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trouver chez une portion si considérable de l’espèce humaine une tendance uniforme dans le développement de l’intelligence et du langage. » (Voyage de Humboldt et Bonpland) Gallatin va encore plus loin ; il est d’opinion que l’uniformité de caractère dans les formes grammaticales et la structure de toutes les langues indiennes, indique une origine commune à une époque très reculée. De tout cela, l’on peut conclure avec Duponceau que les formes grammaticales qui constituent l’ordre, l’ensemble d’une langue, ne sont pas l’ouvrage de la civilisation, mais de la nature ; et qu’elles sont une conséquence de notre organisation. Le caractère synthétique des langues sauvages nous permet, selon les uns, de tirer une autre conclusion encore plus certaine, c’est que les ancêtres des Indiens ne descendent pas de nations plus civilisées qu’eux. Leurs langues porteraient en elles-mêmes la preuve qu’elles n’ont jamais été parlées que par des peuples plongés dans des ténèbres, où n’avait jamais lui la lumière de la civilisation. D’autres, parmi lesquels il faut compter Alexandre de Humboldt, disent qu’aucune des langues de l’Amérique n’est dans cet état d’abrutissement, que longtemps et à tort on a cru caractériser l’enfance des peuples ; et que plus on pénètre dans la structure d’un grand nombre d’idiomes, et plus on se défie de ces 239


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