Defoe-Robinson-1

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allait se lever, le capitaine, qui était le plus avancé, courut sur lui, l’assomma, et cria à l’autre, qui était dans l’esquif : – « Rends-toi ou tu es mort. » Il ne fallait pas beaucoup d’arguments pour soumettre un seul homme, qui voyait cinq hommes contre lui et son camarade étendu mort. D’ailleurs c’était, à ce qu’il paraît, un des trois matelots qui avaient pris moins de part à la mutinerie que le reste de l’équipage. Aussi non seulement il se décida facilement à se rendre, mais dans la suite il se joignit sincèrement à nous. Dans ces entrefaites Vendredi et le second du capitaine gouvernèrent si bien leur affaire avec les autres mutins qu’en criant et répondant, ils les entraînèrent d’une colline à une autre et d’un bois à un autre, jusqu’à ce qu’ils les eussent horriblement fatigués, et ils ne les laissèrent que lorsqu’ils furent certains qu’ils ne pourraient regagner la chaloupe avant la nuit. Ils étaient eux-mêmes harassés quand ils revinrent auprès de nous. Il ne nous restait alors rien autre à faire qu’à les épier dans l’obscurité, pour fondre sur eux et en avoir bon marché. Ce ne fut que plusieurs heures après le retour de Vendredi qu’ils arrivèrent à leur chaloupe ; mais longtemps auparavant nous pûmes entendre les plus 464


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