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« Mon cousin ne savait pas ce que contenait le paquet qu’il me remettait : en l’apprenant il devint vert et me lança un regard qui me fit tressaillir tant il était chargé de haine. « Lors de l’expédition du Mexique, je fis partie du premier détachement qui s’embarqua pour la Veracruz. « Sept ou huit mois s’écoulèrent. « Un jour, à Mozelia, où je commandais la ville, je vis à ma grande surprise arriver mon cousin plus sombre et plus jaune que jamais : il me fit de grands compliments, outra les témoignages d’amitié ; il était toujours capitaine. « Lorsque l’ordre fut donné de la concentration de l’armée sur Mexico, mon cousin disparut subitement ; et je fus contraint de faire un rapport au maréchal ; Gaspard de Mauvers avait déserté avec armes et bagages. « En arrivant à la Veracruz, dix minutes avant de m’embarquer pour la France, Sans-Traces que vous connaissez, Jean Berger ce Canadien dévoué à ma famille, me remit une lettre. « – De qui est cette lettre ? lui demandai-je. « – De M. de Mauvers, me dit-il. « C’était vrai. 203


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