Verne-chemin

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chevaux n’ont pas mal aux pieds, les voyageurs ne risquent pas d’avoir mal aux jambes. Le lendemain, partis à huit heures seulement, après avoir eu quelques difficultés avec l’aubergiste. Je sais bien que l’on n’a rien sans rien. Mais je donne le propriétaire de l’hôtel d’Artern comme un des plus féroces écorcheurs de l’empire germanique. Pendant cette journée, le temps fut détestable. Un gros orage éclata. Les éclairs nous aveuglaient. De violents roulements de tonnerre effrayaient nos bêtes, trempées sous une pluie torrentielle, – une de ces pluies dont on dit chez nous qu’il tombe des curés. Le lendemain, 19 août, temps de meilleure apparence. La campagne était baignée de rosée sous le souffle de l’aure, qui est l’avant-brise du matin. Pas de pluie. Un ciel toujours orageux, une chaleur accablante. Le sol était montueux. Mes chevaux se fatiguaient. Bientôt, je le prévoyais, je serais obligé de leur donner vingt-quatre heures de repos. Mais auparavant, j’espérais que nous aurions pu atteindre Gotha. La route traversait alors des terrains assez bien cultivés qui s’étendent jusqu’à Heldmungen, sur la Schmuke, où la berline fit halte. En somme, nous n’avions pas été très éprouvés depuis quatre jours que nous avions quitté Belzingen. 145


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