Verne-chemin

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de s’étendre sur les riches plaines, situées au-delà de l’Argonne, pour y passer l’hiver, s’il leur convenait d’hiverner. Ce plan fut donc étudié dans tous ses détails. Et – ce qui était un commencement d’exécution – le 30 août, Dillon, à la tête de huit mille hommes, avait fait un mouvement audacieux pendant lequel les Autrichiens, ainsi que je l’ai dit, furent rejetés sur la rive droite de la Meuse. Puis, cette colonne était venue occuper le défilé le plus au sud, celui des Islettes, après avoir pris soin de garder le défilé de la Chalade. En effet, le mouvement ne manquait pas d’une certaine audace. Au lieu de se faire du côté de l’Aisne, en s’abritant des massifs de la forêt, il était pratiqué du côté de la Meuse, en prêtant le flanc à l’ennemi. Mais Dumouriez l’avait voulu, afin de mieux dérober ses projets aux coalisés. Son plan devait réussir. Ce fut le 4 septembre que Dillon arriva au défilé des Islettes. Dumouriez, parti après lui avec quinze mille hommes, s’était emparé de Grand-Pré, un peu avant, fermant ainsi le principal passage de l’Argonne. Quatre jours après, le 7, le général Dubourg se portait au Chêne-Populeux, afin de défendre le nord de la forêt contre toute invasion des Impériaux. 219


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