Leblanc-obus

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même, suivant son désir, dans sa robe de mariée, et j’étais là quand on a cloué le cercueil. Et après ? Paul l’écoutait en songeant : « Est-ce qu’il a dit la vérité ? Oui, et néanmoins puis-je admettre ?... » – Après ? répéta M. d’Andeville d’une voix plus impérieuse. – Après, reprit Paul, une autre question... celle-ci : le portrait qui se trouvait dans le boudoir de la comtesse d’Andeville était-il son portrait ? – Évidemment, son portrait en pied... – La représentant, dit Paul, avec un fichu de dentelle noire autour des épaules ? – Oui, un fichu comme elle aimait à en porter. – Et que fermait par devant un camée encerclé d’un serpent d’or ? – Oui, un vieux camée qui me venait de ma mère, et que ma femme ne quittait jamais. Un élan irréfléchi souleva Paul. Les affirmations de M. d’Andeville lui semblaient des aveux, et tout frémissant de colère il scanda : – Monsieur, vous n’avez pas oublié que mon père a été assassiné, n’est-ce pas ? Nous en avons souvent 237


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