ARIA N°299 (Novembre 2019)

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aria MAGAZINE OFFERT

UNIVERSITÉ / RECHERCHE

NOVEMBRE 2019

INFLIGHT

AILLEURS/ ÉVASION

PROTECT'AGRUMES

LES SEYCHELLES

CRÉATION / MUSIQUE

A GENDAS

CAMINANDU

# 299

CORSE/CÔTE D’AZUR/PROVENCE/PARIS





aria Fondateur Dominique Alfonsi

SARL KYRN EDITIONS Le Ricanto Ancienne route de Sartène 20090 Ajaccio e-mail:ariagenda@gmail.com

Sommaire Numéro 299 - NOVEMBRE 2019

AIR CORSICA

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Les infos de la compagnie Découvrez le monde avec Air Corsica - L’Edito - Bienvenue à bord Rendez vous partenaires... UNIVERSITÉ / RECHERCHE

Protect’Agrumes Directrice de la publication Rédactrice en chef

Sandra Alfonsi Direction technique Conception graphique

Jean Christophe Alfonsi Publicité

Kyrn Editions ariagenda@gmail.com Couverture © Henri Eskenazi Maquette Kyrn Editions Imprimé par IAPCA

Dans le cadre d’un partenariat avec l’Areflec, l’Inter Bio Corse et l’Inra, l’Université de Corse et le CNRS ont mis sur pied un programme de recherche baptisé « Protect’Agrumes et autres productions végétales en Corse ».

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CRÉATION / MUSIQUE

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Caminandu, de la Corse à Buenos Aires C’est une création ambitieuse, qui favorise le dialogue des cultures par le biais de la musique : Caminandu, projet artistique novateur, célèbre la rencontre inédite entre la musique classique, le tango, le jazz et le chant traditionnel corse. Porté par Bertrand Cervera et par Daniel « Pipi » Piazzolla - petit-fils du compositeur argentin Astor Piazzolla - Caminandu nous fait voyager de la Corse à l'Argentine avec plusieurs dates de concert sur l’île comme à Paris. COUPS DE COEUR

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À lire, à découvrir AILLEURS / ÉVASION

Les Seychelles, un goût de paradis En ce début d’automne, évadons nous sous des cieux paradisiaques et prenons un grand bol d’air marin ! Henri Henri Eskenazi, plongeur et photographe sous-marin titulaire de plusieurs récompenses internationales, auteur d’ouvrages remarqués sur la plongée ou les océans nous propose une immersion dans les eaux transparentes des Seychelles, le temps d’une croisière exceptionnelle. Bienvenue à bord...

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AGENDA

Corse

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AGENDA

Provence

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AGENDA

Côte d’Azur La reproduction et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des reportages et des informations, sont interdites. La société éditrice se réserve le droit de refuser tout ordre de publicité, annonce ou insertion sans avoir à justifier son refus.

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AGENDA

Paris

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Les pages Air Corsica sont intégralement réalisées par la compagnie et sont sous sa responsabilité. Conception & réalisation graphique : Agence AGEP. Comité rédactionnel : Jean-Paul Filippini, Dominique Leca, Marie-Diane Leccia, Jean-Baptiste Martini, Michel Ponzevera et Ghislaine Sansonnetti. Photos Air Corsica : Alexandre Cadel, Michel Ponzevera, Roland Rouget.

NOVE%BRE 2019

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ÉD DITORIAL Marie-Hélène CASANOV VA-SERVA VAS Présidente du conseil de surveillance Prisidenti di u cunsigliu di surviglianza

Dans le cadre des futures conventions organisa ant l’exploitation des lignes aériennes de Service Public, l’Assem mblée de Corse a voté à ll’unanimité voté, unanimité, de nouveaux tarifs en faveurr des Résidents Résidents, en baisse significative. A compter du 25 mars 2020, Air Corsica seule sur le Bord à bord et avec son partenaire Air France sur les lignes de Paris, mettra en place ces mesures, fruit d’une forte volonté politique d’appliquer à tous, sans exception, l’esprit de la continuité territoriale.

In u quatru di i cunvinzioni à vena da urrganizà a sfruttera di i linei aerei di Sirviziu Pubblicu, l'Assemble ea di Corsica hà vutatu à ll'unanimità unanimità prezzi chì calani assai pà i risidenti r corsi. Da u 25 di marzu di u 2020, Air Corsica, unica cumpagnia di sirviziu pubblicu trà Corsica è Cuntinenti, mitta arà in opara sti misuri. Nant'à i linei di Parighji, sarà in associu u incù Air France. Sti misuri nascini da una vulintà pulitica ma aiò, pà fà valè u spiritu di a cuntinuità tarrituriali senza sminticà à à nimu.

La demande des insulaires était insistante depuis plusieurs années et dès notre arrivée aux responsabilités, le Conseil Exécutif s’était engagé à trouver les moyens, sur les DSP aériennes 2020/2023, d’une grille tarifaire beaucoup plus favorable aux résidents.

A dumanda di l'isulani era sempri più forrti dapoi parechji anni. Subbitu ghjunti à i rispunsabilità, u Cun nsigliu Esecutivu s'era impignatu à truvà i mezi da prupona à i risidenti un'ufferta migliori, nant'à i DSP aerei 2020/2023.

C’est à présent chose faite depuis le récent vote des conseillers territoriaux, qui leur donne, avec un prix historiquement bas, tous les avantages d’un plein tarif : sur le Bord à Bord, les résidents corses pourront acheter un A/R à 99 TTC sur Marseille ou Nice, soit 54% moins cher qu’aujourd’hui, de même que pour les lignes de Paris, la baisse sera de l’ordre de 32%, mettant l’A/R à 199€ TTC. Ce dispositif inédit s’accompagne de mesures d’adaptation qui répondent à d’autres attentes des clients corses : par exemple, la durée de validité des billets sera étendue pour les étudiants et les enfants de parents divorcés dont l’un des deux habite sur le Continent ; il est également prévu d’augmenter l’offfre en sièges et d’améliorer certains horaires.

Eccu chì hè fatta incù u votu, pocu fà, di i cunsiglieri tarrituriali. U prezzu u più bassu di a storia incù tutti i vantaghji di un pre ezzu z piie enu : trà Corrssica è Cuntiin nenttii, i risidenti r corsi pud da arani cumprà un A/R à 99 auri TTC pà Marse eglia o Nizza, sia 54% in menu dipettu à oghji. Listessa pà Pa Parighji, cù una calata sta volta di 32%, vali à dì l'A/R à 199 au uri TTC.

Misuri d'adattazioni chì rispondini à altrii attesi di i clienti corsi accumpagnani stu dispusitivu : parr un dettu, u tempu di a vvalidità di i biglietti sarà estesu pà i studien nti o i ziteddi quandu unu di i parenti spic ccati stà in Cuntinenti ; LA BAISSE DU T TA ARIF hè privista dinò di cr rescia l'ufferta di piazzi RESIDENT EN 2020: è di migliurà certi or ri di volu. UNE AV VA ANCEE

HISTORIQUE

Ùn hè statu faciulii, par quissa, d'avè l'accunsentu di l'Union ni Aurupea. Air Corsica è l’Uffiziu di i Trasporrti ani fattu sforzi maiò pà sbuccà nant'à un accordu.

A CALAT AT TA A DI U PREZZU RISIDENTI IN U 2020 : UN P PA ASSU STORICU

L’aval de l’Union européenne en la matière n’est pas facile à obtenir. Air Corsica et l’Office des transports de la Corse ont dû consentir à des effforts significatifs pour parvenir à un accord.

Néanmoins, j’ai appris avec une grande satisfaction qu’à Bruxelles, ces mêmes autorités reconnaissaient notre sérieux, notre niveau de technicité et notre bonne gestion d’un domaine fondamental de l’économie corse, puisqu’elles ont jugé que notre compagnie offffrait « le premier service public européen en terme de qualité de service », ce qui, en interne, nous a collectivement remplis de fierté.

D’altrondi, aghju imparatu i incù una suddisfazioni maiò, ch hì in Bruxelles, i listessi auturità ricunnoscini u nostru seriu, u nostru liveddu di tecnicità è a n nostra gistioni bona in un duminiu strateghjicu pà l'ecunumia c corsa. Ani ghjudicatu appuntu chì a nostra cumpagnia prupu unia : « u primu sirviziu pubblicu aurupeu pà a qualità di sirviziu », ciò chì ci hà colmu, tutti, di fiertà. I DSP 2020/2023 aprini, senza dubbitu, un capitulu impurtanti pà a maistria di i trasporti, pà a nostra iisula.

Les DSP 2020/2023 viennent d’ajouter, sans nul doute, un chapitre important à la maîtrise des transports, essentielle pour notre Ile. NOVEMBRE 2019

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NEW WS & CIE AIR CORSICA A OBTIENT LE RENOUVELLEMENT DE SA CERTIFICATION N IOSA. DANS LE MILIEU AÉRONAUTIQUE INTERNATIONAL, CE LAB BEL ATTESTE DU NIVEAU LE PLUS ÉLEVÉ DE SÉCURITÉ P POUR L’EXPLOIT TA ATION DES VOLS. La certification IOSA (IATA L TA Operational Safety Audit) est un programme d’audit entré en vigueur en 2001 par l’Association du Transport Aérien d nternational (*) (« IATA TA » : International Air Tr Transport Association) In re egroupant environ 230 compagnies aériennes dans le monde, dont Air C Corsica. C Cette certification est à valider tous les deux ans. Elle intègre plus de 950 e exigences qui couvrent l’ensemble des réglementations internationales a aériennes relatives à la sécurité. Elle est un gage de haute performance d dans le milieu aéronautique en matière de sécurité, de confiance et d d’amélioration continue. (*)L’A ( ssociation du Tr Transport Aérien In International établit la conffo ormité d’une compagnie aé érienne à des normes de sécurité définies par ses soins, selon des dispositions qui lui sont propres. Ces normes proviennent de différents règlements (OACI -Organisation de l’Aviation Civile C Internationale-, réglementations nord-américaines et européennes) mais également de pratiques et procédures reconnues des compagnies aériennes. Par la détention de ce label depuis 2009, AIR CORSICA a démontré sa conformité d’exploitation et sa volonté de poursuivre une démarche de progrès dans l’application des meilleures pratiques partagées par les plus grandes compagnies aériennes dans le monde. F e voler un avion n’est pas une mince affffaire, vous vous en doutez… Les contraintes Faire d’exploitation et les exigences réglementaires sont nombreuses et ce, fort heureusement, diriez-vous à juste titre d e ! Respecter les règles de sécurité aérienne en vigueur et les améliorer est un véritable challenge quotidien. Dans les coulisses d’Air Corsica, des équipes ont œuvré pour l’aboutissement du renouvellement de la certification IOSA. é Elles ont réalisé un parcours considérable pour être dignes de votre confiance. E Certification C tifi ti IOSA renouvelée lé lle 28/09/19 pour une d durée é de deux ans. Depuis 2009, Air Corsica est détentrice de cette certification

RENCONTRE AVEC ISABELLE JEANNE E ET SON ÉQUIPE Isabelle, vous êtes « une ancienne » à Air Cors sica, vous y travaillez depuis 1990, c’est-à-dire e depuis les tout débuts de la compagnie. Depuis 2012, vous êtes Directrice « Sécurité é, Conformité et Enviro onnement ». Quel a été votre parcours au sein d’Air Corsica ? Depuis 1990, j’ai évolué de la Communication, au a Commercial et à la Qualité jusqu’à ce poste de management où j’ai pu regrouper toutes mes expériences passées. En quoi consiste votre e mission à travers ce poste ? Ma mission est de veiller à la mise en œuvre de moyens m pour l’amélioration de la gestion des risques en coordonnant l’ensemble des activités opérationnelles de la compagnie. Je dois aussi m’assurer m que la compagnie est bien en conformité avec toutes les réglementations nationales et internationales en matière d’aviation civile. C’est avant tout un travail d’équipe et chacun au sein de ma Direction collabore d’une manière transversale par rapport aux activités diverses de la compagnie. Nous évoluons à la fois dans un u environnement extrêmement réglementé, sous contrôle permanent de l’autorité de tutelle (la Direction Générale de l’A Avviation Civile) mais ausssi dans un environnement concurrentiel qui nous impose de concevoir la qualité comme une démarche globale au plus haut niveau décisionne el. To ous les deux ans, il faut renouveler la certifi fication IOSA, comment cela est-il organisé au sein d’Air Corsica ? Nous avons 18 mois pour nous préparer à la certification. Ensuite, nous sommes une première fois audités par l’autorité IOSA qui nous signifie éventuellement des écarts (manquements aux exxigences de l’IOSA). Puis, nous avons un délai de 4 mois pour les corriger avant l’audit final. Six secteurs de la compagnie sont mobilisés : la m maintenance, les opérations au sol, la sûreté, les opérations aériennes, la cabine et la formation des équipages. Ils doivent gérer les actions liées à la certification en parallèle de leurs activités quotidiennes. Les managers de chacun de ces secteurs veillentt à l’application des procédures en vigueur par leurs personnels, à la régularité des formations,

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à l’analyse des éventuels manquements et à la mise en œuvre d’action ns correctives, ce qui signifie qu’ils sont responsables de la surveillance IOSA à leur niveau. Justement, quel est le rôlle de votre e Direction pour le renouvellement d de la certification ? Le rôle de la Direction « S Sécurité, Conformité, Environnement », est d’anim mer et de coordonner l’ensemble du travail des secteurs concernés par l’audit IOSA pour qu’ilss soient contributeurs dans les actions nécessa aires au déploiement de nos objectifs. Accompagnée de mes cinq collaborateurs, Bruno Harmand, Pascale Serra, Pascale Frangolacci, Marie-Thérèse Gueyraud et Johan Piercecchi, nous nous répartissons less diffférents domaines d’activité en fonction de nos expert rtises respectives et nous préparons les mana agers de ces secteurs, dits les « audités », aux cond ditions de l’audit IOSA. Nous sommes à la fois un conseiller et un pilier. Lors de cet import rtant audit, no ous les accompagnons De gauche à droite : Isabelle Jeanne avec une partie de son équipe (Pascale Serra, Bruno Harmand, et les appuyons dans les me essages et justificat atifs à Pascale Frangolacci) et des managers d’Air Corsica parrticipant à la surveillance IOSA (Daniel Sèbe, communiquer car nous avon ns l’avantage d’avoir à Serge Fleurdepine, Alexandre Cadel). la fois une connaissance glo obale des systèmes et précise de la politique sécu urité. Nous endossons parfois un rôle de médiate eur entre les audités d’Air d Air Corsica et les auditeurs IOSA, IOSA ll’un un et ll’autre autre pouvant parfois ss’éloigner éloigner du sujet ou de la philosophie de ll’audit audit par e exemple. Quel est le poids du travail requis par la préparation à la certification ? En ce qui concerne ma Direction, il représente environ 20% de notre temps de travail. Nous consacrons ensuite 30 % a aux relations avec les autorités et le reste à du travail d’accompagnement et de surveillance auprès des secteurs de l’entreprise. L’enjeu est considérable pour la compagnie, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Oui en effffet, c’est un label qui nous permet de poursuivre des activités de collaboration commerciale avec des compagnies aériennes partenaires comme Air France/Hop et Alitalia et toutes celles avec qui nous sommes appelés à coopérer. Globalement, chaque compagnie membre de l’Association du Transport Aérien International (dont Air Corsica) doit déteniir la certification IOSA d’assurer des vols en pourr, entre autres, être en mesure de conclure des accords commerciaux avec ses consœurs. Ces accords permettent d commun et chaque compagnie partenaire bénéficie d’un réseau, d’une implantation, d’un portefeuille clients et de coûts d’’opérations partagés. Ils facilitent aussi les acheminements des passagers sur des vols multiples : par exemple, en cas de défaillance d’un transporteurr, les acheminements des bagages de « bout-en-bout », y compris sur des parcours internationaux. Ces échanges inter-compagnies procurent un service complémentaire et de qualité aux passagers. Isabelle, vous parlez avec passion de votre e métierr,, quelles sont les centres d’intérêt qui vous motivent ? Tout d’abord, une forte attirance, depuis longtemps, pour l’aéronautique. Ensuite, un goût prononcé pour les activités commerciales et techniques, les systèmes de gestion et les relations collaboratives. Et puis, la fierté de pouvoir représenter Air Corsica au plus haut niveau de la sécurité des vols qui n’a de récompense que la confiance placée en nous par nos clients. Selon vous, quels sont les secrets de la réussite d’Air Corsica dans ce domaine à haute technicité ? - Rigueur et exigence des équipes, - Coopération et disponibilité au sein des systèmes transverses de la compagnie, - Amélioration continue des processus, - Formation régulière des personnels d’exploitation pourr conserv rver un haut niveau de qualification. En quelques mots, l’adoption de la Positive Safety Attitude (attitude positive en matière de sécurité).

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&


UNIVERSITÉ / RECHERCHE

Alternatives aux pesticides : l’Université de Corse, fer de lance de la recherche Dans le cadre d’un partenariat avec l’Areflec, l’Inter Bio Corse et l’Inra, l’Université de Corse et le CNRS ont mis sur pied un programme de recherche baptisé « Protect’Agrumes et autres productions végétales en Corse ». Son objectif : trouver des solutions biologiques alternatives aux pesticides pour la protection des cultures et en particulier la lutte contre les ravageurs.

© INTER BIO CORSE

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UNIVERSITÉ / RECHERCHE

LE COMBAT CONTRE LES PESTICIDES EST ENGAGÉ À L’UNIVERSITÉ DE CORSE. À l’heure où les pesticides chimiques classiques font l’objet de controverses, des chercheurs de l’Université de Corse/CNRS ( Laboratoire Sciences Pour l’Environnement ) réunis au sein du projet structurant « Ressources Naturelles » orientent leurs travaux de recherche afin de proposer des alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’île. Dans le cadre d’un partenariat avec l’Association de Recherche et d’Expérimentation sur les Fruits et Légumes de Corse ( Areflec ), l’Inter Bio Corse et l’Institut National de Recherche Agronomique ( Inra ) Sophia Agrobiotech de Nice, un programme scientifique commun a débuté en septembre 2018. Intitulé « Protect’Agrumes et autres productions végétales en Corse », ce projet de recherche innovant, financé par l’Office de Développement Agricole et Rural de la Corse ( Odarc ) et la Direction de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la Collectivité de Corse, résulte d’une demande de la filière agrumicole corse. Ces travaux visent à répondre à un enjeu aussi simple qu’ambitieux : trouver des alternatives biologiques pour protéger les cultures et lutter contre les ravageurs en utilisant notamment la ressource végétale. « Cette démarche s’inscrit dans une vision résolument bio-

environnementale, explique Jean-Claude Ribaut, président de l’Areflec. En associant différents acteurs qui agissaient jusqu’à

présent de façon cloisonnée, ces recherches doivent nous permettre d’être plus proches des réalités du terrain et d’évoluer vers un modèle d’agriculture durable ».

Feuilles touchées par la "mineuse des agrumes" © AREFLEC

Fourmis Tapinoma © UNIVERSITÉ DE CORSE NOVEMBRE 2019

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UNIVERSITÉ / RECHERCHE

© UNIVERSITÉ DE CORSE

Ces travaux scientifiques ont pour ambition la mise au point de systèmes de production à bas intrants, en favorisant deux solutions de protection complémentaires : - les méthodes de lutte biologique utilisant des auxiliaires capables de combattre les nuisibles et les méthodes alternatives de lutte impliquant l’utilisation de système de phéromones. - l’utilisation de biostimulants et de biocides innovants issus de végétaux, capables de stimuler les processus naturels des plantes et lutter contre certains ravageurs ou maladies des cultures. À titre d’exemple, des chercheurs de l’INRA de Sophia Agrobiotech de Nice, également partie prenante du projet, procèdent à l’élevage d’insectes spécifiques susceptibles de protéger les cultures sans utiliser de produits phytosanitaires. Pour la première fois conjointement, l’Université de Corse/CNRS, les professionnels et les acteurs de l’expérimentation et du développement agricole mènent ainsi des expérimentations et testent en grandeur nature des produits capables de doper la croissance de végétaux et de jouer un rôle d’herbicide et d’insecticide.« Notre stratégie consiste à travailler sur des Mineuses des agrumes © UNIVERSITÉ DE CORSE

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plantes présentes sur le territoire de la Corse pour trouver des ac-


UNIVERSITÉ / RECHERCHE

tifs susceptibles d’être utilisés contre des nuisibles, développe Alain Muselli, professeur de Chimie au Laboratoire SPE de l’Université de Corse/CNRS, en charge du programme « Protect’Agrumes » et autres productions végétales en Corse. « À

terme, notre objectif est de transférer les connaissances acquises et les innovations technologiques vers les agrumiculteurs et d’élargir cette démarche à d’autres filières afin d’accompagner les initiatives pour tendre vers une agriculture raisonnée ». Outre l’enjeu de limiter l’usage des pesticides chimiques pour la santé publique, l’attente est forte dans le monde agricole, notamment vis-à-vis d’un nouveau mode de gestion des ravageurs. Deux nuisibles sont d’ailleurs particulièrement ciblés par les travaux de ce programme pour les dommages qu’ils engendrent : la tapinoma ( Tapinoma nigerrimum ), petite fourmi noire locale, ainsi que la mineuse des agrumes ( Phyllocnistis citrella), principal ravageur sur agrumes dont la larve s’attaque aux jeunes pousses des arbustes. « La fourmi est un véritable fléau en Corse pour la culture

des fruits et des légumes, précise Jean-Claude Ribaut. Dans les vergers et les plantations, les ravages sont énormes et il importe d’en minimiser l’impact ». De ce point de vue, les professionnels insulaires de l’agriculture attendent beaucoup du projet « Protect’Agrumes et autres productions végétales en Corse », surtout à l’heure où ceux-ci s’orientent davantage vers des modes de production biologiques. En effet, sur l’ensemble de l’île quelque 500 agriculteurs sont aujourd’hui certifiés « bio » et exploitent plus de 24 000 hectares, soit 14 % des surfaces agricoles de la Corse. Si seulement 18 % des exploitations insulaires œuvrent sur un modèle de production biologique à ce jour, l’Inter Bio Corse observe une progression des conversions biologiques de l’ordre de 15 à 20 % par an. « Le fait de trouver des nouvelles molécules ef-

Feuille touchée par la "mineuse des agrumes" © AREFLEC

ficaces contre certains ravageurs va certainement renforcer cette dynamique et favoriser les conversions biologiques d’exploitations, estiment Emilie Claudet et Charline Landerieux, respectivement coordinatrice et chargée de projet pour l’Inter Bio Corse. « Par exemple, l’absence de solution pour certains nuisibles

comme la mouche de l’olive freine actuellement le cheminement de la filière oléicole vers des démarches biologiques. De plus, si certaines cultures bénéficient déjà d’alternatives naturelles pour lutter contre les ravageurs, le programme Protect’Agrumes vise surtout à privilégier des solutions à base de plantes locales ». Un critère qui rejoint d’ailleurs l’un des enjeux de ce projet de recherche : favoriser une forme d’autonomie insulaire en limitant l’importation de produits extérieurs, pour privilégier l’usage des matières issues du territoire corse dans une démarche d’agriculture locale et durable.. n INFORMATIONS WWW.UNIVERSITA.CORSICA © UNIVERSITÉ DE CORSE NOVEMBRE 2019

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MUSIQUE / CRÉATION

Caminandu, de la Corse à Buenos Aires C’est une création ambitieuse, qui favorise le dialogue des cultures par le biais de la musique : Caminandu, projet artistique novateur, célèbre la rencontre inédite entre la musique classique, le tango, le jazz et le chant traditionnel corse. Porté par Bertrand Cervera - violon solo de l’Orchestre National de France, professeur au Conservatoire de Paris, soliste du World Orchestra for Peace, créateur et violon solo de l’orchestre Paris Classik, fondateur et directeur artistique du festival Sorru in Musica - et par Daniel « Pipi » Piazzolla - petit-fils du compositeur argentin Astor Piazzolla dont il perpétue la tradition, mais aussi créateur et directeur artistique de l’ensemble Escalandrum avec lequel il remporte, entre autres, le Gardel de Oro, la plus haute distinction musicale de son pays - Caminandu nous fait voyager de la Corse à l’Argentine avec plusieurs dates de concert sur l’île comme à Paris. Accompagnés par Nicolas Guerschber au piano, Mariano Pablo Sivori à la contrebasse et Lea Antona pour le chant corse, les deux initiateurs du projet ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Interviews croisées.

INTERVIEW

BERTRAND CERVERA & DANIEL "PIPI" PIAZZOLLA

ARIA - Tout d'abord, comment « Caminandu » est-il né ? Quel est son propos général ? Bertrand CERVERA - Le projet Caminandu est né d’une rencontre à Buenos Aires. J’étais en tournée au Brésil et en Argentine avec Richard Galliano et nous devions retrouver des musiciens argentins dont Daniel « Pipi » Piazzolla pour un concert Tango au Teatro Colón. La rencontre et le concert ont été incroyablement vibrants. Cette impression d’être au cœur de l’esprit et de la pulsation du Tango. Sentir au plus profond l’âme de ce pays. Avec toutes ses influences, ses contradictions, ses passions…Ce concert a été suivi d’autres à travers le monde dont une tournée en Chine. De là, l’idée de créer ce pont méditerranéen entre nos musiques et d’inventer notre propre langage. ARIA -Caminandu est une création originale, qui a vocation à voyager, à tisser des liens : de quelle manière structure t-on un un tel projet ?

Bertrand CERVERA - Isis Chiappe Canavelli qui dirige le Spaziu culturale Natale Rochiccioli à Carghjese nous a proposé une résidence de création. Opportunité unique de créer et de pouvoir rêver. Le reste n’est qu’un travail musical et d’organisation ! ARIA - Avez-vous rencontré des difficultés pour le mener à bien ? Bertrand CERVERA - Bien sûr c’est un vrai défi que de monter


MUSIQUE / CRÉATION

un tel projet, mais cela fait aussi partie du charme de notre métier. Et nous avons reçu de nombreux soutiens: de la collectivité de Corse - Culletività di Corsica - aux communes et salles de spectacles, en passant par l’aide de professionnels comme JeanPierre Gianelli de 2B Musique. La Corse dispose d’un immense vivier de passionnés et d’acteurs culturels. Cela donne vraiment foi en l’avenir. L’ancrage de notre création et ses débuts seront Corses mais sa vie continuera à travers le monde. L’idée est de faire voyager ce langage fait de métissage de nos cultures à travers les continents. Cela mérite de franchir quelques difficultés. ARIA - Caminandu est une passerelle entre des univers musicaux et des cultures différentes. Quelles seront les développements de cette aventure ? Pensez-vous étendre encore le champ des collaborations ? Daniel « Pipi »PIAZZOLLA - J’avais vraiment envie de travailler sur un projet avec Bertrand Cervera depuis notre tournée en Chine avec Richard Galliano et après le super concert que nous avons donné ensemble à Buenos Aires. Nous nous sommes parfaitement entendus, tant humainement que musicalement parlant. Avant cet Daniel "Pipi" Piazzolla © XDR

Bertrand Cervera © Lyodoh KANEKO

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MUSIQUE / CRÉATION

échange avec Bertrand, je ne connaissais pas grand-chose à la Corse mais depuis, j’ai découvert la musique,la culture, les paysages corses…et je dois dire que j’aime beaucoup ! J’espère sincèrement que cette collaboration recevra un bon accueil du public. L’excellente relation que nous entretenons avec Bertrand est un bon point de départ pour que d’autres projets communs voient le jour... En tous cas, nous, nous aimerions que ces échanges s’inscrivent dans la durée. Bertrand CERVERA - Ce projet doit être un symbole de notre capacité à dépasser nos différences. Musicales bien sûr mais aussi culturelles et sociales. Symbole aussi de la force créatrice de la Corse au sein de l’Europe mais aussi du monde. Notre culture est une culture vivante, vibrante. Qui sait garder son essence tout en étant capable de se mélanger, de voyager. La présence de Léa Antona, l’omniprésence de la langue corse dans le répertoire est une Lea Antona © CASTALIBRE

preuve, s’il en faut, de notre richesse : une richesse qui s’exporte ! Sûre d’elle…Evidemment, les combats culturels sont loin d’être tous gagnés mais je crois à la force de l’action intellectuelle et à son sillon. Je crois à la « bienveillance » musicale pour ouvrir toutes les portes. Alors, oui, nous allons étendre encore le champ de nos collaborations. A l’infini s’il le faut ! ARIA - Enfin, ce projet n’est-il pas aussi une nouvelle démonstration de la vocation éminemment fédératrice de la musique autour d’un « langage « accessible à tous par le biais de l’émotion ? Daniel « Pipi »PIAZZOLLA - Je pense qu’il est aujourd’hui indispensable, dans notre monde globalisé, d’avoir une approche de la musique qui permette de croiser les styles et les influences. C’est le pianiste de notre formation "Escalandrum", Nicolás Guerschberg, qui s’est chargé des arrangements. Il sait faire, il a l’habitude de mélanger les musiques du monde ! Je pense à mon grand-père (N.D. L. R Astor Piazzolla)…Il aurait adoré ce métissage culturel entre la Corse et l’Argentine. La musique qu’il composait était universelle et il se nourrissait de toutes les musiques du monde. Il a vécu dans des tas de pays différents et il s’est à chaque fois beaucoup intéressé à la culture des pays où il s’installait. Bertrand CERVERA - C’est justement cela : l’émotion. Par cette sensation fulgurante, ressentie parfois collectivement, nous sommes

Daniel "Pipi" Piazzolla © Luis SUAREZ LES DATES & LIEUX DE LA TOURNÉE CARGHJESE Spaziu Natale Rochiccioli - Samedi 16 novembre à 20h30 - TALLONE Salle polyvalente - Dimanche 17 novembre à 16h- PORTIVECHJU Centre culturel communal Lundi 18 novembre 20h30 - AIACCIU Espace diamant -Mardi 19 novembre à 20h30 BASTIA Musicales de Bastia - Théâtre municipal - Mercredi 20 novembre à 20h30 SARTE Centre d’Art Polyphonique - Jeudi 21 novembre à 18h - PARIS Tour Eiffel Salon Gustave Eiffel - Dimanche 24 novembre à 20h

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soudain transporté dans un espace où tout est possible : la rencontre, l’ouverture, la paix. La musique a ce pouvoir inouï.Nous ne sommes nous-mêmes que des joueurs de musique. En Corse, sunatori. Le mot est magnifique.Nous nous devons d’en être dignes et de la faire partager… n PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI


COUPS DE

cŒur

À L I R E

LE NAUFRAGE DES CIVILISATIONS

Berny. pour Déa Communication

Dans son dernier essai, très justement intitulé Le naufrage des civilisations ( Prix Aujourd’hui 2019 ), l’académicien français d’origine libanaise Amin Maalouf, Prix Goncourt en 1993 pour Le rocher de Tanios, brosse un tableau lucide et sans complaisance de la dérive morale, intellectuelle et sociale de nos civilisations dites « humaines ». A travers le parcours de sa famille, ses propres expériences et les clefs de compréhension que lui offre son immense culture historique, l’ancien journaliste né à Beyrouth - au coeur de ce Levant pluriel dont la mise en abîmes fût l’un des signes avant-coureurs du délitement général - revient sur les raisons, qui, selon lui, nous ont conduit collectivement au bord du précipice : faillite des idéologies « référentes », crispations identitaires et religieuses, choix géopoli-tiques à courte vue, hiérarchie des valeurs, prétendument morales, sans cesse assujettie à des considérations d’ordre stratégique ou financier, surenchères belliqueuses et disparités économiques grandissantes au niveau planétaire…Posant comme jalons de cette dérive amorcée il y plusieurs décennies déjà certains événements historiques majeurs, dont il fut parfois le témoin direct, Amin Maalouf est ici autant spectateur engagé que lanceur d’alerte : avec nuance, mais sans atermoiement, il livre une analyse argumentée, qu’il prolonge par ses inquiétudes liées au dérèglement climatique, à la course aux armements ou encore à une possible dérive « orwellienne » de nos sociétés contemporaines, menacées aussi par les utilisations perverties ou la prédominance annoncée des technologies qu’elles ont elles mêmes enfanté… Appelant de ses voeux un sursaut salutaire, l’auteur veut espérer enfin que le « paquebot des hommes », sur lequel nous sommes tous embarqués, ne sera pas irrémédiablement l’ordonnateur de son propre naufrage. EDITIONS GRASSET - 336 PAGES - 22 EUROS

À

NUNZIA

D Dans ce roman, à l’écriture fluide É et limpide comme une rivière de C montagne, nous « écoutons » parler O Nunzia : au crépuscule de son U existence, clouée dans un lit d’hospice, V elle nous raconte sa vie, simple, R rude, dans la Corse rurale du début du XXe siècle et de l’entre deux I R guerres. Au fil des pages, les souvenirs s’égrènent : l’enfance, la rencontre puis le mariage avec Philippe, les enfants, la guerre, la pauvreté, l’indifférence, voire le mépris des nantis mais aussi la solidarité villageoise, les départs, avec ou sans retours, les joies, fugaces, et les douleurs, fulgurantes…De temps en temps au cours du récit elle s’interrompt, prend conscience que ces temps sont révolus, et qu’elle est seule désormais, dans cet endroit impersonnel et sinistre, pour affronter la fin, que toutefois elle ne redoute pas… Son monologue intérieur, à la fois pudique et touchant, fait réapparaître les silhouettes d’un passé qui pourrait être également celui de bien des familles insulaires. Au delà de l’histoire de Nunzia, Marie Guerrini, dans ce deuxième roman - après Pensez à nous dans vos fêtes du cœur,( Albiana, 2014 ), Prix du Lions Club Côte-d’Azur Corse convoque avec la force de l’intime les images émouvantes d’un monde en voie de disparition. EDITIONS ALBIANA - 83 PAGES - 10 EUROS


AILLEURS ÉVASION

Les Seychelles, un goût de paradis En ce début d’automne, évadons nous sous des cieux paradisiaques

L E VOYAG E N E S E R É S U M E PA S À U N E M O U VA N C E

et prenons un grand bol d’air marin ! Henri Henri Eskenazi,

DA N S L’E S PAC E, c’est d’abord un style, une manière de

plongeur et photographe sous-marin titulaire de plusieurs

penser et de s’ouvrir aux autres. Bien sûr, l’évasion fait partie

récompenses internationales, auteur d’ouvrages remarqués sur

des attributs du bonheur car elle est symbole de liberté avant

la plongée ou les océans nous propose une immersion dans les

tout, mais après heureusement, d’autres émotions surgissent

eaux transparentes des Seychelles, le temps d’une croisière

avec la découverte, la connaissance, le savoir. La différence,

exceptionnelle. Bienvenue à bord…

qui est l’essence même du voyage… Ici aux Seychelles, dès mon réveil entre ces quatre-vingt-douze poussières d’îles, telles des émeraudes serties d’or blanc sur un coussin turquoise, je contemple l’horizon parsemé de voiles qui volent au loin. Devant moi, c’est l’aventure. Partout et toujours. Au cœur de l’océan Indien, si près et si loin, ces îles conjuguent leurs racines plurielles et leurs plages de rêves à chevelure de cocotiers. Elles sont caressées par les eaux claires alentour, tels des bouts de paradis posés sur l’eau. Chacun des rochers qui resplendissent au soleil, semble avoir l’âge du monde. Même si les Seychelles, âgées de cent cinquante millions d’années, issues du Gondwana et du divorce entre l’Asie et l’Afrique, restent plus connues pour leurs paysages idylliques que pour leurs fonds sous-marins, elles n’en restent pas moins une destination intéressante pour la plongée. Les roches granitiques si caractéristiques de ces lieux, forment des décors originaux entre blocs, pinacles et tunnels. La mer regorge autant de poissons que les arbres de fruits. En voyageur invétéré, j’aurais aimé être Vasco de Gama, le premier à découvrir ce paradis en 1502, pour y laisser planer mon imagination et inventer ma propre histoire. Les ethnies sont multiples, les paysages, particulièrement esthétiques et le climat, tropicalement doux. Notre bateau cette fois-ci, évolue autour de Mahé l’île principale, entre Praslin et la Digue. Loin du bruit de la petite capitale Victoria sur l’île principale Mahé, les petites baies isolées, surprenantes par la paix et la beauté qui s’en dégagent, se dévoilent au gré de la navigation. Elles sont subtilement dissimulées par la grandeur des montagnes où de nombreuses chauves-souris s’ébattent bruyamment. Alchimie magique, la rencontre des Seychelles avec la croisière mêle les plaisirs de la traversée à ceux de la découverte d’îles tropicales préservées et baignées d’eau chaude: ce mariagelà est unique et perdure.

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AILLEURS ÉVASION

LORS D’UNE DES ESCALES QUOTIDIENNES, je croise des tortues terrestres lourdes de plus de deux cent kilos et longue de un mètre et demi, surgies au ralenti au détour des takamas. Au-dessus s’éclatent dans le ciel, les nombreux cordonniers, sternes, frégates et pailles-en-queue. Au loin, les rochers granitiques, signatures des Seychelles se tapissent de verdure à l’infini. Les dauphins sont là aussi. Après une belle nuit de navigation, Praslin se dessine peu à peu devant nous, sous une pluie d’éclairs qui illuminent les gros nuages. Une grosse averse fouette nos visages et lave le pont. A l’arrivée, je ne manque pas la classique mais non moins intéressante balade dans la Vallée de Mai, le « Jardin du Paradis ». C’est la plus grande forêt intacte de cocos de mer, une espèce de cocotiers endémiques des Seychelles aux formes très suggestives. Restée en isolement total pendant des millions d’années, cette forêt héberge de nombreuses espèces uniques au monde. Elle est le théâtre de relations exceptionnelles entre certains animaux et végétaux. La Vallée de Mai est inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1983. Des multiples espèces endémiques piégées et isolées du reste du monde, ce cocotier de mer est le plus légendaire. Aux Seychelles, les beautés que l’on croise nous laissent des empreintes indélébiles. Ici l’on tente de ralentir la course du temps et les heureuses rencontres intensifient l’instant… La visite de l’île Cousin est toujours aussi intéressante avec notre guide à l’accent joyeusement créole. Sur les oiseaux, j’en apprend toujours plus ici en une heure qu’en une vie. Je deviens maintenant incollable sur les sternes, pailles-en-queue et autres créatures migratrices. Y compris les moustiques ! L’îlot Saint-Pierre à quelques minutes au nord de Praslin, fidèle à toutes les cartes postales sur les Seychelles, est le site de notre prochaine plongée. Encore une bonne excuse pour se rafraichir du soleil équatorial. Six petits requins pontes blanches se reposent sous un gros bloc de granit, quatre femelles et un mâle me dit-on… Comme lors des plus beaux matins du monde, plus de 30 000 pour moi, l’île Curieuse laisse le soleil la dépasser à 6.13 exactement. Un petit requin vient tourner autour du bateau, comme pour me saluer. Tout est calme, mon café est chaud à souhait et mon esprit se vide. La journée peut commencer. Comme autour de Booby Rock, où se trouve l’essentiel de la faune sous-marine seychelloise avec en plus, des dizaines de Platax qui nous accompagnent de très près, presque à nous toucher pen-dant cette heure d’immersion. La visibilité avoisine les trente mètres sur un fond de sable presque éblouissant où deux tortues nous ignorent, affairées à d’autres occupations plus vitales que photo-graphier la nature. Un bateau est un lieu où naissent des histoires, des histoires multiples et per-sonnelles qui traversent les océans. C’est un endroit où les rêves de la nuit s’évaporent au son du clapotis sur la coque, pour laisser

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AILLEURS ÉVASION

naître ceux du matin plus présents, lorsque les voiles se gonflent au vent. A bord l’on vit enfin ce que l’on pense et l’on croit ce que l’on voit. On peut plus aisément faire de l’ordre dans ses sentiments, dans ses idées pour mieux sortir de sa zone de confort et aller au-delà. Par vingt mètres de profondeur autour des deux barges coulées dans la baie Ternay, je rencontre l’essentiel de la faune sous-marine locale : chirurgiens, flûtes, sergents-majors, papillons, balistes, lions, coffres, ballons et autres créatures toutes aussi colorées qui évoluent entre ces deux petites épaves. Sans parler de cette belle murène javanaise de plus d’un mètre et de la raie pastenague toute aussi grande, vautrée dans le sable sous un énorme bloc de granit. Juste après, rechercher le calme et non le silence, peut être le résultat de l’association d’un ou plusieurs bruits agréables, de faible intensité : vent dans les voiles, clapotis de l’eau sur la coque, ressac des vaguelettes, chant des oiseaux… En général, le ressenti du calme est plaisant et génère du bien-être, comme ici aux Seychelles, au moins sur une période définie. Les îles vibrent aux résonances des vents et des courants et entre chaque point d’écoute, ce voyage en mer est ponctué d’escales toutes aussi paradisiaques : Praslin, La Digue, Cousin, Curieuse, Sainte-Anne… Une des plus belles plongées de la région est Avé Maria, un superbe petit îlot surmonté d’un seul arbre. Au fond, deux requins pointes blanches et une tortue nous attendent avant une autre belle rencontre avec un Diodon jaune vif et toujours de nombreux Ptéroïs et Platax au palier. Le corail est aussi plus coloré ici. Au final, une très belle plongée seychelloise. Visite à terre ensuite de la Digue avec la célébrissime Anse d’Argent, puis le nord à vélo jusqu’à Anse Patate. Des plages de rêve avec des photos de cartes postales. La plongée de nuit à Coral Garden finit de nous apaiser pour la soirée avec une ambiance sereine sous le ciel étoilé. Toujours près de l’île Curieuse, mes amis et moi profitons des ballets de barracudas, Platax et Gros Yeux par dizaines et plus. La visibilité est très belle avec une température descendant à 27°C. Nous sommes bien sous l’équateur ! Pour nous dégourdir les jambes, nous improvisons une promenade dans la mangrove humide, le nourrissage des tortues géantes avec des bananes et une baignade enfin sur la plage de sable fin. Nous sommes bien aux Seychelles… Ce voyage, comme chaque voyage, est une réserve à émotions. Selon le philosophe Alexandre Lacroix, le coucher de soleil en s’achevant par une « plongée dans les ténèbres, nous fait réfléchir aux aspects fondamentaux de la condition humaine. » Le beau nous fait du bien ! Profitons donc vraiment, rêvons pleinement et ne regrettons jamais quelque chose qui nous a fait sourire… n TEXTE ET PHOTOS HENRI ESKENAZI WWW.HENRIESKENAZI.COM

CONTACT UTILE : SILHOUETTE CRISES LTD - P.O. BOX 336 MARITIME HOUSE, VICTORIA, MAHÉ, SEYCHELLES TEL : (+248) 432 4026 - MOBILE : (+248) 251 4051 E-MAIL : CATHERINE@SEYCHELLES-CRUISES.COM SITE WEB : WWW.SEYCHELLES-CRUISES.COM

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AGENDA CORSE

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n AJACCIO n DANSE / CRÉATION

( LE 5 NOVEMBRE À 20H30 ) n AJACCIO n MUSIQUE / CONCERT DEBOUT

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LE 9 NOVEMBRE À 21H

)

Bolérique

Black Pumas (USA) Soul

Déborah Lombardo : Chorégraphie et interprétation. Pascal Ordioni : Musique originale en live. Kevin Naran, Thomas Esnoult, Jérémy Klimek : Danseurs. Cédric Gueniot : Lumière. Production : Compagnie Créacorsica. Pièce chorégraphique de Déborah Lombardo pour 2 interprètes. Que fait-on des choses qui nous tombent sur la tête ? Ce projet est né d’une envie de parler sans mot, de danser, de jouer. Mon langage étant le geste, son langage à lui sonore. Évoquer cette rencontre, témoigner de la richesse d’être différents. Dans cet esprit nous avons l’envie de sortir d’un rapport frontal pour nous ouvrir à l’espace global que nous partageons concrètement avec le public. Provoquer des allers retours comme un flux créatif. Un défilé d’émo© XDR tions. L’idée qu’il y ait seulement deux interprètes, une danseuse, un ingénieur son… Deuxième partie : « Langage à emporter » Improvisation dirigée par Déborah Lombardo pour 3 danseurs de la compagnie, Kevin Naran, Thomas Esnoult, Jérémy Klimek, et Pascal Ordioni en musique live. Les danseurs de la compagnie Créacorsica sont invités à bouger comme s’ils étaient du miel ou des plumes et leur colonne vertébrale un serpent. Cette approche ludique offre beaucoup de liberté et une large place à l’intériorité. Aghja, 6 chemin de Biancarello - Renseignements 04 95 20 41 15

Ce groupe né à Austin (Texas) – sous l’impulsion du guitariste/producteur Adrian Quesada ( fondateur de Grupo Fantasma ) et du chanteur Eric Burton – joue une soul mélancolique et sensuelle aux accents psychédéliques. Depuis leur premier concert (en février 2018), leur passage à SXSW et leur premier single, Black Moon © XDR Rising, chez Colemine Records (en mars 2018), la rumeur ne cesse de grandir à propos des performances scéniques du groupe et notamment de son chanteur qui maîtrise toutes les nuances des grandes voix de la soul. Après un passage remarqué aux Transmusicales de Rennes en décembre 2018, ils reviennent en Europe en 2019 pour la sortie de leur 1er album éponyme. Le projet, qui tient autant du hip-hop East Coast que des classiques de la funk et de la soul, sait pourtant se distinguer des empreintes du genre en affirmant un style unique et captivant. Remarqués après une série de performances au South by Southwest, Black Pumas entament une rapide ascension et se font encenser par de nombreux médias. Avec déjà trois singles sortis, Colors, Black Moon Rising, et Fire, l'album est bien la pépite soul de 2019. Aghja, 6 chemin de Biancarello - Renseignements 04 95 20 41 15

n CORTE / AJACCIO n EVÉNEMENT / RENCONTRES

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LES 6 & 9 NOVEMBRE

)

LA CRISE DE L’ESPRIT EN MÉDITERRANÉE ORIENTALE : LA CHAIRE ESPRIT MÉDITERRANÉEN PAUL VALERY ( UNIVERSITÉ DE CORSE ) REÇOIT LA FONDATION SAMIR KASSIR ( BEYROUTH, LIBAN )

En 1919, au lendemain de la Grande Guerre, Valéry écrivait « La crise de l’esprit » pour alerter les consciences sur la fragilité des civilisations et des sociétés. Cent ans après, le principe même du vivre ensemble qui fonde toute cohésion sociale sur la reconnaissance de la diversité des coutumes et des religions se trouve plus que jamais menacé et exposé à de graves malentendus. Pour aider à repenser autrement les tensions actuelles en les reliant aux valeurs fondamentales qui maintiennent vivante la « puissance de transformation » de l’esprit, la Chaire Esprit Méditerranéen-Paul Valéry reçoit la Fondation Samir Kassir, dont Ayman Mhanna est l’actuel directeur et qui porte le nom d’un journaliste assassiné à Beyrouth en 2005. Éditorialiste au sein de plusieurs organes de presse internationaux, Samir Kassir était une personnalité charismatique du biculturalisme franco-libanais. La Fondation Samir Kassir poursuit l’engagement politique et culturel qui fut le sien en œuvrant pour la défense des libertés et de la diversité culturelle et artistique. Au sein de la Fondation le Centre SKeyes, organisme de veille pour la liberté de la presse et de la culture, soutient de nombreux programmes de recherche pour former les journalistes et défendre leurs droits. Depuis 2006, le Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse, porté par la Fondation et l’Union européenne, récompense les journalistes les plus courageux du monde arabe. À l’automne 2019, l’ actualité libanaise donne une résonance particulière à la présence d’Ayman Mhanna en Corse, où les liens avec le Liban sont nombreux et durables. Mercredi 6 novembre, Corte, Campus Mariani, Faculté de Droit et de Science Politique : À 14h, Repenser le vivre ensemble avec le Liban. Table ronde avec Ayman Mhanna, Walid Kassir (Professeur de droit international à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth) et Anne-Marie Luciani (Professeure de Droit à l’Université de Corse, directrice adjointe de l’Equipe méditerranéenne de Recherche Juridique )

lll

Samedi 9 novembre Ajaccio, Espace Diamant : à 16h, Guerre de l’information et liberté de la presse au Proche-Orient, entretien de Ayman Mhanna, Directeur de la Fondation Samir Kassir, avec la journaliste Sandra Alfonsi, suivi d’une table-ronde avec De Gaulle Eid et Bahij Hojeij, cinéastes franco-libanais; de 17h à 19h, projection-débat autour du long-métrage documentaire (75mn) de De Gaulle Eid, Chou Sar ? (Qu’est-il arrivé ?); à 21h. Projection du film Good morning (90mn) de Bahij Hojeij produit par De Gaulle Eid (CINED Production). Les intervenants : Ayman Mhanna dirige la Fondation Samir Kassir depuis 2011. Diplômé de l’IEP-Sciences Po Paris, il est spécialiste des politiques publiques et des systèmes électoraux, et a enseigné à l’Université Saint Joseph de Beyrouth où il a fait ses études. Il a également assuré de janvier 2016 à février 2017 la direction du Global Forum for Media Development (GFMD), un réseau international dont le siège est à Bruxelles et qui assure la coordination entre deux cents ONG mondiales spécialisées dans la défense de la liberté de la presse et le développement des médias. Walid Kassir, Professeur de droit international à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, est le frère de Samir Kassir et le secrétaire général de la Fondation Samir Kassir. Docteur HDR de l’Université Panthéon-Sorbonne et diplômé de la Harvard Law School, il a enseigné en France et dans divers pays. Il a participé à des commissions de réflexion sur la modernisation des lois libanaises et est l’auteur de plusieurs ouvrages interrogeant l’adaptation du Liban à la mondialisation et divers problèmes de sociopolitique méditerranéenne. De Gaulle Eid, auteur, réalisateur et producteur franco-libanais, vit en Corse. Il fut durant de nombreuses années l’assistant du cinéaste Youssef Chahine. Il a écrit et réalisé une dizaine de films parmi lesquels Chou Sar ? (Qu’est-il arrivé ?) sorti en France en 2011 et primé dans plusieurs festivals internationaux. Entrée libre - Informations www.universita.corsica


AGENDA CORSE n AJACCIO n CONCERT / MUSIQUE / CLASSIQUE

( LE 6 NOVEMBRE À 20H30 ) n AJACCIO n THÉÂTRE / SEUL EN SCÈNE / MPROVISATION

Rencontres Musicales de Méditerranée-Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan

Haut lieu historique de la musique italienne, créé en 1808 par Napoléon 1er, le Conservatoire National de Musique de Milan est l’Institut de formation musicale le plus important d’Italie et l’une des institutions européennes les plus prestigieuses dans le domaine de l’éducation musicale. Toutes les disciplines touchant à la musique y sont enseignées et le Conservatoire possède aussi une des plus importantes bibliothèques de musique du monde. Il représente aujourd’hui le lieu par excellence où la musique devient une profession, permettant aux jeunes élèves de se confronter entre eux et au public. Il est représenté cette année aux Rencontres Musicales de Méditerranée par une formation © XDR instrumentale dirigée par le maestro Alessandro Bombonati. De talentueux musiciens issus des meilleures classes et lauréats de nombreux concours nationaux et internationaux de grande renommée y participent. Espace Diamant, boulevard Pascal Rossini - Renseignements 04 94 50 40 80 ( ou 86 )

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( LE 27 NOVEMBRE À 20H30 )

Là maintenant tout de suite ou l’art d’improviser Auteur et interprète : Didier Landucci, lauréat Fonds Humour SACD. Co-auteur et metteur en scène : Ali Bougheraba. Fort de son succès avec Les bonimenteurs (16 ans de tournée, 1200 représentations, 6000 histoires improvisées), Didier Landucci présente un spectacle atypique, joyeux et enrichissant sur l’improvisation théâtrale. À travers des anecdotes savoureuses, des astuces étonnantes et des illustrations hilarantes, il nous livre avec passion, sincérité et générosité, les secrets de cette discipline si singulière, dont il est l’un des grands virtuoses en France. Avec son grain de folie, son charisme naturel et son humour décapant, Didier Landucci casse les codes du théâtre et fait tomber les barrières avec le public pour laisser place à une véritable complicité. Aghja, 6 chemin de Biancarello - Renseignements 04 95 20 41 15

© Affiche Didier LANDUCCI

n AJACCIO n THÉÂTRE/ SPECTACLE EN LANGUE CORSE E

( LE 16 NOVEMBRE À 20H30 )

Ultimus Texte, mise en scène et scénographie : Saveriu Valentini. Avec : Marianna Nativi. Image, lumière et son : Gérôme Bouda et Maria Francesca Valentini. Production : Compagnie Locu Teatrale. Ultimus, est un personnage intemporel. C'est un être lunaire. Il vit dans le rêve, dans une quête sans fin. Trouver son monde à lui, « u so locu », c'est ce qui le fait avancer. Il traverse l'humanité depuis la création du monde. Une humanité violente. Une violence, qui ne cesse de se renouveler, qui ne change que de technologie, mais jamais de nature. Il apprendra qu'il est si difficile, aujourd'hui, d'être vivant... À chaque fois, il en sort blessé. Mais son rêve, est plus fort que tout. Son monde, il sait, qu'il le trouvera... « Sans son espace de vie, l'homme n'existe pas... ». Ultimus, hè un parsunaghju forra di tempu. Hè un essaru lunariu. Campa in u soniu, in una cerca infinita Truvà u so mondu, u so locu, hè ciò chì u faci avanzà. Traverza l'Umanità dipoi a criazioni di u mondu. Un Umanita d'una viulenza chì ùn pianta mai. Una viulenza, chì ùn cambia chè di tecnologia, ma mai di natura. Impararà ch'edd'hè cusì difficiuli d'essa vivu oghji... Ogni volta, ni surtarà firitu. Ma u so soniu, hè più forti chè tuttu. U so mondu, eddu à sà ch'eddu u truvarà... « Senza u so locu, l'omu, ùn asisti micca... » Aghja, 6 chemin de Biancarello - Renseignements 04 95 20 41 15

n BASTIA n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

(

©XDR

JUSQU’AU 21 DÉCEMBRE

)

CORSICA IMPERIALE, NAPOLÉON III ET LES CORSES (1851-1870)

lll Sous le titre « Corsica Imperiale, Napoléon III et la Corse ( (1851-1870) », l’exposition en cours au musée de Bastia jusqu’au 21 décembre revient de façon approfondie et tout à fait inédite sur une période méconnue de l’histoire de la Corse : le Second Empire et le règne du neveu de Napoléon 1er, Napoléon III, dont les liens avec l’île et l’action in situ sont ici abordés selon une perpective nouvelle. Pour la première fois en effet, une grande exposition et son catalogue associé explorent de façon aussi complète que synthétique tous les aspects de cette époque charnière pour la Corse, qui voit le retour d’un Bonaparte au pouvoir en France et connait à cette occasion des évolutions majeures - fondatrices à plusieurs égards - sur les plans culturel, social, économique

ou encore politique. A travers un corpus de 250 pièces exceptionnelles provenant d’institutions prestigieuses ou de collections privées, mises en valeur par une scénographie raffinée, cette présentation originale, remarquable sur la forme comme sur le fond, propose aux visiteurs une « (re)lecture » du Second Empire à la lumière des rapports étroits entretenus par l’Empereur Napoléon III avec l’île d’origine de son illustre famille. L’exposition temporaire Corsica imperiale, Napoléon III et les Corses (1851-1870) et son catalogue permettent ainsi, pour la première fois de manière aussi « panoramique », d’apporter un éclairage original sur cette période de l’histoire insulaire et de combler un vide historiographique. Musée de Bastia - Palais des Gouverneurs, la citadelle - 04 95 31 09 12


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AGENDA CORSE

ARIA NOVEMBRE 2019

n AJACCIO n SPECTACLE / JEUNE PUBLIC À PARTIR DE 5 ANS

( LE 21 NOVEMBRE À 20H30 )

n AJACCIO n SPECTACLE / DANSE

( LE 13 NOVEMBRE À 20H30 )

A Strada di i venti

Tzigane

D’après le Conte "Ninu et la mère des vents" de Francette Orsoni. Philippe Biondi : Compositions, vibraphone, bandonéon; Sandrine Luigi : Guitare classique; Serge Lodi : Violoncelle; Conteuse : Francette Orsoni. Ghjuvaninnu, un garçon qui veut aider sa maman, monte jusqu’à la grotte des vents pour demander réparation car son champ de blé a été saccagé. Il se trouve en présence de La Mère des Francette Orsoni © XDR vents en train de mâcher des noix pour ses trois enfants : Levante, Tramuntana et Libecciu ! Libecciu, le plus violent, reconnaît ses torts et donne au garçon un sac avec un couplet magique qui assurera l’abondance à condition que les paroles restent secrètes… La recommandation est oubliée, les ennuis recommencent… Programmation Espace Diamant hors les murs à l’Aghja, chemin de Biancarello - Rens 04 94 50 40 80 ( ou 86 )

Création & Chorégraphie : Petia Iourtchenko. Mise en scène : Johanna Boyé. Petia Iourtchenko et Johanna Boyé : une rencontre étincelante entre tradition et modernité d’où surgit un univers qui réinvente et revisite les idées reçues sur ce peuple nomade. C’est au travers d’une dizaine de tableaux que nous vivons un voyage initiatique et poétique entre danse et théâtre, entre liberté et fascination; des rencontres de femmes fières, impudentes, lascives et passionnées qui nous évoquent Carmen ou encore Esmeralda, et d’hommes © Philippe ESCALIER bagarreurs, jaloux et possessifs; un voyage rythmé par le son des chaussures martelant le sol, les volants des jupes virevoltantes et la voix chaude et enivrante de la chanteuse Lilia Roos-Dalskaïa accompagnée de ses musiciens. Espace Diamant, boulevard Pascal Rossini - Renseignements 04 94 50 40 80 ( ou 86 )

n AJACCIO n SPECTACLE / DANSE

( LE 7 NOVEMBRE À 20H30 )

Kayen ( Festival Dissidanse - Itinérance Vaghjime Aiacciu ) Conception et chorégraphie : Wajdi Gagui . Interprétation : Ester Lozano Torné, Soufiane Naym, Faouzi Mrani, Wajdi Gagui, Ahlam El Morsli, Chakib Yamlahi. Technique : Saber Gagui. Compagnie Col'jam (Maroc - Tunisie). Kayen est basé sur deux significations de ce titre : Esprit et Existence, une inspiration du vécu des gens de la grande ville. Casablanca, perdue dans leurs traditions, diversité culturelle et modernité apparente, nous a semblé le théâtre idéal pour développer une réflexion sur les comportements humains, qui, finalement, concerne chaque individu et touche à ce qu’il y a de plus sacré : la relation humaine. Se libérer par le mouvement à travers le corps, aller au-delà du mouvement, trouver en lui l’émotion juste et la traduire en énergie pure qu’est la danse. Col’jam est une compagnie de danse contemporaine installée au Maroc et dirigée par les chorégraphes (et danseurs) associés Ahlam El Morsli (Maroc) et Wajdi Gagui (Tunisie). Aghja, 6 chemin de Biancarello - Renseignements 04 95 20 41 15

n BASTIA n EXPOSITION / ART / PHOTOGRAPHIE

(

DU 15 NOVEMBRE AU 14 DÉCEMBRE

)

Orizonte Marc Pollini & Sophie Pollini Sous le titre Orizonte, cette exposition met en perspective les travaux photographiques de Marc Pollini et les tableaux de sa soeur Sophie Pollini, en explorant la thématique de l’espace, de la nature, du vide, de l’absence de trace humaine… A propos de Sophie Pollini : « Sophie est à l’écoute des beautés de la nature, sans se laisser prendre au piège de la Figuration. On croit voir des fleurs ou des paysages, quand ce ne sont que des espaces, légèrement ponctués de signes picturaux, où se perd l’imaginaire. Il faut outrepasser le cadre du tableau, pour entendre cette respiration chromatique, qui nous rapproche d’un silence musical. Celui qui suit les dernières notes. La volupté de sa palette, l’énergie de son geste, le chatoiement des matières, filtrent la réalité pour n’en conserver que l’essentiel, c’est toute la magie de cette jeune artiste ». ( Extrait, AZART mag n° 39, Gérard Gamand , Rédacteur en chef et Directeur de publication), juillet 2009. A propos de Marc Pollini : « de ses origines Corses, Marc Pollini a gardé une forme de simplicité dans son écriture photographique. A sa manière, tantôt très directe, tantôt par des découpages coloristes et contrastés il montre le monde tel qu’il le voit. La thématique du vide, celle du calme et de l’absence de traces humaines y sont souvent explorées. Et pourtant il revient sans cesse dans ses photos une présence humaine, ses conditions, ses affres, tel au fil d’un voyage, d’une balade, d’une errance comme pour nous raconter une histoire. Le subjectif, le hors champs est ce qu’il privilégie dans la photo » Musée de Bastia - Salle de l’Arsenale, la citadelle - Entrée libre - Renseignements 04 95 31 09 12

n AJACCIO n CINEMA

ARTE MARE À AJACCIO lll Le festival Arte Mare sera à Ajaccio les vendredi 22 et samedi 23 novem-

bre, invité de L’Espace Diamant pour la 4ème année.Avant-premières méditerranéennes et Prix de la compétition Corse du festival bastiais se partagent l’affiche. Au programme des films de la Compétition Méditerranéenne, tous en avant-première : le film marocain d’Alaa Eddine Aljem Le miracle du Saint inconnu, le film roumain de Corneliu Porumboiu Les siffleurs, le film palestinien de Elia Suleiman It must be Heaven ( Grand Prix Arte Mare – Negroni Voyages et Prix RCFM Petru Mari )...On pourra également apprécier la production corse qui permet l’émergence de jeunes cinéastes; le niveau de cette production s’élève sensiblement d’année en année. On pourra voir notamment Féeroces, la fiction de Fabien Ara récompensée par le Prix du film Corse, ou encore La nuit est là de la bastiaise Delphine Leoni, une fiction distinguée par le Prix Hors les Murs. Espace Diamant, boulevard Pascal Rossini - 04 94 50 40 80 ( ou 86 )

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LES 22 ET 23 NOVEMBRE

)


AGENDA PROVENCE n MARSEILLE n ÉVÉNEMENT / FESTIVAL

ARIA NOVEMBRE 2019

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DU 24 AU 30 NOVEMBRE

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PriMed - Le Festival de la Méditerranée en images Organisé depuis 1994 par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle), le PriMed (Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen) retranscrit en images l'actualité, l'Histoire et la vie autour de la Méditerranée, à travers une sélection éclectique et exigeante de documentaires et reportages, mais aussi des débats, des rencontres...Qu’ils évoquent la mémoire du passé ou bien des enjeux d’actualité, les 24 films de la sélection 2019 (sur 473 films reçus) révèlent une myriade de parcours humains. Ouvriers, artistes, militants, historiens ou simples citoyens, des Méditerranéens et surtout, cette année, des Méditerranéennes partagent avec nous leur quotidien et leurs combats. Au programme de cette édition 2019, 24 films en compétition en provenance de 17 pays, 12 prix décernés, 40 heures de projections publiques et gratuites, des masterclasses…Parmi les 39 réalisateurs, 25 feront le déplacement à Marseille pour rencontrer le public à l’issue des projections. Quatre prix seront notamment décernés par le jury présidé par Benjamin Stora, historien, professeur des universités, spécialiste du Maghreb contemporain. Bibliothèque l’Alcazar & Mucem - Entrée libre - Programme complet sur www.primed.tv

n MARSEILLE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

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JUSQU’AU 11 NOVEMBRE

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Le temps de l’île

Nous sommes tous habités par les îles. Chacun garde à l’esprit des souvenirs, des projets ou des rêves insulaires. Les romans, les films, les atlas leur confèrent une force d’évocation sans pareille, même lorsqu’on les dit imaginaires. La Méditerranée compte plus de dix mille îles. Son histoire est marquée par ces lieux tour à tour centres et marges, plaques tournantes et repoussoirs, paradis et espaces de rétention. Mais il existe, dans d’autres mers, des archipels porteurs d’enjeux cruciaux : autant que Chypre et Lampedusa, les Spratleys, les Comores, la Nouvelle-Calédonie, les Caïmans contribuent à façonner le monde contemporain. Plus qu’une exception marginale, « Le temps de l’île » considère l’insularité comme une expérience et un outil de compréhension du monde. L’exposition explore les effets des îles sur les imaginaires, les savoirs, la réalité géopoli- tique, les utopies d’hier et de demain. Habitants ou non des îles, nous sommes tous des insulaires. Cartes géographiques, relevés d’explorateurs, animaux naturalisés, mais aussi mosaïque romaine, peintures, sculptures, photographies, vidéos, installations... « Le temps de l’île » présente au Mucem près de 200 pièces provenant d’institutions françaises, européennes et méditerranéennes, ainsi que des œuvres d’art contemporain réalisées spécialement pour ce projet. MuCEM, Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, ( J 4 - niveau 2 ) - Rens 04 84 35 13 13

n SÉTE n ART CONTEMPORAIN / EXPOSITION

LA PART MODESTE

n MARSEILLE n EÉVÉNEMENT /EXPOSITION

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JUSQU’AU 24 NOVEMBRE

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On n’a rien inventé ! Produits, commerce et gastronomie dans l’Antiquité romaine Dans le cadre de « Marseille-Provence-Gastronomie », le musée départemental Arles Antique et le musée d’Histoire de Marseille se sont associés pour organiser l’exposition “On n’a rien inventé ! Produits, commerce et gastronomie dans l’Antiquité romaine”. Cette exposition audacieuse met en dialogue des objets antiques et contemporains autour de plusieurs thèmes liés à la gastronomie. Ainsi, des vitrines rassembleront aussi bien les conteneurs antiques que des boites de conserves actuelles d’olives, de poissons, de fruits, de viandes mais aussi des bouteilles d’huile d’olive, ou de vin. L’exposition « On n’a rien inventé » a été développée avec les collections des deux musées partenaires et grâce aux prêts du musée du Louvre, musée Calvet, musée de Saint-Romain-en-Gal, musée de Narbonne, centre Camille-Jullian, Drassm, musée d’art et d’histoire de Genève, Inrap, etc …Si les films Peplum et autres célèbres bandes dessinées ont fortement alimenté l’image d’une table romaine outrancière, cette exposition met à l’honneur une grande diversité de produits et de recettes et permet aux visiteurs de vivre une expérience originale, ludique et scientifiquement très élaborée.Enfin le service archéologique municipal, désormais rattaché au musée d’Histoire de Marseille, est parti prenante du projet puisqu’il propose en parallèle de l’exposition du musée d’Arles de raconter l’évolution sur pas moins de 7000 ans des mœurs culinaires Marseillaises …! Musée d’Histoire de Marseille, 2 rue Henri Barbusse - Rens 04 91 55 36 00

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JUSQU’AU 5 JANVIER

La part modeste est la rencontre improbable de trois artistes, Bernard Belluc, Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut, reconnus dans des champs différents de la création contemporaine, et que le MIAM a décidé d’interpeller sur leur vision de l’Art Modeste. Si Bernard Belluc, co-fondateur du MIAM, est ici « chez lui », Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut, dont on a déjà vu les oeuvres dans de précédentes expositions au musée, entretiennent, tant par leur démarche que dans leur production artistique, une relation cordiale avec l’Art Modeste. Tout en poursuivant sa collecte nostalgique, Bernard Belluc opère un feedback sur son adolescence ; il sort de ses célèbres « vitrines » pour nous inviter dans son univers cinématographique et musical. A coup de puzzles et de rébus, Gérard Collin-Thiébaut construit son musée imaginaire entre culture savante et culture populaire, et joue, avec malice, des relations incertaines entre image et langage. Delphine Coindet quant à elle, poursuit, dans le cadre singulier du MIAM, la remise en question de son oeuvre protéiforme, tout en assurant la scénographie de l’exposition ; double posture qui illustre son penchant pour les prises de risque. Se souvenant des propos d’Hervé Di Rosa, qui aime à rappeler qu’il n’y a pas d’oeuvre modeste, mais seulement des regards modestes, Bernard Belluc, Delphine Coindet et Gérard Collin-Thiébaut convient ici d’autres artistes, amis et complices, ainsi que des oeuvres de la collection du MIAM. Construit autour d’espaces conçus par chacun des trois artistes, le parcours de l’exposition est pensé comme une déambulation ouverte les points de vue croisés, proximités et frottements entre leurs oeuvres ; qui ainsi s’interrogent et s’enrichissent mutuellement, dans un joyeux désordre plus ou moins organisé, propre à l’esprit du MIAM. Dans cette exposition, il est question de peinture, de sculpture, d’objets, d’installations, de collections, de mises en espace et de mises en scène ; mais aussi de cinéma, de musique et de danse…Invités : Jacques Bonnard, Patrice Carré, Raquel Dias, Hervé Di Rosa, Elisa Fantozzi, Charlotte Guinot-Bacot, Marie-Caroline Hominal, Hélène Iratchet, Bertrand Lavier, Jean-Luc Montginoul, Jim Shaw. Commissariat : Martine Buissart, Norbert Duffort. Scénographie : Delphine Coindet. Musée International des Arts Modestes ( MIAM ), 23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny - Infos 04 99 04 76 44

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AGENDA PROVENCE

ARIA NOVEMBRE 2019

n AIX EN PROVENCE n SPECTACLE / THÉÂTRE

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DU 19 AU 23 NOVEMBRE

)

Ruy Blas

© Guy DELAHAYE

De Victor Hugo. Mise en scène Yves Beaunesne. Dramaturgie Marion Bernède. Scénographie Damien Caille-Perret. Avec François Deblock, Thierry Bosc, Jean-Christophe Quenon, Noémie Gantier, Fabienne Lucchetti, Marine Sylf, Guy Pion, Maximin Marchand, Zacharie Feron, Théo Askolovitch et les musiciennes Anne-Lise Binard, Elsa Guiet .Sur les plans ourdis par le machiavélique Don Salluste, un laquais amoureux de la reine devient son premier ministre. Mais l’ascension est semée d’embûches… Pièce connue et pourtant peu montée, le Ruy Blas de Hugo tient de la fable romantique comme de la tragédie sociale, sans renier un indéniable potentiel comique porté en son temps par Yves Montand et Louis de Funès (La Folie des grandeurs en 1971). Depuis son adaptation du Cid, Yves Beaunesne a pris goût aux alexandrins. Pour développer leur faconde, le directeur du CDN Comédie Poitou-Charentes rassemble une troupe de haute voltige. Des fastes de la cour d’Espagne au peuple de la rue, l’esthétique revendique les atours d’une époque. Pour mieux faire revivre la modernité de l’écriture étincelante de Victor Hugo, qui déjoua en son temps la censure. Théâtre du Jeu de Paume, 21 rue de l’Opéra - Renseignements 08 2013 2013

n AIX EN PROVENCE n THÉÂTRE CONTEMPORAIN

(LES 20, 21 & 22 NOVEMBRE )

Bajazet Textes Jean Racine, Antonin Artaud. Mise en scène et adaptation Frank Castorf. Scénographie Aleksandar Denic. Costumes Adriana Braga Peretzki. Vidéo Andreas Deinert. Avec Jeanne Balibar, Jean-Damien Barbin, Claire Sermonne, Adama Diop, Mounir Margoum. C'est l'événement théâtral de la saison et la première production en français du maître allemand. Après Caligula de Camus, Les Mains sales de Sartre, ou encore Trainspotting de Welsh, Frank Castorf bouscule avec intensité un nouveau pan de l’histoire théâtrale. La figure majeure du théâtre allemand réunit ici la plus racinienne des tragédies et des textes du poète Antonin Artaud interprétés par Jeanne Balibar, Jean-Damien Barbin, Claire Sermonne, Mounir Margoum et Adama Diop. Il fait entendre en français un théâtre explosif où la parole est reine, dangereuse et parfois mortelle. Quand les désirs longtemps refoulés finissent par désintégrer les conventions sociales. « Un théâtre qui agit sur nous » Antonin Artaud (Le Théâtre et son double ) Grand Théâtre de Provence, 380 avenue Max Juvénal - Renseignements 08 2013 2013 © Mathilda OLMI

n MARSEILLE n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN

PAR HASARD

Il est la tache d’encre de Victor Hugo, l’hésitation d’une impression d’un monotype de Degas, un coup de dés de Mallarmé, qui jamais n’abolira le hasard. L’ivresse d’une œuvre d’art. A l’inverse de l’enseignement artistique, l’intervention du hasard dans le processus créatif de l’œuvre permet à l’artiste de se libérer des règles de la représentation. L’accidentel, l’aléatoire, la trouvaille vertueuse, les sculptures involontaires, les coulures, les compressions, font émerger un répertoire de formes libres menant au sublime dans l’incertitude du geste. Se substituant à l’incarnation de Dieu, le tremblement hasardeux devient l’une des composantes symptomatiques de la modernité. Cette magie de l’aléa devient le sujet même d’une œuvre idéale, géniale, peinte sans aucune intervention de la pensée. Le hasard révèle le rôle démiurgique de l’artiste alchimiste, guidé par la sérendipité des réactions chimiques de la matière. A l’opposé des « anartistes », certains inventent des protocoles, confiant leurs sens aux pouvoirs anonymes de la méthode mathématique. Ils utilisent le concept de l’aléatoire comme un cadre scientifique au travers duquel ils se soustraient à la gestuelle du peintre, créatrice d’une géométrie toujours incertaine, voire bancale. De la tache à la ligne pure, de l’automatisme au mathématisme, l’exposition déroule une typologie chronologique du hasard comme processus créatif à travers les plus importants courants et artistes de la seconde moitié du XIXème siècle à nos jours. Le parcours du Centre de La Vielle Charité s'attachera à faire émerger différentes techniques expérimentées par les artistes de 1850 à 1980. Le parcours se poursuivra à la Friche la Belle de Mai à travers des oeuvres contemporaines de 1980 à nos jours. Centre de la Vieille Charité, 2 rue de la Charité. Informations 04 91 14 58 80

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JUSQU’AU 23 FÉVRIER

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AGENDA CÖTE D’AZUR n SAINT PAUL DE VENCE n EXPOSITION / ART

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JUSQU’AU 17 NOVEMBRE

ARIA NOVEMBRE 2019

) n NICE n ART / CINÉMA

Joan Miró Au-delà de la peinture Commissaire invitée : Rosa Maria Malet, directrice historique de la Fundació Joan Miró de Barcelone. Jusqu’au 17 novembre, la Fondation Maeght célèbre Joan Miró, acteur majeur de la création de la Fondation aux côtés de Marguerite et Aimé Maeght et de leur ami architecte Josep Lluís Sert. L’exposition « Joan Miró. Au-delà de la peinture. », dont le commissariat est assuré par Rosa Maria Malet, directrice historique de la Fundació Joan Miró de Barcelone, offre au public de découvrir une partie essentielle de l’œuvre de l’artiste : l’exceptionnel œuvre graphique. L’exposition est axée sur le processus de travail de l’artiste qui réalisa l’un des plus remarquables œuvres gravés de l’histoire de l’art. Issues en très grande partie d’une exceptionnelle donation faite par Adrien Maeght, qui travailla avec Miró dans ses ateliers de l’imprimerie ARTE, plus de 200 œuvres, dont un ensemble de gouaches inédites, sont présentées. Maquettes, affiches, gravures, lithographies originales, plaques de tirage, bons à tirer et ouvrages de bibliophilie, complètent l’exposition pour mettre en lumière cette prodigieuse création. Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes - Informations 04 93 32 81 63

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JUSQU’AU 5 JANVIER

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Cinematisse Commissariat de Claudine Grammont et Dominique Païni. En partenariat avec La Cinémathèque française. ( Exposition présentée dans le cadre du cycle d’ expositions « Nice 2019 : l’Odyssée du Cinéma . La Victorine à 100 ans « ). Il est convenu désormais de reconnaître les effets du cinéma sur tous les autres arts du XXe siècle. Mouvement, vitesse, lumière, perspective sont autant d’aspects formels bouleversés par le dispositif cinématographique. Pour la première fois, le musée Matisse se propose d’explorer les liens entre Henri Matisse et le cinéma. Spectateur assidu, Matisse aborde le cinéma comme un divertissement mais pense aussi son oeuvre en fonction de cette nouvelle forme d’expression populaire. Il ne dédaigne pas l’observation de sa pratique de peintre à travers la « loupe temporelle » qu’est la caméra. Dans le film de François Campaux (1946), cette dernière dévoila que la fulgurance de son trait était nourrie par la préparation autant que par l’improvisation et la pensée. En 1930, Matisse rencontra un des cinéastes majeurs du cinéma muet, Friedrich Wilhelm Murnau, à l’occasion d’un voyage à Tahiti qui fut décisif dans son parcours. Le cinéaste allemand préparait Tabou, son ultime film. L’intérêt de Matisse pour la danse, le mouvement des vagues et la répétition ornementale révèle qu’il fut obsédé par la métamorphose « à vue » des formes et la recherche de métaphores pour représenter le temps qui s’accomplit. Le cinéma moderne, et plus particulièrement la Nouvelle-Vague française (Jacques Rivette, Eric Rohmer, JeanLuc Godard, Jacques Demy, Agnès Varda…) a élu Henri Matisse comme un de ses « patrons ». Musée Matisse - 164, avenue des Arènes de Cimiez - Renseignements 04 93 81 08 08

( DU 22 NOVEMBRE AU 1ER DÉCEMBRE )

n NICE n EVÉNEMENT /FESTIVAL

FESTIVAL OVNI 2019 - OBJECTIF VIDÉO NICE lll Marrainé

par agnès b., le festival revient avec un parcours en ville, un parcours dans les hôtels et OVNi Galeries, le salon Camera Camera. Pour la 5ème édition d'OVNi – Objectif Vidéo Nice, l'art vidéo s'invite dans toute la ville de Nice. Depuis 2015, ce festival unique de la Côte d’Azur célèbre l’image en mouvement grâce à un projet collaboratif entre musées, lieux de culture et de patrimoine, appartements privés, hôtels de Nice et galeries d'art contemporain. Cette année, Nice fête les 100 ans des Studios de la Victorine, haut-lieu de l’industrie cinématographique de la Côte d’Azur avec l’événement “L’Odyssée du cinéma” de la ville de Nice. OVNi 2019 s’inscrit dans la célébration de son patrimoine, en consacrant l’hôtel West End aux vidéos inspirées du traveling. Cet hommage traversera le parcours OVNi en Ville que ce soit au Musée Henri Matisse, au Musée Masséna, à la Chapelle de la Providence, au MAMAC ou au 109. Enfin, cette édition réaffirme sa volonté d’être un terrain d’investigation particulièrement fertile pour collationner art vidéo et différentes pratiques artistiques, comme les arts numériques et l’art sonore. Parcours OVNi en Ville : durant dix jours, le festival propose une déambulation dans une vingtaine de musées, lieux de culture et de design, appartements privés et lieux insolites de Nice. Une occasion pour les festivaliers de découvrir ou redécouvrir les richesses du patrimoine niçois et de la Côte

d'Azur, en suivant un parcours d'art vidéo et d'art contemporain. Soirée d’ouverture le 22 novembre dès 18h30 au 109, 89 route de Turin. Parcours OVNi à l’hôtel : quatre hôtels niçois s’associent au nom de l’art et ouvrent leur antre au public. Le temps d’un weekend, ils invitent des structures culturelles d’art contemporain françaises et internationales à investir leurs chambres et parties communes pour accueillir des œuvres vidéographiques contemporaines. Ouverture vendredi 29 Novembre 16-18h au West End, de 16-20h à l’Hôtel Splendid, l’Hôtel Malmaison et la Villa Rivoli. Samedi 30 novembre & dimanche 1er décembre de 14h -19h. OVNi Galeries - Salon Camera Camera : au total plus de 20 galeries françaises et internationales se donnent rendez vous à l'hôtel Windsor pour le transformer le temps du salon. Le public alterne entre les "chambres obscures", où l'installation vidéo immersive plonge le spectateur dans une boite noire, et les "chambres claires", qui se transforment en écrin propice aux dialogues entre art vidéo et art plastique. Deux prix attribués par un jury de professionnels récompenseront la meilleure vidéo et le meilleur projet en chambre. Samedi 30 novembre & dimanche 1er décembre de14 à 19h à l’Hôtel Windsor, 11 rue Dalpozzo. Divers lieux de la ville - Programme : www.ovni-festival.fr


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AGENDA CÖTE D’AZUR

ARIA NOVEMBRE 2019

n MONACO n LECTURE AVEC PIANO

( LE 5 NOVEMBRE À 20H30 ) n LE CANNET n EXPOSITION / ART MODERNE

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JUSQU’AU 3 NOVEMBRE

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Artistes engagés, Artistes en Exil De l’Impressionnisme à Bonnard et Picasso Collection Nahmad

© Éric DAHAN & Charlelie MARANGÉ

Shani Diluka (piano) et Charles Berling (récitant) « Notre tâche d’homme est de trouver les quelques formules qui apaiseront l’angoisse infinie des âmes libres. (...) Celle qui résiste à tous les vents de la mer par la vertu de la blancheur et de la sève. Celle qui, dans l’hiver du monde, préparera le fruit. (...) Cette admirable volonté de ne rien séparer ni exclure qui a toujours réconcilié et réconciliera encore le cœur douloureux des hommes et les printemps du monde. » ( Albert Camus, L’été ) Dans ce concert, la musique se meut ainsi parmi les idéaux« qui ne séparent pas l’artiste du citoyen » comme le disait Beethoven, au gré de textes d’écrivains qui ont connu les monstruosités de la guerre ou de l'exil mais qui furent sauvés par la grandeur de leurs âmes et la quête de la beauté. Notre humanité entière se réconcilie et miroite le temps d’un concert parmi les grands textes récités par Charles Berling et les musiques éternelles jouées au piano par Shani Diluka. En sortant de ce voyage musical et littéraire, le public n’est plus passif et questionne la place de l’homme face aux événements de tous temps, bercé par la musique du monde. Les compositeurs : Ludwig van Beethoven, Béla Bartók, Sergueï Rachmaninov, Gustav Mahler, Arnold Schoenberg, Fazil Say. Les auteurs : Victor Hugo, Albert Camus, Albert Cohen, Nazim Hekmet, Etty Hillesum, Imre Kertesz… Théâtre Princesse Grace, 12 avenue d’ Ostende - Renseignements + 377 93 50 03 45

n NICE n EXPOSITION / PHOTOGRAPHIE

Cet été, le musée Bonnard a le privilège de dévoiler une sélection d’œuvres exceptionnelles de la fin du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle issue de l’une des collections privées les plus prestigieuses au monde, la collection Nahmad. Le parcours de l’exposition présentée sur les 3 niveaux du musée sera organisé autour de grands noms de l’art moderne depuis les maîtres du Pré-impressionnisme et de l’Impressionnisme (Boudin, Monet, Renoir, Sisley, Degas, Zandomeneghi), jusqu’à Picasso, en passant par le Bonnard nabis, Toulouse-Lautrec, les Fauves (Marquet, Dufy), les cubistes (Braque, Gris), et l’École de Paris (Modigliani, Kisling, Pascin). Les quarante œuvres, spécialement sélectionnées pour le musée Bonnard, soulignent de manière passionnante les liens de filiation entre les courants artistiques des différentes époques, tout en illustrant l’apport de chacun de ces artistes à l’histoire de l’Art. Rarement exposées ensemble, ces œuvres nous permettent d’établir des liens ou des divergences avec Bonnard, ce qui nourrit une histoire qui s’est écrite entre 1870 et 1950 environ. Musée Bonnard, 16 boulevard Sadi Carnot - Informations 04 93 94 06 06

n MONACO n THÉÂTRE

( LE 14 NOVEMBRE À 20H30 )

L’occupation D’après le texte d’Annie Ernaux publié aux Éditions Gallimard. Mise en scène Pierre Pradinas. Avec Romane Bohringer et le musicien Christophe « Disco » Minck. Production : Le Chapeau Rouge Co-productions : Bonlieu-Scène Nationale d’Annecy, La Coursive-Scène Nationale de La Rochelle, Cie Le Chapeau Rouge. ( Le Chapeau Rouge est une compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication ). Une femme se sépare de l’homme qui partageait sa vie depuis cinq ans. C’est elle qui le quitte, avec sans doute l’espoir de le retrouver un jour... Mais il s’éprend d’une autre, dont il cache l’identité. Tout connaitre alors de sa rivale sans visage devient une obsession, et elle entre dans une passion jalouse qui occupe ses jours et envahit ses nuits... Théâtre Princesse Grace, 12 avenue d’ Ostende - Renseignements + 377 93 50 03 45

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JUSQU’AU 26 JANVIER

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GUY BOURDIN - ZOOM

Guy Bourdin (1928-1991) est un photographe de mode et de publicité français. Cet autodidacte est né et a vécu à Paris où il a exercé son art des années 1950 à la fin des années 1980. Pendant plus de trente ans, il a repoussé les frontières de la photographie de mode contemporaine et son œuvre est toujours une source d'inspiration et de fascination. Il a consacré sa vie à une quête artistique qui s'est également exprimée à travers la peinture, les films et l’écriture. Créateur avant-gardiste, il fut sans aucun doute l'un des photographes de mode les plus influents du vingtième siècle. Fascinante et révolutionnaire, son œuvre continue d'inspirer ses contemporains et fait l'objet d'un véritable culte. La photographie de mode a été pour Guy Bourdin un support pour transmettre un message difficile à décoder, pour explorer un univers à mi-chemin entre l'absurde et le sublime. Réputé pour ses mises en scène suggestives, ses superbes décors et son esthétique surréaliste, il a rompu avec les conventions de la photographie commerciale à travers un perfectionnisme acharné, un humour cinglant et une réelle vision artistique. Inclassable, imprévisible, polyvalent et cultivé, Guy Bourdin demeure une énigme. De sa carrière professionnelle et artistique à sa biographie aux multiples facettes, sa vie et son œuvre échappent à toute définition simple et tranchée. Les portraits des débuts datent de ses premières publications dans la presse : " Chapeaux Choc " pour Vogue Paris et " Portraits de l'artiste " pour Nouveau Femina. Toutes deux publiées en février 1955, ces séries témoignent déjà de la netteté de sa vision. L'exposition met en lumière la fascination de l'artiste pour les compositions graphiques très travaillées, les concepts, le cadrage et le style narratif digne du cinéma propre à Guy Bourdin. Les personnages occupent néanmoins une place secondaire dans ses œuvres : l'environnement naturel ou urbain encadre le sujet, et le corps se fond dans son cadre immédiat. S'il fait partie intégrante de l'image, le personnage n'en constitue jamais le point central ; c'est cette subtilité de composition et de forme qui rend l'œuvre de Bourdin si fascinante. De la nature morte au portrait en passant par le paysage et l'abstraction, Guy Bourdin aborde ses sujets sous un angle novateur et expérimental. C'est par la tension qui s'instaure entre la maîtrise de la mise en scène et l'originalité du regard que ses œuvres sont toujours aussi intéressantes et fascinantes aujourd’hui. Musée de la Photographie Charles Nègre, 1 Place Pierre Gautier - Renseignements 04 97 13 42 20

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AGENDA PARIS n IER ARRONDISSEMENT n ÉVÉNEMENT/ EXPOSITION

ARIA NOVEMBRE 2019

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JUSQU’AU 24 FÉVRIER

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Léonard de Vinci L’année 2019, cinquième centenaire de la mort de Léonard de Vinci en France, revêt une signification particulière pour le Louvre qui possède la plus importante collection au monde de peintures de Léonard ainsi que 22 dessins. Le musée trouve en cette année de commémoration l’occasion de rassembler autour des cinq tableaux essentiels qu’il conserve, à savoir la Vierge aux rochers, la Belle Ferronnière, la Joconde — qui reste dans la salle où elle est habituellement exposée —, le Saint Jean Baptiste et la Sainte Anne, la plus grande part possible des peintures de l’artiste, afin de les confronter à un large choix de dessins ainsi qu’à un ensemble, restreint mais significatif, de tableaux et de sculptures de l’environnement du maître. Cette rétrospective inédite de la carrière de peintre de Léonard permet de montrer combien il a mis la peinture au-dessus de tout et comment son enquête sur le monde, qu’il appelait « la science de la peinture », fut l’instrument de son art, dont l’ambition n’était rien moins que d’apporter la vie à ses tableaux. Aboutissement de plus de dix années de travail, qui ont vu notamment l'examen scientifique renouvelé des tableaux du Louvre et la restauration de trois d’entre eux, permettant de mieux comprendre sa pratique artistique et sa technique picturale, l’exposition clarifie également la biographie de Léonard en reprenant tous les documents d’archives. Elle dresse le portrait d’un homme et d’un artiste d’une extraordinaire liberté. Musée du Louvre ( Hall Napoléon ) rue de Rivoli - Réservation obligatoire - Renseignements 01 40 20 53 17

n IER ARR. n ÉVÉNEMENT/ EXPOSITION

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JUSQU’AU 27 JANVIER

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Toulouse Lautrec, résolument moderne Depuis 1992, date de la dernière rétrospective française de l’artiste, plusieurs expositions ont exploré les attaches de l’oeuvre de Toulouse-Lautrec avec la « culture de Montmartre ». Cette approche a réduit la portée d’un artiste dont l’œuvre offre un panorama plus large. L’exposition du Grand Palais qui réunit environ 200 oeuvres - veut, à la fois, réinscrire l’artiste et dégager sa singularité. Si l’artiste a merveilleusement représenté l’électricité de la nuit parisienne et ses plaisirs, il ambitionne de traduire la réalité de la société contemporaine dans tous ses aspects, jusqu’aux moins convenables. L’exposition montre enfin comment cet aristocrate du Languedoc, soucieux de réussir, a imposé son regard lucide, grave et drôle au Paris des années 1890 et pourquoi Toulouse-Lautrec s’inscrit comme un précurseur de mouvements d’avant-garde du 20e siècle, comme le futurisme. Exposition coproduite par les musées d’Orsay et de l’Orangerie et la Rmn - Grand Palais avec le soutien exceptionnel de la ville d’Albi et du musée Toulouse-Lautrec. Exposition conçue avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France, détentrice de l’ensemble de l’œuvre lithographié de Henri de Toulouse-Lautrec. Grand Palais ( Galeries Nationales ) rue de Rivoli - Renseignements 01 40 20 53 17

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n IER ARRONDISSEMENT n EXPOSITION / ARTS DÉCORATIFS

JUSQU’AU 13 JANVIER

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Moderne Maharadjah - Un mécène des années 1930 Le Musée des Arts Décoratifs met à l’honneur l’extraordinaire figure du Maharajah d’Indore qui donne libre cours à son goût d’avant-garde artistique et décorative en créant, en Inde, un univers moderne unique. Personnalité visionnaire du milieu culturel européen des années 1920-1930, il est le commanditaire de la toute première construction moderniste de son pays : le palais de Manik Bagh (1930-1933), témoignage de l’effervescence de la scène artistique de l’époque. L’exposition met en lumière l’univers de cette demeure mythique évoquant les échanges entre l’Europe et l’Inde à travers la personnalité singulière et fascinante d’un jeune prince et de son épouse. Présenté dans la Nef du musée, ce prestigieux patrimoine rassemble plus de 500 pièces réunies pour la première fois. Il dévoile les créations iconiques de Louis Sognot et Charlotte Alix, Jean Puiforcat, Eileen Gray ou encore Le Corbusier ainsi que des archives inédites dans une scénographie confiée au studio BGC – Giovanna Comana et Iva Berton Gajsak. Musée des Arts Décoratifs ( Nef ) 107 rue de Rivoli - Informations 0144 55 57 50

n IER ARRONDISSEMENT n ÉVÉNEMENT / EXPOSITION

GRECO

Cette rétrospective est la première grande exposition jamais consacrée en France à cet artiste. Né en 1541 en Crète, Doménikos Theotokópoulos, dit Greco, fait son premier apprentissage dans la tradition byzantine avant de parfaire sa formation à Venise puis à Rome. C’est cependant en Espagne que son art s’épanouit et s’implante durablement à partir de la décennie 1577. Attiré par les mirifiques promesses du chantier de l’Escorial, l’artiste importe dans la péninsule la couleur du Titien, les audaces du Tintoret et le style héroïque de Michel-Ange. Cette éloquente synthèse, originale mais cohérente par rapport à son itinéraire, donne à Greco, mort quatre ans après Caravage, une place particulière dans l’histoire de la peinture : celle du dernier grand maître de la Renaissance et du premier grand peintre du Siècle d’Or. Redécouvert à la fin du XIXe siècle, célébré par les écrivains, reconnu et adopté par les avant-gardes du début du XXe, l’artiste jouit ainsi du double prestige de la tradition et de la modernité, reliant le Titien aux Fauves, le maniérisme au cubisme, à l’expressionnisme, au vorticisme, à l’abstraction jusqu’à l’action painting.Greco est également un insatiable inventeur de formes, mettant au point des compositions innovantes et audacieuses sur lesquelles il n’aura de cesse de revenir tout au long de sa carrière, variant les effets, les moyens plastiques, les intentions de lll

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JUSQU’AU 10 FÉVRIER 2020

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son discours. L’indépendance assurée de son approche n’a alors d’égal que la liberté électrique de sa palette et de son pinceau. Parmi les angles scientifiques particuliers qui sont développés : la mue impressionnante du peintre à ses débuts, de l’art d’icône à son adhésion esthétique au courant vénitien ; ses inventions et variations, qui permettent, sur un même thème, de mesurer le caractère novateur de son art et de suivre le cheminement de son style de Venise à Tolède ; sa sensibilité, plus humaniste que mystique, son tempérament spirituel, fougueux et littéraire. Sa production abondante et le spectacle que donnent chaque fois ses compositions garantissent de pouvoir retracer l’ensemble de la carrière du peintre, articulée par des œuvres fortes et décisives, pour restituer au public une image juste, puissante mais aussi inattendue d’un artiste qu’on croit connaître à travers une dizaine d’œuvres, mais qu’une rétrospective complète contribuera à éclairer d’une lumière nouvelle, favorisant émotions, découvertes et redécouvertes autour d’un artiste intemporel frappé du sceau de la modernité. Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux Grand Palais, le musée du Louvre et l’Art Institute of Chicago où elle sera présentée du 8 mars au 21 juin 2020. Grand Palais ( Galerie sud-est ) rue de Rivoli - Rens 01 40 20 53 17


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AGENDA PARIS

ARIA NOVEMBRE 2019

n VÈME ARRONDISSEMENT n PHOTOGRAPHIE / BIENNALE

(JUSQU’ AU 24 NOVEMBRE ) n VIIÈME ARR. n ART CONTEMPORAIN

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JUSQU’AU 12 JANVIER

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Toisième biennale des photographes du monde arabe contemporain

Yan Pei-Ming Un enterrement à Shanghai

Initiée en 2015 par l’Institut du monde arabe et la Maison Européenne de la Photographie, la Biennale poursuit l’exploration de la création photographique dans le monde arabe, fidèle aux lignes directrices qui ont fait son succès : promouvoir la richesse et la diversité de cette création à travers des expositions réparties sur plusieurs lieux (9 en 2019), entre MEP et IMA, porter un regard sur le monde arabe contemporain tout en privilégiant la démarche artistique et réunir des créateurs de toutes origines. À l’occasion de cette troisième édition, l’IMA a choisi de mettre la scène libanaise contemporaine à l’honneur avec des oeuvres pour la plupart réalisées au cours des années 2010. Les années de guerre civile au Liban (1975-1990) ont profondément marqué les photographes. Le besoin d’entretenir la mémoire d’un patrimoine architectural perdu et de montrer les stigmates du conflit semblait au cœur de leurs préoccupations artistiques. Certains travaux actuels en conservent la mémoire mais une nouvelle génération s’est détachée de cette voie pour aborder des thématiques inédites. Créateurs reconnus, ou encore peu montrés en France, ces photographes participent d’une effervescence artistique qui transparaît au fil du parcours de l’exposition. La plupart sont libanais, même si certains ont décidé de vivre ailleurs tout en continuant de produire des œuvres dans et sur leur pays. Quelques-uns sont des « étrangers » de passage et ont donné du Liban une vision marquée de l’empreinte de leur propre culture ; d’autres encore ont choisi de s’y installer. Cette diversité de motifs et d’approches, ce dialogue des sensibilités nourrit l’esprit de l’exposition de l’IMA qui réunit 18 artistes. Institut du Monde Arabe ( IMA ) 1, rue des Fossés-Saint-Bernard - Informations 01 40 51 38 38

Quand il arrive en France en 1980, Yan Pei-Ming, alors âgé de vingt ans, se rend immédiatement à Ornans, terre de Gustave Courbet. Trente-neuf ans plus tard, devenu un des peintres les plus magistraux de notre temps, il s'inspire d'Un enterrement à Ornans, chefd'oeuvre du réalisme, pour créer Un enterrement à Shanghai, conçu spécialement pour le musée d’Orsay en célébration du 200e anniversaire de Courbet. Yan Pei-Ming rend hommage à Gustave Courbet en réalisant une oeuvre monumentale composée de trois peintures, Un enterrement à Shanghai. La toile centrale de ce projet, peinte à l'échelle exacte d'Un enterrement à Ornans (1849-1850), déplace le cadre à la fois géographiquement localisé et intime de l'oeuvre de Courbet pour lui donner une autre signification. La scène se déroule non plus à Ornans, mais à Shanghai, lieu de l'enterrement de la mère de l'artiste ici figuré. Deux autres toiles également monumentales font partie de l'oeuvre, et associent histoire intime de l'artiste et monumentalité du pouvoir politique par un portrait de sa mère défunte, femme ordinaire, en image de propagande ; et du spirituel, avec un paysage bouddhiste idéalisé, habité d'animaux, qui vient redéfinir le genre du paysage qu'avait déterminé Gustave Courbet. Avec ce triptyque monumental, Yan PeiMing réalise un exploit de technique picturale, tout en revisitant un des chefs-d'oeuvre des collections du musée d'Orsay. Avec le soutien des American Friends of the Musée d’Orsay (AFMO) Musée d’Orsay – 1, Rue de la Légion d’Honneur - Information 01 40 49 48 14

Liban, réalités & fictions

n XVIÈME ARRONDISSEMENT n ART MODERNE / RÉTROSPECTIVE

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JUSQU’AU 26 JANVIER

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Mondrian figuratif Membre du groupe De Stijl, Piet Mondrian est principalement connu pour ses peintures abstraites aux lignes épurées et ses carrés rouge, jaune et bleu. Le musée Marmottan Monet lui consacre une exposition événement en septembre 2019 et met l’accent sur son œuvre figurative majeure. Une soixantaine de peintures de premier ordre, sélectionnées par Mondrian lui-même vers 1920 pour son plus grand collectionneur Salomon B. Slijper, sont présentées en exclusivité à Paris et révèlent cette face méconnue de l’artiste. Paysages, portraits, peintures de fleurs marquées par l’impressionnisme, le luminisme, les fauves et le symbolisme font face à de rares compositions cubistes et néo-plasticistes et placent l’artiste au rang des premiers coloristes de son temps et des grands maitres de la peinture figurative du XXe siècle. Une invitation à découvrir un autre Mondrian. Une exposition organisée en partenariat avec le Kuntsmuseum Den Haag. Musée Marmottan -Monet, 2 rue Louis-Boilly - Informations 01 44 96 50 33

n VIIÈME ARRONDISSEMENT n EXPOSITION / ARTS PREMIERS

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DU 19 NOVEMBRE 2019 AU 29 MARS 2020

FRAPPER LE FER, L’ART DES FORGERONS AFRICAINS lll À travers près de 230 œuvres exceptionnelles, l’exposition dévoile la technicité complexe et riche de l’une des traditions de fer forgé les plus sophistiquées au monde en présentant un panorama inédit des créations de ces maîtres du feu depuis plus de 2500 ans. Peu d’endroits dans le monde ont un rapport aussi puissant avec le fer que l’Afrique subsaharienne. Depuis plus de deux millénaires, le travail de l’un des matériaux les plus fondamentaux de la planète a révolutionné le continent et façonné en profondeur ses communautés et cultures, des champs aux foyers, des terrains de bataille aux lieux religieux. Sous le marteau du forgeron africain, maître du feu et virtuose de la transformation, le métal a été fondu, forgé, martelé puis métamorphosé en objets, et parfois investis d'un pouvoir social et spirituel, avec une sensibilité artistique impressionnante. Orchestrée par l'artiste et forgeron américain Tom Joyce et les membres du comité scientifique, l’exposition "Frapper le fer, l’art des forgerons africains" déploie une diversité de formes et de traditions autour du fer dans différentes régions du continent subsaharien. Près de 230 pièces réalisées entre le 17e siècle et l’époque contemporaine, allant de la sculpture en bois à une myriade de formes de monnaies, instruments de musique, armes, objets de prestige, témoignent du talent et des prouesses techniques des forgerons d’Afrique, personnages autant vénérés que craints. Un ensemble unique d’œuvres, de collections publiques et privées, originaires de plus de quinze pays parmi lesquels le Nigeria, le Mali, le Bénin ou la République démocratique du Congo, est réuni au musée du quai Branly - Jacques Chirac pour l’une des présentations les plus complètes jamais réalisées. "Frapper le fer, l’art des forgerons africains" est organisée par le Fowler Museum at UCLA, Los Angeles. Elle est rendue possible grâce aux contributions majeures du National Endowment for the Humanities et du National Endowment for the Arts. L’exposition a également reçu le soutien du Martha and Avrum Bluming Exhibition Fund. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, 37 Quai Branly ( Mezzanine est ) - Renseignements 01 56 61 70 00

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