Femmes du monde

Page 1

femmes

du

monde



femmes

du

monde



introduction

Ce recueil de contes a été réalisé dans le cadre du projet intitulé «Femmes du Monde» mené auprès des élèves de l’UPE2A du Lycée Louis Lumière de Chelles sur l’année scolaire 2014 et 2015. Les élèves ont réfléchi sur la thématique de la femme dans l’Histoire française, dans l’Histoire du monde, dans la France à l’heure actuelle, et dans le monde à l’heure actuelle. Différents intervenants ont participé au projet, aussi bien des acteurs sociaux que des artistes. Les élèves ont eu des portes d’entrée très variées sur la thématique. Ils ont participé à une présentation puis un débat avec Mme Kamara, intervenante de la fédération GAMS qui lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. Les élèves ont travaillé avec leur professeur d’Histoire Géographie, Mme Lancelle, avec la documentaliste, Mme Saulnier, avec l’assistante sociale, Mme Lounès, et avec moi-même, professeur de français, afin de réaliser des affiches sur des figures féminines de l’Histoire de France, qui ont fait évoluer le droit des femmes. Ils ont ensuite réalisé des portraits de femmes en tenue traditionnelle. Ils ont représenté chacun leur pays, en ajoutant des éléments au dessin pour lui donner une autre dimension, faisant ainsi ressortir l’atemporalité de l’image de la femme. Grâce au soutien enthousiaste, généreux et fidèle de Pierre Fitou, du théâtre de Chelles, les élèves ont eu la chance de travailler avec une comédienne, metteuse en scène professionnelle, Eva Castro. Ils ont tout d’abord travaillé sur l’adaptation d’Elise ou la Vraie Vie, de Claire Etcherelli, présentée par Eva Castro au théâtre de Chelles. Ils ont réfléchi au personnage d’Elise, à son parcours. Ils ont commencé à écrire des histoires de femmes, seuls, en groupe. Dans un premier temps le travail était oral.


Ils ont abordé le travail du corps et la représentation gestuelle d’une idée lors des ateliers de théâtre avec Eva, plusieurs personnages féminins ont été représentés. Eva a choisi de travailler sur un conte parlant de la relation homme/femme « La Case Abandonnée » de Renée Clair. Les élèves ont travaillé pendant plusieurs séances et ont présenté le conte lors du festival de fin d’année au théâtre de Chelles. Le musicien, slammeur DGIZ, seul homme à intervenir directement dans le projet, avec respect et générosité, a porté la mise en scène au son de sa contrebasse. En classe, parallèlement au travail théâtral et de geste, nous avons fait les élèves et moi-même un travail d’écriture. Ils ont crées des personnages de femmes, ils ont commencé à imaginer des vies, des histoires. Ils ont écrit, raconté, sous différentes formes. De nombreuses femmes ont pris vie, de façon éphémère ou bien elles se sont inscrites sur une page, dans un conte écrit. Les élèves ont pris plaisir à créer et à se raconter. Ils ont du raconter les femmes imaginées par leur camarades. L’oral et l’écrit ont longtemps cohabité avant de trouver une forme définitive, couchée sur le papier. Etape importante dans la création de ce recueil, Gasandji, musicienne, chanteuse, poétesse, porteuse de rêves et de messages de sagesse est intervenue auprès des élèves. Cette intervention a été possible grâce au soutien d’ARCADI et à la médiatrice culturelle du Lycée Lumière, Amanda Castillo, qui chaque année, porte nos projets avec enthousiasme, efficacité et générosité. Dans un premier temps, Gasandji a fait réfléchir les élèves sur l’image qu’ils avaient de la femme. De très jolis mots sont sortis : sauveuse, respectable, rêve, forte, guérir, cœur du monde, courageuse, création, vie, océan, égalité, battante, douceur, amour, pardon, endurante, reine……… La deuxième rencontre a été l’occasion pour Gasandji de raconter aux élèves une histoire de femme, un conte, une histoire de vie, qui a résonné dans le cœur des jeunes, venus des quatre coins du monde. Gasandji a raconté l’histoire de l’amour d’une mère courage, qui migre, quitte sa terre, pour sauver ses enfants. Les élèves ont ensuite fait un travail collectif, ils ont décidé que leur personnage féminin s’appellerait Aya, qu’elle serait aveugle, mais qu’elle aurait développé des dons, et qu’elle habiterait dans un pays appelé Yagua Yagué (référence au conte mis en scène avec Eva). A partir de ces données de base, nous avons travaillé en classe sur l’écriture d’histoires collectives d’Aya. J’avais décidé de travailler sur les 5 sens. Un groupe a travaillé sur Aya qui avait développé le don de l’odorat, le don du goût, le don de l’ouïe, le don du toucher etc……. Les histoires ont été lues à Gasandji, en cercle de lecture. Ce fut un moment d’écoute, de partage dans la joie et dans l’émotion. Aboubakar, analphabet, qui m’a dicté son conte, avait travaillé chez lui son texte et a réussi à le lire à tout le groupe. A la fin de la lecture, les élèves ont applaudi. A partir de toutes ces histoires lues. Gasandji a proposé une écriture finale. Nous avons réparti les élèves en trois groupes. Ils ont écrit trois histoires d’Aya qui reprenaient des éléments, des dons, des histoires lues en cercle. Vous trouverez dans ce recueil quelques contes qui illustrent le travail mené. Les élèves ont choisi les contes.


Ils ont eu enfin, la grande chance de travailler avec la photographe Emilie Arfeuil, grâce au soutien d’Amanda Castillo et avec leur professeur d’Arts appliqués, Mme Massenet. Avec Emilie, ils ont réalisé un travail de recherche d’objets représentant leur culture, et ils ont réalisé des portraits de femmes, en résonance avec les portraits qu’ils avaient eux mêmes réalisés auparavant. C’est grâce à Emilie que ce recueil voit le jour, il sera une porte ouverte sur le travail mené par les élèves et tous les intervenants pendant une année scolaire. Je tiens à remercier les élèves et à citer leur nom et leur pays : Samia, Italie/Maroc Laura, Brésil Aboubakar, Mali Jathursan, Sri Lanka Jelson, Cap Vert Alessio, Italie Joao, Portugal Adel, Algérie Xhuena, Albanie Kajinth, Sri Lanka Natalia, Moldavie Janina, Equateur, Franck, Sierra Leone, Abdul, Nigeria Sintujan, Sri-Lanka Alina, Moldavie Clara, Brésil Sinthujan Vignes, Sri-Lanka, Liliane, Portugal Cristina, Portugal Yamara, Cap Vert Marcelo, Portugal Fatma, Algérie Daniela, Portugal Hossain, Bangladesh Merci à tous les intervenants pour leur don d’eux-mêmes, leur engagement auprès de ce public particulier, pour leur stimulation créative. Merci au soutien financier d’Arcadi, de la Région Ile de France, du Rotary club de Chelles, du théâtre de Chelles, Du lycée Louis Lumière.

Sabine Oulion, professeur de français langue seconde.



« Aya est une femme qui vit dans un pays qui s’appelle Yagua Yagué. Elle est née aveugle et elle a développé des dons. »



aya

la

cuisiniere

Aya est une femme qui vit dans un pays qui s’appelle Yagua Yagué. Elle est née aveugle et elle a développé des dons. Aya a développé le don du goût. Dans son village elle a commencé à cuisiner. Au début elle faisait à manger à sa famille. La famille a trouvé sa cuisine tellement bonne qu’ils ont invité le chef du village. Elle lui avait fait tiap au poulet, avec des poivrons, avec de l’ail, avec du chou, et avec des épices dont elle avait le secret, seule elle les utilisait. Et elle a fait du jus de bissap. Quand le chef a mangé le tiap et bu le bissap il a trouvé sa cuisine très très bonne. Puisqu’elle avait aussi un bon cœur, le chef a décidé de lui trouver un travail dans un restaurant. Au début c’était difficile car elle n’était pas habituée au grand nouveau restaurant. Elle se cognait partout, elle ne savait pas où étaient rangées des épices, les casseroles, les légumes, la viande. Elle a trouvé une gentille fille qui s’appelait Alina et qui travaillait avant dans la cuisine. Alina la guidait, elle lui montrait où étaient les choses. Elles sont devenues amies. Elle a commencé à pouvoir cuisiner comme au village et le restaurant a eu beaucoup de succès. Les gens venaient de partout pour goûter la cuisine d’Aya. Le chef du restaurant a du l’agrandir. Aya est devenue riche. Elle a donné du travail aux pauvres, elle leur a appris sa cuisine. Elle a aidé son village car ses parents étaient pauvres. Elle a remercié le chef car c’est grâce au chef qu’elle a pu trouver son premier travail. Conte écrit par Aboubakar



aya

la

poetesse

Aya est une femme qui vit dans un pays qui s’appelle “Yagua Yagué“. Elle est née aveugle et elle a développé des dons. Elle peut penser des choses positives et négatives avec le cœur. Elle a utilisé son sixième sens. Quand elle marche sur la route. Elle n’a pas besoin d’un bâton de marche. Ses oreilles sont fortes. Elle a une sœur qui s’appelle Alya. Comme elle parle beaucoup avec les autres, elle développe l’art du verbe et la famille d’Aya lui suggère d’écrire de sa façon poétique. Elle demande à sa sœur de l’aider à écrire les poèmes. Sa sœur est plus âgée qu’elle. Alya vit en couple et s’est mariée au bout de quelques mois. Quand sa sœur est partie de la maison après son mariage, Aya s’est sentie bien seule. De ce fait, elle a arrêté d’écrire des poèmes. Comme elle s’entendait très bien avec sa grande sœur, elle essayé très souvent de communiquer avec Alya…… ………Dix mois plus tard : Alya est L’Hôpital parce qu’elle est enceinte et elle a des problèmes de santé. Alors, elle demande à son mari d’appeler sa petite sœur Aya. Alors qu’elle reçoit l’appel, Aya est très heureuse et part tout de suite auprès de sa sœur à l’hôpital. Quelques jours après, Aya est devenue la tante du bébé de sa sœur. Quelques jours après, ils se trouvent tous à la maison avec le bébé. Le mari d’Alya a un frère qui s’appelle Aamir. Il est journaliste. Un jour, Alya demande à Aya où elle en est de l’écriture de ses poèmes. Aya répond : « Je suis aveugle, comment veux-tu que j’écrive ? » Alya raconte à tout le monde comment sa sœur est douée pour la poésie. Aamir aime beaucoup les poèmes d’Aya, il veut l’aider. C’est ainsi qu’Aamir et Aya deviennent amis. Aya écrit alors beaucoup de poésies. Aamir aimerait beaucoup publier les poèmes d’Aya dans un journal – Aya, très heureuse de cette idée, accepte tout de duite. Aamir publie la poésie d’Aya dans son journal Au bout d’un an, Aya est devenue une grande écrivaine, elle écrit également des romans.

Conte écrit par Hossain



la

voix

d' aya

Aya est une femme qui vit dans un pays qui s’appelle Yagua Yagué. Elle est née aveugle et elle a développé des dons. Son rêve est d’être une chanteuse mais son pays est très petit et elle n’a pas d’opportunité. Elle a 18 ans et elle est une fille très belle dans tous les aspects principalement sa voix. Touts ceux qui l’écoutent tombent amoureux d’elle. Un jour elle a décidé d’aller dans un pays qui a de meilleures conditions pour pouvoir construire son rêve. Donc elle part au Zimbabwé. Et dans pendant le trajet dans le train elle chante comme d’habitude et un homme l’entend. Il vient la voir et il est impressionné. Il s’approche, la regarde. Aya n’a aucune idée que dans quelques secondes, sa vie va basculer, son rêve va se réaliser. -Est-ce-que tu veux que je fasse de toi une grande chanteuse ? Demande l’homme. Viens travailler avec moi. Aya écoute la voix de l’homme et elle sent tout de suite qu’elle peut lui faire confiance. Elle écoute son cœur, et lui répond. - Oui, je veux, c’est mon rêve mais mon problème est que je ne vois pas. Ils commencent à passer beaucoup de semaines ensemble. Un jour le garçon s’est accroupi devant elle lui demande -Est-ce-que tu veux m’épouser maintenant ? -Oh, je suis surprise, je ne sais pas quoi dire ! -Vas y prends ton temps ! Et un jour elle donne sa réponse. -J’accepte ta proposition mais j’ai une condition, c’est que tu ne me trompes pas et que tu m’aides si j’ai des problèmes. C’est à partir de ce moment qu’elle a compris que dans la vie tous était possible, alors elle est devenue une chanteuse très riche et très célèbre, et encore aujourd’hui, tout le monde l’aime. Elle a commencé à voyager partout dans le monde, pour faire des shows, elle a réalisé son rêve et elle est maintenant heureuse avec sa musique.

Conte écrit par Xhuena , Cristina, Janina, Gelson, Joao, Clara



Aya

et

la

rose

blanche

Aya est une femme qui vit dans un pays qui s’appelle Yagua Yagué. Elle est née aveugle et elle a développé des dons. …Comme elle est aveugle les autres organes sensoriels se sont mieux développés. Elle a une merveilleuse capacité à sentir les odeurs. Quand elle était petite, elle est restée sans parents, ses parents ont disparu. Chaque jour, elle rencontrait un problème différent. A 16 ans, elle a commencé à travailler dans une usine qui produisait des parfums. Toute sa vie était limitée aux quatre murs du bureau et à l’univers infini des odeurs. Les odeurs ont créé un nouveau monde pour Aya. Les couleurs, les hommes, les fleurs, les sons étaient différents. Chaque odeur avait sa propre couleur et son univers spécifique. Chaque personne était une nouvelle odeur, un nouvel univers. Aya sentait les odeurs des émotions et toute sa vie était comme un univers « multicolore ». Aya travaillait seule dans son bureau….seulement Aya et les odeurs, les odeurs et Aya. Un jour, elle est entrée dans le bureau elle a senti une odeur de rose. Quand elle s’est approchée de la table, elle a touché une rose. Cette situation bizarre se répétait tous les jours. Un mois après quand elle est entrée dans son bureau elle a senti une odeur inconnue. Elle a dit : -Qui est là ? Vous avez une odeur de douleur et de tristesse …Qui êtes-vous ? Aucune réponse et l’odeur avait disparu. Cette mystérieuse odeur était Edmond Beaufort. Edmond était tombé amoureux d’Aya. Chaque jour, il lui apportait une rose blanche et regardait Aya en silence. Mais ses parents, qui possédaient cette usine lui avaient interdit de communiquer avec elle parce qu’elle était orpheline et pauvre. …Pourtant le destin est cruel, vous ne pouvez pas dicter au cœur ce qu’il doit faire, et chaque battement de cœur était pour Edmond comme une douleur infernale…à choisir entre deux parties de l’âme … entre le début et la fin…entre le passé et le futur…entre les parents et l’amour. Et lui ?! Lui…il rêvait du jour où il sentirait le bonheur qu’il avait déjà oublié. Il rêvait de voyager dans l’univers d’Aya, où elle se cachait chaque jour, l’univers que créait son merveilleux sourire et qui scintillait dans ses yeux qui souhaitaient voir l’aube. Aya, Aya, Aya était la seule chose à laquelle il pouvait penser. Aya vivait dans son propre monde. Chaque jour elle valsait autour du bureau, alors qu’elle travaillait. Elle racontait aux fleurs et aux parfums ses pensées les plus intimes, ses plus beaux rêves, comment elle s’imaginait les hommes, les fleurs, les étoiles et le ciel immense. Pour elle ces « personnes » étaient plus réelles et plus bienveillantes que la dure réalité. Réalité qui se cachait derrière la porte du bureau, attendait avec de grands yeux malicieux chaque jour. Les yeux qu’elle ne pouvait pas voir, mais elle sentait la peau. Edmond aimait cette fille joyeuse et isolée dans un monde sans mal et sans douleur.


Ainsi, les deux destins cherchaient un univers où il n’y a pas de classes sociales, où tous les « différents » étaient « identiques » Un jour, Edmond a décidé de parler à Aya. Il a apporté une rose, comme tous les matins, il s’est assis sur une chaise dans le bureau et il a attendu Aya. Le moment attendu s’est approché et son cœur a commencé à battre comme un fou. Et voilà...la porte du bureau s’est légèrement ouverte...Le silence est tombé comme un brouillard. Après quelques secondes le silence a commencé à disparaître avec la vitesse d’un escargot. -Vous encore ?!Qui êtes-vous ? Peut-être est il temps de vous présenter ?! -Je...je suis Edmond...Edmond Beaufort. -Vous ?!Qu’est ce que vous faites là ? J’ai fait quelque chose de mal ? -Non, je...je veux juste vous voir. -Me voir ? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée monsieur Beaufort. Je ne veux pas des problèmes. -Je peux savoir pourquoi vous avez dit que j’ai une odeur de douleur ? Je veux …oh !et puis ça n’a pas d’importance. Et Edmond avait disparu. -Monsieur !... Mais l’histoire de ces deux âmes ne s’arrête pas là. Edmond venait tous les jours visiter Aya. Et chaque moment passé ensemble les rendait inséparables. Les jours passèrent et leur amour devenait de plus en plus fort. Bientôt, leur relation a été observée par les autres. Ils ont été vus par les parents d’Edmond. Cela a été le commencement de la fin ! Les parents furent outrés que leur fils tombe amoureux d’Aya. -Tu ne comprends pas que votre relation est impossible? -Impossibilium nuelle obligatio est. -Arrête de nous parler en latin ! -« Impossible » n’est pas un mot français. - Tu vois? Tu es un intellectuel et elle…elle est… -Elle est mon amour ! Edmond s’est levé de sa chaise et s’est dirigé vers la porte. -Si tu ne mets pas fin à cette relation, nous prendrons des mesures ! Edmond est aussitôt parti voir Aya. Quand il est arrivé, il lui dit: -Ma chérie, mes parents ont découvert que je t’aime. -Quoi ? Qui leur a dit? -Cela n’a pas d’importance ! Ce qui est important est que nous ne devrions pas cacher nos sentiments. -Je ne sais pas Edmond, j’ai un mauvais pressentiment. Edmond et Aya étaient les plus heureux. Leur bonheur provenait de la simplicité de l’âme. Les hommes sont enclins à compliquer la vie avec des règles, des intérêts etc. Ce qui est encore plus bizarre c’est que toutes ces règles ne sont présentes que dans leur imagination. Règles créées par une société en progrès continu. Peut-être la société ne devrait-elle pas progresser ? Jour après jour, Edmond avec Aya ont construit une relation solide. Mais les parents et les amis d’Edmond se moquaient de leur amour innocent.


Un jour, les parents d’Edmond l’invitèrent pour un café. Là, ils lui dirent : -Il est temps de choisir entre nous et Aya ! -Conditio sine qua non! -Pourquoi est-ce que tu nous parles en latin ? -Pour vous prouver que la seule différence entre vous et Aya est l’argent! -Est-ce que cette fille est plus importante que nous? -Sine amore,nihil est vita . -Qu’est-ce que cela signifie? -Vita brevis, « au revoir ». Et Edmond est sorti. Il a abandonné ses parents, mais il était heureux. Enfin, il se sentait libre. Il est allé vers Aya .Elle l’attendait dans le parc. Quand il est arrivé, il lui a dit : -J’ ai deux surprises pour toi. -Vraiment? -Oui, premièrement je veux t’épouser officiellement. Deuxièmement, pendant tout ce temps j’ai cherché tes parents, j’ai trouvé ta marraine. Elle va te raconter tout ce qui s’est passé quand tu étais petite. Qu’en penses-tu ? -Tu es fou ! Elle avait un large sourire en disant cela. Les jours ont passé et elle a rencontré sa marraine. Aya a appris que ses parents venaient d’une famille riche. Quand elle était née avec ce « handicap », ses parents étaient partis avec elle et n’étaient jamais revenus. A partir de ce moment là, Edmond et Aya sont devenus de proches amis avec la marraine d’Aya et à ses 19 ans la marraine d’Aya a déclaré : -Tu es devenue pour moi la personne la plus importante. Tu sais que Dieu ne m’a pas donné d’enfants, c’était probablement mon destin. Mais, je souhaite de tout mon cœur être toujours avec toi. Je sais que nous ne sommes pas une famille de sang, mais Dieu a uni nos cœurs. Tu es ma fille ! Je peux être ta mère ? -Bien sûr...maman ! - Pourquoi avez-vous beaucoup des roses blanches dans le jardin ? -La rose blanche est la première fleur que j’ai reçue d’Edmond. -Pourquoi blanche ? -Pour lui, la rose blanche est la mémoire de sa grand-mère, la seule personne qui lui a donné son amour et de la chaleur. Pour nous c’est un symbole de l’amour. Cette discussion naïve et pleine d’émotions continuera, probablement, et aujourd’hui...Edmond et Aya Beaufort sont devenus des cultivateurs de l’amour. Conte écrit par Natalia



aya et la mechante cuisiniere

Aya est une jeune femme, elle a 25 ans, elle est aveugle. Elle est mariée, elle habite dans un village qui s’appelle Yagua Yagué. Son mari a été empoisonné. Elle est cuisinière et elle sait très bien faire les desserts, sa spécialité c’est la salade de fruits. Elle travaille dans le plus grand restaurant de Yagua Yagué. Son mari était le meilleur joueur de l’équipe de foot de Yagua Yagué, et ses coéquipiers étaient jaloux. Ils ont comploté contre le mari d’Aya. Ils ont décidé de l’empoisonner ! Le mari est parti à une fête et il a bu du Champagne mais le Champagne était empoisonné et quand il est parti à l’hôpital le docteur faisait aussi parti du complot, il avait été payé pour faire une piqûre de poison au pauvre mari. Ses derniers mots à sa femme ont été : - On m’a empoisonné ma chérie, il faut que tu me venges. Quelques temps plus tard, après le match de la finale de la coupe de foot de Yagua Yagué les joueurs, les entraineurs, les docteurs et les supporteurs devaient aller manger au restaurant où travaillait Aya. Aya a alors décidé de saupoudrer sa salade de fruits avec du poison. A la fin du match tous les hommes sont entrés au restaurant pour célébrer la victoire de Yagua Yagué. La salade de fruit était excellente et ils en ont tous redemandé. Quand ils sont arrivés chez eux ils se sont écroulés les uns après les autres brutalement.

Conte écrit par Yamara, Fatma, Houssain, Kajinth, Frank, Jaturhan , Abdul.



aya

l’ artiste

Il était une fois une femme qui s’appelait Aya, elle était née dans un pays qui s’appellait Yagua Yagué, il y avait beaucoup d’habitants dans ce pays et les conditions de vie étaient difficiles. Aya n’avait pas de parents, et son enfance était dure. Aya était doué. Elle chantait très bien, jouait du piano et aimait écrire. Aya avait un grand cœur, qu’elle montrait dans l’art. Elle arrivait à transmettre ses sentiments à travers sa musique. De cette manière, sa passion a pris un rôle encore plus grand dans sa vie. La jeune chanteuse avait une grande influence dans sa ville, et petit a petit elle est devenue de plus en plus connue dans son modeste pays de Yagua Yagué. Elle savait qu’elle pouvait utiliser son don pour avoir un impact positif dans la vie des habitants de sa ville. Donc, elle décida de créer une organisation. L’objectif de son projet était de montrer aux enfants la différence que la musique pouvait faire dans leur vie. La façon dont leurs cœurs pouvaient être plus légers et leur vie plus belle. Un jour elle rencontra un jeune garçon que s’appelait Raul. Raul avait un talent énorme, et il était orphelin comme Aya. Son visage était fatigué, comme celui de quelqu’un qui a eu une dure vie, mais dès qu’il chantait, ses yeux s’allumaient, et il ressemblait à un enfant heureux, léger. Il était extrêmement timide. Le jeune garçon n’arrivait pas à chanter s’il y avait quelqu’un d’autre que son nouveau professeur. Raul est devenu très proche d’Aya. Ils arrivaient à se connecter à un niveau « au-delà » de la musique. Aya essayait toujours d’ouvrir l’enfant au monde et lui montrait son talent. C’était difficile, car dès qu’il y avait du public, Raul était bloqué. Un jour elle a décidé de le filmer, mais il ne le savait pas. Elle a montré la vidéo à quelques amis, et ils étaient tous impressionnés. Finalement, elle a raconté ce qu’elle avait fait à Raoul. Il était surpris dans un premier temps, puis, après avoir visionné lui aussi la vidéo, il a fini par croire à son talent. Aya a compris ce qui manquait à Raoul : c’était une mère, comme elle-même en avait eu besoin quand elle avait son âge. Elle a pris conscience que c’était elle qui était destinée à être sa mère. Elle l’a adopté. Avec sa mère, Raul a commencé à faire des apparitions dans des concerts. Petit à petit, il a perdu sa timidité et sa peur, et il a pu montrer tout son talent au monde. Conte écrit par Joao, Jelson, Natalia, Clara, Liliane, Laura, Sinthujan, Janina



aya

et

la

larme

magique

Aya est une fille aveugle depuis sa naissance. Elle habite dans un village très pauvre, dans le pays de Yagua Yagué. Sa famille a du mal à trouver de la nourriture, pourtant la mère d’Aya travaille très dur à la mine. Un jour Aya va chercher un travail dans l’usine de parfum pour aider sa maman à nourrir la famille. Une fois acceptée à l’usine, elle découvre qu’elle a un don sensoriel : Elle a un odorat très sensible et elle arrive à créer un parfum qui fait pleurer les personnes. Ce parfum s’appelle ‘’LACRIMA’’. Aya offre ce parfum comme cadeau à sa maman, qui sent le parfum et se met à pleurer. Aya, qui se tient juste à côté de sa mère, reçoit les larmes d’amour qui coulent des yeux de sa mère et tombent dans les yeux d’Aya. Au contact des larmes de sa mère, Aya retrouve la vue. Comme Aya travaille dans l’usine de parfum elle devient moins pauvre et toute sa famille est heureuse.

Conte écrit par Samia, Adel, Alessio, Alina, Xhuena, Cristina, Marcelo.


Photographies Š Emilie Arfeuil


femmes

du

monde


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.