Dickens-Oliver-1

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force de rire et finit par se rouler à terre. « Qu’as-tu à rire de la sorte ? demanda le Matois. – Ha ! ha ! ha ! hurlait Charlot Bates. – Pas tant de bruit, observa le Matois en jetant autour de lui un regard inquiet. Veux-tu te faire coffrer, animal ? – C’est plus fort que moi, dit Charlot, je n’en peux plus. Tu as vu comme il courait, enfilant une rue après l’autre, se heurtant aux poteaux, et comme s’il était de fer aussi bien qu’eux, reprenant sa course de plus belle ! et moi, avec le mouchoir dans la poche, à crier après lui : Au voleur ! c’est trop fort. » La vive imagination de maître Bates lui représenta de nouveau cette scène sous un jour si comique qu’il ne put continuer, et retomba à terre, en se tenant les côtes à force de rire. « Que va dire Fagin ? demanda le Matois, profitant d’un moment où Bates reprenait haleine. – Quoi ? dit Charlot. – Oui, quoi ? fit le Matois. – Eh bien ! qu’est-ce qu’il peut dire ? demanda Charlot en coupant court à son accès de gaieté ; car le ton du Matois était sérieux. Qu’est-ce qu’il peut dire ? » M. Dawkins, pour toute réponse, se mit à siffler, ôta 158


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