Collins-hante

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pour blâmer la tentation dont il venait de lui parler. Gagner de l’argent avec la maison où son frère était mort. Incapable de comprendre une semblable pensée, quand il était question d’affaires surtout, Henry recommença à feuilleter ses papiers, attristé par le changement soudain dont il venait de s’apercevoir dans les manières d’Agnès. Juste au moment où il trouvait la lettre qu’il cherchait, la nourrice entra. Il jeta un regard sur Agnès, s’attendant à ce qu’elle parlât la première. Mais elle ne leva même pas les yeux quand la nourrice parut. C’était laisser à Henry le soin de dire à la vieille femme pourquoi la sonnette l’avait appelée au salon. « Eh bien, nourrice, dit-il, vous avez une jolie chance. On vous a fait un legs de cent livres sterling. La nourrice ne montra aucun signe de joie. Elle attendit un peu pour bien fixer dans son esprit l’importance de ce don, puis elle dit tranquillement : « Monsieur Henry, qui me laisse cet argent, s’il vous plaiî ? – Feu mon frère, lord Montbarry. » Agnès leva aussitôt la tête, semblant pour la première fois s’intéresser à ce qu’on disait. Henry continua : « Son testament contient des legs pour tous les vieux 137


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