Dickens-Oliver-1

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demanda le vieux monsieur. Parlez, mon ami, si vous savez quelque chose ; que savez-vous de lui ? – Vous n’avez probablement rien de bon à en dire ? » observa M. Grimwig d’un air moqueur, en considérant attentivement la contenance du bedeau. M. Bumble ne se le fit pas dire deux fois et hocha la tête d’un air profond. « Voyez-vous ! » dit M. Grimwig en regardant son ami d’un air triomphant. M. Brownlow considérait avec appréhension la mine rengorgée du bedeau, et lui demanda d’exposer, aussi brièvement que possible, tout ce qu’il savait sur le compte d’Olivier. M. Bumble posa son chapeau à terre, déboutonna sa redingote, se croisa les bras, rejeta sa tête en arrière, et, après quelques moments de réflexion, commença son récit. Il serait superflu de rapporter ici les propres paroles du bedeau, qui mit bien vingt minutes à discourir. En résumé, il dit qu’Olivier était un enfant trouvé, né de parents obscurs et pervers ; que depuis sa naissance il n’avait montré qu’hypocrisie, ingratitude et méchanceté ; qu’il avait terminé son court séjour dans sa ville natale en essayant d’assassiner lâchement un garçon inoffensif, et qu’il s’était sauvé la nuit de la 236


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