Bulwer-Lytton-race

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V Une voix s’adressa à moi, d’un ton doux et musical, dans une langue dont je ne compris pas un mot ; cela servit pourtant à dissiper mes craintes. Je découvris mon visage et je regardai. L’étranger (j’ai de la peine à me décider à l’appeler un homme) m’examinait d’un regard qui semblait pénétrer jusqu’au fond de mon cœur. Il plaça alors sa main gauche sur mon front, et me toucha légèrement l’épaule avec la baguette qu’il tenait dans la main droite. L’effet de ce double contact fut magique. Ma terreur première fit place à une sensation de plaisir, de joie, de confiance en moi-même et en celui qui se trouvait devant moi. Je me levai et parlai dans ma propre langue. Il m’écouta avec une visible attention, mais ses regards dénotaient une légère surprise ; il secoua la tête, comme pour me dire qu’il ne comprenait pas. Il me prit alors par la main et me conduisit en silence vers l’édifice. La porte était ouverte ou plutôt il n’y avait même pas de porte. Nous entrâmes dans une salle immense, des lampes y brillaient pareilles à celles de l’extérieur, mais elles répandaient ici une odeur balsamique. Le sol était pavé d’une 28


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