sauf, entièrement libre, ce soir, quatre journaux de Paris recevront quatre lettres choisies dans la correspondance échangée entre Stanislas Vorenglade et vous, correspondance que Stanislas Vorenglade m’a vendue ce matin. Voici votre chapeau, votre canne et votre pardessus. Filez. J’attends. Il se passa ce fait extraordinaire, et pourtant fort explicable, c’est que Prasville n’émit pas la plus légère protestation et n’entama pas le plus petit commencement de lutte. Il eut la sensation soudaine, profonde, totale, de ce qu’était, dans son ampleur et dans sa toute-puissance, ce personnage qu’on appelait Arsène Lupin. Il ne songea même pas à épiloguer, à prétendre – ce qu’il avait cru jusque-là – que les lettres avaient été détruites par le député Vorenglade, ou bien, en tout cas, que Vorenglade n’oserait pas les livrer, puisque, en agissant ainsi, c’eût été se perdre soi-même. Non. Il ne souffla pas mot. Il se sentait étreint dans un étau dont aucune force ne pouvait desserrer les branches. Il n’y avait rien à faire qu’à céder. Il céda. – Dans une heure ici, répéta M. Nicole. – Dans une heure, dit Prasville, avec une docilité parfaite. Cependant il précisa : 377