Haiti observateur 25novembre2015

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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25 novembre -2 décembre 2015

DANS LE CADRE DE L’ACTION CONTRE LE KIDNAPPING EN HAÏTI

Clifford Brandt et Sonson La Familia bientôt à Miami Par Léo Joseph Parallèlement aux dossiers de la drogue, de la corruption et du blanchiment d’argent, en particulier, la justice américaine est sérieusement engagée dans le dossier du kidnapping, histoire de résoudre plusieurs cas d’enlèvements de citoyens américains qui ont été orchestrés au cours des ans. Il semble que les cas de Clifford Brandt et de Woodley

Éthéard, dit Sonson La Familia, intéressent au plus haut point les procureurs américains. On laisse croire que la majorité des bandits qui pratiquent l’enlèvement de personnes contre rançon sont également impliqués dans le trafic de drogue, et vice versa. On apprend, dans les milieux proches du ministère de la Justice des États-Unis, que Clifford Brandt, emprisonné le 12 octobre 2012 dans le cas de kidnapping

de deux enfants de l’homme d’affaires Moscoso, est sur le point d’être transféré à Miami où il sera présenté devant un juge fédéral pour son rôle présumé dans le kidnapping d’au moins un ressortant américain. C’est aussi le cas de Woodley Éthéard, ami et partenaire en affaire du président Martelly. Des gens proches d’un procureur fédéral, qui suit l’évolution du kidnapping en Haïti, depuis

Martelly et le CEP plongent le pays dans le chaos

UNE TRANSITION DE CINQ ANS À A L’AGENDA PORT-AU-PRINC, LE 24 novembre — Depuis la grande manifestation du vendredi 20 novembre dernier, une vague de tension généralisée prévaut dans tout le pays. Des poches de résis-

tance émergent un peu partout, du nord au sud. La route menant au nord-ouest a été bloquée pendant plus de six heures, à Gros-Morne, contrariant la circulation entre cette localité et le nord-ouest. Cap-

2004, a précisé que Brandt, qui faisait partie d’un réseau de kidnappeurs, dont la plupart courent encore les rues, détient des informations pertinentes qui permettraient de résoudre plusieurs cas d’enlèvement contre rançon pour lesquels les enquêtes ont mené à un cul-de-sac, car les suspects détenus ont été libérés par des juges corrompus avant qu’ils ne

fassent leurs aveux. On explique, à ce propos, que l’homme d’affaire Brandt serait sur le point de livrer ses « secrets» aux autorités américaines, mais qu’il hésite à tout raconter, car craignant qu’il serait éliminé physiquement. M. Brandt, qui a été interrogé en privé par des agents Suite en page 9

LE CANDIDAT DE MARTELLY EN QUÊTE DE POPULARITÉ OUTRE-MER

Jovenel Moïse essuie rebuffade et protestation en diaspora

Haitien est en effervescence, ainsi que Gonaïves et Saint-Marc. Vers le sud, c’est à Gressier que la Route nationale numéro 2 a été Suite en page 9

FRAUDES ÉLECTORALES EN HAÏTI EN 2015

Une vaste conspiration impliquant des grands ténors du pouvoir tèt kale Rencontre privée de Jovenel Moïse au conslat général Voir page 15 d’Haïti de New York.

CORRUPTION EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Des juges accusés de corruption : La justice dominicaine sous surveillance Par Léo Joseph

Manifestation des candidats à la présidence, le vendredi 17 novembre 2015. Par Léo Joseph Au fur et à mesure que passent les jours, se confirme et s’expose avec éloquence l’énormité des fraudes perpétrées par le régime

Martelly-Paul de concert avec les dirigeants du Parti haïtien tèt kale (PHTK), la plateforme présidentielle échafaudée par le président haïtien, dans le but de voler les élections du 9 août et du 25

octobre 2014. Car, non seulement les résultats de l’enquête menée sur les derniers événements témoignent du rôle attribué à des hommes et femmes du pouvoir, Suite en page 2

Le procureur de la République dominicaine Dominguez Brito.

Bien que la République dominicaine soit mise au rang des pays où la corruption bat son plein, les autorités de ce pays semblent décidées à mener sérieusement la campagne contre ce fléau dont les tentacules s'étendent également en Haïti. C'est la conclusion suscitée par la mise en disponibilité de cinq juges récemment accusés de corruption par le procureur général de l'État voisin. Ces derniers Suite en page 7


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FRAUDES ÉLECTORALES EN HAÏTI EN 2015

Une vaste conspiration impliquant des grands ténors du pouvoir tèt kale Suite de la page 1 ainsi que des officiels du PHTK, ils mettent aussi en évidence des informations pertinentes sur les infrastructure mises en place pour escamoter les dernières législatives, aussi bien que les présidentielles, en vue d’installer un gouvernement fantoche au Palais national aussi bien pour investir le Parlement de trafiquants de drogues et d’autres éléments de réputation douteuse. En effet, ce qui prend de plus en plus l’allure d’une vaste conspiration visant à voler totalement les présidentielles, après des législatives entachées de fraudes et d’irrégularités dans les dix départements du pays, est le résultat de la mise en place de structures dotées d’un personnel bien rodé dans la réalisation de taches criminelles. L’enquête menée par H-O permet d’identifier ceux qui ont été engagés dans cette entreprise scélérate dont les chefs de file s’appellent Sophia Saint-Rémy Martelly, Line Balthazar, Thierry Mayard-Paul, Roro Nelson, Anne Valérie Milfort et tant d’autres.

Les bulletins imprimés en Haïti

L’enquête lancée sur les élections par cet hebdomadaire réfute la théorie évoquée par certains selon laquelle les travaux d’impression auraient été réalisés en République dominicaine, contredisant l’information fournie par le Conseil électoral provisoire (CEP) déclarant que les bulletins ont été publiés à Dubaï, au Moyen-Orient. Car, H-O a appris que ces travaux ont été exécutés en Haïti. Les informations disponibles ont établi que l’impression des bulletins a été réalisée à l’Imprimerie des Antilles dont les installations sont situées sur la Route de l’aéroport et à Bois Verna. Elles portent à croire aussi qu’ils n’ont pas été nécessairement imprimés à Dubaï, comme l’avait laissé entendre le CEP. Du point de vue logistique, et dans le cadre de cette conspiration, l’impression clandestine des bulletins en Haïti minimise énormément les chances de fuites. Toutefois, il ne serait pas à écarter la possibilité qu’il y ait eu deux impressions séparées, celle commanditée par l’organisme électoral assurée par une firme à Dubaï; et l’autre par Imprimerie des Antilles. Cette notion s’inspire du fait que, selon des informateurs provenant d’éléments proches de l’équipe des conspirateurs, «Fabrice Milfort était impliqué jusqu’au cou dans cette entreprise criminelle ». Les mêmes sources ont précisé que « deux techniciens du CEP» avaient produit les maquettes des bulletins et procès verbaux qu’elles ont identifiés comme étant Mosler Georges, qui est le directeur exécutif de l’organisme électoral; et Philippe Augustin, directeur des registres électoraux. On affirme aussi que l’exsénateur Joseph Lambert restait en contact permanent avec les responsables de l’imprimerie. Car il faisait partie de l’équipe respon-

sable d’escamoter le scrutin du 25 octobre en organisant un vote en même temps que se déroulait la présidentielle gérée par le CEP.

Des révélations incriminant le régime tèt kale et le CEP

Les dernières révélations relatives à l’impression des bulletins et procès verbaux constituent des éléments convaincants de ce projet criminel échafaudé par le pouvoir et exécuté par ses agents et proches collaborateurs assistés d’étrangers. Parmi les étrangers mentionnés, le Canadien Sylvain Côté, un cadre de l’UNOPS, engagé par la MINUSTAH, a offert ses services au projet de vol du scrutin du 25 octobre en tant que responsable de logistiques. On affirme qu’il avait la responsabilité du transport des procès verbaux des Bureaux de

personnes avaient passé toute la nuit, la veille du scrutin, chez Gracia Delva s’affairant à cocher des bulletins de vote qui allaient être utilisés pour effectuer le bourrage d’urnes qui s’est produit dans les bureaux de vote à l’échelle nationale. Selon des sources évoluant à l’intérieur de l’équipe au pouvoir, les caisses d’urnes ont été transportées aux différents BV où le personnel régulièrement placé pour mener les opérations a été ordonné de vider les lieux par des policiers afin de laisser le champ libre aux bourreurs d’urnes.

Des révélations en cascade

Les dénonciations de fraudes et d’irrégularités dans le scrutin du 25 octobre qui faisaient leur bonhomme de chemin dans la presse haïtienne, particulièrement sur les

dien floridien Miami Herald. Dans son édition du 24 novembre, ce journal fait état du rapport sur le scrutin du 25 octobre en Haïti présenté par une équipe d’avocats basée aux États-Unis. Les auteurs de ce document disent qu’ « ils s’accumulent de plus en plus de preuves montrant une tendance claire de fraudes systémiques, de confusion des électeurs et d’intimidation et, dans certaines zones, privation du droit électoral». Miami Herald souligne que le rapport peint un sombre tableau d’un processus qu’il dit « chaotique » le 25 octobre. Le journal explique en disant : « Non seulement les procédures sont appliquées de façon incohérente et les bureaux de vote mal conçus, on a observé l’utilisation généralisé d’observateurs et des représentants accrédités en faveur d’un parti politique, qui a donné lieu à des votes multiples au point que ces votes vont jusqu’à représenter 60 % des 1,5 millions de suffrages exprimés. Citant directement le rapport, le quotidien floridien rapporte : «Sans des mesures correctives importantes, ces élections représentent un revers important dans la longue lutte d’Haïti en vue de consolider la démocratie».

La vérification au Centre de tabulation expose les fraudes

La vérification au Centre de tabulation des votes, les 21 et 22 novembre, à la demande de la candidate à la présidence de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, confirment les fraudes massives dénoncées dès le lendemain du scrutin du 25 octobre. Ce dernier contrôle mené en présence de Mme Narcisse et ses représentants ont révélé les faits suivants : Selon Pierre Espérance, directeur du Réseau national des droits de l’homme Une autre phase de la manifestation organisée par les huit candidats à (RNDDH) présent à la vérification, environ 98 % de l’échanla présidence. tillon de procès verbaux examinés vote (BV) dans le différents dépar- ondes des stations de radio de la sont entachés de fraudes ou d’irrétements au Centre de tabulation capitale, commençaient se répan- gularités. Le directeur du RNDdes votes situé au SONAPI, sur la daient en cascade dans la presse DH a souligné que les opérations Route de l’aéroport, à Port-au- internationale. ont concerné les départements du En effet, la publication du son- Nord, du Nord-Est, du Plateau Prince. Selon un journal canadien (La Presse de Montréal), M. Côté dage de sortie des urnes de l’insti- Central, de l’Artibonite, de aurait touché la somme d’USD tut brésilien « Igarapé » a donné l’Ouest, du Sud-Est, des Nippes et le signal de l’intérêt des média d’une partie du Sud-Ouest. 800 mille $ pour ce travail. Rappelons que le rôle de Syl- étrangers dans ce scandale. Les M. Espérance a révélé à l’orvain Côté a été évoqué pour la pre- résultats préliminaires du prési- gane en ligne Alterpresse que «En mière fois par Haïti-Observateur, dentiel publié par le CEP placent général, les procès verbaux de qui avait révélé son départ inopiné Jovenel Moïse en première posi- personnes ayant voté dans les tion, suivi de Jude Célestin, puis listes d’émargement sont non d’Haïti avec toute sa famille. de Moïse Jean-Charles avec Ma- conformes et ont été sommaireNarcisse et quatrième place, ment dressés sur de simples feuilLa résidence de Gra- ryse ceux de l’Igarapé donnent Jude les volantes ». Il a révélé encore cia Delva transformée Célestin en première place que « Des numéros de cartes d’inen bureau de vote avec37, 5 % du suffrage, Jude dentification nationale (CIN) de Haïti-Observateur avait égale- Célestin avec 30,6 % et Maryse votants ne sont pas mentionnés et ment révélé que la résidence pri- Narcisse en troisième avec 19,4 % des signatures sont suspectes“». vée de l’ex-ministre de l’Intérieur, des voix. Le sondage de l’organiAutre révélation d’EspéranGracia Delva, était convertie en sation brésilienne situe Jovenel ce : « Dans de nombreux cas, il bureau de vote, la veille du scrutin Moïse en quatrième place avec n’y a pas eu de signature des élecdénoncé. Cet hebdomadaire avait 6,3 % du suffrage. teurs et électrices, et le nombre de publié des photos montrant des Depuis lors, d’autres publica- votants, qui figure dans les procès boîtes remplies de bulletins entre- tions ont fait l’écho de ces fraudes verbaux, a souvent été plus élevé posées chez M. Delva. massives. La chaîne de télévision que la quantité de bulletins corresD’autre part, des sources cré- américaine ABC les a exposées. pondant à ces procès verbaux ». dibles ont affirmé que plus de 500 De même que CNN et le quotiIl faut signaler que Pierre-

Louis Opont, le président du CEP, qui affiche un air d’innocent ou qui se déclare respectueux des règlements de l’institution qu’il dirige, est au centre de toutes les décisions. Même quand il reçoit ses mots d’ordre de Michel Martelly, il les exécute avec empressement.

La rue s’affirme de plus en plus

Les trois candidats à la présidence victimes de fraudes et irrégularités perpétrées le 25 octobre, Moïse Jean-Charles, Jude Célestin, Maryse Narcysse, Jean Henry Céant, Mario Andrésol, Éric Jean-Baptiste, Steven Benoît, Samuel Madistin et Sauveur Pierre Étienne continuent de mener leurs partisans dans les rues pour exiger un recomptage des votes et l’exclusion des fraudeurs. Après environ une semaine de mobilisation, le nombre de personnes dans les rues de Port-auPrince a pris une proportion jamais vue. Certains vont jusqu’à dire qu’ils ont vu plus de monde dans les rues en train de manifester qu’il y en avait fin 2003 quand fut lancée la campagne pour exiger le départ de Jean-Bertrand Aristide. Entre-temps, le régime tèt kale persiste à faire obstacle à la coalition de candidats à la présidence, ordonnant aux forces de sécurité de servir contre les manifestants. Au cours de la manifestation du vendredi, les policiers de la brigade BOID surtout on fait violence sur des manifestants, tuant deux personnes et blessant, entre autres, Steven Benoît et Moïse JeanCharles. On rapporte qu’un militant d’opposition a été tué par balle, alors qu’un partisan de Pitit Dessalin est mort suite à des blessures qui lui a été infligée par un homme à moto armé d’une machette. Mais ils ont riposté en déclarant qu’ils resteront mobilisés jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. Signalons qu’au cours de la manifestation du mardi, également super nombreuse, les militants ont décidé de donner la réplique aux militants de PHTK qui avaient tué et blessé des protestataires. À l’endroit même où avaient été violentés les manifestants, s’est produit un véritable duel entre partisans de Lavalas et militants PHTK qui s’étaient proposés de récidiver. Somme toute, une autre manifestation monstre, aujourd’hui, à la capitale. Les candidats à la présidence promettent de continuer la mobilisation dans le même esprit. Mais ils donnent rendez-vous pour une journée exceptionnelle, le 29 novembre, date d’anniversaire du massacre de Ruelle Vaillant. Les candidats d’opposition insistent désormais que Michel Martelly et Evans Paul se retirent en sus d’exiger la mise à la porte d’Opont. D’ailleurs ils ont déclaré que tel sera l’objectif principal de la manifestation du 29 novembre. L.J.


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DIPLOMATIE

INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

L’EUROPE DE LA FRANCE RÉPUBLIQUE-VI

ou François hollande la nouvelle erreur de napoléon Par Dan Albertini

Entre (). Quand Martelly disait vouloir, à la fin de son mandat, passer pour celui qui a su diriger avec une Bible en main en Haïti. En bordure voulait-il dire ! Dans le creux vide de ses versets maudits on y a trouvé un trafic international de la drogue à la place. Pire, il a violé la loi et l’esprit de la loi avec PHTK. Art.7 « Le culte de la personnalité est formellement interdit. Les effigies de personnes vivantes ne peuvent figurer sur la monnaie, les timbres, les vignettes ». Wyclef Jean en campagne, disait-il : « Jeriko, miray la kraze » ? Fermons les (). Si Vis Pacem, Para Bellum. Un prétexte de guerre, une guerre politique, un État policier. Napoléon aurait-il su vouloir une paix politique locale en menant un assaut global tout en oubliant qu’il était déjà en guerre colonialiste ? Naquit la première république et l’empire. La France de François Hollande vient-elle, une fois de plus, mais autrement, de se commettre dans cette erreur stratégique ? C’est-à-dire réintroduire la notion d’une armée offensive allemande dans l’international pour une affaire de négligence policière française. Est-ce là une inconséquence d’une histoire récente oubliée ? Si Napoléon était vivant, l’aurait-il revécu une fois de plus mais autrement, c’est-à-dire la joie perverse de ne se voir seul à commettre l’erreur stratégique historique ? La guerre n’a pourtant de notion démocratique, elle chasse les droits et libertés civiles dans les faits. Politique et Policy sont au service de cette économie. Quand une nation, un État déclare la guerre, c’est que la loi martiale est établie. L’économie tourne alors en mode de « butin du guerrier ». La diplomatie est suspendue en faveur de la loi des canons. La notion de la justice est évacuée pour celle de la revanche. La vengeance en fait. C’est « la loi du talion ». Œil pour œil, dent pour dent, la porte d’entrée de l’erreur des émotions contre la raison. De l’erreur des émotions par la rage de l’échec. Ce n’est une notion onusienne pour la paix quand c’est celle de l’erreur des émotions d’une guerre politique domestique. Si la diplomatie internationale se doit un élan du cœur à la mémoire des victimes innocentes du Bataclan et des cafés avoisinants, la raison réclame des comptes à ceux qui, payés pour la protection civile et de l’État, ont joué aux politiques partisanes personnelles en France. Négligeant leurs devoirs. Vals, Cazaneuve, Le Drian sont les principaux responsables à blâmer. François Hollande par ses déclarations de guerre à

l’emporte-pièce veut détourner l’attention tandis que la job du 13 novembre écoulé était de la police et des services intelligents. La faute est aussi à une Europe en mode paniers coulés. La France vient de remettre les clés d’une armée offensive à l’Allemagne. Le pire est en cours. La loi va sombrer à cause d’un homme qui courrait après les femmes, comme science politique. Il veut tous les pouvoirs aujourd’hui, pour « une gauche caviar » contre le retour de Sarko. C’est sa réalité ! Le ministre S. Dion doit se ressaisir rapidement de la raison de l’échec des dix dernières années canadiennes dans la diplomatie globale qui l’a amené aux AE. Restons malgré tout dans le contexte des frappes en Syrie. Des rappels importants guidés par notre observatoire. La Syrie…, mais trop tard pour quoi ? Entre (). Ban Ki moon a-t-il déjà remis sa démission, sinon il faudra le lui rappeler, avant qu’il ne soit trop tard. […]. Fin des (). En 2012, et un peu plus tôt en 2012, je disais qu’il faille intervenir en Syrie contre Assad. Référence : H-O édition du 15 au 22 février 2012 volume XXXXII, No. 24 – Le président de Syrie Bachar el-Asad doit partir…. Frapper Damas devient incontournable. (H-O/21-032012). Quelle diplomatie au monde pourrait reprocher à Israël d’avoir voulu protéger des populations civiles, syriennes des massacres, quand l’ONU s’essouffle ? La même logique russe en Ossétie du Sud. Les frères arabes n’osent eux-mêmes, mais ne soutiendront plus Bachar au pouvoir. Je disais par la suite que l’État d’Israël devrait profiter de la situation pour résoudre, une fois pour toute, le problème de la proximité de menace terroriste. Il aurait aidé au rétablissement de la raison dans le contexte d’elAsad. Référence : H-O édition du 21 au 28 mars 2013 – volume XXXXII No. 29 - Frapper Damas devient incontournable, Israël rendrait service à l’humanité en protégeant des populations civiles syriennes atteintes. Je disais que l’Iran ne peut se permettre de réplique. La logique me poussait vers la compréhension suivante. Syrie : Ban Ki moon doit démissionner de suite (H-O/18 09 2013). Israël doit agir maintenant, sinon, plus tard ce sera trop tard. Avant de reprendre sur Ki moon, je demeure persuadé que Tsahal peut résoudre cette incohérence en deux semaines, libérer le monde d’un monstre qui a fait assassiner son propre peuple. Libérer ce peuple qui a tout perdu.

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Ce n’est pas à l’Armée américaine, pire avec une coalition française, de proposer des rhétoriques colonialistes du passé, dans le seul but, d’une part, de cacher leur échec politique au domestique, mais, d’autre part, de partir en conflit, question de butin de guerre, pour favoriser leur économie lambineuse. Bachar al Asad est un criminel qui doit payer. […]. Israël regrettera plus tard de ne pas le faire aujourd’hui. La table est définitivement mise en ce sens […]. Cette position n’avait rien d’un fanatisme, la raison suit dans ce titre. L’alternative haïtienne est-elle républicaine ou diplomatique ? (H-O/4-12-2013) – [Ça, déjà en République. Car, la diplomatie de cette alternative ne devra tomber dans le piège ni dans la logique Israël-Palestine]. Nous n’étions donc pas naïfs ni emballés contre Israël, mais prévoyant face à l’avenir. D’autres titres symboliques pour revenir sur la France provocatrice et négligente. L’Affaire Fantino (H-O/2301-2013), la photo du 20 jan. 2013 de l‘AFP qui montre en P2. Un soldat français armé au Mali, en guerre avec un masque de squelette et des lunettes lui cachant le visage. C’était une crise fabriquée au service de la France et nous avions dit à l’époque que cela n’aidera Hollande/Le Drian. Donc le 13 nov. Pour nous est une négligence policière grave pour un pays déjà en guerre. Mais, nous avions aussi souligné ce besoin de prudence sans rancune contre la France. [Washington devrait apprendre à mieux mesurer ses énervés ignares qui ont provoqué Benghazi en 2011. Qu’il aille envoyer ses nouveaux diplomates ‘’could say could ask’’, dans un pays islamiste. Nous observons]. D’autres articles ont suivi pour servir de mise en garde. La gauche n’a jamais mené nulle part, à Cuba, peut-être, mais il y a eu révolution Cet article est de toute évidence mon dernier sur H-O, avant la fin du 2e tour en France. La semaine prochaine sera une autre ère. Comment conclure alors ? […] Je pars donc ainsi : les Français vont-ils commettre l’irréparable s’ils élisent un communiste déguisé à l’Elysée ? […] La France n’aura tout simplement pas les moyens de sa politique, le citoyen s’apercevra assez tôt que l’anti Sarko n’est pas un programme politique. L’Observatoire dévoile encore plus. Sarkozy 2012 : mission impossible ou passation de pouvoir. (H-O/02/05/2012, P.4, p-2). Le Français devrait savoir qu’un monde et, particulièrement l’Amérique, ne voudra jouer à l’autruche. Le message du président Obama sur les ventes de technologie à l’Iran et à la Syrie est un appel à la raison et un double avertissement. Nous avions dit ce qui suit. François Hollande ou la bataille perdue de la gauche. (Ho/17/04/2013, P.8 p.2) Sarkozy devient une icône politique là où il ne l’espérait. Il est devenu une mesure qui fait dilater le baromètre du président François Hollande. Aurait-il pu être lui-même sans l’ombre d’un Sarko, c’est à dire qui est-il ? […] il lui faudrait prendre de l’ombre, en même temps servir le président François

Hollande pour le rêve d’une France forte. Paris 13 nov. n’est donc pas Paris forte et par extension n’est pas cette France forte pour une guerre politique personnelle entre deux hommes. Actualisons, 19 nov. 2015, François Hollande s’adresse de la Fondation Jacques Chirac pour tenter de dépolitiser sa réaction dite de guerre, mais oublie que ce dernier avait refusé son soutien logistique à l’Amérique du 11 septembre 2001. Rappelez-vous, De Villepin aux UN. Pourquoi cette impression de revirement ? Il n’y a pas de revirement chez nous mais (2) éléments nouveaux. L’arrivée triomphale de la diplomatie par Trudeau au Canada et l’échec diplomatique de Barack Obama pris dans l’étau irakien. Un profond paradoxe quand on mesure l’influence à la portée de Dion face à l’instabilité diplomatique européenne. Dion ou la Diplomatie canadienne ne peut donc suivre cette économie de guerre de Hollande pour le butin du guerrier. Une économie calquée sur celle de Poutine qui voulait une Russie forte pour pallier à ses faiblesses. Comme à une certaine époque nostalgique d’une Allemagne forte. En conversation avec un journaliste allemand, à Genève, une nostalgie non oubliée. Le Canada doit, à notre avis, performer et non réagir. Un dernier indicateur important doit être considéré aussi. La guerre de la France au Mali démontre les forces françaises

dans un état lamentable face à de simples révolutionnaires armés. Empêchement, si l’allié américain fait appel pour la Corée du Nord qui prendrait nécessairement une coalition armée comme adversaire, même si le contrôle serait américain. Mais la France ne pourrait s’engager sur tous ces fronts sans retomber dans l’histoire qui lui avait fait perdre batailles et guerres en Haïti. N’est-ce pas là la raison du pèlerinage de ce gauchiste qu’est François Hollande ? Je reprends. La France des intérêts vitaux mise en échec La France gauloise a perdu, parce que Hollande n’a jamais eu de stratégie globale, ne connaît ce niveau d’ambition non plus, n’a donc rien vu venir. Petit intellectuel de salon, fonctionnaire organisateur de parti litigieux qui a lâchement joué dans le dos de DSK, par la force de Sarkozy, sachant que celui-ci ne raterait son coup, mais de son terroir, a vu la faiblesse de Sarkozy. Soit la France rurale, parce que celle du patron est la France des Intérêts vitaux. Il prie sur son échec local. Trudeau ne doit tomber dans ce piège, d’ailleurs l’accueil des réfugiés syriens est un signe de vitalité canadienne, même s’il faut faire des ajustements. C’est donc à Larov que Dion doit démontrer la nécessité de renégocier conjointement avant de retomber dans une autre faction turque inutile couvert par le Potomac. dan@danalbertini.info

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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL Holiday season: The season for depression By Rosie Bourget The Holidays! This is the season to be jolly, right? Not necessarily. For many people the holiday season, which kicks off with Thanksgiving and spans through New Year’s, is anything but blissful. In fact, this time of year may trigger a bout of the blues or perhaps ignite a depression that has

Rosie Bourget. been smoldering under the surface for months. What causes depression? How do you treat it? You may want to know why you feel depressed. There may be several causes. Sometimes painful events or losses such as deaths can lead to depression, whereas sometimes the cause of depression is not clear. There are two common types of treatment for depression: (1) medicine and (2) “talk” therapy. Medicines for depression are called “antidepressants,” your primary care doctor or a psychiatrist can prescribe them. “Talk” therapy involves talking to someone such as a psychologist, social worker, or counselor. Depression is more than just feeling “down” and “low” and “hopeless” for weeks at a time. It’s a serious illness that involves the brain. It can make it very hard for you to care for yourself, your family, or even hold down on to a job.

Between stressful end-ofyear expectations, family dysfunction and losses, it’s easy for the holiday season to feel not-somerry and bright. Constant reminders of others’ happy seasons can additionally serve as a painful reminder of the happiness and love that’s lacking in our own lives. For this reason, the month of December can be a particularly difficult time of year for those dealing with family conflict, break-ups, divorce, loneliness and mental health issues. Feelings of depression and negative mood affect many people during the holidays, and not just those who have been diagnosed with clinical depression. What can you do? “I don’t feel like talking to people,” I feel like there isn’t much point to living, nothing good is going to happen to me,” Feeling down during the holidays can be tough, especially since you seem so out of step with the world. Everyone else seems to be beaming, ruddy-cheeked, bursting with holiday spirit. You’re feeling wretched and exhausted. But people with depression or who have had depression in the past need to be especially careful when coping with holiday stress. While it might take some conscious effort on your part, you can reduce stress and maybe even find some holiday joy too. Here are some tips to help you get by. Don’t get hung up on what the holidays are supposed to be like and how you’re supposed to feel. Don’t worry about the holiday spirit, take the holidays as they come. Does the prospect of the usual routine fill you with holiday dread rather than holiday joy? If so, don’t surrender to it. Try something different. Have Thanksgiving at a restaurant, spend Christmas day somewhere else. If you have a support system, lean on it. If you’ve been depressed, you need a network of close

friends and family to turn to when things get tough. So during the holidays, take time to get together with your support team regularly, or, better yet, keep in touch by phone, emails and text messages to keep yourself centered. Think about what people or situations trigger your holiday stress and figure out ways to avoid them. If seeing your uncle stresses you out, skip his New Year’s party and just stop by for a quick hello on New Year’s Day. Why Christmas season brings depression for some? We are told that Christmas should be the happiest and the most wonderful time of the year, an opportunity to be joyful and grateful with family, friends and colleagues. Yet, Christmas is the time of year when people experience a high incidence of depression as well. Hospitals and police forces report high incidences of suicide and attempted suicide. Psychiatrists, psychologists and other mental health professionals report a significant increase in patients complaining about depression. For some people, they get depressed at Christmas and even angry because of the excessive commercialization of Christmas, with the focus on gifts and the emphasis on perfect social activities. Others get depressed because Christmas appears to be a trigger to engage in excessive self-reflection and rumination about the inadequacies of life in comparison with other people who seem to have more. Still others become anxious at Christmas because of the pressure to spend a lot of money on gifts and incur increasing debt. And finally, many people feel very lonely at Christmas, because they have suffered the loss of loved ones or their jobs. So what should you do, if you’re among those who get depressed at Christmas? Here are some suggestions to consider: First, if the depression is serious, seek out the help of a qualified mental health professional; set personal boundaries regarding the money spent on gifts and the number of social events. Lower your expectations and any attachment to what it should look like; be present and enjoy each moment as best you can; take action and do interesting and fun things. Be grateful for what you have in your life, rather than focusing on what you don’t have. Take part in activities that focus on the bigger meaning of end of the year celebration. Last but not least, focus your thoughts on all the good things about Christmas, the opportunity to engage in loving kindness, generosity of spirit, and gratitude for others in your life. The Christmas season has become a difficult time for many people in our society. For those of us who don’t have difficulties at this time of year, it’s an opportunity to reach out to those who become depressed. For those who are depressed, it’s an opportunity to take action to think, feel and act in ways that breaks free from the past. For many people the holidays are the worst time of the year. To assure a jolly Christmas and a happy new year, keep your expectations modest. Happy Holiday, to you and yours!

Les fêtes de fin d’année sont-elles liées à la dépression ? À moins d’avoir une vie de rêve et d’être prêt (e) à sauter dans un avion pour une destination paradisiaque à peine le dernier cotillon tombé, il faut avouer qu’on ressent tous un malaise juste avant, pendant ou après les fêtes de fin d’année. Dans ce billet, nous vous prodiguons des petits conseils pour mieux gérer votre dépression. La saison des fêtes de fin d’année, c’est censé être la saison de la joie et du bonheur, mais certains de nous ne ressentent rien de tel. On a l’impression que quelqu’un a mis de l’huile sur le feu. Beaucoup de gens ont des coups de déprime à différentes époques de l’année. Pendant la période des fêtes de fin d’année, certains se souviennent des êtres chers qui ont disparu, d’un divorce ou des proches/d’amis qui ont déménagé au loin. D’autres sont stressés pour diverses raisons. La dépression est un problème de plus en plus courant à l’occasion les fêtes. Quelles sont les causes ? Il y a beaucoup de causes à ce trouble comportemental. Les raisons de déprimer vont des grands changements de vie au manque de loisir, d’une déception générale avec la vie ou les amis à un manque d’amour propre, des problèmes relationnels, spirituels ou de colère aux fausses croyances sur la vie, de traumatismes passés à des déficiences neurologiques et tant d’autres. Il n’est pas toujours facile de parler de sa déprime au beau milieu des cadeaux, des lumières et des rires de son entourage. Les fêtes de fin d’année sont réputées pour être une période heureuse et sereine. Pourtant, vos soucis personnels viennent assombrir le tableau. Solitude, veuvage, précarité, divorce, perte d’un proche, chômage, la magie de Noël ne vous disent pas grandchose, bien au contraire, vous les fuyez. Vous ne trouvez pas votre place au milieu de tous ces visages comblés et souriants, le bonheur des autres ne fait qu’exacerber votre tristesse. Bien sûr, la déprime de Noël, qui concernerait une personne sur

trois dans les pays occidentaux a d‘autres causes plus profondes, parmi lesquelles, la famille. Certaines personnes n’ont pas la chance d’avoir une famille à visiter à Noël, voire se retrouver autour d’une table pour partager un bon repas. Dans ce cas-là, le sentiment de solitude vous envahit, vous broyez du noir et la déprime est quasi inévitable. Assister à des scènes de retrouvailles, au bonheur bien visible de vos collègues, des passants dans la rue à l’approche des fêtes : difficile de ne pas sombrer dans la tristesse. Une autre cause de la déprime des fêtes de fin d’année : la nostalgie. Le temps qui passe, la jeunesse perdue, les souvenirs heureux vous oppressent. Rien ne sera jamais plus beau que vos premiers Noël, lorsque vous étiez enfant et que la dure réalité de la vie vous échappait. L’insouciance passée vous manque, tout comme le sentiment de sécurité qui vous berçait jadis. Aujourd’hui, les fêtes ont perdu de leur magie et cette période soidisant heureuse vous fait regretter le passé. Comment sortir de la dépression ? En général, les gens dépressifs ne font pas ce qu’ils devraient faire pour prendre soin d’eux. Il est très bénéfique de parler avec quelqu’un de ce que vous ressentez, particulièrement avec un professionnel, ce qui se cache derrière vos sentiments vous aidera à commencer à résoudre le problème. Une visite chez un médecin, à qui vous parlerez de votre dépression, permettra d‘en traiter les causes physiques. Vous pourriez aussi envisager de prendre des antidépresseurs. Une activité physique régulière ainsi qu’une alimentation équilibrée, le temps passé en famille et avec des amis, le fait d’aller vers les autres vous seront aussi très bénéfiques. Les angoisses qui surviennent à l’approche des fêtes ne doivent pas vous plonger dans la déprime au point de rester cloué chez vous. C’est pourquoi, il est fortement conseillé aux dépressifs de consulter un professionnel de la santé mentale. Bonne fêtes de fin d’année à tous et à toutes. r_bourget@yahoo.com MTS (Maitrise en Travail Social)

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Du devoir d’unité nationale Par Jessy C. Petit La nation haïtienne est, depuis sa création, au 19e siècle, confrontée à un dilemme permanent : l’objectif de l’État n’a guère été celui de promouvoir les valeurs « républicaines » ni celui d’intégrer tous les citoyens dans une seule et unique nation. Bien que la révolution héroïque l’ait hissée « Icône par excellence » des droits égaux inaliénables de l’être humain, la nation s’est abaissée, après deux siècles abscons, au rang des pays « les plus inégalitaires »,si ce n’est le plus. N’est-ce donc rien qu’elle soit en proie, après des combats aussi décisifs contre l’esclavage, l’occupation, la dictature, à une crise jumelée : la défaillance d’un système politique basé sur le principe de l’exclusif et la faillite d’un modèle économique établi sur des fractures sociales. Ces crises indépendantes l’une de l’autre mais concomitantes ont découpé sa géographie humaine en trois Etats fragilisés : « le pays du dedans, le pays en dehors et le pays du dehors ». Elles les enfoncent dans un délitement progressif plus qu’apparent : antagonismes, dégradation continue du cadre de vie et déracinement culturel. Cette désespérance sans bornes illustre le malaise profond d’une nation en mal de s’assumer. Convaincue d’être devenue dupe de sa politique de division ― une menace à sa souveraineté ― la République d’Haïti doit se réveiller à la vérité pour réinventer

son avenir. De la République, « témoin de déchir ements politiques » Les guerres civiles de 1806 ont exhibé la fresque d’une nation au double visage : deux territoires, le Nord et le Sud; deux États, le Royaume et la République; deux régimes, la monarchie et la démocratie et deux idéologies le caporalisme et le populisme. Dans ce contexte, il s’était avéré difficile de construire un État fort. N’empêche que les centenaires 1800, 1900 et 2000 ont vu évoluer une lutte intestine « zéro sum » pour la conquête du pouvoir, nœud gordien de tous les antagonismes nationaux. Une thèse s’impose : ces rixes liées au système esclavagiste colonial résultent d’une approche relationnelle de « dominant/soumis, fort/ faible, gagnant/ perdant », assumée fort longtemps par la société. Néanmoins, le système politique, vicié à la base, hier par les « grandes propriétés » et aujourd’hui par le « capital », a ouvert la voie au clientélisme politique, aux manœuvres dilatoires, à la concussion et aux pratiques déloyales. D’où la propension naturelle et irrésistible à s’arroger le monopole de la direction politique et économique du pays. Cette vision hétéroclite de la chose publique tue l’alternance politique, claustre la démocratie représentative et ruine tout espoir de voir surgir une opposition à vocation gouvernementale. Les politiques, moins importunés par

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les dérives déstabilisantes, exhibent leurs divergences sur l’essentiel et sur tout. Les gouvernements réduits à gérer le « capharnaüm » sont, à tort ou à raison, jugés et jaugés à l’aune de leur impuissance. Ce faisant, la discorde oppose d’un côté la rue majoritaire avide d’imposer le changement à l’élite minoritaire en quête d’un défi pour s’imposer. Le pouvoir de l’État s’effrite, le pays se retrouve insidieusement dans l’incohérence la plus parfaite, diluant le poids politique de la nation sur l’échiquier mondial. C’est de cela qu’il s’agit ! Cette dichotomie réductrice dissuade le respect d’une culture de la diversité, prive la République de citoyens chevronnés, de programmes de société précellents et prévient l’amélioration concrète de la vie de la majorité de la population. Des pays comme le Ghana, la Zambie ou le Sénégal, en renouvelant leurs représentants dans un cadre multipartiste transparent, offrent l’exemple de stabilité, de transitions ordonnées et paisibles. Un regard plus intelligent sur l’évolution de ces États souverains servirait à mieux éclairer les politiques. À la République, « dépositaire d’une économie de dépendance » Alors que l’on s’extasie de résultats mitigés, il n’en demeure pas moins que le bilan des dernières décennies est accablant : forte poussée démographique, éducation de base bafouée, dégradation sociale, sanitaire, écologique et sécuritaire. Le système économique emprisonne la population dans une pauvreté absolue ― on estime que 60 % de la population marginalisés souffrent de pauvreté (2,42 dollars par jour). Les indicateurs1 tels que le coefficient de Gini de 0,61(2012) et le PNB par habitant de 846 dollars (2014) sont révélateurs de l’écart criant entre riches et pauvres. L’incapacité à créer suffisamment d’emplois est aussi au cœur du dilemme auquel la nation est confrontée. Le pays s’est révélé inapte à valoriser ses ressources et de fait, est incapable d’aider la population à acquérir les outils qui lui permettent d’agir sur les facteurs sociauxéconomiques qui déterminent son bien-être. L’on se doit de reconnaitre que les conflits politiques ininterrompus ont imposé au pays des coûts non négligeables : Des coûts directement mesurables : faible densité de capitaux privés, croissance des épidémies et exode massif. La succession de départs artificiellement volontaires, totalement arbitraires, suffisamment dramatiques et malheureusement précoces ont vidé le pays de sa substance : Des coûts quantifiables : chômage aigu, criminalité accrue et flux d’investissement. La politique ayant toujours été placée au-dessus de tout, l’économie pâtit d’un climat des affaires peu attractif, hypothéquant le défi olympien de financer la croissance, de développer le secteur privé et de générer des emplois qualifiés et durables : un coût bien plus observable : répercussions affreuses de traumatismes visibles et invisibles dans la société. Ceci signifie l’effondrement d’un modèle de développement économique.

La gravité de cette situation n’interpellerait-t-elle pas la conscience collective? Cette espèce de faillite menace l’unité nationale et appelle à la nécessité de changer de braquet : construire une vision commune d’un développement centré sur l’humain. Il conviendrait de regarder en face les revendications de la population et de mettre en place un cadre stratégique pour porter les réformes structurelles afin de promouvoir une croissance intelligente, inclusive et durable. Il est dans l’intérêt vital de tous, d’entreprendre incessamment ces efforts afin que soit moins élevée, la probabilité de rester le plus pauvre du continent américain et l’un des plus déshérités du monde. Pour une République engagée dans « l’Unité nationale» Les premières tentatives d’unité recherchées par certains acteurs se seraient enlisées du fait des changements qu’implique ce choix politique. Haïti avait de plus raté le rendez-vous de 2010 de pouvoir organiser un front uni et renouer avec la cohésion nationale. Elle pourrait néanmoins tabler sur l’exemple de l’Afrique du Sud, une démarche entreprise pour mettre fin à l’apartheid, qui fut couronnée de grand succès. La nation devrait scrupuleusement travailler à reconquérir toutes les prérogatives de sa souveraineté. L’État ne peut plus demeurer une source principale de revenus, il doit être considéré comme un instrument pour la protection des hommes et des biens. Il devrait désormais chercher à traduire ses objectifs en actions concrètes : faire « d’Haïti », l’élément primordial de la chose politique. Ne serait-ce pas du bon sens que d’ ambitionner de transformer le pays ― doté d’un sous-sol gorgé2 de gisements de réserves, d’un sol débordant de ressources agricoles, d’un capital humain croissant à fort potentiel (68 % de jeunes), d’une localisation privilégiée aux confluents des grands marchés ― en un pôle puissant de la Caraïbe très convoité par les investisseurs mondiaux et un tiers de l’Afrique3 en Amérique ? Il serait vain de penser à la modernisation du pays sans « être capable de moderniser les idées, les images, les symboles et concepts haïtiens ». Il serait vain d’aspirer à la reconstruction du pays sans « être paré à reconstruire la conscience nationale et les valeurs ». Il serait vain de mirer le développement sans « être apte à développer la solidarité active afin d’offrir des opportunités à tous ». Il serait vain d’espérer un nouveau gouvernement de résolution de crise sans « être prêt à établir un accord moratoire sur l’imbroglio politique actuel et un pacte entre toutes les parties ». Cela astreint au leadership patriotique et prescrit « le bien-vivre-ensemble ». Fort de ces considérations, nous estimons important de soumettre quelques propositions à l’analyse des contributeurs à la politique. Aussi, sont humblement présentées, à travers les lignes qui suivent, des idées pour un projet d’Unité nationale, porteur d’une conception renouvelée de notre coexistence collective. La Conférence

nationale : Un pacte d’unité La Conférence des Haïtiens pour l’Unité nationale, l’intégration et la souveraineté « HAÏTIENS UNIS 2016 », s’inscrit dans le cadre de la refondation de la nation. Elle promeut un espace de dialogue ouvert, honnête et fructueux entre les politiques et marque une étape décisive dans la négociation du Pacte d’unité nationale. Elle pourrait se tenir du 7 au 27 février 2016, date de rentrer en vigueur du Pacte. La Conférence se donne une mission, celle de créer un cadre politique amélioré afin de discuter des conflits entre les politiques, des priorités du pays et parvenir à une société plus humaine, juste, solidaire et moderne. Elle poursuit le but de promouvoir la réconciliation nationale afin d’établir les fondements pour l’unité, la paix sociale, la stabilité et la démocratie sur tout le territoire national. À cet effet, seront ralliés et mobilisés tous les Haïtiens autour de leurs droits et devoirs. La conférence a comme objectifs de: Engager toutes les parties par un pacte contraignant sur l’unité nationale et établir la Conférence nationale comme organe légal de concertation politique du pays. Discuter des questions : politique, économique, social, de la santé, de l’énergie, de l’environnement, de la sécurité et de la sûreté du territoire en vue de parvenir à une vision commune du développement du pays. Donner des directives pour la mise en place d’un Conseil électoral permanent, la définition de ses compétences, règles de fonctionnement, procédures, obligations et sanctions pénales en cas d’infractions et la description des profils de ses membres. Favoriser l’émergence de trois partis politiques officiels : National, Républicain et Social et définir les critères pour l’accession aux postes de responsabilité publique. La Conférence repose sur une dynamique de négociations qui tend vers l’élaboration de solutions consensuelles acceptables. Elle exige de constituer un Haut Conseil Stratégique, responsable de la mettre en œuvre et de piloter les activités. Le Conseil est composé de : Une junte de sages regroupant 5 personnalités reconnues pour leur haute moralité et sens de justice. Les membres de la junte seraient désignés par des confessions religieuses prônant de grandes valeurs éthiques et morales. La Cour de cassation leur accorderait le titre honoraire « Primus Inter Pares » qui leur permettrait d’établir tel un « cordon unitaire » entre tous les membres du Haut Conseil Stratégique, de jouer le rôle de facilitateur, de créer un climat de confiance, de rapprocher les points de vue et de préserver la conférence de tous litiges. Un conseil de professionnels composé de 30 personnalités « non engagées activement en politique » depuis 10 ans, dont 3 par départements. Ces hommes et femmes de la société civile seraient des personnes honnêtes, intègres et crédibles jouissant d’une réputation d’excellence. Ils devraient être âgés d’au moins 50 Suite en page 7


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Haïti-observateur

Kreyòl

VERITE SOU TANBOU :

Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite

Ki bon bagay moun sa yo ap kite pou jenès la ? Bwouklin, Nouyòk –Zanmi Bwouklin yo, nou toujou la ak ou, menm si ou pa wè nou nan zòn ou a. Nou eseye fè tout sa k bon pou n sèvi w. Nou konprann trè byen fòk ti jalouzi a fèt, paske tout moun ta renmen li opinyon yo sou sitiyasyon jodi a ki chaje avèk movè odè k ap rache 2 tou nen nou. Tèlman nou gen anpil kote pou n vizite, nou oblije pase wè moun ki tou prè nou. Pa gen pèsonn nan lis nou ki anrejistre nan tèt nou n ap bliye. Si n poko rive sou ou, pa janm mete nan tèt ou n ap bliye w, paske w enpòtan pou nou. San ou, nou p ap fouti fonksyone nan nòmalite lavi a. Enben, chè zanmi nou yo k ap viv toupatou pou li nou chak senmenn, nou te nan Bwouklin senmenn sa a ankò pou n te pran enfòmasyon pou n te pote pou ou kòm nou toujou fè li avèk lanmou nan kè nou. Se toujou ak yon jwa ak plezi ke nou eseye pote opinyon kèk konpatriyòt k ap swiv evenman yo nan peyi Dayiti. Moun k ap swiv bagay yo de prè fè konnen ke anpil nan swadizan lidè nou yo, kit nan peyi a ou byen lòt bò dlo, pandan yon bon bout tan pa panse tankou moun nan mwayen yo itilize pou fe kesyon yo. Yo rive fè tout moun lisid e ki gen kou yo byen plase sou zepòl yo konprann klèman ke moun pa ka tolere jan yo aji nan sosyete a. Depi 7 fevriye 1986, peyi Dayiti tounen yon lanfè pou tout pitit li. Nèg ak Nègès nan peyi a aji tankou se yo menm sel ki pou fè e defè. Yo vin avèk yon prensip ki reyèlman pa bon pou jèn yo ki bezwen yon lòt lmodèl. Zak vyolans toupatou nan peyi a. Yo boule moun tou vivan pou satisfè dezi yo e pèsonn pa gen anyen pou di, paske wa Jan-Bètran Aristid te vini avèk « Pè Lebtren » ki, nòmalman pa lòt bagay ke kawotchou yo mete nan tet yon sè oubyen yon frè ke yo mete gazolin pou yo pase alimèt. Yo tou touye viktim nan. Misye Aristid, yon ansyen pè katolik, te pran plezi pou l

fè tout mounn konnen ke enstriman sa a bèl e l gen bon sant nan nen tout kretyen vivan. Alò tout moun kapab wè plezi ansyen prezidan Aristid te pran pou l te boule yon moun tou vivan. Se pa li menm ki te di devan tout moun : « Gade an wo, si n wè yon bacha ki refize separe avèk nou, pa ezite ba li sa li merite… » Nou tout va konprann nan ki zak anachi ke pè sa a te lage peyi a. N ap viv jès vyolans la jouk jounen jodi a, paske zak kriminèl la gaye nan peyi a. Anpil nan swadizan lidè nou yo, tankou anpil konpatriyòt, fè kwè pa gen lojik nan yo menm. Se

yon pakèt enkonsyan ki reyèlman pwofite kreye dezòd pou kapote yon gouvènman lè lide yo di yo e pou mande pèp la pou l pran lari pou granmesi. Kòm nou gen yon pèp lisid e ki konn bon bagay, li pa janm rantre nan lojik sa a. Se sa k fè yo tout pa rive devan e yo deklare se magouy. Depi Ayisyen pa rive, li toujou chache yon mwayen pou l akize lòt yo, paske yo pa janm pran yon ti tan pou reflechi e konprann ke preparasyon se yon pakèt bagay pou reyisi. Se nan sans sa a ke nan senmèn ki te sot pase a, nan eleksyon yo, anpil obsèvatè atantif te fè tout moun kwè ke nan tout bagay pou reyisi trè byen, fòk ou itilize preparasyon, kalite ak konpetans ki se 3 wòch dife pou penmèt ou kwit tout bon manje pou nouri lekò. Swadizan lidè nan peyi a pa janm reflechi pou rive konprann ke dezòd pa janm bay bon bagay e ke se

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mwayen pou tout moun rete lwen peyi a nan vye aksyon malonnèt k ap aji nan peyi a. Tout moun kapab byen konprann lojik ki pouse bann denmon yo, daprè konpatriyòt yo k ap gade byen tout mannèv dilatwa ke mesye-dam yo itilize pou satisfè apeti yo nan wout jalouzi. Se poutèt sa yo te dakò avèk misye Erivo ki li menm te konpare anpil nan vagabon nan peyi a avèk ravèt. Si se pa yo menm ki dwe gen monopòl la, pa sipoze gen lòt moun. Menm Bondye fè tout pitit li konnen si w pa travay pou rekòlte pa espere pou abouti a yon bon bagay e eseye evite kritike lòt k ap pwospere. Pinga nou jalou de byen lòt yo ki travay di pou yo rive kote yo ye la a. Ou gen tout fakilte tankou yo k ap mennen pandan ou menm ap betize pou yo trennen nan tout sans. Se yon bann enkonsyan ki refize konprann fòk yo pwouve yo kapab fè yon bagay pou yo rive pèse e rive nan kafou verite a. « Tout Ayisyen ki apiye bann selera yo nan vye mannèv yo pou dewoute jenès la nan chimen verite kote lanmou dwe manifeste pa renmen peyi a menm ». N ap viv yon sitiyasyon byen konplèks ke mesye-dam yo kreye

pou peyi Dayiti pa janm rive fè yon pa nan mouvman devlopman an. Nan 79 an, nou pral gen 300 lane depi n endepandan legalman. Si nou byen konprann fè istorik yo, endepandans nou te kòmanse depi 18 novanm 1803 ki te dènyè batay nan Vètyè pou te kwapee jeneral Wochanmbo ki t ap dirije yon branch nan Lame franse a. Nou kwè nou te dwe mete tèt nou ansanm nan « linyon fè lafòs » ke zansèt nou yo te mande n pou n fè san demagoji. Men nou refize itilize leson sa a ki t ap monte n byen wo. Si nou jete yon kout je dèyè, na va wè ke se sèlman 28 lane ke Ameriken gen anplis nou depi yo te pran endepandans yo. Alò, nou tout konstate pwogrè yo pou yo vin premye pisans nan monn nan. Istwa fè konnen ke endepandans peyi Etazini te fèt 4 jiyè 1776 e ke Ayiti li menm te pran pa li a premye janvye 1804. Pa gen jwèt nan bagay serye. Nou twouve li ridikil anpil ke n refize fè yon linyon ant nou menm pou n kapab pèse. Tout bagay pèsonèl pa janm pote siksè. Tankou moun yo fè konnen nan opinyon jeneral, gen yon ipokrizi ak jalouzi ki okipe yon plas nan fon kè nou k a p lage nou nan tchouboum. Se pa ni jodi a ni ayè ke mas pèp la voye yon mesaj klè bay tout anbisye pou l fè yo konnen ke se tèt kole ak kole zèpòl ak zèpòl ki kapab penmèt nou rive e kòmanse travay pou devlopnan peyi a. Nou dwe sispann detwi, paske li toujou difisil pou ranplase. Ti gwoup moun ki reyèlman pa konprann reyalite peyi a, mas pèp la fè nou konnen ke bann swadizan lidè yo k ap kreye dezòd nan peyi a p ap mennen nou okenn kote, paske yo pa t janm prepare pou realize bon bagay. Enterè pèsonèl yo se sa y ap defann e menm itilize nan tout aksyon y ap fè. Pinga nou kite yo vire lòlòj nou ankò, paske yo gaye nan lari a ap voye oubyen kalonnen wòch ak boule kawoutchou. Tout bagay gen yon kòmansman e yon fen tou. Nou pa vle kontinye, paske gen anpil moun nan restoran an ki te pran lapawòl pou yo tout fè konnen tout bagay gen limit li. Nou oblije kraze rak pou n pase lòt yo lapawòl.

Moman an rive pou tout moun ki interese nan pozisyon kle nan peyi a chanje mantalite N ap kontinye ak tèks sa a pou n fini avèk li san tèt chaje. Men bon materyo nou pote pou ou, frè m ak sè m yo. Sovè : Mwen kwè se yon mas labou. Mwen rete la tou pou m pa di pi plis. Ekzajerasyon ! 43yèm kandida : Antwan Jozèf, Delivrans, li fè 1 208 vwa avèk 0,08 %. 44yèm kandida : Jan Wonal Kòli, RPH, li fè 1 760 vwa avèk 0,07 %. 45yèm kandida : Jan Bèten, MOR, li fè 1 131 vwa avèk 0,07 %. 46yèm kandida : Makati Dwouya, PIN, li fè 931 vwa avèk 0,06 %. 47yèm kandida : Wolan Maglwa, POI, li fè 920 avèk 0,06 %. 48yèm kandida : Jòj Brinè, PPAN, li fè 882 vwa avèk 0,06 %. 49yèm kandida : Jan Pensi, RESILTAT, li fè 860 vwa avèk 0,06 %. 50yèm kandida : Kesnè Dalmasi, MOPANOU, li fè 810 vwa avèk 0,05 %. Dòk pèp la, se pa serye sa. Ou te anbrase kòz la mal. Ou konnen se yon wont pou dyaspora a ki te dwe fè yon kò avèk ou nan planifikasyon. Sovè : Dok, ou konnen byen, ou fè yon erè grav. Ou tou pan ou. Men nou dwe mete pwen sou tout « i » yo. 51yèm kandida : Dyoni Monnestim, Endepandan. Li fè 760 vwa avèk 0,05 % 52yèm kandida : Nèlson Flekou, OLAHH BATON JENÈS LA, li fè 757 vwa avèk 0,05 % 53yèm kandida : Joe Mari Jidi C. Wa, REPAREN, li fè 679 vwa avèk 0,04 %. Li pote fanal lanp la adwat. Tandiske konpayèl li agòch avèk mwens pwen, menm pousantaj. 54yèm kandida : Liknè Dezi, MPH, dènye. Li pote fanal la pou klere moun dèyè yo. Sa misye te vin chache nan rara a ! Li pa menm kapab tande mizik yo. Sa se yon wont. Li reyalize 591 vwa avèk 0,04 %. Pèp la di l al prepare e fè non li tankou Nèg bannann nan ki se yon modèl, yon echantiyon pou moun ki vle ede peyi a. Sovè : Ou kapab, Tita ! Men anpil nan yo te kouri al bwè te fèy vèvenn. Se konprès Moyiz Jan-chal mete pou l sa respire. Li te konprann li t ap prezidan nan peyi Dayiti. Moyiz te konprann pèp la t ap chwazi l. Si misye te konsyan, li ta wè distann ki genyen ant li ak Jovnèl Moyiz ke Bondye chwazi pou pote liv pou delkivre Ayiti. Mounn tankou Moyiz Jan-Chal pa fouti prezidan peyi a. Menm jan ak Jid ki tonbe nan tenten, paske l se kreten. Tita : Se fini gason, mwen ! Nèg bannann nan nan tout pozèl yo fè kòm analiz, ap genyen dezyèm tou a. Se sa k fè Jid pè anpil pou l fè kous la avec Jovnèl. Fòk nou pa bliye ke Jovnèl Moyiz se youn nan disip Bondye a ke Sen Michèl akonpaye l avèk epe a pou plim pa gouye. Fòk peyi Dayiti jwenn jistis li anba mechan yo ki refize devlopman an.Tout magouyè tèt chat yo gen pou yo tout al refijye nan lanmè pou yo sa neye nan dlo dechè yo pou bay peyi a yon ti chans pou l sa soti nan kalamite sa a. Sovè : An verite, nou pa fouti konprann sa bann mechan yo ap regle. Yon sèl pazsyon se detwi tout pitit Bondye k ap fè bon bagay. Ajisman bann mechan/malonnèt yo se tèt chaje. Panzouyis yo komanse fè emosyon, paske sa yo tout t ap tann nan pa rive jan yo te espere l la. Yo te konprann yo te kapab soulve pèp la pou l fè dezòd ak gate eleksyon an pou yo te pote viktwa. Yo echwe e y ap mache tèt anba. Pou yo menm, se sèl yo ki pou viv. Yo bliye ke chak bagay se pou yon tan. Opozisyon ayisyèn nan pèdi nan toubiyon. Tita : Se yon bon koze w ap di la a. Se yon opozisyon payas depi sou

Franswa Divalye pou jous kounnye a. Li pa janm regle anyen serye. Aristid vini li prezidan sou yo tout. Preval pase 10 an prezidan. Mateli, li menm, pase 5 an, kwak yo boulvèse l. Men li kenbe mayèt la. Se yon bann payaya ki vle monte yon opozisyon kont Jovnèl, Nèg bannnann nan. Si yo kontinye nan penppenp sa a, li p ap bon pou yo e y ap toujou echwe. Yo gen chans, yo t ap pran yon kout Lamòt nan degon yo ki t ap travay nan bon direksyon pou lonè peyi a. Sovè : Ki sa yo janm reyalize ? Moun sa yo pa janm fè anyen nan peyi a pou soulaje soufrans yo. Se yon bann mèsenè ki vin jwi e pou jete yo aprè. Yo pa gen lòt objektif pou peyi a, fè dezòd lè lide yo di yo. Yap travay pou destriksyon peyi a; men yo p ap janm wè sa rive. Fòk opozan yo janje figi, paske yo tout nan ka. Mwen kapab di yo gen chans anpil se pa sou rejim Preval ak Aristid, pou m pa nonmen lòt yo. Ou tande je zegwi. Yo t ap fè yo tout pase nan yon je zegwi. Yo tout konn sa menm. Tita : Pa gen anyen ki cho ki, definitivman, pa vin frèt. Kite yo pase tout tan yo nan demagoji. Tout mannèv san fondman gen yon sèl rezilta, echèk. Moman an rive pou yo pran responsabilite yo, ranmase karaktè yo, diyite yo nan yon linyon sensè nan 4 kwen pou demontre konpetans yo pou yo ale nan eleksyon pou yo sa okipe 2 Chanm yo si yo kapab. Si yo fò tout bon e ke pèp la avèk yo vre, se pou yo dwe twouse janm pantalon yo pou yo ale nan eleksyon pou pwouve yo gen moun dèyè yo e yo kapab fè kesyon yo. Aba tout satan,18 novanm 1803 te pote espwa ak kè kontan. An nou reviv moman sa a.Viv Ayiti libere ! Kounye a n ap kòmanse avèk nouvo tèks la pou ou. N ap ankouraje w pou w fè tout sa k bon pou kominote nou an. N ap kòmanse : Kamita : Nou tout ki la a aswè a te gen okazyon pou n te konstate ki jan bann denmèplè-enkonsyan yo aji, paske yo te pèdi. Alò, kòm twou manti pa fon, tout moun pral wè verite a. Nou pa bezwen enkyete nou, paske pa gen anyen anba syèl ble a ki cho ki, nòmalman pa vin frèt. Nou nan yon moman kote koken yo vle fè sa yo vle. M ap fè yo tout konnen ke gen yon lwa ki dirije tout bagay sou tè a. Si se tout sa bann vagabon yo bezwen pou n ba yo, sa pwouve ke lalwa pa gen sans pou yo. Nou pa bezwenn pè ni bay tèt nou pwoblèm, paske « ti Mari p ap monte e l p ap desann non plis ». Jèmèn : Bann vagabon yo k ap fofile kò yo nan peyi a te konprann pèp la te tonbe nan lojik yo a ki se kraze-brize pou anyen pa janm regle, yo pran nan pwòp pyèj yo, paske sa yo te konprann nan, pou pèp la te leve kanpe nan yon dezòd jeneral, pa fèt nan tout peyi a pa fèt. Kamita : Sa Nèg yo rive pa konprann sèke pèp la gen matirite e l p ap kite l pran nan Tonton Nwèl. Nèg yo, ki gen anbisyon dirije peyi a, pa gen okenn preparasyon pou yo gouvène e menm okenn plan. Men yo bezwen vin gouvène. Si yo nan konpetisyon, youn pa gen rezon pou mande pou yo retire san okenn motif. Tout bagay yo di yo pwonmennen ap fè pwopagann nan pa gen pwa. Se sa k fè pèp la pa okipe yo. Nou pa fouti konprann rezon ki pouse bann vagabon yo ap aji konsa. Pou mwen, se yon pakèt bann vagabon abiye ke pèp la pa bay okenn valè. An nou serye sou aksyon k ap fèt nan peyi a. Chak jou, bann zannimo yo gaye nan savann nan pou yo fè dezòd. Yo tout ansanm pa fouti reyini 2 mil moun pou pwouve lemonn antye ke yo gen moun dèyè yo. Si se kretyen vivan ki t ap defann dwa yo, se pa wòch yo t ap kalonnen ni kaout-

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Du devoir d’unité nationale Suite de la page 5 réputation d’excellence. Ils devraient être âgés d’au moins 50 ans, disposant d’un diplôme universitaire, ayant acquis une expérience prouvée dans la gestion des conflits et des négociations, ayant une bonne maîtrise des problèmes et priorités du pays, des institutions publiques, des lois et prescrits de la Constitution de 1987. Ils seraient désignés par l’organe officiel de chacun des 10 départements et nominés par les institutions, partis, coalitions, fédérations, confédérations syndicales, mouvements sociaux populaires et ruraux légalement constitués au sein de ces dits départements. À ceux qui auraient accompli de bonne foi leurs tâches, il serait accordé en fin de mandant un « doctor honorisis causa/doctorat honoraire » pour ce service philanthropique rendu à la nation. Le plan d’actions de la Conférence, axé sur des valeurs républicaines pour favoriser une société plus juste, obligerait à la réalisation d’un agenda de solutions telles que : Présenter un bilan de la crise « haïtienne » pour en apprécier les conséquences sur la vie nationale, dresser des solutions appropriées et établir un schéma directeur d’application. Définir les grandes orientations socio-économiques, environnementales, agricoles, énergé-

tiques et sécuritaires, indiquer les réformes structurelles prioritaires à entreprendre en tenant compte des intérêts vitaux de la nation. Les solutions doivent être porteuses de changements réels : croissance économique, développement du secteur privé, scolarisation universelle, innovation technologique, biotechnologique, développement des capacités productives, création d’emplois, justice sociale, réduction de la pauvreté, amélioration de la performance du territoire afin qu’Haïti devienne un pays émergent en 2025. Établir des règles d’éthique et des principes de bonne gouvernance se référant aux valeurs suprêmes de liberté, d’égalité, de fraternité, de dignité humaine au nom de l’intégrité et de la vérité afin de régler définitivement la question d’exclusion et de justice sociale. Exiger de bannir toutes appellations négatives des affaires publiques; en exemple paysan, zenglendo, noms de partis ou de groupes non conformes aux valeurs nationales prônées. Ratifier le « Pacte d’unité nationale », consigner toutes les résolutions dans le livre « blanc » de la nation, les intégrer dans la législation nationale et le préambule de la Constitution et les publier en versions créole et français. Mettre en place une feuille de route obligeant les gouvernements

légitimes et parlements successifs à se conformer aux résolutions de la Conférence, durant les vingt prochaines années, et faire en sorte que toute politique prônée par les trois partis officiels ait le but de renforcer l’unité nationale. Le financement de la Conférence est une composante cruciale. Il est recommandé d’allouer au projet un fonds fiduciaire en faveur de l’Unité nationale, à hauteur de dix millions de gourdes ou plus, destiné à financer les opérations et frais généraux de fonctionnement. Les fonds proviendraient de la contribution des Haïtiens ayant atteints la majorité de 18 ans accomplis; soit cent gourdes par citoyen, contre un reçu déductible de taxes sur la carte d’identité à concurrence du même montant. Tous les membres de la junte et du Conseil percevraient un honorarium de cinq cent mille gourdes pour la période. Les fonds seraient versés dans un compte de la Banque de la République d’Haïti (BRH), chargée de leur gestion financière et de publier le budget et le rapport des dépenses. Le reliquat des fonds servirait à réaménager les bureaux du ministère de la Justice et de l’Equité au niveau de tous les départements, tâche à assigner au gouvernement légitime. Le recrutement national : Un acte d’Intégration En vue de restaurer l’autorité de

l’État, le nouveau gouvernement légitime, conformément aux prescrits de la Conférence, doterait Haïti, comme les pays émergents, d’un nouveau leadership performant et responsable constitué d’hommes et de femmes qui incarnent la cohérence, la dignité, le respect et l’excellence. Cette démarche servirait à attirer un pool de talents haïtiens dans le pays, des professionnels de grandes capacités intellectuelles, scientifiques et académiques. Ils seraient engagés à servir le pays, sa mission et sa cause et non se servir soi-même. Le nouveau gouvernement entamerait en toute transparence le processus d’embauche de ces professionnels circonspects, préparés à dépasser les clivages erronés pour orienter et aider le pays dans l’application de la nouvelle stratégie de développement adoptée par la Conférence. Dans ce contexte, la réintégration des professionnels haïtiens vivant à l’extérieur est une exigence fondamentalement indispensable à poursuivre. C’est là reconstruire une République qui s’assume, qui inspire le respect et c’est là aussi, retrouver le chemin de la souveraineté, de la civilité et de la modernité. L’Unité nationale : Une avancée historique Haïti échappe aux Haïtiens. La faillite du pays préoccupe l’opinion publique, autant ses fils, les

autres peuples noirs du monde que ses partenaires. Ces raisons suffisent amplement pour que le brasier de divisions soit circonscrit. Le pays aurait besoin d’un saut qualitatif : vivre sous le véritable sens de son credo « L’Union fait la force », fondement de ses valeurs et de son véritable patrimoine. Au vu des contradictions sanglantes, le président-militaire Jean-Louis Michel Pierrot, avait souhaité, le 10 mai 1845, cette marche résolue vers la réconciliation « L’unité nationale doit être reconstituée ! ». Il n’y a qu’un seul camp, c’est celui de la République. Que cet appel « primal » soit enfin entendu afin de valoriser le « statut haïtien » au détriment de tout autre ! Que ce tam-tam se fasse sentir dans les tripes afin de répondre à l’urgence de « sortir le peuple haïtien dans les cales du sous-développement ». Ce serait là une autre avancée historique. Il est encore possible de mettre au centre de nos actions des valeurs de justice et de solidarité. Cette nation, née de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, doit renaître à la légalité, à l’équité et à l’unité. Il y a-t-il un autre choix ? Alors, quoi d’autre ? 1 Source Rapport de la Banque mondiale du 29 septembre 2015 2 http://bme.gouv.ht/mines/fascicule/index.html 3 Future grande puissance

CORRUPTION EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Des juges accusés de corruption : La justice dominicaine sous surveillance Suite de la page 1

sont accusés de faire partie d'une structure dédiée à la manipulation des procédures judiciaires afin de favoriser la libération de criminels. Selon une dépêche de l'agence EFE, datée du 17 novembre, le procureur général de la République dominicaine, Dominguez Brito, a déclaré ne pas exclure la possibilité que d'autres juges soient l'objet d'investigation « pour des irrégularités présumées dans l'exercice de leur fonction ». Il a souligné en même temps : « Il est possible que les acteurs appelés à lutter contre la criminalité veuillent faire de moi un complice du crime ». Ces propos ont été tenus en présence des média un jour après que le Conseil judiciaire suprême de la République dominicaine ait révoqué avant d'envoyer par devant la juridiction correctionnelle de première instance Duvergé Jose Mejia, Vallejo Roso Espinosa, Victor Mejia Lebron, Awilda Reyes Beltre et Delio Germán Figueroa. Déterminé à combattre la corruption avec la dernière rigueur, M. Brito a précisé pour le chef de la Police dominicaine, Nelson Peguero Paredes : « Tout acte contraire à la loi ou toute situation jugée incompatible avec les normes sera combattu vigoureusement ». Il a indiqué que des fautes

graves présumées pèsent sur ces juges dans l'exercice de leur fonction en tant que donneurs de justice. Me Brito se félicite des efforts déployés par le Conseil supérieur de la magistrature qui n'a pas lésiné sur les moyens pour enquêter sur les cas de corruption au sein du système judiciaire dominicain. Il croit dur comme fer que la poursuite de l'enquête permettra d'identifier d'autres juges corrompus. Enfin, il a reconnu les efforts déployés par le Conseil supérieur de la magistrature pour enquêter sur ces cas de corruption. En effet, le 16 novembre dernier, cette entité a ordonné à l'Inspection du pouvoir judiciaire d'enquêter sur la libération de deux frères colombiens, Huber et Angel Maria Buitrago. Le procureur Dominguez Brito s'est plaint au Conseil de la magistrature qu'une structure prétendument dirigée par l'administrateur démissionnaire Francisco Arias Valera a été engagée dans des actions judiciaires à la faveur desquelles a été négociée la liberté de personnes liées au crime organisé, notamment dans le trafic de drogues, le blanchiment d'argent et la corruption. Le procureur général de la République dominicaine a, par ailleurs, souligné que Francisco Arias Valera est cité comme étant la personne contactée en vue d'influencer la décision favorable du

juge Reyes moyennant paiement de fortes sommes d'argent, dans le cadre de plusieurs dossiers, y compris la décision relative à la liberté octroyée en faveur du conseiller Erinson Los Santos Solis, communément appelé Ney, accusé de meurtres sous contrat. Les cas des frères Buitrago cités par M. Dominguez Brito et tous les autres qu'il a énumérés font évoquer la manière dont la justice est rendue en Haïti; et pour mentionner une affaire tout récente, celle du bateau d'Accra, le navire battant pavillon panaméen, qui avai, débarqué, au Terminal Varreux, au début du mois d'avril de cette année, une importante cargaison mixte de stupéfiants composée de cocaïne, de marijuana et d'héroïne. Suite à cet événement, les membres d'équipage du Manzanares et des employés du port qui avait accueilli ce bateau ont été emprisonnés, tandis que se poursuivait l'enquête. Un parallélisme avec l'affaire du bateau d'Accra L'affaire des cinq juges dominicains, qui viennent d'être limogés pour être ensuite mis en accusation par le procureur général de la République dominicaine, présente un parallélisme frappant avec le dossier du bateau d'Accra en Haïti. Excepté que, dans l'État voisin, le système judiciaire est mis en mouvement contre les magistrats corrompus, tandis que, dans l'Haïti de Michel Martelly, les criminels de toutes catégories

bénéficient de la faveur des magistrats. Il n'existe aucun pays au monde où cette maxime s'applique mieux : « Le ciel inspire favorablement le juge qui a reçu un bakchich ». En effet, quand le président Martelly trie sur le volet un juge pour lui confier le cas du meurtrier Calixte Valentin tant en lui donnant l'ordre formel de rendre en faveur de ce dernier une ordonnance de main levée d'écrou; ou un autre pour obtenir la libération du kidnappeur, trafiquant de drogue triplé d'un tueur à gage qui s'appelle Woodley Éthéard (Sonson La Familia), il ne fait qu'établir la norme pour l'ère Martelly. Il est alors aisé de comprendre pourquoi les personnes arrêtées dans le cadre de l'affaire du bateau d'Ac-

cra ont été libérées sans autre forme de procès. Et la justification de l'impunité dont bénéficient la plus d'une douzaine d'hommes d'affaires proches de la présidence impliqués dans l'importation des 800 tonnes de cocaïne, de marijuana et d'héroïne débarquées à Port-au-Prince. Constatant l'action actuellement en cours contre les juges véreux, en République dominicaine, les observateurs pensent, quasiment à l'unanimité, que le président du pays prend les responsabilités attachées à la fonction, et qui consistent à respecter autant qu'il fait respecter les lois du pays. Mais, en Haïti, la gent du pouvoir oublient ou feignent d'oublier que « le glaive de la justice n'a pas de fourreau ».

un ingénieur accrédité. Située dans une zone tranGrande maison double à quille, maison basse, spaSanto 19, bâtie sur une pro- cieuse et attrayante répartie sur deux ailes attenantes, idéale pour deux familles. Comprend 5 chambres à coucher, 2 salles de bain, 2 salles à manger, 2 cuisines, 2 salons et 2 galeries. Grande cour avec jardins, arbres fruitiers, puits, priété clôturée de 25/100, dépendances. Pour infos : 509-3430-5909 ou 509soit _ de carreau. 3264-6957 ou 347-809Évaluation formelle par 4502. MAISON À VENDRE


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HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?

Volume 3, Issue 104 By Garry Emmanuel It is good to be good. When we do for others, we are often rewarded by a warm feeling and a sense of wellbeing. A wealth of research shows that generosity can have benefits for the receiver, ranging from a better outlook at your job, to more years of life. Below are science-backed reasons to make generosity a regular part of your day. It will keep stress in check

Being stingy — and ashamed of said stinginess — is linked with higher levels of the stress hormone cortisol, according to a study from social psychologist Liz Dunn. Scientific American reported on the findings of the study, which examined cortisol levels in response to giving away money, and choosing to keep more money for yourself. The more money people chose to keep in the experiment, the greater shame they felt — and the higher their cortisol levels were. While some stress is good, chronically have been linked to a number of health ills. Happiness at

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work depends on it Helping others while on the job could boost your happiness at work, according to research out of the University of Wisconsin-Madison. The study, published in the journal American Review of Public Administration, showed that being altruistic not only improves wellbeing at work, but also makes people feel more commi+tted to their work and less likely to quit. “More and more research illustrates the power of altruism,” study researcher Donald Moynihan, a professor in the La Follette School of Public Affairs at the university, said in a statement. “Our findings make a simple but profound point about altruism: Helping others makes us happier. Altruism is not a form of martyrdom, but operates for many as part of a healthy psychological reward system.”

more years of life Researchers from the University of Buffalo found a link between giving and unselfishness and having a lower risk of early death. Published in the American Journal of Public Health, the findings show that helping others — whether it be by helping to run errands, watching their children or giving them a lift somewhere — is linked with a decreased mortality risk. “Our conclusion is that helping others reduced mortality specifically by buffering the association between stress and mortality,” study researcher Michael J. Poulin, Ph.D., an assistant professor of psychology at the University at Buffalo, told PsychCentral. It keeps the cycle of “good” going Thinking about the times you’ve given of yourself makes you feel selfless and want to help others, compared with thinking of the times you’ve been on the receiving end of things, according to a 2012 Psychological Science study. In other words, thinking about times you’ve helped others will then make you want to help others again — and what can be better than that?

It’s beneficial to the greater good Generosity trumps selfishness when it comes to success in the long run, according to a study in the Proceedings of the National Academy of Sciences. University of Pennsylvania researchers found that in a strategic game involving multiple people, being generous — where there is cooperation and everyone benefits from working together — led to more success than being selfish — where one person dominates the other, forcing them to receive a lower payoff. “You might think being generous would be a stupid thing to do, and it is if there are only two players in the game,” study researcher Alexander Stewart explained in a statement. “But, if there are many players and they all play generously, they all benefit from each other’s generosity.”

Your marriage will be stronger Generosity is one of the key factors for a happy marriage, according to a 2011 report from the National Marriage Project. Elizabeth Marquardt, the associate editor of the report, told HuffPost Weddings that people “are happier in their marriages when they make a regular effort to serve their spouse in small ways — from making them a cup of coffee, to giving them a back rub after a long day, to going out of their way to be affectionate or forgiving.”

You’ll enjoy

It promotes

mental health Earlier this year, a huge review of 40 studies on the effect of volunteering on general health and happiness was published in the journal BMC Public Health. The results? Volunteering not only improves wellbeing and life satisfaction, but it’s also linked with decreased depression and a lower risk of dying early. “Since people reporting stronger social relationships have a reduced risk of mortality, the social aspects of volunteering may contribute to the observed survival differences,” the researchers wrote in the review. “Taken together, this review suggests that bio-social and cultural factors may influence both a willingness to engage in volunteering, as well as the benefits that might accrue.” The challenge: If you want to enhance the quality of your health and your immune system, perhaps it is time to consider cultivating a spirit of giving. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us launch our giving awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. november 25, 2015


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Martelly et le CEP plongent le pays dans le chaos UNE TRANSITION DE CINQ ANS À A L’AGENDA Suite de la page 1 sectionnée, samedi 21 novembre, ainsi que lundi dernier. La capitale remporte la palme avec des manifestations journalières, plus de trois automobiles incendiées, plusieurs morts avec brutalité et un couvre-feu allant de six heures du soir à six heures du matin. Cette incertitude et cet état chaotique sont survenus après la proclamation des résultats frauduleux des élections du 25 octobre dernier et apparaissent comme du déjà vu des fins de règne de plusieurs gouvernements de la période post-duvaliérienne. À la différence que c’est un gouvernement dument élu qui orchestre intentionnellement des fraudes, causant des torts irréparables tant aux structures démocratiques qu’à la paix des rues et des cœurs. Les rues sont à toutes fins pratiques vidées à la capitale des 1 h. P.M. et on voit généralement des parents partir à la rescousse de leurs enfants, chose que l’on croyait disparue depuis les années 90. En réalité, des élections de dernière minute sont toujours organisées dans le but de tromper la vigilance de l’électorat. Dans ce cas précis, le président Martelly, qui avait accentué sa présidence sur la rupture avec le passé, est confronté à ses vieux réflexes et ravale ses vomissures sans aucune gêne. N’attendant pas la troisième heure pour se renier, il s’est même payé un K-Plim à la primature.

Le sort du deuxième tour des présidentielles dépend

de Jude Célestin

La population vit des heures d’angoisse en attendant continuellement la proclamation des résultats définitifs des élections présidentielles organisées uniquement pour permettre au candidat officiel, Jovenel Moise, de succéder au président Martelly. Il s’agit seulement d’une passation de pouvoir dans le pur style mafiosique puisqu’on assiste à un déni de démocratie. En seulement quatre mois, un inconnu notoire accèderait à la présidence. Dans le cas qui se dessine où un seul « kout kle » s’avèrerait impossible. D’ailleurs, le prétendant Jovenel Moise prend déjà des airs de président de la république en se promenant à l’extérieur avec un passeport diplomatique. Pire encore, ce sont des véhicules officiels du Palais national qu’il utilise alors que l’escorte du président de la république est mise à sa disposition. Il faut être dénué de tout bon sens pour ne pas comprendre que la partie n’est pas encore jouée pour le groupe des huit qui livre une bataille sans merci afin de rétablir le droit et la clarté dans l’institution électorale. Subitement, Jude Célestin, le candidat sorti deuxième du chapeau magique du président du Conseil électoral provisoire (CEP), Pierre-Louis Opont, a disparu du radar des manifestations. Ce qui laisse pressentir qu’en victime consentante, il rallierait le deuxième tour des présidentielles prévues au 27 décembre prochain. Jusqu’à preuve du contraire, le sort du groupe des huit serait entre ses mains, et il avait juré de ne pas aller avec

Jovenel Moise au deuxième tour. Comme on est en Haïti, où les réactions sont déroutantes, l’expectative prévaudrait au bon sens et à tout acte sensé. Indiscutablement, Jude Célestin n’a pas véritablement renoncé à l’idée d’être mis en ballottage avec Moïse. Des proches du candidat à la présidence de l’APEH ont affirmé qu’il se croit capable de l’emporter sur le candidat officiel s’il parvient à se rallier les autres candidats. Rêvant d’être président de la République, il se croit à la portée de la porte d’entrée au Palais national, car disposant d’assez d’électeur pour battre Jovenel Moïse à plate couture. Mais il ignore que sans les autres candidats, Martelly et son équipe, qui ne reculeront devant rien pour se faire succéder par « Nèg Bannann nan » n’hésitera une seule minute à le rouler dans la farine.

Le rôle masqué de la communauté internationale

Sans l’ombre d’un doute, des représentants de la communauté internationale joueraient aussi leur partition dans la récupération des dépouilles du gouvernement de Michel Martelly. Le Groupe CORE (États-Unis, Canada, France, Minustha, Union européenne, Espagne, Brésil), quoique soupçonné de soutenir le pouvoir chambranle du président sortant Michel Martelly, joue à la veuve offensée, s’il faut prendre au sérieux les déclarations de la représentante du secrétaire générale des Nations Unies, Sandra Honoré. Celle-ci paraissait offusquée face aux allégations du député élu du PHTK

(parti du pouvoir), Antoine Rodon Bien-Aimé, qui l’implique directement ainsi que l’UNOPS dans les fraudes massives enregistrées aux dernières joutes. Ces fraudes seraient survenues par le biais d’un rejeton canadien, Sylvain Côté, qui est depuis parti en fuite dans son pays. On laisse croire qu’il aurait empoché la bagatelle de huit cent mille dollars américains pour son forfait. D’où cette exigence faite au CEP de permettre un audit indépendant permettant d’épurer les faux procès-verbaux qu’aurait introduits M. Côté au centre de tabulation justement nommé centre des tribulations par la malice populaire. Bien sûr, une telle demande a été rejetée par le CEP, après une valse-hésitation qui aura permis à la représentante de Parti Lavalas, Maryse Narcisse, d’appeler à la mobilisation générale après la découverte de nombreux cas d’irrégularités. Dans cette atmosphère larvée, l’Initiative de la société civile (ISC) ainsi que d’autres organismes ont appelé le CEP à trouver une formule équitable allant dans le sens des revendications du groupe des huit. Donc, permettre une vérification des procès-verbaux incriminés.

Une transition de cinq ans pour rétablir les institutions ?

Des rumeurs persistantes émanant des milieux diplomatiques de la capitale haïtienne laissent présager une solution capable de rallier l’ensemble des intervenants politiques, hormis le PHTK du président sortant, Michel Martelly. On

parle incessamment d’une période transitoire de cinq ans, soit un quinquennat présidentiel pour rétablir l’autorité de l’État et surtout les institutions détruites par l’actuelle équipe dirigeante. Le quinquennat Martelly aura liquidé les mairies, asservi la justice et domestiqué la Police nationale, pour simples exemples. Ce travail ardu de récupération de ce qui resterait au pays incomberait aux quatre ou cinq partis politiques sortis parmi les premiers dans la liste Opont. Mais on laisse entendre que les individus qui occuperaient un quelconque poste dans une telle administration ne devraient pas pouvoir être candidats à un poste électif aux joutes subséquentes. Il est à remarquer que le PHTK ne devrait aucunement faire partie de ce gouvernement collégial. Comme à la fin de l’année 1986, des négociations seraient déjà en cours à la barbe de l’équipe Martelly-K-PLim. Ce qui inquiète le plus les représentants des pays amis d’Haïti, c’est le modus operandi de la liquidation de l’actuel gouvernement qui a systématiquement préparé ses bandits légaux pour la destruction de l’appareil d’État afin de prévenir la mise en accusation de plusieurs dizaines de fonctionnaires de haut niveau dont des membres de la famille présidentielle élargie. En attendant, la date du deuxième tour projetée au 27 décembre pourrait être renvoyée aux calendes grecques, et tout devrait se jouer avant le 1er janvier 2016, avec ou sans Martelly. Un point, c’est tout.

DANS LE CADRE DE L’ACTION CONTRE LE KIDNAPPING EN HAÏTI

Clifford Brandt et Sonson La Familia bientôt à Miami

Suite de la page 1 américains, durant son incarcération, a confessé qu’il existe de nombreux gangs liés à des hommes d’affaires. Ces derniers ont recruté des hauts gradés de la Police qui, à leur tour, introduisent des policiers dans leurs bandes. Il se déclare prêt à étaler tous ses secrets sur les activités de ces malfaiteurs, qui sont impliqués dans d’autres crimes. De son côté, Sonson La Familia, qui avait été libéré de prison l’année dernière, après avoir été arrêté pour investigation, dans le cadre de l’enlèvement d’un homme d’affaires, a attiré l’attention des autorités fédérales après qu’il ait été identifié comme un patron du kidnapping et de trafic de drogue. Il passe aussi pour être un assassin à gage et un contrebandier d’armes. Les autorités fédérales sont surtout intéressées à Woodley Éthéard parce qu’il est proche d’autres criminels qui ont été identifiés. Après ses premiers interrogatoires par des agents fédé-

raux chargés de l’enquête de plusieurs cas de kidnapping, de trafic de drogue ou encore d’assassinat de citoyens étrangers, les émissaires fédéraux ont fini par comprendre que, à l’instar de Clifford Brandt, Sonson La Familia constitue une mine d’informations. Autant dire, il peut aider à résoudre plusieurs cas dans tous ces domaines dont certains éléments manquent. C’est pourquoi les responsables américains tentent tout pour réussir à faire transférer ces deux hommes en territoire américain. Deux agents fédéraux ont fait savoir que depuis plus de trois ans, les dirigeants fédéraux, ayant reconnu l’importance de ces deux prévenus, ont décidé d’assurer leur protection durant leur incarcération. Qu’il soit dit que les Américains avaient tout entrepris pour faire incarcérer Sonson La Familia, surtout suite à la disparition d’Evinx Daniel, un autre trafiquant de cocaïne dont les Américains étaient en train de négocier son transfert aux États-Unis. Car

ils se soucient de leur sécurité en dehors de la prison. Des gens proches des procureurs fédéraux ont fait remarquer que les deux hommes étaient sur le point d’être transférés aux États-Unis, il y a seulement une ou deux semaines, mais que des contretemps ont surgi qui n’ont pas favorisé leur expulsion par les autorités haïtiennes. On explique, toutefois, que Michel Martelly se trouve actuellement en « mode de coopération» avec les autorités américaines, parce qu’il cherche à minimiser son châtiment quand arrivera le moment d’affronter la justice américaine.

Il semble que Sweet Mickey ait décidé d’inciter don fils à changer son fusil d’épaule. Car, au début, suite à son arrestation par les autorités fédérales, il refusait systématiquement de faire des aveux. Ce qui lui avait valu plus de deux semaines d’incarcération avant de se faire octroyer la libération sous caution. On laisse croire que c’est suite aux recommandations de son père qu’Olivier avait accepté d’impliquer les jeunes Vénézuéliens proches du président du Venezuela dans l’affaire de l’avion qui transportait 800 kilos de cocaïne à la capitale haïtienne, en route pour les États-Unis.

Olivier conseillé par son père de coopérer Le président Selon des informations venant Maduro maugrée

encore de milieux proches des procureurs fédéraux, Michel Martelly a conseillé à son fils de « révéler au Blanc » tout ce qu’il veut savoir. De cette manière, il pourra alléger la sentence qu’entraînerait « ton cas », le moment venu.

On laisse croire, dans les milieux proches du président du Venezuela, que l’arrestation des neveu et filleul du président vénézuélien en Haïti, au début de ce mois, l’aurait mis à mal avec son homologue haïtien. On apprend, en effet, que M.

Maduro a maugréé en disant qu’il n’est pas « un ingrat ». Il aurait ajouté que les deux jeunes gens ont été arrêtés en Haïti et transféré à New York sans qu’il n’ait reçu aucun avertissement de quiconque. On prétend qu’il se serait plaint d’avoir reçu l’information par voie de presse, lorsque des journalistes voulaient l’interroger à l’égard de l’arrestation en Haïti de ses neveu et filleul. On sait que depuis la mort d’Hugo Chavez, Martelly et Maduro sont restés très proches et que le président vénézuélien a fait preuve de générosité à l’égard de Sweet Mickey par le biais du Fonds Pétrocaribe dont des millions ont été mis à la disposition d’Haïti dans des conditions extrêmement libérales.


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ÉDITORIAL

Fraudes électorales massives en Haïti : Le CoRE group face à ses responsabilités

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es informations continuent de s’accumuler confirmant les révélations faites par diverses sources concernant le scrutin du 25 octobre. Elles prouvent clairement que ce dernier événement n’est autre qu’une succession de fraudes massives, plutôt que le vote réalisé dans l’ordre et sans violence qu’avaient applaudi le CORE groupe, la MINUSTAH et l’Organisation des États américains (OEA). Après les nombreuses dénonciations identifiant des individus impliqués dans les opérations de vol du premier tour des présidentielles, voire même du premier volet des législatives, ajoutées aux révélations du sondage de l’institut brésilien « Igarapé », ces organisations se trouvent confrontés à leurs responsabilités. Car, parties trop vite en besogne pour féliciter le Conseil électoral provisoire (CEP) d’avoir bien réussi ce scrutin, avant de recommander aux autorités haïtiennes de prendre des mesures contre les manifestants qui enfreignent les lois. Pour le gouvernement haïtien, cela signifie bastonner et emprisonner ceux qui descendent dans la rue demandant de respecter le vote populaire. À ce tournant, ces entités doivent prendre les décisions nécessaires pour adopter de façon permanente de nouvelles approches. Le CORE groupe, composé des États-Unis, du Canada, du Brésil et de l’Union européenne (UE), avec l’OEA et la MINUSTAH, depuis sa création, a été le premier à décerner un satisfecit au CEP et au gouvernement haïtien, après la tenue de chaque élection, qui se révèle par la suite entachée de fraudes et d’irrégularités. Même après que des observateurs électoraux nationaux et mondiaux crédibles eurent dénoncé des fraudes et irrégularités, ces entités ne s’empressaient pas de placer ces élections dénoncées sous un nouvel éclairage. Dans le cas du scrutin de 2000, elles persistaient à faire des déclarations cautionnant la légitimité de ce vote, jusqu’à ce que l’ambassadeur Orlando Marvil, observateur électoral d’origine trinidadienne, ait dénoncé les fraudes et irrégularités observées dans le scrutin. Mais c’était surtout lors des élections de 2010 que le cautionnement des magouilles électorales s’est révélé plus patent. Les prises de position exprimées par la communauté internationale, représentée en la personne des entités mentionnées, non seulement constituent une insulte aux forces vives du pays, aussi bien qu‘aux défenseurs et amoureux de la démocratie, elles contribuent à aliéner tous ceux qui voyaient en ces institutions des instruments de la liberté, des droits humains et de l’idéal républicain. En se faisant les défenseurs des tombeurs des hommes et femmes qui se battent inlassablement pour que se réalisent de bonnes élections en Haïrent, le CORE groupe et ses alliés ont perdu la confiance des démo-

crates haïtiens. À la faveur des votes du 9 août et du 25 octobre, la méfiance à l’égard de ces organisations s’est renforcée encore davantage. Surtout après la violence déclenchée contre les manifestants par la Police, ces derniers jours, et qui a occasionné des morts et des blessés. Aux yeux des victimes et de leurs familles aussi bien pour la majorité des plus de 200 000 personnes qui manifestent désormais quotidiennement dans les rues, les actes de barbarie posés par la Police nationale d’Haïti sont imputables à ceux qui ont encouragé les forces de sécurité dans la démesure. Indéniablement, les faits signalés par différentes organisations, et dont les échos se font dans la presse internationale, ces derniers jours, démontrent clairement que les défenseurs du CEP et du gouvernement Martelly-Paul s’étaient lancés sur une mauvaise piste. Car l’Institut brésilien Igarapé est la dernière organisation en date à souligner que les résultats préliminaires officiels de la présidentielle du 25 octobre dernier « ne traduisent pas le choix des votants ». Basant son sondage de sortie des urnes sur un échantillon d’environ 1 800 électeurs de 235 Bureaux de vote (BV) sur l’ensemble des dix départements, l’organisation brésilienne donne les résultats suivants : 37,5 % des personnes interrogées ont indiqué avoir voté pour Jude Célestin, du parti Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (LAPEH); 30,6 % pour Moïse JeanCharles, de la plateforme Pitit Dessalin; 19,4 % pour Maryse Narcisse, de Fanmi Lavalas. Tandis que Jovenel Moïse, le candidat officiel de la présidence, donc du Parti haïtien tèt kale (PHTK), au pouvoir, a été choisi seulement par 6,3 % des répondants de l’enquête. Dans son édition du 15 novembre, Haïti-Observateur, citant d’autres observateurs ayant interrogé des votants représentant un échantillon de 2 400, avait mis Moïse Jean-Charles, Jude Célestin et Maryse Narcisse respectivement en premier, deuxième et troisième positions. Alors que le candidat officiel, Jovenel Moïse, se trouve en neuvième place. H-O avait même indiqué le caractère général de cette fraude, qualifiant l’opération d’« élections parallèles ». Suffisamment de drapeaux rouges étaient brandis qui pouvaient attirer l’attention des acteurs internationaux. Mais ces derniers avaient d’autres chats à fouetter. Ceux qui entretenaient encore des doutes sur les fraudes et irrégularités relevées dans les derniers scrutins n’ont qu’à tirer les conclusions de la vérification des procès verbaux effectuée suite à la dénonciation d’une « vaste fraude en faveur de Jovenel Moïse », candidat du PHTK par la candidate de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse. Le Bureau du contentieux électoral national (BCEN) avait fait droit à la requête de celle-ci.

En effet, la tendance des documents consultés confirme toutes les dénonciations qui ont été faites par les candidats, partis politiques lésés et les organisations qui ont joué le rôle d’observateurs. Aussi bien que dans la presse indépendante, notamment dans les radios. Environ 98 % des procès verbaux examinés sont entachés de fraudes ou d’irrégularités. Cette situation s’est révélée quasiment à l’échelle nationale, car touchant les départements de l’Ouest, du Nord, du Nord-Est, du PlateauCentral, de l’Artibonite, du Sud-Est, des Nippes et une partie du SudOuest. De toute évidence, de tels résultats sont de nature à plonger dans la confusion tous ceux qui, par maladresse ou en collusion avec les au-

teurs et commanditaires de ces crimes, ont tout fait pour défendre l’indéfendable, y compris la communauté internationale. On ne peut pas oublier que cette dernière, dans toutes ses composantes, s’est faite partie prenante de tous les coups fourrés électoraux infligés au peuple haïtien depuis la chute de la dynastie des Duvalier. Sans l’ombre d’un doute, face à cette imposture, le CORE groupe, l’OEA, la MINUSTAH et tous leurs alliés œuvrant sur le terrain ont du pain sur la planche. Car seule une action décisive de leur part peut rétablir la confiance du peuple haïtien en eux aussi bien qu’en cette démocratie qu’ils essayent de nous apprendre. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

Massive electoral fraud in Haiti: The CoRE group facing its responsibilities

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he information continues to accumulate confirming the revelations made by various sources concerning the October 25 election. They clearly show that this last event is nothing but a succession of massive fraud, rather than the vote achieved in order and without violence that the CORE Group, MINUSTAH and the Organization of American States (OAS ) had applauded. After many denunciations identifying individuals involved in the theft operation of the first round of the presidential election, or even the first phase of the legislative vote, revelations abound of the exit poll conducted by the Brazilian Institute “Igarapé;“ these organizations are faced with their responsibilities. For having wasted no time to congratulate the Provisional Electoral Council (French acronym CEP) for having achieved well this election; before recommending to the Haitian authorities to take action against protesters who break the laws. For the Haitian government, that means beating and jailing those who take to the street asking to respect the popular vote. At this juncture, these entities must take the necessary decisions to permanently adopt new approaches. The CORE Group, composed of the United States, Canada, Brazil and the European Union (EU,) with the OAS and MINUSTAH (the UN,) are the first to have issued a clean bill to the successive CEPs and Haitian governments, after holding each election, which proves subsequently tainted by fraud and irregularities. Even after credible global and national election observers had denounced fraud and irregularities, these entities are no more eager to see these denounced elections in a new light. In the case of the 2,000 vote, they persisted in making statements endorsing the legitimacy of the tainted poll until Ambassador Orlando Marvil, an election observer from Trinidad, has denounced fraud and irregularities observed in that election. But it was during the 2010 election that electoral shenanigans became more obvious. The views expressed by the international community, represented by the mentioned entities are not only an insult to the progressive forces of the country as well as to defenders and lovers of democracy, but they also contribute to alienate all those who see these institutions as tools of freedom, human rights and the republican ideal. By acting as defenders of those who persecute the men and women fighting tirelessly so that good elections may take place in Haiti, the CORE group and its allies have lost the trust of Haitian Democrats. During the votes of 9 August and 25 October, the distrust of such organizations became even more evident. Especially after the violence unleashed against demonstrators by the police in recent days, which has

caused deaths and injuries. In the eyes of the victims and their families as well for the majority of the over 200,000 people now demonstrating daily in the streets, the barbaric actions of the Haitian National Police are the responsibility of those who encourage the security forces in their excesses. Obviously, the facts reported by different organizations, which are echoed in the international press in recent days clearly show that the defenders of the CEP and the Martelly-Paul Government had embarked on the wrong track. For the Brazilian Institute Igarapé is the latest organization to point out that the preliminary official results of the presidential election of October 25 don‘t reflect the choice of the voters.“ Basing its exit poll on a sample of about 1,800 voters in 235 polling stations (French acronym BV) in all ten departments, the Brazilian organization gives the following results: 37.5% of respondents indicated having voted for Jude Celestin, the Party Alternative League for Progress the Haitian Empowerment (French acronym LAPEH); 30.6% for Moïse Jean-Charles, the candidate of Platform Pitit Dessalin; 19.4% for Maryse Narcisse, of Fanmi Lavalas. While Jovenel Moses, the official candidate of the Presidency, that’s the Haitian Bald-Headed Party (French acronym PHTK,) in power, was chosen by only 6.3% of respondents of the survey. In its November 15, 2015 edition, Haiti-Observateur, citing other observers having interviewed a representative sample of voters numbering 2,400, had put Moïse JeanCharles, Jude Celestin and Maryse Narcisse in first, second and third position respectively. While the official candidate, Jovenel Moses, is in ninth place. H-O had even indicated the general nature of this fraud, calling the operation a “parallel elections.“ Enough red flags were brandished that could have attracted the attention of the international players. But the latter had other fish to fry. Those who still entertained doubts on fraud and irregularities in the recent elections have only to draw conclusions from the verification of the minutes made following the denunciation of a “vast fraud campaign“ in favor of Jovenel Moïse, the PHTK candidate by Maryse Narcisse, the standard bearer of Fanmi Lavalas. The Office of the National Electoral Litigation (French acronym BCEN) had granted the latter’s request. Indeed, the trend in the documents consulted confirms all the accusations that have been made by the candidates, political parties and organizations having acted as observers. As well as in the independent media, especially on the radios. Approximately 98% of the minutes examined are considered tainted by fraud or irregularities. This is proven

virtually nationwide, as affecting the West, North, Northeast, Central Plateau, Artibonite, Southeastern, Nippes Departments, as well as part of the Southwest. Obviously, such results are likely to plunge into confusion all those who, by mistake or in collusion with the perpetrators and sponsors of these crimes, did all they could to defend the indefensible, including the international community. We can‘t forget that the latter, in all its components, was made a party to the

electoral dirty tricks that have been inflicted on the people of Haiti since the fall of the Duvalier dynasty. Without a shadow of a doubt, faced with this sham, the CORE Group, the OAS, MINUSTAH and all their allies working in the field have their work cut out for them. For only decisive action on their part can restore the confidence of the Haitian people in them as well as in this democracy they are trying to teach us. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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TECHNIQUES DE CONVERSATION Volume 3, Edition 95

Que chaque jour soit noël dans votre cœur Par Docteur Loren Ekroth, Ph. D. [2] Le point focal de l’article de cette semaine : Le titre de l’article d’aujourd’hui « Que chaque jour soit Noël dans votre cœur » s‘inspire de la chanson de mon ami-compositeur Everett Gordon. Si chaque jour était Noël dans mon cœur, j’aurais de la compassion et de la bonté envers les autres lettres, et ils deviendraient partie intégrante de mon monde émotionnel. Pour ce faire, je dois apporter la paix d‘esprit à tous ceux que je rencontre. Une attention toute particulière est nécessaire pour comprendre précisément comment une autre personne se sent. Malheureusement, nous sommes

souvent distraits et n’offrons qu’une attention partagée.Une connaissance approfondie du domaine de la neuroscience sociale se manifeste lorsqu’on accorde toute son attention à quelqu’un, nous pourrons vivre l’expérience d’une empathie profonde et savoir exactement ce qu’il ressent. Daniel Goleman, auteur du livre Intelligence émotionnelle, déclare que lorsque nous accordons toute notre attention à une autre personne, nous reflétons, ou reproduisons leur expérience. Toutefois, si nous sommes dans la « transe urbaine », nous n’avons qu’une attention périphérique à donner aux autres. Par exemple, nous pressons nos pas à la vue d’un sans-abri. Alors nous ne pouvons pas nous mettre

dans sa peau. Voici une autre idée : Le quotient intellectuel (IQ) et l’empathie émotionnelle ne vont pas de pair. Cela signifie que le fait d’avoir un quotient intellectuel élevé ne signifie guère que vous pourrez déceler la vie intérieure d’une autre personne. (En fait, si vous avez un quotient intellectuel élevé, cela pourra affecter négativement votre empathie émotionnelle). Des distractions extérieures peuvent diminuer votre attention. Et les distractions sont partout dans notre monde agité où tout se fait à la va-vite. De plus, l’auto-absorption (l’égocentrisme) affecte aussi l’attention. Si vous êtes préoccupé par « le moi », vous ne pourrez pas être attentif aux autres.

POSTCARDS FROM AFRICA

Volume 3, Issue 104

Give and Take By Réginald Barthélemy One of the major myths in modern society is the relentless passion for getting ahead at all costs. Many think that takers are winners, and givers are losers. This idea, unfortunately, is backed up by the arithmetic theory that teaches the more you take away from a quantity, the lesser it becomes. For example, if you take away 8 from 10, you remain with 2 (10 – 8 = 2). You would say: “That’s common sense, right?” Well, not necessarily true! There is a divine law that defies this arithmetic theory. It is called the Law of Giving. It stipulates that the more you give, the more you receive. Let me tell you about two individuals who silently exhibit the traits of genuine givers. The first one is Tony Chapman. Tony is a chronic mentor who just

cannot help sharing. Weeks ago, I was tasked to put a budget committee together then schedule an electronic vote for the election of a committee chairperson. Knowing this was an unfamiliar territory for me, Tony graciously offered his assistance. Weeks later, a colleague of his was working on a project for the first time, and got stuck along the way. Without being asked for help, Tony offered insightful suggestions that made the project completed efficiently and in a timely manner. On Wednesday, I inquired: “Tony, what compels you to always enjoy sharing your knowledge?” Without a second thought, he said: “Some people view information as a way to gain an advantage or leverage their position. On the other hand, most organizations would probably perform their mission more efficiently if more people trusted one another to collaborate (when possible). I’ve never been afraid to be wrong,

which provides a natural way to provide input (solicited or unsolicited).” He further said: “I’ve worked for the U.S. Government for over 30 years and have a fairly good idea of how things work (human nature); when people are properly trained and understand their professional responsibilities, they can be empowered. Everything else is easy.” I have never seen a compassionate and cheerful mentor-giver like Tony Chapman. The second chronic giver is an unnamed Good Samaritan woman in my neighborhood. Ever since my relocation there months ago, almost every day I have seen the same scene: a stay-at-home mother having almost 20 teenagers – boys and girls – lined up on the floor in the hallway of her building apartment or at times outside in the open air, late afternoons. The way they dressed led me to believe that they came from poor family backgrounds. For months I have been absorbed with my private memory until this past Sunday as I was getting home I had a rare opportunity to speak with the son of that woman. I asked him: “I have always seen your Mom with these children. Who are they and what is she doing with them?” The response was immediate: “They are neighborhood residents whose parents are penniless and cannot afford to send them to school. So my mother gathers them every day and teaches them how to read and write – for free.” The story of this woman-turned-homeschool teacher blew me away and left me speechless for hours. Years ago, Nobel Prize in medicine, Dr. Alexis Carrel gave a lecture on mental health, followed by a Q&A session. One of the attendees asked this question: “What is the best medicine for mental health?” Speaking of the helper therapy principle, Dr. Carrel said: “Shut the door behind you, cross the railway, look for someone in need, and help that person.” Is this not a simple yet powerful prescription for mental health? The expectation was that Dr. Carrel was going to prescribe a long list of the best and most expensive

Quand vous regardez une pièce de théâtre et que vous voulez vivre les émotions des personnages, vous devez vous engager dans « une suspension volontaire de tous sentiments d’incrédulité ». Autrement, vous allez penser que « ce n’est qu’une pièce de théâtre; ce n’est pas la réalité ». Et vous ne verrez que des acteurs maquillés et non de vrais personnes de la vie quotidienne. Vous devez vous identifier avec les acteurs pour pouvoir vivre leur expérience. Enfin, le courage est nécessaire pour se sentir dans la peau de quelqu’un qui est bouleversé, qui éprouve de la peur, et qui est rongé par le désespoir ou d’autres sentiments qui vous seraient inconfortables. Ce manque de courage explique pourquoi les gens préfèrent donner « des conseils détachés » à un ami mourant au lieu d’être pleinement avec lui. « Vous le surmonterez, Bill », au lieu d’être simplement avec lui et le comprendre. De plus, cela explique pourquoi les médecins préfèrent drugs that could cure mental illnesses, but he did not. Years later, another Nobel Prize in medicine, Dr. Albert Schweitzer repeated almost the same idea: “I don’t know what your destiny will be, but one thing I know: the only ones among you who will be really happy are those who have sought and found how to serve.” Put simply, no one can be happy without first making someone else happy. Happiness is the best medicine that cures all diseases and illnesses. Give and Take offers a unique and refreshing perspective. Our actions DO ripple out and affect others. This is a natural law: cause and effect. Every action has an equal and opposite reaction. Tomorrow will be a reflection of what we do or say today, but not because of some “law of attraction,” but because of the “law of cause and effect.” If we want good crops (crops of joy, peace, tranquility and happiness), we have to sow good seed. As put so well by ancient wisdom: we do reap what we sow. It was true then, and it is still true today. Don’t buy into this

se concentrer sur les détails médicaux au lieu de partager l’expérience personnelle du patient. (Si vous aimeriez entendre la chanson « Que chaque jour soit Noël dans votre cœur », vous pourriez y accéder à partir de iTunes sur ce réseau : http:// tinyurl.com/qjbx77x). [1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit de la publication à : www.conversationmatters.com. [2] Dr Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA 25 novembre 2015 inherently selfish philosophy: “Giving” to get in return! No, you should give simply for the love of giving – without expecting anything in return. Every kind action we do or every kind word we say will always ripple outwards to help others. If we give and serve for the right reasons, the good we do will ripple back to us, not all at once and not always monetarily. But it must first ripple out to others with no expectations other than to do what is right. When we give just for the love of giving, that will spark the ripple effect. This is an equal opportunity law, as predictable as the rising of tomorrow’s sun. What steps are you going to take in order to become selfless givers like Tony Chapman and my unnamed neighbor? Believe it or not, giving – for the sake of giving – works miracles both for the giver and receiver! Give it a try just one day or a week or a month or a year, and see what difference it will make in your life. november 25, 2015

A Vendre 2 Propriete/Terrain Terrain a vendre dans la region de Turgeau a Port-AuPrince, Haiti. Valeur a 60-70 mille de dollars. Negotiabe. 2eme Terrain dans la region de Avenue Christophe, PortAu-Prince. Valeur a 50-60 mille dollars. Si vous etre serieusement interesse, veuillez appeler le numero (718)850-6019. For Sale 2 pieces of Land/Property One piece of land is located in “Turgeau”, Port-Au-Prince, Haiti. Valued at $60-70 thousand dollars. Price is negotiable. Second piece of land located at Avenue Christophe, Valued at $50-60 thousand dollars. If you are seriously interested, please call (718)850-6019. Leave a message when answering message is on.


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AVIS DE DIVORCE

AVIS DE DIVORCE

PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions du ministère public, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée; pour le profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Marie Ange CEMEXANT d’avec son époux, Alex PETIT, pour abandon du toit marital. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Pointe-à-Raquettes, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommagesintérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Clerbrun FAURE de ce siège pour la signification de ce jugement. Compense les dépens.

PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée; pour le profit déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Jean David DEBRoSSE d’avec son épouse, née Danielle Martine BAPTISTE, pour injures graves et publiques aux torts exclusifs de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Pétion-ville de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens.

AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Jacques Hermon CONSTANT, juge en audience civile et publique du douze juin deux mille treize, en présence de Paul WESLEY, substitut commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Homère RAYMOND.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ par nous, MALEINE BERNARD DELVA, juge en audience civile ordinaire et publique du jeudi douze novembre deux mille quinze, en présence de Me. Manuela SÉJoUR, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur Mozart TASSY, greffier du siège.-

Me. Jean PRIME, av.

AVIS DE DIVORCE

Il est ordonné, etc. En foi de quoi, etc. Me Kedma DERIVAL, Avocat

PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions du ministère public, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée; pour le profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Marie Jo PIERRE-VILE d’avec son époux, Dieupuissant PIERRE-VILLE, pour abandon du toit marital. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Pointe-à-Raquettes de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Clerbrun FAURE de ce siège pour la signification de ce jugement. Compense les dépens. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Jacques Hermon CONSTANT, juge en audience civile et publique du six mars deux mille treize, en présence de Ronald PIERRE, substitut commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Homère RAYMOND. Me. Jean Pierre J. DESIR, av.

AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions du ministère public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée; pour le profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Pierre Denis FORTUNE d’avec son épouse, née Dapheline RHO, pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Pointe-àRaquettes, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Zétrenne YVON de ce siège pour la signification de ce jugement. Compense les dépens. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Jacques Hermon CONSTANT, juge en audience civile et publique du mercredi dix-neuf juin deux mille treize, en présence de Yanick ODNEY, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Homère RAYMOND. Me. Jean Pierre J. DÉSIR, av.

APARTEMEnT À LoUER/ APPARTMEnT FoR REnT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491.

AVIS Le Tribunal, après avoir délibéré conformément à la loi, au nom de la République, à charge d’appel, accueille l’action du requérant Jean Rénold Civil pour être juste et fondée; dit que le cité occupe la maison du requérant illégalement; ordonne en conséquence l’expulsion du nommé Elpenor Gesner de la maison située à Delmas 42 # 26, le condamne à dix mille gourdes (10 000 gourdes) de dommage et intérêts aux frais et dépens de la procédure. Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Antoine Luccius, juge en audience publique et civile du jeudi huit (8) octobre deux mille quinze, An 212e de l’Indépendance, avec l’assistance du greffier Ralph Jean-Louis. IL EST ORDONNÉ à tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution; aux officiers du ministère public près les Tribunaux civils d‎’y tenir la main; à tous les commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Ainsi signés : Me Antoine Luccius et Ralph JeanLouis, greffier Pour expédition conforme collationnée Me Domond Jacques Sondh, Av.


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Kreyòl Soti nan paj 6

o. Jèmèn : Ou gen rezon tout bon, paske Nèg yo ak Nègès yo nan peyi a pa reflechi pou yo realize bon bagay nan tout kwen peyi a. Pèp la boude yo, paske yo prefize rantre nan lojik malatchong nan ki, definitivman, p ap regle anyen pou yo. Sa k fè mal la, sè ke mounn nou te konprann ki te gen diyite moral pèdi tout lojik yo nan rantre nan demach sa a ki voye yo al echwe nan lanmè. Kamita : Lè bagay la bon pou yo, pa gen youn nan yo ki refize di « ayibobo ». Men lè bagay yo nan je tout moun pa bon pou yo, aksyon yo se di tenten, tout kalite bagay pou atake lòt yo. Enben, n ap fè yo tout konprann ke mannèv yo itilize a p ap pran. Se pa posib pou Nèg yo ak Nègès yo refize konprann ke nan tout konpetisyon fòk gen youn ki genyen ak youn ki pèdi . Jèmèn : Ou pa manti. Se dezòd yo vle nan peyi a. Yo te konnen pèp la t ap leve kont gouvènman an pou yo te fè chita yo. Pèp la fè yo konnen yo tout k ap ranse a pa merite yon bagay konsa. Yo vle lage nou nan tenten. N ap fè yo tout konnen tout bon ke tentennad yo a p ap pase. Nèg yo bliye ke vyolans p ap mennen yo okenn kote. Se nan sans sa a ke pèp la refize rantre nan malpwòpte yo vle òganize nan peyi a. Si se yon gouvènman kolejyal ou konsansis yo vle monte, yo p ap sis. Pa gen plas pou malpwòpte konsa nan peyi a. Ki sa bann moun sa yo pote pou pèp ayisyen ? Kamita : Yo vle antere nou tout vivan jan yo itilize Pè Lebren an. N ap fè yo konnen je nou kale pou n wè tout bagay. Si yon kandida pase, mwen pa kwè gen moun ki kapab mande pou yo retire l san okenn prèv. Alò, Nèg bannnann nan, ki renmen non li kòm pwodiktè bannann nan peyi a, ki rele Jovnèl Moyiz, kalifye pou l vin prezidan tankou tout lòt yo ki te nan kous la. Bann ensanse! Sonya : Bann sendenden yo ap betize, paske KEP la p ap gen lòt chwa ke rann vèdik la favorab a moun ki fè pwen yo. Si Dekrè elektoral la se mwayen pou penmèt règ jwèt la pa gen rezon pou l ekate l, mete l yon kote pou satisfè bann endezirab yo. Jovnèl deja genyen. Jèmèn : Yo mele tout bon vre, paske yo tout ap tounen eskòpyon. Ki jan pou nou aksepte pou mòd vi sa a ap kontinye nan peyi a ? Yon vyolans nan peyi k ap penmèt jenès la tonbe nan pratik sa a. Kamita : Sa w di la a fè anpil sans, paske l gen sibstans. Ki bon bagay moun sa yo ki rele tèt yo swadizan lidè nan peyi Dayiti ap kite pou jenès la ? Mwen pa kwè bann degoutan yo vle yon amelyorasyon nan peyi a. Se vyolans y ap ankouraje e se sa yo vle kite pou jenès la. Yo nan tout sa k pa bon e yo tout mele. Sa yo espere pou rive nan peyi a pa gen dwa rive. Yo egri e yo tout konnen trè byen y ap demaske yo nan tout sans. Pèp la pa bezwen Lavalas ki tounen defen. Jodi a bann san karaktè, san konsyans, sanwont e menm san koutcha soti pou yo bay Aristid yon kou pa konprann. Tèlman Mateli konnen trè byen li antoure avèk anpil magouyè ak panzouyis, li chwazi yon moun ki sensè ak li. Tèlman anpil nan senpatizan li yo ki toujou ap glorifye l pa gen objektivite, paske se pou Moyiz Jan-Chal yo fè chwa. Sonya : Bagay yo klè tout bon nan je tout moun. Tèlman yo konnen ke dispozisyon an pa bon, yo pwomennen klewonnen ke Jan-Chal egal Lavalas. Non, se pa vre ditou. JanChal gen pwòp ajennda li ki diferan de pa Fanmi Lavalas la. Si yo kon-

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prann y ap maske Aristid, se tèt yo y ap maske, paske Aristid pran nòt pou l ba yo tout sa yo merite. Mwen pa konnen si se pral yon nouvo Pè Lebren. Antouka, n ap rete gade pou n wè verite a. Jiska prezan Aristid pa janm di anyen l sou sa. L ap tann aprè 7 fevriye pou l sa ba yo tout sa yo merite. Kamita : Mwen pral di nou yon bagay la a ke anpil nan nou pa konnen. Jan-Chal te fè yon tinèg 20 an tounen chwal. Youn nan polisye yo te tire chwal la anba l. Misye tonbe, chwal la disparèt e misye plenyen e li fè an, an, an, kòt mwen kofre, sanble mwen gen ze kourèl. Nanpwen ann avan, tout chanpwèl vole gagè, tout zobop kouri nan savann nan, vlennbendeng rete atè sou beton an ap plenyen kòt li kase. Se jistisN anlè a kont malfektè ki abitye pwofane legliz. Lougawou a paka mache devan dèyè ankò, woule sou kote al nan mitan lè lasosyete paka wè ak tanbou madichon. Sonya : Alò men moun bann voryen yo vle vin prezidan peyi a. Anverite, « devan pòt tounen dèyè kay » pou jan bagay yo ap evolye nan peyi a. Si mesye yo konprann se nan kondisyon sa a yo vle peyi a ye, yo tout mèt bliye sa, paske bagay sa a p ap pase nan je nou. Se pou yo aprann konprann ke peyi a pran kont li nan men yo. Men yo tout pa manke san wont. Pa gen diyite la a menm nan sen yo. Pitit peyi a pa gen dwa aksepte lòbèy sa a nan peyi a. Se pou KEP la kontinye travay li nan menm detèminasyon an pou bagay yo kapab fèt tout bon san krent e san pè. Jan : Medam, mwen pran plezi pou m tande nou nan opinyon nou ki jistifye. Nou di bagay yo jan yo dwe ye a. Mwen dakò avèk nou, paske nou antre nan nannan plè a. Mwen kwè pa gen youn nan bann vagabon yo ki kapab pote yon chanjman nan peyi a. Malgre yo enpoze Mateli fè travay li, Mateli rive fè tout bagay sa yo. Men yon lidè ki kapab delivre. Mwen garanti n si Konstitisyon te bay Mateli dwa pou l te reeli, mwen pa kache di n, Mateli t ap pase. Se pou Konstitisyon sa a refèt konplètman. Kamita : Nou tande anpil pale anpil ak kòmantè. Frè m, Ti Jan, nou renmèsye w pou konpliman ou yo a nou menm. N ap fè w konnen tou, nou apresye jan ou pale. Sa fè n anpil plezi. Mwen ta renmen poze kesyon sa a pou m sa jwenn yon repons. Ki moun ki te chwazi 9 manm KEP la ? Jèmèn : Se sosyete sivil la ki te chwazi yo. Jodi a travay yo ta renmen a pa rive fèt. Yo te konprann KEP la ta pral ba yo eleksyon an pou yo te mete moun pa yo. Se la a yo tout pa fò a. Yo fè konnen yo konplètman opoze a manje bannann nan ki tou pare pou yo. Tèlman yo sòt. Yo gen lè pa remake ke gen vyann bèf, fòk gen bannann pou yon repa kore, pou n pa di ki gen bon gon. Sa w di pou sa, Kamita. Kamita : W ap mande, Jèmèn ! Se bon bagay. Yo deja mele, paske yo tonbe nan dlo kowonpi ki rete anplas. Yo mèt bliye sa ! Jèmèn : Si yo konprann y ap vin pran piyay nan vòlè bannann, y ap pèdi tout dwèt yo, paske vòlè se yon peche ke Bondye refize pitit li fè. Yo vle detwi tout pitit Bondye k ap fè bon bagay. Ajisman bann mechan/ malonnèt yo se tèt chaje. Panzouyis yo kòmanse fè emosyon, paske sa yo tout t ap nan pa rive jan yo t ap tann nan. Yo te konprann yo te kapab soulve pèp la pou l fè dezòd ak gate eleksyon an pou yo triyonfe. Yo echwe e y ap mache tèt anba tankou bann palmantè 49yèm lejislati a. Yo tout mele nan kafou tenten

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Sonya : Ayisyen ki bòne pa fouti wè pi lwen ke pwent nen yo, daprè tout moun k ap obsève yo, paske se divisil pou yo konprann objektif la. Politik se pase yon pouvwa ki gen yon tèm limit. Alò nou pa fouti konprann rezon ki pouse yon bann denmèplè yo ap pale tout lasent jounen san yo pa fouti pwouve vizyon yo gen pou yon bon administrasyon. Tout magouyè tèt chat yo gen pou yo tout al refijye nan lanmè pou yo sa neye nan dlo dechè yo pou bay peyi a yon chans pou l sa soti nan kalamite sa a. Kamita :Yo prefere ap pèdi tan yo nan tripotaj ak denigreman ki anfoudwaye yo pi plis nan konfizyon total-kapital. Nou konpran trè byen opoze a yon bagay se pwouve lekontrè pandan y ap kritike advèsè a e ou menm ki twouve ke direksyon sa a pa bon, ou vini avèk youn ki bon e ki kapab fè sans nan tout jan. Men rete ap kritike san preparasyon e san mwayen pou pwouve ke pwodwi pa w la pi bon, se pèdi tan nan grennen jilbrèt. Sonya : Bann degoutan sa yo gen pou sispann mannev yo a pou yo pase nan realite.Se nan sans sa a ki lakòz anpil moun ap retire kò yo, paske yo wè se tan yo y ap pèdi pou granmesi. Nou gen yon opozisyon azizyèl, tankou lòt yo di a, e mwen dakò avèk li, paske opozisyon sa a pa janm realize anyen serye ke kritike pou bay advèsè a plis avans. Depi m konnen opozisyon ayisyèn nan, se gwo gòj li gen sèlman ke aksyon reyèl pou yon realizasyon kolektiv. Nou pa fouti kite moun san vizyon ap vin blofe nou pou granmesi, paske nou nan fon twou a ap rele san pèsonn pakapab tande n. Jèmèn : Sonya, sè mwen, ou fè tout nan sikonstans sa a. Se pou n debarase nou de tout eleman negatif ki mete nou nan pozisyon sa a san nou pa fouti pran konsyans. Fòk nou denonse tout sa k pa bon pou avni peyi nou, men sa ap koute nou trè chè. Se yon bagay ki evidan nan peyi a e menm nan peyi etranje, kote jèn yo pèdi konplètman. Anpil nan yo ap plenyen konpòtman mesye nan chanm yo e menm lidè politik yo ki kwè nan bay panzou olye yo pran pouvwa avèk pwòp fòs yo. Anpil moun fatige avèk konpòtman moun sa yo ki kwè pou yo vin okipe yon fonksyon enpòtan nan peyi a.Sa se yon obsèvasyon ke pèsonn pa fouti konteste. Sonya : Mezanmi, opozisyon nan peyi Dayiti se yon mo ke bann demagòg yo itilize pou regle zafè yo nan tout sans. Si yon moun kwè nan yo, sèke moun sa a kwè nan Tonton Nwèl, ki se yon pèsonaj fiktif ki definitivman pa eksiste. Mesye-dam yo, ki gen anpil diplòm oubyen yon magazen diplòm, konprann yo kapab maske moun. Elas yo eseye anven pou yo maske nou, men nou pa pran nan radòt yo a paske se tan yo y ap pèdi nan tout sans pou granmesi. Kamita : Nou fatige ak jan de vi sa a ki mete n nan ti soulye nou. Mezanmi, se pou n mete tèt nou anplas, paske gen yon bann konpatriyòt ki vle dezòd anvayi peyi a pou yo kapab benefisye yon bagay ki nòmalman pa bon pou nou menm. Sonya : Bagay yo grav pase aksan grav nan peyi zansèt nou yo ki te travay di e pèdi vi yo nan vèse san yo pou yo te ban nou libète sa a, e nou pa konnen enpòtans li. Mesye yo nan mal ajisman yo mete peyi a nan yon pozisyon enkonfòtab, paske yo vle se yo menm ki dwe okipe pouvwa a san yo pa pase nan vwa oubyen wout reyèl la ki se eleksyon. Yo fè tout jimnastik ak demagoji pou gade koze yo. Yo fè yon pakèt deklarasyon ak dezenfòmasyon pou fè pèp la leve kanpe. Tout dasoman yo ak panzouyis yo nan peyi a pa bezwen

pwoche, paske nou konnen nou tout kòm gate sa. Peyi a dwe gen yon alemye, sètadi lapè. Olye pou yo ta fè yon sèl avèk gouvènman an pou bagay yo sa mache pi byen, yo prefere ap denigre l, fè dezòd nan mande l ale. Kamita : Yo vle tout pou yo. Nèg yo vle dirije yon peyi san yo pa gen kalifikasyon. Pa gen youn nan yo ki prepare pou pran larelèv. Yo tout ap pare pou y al pran piyay lakay ti Sina. Se la a yo pa fò a. Y ap tonbe sou resif san yo pa konnen ki jan zak yo a grav. Yo vin avèk yon kesyon demisyon, destitisyon e miz an akizasyon. Yo pa menm fikse sou realite a, yo pwonmennen ap radote e itilize yon bann mo ki reyèlman pa gen plas yo nan moman sa a. Yo gen pou yo neye, paske moun ki gen gwo lide gen pou yo boule. Jèmèn : Kouman ou ta vle wè yon pakèt epav ki p ap leve ni lou ni lejè vle vin prezidan. Sa vle di y ap vin mare pakèt yo plen l ak mago pou yo jete yo. Sa fini nètale. Deplis, pa gen lajan nan kès Leta pou depanse initilman pou bann vagabon abiye yo. Tout sa yo te espere a pa rive fèt. Yo gen pou yo fè kont jimnastik yo san yo pa gen anyen serye k ap regle. Se yon pakèt vagabon ki vin pran piyay. Kamita : Se pou nou mete bann vagabon sa yo nan prizon si yo kontinye ap nwi moun. Vagabon pa rete sou moun. Si yo fè wòl yo e tann tou pa yo, se trè byen. Men si yo pa vle, y ap nan tout sa k pa bon. Yo se yon bann eleman negatif ki toujou prèt a fè dezòd k ap antrave yo. Si yo vle ranplase Mateli, se nan eleksyon pou yo ale, san sa y ap kochon tout bon vre. Non, peyi Dayiti pa fouti rete ap pran tout sekous sa yo nan men yon opozisyon denmèplè, djèdjè, tenmèrè, doubout,e menm rechiya, tankou tout moun di. Lè a rive pou mesyedam yo konnen byen se yon peyi yo gen nan men yo e ke yo dwe aplike règ jwèt la san vis e san maladrès. Fòk nou ta wont pou nou wè nou klase dènye nan Karayib la, aprè nou bay tout lòt peyi direksyon pou libète yo. Nou refize fè abnegasyon pou nou itilize tout bon mwayen nan swiv metòd ideal ke chak moun dwe okipe fonksyon li nan tout bon sans. Lè nou realize tribilasyon peyi Dayiti, nou fin pa etabli ke pwoblèm peyi a soti nan sen opozan yo ki gen yon metòd « kraze-brize san ranplase. » Sonya : Bann lidè san jesyon e menm san vizyon p ap vin regle anyen pou nou, paske yo pa gen mwayen e yo pa fouti wè pi lwen ke pwent nen yo. Se yon pakèt pèdi ki tonbe nan dezòd e ki definitivman pa gen anyen y ap pote pou nou. Nou deja konnen pa gen youn nan mesyedam yo ki gen monopòl e ki gen repondong tou. Yo tout sou blòf kòm toujou pou mete nou nan menm sitiyasyon avan 14 me 2011 la. Jèmèn : Nou dwe rele chalbari dèyè tout mèsenè yo ki konprann yo kapab kenbe peyi a ann otaj. Yon pakèt vye pwopagann ap fèt pou antrave gouvènman an. Malgre tou sa yo fè pou kreye divizyon ak kawo nan peyi a, bagay yo te espere a pa pran e yo tout pa mache non plis. Kamita : Yo prefere ap mete divizyon nan sen sosyete a. Se pou yo bay talon yo pou yo pa regrèt aprè. Se pou nou tout fè yon sèl pou nou pare tout kou e mete tout vwayou sa yo nan prizon. Nou pa bezwen bann malfektè sa yo ki toujou la pou mete pwav ak pwa grate nan sen nou pou bagay yo vin pi grav. Divizyon an se sa yo tout vle. Jèmèn : Se pou nou tout vyeatif pou nou pa pran nan yon kou pa konprann. Nou te konstate tout bagay sa yo se tenten y ap fè pou bwouye tout sa k ap fèt nan peyi a. Ann nou pran konsyans pou nou kapab wè si nou kapab fè peyi a dekole Ayiti ap sòti

ma labou li ye la. Ayiti dabò, souple ! Sonya : Pèp la pa pran nan koze kredi sila yo paske opozisyon nan peyi Dayiti pa reyèl nan tout sans. Li pa gen yon objektif reyèl ak yon vizyon pou reponn a reyalite yo. Se yon bann madigra ki gaye nan lari a pou yo lonje dwèt sou yo tout kote yo pase pou tout moun di : « Men yo ! Bann ensanse yo. » Jezila : Ti nèg Dayiti tèlman mechan, yo pran mastè yo nan mechanste pou yo gate tout bagay yo tout pa fouti patisipe. Se yon bann rapas ki devore tout sa yo jwenn. Yo vle tout pou yo paske se yo menm sèl ki gen dwa pou viv. Moun ki rele tèt yo opozan pa gen anyen serye nan yo menm ke mansonj sèlman ak fo temwayaj y ap pwone nan peyi a e menm nan peyi etranje. Se sa m gen pou m di. Sonya : Mèsi, kòmè. Men bann blofè yo ki vle pèp la lage peyi a nan men yo pou yo fini avèk ti sa ki rete a. Gen anpil woulibè yo ki konprann ke voye Mateli ale se yon bagay fasil. Si se sa yo konprann, y ap blofe tèt yo, paske kominote entènasyonal la fatige avèk ti Nèg Dayiti ki refize pran konsyans. Pou mwen, se lave men, siye l atè. Yo fèk kòmanse ap tann avanti tèt anba a jiskaske yo tounen pwatann rabi. Tout moun konnen trè byen, yo se yon makònn panzouyis ki konpran li fasil pou yo pran pouvwa a konsa. Yo pral konn Joj. Jezila : Yo tout ap pare pou y al pran piyay lakay ti Sina. Se la yo pa fò a. Y ap tonbe sou resif san yo pa konnen jan za yo a grav. Yo vin avèk yon kesyon demisyon, destitisyon e miz an akizasyon ak rache manyòk. Kounnye a se gouvènman pwovizwa yo bezwen. Y ap yan nan tout demach yo gen pou yo fè. Yo pa menm fikse sou reyalite a, yo pwomennen ap radote e itilize yon bann mo ki reyèlman pa gen plas yo nan moman sa a. N ap di yo twò piti pou yo pote chay sa a. Men tout sa m konnen, Sen Michèl ap kase zèl yo tout pou fe yo sa bese. Yo fin wè mò nan fè dezòd ki reyèlman pa janm rapòte yo anyen nan tout peyi. Kamita : Tout se panzouyis ! Se metye yo kritike san nesesite. Anpil nan yo se kale tèt k ap eksplwate anplwaye. Nou konnen yo e yo pa p sis nan kout kat sa a. Pa gen mwayen pou yo tout file zèl kat yo, paske se yon bann koken fini. Nou pa p okipe bann san karaktè yo ki bezwen pou y al rebat kat la. Yo pèdi nèt, kèlkeswa sa yo vle fè a. Nou pa bezwen panzouyis tèt loke ki tèt anba tou, ki konprann nou pa wè pwogrè k ap fèt nan peyi a. Si yo konprann se Mateli y ap fè tò, yo mèt tou al neye tèt yo nan dlo kowonpi a. Jovnèl deja devan yo. Sonya : Depi ki lè manifestasyon te konn jete prezidan konsa ? Mwen wè e m tande tou. Gouvènman Mateli a byen soude pou l fè 5 an nan yon veritab pwogrè. Jete yon gouvènman pwogresis pou radòt san fondman, se konble lanmè a ak wòch. Alò si opozisyon an kapab mete 7 milyon m oun nan lari a pou mache pran Mateli se t ap bèl bagay pou li. Mwen pa wè kote l ap pase pou rive nan yon destriksyon parèy, paske se pale met la. Mateli se 2 mwa li rete pou l ale. Pèdan an pa lòt bagay : « Opozisyon an ». Kamita : Nou pa bezwen okite foli prezidan Dera ki se gate pati. Li pa pote non l pou granmesi, paske l se yon rat mòde soufle, yon radòtè, rize e menm mantè tou tankou kòlèg li Moyiz Jan-Chal ki reyèlman te nan menm lekòl. Fòk ou ta wè jan li te pale kòm si li pa yon konplis. Si yon moun kon li atitid yon lòt, li gen dwa wè ke misye te gen yon karaktè si e li te apiye derapaj ki t ap fè kont senatè Riche. Simon, rale kò w la a. Jan Bèbè


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LE CANDIDAT DE MARTELLY EN QUÊTE DE POPULARITÉ OUTRE-MER

Jovenel Moïse essuie rebuffade et protestation en diaspora Par Léo Joseph Le candidat officiel de Michel Martelly est allé chercher à l’étranger ce qu’il ne peut trouver en Haïti. La popularité qu’il re-

cherche s’est révélée encore plus insaisissable à Brooklyn, Boston et Miami. N’ayant pas fait bonne recette à Brooklyn où, à l’instar de son patron avant lui, c’est à dire avant que Michel Martelly ne soit découvert pour ce qu’il est par les communautés haïtiennes de la

ciaux. En tout cas, c’est par le truchement de Facebook qu’il avait invité ses compatriotes, d‘abord, à Brooklyn. Mais le lieu a été changé sans crier gare. Il faut dire aussi que l’intéressé a su mesurer ses

ambitions à l’aune de ses atouts politiques. C’est pourquoi il pouvait deviner que, comme dans sa manifestation de réplique aux candidats à la présidence désabusés par Opont et Martelly, il n’allait pas faire bonne recette. Mais il peut y avoir d’autres

York ont été invité par téléphone. Comme ces derniers déclinaient de participer, il était évident qu’il y avait une chance qu’il ne fallait pas prendre. D’où l’abandon du Brooklyn Collège comme lieu de Jovenel au Crystal Palace à Brooklyn.

ce rencontre. En effet, la salle de Brooklyn Collège, que Martelly avait réservé, lors de sa première apparition à Brooklyn, pouvant contenir plus de 500 personnes, ne conviendrait pas à un candidat à la présidence d’Haïti privé de capacité de mobi-

Manifestation anti-Jovenel devant le Crystal Palace à Brooklyn, samedi soir 18 novembre 2015. ti. On peut deviner qu’il y avait local où se déroulait la réunion. très peu de monde, car le photo- Sans autorisation pour s’engager graphe officiel du consulat n’a pas dans pareille activité, elle a été osé montrer les invités, qui étaient, arrêtée par la Police, sans doute de toute évidence, peu nombreux. pour « violation de propriété », puisqu’elle n’avait pas sollicité de Laisser tomber Boston permis pour manifester. Mais elle Moïse a eu le flair de ne pas per- a été libérée sur le champ, immémettre que l’expérience de Brook- diatement après son arrivée à la

Manifestation anti-Jovenel à Brooklyn, le candidat PHGK n'a pas fait bonne recette. diaspora, il a décidé de laisser raisons. Par exemple, des sources tomber son déplacement en New proches du Consulat d’Haïti ont England. Aussi a-t-il regagné ses laissé entendre que parallèlement pénates bredouille, pour tenter, sans doute, de mesurer une nouvelle fois sa popularité avec des rivaux que le CEP d’Opont a mis en minorité pour les élections. En effet, le candidat du Parti haïtien tèt kale (PHTK) et son équipe ont voulu inviter la communauté haïtienne de Brooklyn à une « causerie », aux fins de présenter son programme de gouvernement. Il semblait avoir le pressentiment que des « tètes chaudes» allaient investir son assemblée pour lui donner du fil à retordre. C’est pourquoi l’invitation lancée aux Haï- Manif anti-Jovenel Mois̈ e à Brooklyn. tiens de la diaspora n’a pas suivi les canaux réguliers. aux invitations lancés via FaceSans doute il a voulu innover en book, d’autres personnalités de la communiquant via les réseaux so- région métropolitaine de New

lisation. En plus d’être condamné à porter tous les péchés du polisson Sweet Mickey désormais reconnu pour ce qu’il est en diaspora. Via Facebook encore, les mordus de Jovenel Moïse ont été avertis que la rencontre allait avoir lieu à Crystal Manor Palace, une boîte de nuit situé à Flatbush Avenue, et dont la capacité ne doit pas excéder 50 personnes. S’il a autant de toupet que son patron pour dire qu’il a été accueilli par 200 ou 300 personnes ou même plus, à Brooklyn, la photo de l’assemblée est disponible pour dire la vérité. Mais devant le restaurant, une douzaine de compatriotes étaient présents pour signifier au candidat de Martelly qu’il était un intrus à Brooklyn. Il a été particulièrement pris à parti et dénoncé comme «voleur d’élection ». À noter qu’a son arrivée, la veille (vendredi), à l’aéroport, il a été accueilli en chef d’État égaré par le personnel du consulat général d’Haïti à New York, d’ordre de Michel Martelly. Puis une réception a été offerte en son honneur à la représentation consulaire d’Haï-

À Brooklyn, Nèg Bannann nan n’est pas persona grata. lyn se répète à Boston, deuxième étape de sa tournée dans le nord des États-Unis. Il semble que Roro Nelson, qui l’accompagnait, sans doute comme garde du corps, ait décidé de lui présenter à sa communauté d’origine. Au bout du compte, ce déplacement a été décommandé. Le candidat à la présidence de PHTK a pris un vol pour Miami, lieu de résidence de sa famille, pour sa deuxième causerie avec la communauté haïtienne. S’il n’y avait pas grand foule pour protester sa présence dans cette ville, jadis bastion d’Aristide et de Lavalas, Farah Juste, militante Lavalas quand le prêtre-président faisait la pluie et le beau temps, a repris son bâton de pèlerin. Quasiment seule, elle manifestait symboliquement devant le

préfecture de police. On apprend qu’il n’a même pas été nécessaire de lui imposer une caution. Selon une source proche de sa famille, aucune action ne sera prise contre elle. La vérité est que, tel un général sans armée, Jovenel Moïse est un candidat à la présidence sans électeurs. Il est donc aisé de comprendre qu’il ne peut entrer en compétition de manifestation avec les candidats de l’opposition, tel que l’a constaté l’avocat Gregory Mayard-Paul, qui raisonne de moins en moins comme un avocat, chaque fois qu’il ose intervenir quelque part pour tenter de défendre le régime de son ami Sweet Mickey. L.J.


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Haïti-observateur 25 novembre -2 décembre 2015

La sortie du nouveau CD de Zenglen crée des controverses un peu partout Par Jean Robert noël Depuis la plus haute antiquité, les divergences ont existé. La loi des opposés permet de comprendre que rien ne peut exister sans son contraire. Chacun croit détenir le secret de la découverte de la véri-

méthode de raisonnement qui nous permet d’avoir des opinions différentes sur un même fait. Et pourtant, la vérité se trouve bien enracinée entre le pour et le contre. Aujourd’hui, tous les observateurs de la « scène » HMI (Industrie de la musique haïtienne) opinent sur la manière dont le

des pirates « bootleggers » Depuis quelques mois, on annonçait la sortie du nouvel album de Zenglen, et cela avant même le renvoi de Klemay, ancien chanteur de ce groupe musical. Les musiciens de cette formation musicale ont consenti des sacri-

Zenglen live au récent festival à FIU Miami courtoisie de Jean Garry Bourdeau). té. Et cela se remarque même au niveau des églises qui endoctrinent leurs fidèles leur faisant croire que « Relijyon pa m pi

nouveau disque de Zenglen a été mis en circulation, avant même la conférence de presse que ce groupe a tenue à Miami, le ven-

fices énormes pour produire un CD de qualité. Ils ont passé des nuits en studio et ont même refusé des contrats afin d’avoir am-

Zenglen live dimanche 8 novembre 2015 (courtoisie de Jean Garry Bourdeau). bon », alors qu’ils ne servent qu’un seul et même Dieu. Tout ceci conduit au concept de la dialectique, cette

dredi 20 novembre 2015. Le nouvel album de Zenglen aux mains

plement de temps pour se concentrer sur l’album. La conférence de presse a eu lieu. La présentation du nouveau chanteur, Wid-

ler Octavius, était aussi à l’ordre du jour à cette occasion. Certaines gens critiquent cette décision, puisque Widler avait déjà participé à au moins deux prestations de Zenglen avant le 20 novembre. L’une des prestations a eu lieu à Kasa Chanpèt et l’autre au festival à FIU. Nombre de gens pensent que Zenglen aurait dû présenter le nouveau chanteur avant même ces deux prestations. La majorité des chansons a été rendue publique sur les réseaux sociaux avant le 20 novembre. Pourtant, à 2 h 24 P.M, le mardi 17 novembre, le maestro de Zenglen a eu une conversation avec un ami de New York au cours de laquelle il l’informa de la date de la conférence de presse. Celui-ci lui avait suggéré de ne pas mettre les musiques en circulation avant cette date. L’ami de New York lui conseilla d’offrir au public une session d’audition partielle du disque au cours de la conférence. Le maestro avait accueilli la suggestion du New-Yorker avec joie et l’avait insérée au programme du jour. Le même jour, dans l’aprèsmidi, Brutus avait affiché sur un réseau social quatre des nouvelles compositions gravées sur le nouveau disque. Elles ont pour titres « Bon Grenn », « Tout Bagay Posib », « 60 ans Compas » et « 4 Gason nan youn ». Puis le lendemain, il avait rendu publiques trois (3) autres nouvelles chansons sur un autre réseau social, ce sont : « Sincerely yours », « Lajan monte bwa » et « With you ». Ce qui fait un total de sept (7) chansons en sus des deux premières, « Bird of Paradise » et « Zenglen pran devan ». Les responsables de Zenglen ont, en ce sens, offert un total de neuf (9) nouvelles compositions aux contre-façonneurs (bootleggers). Les opérateurs de ce marché parallèle n’ont fait qu’ajouter l’ancienne chanson « Rezilta » et vendent ce CD de 10 chansons au prix de USD 3 $ à New York, New Jersey, Connecticut, Boston et Miami. Ils ont aussi un CD de six (6) chansons qu’ils liquident au prix de US 2 D $. La pochette du CD piraté paraît similaire à l’originale. Un Africain de New York contrôle le marché parallèle du Big Apple. Au marché aux puces (Flea Market) à New Jersey, un Colombien vend des disques haïtiens piratés, incluant le nouvel album de Zenglen. Certains disquaires de la place les achètent en grande quantité de lui, d’après ce qu’il révèle. Zenglen a besoin d’une meilleure stratégie de promotion

Certains musiciens pensent que les chansons piratées leur serviront de promotion. Quelle absurdité ! Qui donc bénéficie des retombées financières ? Le grand public, les animateurs de radio et les journalistes culturels questionnent cette approche des responsables de Zenglen. Ses fans souhaitent qu’il attache beaucoup plus d’importance à la promotion et espèrent que ces musiciens utilisent une meilleure stratégie que celle de la dernière fois. Tout le monde se pose la question, à savoir : cette décision a-t-elle été votée à l’unanimité au sein du groupe Zenglen ? Dans les jours à venir, Brutus pourra expliquer cette stratégie de promotion au grand public. Nous essayons plutôt de comprendre pourquoi lui et ses collègues musiciens ont choisi cette nouvelle forme de stratégie de promotion. C’est du nouveau dans le business de la musique. Une nouvelle théorie ! Nous ne voulons pas faire l’évaluation du disque aujourd’hui. Cependant, nous devons signaler que le « mastering » du disque est à point. Nous ne doutons pas de la qualité du nouveau tube de Zenglen, mais la méthodologie utilisée pour la mise en circulation de l’album déplaît à plus d’un, particulièrement aux animateurs de radio d’ici et d’ailleurs. Certains d’entre eux se plaignent du fait qu’ils n’avaient pas formellement reçu une invitation spéciale pour assister à la conférence de presse, qu’ils ont boudée d’ailleurs. Ils ne veulent plus parler de Zenglen. Certains d’entre eux disent même qu’ils ne vont pas jouer les nouvelles compositions de Zenglen. Un boycottage se tisse déjà à New York, New Jersey, Boston et Miami. Samedi dernier, à une émission de radio très écoutée, un animateur a, sur les ondes, dit qu’il ne veut pas parler de Zenglen avant la date d’une soirée dansante qu’il organise en décembre 2015 avec un autre groupe de Miami. Tout semble indiquer que Zenglen sera confronté à de graves obstacles. Pour les contourner, il doit utiliser d’autres stratégies plus rassurantes. Zenglen étant sur la « scène » HMI depuis 26 ans, Brutus saura comment traiter ce dossier qui, sans aucun doute, va grandement affecter cette formation dans son cheminement. Nous allons suivre de près le déroulement de cette situation à laquelle Zenglen fait déjà face. Espérons qu’une solution soit trouvée avant la prestation de Zenglen à New Jersey le mois prochain (24 décembre 2015). Nous lui souhaitons du succès. robertnoel22@yahoo.com


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