Chevalier-capitaine

Page 280

d’Anticosti, ni du Caïman, qui devait, suivant son ordre, croiser à peu de distance d’Halifax. Son domestique lui remit une lettre. – Ah ! s’écria-t-il, en la décachetant vivement, du docteur Guérin ; je ne suis visible pour personne. Nicolas, si l’on me demande, tu feras attendre dans le parloir et tu me préviendras. Et il lut : « Novembre 1811 » Honoré commandant, » Beaucoup de nouvelles ; pas bonnes nouvelles. » Je commence par le plus important. Le Caïman, assailli par une tempête, en sortant de la baie, a été jeté à la côte. Nous avons pu sauver une partie de l’équipage, le reste a péri, et le magnifique navire, une des gloires de l’architecture navale, n’est plus. Sic transit gloria mundi. » Ce n’est pas tout, mais je ne sais comment vous raconter l’autre événement. Car, après ce que vous avez fait pour moi, vous, et jadis votre digne compagnon, le capitaine Maurice ; après m’avoir arraché à une mort certaine, puisque j’étais condamné à être pendu pour avoir souffleté un major insolent, sur ce vaisseau 280


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.