Dickens-Oliver-1

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Fagin, que rien de tout cela ne pouvait émouvoir, passait rapidement en revue toutes les figures, mais, à ce qu’il paraît, sans rencontrer celle qu’il cherchait. Il parvint enfin à attirer sur lui l’œil de l’individu qui présidait, lui fit de la main un léger signe, et sortit de la salle à pas de loup comme il y était entré. « Qu’est-ce que vous voulez, monsieur Fagin ? demanda l’homme, qui était sorti sur-le-champ derrière le juif. Ne voulez-vous pas nous tenir compagnie ? Tout le monde en serait ravi, bien sûr. » Le juif secoua la tête d’un air d’impatience et dit à voix basse : « Est-il ici ? – Non, répondit l’homme. – Et pas de nouvelles de Barney ? demanda Fagin. – Aucune, répondit le maître du cabaret des TroisBoîteux, car c’était lui-même. Il ne bougera pas jusqu’à ce que tout soit apaisé. Soyez sûr qu’on est sur leur piste, et que, s’il se montrait, il serait coffré bien vite. Tout va bien pour Barney ; autrement j’aurais entendu parler de lui : je jurerais que Barney est en train de se tirer d’affaire le mieux du monde. Il n’est pas gêné, allez. – Viendra-t-il ce soir ? demanda le juif en insistant tout particulièrement sur le mot il. 348


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