Haiti-Observateur 19 au 26 novembre 2014

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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NOUVELLE OFFENSIVE DE LA DEA CONTRE LES TRAFIQUANTS EN HAÏTI

Le commissaire de police de Léogâne expulsé À Miami, Claude Télémaque s’est immédiatement mis à table, identifiant de n ombreux caïds Le commissaire de police de Léogâne a été mis en état d’arrestation par des policiers de La Direction générale de la police judiciaire (DCPJ). Après son interrogatoire, il a été remis aux agents de la Drug Enforcement Administration (DEA), qui l’ont immédiatement embarqué à destination de Miami où il aurait été enfermé dans une caserne militaire de sécurité maximum. Il s’est immédiatement mis à table, faisant des aveux concernant plusieurs trafiquants qui, selon lui, seraient les « grands patrons » de la cocaïne et d’autres substances illicites transitant par Haïti de la Colombie à destination des ÉtatsUnis, du Canada et des pays européens. Claude Télémaque a été intercepté par des agents de la DCPJ au moment où il sortait de l’ambassade des États-Unis, à Tabarre (au nord de Port-au-Prince). Mis en état d’arrestation, il a été conduit immédiatement au siège de la Police judiciaire et mis en garde à vue après son interrogation, avant d’être remis

aux agents de la DEA pour être transféré à Miami, en Floride. Télémaque s’était rendu à l’ambassade américaine où il avait été convoqué pour une affaire relative à son « visa américain ». Des sources proches de la DCPJ ont fait savoir que M. Télémaque avait été invité à la Mission diplomatique des ÉtatsUnis afin de tirer au clair une affaire de visa. En réalité, explique-t-on, c’était un subterfuge pour l’attirer dans un guet-apens. Car il était recherché pour trafic de drogue aussi bien pour « commerce de faux visas américains ». Une longue liste de trafiquants dénoncés Dans les milieux proches de la DEA, à Miami, on affirme que le transfert de ce haut gradé de la Police nationale d’Haïti constitue « une aubaine » pour l’agence américaine de lutte contre le trafic de stupéfiants. Car, dit-on, le commissaire Télémaque a fait des aveux qui ont permis d’allonger la liste des personnes recherchées en Haïti pour trafic de

drogue par la DEA. En effet, explique-t-on, à la liste originelle, qui comprenait une trentaine de caïds, aurait été ajoutés au moins une douzaine de noms. Il semble que dans ses aveux Claude Télémaque ait impliqué de hautes autorités du pays, ouvrant des pistes intéressantes pour les hommes de la DEA. Selon ces mêmes sources, si pertinentes seraient les descriptions des activités auxquelles seraient mêlés des individus hauts placés dans le gouvernement qu’il aurait été décidé de faire voyager d’autres gens afin de corroborer les révélations faites par le haut gradé de la Police. Ce qui laisse supposer que d’autres arrestations seraient imminentes. Responsable de sécurité et non un trafiquant De ses propres aveux, apprendon de ces mêmes milieux, Télémaque se serait présenté non pas comme un trafiquant de drogue, mais plutôt comme celui qui assure la sécurité de la marchandise. Selon lui, les vrais trafiquants

L’OPPOSITION ET L’OPÉRATION BUKINA FASO À SES TROUSSES

l’engagent pour assurer la réception des colis illicites et de leur acheminement à destination sans encombre. Les sources qui ont fourni ces informations concernant les révélations faites par Claude Télémaque, et qui souhaitent rester dans l’anonymat, ont précisé que M. Télémaque a affirmé qu’il est grassement payé pour assurer la sécurité des cargaisons de cocaïne ou le débarquement d’autres produits illicites, par avion ou par bateau. Une fois les cargaisons récupérées aux lieux du rendezvous, il lui incombe la responsabilité de veiller à ce que la marchandise n’aboutisse à une destination non autorisée. Il aurait révélé qu’à n’importe quel point du pays où les avions ou bateaux larguent leurs cargaisons, il faut être sur les lieux à temps pour éviter que les paysans ne s’emparent des colis. Ces derniers connaissant la valeur de ces marchandises et sont constamment aux aguets dès qu’ils voient un avion survoler leur zone ou qu’un bateau s’approche du litto-

ral.

Les sources ont révélé encore que le commissaire Télémaque se ferait passer pour un membre du réseau de cocaïne, mais qu’il serait loin d’être celui qui décide, encore moins le « patron ». Aussi aurait-il identifié la personne dont il reçoit l’ordre de se mobiliser à l’occasion d’un «débarquement ». Un agent de la DEA a reconnu que l’actuel directeur département de l’Ouest (DDO), Patrick Paraison, pourrait être le supérieur de Télémaque dans la hiérarchie du réseau de cocaïne. La même source s’est déclarée assurée que les aveux de Télémaque vont « nous orienter » sur le « grand patron » de la cocaïne. De toute évidence, Claude Télémaque a vite compris qu’il gagnera à faire « des aveux vérifiables » pour alléger sa sentence, au cas où il aurait plaidé coupable dans le cadre d’une éventuelle mise en accusation. Pour l’instant, le processus d’interrogation se poursuit. Il semble que de nouvelles arrestaSuite en page 2

SCANDALE AU SEIN DU RÉGIME TÈT KALE

Le régime Martelly-Lamothe Michel et Sophia en cherche une solution exogène à la crise guerre; Kiko Saint-

Rémy contre Lamothe

Le président Martelly, à gauche, et le président du Sénat et de l'Assemblée nationale Dieuseul Simon Desras; dans la photo à droite, Dieuseul Simon Desras (à gauche)j et le Premier ministre Laurent Lamothe. nal et à la primature, le gouverne- haut niveau avec des membres (Collaboration ment Martelly/Lamothe lorgne le les plus puissants de la commuspéciale) secteur théoriquement capable de nauté internationale en poste sauver le reste du quinquennat dans le pays ont été réalisées en Incapable de trouver une solution ayant débuté le 15 mai 2011 et extrême urgence par les deux haïtienne à la crise électorale qui qui devrait échoir le 7 février Suite en page 13 menace ses jours au Palais natio- 2016. Plusieurs rencontres de

Au moment où l’opposition semble gagner du terrain contre le régime Martelly-Lamothe, les désagréments éclatent au sein de l’équipe dirigeante. Pour des raisons jusqu’ici inconnues, la famille Saint-Rémy aurait ouvert les hostilités contre le président de la République; tandis que le beau-frère du chef de l’État s’est déchaîné contre le Premier ministre Laurent Lamothe. Les premières hostilités se sont déclarées sous forme d’une attaque frontale de Kiko SaintRémy contre le chef du gouvernement. On apprend, en effet, que depuis le retour du couple présidentiel de son voyage officiel en Allemagne et en France, tout

n’est pas au beau fixe entre Sophia Saint-Rémy et Michel Martelly. Des individus ayant leur entrée au Palais national ont laissé entendre que toute la famille Saint-Rémy se serait révoltée contre M. Martelly. Reste à savoir si Laurent Lamothe est l’origine de ce conflit. Kiko Saint-Rémy part en guerre contre Lamothe Tout laisse indiquer que le mécontentement de Sophia Martelly et de sa famille à l’égard de Michel Martelly découle d’un acte posé par Lamothe ou de propos tenus par lui qui auraient Suite en page 2


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Le commissaire de police de Léogâne expulsé À Miami, Claude Télémaque s’est immédiatement mis à table, identifiant de teurs » étant mis hors jeu, les limoger le commissaire du les officiels haïtiens dans le Suite de la page 1 débarquements important en gouvernement qui avait arrêté trafic de stupéfiants. tions soient sur le point de ce qui a trait au volume ont puis fait incarcérer Daniel En effet, se rappelant que s’opérer en Haïti. On laisse changé de propriétaires. dans le cadre d’une enquête Jacques Kétant avait dénoncé croire que, suite aux témoiEn effet, aurait-il précisé sur une cargaison de marijua- l’ex-président Aristide comme gnages donnés par l’ex-com- Evinx Daniel, qui opérait sur- na que ce dernier avait récupé- étant « le parrain du trafic de missaire de Léogâne, de « tout dans le sud, avant sa dis- rée dans la baie des Cayes, au drogue » en Haïti, les hommes gros poissons » sont d’ores et parition mystérieuse au début début de l’année dernière. de la DEA voudraient savoir déjà dans les lunettes des de cette année, recevait des Il semble aussi que Claude quel rôle auraient joué les agents fédéraux. centaines de livres de cocaïne Télémaque ait identifié Son- actuels dirigeants. ou de marijuana à l’occasion son La Familia, un autre ami Les « gros de chaque débarquement. Un du président Martelly, actuel- Une personne opérateurs» ami du président Martelly, qui lement incarcéré à la prison de cagoulée sont-ils absents ? aurait acheté de lui une pro- Croix des Bouquets sous l’ac- transportée à Miami L’interrogatoire de Télémaque priété dans le complexe rési- cusation de kidnapping, mais On ne peut avoir tous les déaurait permis aux agents fédé- dentiel que ce dernier était sur qui est aussi reconnu pour un tails sur l’interrogatoire de raux d’avoir des informations le point de développer lors- des trafiquants de drogue Claude Télémaque. Mais on a pertinentes sur les trafiquants qu’il a disparu de la circula- ayant pignon sur rue, comme appris qu’une personne cade stupéfiants en Haïti, qui au- tion, Daniel était considéré un « gros opérateur ». goulée aurait été transportée à rait donné une idée du rôle comme un ami et « associé » Dans leur interrogatoire de Miami, dans le cadre de l’enrempli par les caïds connus. du chef de l’État haïtien, qui M. Télémaque, les agents fé- quête en cours sur le trafic de Les hommes de la DEA ont avait ordonné au ministre de la déraux lui auraient posé des drogue en Haïti. D’aucuns appris que les « gros opéra- Justice, Jean Renel Sanon, de questions sur le rôle joué par prétendent que la personne en

SCANDALE AU SEIN DU RÉGIME TÈT KALE

no mbreux caïds question pourrait être amenée à Miami afin de confronter l’ex-commissaire de Léogâne. Pour un observateur qui passe pour être bien renseigné concernant le trafic de stupéfiant, transporter une personne cagoulée pourrait signifier que les Américains veulent prendre leur précaution de ne pas permettre que l’intéressé soit identifié, parce qu’il serait une « pièce maîtresse » dans la lutte contre le trafic de drogue. Il s’agit, explique-t-on, d’éviter qu’il soit reconnu et ainsi compromettre son efficacité à l’avenir. Cela signifie que l’individu dont on cherche à protéger l’identité est un « témoin précieux ».

Michel et Sophia en guerre; Kiko Saint-Rémy contre Lamothe

Suite de la page 1 exaspéré la première dame. C’est ainsi qu’on explique l’offensive ouverte contre Lamothe par Charles Saint-Rémy, dit Kiko, le frère cadet de la première dame, qui semble déclencher les hostilités contre le Premier ministre haïtien au nom de sa sœur et de son père. En effet, Kiko Saint-Rémy, qui participait à la manifestation organisée par l’opposition, le mardi 18 novembre (à l’occasion de la commémoration de la bataille de Vertières), a profité pour accorder une interview à Radio Kiskeya. Selon Radio Kiskeya, Saint-Rémy a pris part à la manifestation du 18 novembre afin de déjouer « le plan macabre du Premier ministre Laurent Lamothe pour le pays ». Répondant aux questions de cet organe de presse, Kiko Saint-Rémy revendique son attachement indéfectible à son beau-frère président, donc membre à part entière du mouvement « tèt kale », expliquant que beaucoup de gens aiment M. Martelly, « qui finira son mandat ». Mais il s’est déchaîné contre Laurent Lamothe, l’accusant d’orienter l’action judiciaire dans le sens de ses intérêts personnels. Selon la radio, Saint-Rémy Lamothe «instrumentalise la justice, affaiblit les institutions du pays et projette de faire encore beaucoup de tort au pays ». Invitant le pays tout entier à l’unité « en vue de faire échec à M. Lamothe », il accuse ce dernier d’être à l’origine de la répression déclenchée contre

l’opposition, mais surtout de l’arrestation et de l’incarcération des deux prisonniers politiques, Rony Timothée et Biron Odigé. De toute évidence, la participation d’un membre de la famille présidentielle à cette grande manifestation de l’opposition, qui exige la libération de MM. Timothée et Odigé, mais aussi le départ de Michel Martelly du pouvoir, est loin d’être un acte isolé posé par un personnage mécontent de ce qui se passe au sein du gouvernement de son beau-frère. Les observateurs pensent que le beau-frère du chef de l’État s’est engagé dans cette voie avec la bénédiction de M. Martelly. Depuis plusieurs semaines, la grogne ne cesse de monter contre Lamothe. On pense que la sortie virulente de Kiko SaintRémy contre lui s’inscrit dans le cadre d’une campagne lancée délibérément pour montrer la porte à Laurent Lamothe. Toutefois, d’autres observateurs estiment que politiquement, Martelly n’a pas les reins suffisamment solides pour se mettre en face de son Premier ministre. Surtout quand il se rappelle les paroles fatidiques que lui a tenues Lamothe. En effet, s’adressant un jour au président, dans la foulée d’une forte rumeur faisant état de certaines démarches entreprises en vue de le mettre hors du gouvernement, Lamothe lui avait déclaré : Je suis un bulldozer perché sur une pente abrupte alors que tu es en aval. Si les choses tournent mal et que je tombe en chute libre, tu dois penser à ton sort.

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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…? Volume 2, Issue 60 (Constipation – Part 1of 2) By Garry Emmanuel Constipation – chronic constipation – is the root cause of many health challenges. While many of us may be more than willing to share how much our sore throat is torturing us, it is rare that we go into the office and announce that we have not had bowel movements in five days. Constipation, however, is not something to be embarrassed about. And if you have experienced it (and we all have,) then you understand that it is no laughing matter. In fact, it can be completely debilitating. Before you run to the drugstore for a quick-fix laxative (which often worsens the problem,) let me suggest seven simple natural home remedies that can help relieve your discomfort, and keep it from coming back: Olive oil Pure olive oil is more than just a healthy and tasty fat; it can also help relieve constipation. It is not surprising really when you consider what olive oil’s texture and consistency is like. It is practically the poster child for constipation home remedies. It stimulates your digestive system, which helps get things moving through your colon. Taken regularly, it can prevent constipation, as well. You will need… -1 tablespoon of olive oil; -1 teaspoon of lemon juice (optional.) Directions In the morning consume one tablespoon of olive oil. It works best on an empty stomach. So, have it before you eat anything else. If you forget, wait until later when you have not eaten for a while. You can mix it with a little bit of lemon juice if you like to lighten the flavor. Lemon juice also acts as a natural aid for constipation. Lemon Did you ever think that your stomach might appreciate the scent of a fresh lemon as much as your nose? The citric acid in lemon juice acts as a stimulant for your digestive system, and can also help flush out toxins and undigested materials that may have built up along the walls of the colon. Mixing the juice with warm water not only lessens the intensity of the lemon flavor, but it also helps you get the fluids you need to get everything moving normally again. You will need… -1 fresh lemon; -1 cup of warm water; Directions

Squeeze the juice of 1 or ½ lemon into 1 cup of warm water. Drink or sip until finished completely. Molasses Blackstrap molasses has been a sweet savior for more than a few sufferers of constipation, be it chronic or occasional. The reason blackstrap molasses works so well is because of how it is made. Regular molasses is essentially pure juice of sugarcane boiled to concentrate and crystallize the sugar. The third boiling results in blackstrap molasses, which is crystallized. But it contains significant amounts of vitamins and minerals, specifically magnesium, which is what helps the constipation. It is natural and tasty. While someone decided to repeatedly boil a bunch of sugar, your body will thank you for the natural remedy. You will need… -1 teaspoon of blackstrap molasses; -warm water or tea (optional.) Directions Consume one teaspoon of blackstrap molasses. Start slow and small; if you don’t like the flavor of molasses, you can add it to a cup of warm water or tea to dilute the taste. If you find that a teaspoon has not been effective, you can go as high as 1-2 tablespoons. However, try less at first. Get moving If you want stuff to move through your body, you need to move too! Our lifestyle these days not only involves dietary changes that increase constipation, but we are often sitting much more than we are active. While there is not an exact scientific reason as to why lack of exercise is linked with getting clogged up, we can assume that moving the body helps get the smooth muscle in the colon move, as well. Keep in mind, however, that you should wait an hour after big meals before exercising. Furthermore, there are specific stretches and workouts that are supposed to help with getting good “old number 2 out the door.” Go natural (aka fiber, fiber, and more fiber) You will hear people talk a lot about how a natural diet helps relieve and prevent constipation. An overall healthy diet just improves everything, and our bodies know how to process fruits, veggies, grains, and roughage more than the refined or artificial foods that don’t pass as easily. To be more specific, natural foods tend to contain boatloads of fiber. In short, fiber is material that cannot be digested, and it acts like a sponge. It draws water from its sur-

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roundings, making it swell, which softens stool and adds bulk to it. This in turn helps it pass. However, there are types of fiber, such as beans, that can contribute to constipation. Therefore, always drink plenty of water. Some good fiber-filled foods include: beans, apricots, whole grain bread, berries, broccoli, sweet potatoes, nuts, plums, pears, and apples. Flax seed oil Flax seed oil is a pretty simple home remedy for constipation. It coats the walls of the intestine, as well as stool, and it increases the number of bowel movements you are having. Enjoying your oil with orange juice is a double remedy when it comes to constipation. Why? Orange has a good amount of fiber in it. So, make sure you get orange juice with pulp, which has most of the fiber. You will need… -1 glass of orange juice with pulp (8 oz.;) -1 tablespoon of flax seed oil;

OBITUARY

Carl Auguste died in Miami, Florida Haitian-born political activist Carl Auguste died on November 7, 2014 in Miami, Florida. He was 69 years old. He is survived by his wife, née Marie Ange Alexandre; also by his two sons, Carl, Jr. and Richard; his older brother Mark Aguste and wife born Madeline Breien V. Haxhausen, who live in Germany; his sister Myrtha Darboux, née Auguste, who lives in Florida; his younger brother Verdi Auguste and wife Ghislaine Leiger living in

prior to moving to Miami, Florida, he decided to return to Haiti under President Aristide to join his older brother Yves. In March 1987, both brothers were arrested for political reasons. In July 1987 they were released and they returned to New York where together they wrote a book about the political prison in Haiti, which was never published. At that time, Carl decided to relocate to Miami to be close to home. He was able to continue his humani-

New York. He is also survived by his nephews and nieces Gerald, Marion and Christine Auguste living in Germany; and Patrick and Réginald, in Florida; Fabiana and Jennifer Auguste. Carl Auguste was born in Port-aux-Princes, Haiti the 29th of May, 1945. At the age of twenty he joined his family in New York and became a U.S. citizen. He worked as an accountant at the bank of London. Carl was always a brave guy who devoted himself to the cause of justice for his fellow Haitians. From New York, where he was living

tarian calling by defending the interests of his compatriots in Little Haiti, in Miami. Condolences to the following families: Auguste, Dupuy, Pierre-Louis, Pradieu and all his other relatives and friends who are morning his passing.

Directions Mix 1 tablespoon of flax seed oil with 1 glass of orange juice. Drink as needed, but give it time (up to 5 hours) to start working, so you don’t overdo it. Aloe Vera Aloe Vera is known to soothe minor cuts and burns, but it can also soothe your tummy. It is best to use pure Aloe Vera gel from the plant. The gel straight from the plant is more concentrated than the commercial aloe juice. Don’t use more than 2 tablespoons. If you don’t have an aloe plant, then drinking aloe juice can accomplish similar results. You will need… -2 tablespoons of pure aloe gel or 1 cup of aloe vera juice. Directions Mix two tablespoons of pure gel with fruit juice and drink in the morning on an empty stomach, or drink one cup of Aloe Vera juice as needed. The challenge: If you want to enhance your immune system, perhaps it is time to consider including the above simple natural home remedies in your daily diet for healthy bowel movements. So in the end, as with everything else, what you do with this information is, as always, up to you. But do remember, prevention is better than healing and your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us start today our constipation awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. Published: november 19, 2014

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AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée ; pour le profit, déclare fondée ladite action; admet en conséquence le divorce de la dame Yvon Lafalaise, née Maranatha Polisca d’avec son époux pour injures graves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de Delmas, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers s’il y échet; commet l’huissier Vilneret Gabriel de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, Marleine Bernard DELVA, juge en audience civile ordinaire et publique du jeudi vingt neuf mai deux mille quatorze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur Joseph PIERRE-LOUIS, greffier du siège.Me. Edva JoSE, av.

AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen sur les conclusions conformes du ministère public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée. Pour le profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur JEAU LIONEL DOIRIN d’avec son épouse, née ROSE MITHALIE FETUS ROC, pour injures graves et publiques aux tors de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux. Autorise à l’officier de l’état civil de la section Sud de Port-au-Prince de transcrire le dispositif du présent jugement sur les registres destinés à cet effet. Commet l’huissier Canal Gabriel de ce siège pour les suites de droit. Compense les dépens. DonnÉ DE noUS, MARLEINE BERNARD DELVA, juge en audience civile ordinaire et publique du jeudi dixhuit avril deux mille treize, en présence de Me. Joseph Elysée Jean Louis, substitut du commissaire du gouvernement avec l’assistance du sieur Joseph Pierre-Louis, greffier du siège.Il est ordonné… etc En foi de quoi… etc Me. JEAN PRIME, avocat

AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS,le Tribunal, après examen sur les conclusions conformes du ministère public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience susdite. Pour le profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur BELONY JULES d’avec son épouse, née Venette Richard, pour l’abandon du toit conjugal aux tors de l’épouse. Ordonne à l’officier de l’état civil de la section est de Port-au-Prince de transcrire le dispositif du présent jugement sur les registres destinés à cet effet. Commet l’huissier Jean Joseph Donald Cadet de ce siège pour les suites de droit. Compense les dépens. DonnÉ DE noUS, JACQUES HERMON CONSTANT, juge en audience ordinaire et publique du mercredi onze juin deux mille quatorze en présence de Me. PAUL WESLY, substitut du commissaire du gouvernement avec l’assistance du sieur HOMÈRE RAYMON, greffier du siège. Il est ordonné… etc En foi de quoi… etc Me. JEAN PRIME, avocat

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AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action; admet en conséquence le divorce de la dame BRICKnER BEDEJUSTE, née JUDITH FEUILLÉ, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section nord de Port-au-Prince de transcrire, sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. REnDU DE noUS, Me. Marleine Bernard DELVA, juge en audience civile ordinaire et publique du jeudi vingt trois octobre deux mille quatorze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur Joseph PIERRE-LoUIS, greffier du siège.IL EST oRDonnÉETC… En FoI DE QUoI ETC… PoUR EXPÉDITIon ConFoRME CoLLATIonnÉE Me. MoRISSEAU EDoUARZIn, av.


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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL Vertières : L’événement révolutionnaire qui donne du fil à retorde aux Français (suite et fin) Par Rosie Bourget Il est évident que la bataille de Vertières demeure une glorieuse victoire non seulement pour nous, les Haïtiens, mais pour l’humanité. Comprenant le caractère décisif de cette bataille, François

Rosie Bourget. Capois ne cessait de crier : « En avant, en avant ! ». Des milliers d’Haïtiens, qui étaient officiellement des citoyens français depuis l’abolition de l’esclavage, en 1793, confirmée à Paris le 4 février 1794, l’ont suivi dans cette attaque. La plupart d’entre eux étaient, comme lui, des anciens esclaves. Le cheval de Capois s’est écroulé, traversé par un boulet. Capois, projeté à terre, s’est relevé et, l’épée à la main, il est reparti en courant se placer à la tête de ses soldats qui continuaient l’attaque, toujours au cri de « En avant, en avant ! » Capois portait un bonnet qui fut emporté par un boulet, mais il ne s’arrêta pas. Les Français ont cette mauvaise tendance à sous-estimer, à déshumaniser les Noirs. Cette sousestimation des capacités des Noirs, ce mépris pour la race noire, la France l’a payée très cher lors de la grande bataille de Vertières. Le général haïtien François Capois a bien montré au général français Rochambeau que la valeur d’un homme ne se compte pas sur sa taille, ni sur la couleur de sa peau, ni même sur sa race ; mais à la dimension de sa compréhension humaine. Car Les Noirs avaient bien compris que la nature a créé l’homme pour la liberté et l’égalité. Lors de la guerre sanglante, nos ancêtres n’avaient pas coupé suffisamment de « têtes » et

« boule » suffisamment de « kay ». À notre prochaine « Bataille de Vertières » nous devrons finir ce que nous avions commencé afin de remettre une fois pour toute aux Français la monnaie de leur pièce. Aujourd’hui encore, en 2014, la bataille de Vertières garde toute sa valeur, en dépit de toutes les difficultés et les péripéties de toutes sortes que connaît Haïti. Car Vertières ne représente non plus seulement un lieu, mais le symbole de la bravoure, de la détermination, une volonté inflexible de vivre en hommes et femmes libres. Les esclaves haïtiens étaient tellement déterminés dans la lutte pour la liberté et le respect des droits humains, qu’ils ont affronté à mains nues des balles réelles, quand les munitions manquaient. Enfin, Vertières est la première défaite de Napoléon. La bataille de « Vertières » doit être célébrée par les Haïtiens, la tête altière. Parce que le peuple haïtien n’a pas perdu le sens de la lutte pour la justice, malgré les efforts consentis par d’anciennes puissances coloniales pour le maintenir dans la misère et la résignation. Si Vertières est la dernière bataille qui a mis un terme à une longue période de luttes acharnées pour la liberté et l’indépendance, elle n’est pas pourtant le dernier combat du peuple haïtien pour la justice. Car tout au long de son histoire, ce peuple n’a jamais cessé de se battre, malgré les multiples trahisons. On se souvient du véritable mouvement populaire qui a renversé le régime des Duvalier en 1986. Point n’est besoin de souligner la résistance du peuple haïtien face aux gouvernements militaires qui se sont succédés depuis 1986 jusqu’en 1990, puis sa résistance sous le régime militaire, suite au coup d’État sanglant du 30 septembre 1991. Enfin, la mobilisation populaire du 7 février 2006, qui a porté René Préval au pouvoir « lè yo t al benyen nan pisin nan otèl Montana », ne manquera pas d’ajouter une

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page à notre histoire de peuple combattant, même si ses droits sont toujours bafoués. L’Haïtien ne peut pas oublier les dommages irréparables causés par la France, l’imposteur Christophe Colomb, l’esclavage luimême, d’une injustice tout à fait inacceptable. Et le génocide en série (après celui complété des «peaux rouges ») causé par la Traite de Noirs, les brimades sur les plantations. Il y a certainement aussi des dommages qui ne sont pas chiffrables ou observables à vue d’œil, mais qui ont néanmoins laissé des empreintes indélébiles dans l’existence des victimes et de leurs descendants. Il n’est pas toujours évident de composer un présent simple avec un passe imparfait et un futur incertain. Oublier l’esclavage ? Il est hors de question, car « un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire ». « 18 novembre », cette journée doit toujours nous rappeler que c’est par l’union des Noirs et des Mulâtres de l’époque que nous ne sommes plus esclaves, que la France ne nous traite plus comme des objets. Ces héros se sont battus pour que nous ayons une vie meilleure. Malgré notre misère noire, nous nous devons d’en être fiers. Il est vrai qu’en regardant tout ce qui se passe dans notre pays aujourd’hui, cela nous donne envie de pleurer. Mais pour cette 211e commémoration de la bataille de Vertières, en tant que peuple, nous devons nous inspirer de l’exemple de nos ancêtres qui se sont battus pour une vie meilleure sur cette terre pour faire d’Haïti cette perle qu’elle était avant. Tout comme François Capois qui n’était pas us sous homme, nous ne devons pas continuer à accepter l’inacceptable, à tolérer l’intolérable et la férocité des Français qui, pendant la bataille, ont tenté de nous exterminer par l’utilisation de gaz mortels et des chiens dressés. Pour ceux qui ont la mémoire courte, il faut signaler que les hommes du général Capois furent massacrés par l’artillerie française. Mais, à chaque fois, Capois retournait chercher de nouvelles troupes et repartait à l’attaque. En 2014, l’esclavage existe encore sous d’autres formes. La bataille de « Vertières» n’est pas terminée, on doit combattre les ennemis à chaque fois que l’occasion se présente. Il n’y a pas d’omelette sans casser des œufs. Nous échangerons la mitraillette pour la truelle et le tracteur après notre deuxième bataille de Vertières qui nous mènera cette fois à une vraie indépendance, sans avoir à payer un sous en guise de dédommagements. Pour qu’Haïti soit définitivement libre, une autre bataille est nécessaire. C’est la seule façon de donner l’ultime coup de pied à la France qui a été et demeure un poids lourd sur le dos d’Haïti. Promouvoir la justice sociale, instaurer la confiance, la dignité et les valeurs humaines font partie de la profession de tous les travailleurs sociaux de la planète. Même lorsque l’auteure de ce texte est issue de la noblesse française, il est de son devoir en tant que travailleuse sociale de dénoncer publiquement et ouvertement l’escroquerie française à l’encontre d’Haïti, de dire haut et fort aux Français (les mangeurs d’hommes) ce qu’ils ne veulent pas entendre, tant qu’Haïti respire de carillonner à leurs oreilles la fameuse bataille de « VERTIÈRES », la guerre d’indépendance haïtienne.

Depuis 1804 en quoi la France nous est-elle utile ? Il faut nous débarrasser de ce coli encombrant, de ce plein coin, de cet élément négatif qu’est la france qui s’écrit avec un petit « f ». Pour cela, mais il faut vraiment avoir un esprit dessalinien pour le faire ; il nous faut aussi des hommes de tête et de caractère, des leaders compétents. Se débarrasser d´un élément nuisible ne signifie pas, toutefois, le tuer, mais plutôt de le mettre hors d’état de nuire. Sans manifester aucune volonté de reconnaître son indépendance, l’idée d’une Haïti libre pour voler de ses propres ailes, de devenir une nation forte et prospère n’a pas manqué de déplaire à la France dont ses intérêts étaient menacés. Condamnée à être pauvre pour le reste de son existence, tous ces mécontentements nous poussent à dire que dans une telle situation Haïti était livrée à elle-même, mise à l´écart comme un venin, un virus sur l´échiquier mondial par la communauté internationale, parce qu’elle avait osé annoncer un nouvel ordre sociopolitique en disant haut et fort non à l´esclavagisme, au colonialisme et au ségrégationnisme. Ainsi, tout pays ayant eu des contacts avec Haïti fut considéré comme contaminé et ennemi des pays colonisateurs, en particulier la France. Haïti, petite république noire indépendante, est confrontée à toutes sortes de calamités en termes de relations internationales ; la diplomatie haïtienne a été, de ce fait, complètement paralysée. Haï-

ti ne pouvait pas se garantir un développement au même titre que l´État moderne, car, victime de trop de blocage, d´obstacle, de barrière à l´échelle internationale ajoutés aux indemnités économiques imposées par la France. On a mis toutes les machines idéologique, économique et politique en branle pour la coincer de toute part, afin qu´elle s’éteigne, qu’elle cesse d’exister. Mais la résistance haïtienne fut incroyable. Ainsi, dans le but d´honorer notre histoire, nous tenons à rappeler aux Français, pour une vraie indépendance sans payer une fortune en retour à la France, car mourir une nouvelle fois est beau. Au risque de nous faire répéter, l’Armée de Napoléon a été bel et bien battue à plate couture par l’Armée indigène. Alors les Français, faites preuve de grandeur d’âme, soyez des hommes et des femmes, acceptez votre défaite et lorsque vous perdez ne n’ignorez pas la leçon. En cette occasion exceptionnelle, ce 18 novembre, qui est la commémoration de la bataille de «Vertières », permettez qu’on vous rappelle de ce vieil adage, « Il ne faut jamais sousestimer l’ennemi ». Car, en dépit de tout, Dessalines reste et demeure le premier des Noirs et le père fondateur de la république d’Haïti dont la vision conserve encore son essence et son efficacité dans une Haïti déchirée, mais tant convoitée. r_bourget@yahoo.com MTS (Maitrise en Travail Social)

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Kreyòl

Pèp kretyen an ap priye pou mande delivrans pou Ayiti DO N FIN MANJE NAN POTE CHAY

KWINS, NOUYOK – Kretyen toupatou te reponn prezan nan yon vèy-d-nwi ke yon gwoup te òganize nan Kwins pou yo te loue Granmèt la ki se sèl espwa yo tout ki te rasanble kòm yon sèl kòt fanmi yo mete yo pou mande Papa Bondye padon pou tout fòt yo te komèt, yon fason pou Granmèt la delivre peyi nou. Anndan an te chaje, pa t gen kote pou pike yon zepeng. Se lafwa ki t ap triyonfe pou jan animasyon an te ekssepsyonèl nan lapriyè ak chante. Nou pa t fouti fè okenn diferans, paske se tout moun ki te rasanble nan yon sèl bi pou priye, paske kesyon diskriminasyon pa gen sans pou yo kòm pitit Bondye. Gwo priyè entansyonèl « Lè moun ki mechan konprann pou yo atake n E y ap chache pou yo devore n Se yo menm ankò bann lenmi n ak advèsè n Ki pou pèdi pye pou yo sispann pèsekite n ». Lafwa se yon bagay ekstraòdinè e se li ki penmèt ou fè tout sa w santi ki bon. Gen yon moman ki rive nan mitan nwit la vwa moun yo te fè yon eko kote yo tout t ap mande delivrans pou peyi Dayiti, defason pou bann mechan yo, kit yo adwat oubyen agòch, pou yo sispann mete latwoublay nan peyi zansèt nou yo ki te travay di pou peyi a pa t rive nan eta sa a. Majorite nan dirijan nou yo konprann se yo menm sèl ki dwe okipe espas dirije peyi a, paske se yo menm sèl ki konnen e ki gen kapasite pou yo fè e defè. Lòt yo ki te pase nan menm moul ak yo diferan e yo tout pa konn anyen k ap penmèt yo mete peyi a sou wout devlopman. Se yon dezòd tout lajounen pou twouble lapè pèp la e yo bezwen fè yon soulèvman pou yo repran pouvwa a pou bagay yo rete menmman-parèyman. Tout obsèvatè avize yo deja konprann tout mouvman Nèg yo k ap fè mannèv dilatwa pou lonje endèks yo sou moun ki renmen peyi a e vle yon amelyorasyon nan tout sans. Patizan dezòd nèt alkole yo bliye tout bon travay delika pou liberasyon lemonn ke zansèt nou yo te reyalize pou yo te abouti jounen 18 novanm 1803 pou kase tout chenn lesklavaj sou teritwa Ayiti e nan tout lòt peyi ki te plante nan monn nan. Nou pa fouti konprann anyen

nan moun sa yo k ap manifeste pou yon pouvwa ki gen tout règ ak regleman pou vin lan tèt li. Eleksyon se mwayen pi efikas la pou pran pouvwa a depi w reponn ak bezwen pèp la, ki refize vyolans men lanmou nan sen chak grenn Ayisyen e menm nan kè chak etranje tou. Bagay yo grav! Zansèt nou yo gen 211 ane depi yo te pran libète yo pou yon chanjman total-kapital nan peyi a. Yo te ini yo malgre te gen tandans diferan nan sen yo. Nesesite pou yo te kolabore pou yo te vin lib pa t pou granmesi. Yo te pèdi anpil frè ak sè, anpil san te tonbe sou tè peyi a pou delivrans la te rive. Nou pa gen tan pou n betize, paske moman an rive pou chak konpatriyòt fè yon jefò pou pran kon-

syans e ranmase karaktè l pou sispan gen zak vagabonday nan peyi a ki nòmalman p ap janm regle anyen pou nou. Moman an rive pou mesye ki konprann yo se yon zafè nan peyi a chanje panse yo yon fason rezonab, paske tout bagay se pou yon tan, daprè sa Eklezyas aprann nou. Si yo pa rete nan wòl yo, inondasyon ap kouvri tèt yo tout, e menm si yo konn naje yo p ap jwenn rezistans pou yo soti. Nan moman sa a, zafè « naje pou sòti », ke prezidan Preval te klewonnen nan tout peyi a p ap jwenn mwayen pou aplike. Nou te la nan sal la kote lespri lanmou an t ap manifeste pou delivrans peyi nou. Yon foul moun byen deside e devwe te ranpli sal la pou yo te pote konkou yo nan travay liberasyon peyi a nan men ti ponyen mechan yo ki kenbe l nan otaj. Nou pa vle pran twòp woulib sou koze kretyen yo, nou deside pou n kanpe la e fè plas la bay yo tout nan sèvis yo a. Aswè a nou tout la pou menm kòz la

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Frè Seza : Bonswa, frè m ak sè m yo ki reponn prezan nan sware espesyal pou nou fè yon sèl pou n mande Bondye Papa nou delivrans total pou peyi Dayiti, ki gen twòp tan l ap soufri pou granmesi, pou ipokrizi, jalouzi, irespè, anvi, goumandiz, egoyis e latriye ki donnen nan kè tout mechan yo ki pa renmen peyi a. Nou pral pataje ansanm tout lespwa nou e fè Granmèt la konfyans nan mwayen efikas l ap itilize pou kraze tèt tout sèpan yo. Sè Ana : O non Papa nou ki nan syèl la e ki konn doulè ak mizè nou kòm Ayisyen, n ap mande l yon favè espesyal pou l delivre peyi a anba tout mechan, tout malfektè, tout pwofitè, mèt lòbèy yo, kit se anndan ou deyò. Se li menm sèl ki gen tout pouvwa pou l fè tout sa ki bon pou nou. Se nan sans sa a, n ap di : « Bondye, daprè pawòl ou, ou se Papa nou. Se pou pitit ou yo respekte non ou, Papa ! Se pou yo rekonèt se ou menm sèl ki wa ! Pou volonte w fèt sou tè a toupatou ! Pen n bezwen chak jou a, ban nou li jodi a ! Padonen sa nou fè w tankou nou padonnen frè n yo ! Pa kite nou pran nan pyèj ! Men delivre n de sa ki

mal ». Solon : Granmèt la gen pou l fè tout bagay pou nou pèp ayisyen ki konnen li se Papa nou. Bondye, Papa nou, men pitit ou yo rasanble aswè a pou mande w padon pou tout mal yo fè, pou lave kè nou tankou lanèj pou tout move bagay pati nèt ale, pou n sa fè volonte w. Bondye, ou menm ki ban nou tout sa k sou tè a, avèk pen n ap ofri w la, n ap sonje tout frè nou yo k ap redi, k ap goumen pou yo viv. Tout renmen ki nan kè nou, se ou menm ki mete l. Nou vin renmèt li nan men w. Adlin : Granmèt se ou ki sèl espwa nou. Se ou sèl ki defans nou, nan tout sa ki kapab rive nou. Se ou menm sèl ki Sovè nou ! Limyè k ap klere n, pwoteksyon ki pou sove n, se kote w sèlman nou jwen yo. Piske se Granmèt la k ap veye sou lavi nou, nanpwen anyen ki kapab rive fè nou pè. Lè moun ki mechan e vagabon konprann pou yo atake n. E y ap chache pou yo devore n. Se yo menm ankò, bann lenmi n ak advèsè n ki pou pèdi pye, pou bat ba devan nou, paske yo pa gen anyen serye y ap regle ke fè zak malonnèt pou fè vyolans la pou yo fè n rale kò nou pou yo mete denmon sou tè a. Nou gen konfyans n ap reyisi nan tout sa n ap fè. Na konbat yo. Jèmèn : Alelouya, viv Granmèt la ki reyèlman fè tout bagay pou nou k ap viv sou tè a ! Gen moun ki kwè Bondye se yon eleman ki rete chita, bay lòd pou obeyi. Gen sa ki di Bondye gen twòp travay, li pa gentan pou l gade pèp ayisyen. Sa fè nou sonje valè pouvwa l genyen. Epi, si l vire do ban nou, nou tout antrave. Antouka, nou tout ki la a kòm kretyen 100 pou 100 kwè kote gen moun kè senp yo, Bondye nan mitan nou. Foul la : Amèn, sè nou. Divin : Viv Papa a ki fè nou tout sou tè a. Pa gen tankou l nan sansibilite l pou nou. Viv Jezi ki se sovè nou e k aksepte pran tout chaj pou nou. Viv Lespri a ki fè n pitit Granmèt la pou touttan ! Konpliman pou Papa a pou jan l gran, pou jan l bon. Konpliman Jezi ki vin libere n sot anba tou chenn pou nou k ap viv kòm moun. Konpliman pou Lespri Sen an k ap mennen legliz la e montre n chimen pou n ale nan syèl la kote toujou gen

kè kontan pou lajwa kapab okipe yon plas ekstraòdinè. Frè m ak sè m yo, an nou fè wout la ansanm. Nou pa wè l, se vre ! Men nou konnen li vivan pou touttan gen tan. Jezi se sèl Sovè nou. Atansyon bann kriminèl yo pou n pa di si n te konnen Kalo: Vin pote n sekou, Granmèt la. Ou menm ki se Papa nou ki konnen doulè nou ak bezwen nou. Nou konnen Bondye p ap ban nou do, paske nou se pitit li. Gen anpil moun ki konprann yo rive nan fè zak malfezan tankou yon pòsyon k ap fè dezòd nan òganize manifestasyon pou entimide lòt yo. Se pou moun sa yo, ki mechan nan tout u kò yo, konprann byen ke malonètte p ap mennen yo okenn kote. Kalin : Yo tout gen pou yo peri san kondisyon, paske Bondye konnen tout mechan yo ki enpoze pèp la viv anpè. Gen anpil vòlè, ansasen, bandi ak magouyè ki definitivman ap viv kote nou. Yo pa vin pou mete lapè, men latwoublay nan sen nou. Divize ak retranche se metye pa yo e yo gen diplòm siperyè ladann. Nou tout ki gen lafwa pare kè n pou n pa sezi kamalite k ap genyen nan kesyon divizyon sa a k ap lage nou tout nan tchouboum. Lavi sa a mande pou tout moun mare senti yo tout bon. Delya : Se Bondye k ap vanje tout mechan yo pou nou, paske yo anpil e yo se yon bann move sije tou. Ya va regrèt pou yo konstate ke y ap kriye 2 ran dlo, 2 ran larim. Sèlman, yon senp ti bagay m ap di yo pou yo konpòte yo kòm bon moun : « Sa w plante, se li ou rekòlte ». Simòn : Lavi a pa fasil jan yo konprann nan. Se pa sa w ye ki konte, tankou anpil konprann se prezidan pou yo tout ye pou yo ede e menm akonpli rèv nan vòlè, fè tenten, malvèzasyon. Bondye ap gade yo tout k ap ranse. Frè Seza : Mezanmi, nou tout ki la a li ansanm Sòm 25 vèsè 1 poui rive nan 6 : « Seyè, m ap fè lapriyè m monte devan w. Bondye mwen, se nan ou menm mwen mete konfyans mwen. Pinga w fè m wont. Pa kite lenmi yo pase m nan betiz. Wi, moun ki mete konfyans yo nan ou p ap janm wont. Men moun ka soti wont yo, se moun k ap trayi w pou granmesi. Seyè, fèm konnen jan w vle viv la ! Paske se ou menm ki delivrans mwen e menm peyi Dayiti tou. Se sou ou mwen konte tout jounen. Seyè, sonje jan w gen kè sansib, sonje jan w renmen nou depi nan tan lontan… » Frè Seza : Sa fè m plezi pou wè ki jan nou gen yon detèminasyon pou n mache sou tèt satan yo avèk konkou Granmèt la. Mechan yo gen pou yo soufri tout bon vre. Men Seyè nou an ap toujou la pou pwoteje nou ki met konfyans nou nan li, paske l renmen nou tout. Wi, Granmèt la renmen nou tout ki reyèlman fè volonte l e obeyi lalwa li yo. Si nou gade nan liv Pwovèb, nou gen pou nou jwen anpil bagay kòm esperans nou, paske mechan yo gen pou yo vole gagè. M ap kite sè Linda ak nou pou kontinye e nenpòt moun nan nou ki la a kapab reponn aprè chak moun fin di yon koze. Se chèn solidarite a ki pou monte n byen wo pou satan yo rete nan twou a ap jigote. Linda : Se yon plezi nou pran pou n koute pawòl Granmèt la ki gen anpil sibstans ladan yo. Si nou gade Pwovèb 17, vèsè 4, nou kapab li sa ki di a : « Moun mechan pòte atansyon a bouch sèpan mantè ouvè zòrèy li bay lang sèpida ». Si nou kontinye nan chapit 18, vèsè 6, na va li konsa : « Bouch moun sòt mele nan batay. Li lòtè kou mete pye ». Tout bagay sa yo se pa mwen ki vin avèk yo, se sa liv Pwovèb la rapòte. Silvya : Nou pa fouti bay tèt nou manti, paske se travay Granmèt la n ap fè pou n kapab delivre, delibere e pran fòs nou pou n resiste kont demon

yo. Linda te fè wout la e m ap kontinye mache avèk li san pè anyen, paske nou sou bòn wout la. Pwovèb chapit 18, vèsè 7 fe n konnen : « Bouch san lespri lakòz li pran echèk. Epi li sèvi kòm pyèj pou nanm li ». E chapit 19 :9 fè konnen : « Fo temwen p ap rete san pinisyon. Enpi, moun k ap bay manti ap peri ». Mwen kwè anpil nan fanmi an ap pèdi lavi yo, paske yo se yon bann mechan e ensolan ke Bondye, Papa nou, p ap tolere nan sen pitit li yo. Si nou kapab kontinye nan menm liv la, na va jwenn nan Pwovèb 21 : 6 ke « Trezò ou ramase pandan long w ap simen manti a se yon vanite k ap pase enpi ki anonse lanmò ». E anfen, frè m ak sè m yo ki nan menm chemen an, si nou li Pwovèb 12 :18, na va wè ke « Moun ki pale vag blese tankou yon epe. Men lang moun saj pote lagerizon ». Linda : Mèsi anpil, Silvya, pou pouch ou ban mwen nan lekti vèsè yo. Sa fè m anpil plezi e nou kwè tout moun satisfè, paske ou antre nan nannan kesyon yo. N ap kon… Solanj : M ap ekskize m poutèt mwen dekoupe nan sa w pral di a. Mwen pa gen memwa tankou w e m renmen bliye souvan. M ap ajoute yon senp ti pawòl. Ou penmèt mwen fè li. Linda : Nou pa gen pwoblèm menm, paske Bondye li menm te fè nou konnen tout pitit se pitit li. Se poutèt sa li te di : « Kite ti moun yo vin jwenn mwen… » Alò pa gen rezon pou n pa ta kite w patisipe nan dyalòg pou delivrans peyi Dayiti. Dayè, se nan tout kwen peyi a ak nan dyaspora ke travay sa a pral fèt nan sektè relijye e men m nan tout moun ki kwè nan bon bagay. Solanj, ou mèt pale, paske w gen plas pa w tou. Yo fè konnen nou se yon bann moun fou nan kwayans nou Solanj : Mèsi, Linda, pou favè a, paske lanmou pou frè w ak sè w desann sou ou e m kontan anpil pou m pami nou aswè a. Bondye se yon bon Papa, ki renmen pitit li. Se nou ki refize fè volonte l. Peyi Dayiti gen yon pakèt moun ki pran pòz opilan yo e yo konprann se yo menm ki gen tout otorite pou yo fè dezòd. Mwen kwè gen pasaj nan Labib la, sitou nan Pwovèb, ki reyèlman fè nou kwè ke moun sa yo se pasajè pou lanfè. Si memwa m pa twonpe m, mwen kwè Pwovèb 2 pale de sa. Linda : Travay Bondye a pa gen manti ladann menm. Mezanmi, si Solanj pa t rete m nan wout se sou vèsè sa a mwen te pral pale. Sè m m ap di w mèsi anpil, paske w kore m e m kore w tou. Gen yon pakèt malfektè, bandi, parese, malonnèt k ap veye pou yo fè sa k pa sa nan peyi a ; yo pral frape fò, paske se yo menm ki lakòz peyi a nan tout sa k pa bon. Moun sa yo merite lanfè tout bon. Si youn nan nou vle fè yon entèvansyon, tann mwen fin li yon vèsè pou n sa pa varye. Solanj te byen rete m, paske se yon antre nan matyè mwen t ap fè. Pwovèb 2 : 7-8-9-10-11-12-13-14 fè n konnen reyalite a. Premye vèsè a fè nou konnen ke « Letènèl rezève syèl la pou moun ki mache dwat. Li pare kou pou tout sa k ap mache nan bon chemen ». Wi, se yon verite, paske yo gen pou yo tout pèdi, se mechan yo tout ye. Tout moun k ap pèsekite lòt gen pou yo resevwa chatiman yo merite. Nou pa fou nan sèevis la. Solanj : Chatiman sa a p ap yon ti chay, men yon pakèt ke yo p ap fouti leve. Se ou menm ki fè m sonje vèsè yo. Vèsè 8 la di konsa : « Letènèl pwoteje santye lajistis. Li veye sou chimen moun ki fidèl ». Se sa li ye, paske tout moun ki konprann pou yo fè enjistis, sètadi fè presyon pou mete moun deyò nan yon pozisyon ke l

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AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée, pour le profit, déclare fondée ladite action; admet en conséquence le divorce du sieur JACQUES JÉRoME ADoLPHE, d’avec son épouse, née PEGUY FLoRE BoLIÈRE, pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liens existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section est de Port-au-Prince de transcrire, sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, Me. Marleine Bernard DELVA, juge en audience ordinaire et publique du jeudi vingt-trois octobre deux mille quatorze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du Greffier Joseph PIERRE-LoUIS.IL EST oRDonnÉ, ETC… En FoI DE QUoI, ETC… PoUR EXPÉDITIon ConFoRME CoLLATIonnÉE Me. Joseph René MISERE, av.

AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée, pour le profit, déclare fondée ladite action; admet en conséquence le divorce du sieur EVAnS STEnLEY SIMon, d’avec son épouse, née SAnDRA oRIoL, pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liens existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire, sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, Me. Marleine Bernard DELVA, juge en audience ordinaire et publique du jeudi vingt-trois octobre deux mille quatorze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du Greffier Joseph PIERRE-LoUIS.IL EST oRDonnÉ ETC… En FoI DE QUoI ETC… PoUR EXPÉDITIon ConFoRME CoLLATIonnÉE Me. Joseph René MISERE, av.

AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée; pour le profit, déclare fondée ladite action; admet en conséquence le divorce du sieur JEAN HORACE, d’avec son épouse, née RACHELLE DORVAL, pour injures graves et publiques. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ORDONNE à l’officier de l’état civil de la section est de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier JOHNNY JEAN de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, MARLEINE BERNARD DELVA, juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi six novembre deux mille quatorze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné à tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution, aux officiers du ministère public près les Tribunaux civils d’y tenir la main à tous les commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Ainsi signé : MARLEINE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRE-LOUIS. POUR EXPÉDITION CONFORME COLLATIONNÉE Le Greffier


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DIP LOMATIE INTERNATIONALE E T SOCIÉ TÉ

SGPH : La notion par les faits Par Dan Albertini Entre (). Quand le Canada s’implique au niveau des frappes aériennes détruisant le potentiel énergétique pétrolier, soit en Irak soit ailleurs, c’est par lâcheté, par manque d’intelligence d’un gouvernement néocolonialiste qui croit couper ainsi des sources d’approvisionnement aux Chinois. Il y a un coût qui, par sa faute, nous tombera tous dessus, bien avant que Harper ne parte. Si le citoyen n’agit, l’histoire nous pénalisera de fait. Fermons les (). Enoncé V. nous, enfant de 1804, démontrons nos standards volés, nous les exposons par devant le Parlement de la précieuse République d’Haïti. Les faits se réclament des standards du Droit communautaire violé par les déportations massives depuis l’Afrique. Les faits se réclament de ce Droit que nous interrogeons quand Israël réhabilite le roi Hérode par une série d’expositions historiques en 2013. Voyons-nous déjà ce que sera cette France arrogante plus tard ? nous démontrons nos standards. Qu’il en soit ainsi. Nous exposerons les faits sans faire d’amalgame, tout en évoquant la réalité de ce que nous avions soulevé auparavant en citant le Collectif (Danièle Magloire), c’est-àdire l’incapacité de l’autre démarche proposée contre l’impunité charismatique qui épargne JBA, en risquant de faire, à titre posthume de JCD, un martyr charismatique. Les faits sont alors historiques et tenants. Donc, larges. La technicité utilisée propose des ouvrages qui ne sont de notre cru, mais hautement qualifiés dans l’épreuve de la modernité globale. Quand vous aurez lu le

nouvel ouvrage de Christine Le Bozec, La Première République 1792-1799, vous trouverez plus qu’une esquisse des appréciations de l’ère pré bonapartiste, bonapartiste et post bonapartiste, mais la notion du Droit aussi. Elle est définie pour et par les besoins de l’esprit de ce Génie que nous accusons de crimes graves sur la personne des Noirs, depuis le colbertisme. C’est aussi dans ce contexte que vous trouverez des faits venant, non pas de nous, mais du haut savoir français contemporain ajusté. Ce sont des faits. Acte 1. nous déposons donc l’ouvrage de Christine Le Bozec, La première République 1792-1799, à titre de faits. Et, tout autre ouvrage équivalent, sous le couvert de : FAIT I. Nous citons donc en conséquence. Dr. Michel-Ange Momplaisir dans son ouvrage, Un essai de phénoménologie comparée des religions, p.196, paragraphe IV « il désigne les choses et les personnes qui sont ensembles. En tant que société distincte ». Ouvrage largement commenté sur l’aspect religieux pour définir les standards communautaires : UN et indivisible. Ce qui a été détruit en nous imposant des conséquences. Ce sont d’autres faits.

Acte 1. nous déposons l’ouvrage de Michel-Ange Momplaisir, Un essai de phénoménologie comparée des religions, à titre de faits sur les conséquences de FAIT I, sous le couvert de FAIT II. Nous citons Lyle dans World Works Magazine, traitant les Haïtiens de fils d’esclaves jouant au président, à l’empereur, incapables de s’organiser, proposant alors un futur sous le couvert de la domination américaine pour Haïti. Ce sont des faits en réa-

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lité, en symbole et en ap- graphe. Ce qui corrobore : préciation historique. Ce sont FAIT I, FAIT II, FAIT III, FAIT IV, nous déposons ainsi des faits plus récents. sous le couvert de FAIT V. Revenons avec Mirlande Acte 1. nous déposons les articles de Eugene PP. Lyle M. pour mieux comprendre Jr., à titre de faits sur les Danièle Magloire dans sa conséquences dégradantes de requête risquée, à partir des FAIT I, de FAIT II, sous le faits cités. Elle enseigne sa science à l’université. Quescouvert de FAIT III. Nous citons la religion tion : pour quelle valeur ? A-tcatholique apostolique romaine elle été simplement pour inscrite dans le Code noir rehausser le standard de son comme garante des édits du statut de titulaire ou de l’uniRoi. Elle est encore présente en versité ? Si ce serait le cas de Haïti même et continue à Danièle Magloire à travers la agresser la pensée de 1804 cause du collectif, alors : le dans des exorcistes dit spiri- coût pour le public, après 30 tuels, en l’accusant d’être ans, en matière de résultats, démoniaque (voir Jules dans le contexte de l’économie Campion, prêtre) quand c’est du Droit ? Dire simplement que elle qui a conseillé et cautionné cette déshumanisation globale Martelly porte l’irresponsabilides Noirs au profit du Clergé. té de la paternité, loi non encoCe que nous avons déjà traité re promulguée par sa faute, à dans la Bonne Croix, la l’occasion de son passage à Mauvaise Bannière. Elle a Montréal, c’est peu. 1804 vauorganisé les grandes croisades drait plus que ça et c’est se contre la culture des Noirs. Ce perdre en conjecture. Car, le Code noir a légué un mauvais sont des faits graves. héritage à notre société républiActe 1. nous déposons ce qui caine. Je cite l’article XIII. : suit, donc Le Code noir, et le «Voulons que si le mari esclave Code noir modifié, à titre de à épousé une femme libre, les faits sur les origines d’un enfants, tant mâles que filles, crime qui a commencé pour suivent la condition de leur organiser un génocide histo- mère, et soient libres comme rique et continu provoquant : elle, nonobstant la servitude de FAIT I, FAIT II, FAIT III, leur père ; et que si le père est libre et la mère esclave, les sous le couvert de FAIT IV. Ce qui suit. Ce sont pour enfants seront esclaves nous, les effets post trauma- pareillement». Il est donc banal de lire la tiques de l’art. LVIII. Qui dit : « Commandons aux Affranchis note de presse du 14 février de porter un respect singulier à 2014, de l’expert indépendant leurs anciens maîtres, à leurs des UN, Gustavo Galon réagisveuves, et à leurs enfants, en sant à la décision de la Cour sorte que l’injure qu’ils auront d’appel haïtienne de commanfaite soit punie plus grièvement der des investigations suppléque si elle était faite à une autre mentaires dans les charges retepersonne ». Ce qui est renforcé nues contre Duvalier, à savoir en terme de déshumanisation pour crime contre l’humanité, contre l’’esclave, dans l’article en plus de ceux, financiers, déjà LIX, qui stipule : « Octroyons en cours. Revenons à un important aux Affranchis les mêmes droits, privilèges et immunité détail en p.213, Le Bozec : dont jouissent les personnes «Monument La Place des nées libres ». Sauf un cerveau Victoires ». Nous le verrons malade, nazi, pouvait produire d’ailleurs en liesse dans le chaça, avec la bénédiction de pitre des délibérations comme l’Eglise catholique apostolique advenant, original à remettre à romaine, comme avec Hitler. Ce dans le contexte édicté dans l’article XXXVIII. « L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour que son maître l’aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées, et sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule : et s’il récidive un autre fois, à compter pareillement du jour de la dénonciation, aura le jaret coupé et sera marqué d’une fleur de lys sur l’autre épaule, et la troisième fois il sera puni de mort ». Nous déposons les versions du Code noir, du colbertisme à Napoléon ». Acte 1. nous déposons ainsi l’ouvrage de Christophe Wargny Haïti n’existe pas, sous foi de faits élaborés en p.34. Citation mise en exergue par : « St. Domingue au contraire…., les corps militaires ». L’ouvrage cite luimême le Code noir et ses atrocités en p.32, 4ie para-

Haïti, comme musée mondial du souvenir. Puis, en p.214 à propos du pillage des places occupées. Soit ce qu’on réclame encore aujourd’hui aux nazis. Je cite encore Le Bozec p. 215-216 : Les conséquences de l’esclavagisation, comme moyen de domination sur nous, sont énormes et incalculables. Haïti en voulant s’inspirer de la France 1re République, origines et incertitudes, s’est éloignée de ses standards (la communauté de partage, indivisible et de croissance) tandis que la France incertaine mais voguant sur le mot Lumières, en vertu de sa culture ténébreuse (encore vivante en 2014), s’inspirait du barbarisme italien sur la Grèce déchue en faisant main basse sur des œuvres. Destructions maladive opérée par une république naissante : « opposé au principe du Musée, Quatremère de Quincy prit l’offensive… il publia, entre avril et juin 1796, de virulentes Lettres à Miranda sur le déplacement…, il dénonçait vigoureusement le comportement de la République». Ces faits démontrent la justice des Grands Procès de l’Histoire reconnaissant en même temps la valeur de certains Français. Autre élément, voir : p.252, Décrès, ministre de la Marine, sur le niveau de l’éducation sur une base de la couleur de l’épiderme. Durban II en Afrique du Sud est la démonstration de l’existence de cet esprit du CN, encore vivant sur la foi des constats des crimes perpétrés récemment contre des Noirs aux États-Unis d’Amérique. Voir présentation série paragraphe I, Eugene P. Lyle Jr. « fils d’anciens esclaves incapables », en relation avec Voltaire, (le Bozec)…. Et Fait V, d’où les conséquences. nous avons donc déposé en fait, en droit et en appréciation. Et, conséquemment. dan@danalbertini.com


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Adresse du président du Sénat à la nation 18 novembre 2014 Distingués collègues du Bureau du Sénat, Sénateurs de la République, Députés des différentes circonscriptions électorales du pays, Amis et partenaires étrangers de la Communauté internationale présents en Haïti Jeunesse haïtienne de nos villes et de nos campagnes. Haïtiennes et Haïtiens de toute condition, de toute situation et de tout statut social, politique et religieux vivant en Haïti et à l’étranger; Peule haïtien, Je m’adresse à vous, mandaté par mes pairs, depuis cette Tribune historique de la présidence du Sénat de la République où jadis, et hier encore, en 1915, siégeaient et tonnaient des sénateurs remarquables comme Sténio Vincent, Seymour Pradel, Pauléus Sanon, Édouard Pouget, Georges Léger, etc., qui, face aux défis de l’heure, se sont opposés aux forces antinationales de la conjoncture. Porte-parole autorisé du Sénat de la République dans toutes ses composantes, je souhaite un joyeux anniversaire patriotique à tous les combattants de la dignité et de la liberté, aux défenseurs des droits, aux filles et aux fils du Fondateur de cette patrie, le général Jean-Jacques Dessalines le Grand ! En effet, le 18 novembre 1803 figure dans la galerie des grandes dates de l’histoire universelle ! Connue ou méconnue, confisquée ou ignorée, le 18 novembre 1803 est une date d’appropriation haïtienne que nous avons imposée au monde. 500 000 Nègres d’une nature supérieure, que les colons d’alors appelaient bandits et va-nu-pieds, ont dit Non à Napoléon Bonaparte, le plus jeune et le plus grand stratège militaire de son temps. Ici en Haïti, cette population de 500 000 âmes s’est convertie en soldats et officiers, et ils ont battu et vaincu I’esclavagisme, le colonialisme et l’impérialisme français. Les ennemis de la liberté ont signé ici leur reddition sans condition et ont été forcés d’abandonner le territoire dont l’Indépendance allait être proclamée, d’abord le 29 novembre 1803, à FortLiberté et ensuite, aux Gonaïves le 1er janvier 1804. Mon adresse de ce jour sera brève, sobre et directe. Elle sera une condamnation sans complaisance de cette manœuvre malicieuse et cynique de manipulation de l’opinion nationale et internationale visant à imputer au Parlement, plus spécialement au Sénat et au groupe des six, la responsabilité du blocage électoral. Elle comportera également une dénonciation de l’entreprise astucieuse de vous ravir les acquis démocratiques remportés au détour des années 80 dans l’héroïsme quotidien d’un combat épique contre la dictature. Mes chers compatriotes, Il n’est plus opportun ni même raisonnable de se poser la question sur le pourquoi et le comment de la situation qui prévaut en ce dernier trimestre de l’an 2014, tant toute chose est devenue claire à l’observateur le plus étourdi. Le pouvoir exécutif, brandissant avec une légèreté cocardière, comme un chantage, ce fameux article 136 qui le charge justement de veiller en tout temps à la continuité des institutions républicaines, n’a pas jugé bon d’organiser les élections législatives en octobre 2011, en prévision du départ d’un tiers du Sénat, en janvier — ou en

mai — 2012. Et le 8 mai 2012, abstention volontaire ou imprévoyance feinte, le Sénat est réduit à vingt (20) membres, à la grande satisfaction de ceux qui mijotaient le dysfonctionnement ou la disparition de ce Corps, qui avait montré trop tôt des signes de rigueur dans l’accomplissement de sa fonction de contrôle de l‘action gouvernementale. Loin de prendre des dispositions pour combler la vacance, on décida de perpétuer la fragilité sénatoriale par des stratagèmes qui n’ont surpris personne. C’est dans cette optique que fut lancé le projet farfelu et improbable de constituer un Conseil électoral permanent, alors que l’Exécutif, superbement conseillé par d’anciens parlementaires bien pétris de droit parlementaire, savait bien que le 3e alinéa de l’article 192 de la Constitution amendée était inapplicable pour la raison évidente qu’avec un effectif de 20 membres, le Sénat ne pourrait jamais réaliser un vote de deux tiers, le président de séance ne pouvant voter lui-même. On éternisa les débats, parallèlement à une campagne de dénigrement aux dépens du Sénat, sous prétexte qu’il refusait de désigner ses trois représentants au Conseil permanent. Et au bout de six (6) mois, l’imposture se concrétisa sous la forme d’un arrêté présidentiel nommant un Conseil électoral permanent de six (6) membres, en violation de la Constitution qui en fixe le nombre à neuf (9). Et le temps continua de couler lentement dans la poire des dilatoires, jusqu’à ces pourparlers de fin 2012 sous les auspices de Religions pour la Paix et qui accouchèrent du Collège transitoire du Conseil électoral, un CT-CEP sorti de la besace du Père Noël, le 24 décembre. Il était clair pour tous que le mélange de genres (provisoire/permanent) rendait le nouveau- né impropre à la vie. Et bien que supporté par une propagande flamboyante de la part de l’Exécutif, qui ne pouvait cacher sa mainmise sur cette engeance, bien que doté de toutes les commodités de la survie (moyens financiers, aréopage humain et appareillage logistique), le CT-CEP végéta durant une année, incapable de poser un seul acte qui inscrive son existence et ses démarches dans la ligne de sa mission régalienne de réaliser des élections, déjà en retard de deux ans. Mais c’était une année de gagnée pour ceux-là qui voulaient pousser au plus loin l’échéance électorale et s’apprêtaient déjà à fêter au deuxième lundi de janvier 2014 le départ du Parlement dans ses deux composantes. Mais la lutte épique du Sénat, soutenue par l’opposition démocratique et même certains parlementaires partisans du régime, ont débouté les courtisans. Alors on s’engagea, fin 2013 et début 2014, dans des pourparlers couverts par le prestige du premier cardinal haïtien, et qui aboutirent à la signature controversée, assortie de nombreuses réserves, de l’Accord d’El Rancho. Tout le monde convient que cet accort contient des points irritants, voire inconstitutionnels, tel cet article 12 qui enlève au Parlement l’une de ses prérogatives essentielles et confie à un corps non élu le pouvoir de légiférer et d’amender une loi votée par les chambres. Cependant, trop content de s’en tirer à si bon compte, l’Exécutif se précipita dans l’application de l’Accord. Il constitua son gouvernement d’ouverture en y intégrant ses propres alliés ; dans sa foulée sur le boulevard désormais libre de ses lubies, il confirma la mutation

du CT-CEP en Conseil électoral provisoire. Sans omettre en toutes occasions de brandir l’article 12 comme une menace pendante pour vaincre, ramollir ou contourner la résistance du Sénat. C’est à ce carrefour précis de mars 2014 qu’intervint le G-6. Pour dire ceci le Conseil électoral provisoire n’est ni la fille ni une excroissance d’un organisme préexistant. La Constitution amendée indique souverainement la procédure de sa formation et de son fonctionnement. Et si l’article 289 y relatif fait mention de Conseil national de gouvernement plutôt que de pouvoir exécutif, c’est là ce qu’on appelle une erreur matérielle due à la négligence des rédac-

Le président du Sénat et de l'Assemblée nationale Dieuseul Simon Desras. teurs législatifs et n’emportant nullement l’obsolescence ni la désuétude de l’article, comme on se plaît à le proclamer. Et, à l’opposé du G-6 se dressa le G-5+ soutenant la position contraire. En tout état de cause, il n’existe aucune ambivalence dans le registre des culpabilités. Si l’Exécutif avait honoré ses obligations édictées dans l’article 136 de la Constitution et organisé des élections en 2011, 2012, 2013, le Sénat aurait travaillé avec un effectif complet de 30 membres; et en aucun cas, six (6) sénateurs n’auraient pu, par abstention ou politique de la chaise vide, infirmer le quorum et maintenir le Corps en otage ou en échec. De la faute originelle de l’Exécutif découlent toutes les approximations subséquentes. Ill est venu le temps où chacun doit endosser ses responsabilités devant le peuple, devant la postérité et devant l’Histoire; il est venu le temps pour les véritables artisans du blocage de cesser de s’abriter derrière l’écran de la propagande mensongère et de faire porter à d’autres le fardeau de leurs propres fautes et de leurs desseins inavoués et inavouables, mais longtemps découverts et éventés. Peuple haïtien, En dépit des gymnastiques publicitaires et politiciennes, ce qui est en cause aujourd’hui, ce n’est point le vote d’amendements à une loi électorale soi-disant bloquét au Sénat par un G-6 qui ne fait que proclamer sa fidélité à la Constitution et appeler à son respect intégral et absolu. Ce qui est en cause, ce n’est même pas la tenue d’élections que l’Exécutif s’est plu depuis trois ans à renvoyer aux calendes grecques pour aménager un vide institutionnel propice aux aventures autocratiques et totalitaires et surtout pour se donner le temps d’occuper le terrain (formation du parti gouvernemental et du mouvement Tèt kale, formation de plateforme politique gravitant dans l’orbite gouvernementale, révocation des maires élus et leur remplacement par des agents exécutifs intérimaires sous la seule obédience du pouvoir, etc.). Ce qui effraie aujourd’hui, ce n’est même plus cette épée incessamment brandie, et désormais émous-

sée, d’un cataclysme politique qui viendrait, au 12 janvier 2015, se greffer sur les réminiscences douloureuses du séisme de 2010, pour ouvrir sous les pas allègres des apprentisautocrates la voie permissive de la gouvernance par décrets qui auraient force de lois. Ce qui terrifie aujourd’hui et fait trembler tous les démocrates d’ici, d’ailleurs et de partout, c’est le décès programmé de la démocratie représentative, du système parlementaire mixte que le peuple haïtien a choisi au lendemain de sa victoire sur la dictature. C’est la rupture annoncée et patiemment planifiée de l’ordre constitutionnel haïtien, lequel on veut rendre veuf ou orphelin d’une institution républicaine incontournable, qui s’appelle le Parlement. Depuis Montesquieu, depuis toujours, le régime démocratique repose sur trois piliers fondamentaux : Exécutif, Législatif et Judiciaire. J’ajouterais volontiers la Presse, qui est partout considérée comme le 4e pouvoir. Si l’un de ces piliers vient à être abimé ou fracassé, comme c’est le cas aujourd’hui; si l’un de ces pouvoirs vient à sombrer dans un dysfonctionnement naturel ou machiavéliquement provoqué, comme c’est le cas aujourd’hui, l’équilibre est rompu. Et c‘est l‘édifice républicain tout entier qui s’écroule, emportant tout dans son effondrement. Je dis bien : l’édifice républicain tout entier. Je réaffirme donc aujourd’hui, au nom du Sénat et de tous les sénateurs de la République, au nom des députés en vacances et des commissions permanentes de notre Chambre des représentants du peuple, devant la Nation et devant la communauté internationale; je réaffirme, dis-je, le caractère à la fois politique et juridique de l’existence permanente, continue, non équivoque, non interrompue, indissoluble et inaliénable du Parlement en général et du Sénat en particulier ! Tout rêve secret ou révélé d’une autorité politique qui viserait à anéantir l’une ou l’autre des deux branches du Parlement, par quelque artifice juridique ou politique auquel il se croirait en droit de recourir, équivaudrait à un coup d’État flagrant contre la Constitution, un crime de lèse-partie et une forfaiture imprescriptible de haute trahison qui nécessiterait la légitime résistance du peuple haïtien tout entier pour combattre cette imposture et punir les imposteurs, à quelque corps qu’ils appartiennent. Que les consuls aveugles prennent garde et se le tiennent pour dit : aucun de ces pouvoirs, à aucun moment incident ou planifié, ne peut se prévaloir d’une quelconque prépondérance politique pour s’octroyer le droit de déclarer le dysfonctionnement ou la caducité d’un Corps consacré par la Constitution et frappé du sceau indélébile de la légitimité populaire. Tant qu’il reste un seul sénateur en poste, le Sénat demeure, vivant dans la plénitude des ses attributions et prérogatives. Et si même, par la faute des uns et les astuces des autres, le Corps venait à être amputé d’un tiers, de deux tiers et même de la totalité de son effectif, — l’institution sénatoriale demeurerait encore; — infrangible dans son essence; — invulnérable dans son existence constitutionnelle; — exhibant un vide accusateur qui ne serait que la définition et l’image de la forfaiture de ses détracteurs. Même dépouillé de ses élus, l’institution continuera de projeter son ombre taquine sur le facies des

dictatures émergentes, d’empoisonner les consciences assoupies et soumises, de rappeler le peuple à ses devoirs envers la Patrie menacée et au souvenir des martyrs qui avaient versé leur sang et sacrifié leur vie pour ces acquis démocratiques aujourd’hui bradés avec une si insoucieuse désinvolture. Mes chers compatriotes, Si j‘ai choisi de vous faire cette adresse la veille du 18 novembre, à l’instant précis peut-être où, il y a 211 ans, Jean-Jacques Dessalines passait les ultimes consignes à ses brigades pour l’ultime combat de l’indépendance, c’est pour remuer avec vous les cendres du souvenir à la recherche d’une légende enfouie capable d’alimenter notre courage de peuple résistant et indomptable et de nous restituer le sens de l’union sacrée et le goût du miracle salvateur. En cette veille du 18 novembre, je vous indique d’une dextre virile, mais tremblante, l’horizon grisâtre des temps futurs où nous allons devoir peut-être monter sur les barricades — puisque les dialogues sont piégés — pour défendre ou reconquérir la liberté que nos Pères nous ont léguée ou les droits civils et politiques que nous avons conquis au prix du sang versé. Contrairement aux prédictions des pessimistes et des adeptes du chambardement perpétuel, le 12 janvier ne sera pas une date fatidique pour la démocratie et la République. Il sera plutôt le jour du Réveil patriotique. À ce rendez-vous historique de la Renaissance haïtienne, nous convions toutes les forces vives de la nation qui ne peuvent supporter aucun camouflet à la liberté; nous convions également tous nos amis de la communauté internationale qui ont fraternellement accompagné notre cheminement sur la route de la démocratie et qui ne peuvent donc avaliser une remontée malicieuse et maléfique vers les malédictions et les effrois du passé. Le Sénat réaffirme sa foi en l’avenir démocratique de la République d’Haïti dans l’existence conjointe et équilibrée des trois pouvoirs de l’État. Il réaffirme l’unité compacte et inviolable du corps engagé dans la poursuite des idéaux républicains et la défense des acquis démocratiques. Nous proclamons ces vérités; nous réaffirmons ces principes; nous dénonçons les travers de la conjoncture et nous annonçons ici que 2015 sera l’année des grands bilans historiques, l’année du grand réveil civique et de la résistance patriotique. Le Sénat dédie d’ores et déjà l’année 2015 à la jeunesse haïtienne dans toutes ses catégories. Nous la convions au grand pèlerinage historique qui nous conduira sur les hauts lieux de notre histoire où nos Pèrestitans se sont magnifiés de la conquête de la liberté et de l’émancipation, jusqu’à imposer aux puissances colonialistes et esclavagistes un nouvel ordre mondial de respect de la dignité humaine. En ce 18 novembre, j’invite toutes les Haïtiennes, tous les Haïtiens à se recueillir et à méditer sur la geste de nos Aïeux. Qu’ils se persuadent que le parfum des bouquets déposés au pied des statues de nos ancêtres serait plus délectable si les fleurs avaient été cueillies au parterre de la liberté, de la dignité et de la souveraineté nationale. Simon Dieuseul DESRAS Président du Sénat et de l’Assemblée nationale


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ÉDITORIAL

La paupérisation d’Haïti résulte de la politique stérile de l’équipe Martelly-Lamothe

Q

uand Michel Martelly lançait le cri de détresse à partir de la ville des Cayes, dans le sud d’Haïti, lors de la visite d’un haut gradé militaire américain, déclarant les caisses de l’État «vides», il n’avait la moindre intention d’exposer la condition anémique de l’économie nationale sous son administration. Il semble que lui et ses proches collaborateurs aient été les seuls à ignorer les éléments ayant contribué au désastre financier que connaît le pays. Et pour cause. Car les dépenses non budgétisées et d’autres investissements irréguliers, qui se sont multipliés tout au long de son mandat, sont à l’origine du constat proclamé par le chef de l’État, le résultat de la politique stérile mise en place par l’équipe Matelly-Lamothe. Arrivés au pouvoir à l’âge d’or du Fonds PétroCaribe, c’est-à-dire après que René Préval eurent puisé sur le Fonds PétroCaribe pour financer des projets post cycloniques bidon, le président Martelly et son principal conseiller, Laurent Lamothe, qui s’est vu confier le double porte feuille des Affaires étrangères et de la Coopération externe, croyaient avoir trouvé la poule aux œufs d’or. En outre, l’imposition de taxes sur les transferts d’argent effectués par les résidents de la diaspora à l’intention de parents restés en Haïti; et sur les appels téléphoniques entrants provenant des communautés haïtiennes établies à l’étranger leur permettaient d’accumuler millions sur millions qui étaient déposés dans des comptes anonymes dont eux seuls avaient le contrôle. Après maints appels lancés ici et là en Haïti pour que soient identifiés les institutions où sont hébergés ces comptes, il a été annoncé que le Fonds PétroCaribe est géré par le Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD); et les millions collectés des taxes sur les transferts d’argent et les appels téléphoniques sont placés à la Banque nationale de crédit. Mais ces révélations n’ont toutefois pas mis fin à l’opacité dans laquelle ces fonds sont gérés. Car, pour favoriser la dilapidation de ces millions par l’actuel gouvernement, n’est présenté aucun bilan des activités des fonds sur une base régulière. Comme par hasard, des communiqués vaguement formulés par la primature ou quelque autre entité gouvernementale, telle que le CONATEL ou la Banque centrale, font état de bilans partiels et provisoires, mais jamais mis à jour. On peut deviner le motif d’une telle omission. Tandis que le system éducatif au profit duquel sont ramassés les millions dérivés des appels téléphoniques et des transferts d’argent bat de l’aile par manque de fonds. Alors que l’État doit des mois d’arriérés de salaires à des milliers d’enseignants, s’abstient d’engager de nouveaux enseignants ou de construire de nouveaux établissements scolaires pour accommoder l’enrôle-

ment de plus d’un millions de nouveaux enrôlés que les dirigeants ont déclaré avoir favorisé. Au cours des vingt dernières années, plus d’un milliard de dollars ont été déposés au compte PétroCaribe; et les ressources dérivées des transferts et appels téléphoniques dépassaient les 500 millions. Sans aucune retenue, l’équipe au pouvoir disposait des fonds de ces comptes comme s’ils étaient sa propriété privée, engloutissant unilatéralement des millions en veux-tu en voilà dans des projets sans lendemain concoctés à la va-vite. Privée de plan de développement cohérent étudié à l’avance dans la transparence, et dont le financement et l’exécution s’effectuent publiquement, elle privilégie des petits projets à durée indéterminée; ou bien des carnavals en série (trois par an), pour s’assurer du maximum de retraits; et par voie de conséquence, maximiser les détournements de ces fonds. En effet, les projets tels que «Ede pèp » et « Ti manman cheri » sont conçus et exécutés sans que soient fixés leurs budgets, laissant la nation dans l’ignorance totale des montants alloués à de telles fins. Ou bien, dans le cadre de cette valse de millions instituée par le Palais national et la primature, le Fonds PétroCaribe est liquidé sans vergogne; mais les dirigeants n’affichent aucun souci de rendre des comptes à qui que ce soit. C’est encore le même modus operandi constaté dans le choix de grands projets de développement conçus arbitrairement sans discussion publique préalable ou de concertation avec le Parlement. Par exemple, les critiques du régime en place ont dénoncé et dénoncent encore avec véhémence la construction de deux aéroports appelés à desservir la ville des Cayes et l’Île-àVache et leurs environs. Ces infrastructures étant situées à une trentaine de kilomètres l’un de l’autre, une étude de faisabilité préalablement effectuée, dans le cadre de ces projets, aurait sans doute établi l’économie de la construction d’un seul aéroport international dans cette région du pays. À coup sûr, une décision qui aurait pourvu des emplois, notamment, dans le secteur du transport au profit des habitants des Cayes et de cette île adjacente très proche de la métropole du sud. Mais, dans leur empressement à dissiper les ressources financières du pays, Martelly et Lamothe ne s’embarrassent pas de scrupule pour omettre de démontrer que les projets envisagés sont réalisables, ou prouver qu’ils sont économiquement avantageux pour le pays. Certains critiques ont même attiré l’attention sur les dangers de trafic aérien que poseraient deux aéroports situés si proches l’un de l’autre. Vu la nature occulte de la gestion du tandem Martelly-Lamothe, on ne peut établir le coût des voyages à l’étranger du président haïtien et de son Premier ministre accompagnés de délégations pléthores, au cours de

ces trois dernières années. On sait, par contre, qu’en août 2013, M. Martelly a effectué une tournée dans plusieurs pays étrangers, à la tête d’une délégation d’environ 80 personnes, et qui s’est étirée sur deux semaines. Rien que pour ce déplacement, la facture s’est élevée à USD 5 millions 364 mille $. En clair, quand une équipe arrive au pouvoir avec un chef qui passe pour être pillard et paillard, et qui s’entoure de personnes de même acabit que lui pour diriger, on ne pouvait s’attendre à autre chose, sinon à la mise en place d’un système de gestion lui permettant de ramasser des millions à la pelle. De toute évidence, les faits sont là qui prouvent que les futures générations seront condamnées à subir les conséquences des brigandages financiers de l’équipe Martelly-Lamothe. L’augmentation de la dette totale de la République constitue un constat

éloquent de la calamité provoquée par Michel Martelly et ses hommes. Témoins : à l’arrivée du candidat Tèt Kale au pouvoir, en 2011, la dette totale d’Haïti était d’USD 887 millions $. Aujourd’hui, soit trois ans plus tard, elle a grimpé à plus de USD 2 milliards $. Financièrement, Haïti ne se portait pas trop bien sous les gouvernements précédents, mais avec Martelly et Lamothe, la paupérisation du pays s’est accélérée à un rythme jamais enregistré auparavant. Dans de telles circonstances, tous les projets de développement ou de redressement économique formés et pour lesquels le pays consent de gros sacrifices sont voués à l’échec. Dès lors, par tous les moyens en son pouvoir, la nation a pour obligation de renverser l’ordre des choses qui ont favorisé le pillage des ressources du pays. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

The impoverishment of Haiti resulting from team Martelly-Lamothe’s sterile policy

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hen Michel Martelly let out a distress cry from the town of Les Cayes, in southern Haiti, during the visit of a senior US military leader, declaring the state coffers “empty,”he had no intention of exposing the anemic condition of the national economy under his administration. It seems that he and his aides were only ignoring the causes that contributed to the financial disaster facing the country; and for good reason. This is because of unbudgeted expenses and other improper investments, which having proliferated throughout his term, which are at the origin of the statement made by the head of state, the result of the implementation of the sterile policy of team MatellyLamothe. Having come to power in the golden age of the Petrocaribe Fund, that’s to say after Preval had made withdrawals from the Petrocaribe Fund to finance post-hurricane activities, President Martelly and his chief adviser, Laurent Lamothe, who was given both the role of Foreign Ministers and External Cooperation, thought they had found the goose that lays the golden eggs. In addition, the imposition of taxes on money transfers by residents from all over the Diaspora for their family members remaining in Haiti; and incoming phone calls from Haitian communities living abroad allowed them to accumulate millions upon millions that were deposited into anonymous accounts which they only controlled. After many calls here and there in Haiti demanding that institutions where these accounts are hosted be identified, it was announced that the Petrocaribe Fund is managed by the Bureau of Monetization Programs for Development Assistance (French acronym BMPAD;) while millions collected in taxes on remittances and phone calls are supposedly deposited at the National Bank of Credit. However, these revelations did not put an end to the opacity in which these funds have been managed. For, to encourage the squandering of millions by the current Government no record of the funds activities is presented on a regular basis anywhere. Coincidentally, vaguely formulated communiqués by the Prime Minister’s Office or other government entities, such as CONATEL or the Central Bank, have reported partial and interim balances, which are never updated. One can surely surmise the reasons for this omission. While the Education System, for whose benefit millions from phone calls and money transfers are collected, is floundering due to lack of funds. While the state owes months of back wages to thousands of teachers; fails to hire new teachers and build new schools to accommodate enrollment of more than one million new students the leaders said they succeeded in bringing into the System.

Over the past twenty years, more than a billion dollars have been deposited in the Petrocaribe account; and resources derived from transfers of funds and phone calls exceeded $500 million. Without restraint, the team in power used these accounts as if they were its own private property, engulfing unilaterally millions galore in short-lived projects concocted hastily. No coherent development plan has been worked out openly in advance, whose funding and implementation are publicly performed; the leaders favor small and openended projects; or carnivals one after the other (three per year) to ensure maximum withdrawals; and consequently, maximize the diversion of these funds. Indeed, projects such as “Help to the People“ and “Little Mommy Darling” are designed and executed without deciding on their budgets, leaving the nation in total ignorance of the amounts allocated for such purposes. Or, in the context of these spiraling of millions established by the National Palace and the Prime Minister’s Office, the Petrocaribe Fund is liquidated shamelessly; but leaders show no desire to be accountable to anyone. It’s still the same modus operandi found in the choice of major development projects designed arbitrarily without prior public discussion or consultation with Parliament. For example, critics of the regime have vehemently denounced and continue to denounce the construction of two airports to serve the city of Les Cayes and Ile-à-Vache as well as their surroundings. Since these facilities are located about some thirty kilometers from each other, if a feasibility study had been carried out beforehand, within the framework of these projects, it would probably have established the more economical move to have constructed a single international airport in this region of the country. Certainly, this would be a decision that provides jobs, especially in the transport sector, for the benefit of the people of Les Cayes and the adjacent island very close to this southern metropolis. But in their eagerness to squander the financial resources of the country, Martelly and Lamothe, totally without scruples, don’t bother to demonstrate that the proposed projects are feasible, or prove they are economically advantageous for the country. It also decries possible air traffic dangers of having two airports so close together. Given the occult nature of the management style of tandem Martelly-Lamothe, one can’t easily determine the cost of foreign travels made by the Haitian President and his Prime Minister accompanied by numerous delegations over the past three years. However, we know that in August 2013, Mr. Martelly took a tour of several countries, which stretched over two weeks, leading a delegation of about 80 people. Just for this trip alone, the bill came to USD $ 5,364,000.)

Clearly, when a team comes to power with a leader who happens to be a looter and a bawdy that surrounds himself with people of the same type as he is, we could not expect anything else from him but his setting up a system of management which allows him to steal large amounts of money. Obviously, the facts are there to prove that future generations will be condemned to suffer the consequences of the financial plunder of the Martelly-Lamothe team. For the increase in the total debt of the Republic speaks volumes about the financial calamity caused by Michel Martelly and his men. For the record: when the bald-headed candidate

came to power in 2011 Haiti’s total debt was USD $887 million. Today, three years later, it has soared to $2.011 billion. Financially, Haiti was not doing too well under previous governments, but with Martelly and Lamothe, the impoverishment of the country has accelerated at a pace never before recorded. In such circumstances, all development projects or economic recovery envisioned, and for which the country is making great sacrifices, are doomed to failure. By all means in its power, the nation has an obligation to reverse the order of things that have contributed to the looting of the country’s resources. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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AFRIQUE ACTUALITÉS nigeria : Des dizaines de morts dans l’explosion de l’école de Potiskum pas faire assez pour arrêter l’insurrection de Boko Haram. Potiskum, l’une des plus grandes villes de Yobe, semble être la cible privilégiée de Boko Haram. La semaine dernière, un attentat suicide avait tué 15 personnes dans cette ville lors d’une procession religieuse de la secte musulmane chiite.

soldats depuis le renversement du président islamiste Mohammed Morsi l’an dernier. Cependant, une attaque directe sur les navires de guerre égyptiens est inhabituelle. Le groupe, qui a perpétré la dernière attaque ayan eu lieu mercredi, n’a pas encore été identifié. Quatre bateaux de pêche ont été utilisés lors de l’assaut par des « terroristes », dont quatre ont été Egypte : Des marins portés tués, a indiqué l’Armée. Trentesuspects ont été arrêtés et disparus suite à une attaque deux interrogés, selon des sources militerroriste taires. Les média locaux ont rapDes hommes armés ont attaqué un porté que l’Armée de l’air égypnavire de la marine égyptienne, tienne avait été déployée pour dans le Méditerranée, faisant cinq faire face aux assaillants. blessés et huit soldats portés disLa marine égyptienne interparus en mer. cepte souvent des passeurs et des Le navire a pris feu suite à l’as- trafiquants de drogue au large de saut, qui s’est produit à quelque 70 sa côte méditerranéenne. L’Arkilomètres (45 miles) au large du mée dans le Sinaï est aux prises port septentrional de Damiette. avec des militants irrités par le renDans deux autres attaques versement du président islamiste dans le nord du Sinaï, des mili- Mohammed Morsi. Dans l’une tants ont tué cinq policiers et sol- des attaques au Sinaï, deux polidats, ont indiqué des responsables. ciers, qui n’étaient pas en uniforUn état d’urgence de trois mois a me, ont été abattus par des homété décrété dans le nord du Sinaï, mes armés près de Rafah. Dans le mois dernier, après que 31 sol- une autre attaque jeudi, trois soldats eurent été tués. dats égyptiens ont été tués par balLes djihadistes ont multiplié les après que leur voiture eut été les attaques contre la police et les arrêtée près de Sheikh Zoweid à l’ouest de Rafah. Par ailleur, le président égyptien, Abdul Fattah al-Sisi, a signé, mercredi, une nouvelle loi permettant l’extradition des ressortissants étrangers condamnés ou accusés en Egypte. Des observateurs pensent que 1 bdrm & studio apts for Rent la loi peut ouvrir la voie à la libéLocated in Upper Darby, PA 19082 ration de trois journalistes nonUtilities included (not electric) égyptiens d’Al-Jazira, dont l’Australien Peter Greste, qui sont emprisonnés depuis près d’un an. Call: 610-352-5975 lve msg or

Au moins 46 étudiants ont été tués par un kamikaze lors d’une assemblée de l’école dans la ville nigériane de Potiskum, dans le nord-est du pays. L’explosion a été causée par un kamikaze vêtu en uniforme d’étudiant. Le groupe militant Boko Haram est soupçonné d’avoir perpétré l’attentat, a indiqué la police. Le groupe a ciblé les écoles au cours d’une insurrection meurtrière de cinq ans visant à établir un État islamique. Il mène une campagne soutenue pour empêcher les enfants d’aller à l’école, estimant que les filles ne devraient pas aller à l’école tout en préconisant une éducation islamique pour les garçons. La détonation a ravagé la salle de réunion de l’École secondaire des Sciences gouvernementales, disent les rapports. Le porte-parole de la police, Emmanuel Ojukwu, a déclaré que l’attaque avait tué 47 personnes, dont le kamikaze. Au nombre des blessés figuraient 79 étudiants. Les soldats faisant partie des secouristes ont été accueillis avec colère par les familles des victimes qui leur lançaient des jets de pierre en sus de les accuser de ne

610-342-5914

AVIS DE RECRUTEMEnT À L’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochimiste, professeur des universités.

FAITS DIVERS Did you know that Portuguese is the official language of five African states? Portuguese is spoken in a number of African states and is the official language if five of them. They are: Angola, Mozambique, GuineaBissau, Cape Verde, São Tomé and Príncipe. There are Portuguese-speaking communities in most countries of Southern Africa — a mixture of Portuguese settlers, as well as Angolans and Mozambicans who left their countries during civil wars. Approximately, there are about 14 million Portuguese speakers across Africa. However, depending on the criteria applied, the number might even be considerably higher. Like French and English, Portuguese has become a post-colonial language in Africa and one of the working languages of the African Union (AU) and the Southern African Development Community (SADC.) The Portuguese language co-exists in Guinea-Bissau, Cape Verde, and São Tomé and Principe with Portuguese-based Creole (Upper Guinea and Gulf of Guinea Creoles,) as well as in Angola, Mozambique, and Guinea-Bissau with autochthonous African languages (mainly Niger-Congo family.) PoSTCARDS FRoM AFRICA Bring out the best in others When you get out of bed every morning, have you ever thought of a single one thing you could do

to make a positive difference in the life of a fellow human being? Have you been so focused on improving your own life that you have little time to make a positive difference in someone’s? What have you done to transform the life of a friend, a neighbor, a stranger, a co-worker? How well are you able to help someone recognize and tap into his/her hidden abilities? When people come into contact with you, do they feel inspired to cut loose their full potential? There are many who are so self-centered that they seem to forget that the very purpose for their being in this world is to make it a better place by touching and transforming the lives of their fellow human beings. The good news is that when you encourage others to be their best or when you bring out the best in others, it enhances the quality of your own life. Witness potential everywhere There is a story about an African couple in their mid-forties. They were so poor that they became thin and looked older than their age. The house they lived in was falling apart. Their only source of income was a thin cow. They milked the cow every day and sold the milk at the market. They used the proceeds from the daily sale to purchase their grocery and other necessities. Every day was the same scenario. They did not see hope of change and a better future on the horizon. A wise man, who had been traveling along with his students to a nearby village, became very thirsty. There was no running water on the way. The wise man saw a house on the other side of the road and said to his disciples, “I see a house over there. Let us drop by and see if we can get some fresh water there.” They walked a long way and finally they reached the place. But they did not see anyone outside the house which looked like it was about to fall down. The wise man knocked on the door, and an old man came along. The wise man greeted the old man, “Good morning, Sir! How are you doing? We are passing through. We are thirsty and would appreciate if you could give us some fresh water to drink.” The old man answered, “Sure, no problem!” The wise haunted by the conditions of the couple The thoughts of hardships and miserable conditions in which the poor couple was living kept haunting the wise man. A few weeks later, the wise man came up with an idea. There was one of his students named Guy who was always quiet and barely asked questions. One day, he asked Guy, “Do you remember the old couple we dropped by their house a weeks back?” Guy answered, “Yes, Teacher, I do remember!” “Okay, I need you to go back there. When you get there, you will make sure that there is no one around.” “Are you listening to me?” “Yes, I am listening, Teacher,” Guy replied. The wise man continued, “There is a deep cliff in the back of the house. If you notice that the couple is not around and no one is watching you, you will take the thin cow and push it over the edge of the cliff.” “Did you understand my instructions?”

The student said, “Yes, I did. That was clearly stated.” “That is my assignment to you for today,” the wise man concluded. The thin cow pushed over the edge of the cliff The student journeyed back to the house and searched for a while before he found where it was located. He saw the thin cow and checked to ensure that there was no one around. He dragged the thin cow and pushed it over the edge of the cliff. When the couple came back from the market place, they looked for the thin cow. And the cow was nowhere to be found. They panicked and said to themselves: “Now that the cow – our sole means of income – is gone, we have to get out and find something to do in order to survive.” The wife headed to the city’s hospital. Desperate job seekers When the wife arrived at the hospital, she said to the staff, “Do you have any work here for me to do?” Out of respect for her age, she was told, “We only have some dirty laundry that needs to be done, but we cannot give this kind of work to you to do.” She downplayed their concern for her age, saying, “I just need to make some money to buy bread for the day.” She was given the assignment of washing dirty and smelly clothes at the hospital. She did such a wonderful job that she was hired as a permanent cleaner. She did not only laundry, but she also cleaned everything in the hospital. One day the hospital administration came in and was amazed at the new appearance of the hospital. He asked, “What happened? How is it that everything looks as if brand new? Who did this?” The staff responded, “It is a new hire who has done this wonderful job.” When the woman was brought before him, he said to her, “You did such a perfect job. You are now promoted as the Matron Head in the entire hospital.” Dramatic change Now their material situation changed drastically. They looked back and said, “I wish I know who came and pushed the thin cow over the cliff. This person knew that the thin cow was our problem. He knew the cow was what blinded our potential to see the bright side in life.” The wise man aroused in this African couple enthusiasm to better their lives. In so doing, he helped them to reach their potential. You too can do the same for someone in your workplace, community, or family circle. In your corner of the world, you too can bring out the best in others. Simply put it into words and/or actions. Your “appreciative” mentorship can open a door of endless opportunities and possibilities to another human being. Remember what Charles Schwab said: “I consider my ability to arouse enthusiasm among men the greatest asset I possess. The way to develop the best that is in a man is by appreciation and encouragement.” Food for Thought: “The great use of life is to spend it for something that will outlast.” (William James) Réginald Barthélemy 19 novembre 5 2014


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L’OPPOSITION ET L’OPÉRATION BUKINA FASO À SES TROUSSES

Le régime Martelly-Lamothe cherche une solution exogène à la crise

Suite de la page 1 chefs de l’exécutif, le vendredi 14 novembre dernier. En effet, acculé de tout part par une opposition de plus en plus décidée à contrecarrer ses magouilles pour installer un président, des députés et sénateurs « élus » le 7 février 2016, l’équipe Martelly/Lamothe confronte aujourd’hui une hostilité quasi-généralisée de l’ensemble des interlocuteurs sociaux-politiques appelés à la rescousse au Palais national. Ne sachant plus à quel saint se vouer, après deux rondes de concertation avec des membres éminents de la société civile suivies d’une rencontre élargie avec une soi-disant Société civile élargie de l’ISC, du CONHANE, du RNDDH, de la FEP, de la Conférence épiscopale, des hougans, francs-maçons, ces quatre dernières semaines, c’est au tour des représentants de la communauté internationale de prendre la relève. Cette nouvelle valse de rencontre a, en effet, débuté à l’hôtel El Rancho, le vendredi 14 novembre, avec l’intervention du Premier ministre Laurent Lamothe. Le chef du gouvernement s’est longuement entretenu avec la cheffe de la MINUSTHA, Sandra Honoré, officiellement pour débattre du plan de carrière des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) et du renforcement de la sécurité dans le pays confronté à une hausse prépondérante de l’insécurité. Mais, c’est l’incertitude qui plane sur l’échéancier électoral qui dominait les discussions entre le chef de la primature et celui de forces de l’ONU, qui occupent son pays. Le même jour, le président Martelly réunissait, au Palais national, les membres du CORE Group, composé des ambassadeurs du Brésil, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, du Canada, de France et de l’Union européenne. Le représentant spécial de l’Organisation des États américains (OEA) participait également à cette table ronde. Le chef de l’exécutif, dont l’inaction depuis 2011 s’est révélée néfaste pour le processus démocratique, réaliserait que ses jours à la tête de l’État sont menacés. Ouvertement, plusieurs partis politiques endossent son écartement du pouvoir comme condition à la crise engendrée par son entêtement à établir ses tentacules sur l’institution électorale. Un regroupement de partis politiques de l’opposition démocratique et de la résistance patriotique (Fusion, Lavalas Ayisyen pou Ayiti, Kontrapèpla, INITE, MOPOD) se tiennent à l’ écart de tout compromis avec l’équipe gouvernementale, estimant que «dans l’intérêt supérieur de la nation, il faut des négociations sérieuses en vue de trouver un

accord politique global et de gérer la crise conjoncturelle et le vide institutionnel qui nous attendent dans les mois qui viennent ». Même Fanmi Lavalas rejoint le camp qui réclame la table rase. Sa représentante, Maryse Narcisse, a déclaré qu’ « il n’est pas question de dialoguer ou de négocier avec un gouvernement qui persécute nos militants », acculant ledit gouvernement dans le dernier carré. L’Opération Bukina Faso : une nouvelle phase dans la lutte pour écarter le gouv e r n e m e n t Ma rtelly/Lamothe du paysage politique N’ayant pas répondu successivement aux rendez-vous électoraux de 2011, 2012 et 2013 pour réaliser des élections législatives, l’épuisement de toutes les avenues pour apaiser la situation conduit inévitablement le gouvernement Martelly/Lamothe au poteau d’exécution, fait-on remarquer dans les secteurs modérés de la politique haïtienne. Placé au timon des affaires par des manœuvres de l’organisation hémisphérique (OEA), M. Martelly n’a pas su répondre aux attentes du peuple haïtien et réduire l’écart entre les differentes strates de la société. Tout au contraire, les clivages sociaux ont entamé une courbe irréversible avec une poussée inflationniste jamais enregistrée auparavant. Elu dans des circonstances troublantes, sans majorité aux deux chambres, l’arrogance manifeste du chef de l’exécutif aura contribué à envenimer les antagonismes et à raviver les vieilles querelles. Dès lors, le fragile équilibre, dont il aurait bénéficié en temps normal, accusait un déficit chronique. La lutte pour le pouvoir par tous les moyens s’avère actuellement une nécessité pour rompre l’appui que lui accordent, non seulement les classes possédantes, mais tout aussi bien une communauté internationale aveugle dans les voie et moyens capables de canaliser les énergies du peuple haïtien vers le progrès. L’Opération Bukina Faso semble ainsi ouvrir une nouvelle phase dans la lutte pour écarter le gouvernement Martelly/ Lamothe du paysage politique. Alliés au mouvement Lavalas, les six partis politiques du MOPOD, qui répondent au leitmotiv du départ précipité de l’équipe Martelly/ Lamothe, lancent une série de manifestations, dans le cadre de l’Opération Bukina Faso, les 18, 26, 28 et 29 novembre, pour culminer jusqu’au 16 décembre, au cas ou ledit gouvernement arrive à faire face à la situation. Le

président

du

Sénat rentre le couteau dans la plaie À la surprise générale, le président du grand corps, le sénateur Dieuseul Simon Desras, a lancé un appel à la nation, le 17 novembre dernier, à la veille des commémorations de la Bataille de Vertières (lisez l’adresse à la nation de Dieuseul Simon Desras à la page 9 ). Date charnière de l’indépendance nationale, Vertières aura vu tomber le dernier bastion des troupes esclavagistes, sous les ordres du général Donatien Rochambeau. Dans les palabres de salon, qui emplissent les milieux politiques de la capitale haïtienne, on n’a pas manqué d’établir des similitudes avec l’offensive lancée contre l’équipe Martelly/ Lamothe, taxée pour la circonstance d’« abolotcho ». L’adresse du sénateur Desras serait, a-t-il dit, « une condamnation sans complaisance de cette manœuvre malicieuse et cynique de manipula-

tion de l’opinion nationale et internationale visant à imputer au Parlement, plus spécialement au Sénat et au groupe des six, la responsabilité du blocage électoral ». Partant véritablement en guerre, il poursuit en ajoutant que « ce qui terrifie aujourd’hui et fait trembler tous les démocrates d’ici, d’ailleurs et de partout, c’est le décès programmé de la démocratie représentative, du système parlementaire mixte que le peuple haïtien a choisi au lendemain de sa victoire sur la dictature. C’est la rupture annoncée et patiemment planifiée de l’ordre constitutionnel haïtien, lequel on veut rendre veuf ou orphelin d’une institution républicaine incontournable, qui s’appelle le Parlement ». Continuant dans la même foulée, M. Desras ajoute : « Tout rêve secret d’une autorité politique qui viserait à anéantir l’une ou l’autre des deux branches du Parlement, par quelque artifice juridique

ou politique auquel il se croirait en droit de recourir, équivaudrait à un coup d’État flagrant contre la Constitution, un crime de lèse-Patrie et une forfaiture imprescriptible de haute trahison qui nécessiterait la légitime résistance du peuple haïtien tout entier pour combattre cette imposture et punir les imposteurs à quelque corps qu’ils appartiennent (…) Nous allons devoir peut-être monter sur les barricades — puisque les dialogues sont piégés — pour défendre ou reconquérir la liberté que nos Pères nous ont léguée… » Vraisemblablement, il ne faut pas être prophète pour comprendre le vrai sens de l’intervention du président du Sénat haïtien, qui s’adressait également aux députés des différentes circonscriptions électorales du pays. Comme le dit savoureusement notre bon créole : « malè avèti pa touye kokobe ».


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Kreyòl Soti nan paj 6

l okipe e ke l ap fè travay li san pwoblèm, kote tout moun apresye travay la, ap peye sa chè. Kleman : Solanj, ou vin fè travay la pi enteresan nan ranfòse entèpretasyon liv Pwovèb la. Linda ak Sonya nan bon pozisyon. Gen yon pakèt moun jodi k ap pwofite yon libète langaj pou di tout sa yo vle san oken respè ke Bondye pa apresye menm. Mwen menm Kleman, mwen gen degou de moun sa yo ki renmen tou pare e renmen dezòd tou. Chapit 9 la di : « Lè sa a, ou va konprann sa k lajistis, bon jan jijman san patipri, sa k reyèlman dwat, tout wout ki mennen nan sa k byen ». Epi, vèsè 10 fè konnen : « Paske lasajès ap rantre nan kè w ». Linda : Tandis ke vèsè 11 la deklare : « Bon refleksyon ap veye sou ou. Entèlijans ap pran ka w ». E vèsè 12 vini avèk fraz sa a : « Pou fè w soti nan chimen lemal ak kote moun kowonpi k ap fè diskou pou mechan ». Tandis ke vèsè 13 la di : « Moun ki kite chimen dwat pou yo mache lage kò yo nan fè nwa ». Vèsè 14 la fè konnen : « Se moun ki pran plezi yo nan fè sa ki mal. Se moun ki kontan anpil pou wè mechanste lòt moun ap fè ». Jozye : « Granmèt la se limyè k ap sove m. Kilès moun ki kapab fè moun pè. Se li menm k ap défann mwen. Nan poulen moun ka p fè mwen tranble. Lè mechan yo fonse vin sou mwen. Pou yo k ap dechire tout kò mwen. Se lenmi se tout sak atake m. Ki febli jiskaske yo mouri ». Chante se priye 2 fwa, daprè sa tout sa kretyen yo di. Jaksonn : Mezanmi, frè m ak sè m yo, ki kite lakay yo pou vin fè rasanbleman sa a nan lanmou ak kè kontan, fòk mwen di nou janm edifye nan tande pawòl sa yo k ale dwat nan kè mwen. Pitit Bondye pa fouti rete nan fè nwa, nan tenèb e tonbe nan tristès pou bay mechan yo jwen pou yo fofile antre nan sen nou. Kòm sè Linda se yon pwofesyonèl nan zafè Bib la, m ap mande yon ti pèmisyon pou ajoute kèk vèsè nan menm Pwovèb la ke nou pale anpil sou li aswè a. Linda : Nou tout ki la a aswè a, k ap sèvi Bondye avèk tout kè nou, se yon bon zouti pou nou fè travay Papa nou. Se sa k fè nou rasanble an brebi pou bèje a tande nou e asiste sa n ap fè. Tout sa nou di gen pwa e gen sans tou. Bondye ban nou fakilte pou nou degaje tout sa k bon, paske nou se bon pitit li, ki p ap trayi l. Menm si nou trayi, l ap toujou renmen nou, men rayi sa nou fè mal. Li toujou bon pou nou fè bon bagay nan lavi nou. Frè Jaksonn, se yon bon tou, pou m pa di yon bolid. Ou mèt ede m tou, Bondye va beni pou sa paske li renmen wè kote youn ap ede lòt. Jaksonn : Mèsi anpil, sè mwen Linda, e nou menm tou ki pral koute pawòl Bondye Papa nou. Alelouya ! Foul la : Alelouya ! Jaksonn : Alelouya ! Foul la : Alelouya ! Jaksonn : Alelouya ! Foul la : Alelouya ! Jaksonn : Beniswa Letènèl ki se sèl Sovè nou sou tè a. Se pa pou ryen li te voye pitit li Jezi Kri pou te sove nou kont tout move bagay, kont mechan yo ki reyèlman se satan. Foul la : Amèn ! Jaksonn : Mezanmi, men bagay tout moun dwe konnen ki sot nan liv Pwovèb la. An nou louvri Bib la nan Pwovèb 15 : 3 ki pati konsa, nou tout dwe li avèk mwen : « Seyè a toupatou, l ap veye tout moun, bon kou mechan ». Kidonk, gen mechan sou tè a pase dyab enpi ki reyèlman pa okipe yo de sa Bondye ap di ni fè, dapre move zak yo. Bondye sa a, ki deklare lavanjans se pou li menm, rann lajis-

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tis se pou li menm. Veye zo w ak mechan yo ki toupatou. Foul la : Beniswa Letènèl ! Jaksonn : Si nou pran Pwovèb 6, kòmanse ak vèse 16 pou rive nan 19 ki di konsa : « Gen 6 bagay Letènèl rayi. Enpi jiska 7 li pa ka sipòte ditou. Se atitid ak je moun ki awogan, meprizan epi ki chaje ak lògèy; lang k ap bay manti, men k ap koule san inosan yo ». Mezanmi, ann fè yon kanpe pou n sa fè yon retouday. Depi aprè 7 fevriye, kote yo te boule touvivan anpil frè ak sè nou yo, kote chimè ak zenglendo e zengloda te touye moun nan bay pè Lebren. Peyi a soufri anpil kalamite nan zafè gran manjè yo ki fin piye trezò peyi a pou penmèt peyi n tonbe sou dèyè. Yo vòlè, yo fè kadejak sou medam yo. Yon pakèt zak sanzave, sovaj pou mete nou ajenou. Bondye, Papa nou, pa pran plezi nan sa. Foul la : Glwa pou Papa nou ! Jaksonn : Vèsè 18 kontinye pou di ke Bondye pa pran plezi ak « Kè moun k ap monte plan makawon e ankò tou pye k ap kouri prese pou fè mal. » Nan peyi Dayiti, bann vagabon ki abiye ak kostim bizayèl ki twò jis pou yo kit nan palman oubyen deyò pa gen lanmou pou peyi a. Nou konnen tout mechan yo ki refize gen yon eta de dwa nan peyi a. Se yon bann mantè ki bliye tout bon ke « twou manti pa fon ». Youn nan foul la : Priye pou delivrans peyi a. An nou rele Granmèt la pou l sove peyi nou. Jakson : Si nou kontinye ale nan vèsè 19 pou tonbe nan 6yèm, men bagay Bondye pa vle nan sen nou : « Fo temwayaj sètadi fo temwen tankou anpil mechan nan peyi a k ap bay manti ak moun k ap chofe batay pami frè ak sè ». Pa gen anyen ki bon nan je bann mechan yo, paske se yo menm ki pou opere. Se yo menm sèl ki kapab, poutan yo te la tou ap betize. Non, bagay sa yo pa fouti fè Granmèt la plezi. Linda : Mèsi anpil pou patisipasyon w. Sa fè nou kwè tout bon ke nou gen zouti nan men nou pou n konbat mechan yo ki deja pèdi lagè a. Nou rete anpil pwen pou n soulve. Avèk tout lanmou nan kè nou pou travay n ap fè a, nou pral nan Koretyen. Apot Pòl ajoute sa a ke opozisyon egoyis, vòlè, mantè p ap janm mete an pratik, paske mechan yo pa gen lòt objektif, osnon kraze-brize pou yo etabli e fè dappiyan sou pèp Bondye a ki te fè chwa li pou yon chanjman total-kapital nan peyi a. Pèp ayisyen pa mele nan voksal sa yo e l rete tèt frèt malgre pwovokasyon bann satan yo. An nou pran 1 Koretyen 10 : 24. Pèsonn pa dwe chèche enterè pwòp tèt yo. Men chak moun dwe chache avantaj pwochen l. Men avan nou kontinye li nan liv Koretyen an, m ap mande pou nou resite avèk mwen Sòm 34 : 9 a 17 : « Goute, na wè jan Seyè a bon ! Ala bon sa bon pou moun ki jwenn pwoteksyon anba zèl li ! Nou tout pèp Seyè a, pou nou gen krentif pou li, paske moun ki gen kritif pou li p ap janm manke anyen. Moun rich konn manke manje, yo konn rete grangou. Men, moun k ap chache fè volonte Seyè a p ap manke anyen. Vini non, ti moun mwen yo, koute sa m ap di nou, ma fè nou konnen ki jan pou nou gen krentif pou Seyè a. Ki moun ki ta renmen jwi lavi ? Ki moun ki ta renmen viv lontan ak kè kontan ? Se moun ki reyèlman pa lagè ko yo nan pale moun mal ni nan bay manti. Sispann fè sa ki mal. Fè tou sa nou kapab pou nou viv byen ak tout moun. Seyè a ap veye moun ki mache dwat devan l yo. L ap koute yo lè y ap rele nan pye l. Men, Seyè a vire do bay moun k ap fè sa ki mal, pou pèsonn sou latè pa janm sonje yo ». Nou tout konprann tout sa nou sot li a ak kè poze. An kontinye ak vèsè 35 : 9 a 17, ki fè anpil sans : « Se konsa Seyè a pral fè

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kè m kontan, m ap kontan anpil, paske li delivre mwen. Ma di ak tout kè mwen, Seyè, pa gen tankou w ! Ou delivre pòv yo ak malere yo anba moun k ap piye yo. Gen moun k ap kanpe bay manti sou mwen. Yo di mwen fè yon pakèt bagay mwen pa janm konnen mwen fè. Moun mwen fè byen se yo k ap fè m mal. Mwen fin dekouraje. Lè yo te malad, mwen te pran gwo lapenn pou yo, mwen rete san manje. Mwen bese tèt mwen pou mwen lapriyè pou yo, menm jan mwen ta lapriyè pou yon zanmi osnon pou yon frè. M ap mache do ba ak gwo lapenn nan kè m, tankou yon moun ki pèdi manman l. Men lè mwen menm mwen nan tray, yo tout yo kontan, yo mete tèt yo ansanm. Y ap fè pil dèyè do m pou bay manti sou mwen. Y ap kale do m nan pran souf. Yo atake m, yo pase m nan betiz. Y ap gade m, y ap griyen dan sou mwen. Seyè, pou konbyen tan ankò wa penmèt sa ? Pwoteje m anba sovaj sa yo. Sove m anba lyon sa yo ». Silvyo : Mezanmi, se bèl bagay lè nou gen lafwa e nou kwè nan Granmèt la. Mwen pa janm regrèt kite tout sa m gen pou m fè pou m patisipe nan travay k ap fèt pou n gen yon lòt Ayiti, kote ki gen lapè aprè satan yo fin tonbe nan lanfè a. Mwen gen madanm mwen ki pale de 1 korentyen 13 vèsè 3 a 8, men, ki timid pou l pran lapawòl. Linda : Nou pa dwe timid, paske nou se solda Kris la ki nòmalman pa t janm pè rantre nan sen demon yo. Se pou madam nan leve pou l fè lekti a pou nou. Jalouzi ak lògèy fin anvayi peyi nou nan fason satan ap aji Madan Silvyo : Mèsi pou favè nou fè m pou patisipe nan rasanbleman pou delivrans peyi nou. Kòm pitit Bondye ki kwè nan pawòl li yo, nou kwè ke lè delivrans lan gen pou l sonnen kanmenm. Tout pawòl anpil k ap fèt yo nan kan satan yo, pa gen okenn objektif ke dejwe nou nan travay pou yon chanjman valab nan peyi a. Kòm Silvyo te fè nou konnnen ke se 1 koretyen 13 : 3-8, m ap kòmanse avèk vèsè premye a pito. Nou kite lanmou an ap tonbe, paske satan anvayi nou pou mete divizyon. Ann reprann plas nou pou n pa peri e pou Bondye li menm beni peyi nou pou delivrans la vin tounen yon reyalite. Aba satan ! Se lafwa jodi a k ap triyonfe. Si nou rete nan sa nou te di byen avan an, nou kapab li konsa : « Menm lè m ta pale tout lang moun ak zanj pale, si m pa gen lanmou nan kè mwen, mwen se yon metal eren k ap sonnen oubyen yon senbal y ap frape. Lè m va gen don pwofesi, lasyans tout mistè yo ak tout konesans, lè m ta gen tout lafwa ki deplase mòn, si m pa gen lanmou nan kè mwen, mwen pa anyen. Epi lè m separe tout byen m pou m bay pòv manje, lè m bay kòm pou yo boule, si m pa gen lanmou nan kè m, sa pa sèvi anyen. Lanmou se pasyans, li chaje ak bonte, lanmou pa konnen ni anvi, ni jalouzi; lanmou pa dwe fè lwanj pou tèt li, li pa gonfle ak lògèy. Li pa dwe fè anyen ki malonnèt, li pa chache enterè l, li pa dwe ankolè ditou, li pa sispèk okenn mal. Li pa kontan lè gen enjistis, men li jwi laverite. Li eskize tout bagay, li kore tout bagay ki bon, li espere tout bon sakrifis e li sipòte tout sa k vini. Lanmou p ap janm peri. Pwofesi ap aboli, lang yo pale yo ap fini, konesans ap disparèt ». Jennvyèj : Ou vin nan domèn mwen an. Se youn nan pasaj bib la ke m renmen anpil. Se yon pasaj ki dwe li chak jou nan sosyete a pou n te kapab ramase karatè nou. Ki jan w ta vle wè sè Silvyo ap fè tout jefò sans parèy sa a pou l ede lòt yo avèk lanmou nan kè li, mwen Jennvyèj mande mal pou li e poul rache manyòk nan fason lòt yo pale nan lari a. Non, se pa posib pou nou menm pitit Bondye

aksepte tout malfezans yo e pou mwayen frè nou ki kite jalouzi, egoyis, anvi, ak tout lòt move bagay ki kache anndan kè yo. Se pou nou gen yon lòt konsepsyon. Se sa k fè delivrans la dwe blayi nan peyi a pou efase tout move panse ak ajisman. Kamita : Mezanmi, malgre fredi li fè aswè a, mwen brave danje fredi a pou m patisipe nan revèy-d-nwi a ki se yon bon bagay e yon vitamin pou lafwa nou. Malgre laj mwen, 86 an, mwen pa janm sispann li pou anrichi konesans mwen e konprann tout sa k ap pase nan sen nou. Si nou akòde kèk minit pou m sa pataje ak nou sa m jwenn pou nou. Frè Seza : Sè Kamita, nou pa gen pwoblèm menm, paske ou se dwayèn rasanbleman aswè a, nou kwè se ou menm ki pi aje pami nou. San patipri, n ap oblije mande pou moun ki gen plis laj de sè Kamita pou l leve oubyen pou yo leve l. N ap tann… Piske pa gen moun nan sal la ki leve pou l fè diferans la, mwen mande pou dwayèn an pran lapawòl e pote tout sa li genyen pou sèvi nou. Sa fè m plezi pou n wè a laj sa a sè a te dwe nan kabann li, nan lè endiy sa a, li prefere avèk nou. Ke Bondye beni w, maman nou ke n renmen anpil. Foul la : Glwa a Dye. Ke non li beni. Men kòmandman Bondye ke pastè Prenston Cwofis rakonte nou jan Letènèl te bay Moyiz li a Kamita : Mèsi anpil pou konpreyansyon nou, k ale tout dwat nan kè mwen. Premye Kòmandman an : « Wa renmen Bondye ak tout kè w, ak tout nanm ou ak tout fòs ou, epi wa renmen pwochen w tankou ou renmen tèt ou pou w rete sou pwoteksyon Bondye ». Kilès ki pwochen w, fanmi w, zanmi w, vwazen w e lennmi w tou ? Pastè Bena pran san l pou l ajoute pou nou aprann. Zafè renmen Bondye ak pwochen w la, se sa k premye kòmandman an. Sonje ke tout rès 9 kòmandman yo se eksplike yo eksplike w klè premye kòmandman an pou kore l. Dezyèm Kòmandman an : « Ou pa dwe kouri fè sèman, nonnmen non Letènèl ti ktik-ti krak, pran Bondye kòm temwen w, san rezon, pou bagay ki reyèlman pa gen enpòtans, osnon pou ou lolo moun, twonpe yo, woule yo, bay yo manti pou yo kwè se laverite ». Nou kapab byen tande evolisyon kafouyay nan peyi a, kote bann demon yo ap fè ekzijans pou chanje sesi sela pou pa gen okenn pwogrè ak avansman. Twazyèm Kòmandman an : « Ou pa gen dwa sèvi idòl, lwa, penti, eskilti, estati, imaj taye moun fè, se Biondye sèl pou n adore ». Moun ki pran pwen yo nan pil la tou. Katriyèm Kòmandman an : « Respekte jou repo a, lè w relaks, ou repoze w, epi ou lapriyè, adore ak remèsye Letènèl pou byen l fè pou nou ». Senkyèm kòmandman an : « Renmen enpi respekte manman w ak papa w. Konsa, ou sèten Bondye ap beni w ». Sizyèm kòmandman an : « Pa janm fè ti jwèt sansib san ou pa marye, pa komèt adiltè, pa tonbe deplase pasi pal ». Setyèm komandman an : « Pa janm fè eskonbrit, pa joure, ni blese pèsonn, epi sitou pou touye pèsonn ». Wityèm kòmandman an : « Pinga vòlè sa k pa pou ou, par antre nan rakèt, ni eskwokri, pou w monte gang pou w ka rich ak byen san swe ». Nou konnen gen anpil vòlè, asasen ak landyèz nan peyi a k ap byen mennen tout bon pandan ke pèp la menm ap trennen nan malsite. Nevyèm kòmandman an : « Pale moun mal pou n evite, pa bay manti, pa pote fo temwayaj sou pèson nan okenn ka ». Mezanmi, nou tout k

ap tande e wè imaj tou, na va wè kote anpil manti bay chak jou ak fo temwayaj k’ap vale teren nan peyi zansèt nou yo. Nan palman repiblik la, anpil palmantè yo pat dwe la pou dirije e menm fè lwa nan peyi a. Yo pa fouti fonksyone, paske anpil nan yo fo e yo pa t janm klase pou pozisyon enpòtan. Sa fè lapenn tout bon vre ! Delivrans peyi a nan wout. Talè konsa l ap vini e tout demagoji ap fini, paske tout fòs mal la pral disparèt pou pitit Bondye yo fonksyone nòmalman. Nou p ap janm pale avèk emosyon, paske se verite n ap bay sou reyalite nan peyi a. Moun ki swadizan gen monopòl peyi a nan men yo, se yo menm k ap grennen jilbrèt. Kite m fè yon ti rete pou m pa bliye bay lòt kòmandman an. Dizyèm kòmandman an : Pa janm chache de mwayen pou pran kay pwochen w, pa gen lanbi ak lanvi sou zafè lòt yo, pa al dèyè madanm lòt ak mari lòt, pa al chache sèvis moun k ap travay ak li pou chache vòlè byen lòt yo, tankou bèf, kabrit, bèt ki vole ak lajan labank. Mezanmi, mwen rete la e m priye nou anpil pou n travay pou chanjman an rive nan peyi a. Mwen renmen nou anpil. Mèsi. Foul la : Bravo pou omwens 6 minit ! Frè Seza : Nou rive nan fen sèvis la e nou remèsye manman Kamita ki delivre yon mesaj ki antyèman rantre trè fon nan kè tout moun : « Granmèt la se limyè k ap sove n Kilès moun ki kapab fè nou pè Se li k ap sèvi nou defans Nan pwen moun k ap fè nou tranble ». An verite, nou tout soude la e ke moun ki kapab desoude nou dwe pwoche pou yo pran aksyon yo vle a. Nou mande yo pou yo pwoche pran nou nan zak malonnèt yo a ki reyèlman pa gen dwa rive okenn kote. « Lè mechan yo fonse vin sou nou Pou yo ka dechire tout kò nou Se lenmi n, se tou sa k atake n Ki febli joustan yo mouri ». Fòk se sa pou yo tout sa sib, paske se mechan yo tout ye pou mete divizyon nan sen nou. Bondye pi Gran e l pi Fò tou nan tout domèn. Fòs li se yon pisans san parèy. Nou pa janm pè paske Granmèt la toujou la pou epanye nou nan tout danje. « Yon lanmè mèt kanpe la devan nou Mwen p ap menm santi kè nou k ap bat Yo te mèt deklare nou lagè N ap toujou ret fèm nan Bondye ». Mezanmi, frè m ak sè m yo ki deplase pou n te vin benyen nan san viv Granmèt la pou pèsonn pa vin betize avèk nou. « Avantaj Granmet la ban nou an Li rele kè kontan, kè an pè. Avantaj pou nou bay pwochen nou Li rele renmen yo ak tout kè. Nou mande kilès ki pwochen nou Se tout moun ki sou latè ak nou. Nou mande sa pou nou fè pou yo. Na devwe pou yo kab devlope. Yon pwochen k ap drive nan bezwen Ki pa kab ni leve ni mache Na travay ede li fè yon pa La pran fòs pou li fè yon lòt pa ». Frè m ak sè m yo, fòk nou bay Granmèt la louwanj, ki reyèlman fè mèvèy pou nou e k ap pote n sou do : Alelouya ! Alelouya, viv Granmèt la Kè nou kontan, an nou chante Alelouya, viv Granmèt la. -1Yon gran favè soti nan syèl Yon gran mèvèy Granmèt la fè Nan pwen pèsonn ki pa kontan Nou tout nou di bravo pou sa. -2Bondye Papa nou ki si bon Voye pitit li sove nou Pitit la voye mesaje l Vin montre nou ki wout na swiv ». Jan Bèbè 19 novanm 2014


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Les artistes solos évoluent dans un marché musical haïtien difficile Par Robert noël On est unanime à reconnaître que l’industrie musicale haïtienne-compas direct fait face à de grands problèmes qui

face, les artistes solos continuent à produire des disques, sans faire l’étude du marché, qui, à bien des égards, semble stagner. Ils ignorent complètement la théorie de l’offre et de la demande.

Alan Cave, ancien chanteur de Zin, continue sa carriere d'artiste solo-Un nouvel album en 2 volumes.

empêchent son bon fonctionnement. Cela est surtout dû au manque de structure qui affecte non seulement les groupes musicaux, mais aussi les artistes solos. Le terrain n’est pas facilement accessible. Pour contourner les grands obstacles, les artistes cherchent d’autres voies, qui, dans leur esprit, peuvent leur servir d’escalier de secours. Malgré les difficultés auxquelles ils font

La crise de l’industrie du disque Aujourd’hui, il existe beaucoup plus d’artistes-solos qui œuvrent dans l’industrie de la musique compas direct. La compétition devient plus serrée et la vente des disques a considérablement chuté. Malgré tout, on remarque une surproduction d’albums solos, bien que le public tende à né-

gliger ces artistes en question, privilégiant les groupes musicaux dont les noms font écho. Les gens se reposent plutôt sur ces formations qui animent des soirées dansantes, et qui leur procurent du plaisir. La clientèle se garde d’acheter les disques des artistes solos, puisqu’ils se vendent au même prix que les CDs des orchestres. Dans le but de contourner ces obstacles, les artistes solos cherchent à innover, s’ingéniant à regrouper des musiciens connus dans le monde du compas, afin d’essayer de capter l’attention et la sympathie du grand public. Malgré leurs efforts, les soi-disant acteurs de l’industrie musicale haïtienne (la HMI) ne leur offrent aucune garantie de succès. Cela est si vrai que dans leur annuel « compas music awards », ils négligent d’établir une catégorie où sont classés les artistes solos. Cette attitude montre bien que ces musiciens évoluant en solo ne peuvent pas compter sur les décideurs de la HMI. Pour écouler leurs disques, ces artistes délaissés ont besoin de contacts solides dans leur circuit d’évolution. Ce qui aurait dû être la tâche des managers, des agents d’artistes, des producteurs, qui travaillent indépendamment. Une telle structure n’existe pas dans la HMI. Les managers servent de pont entre les artistes et les maisons de disques, les distributeurs et les organes de presse. Tandis que l’agent joue le rôle de démarcheur, qui cherche des contrats et organise des prestations pour l’artiste ou le groupe d’artistes qu’il représente. Avons-nous une telle structure dans ce marché musical ? La HMI n’a pas la capacité qu’il faut pour professionnaliser et intégrer les artistes émergents. Pourtant beaucoup d’entre eux produisent des œuvres musicales valables. On les néglige en vertu de la politique d’exclusion des membres de la HMI parce que leur valeur marchande est à la baisse et ils ne peuvent pas garantie une salle comble, au cours d’une prestation en live. Certains d’entre eux peuvent réussir si et seulement si ils parviennent à contourner les obstacles dressés par les influents du marché musical haïtien. Ils peuvent explorer des marchés parallèles pour offrir leurs œuvres qui, dans la plupart des cas, sont de bonne facture. On fait son lit avant de se coucher Aucun artiste solo n’est membre d’une association de musiciens, voire d’un syndicat, tant en Haïti qu’à l’étranger. Il faut

aussi souligner que ces artistes n’exploitent pas les possibilités qui s’offrent à eux. L’on se demande pourquoi ne présentent-ils jamais des spectacles dignes de ce nom, ou bien

musical auquel ils appartiennent ne rapporte pas des millions par année. On n’a pas une société de gestion collective capable de gérer ou de protéger les inté-

Edouard Frero Jean-Baptiste, un artiste solo qui vient de produire un nouvel album.

n’entreprennent pas des tournées en regroupant tous les musiciens qui ont participé à la réalisation du CD au studio d’enregistrement ? Les musiciens qui évoluent en solo commettent tous les mêmes erreurs. Ils vendent leur CD à un individu et empochent le petit cachet qu’ils reçoivent de l’acheteur. Les groupes musicaux en font de même. Est-ce pourquoi ils ne se montrent pas concernés par le phénomène « bootleg » qui envahit le marché musical haïtien. C’est l’investisseur qui paie les pots cassés de ce fléau sans issu. On constate que certains disquaires et tout aussi bien des pirates de rues choisissent les meilleures compositions des artistes solos et en font une compilation qu’ils vendent à $ 3 aux États-Unis, à un prix moindre en dehors du territoire de ce pays. Ce modus operandi devient monnaie courante et aucune action légale ne peut être prise. Tout le monde, dans ce marché musical fonctionne dans l’illégalité, aux ÉtatsUnis et ailleurs: producteurs, promoteurs, managers, musiciens, tout aussi bien des groupes musicaux. Dans une industrie structurée, toutes ces fonctions sont assurées par des professionnels licenciés. L’Oncle Sam ne perçoit pas des taxes sur les groupes musicaux et les artistes solos simplement parce que ce marché

rêts et les droits des artistes haïtiens. Les stations de radio et de télévision utilisent les musiques des groupes haïtiens et aussi celles des artistes solos, comme support musical dans leurs spots publicitaires, sans verser de redevances aux créateurs de ces œuvres, qui leur reviennent de droit. Priorité exige, on établit des programmes gouvernementaux de support aux musiciens et aux artistes, pour mieux offrir la culture haïtienne au monde entier, et garantir « lapè nan tèt, lapè nan pòch des mizisyen aisyen ». On imagine qu’un musicien peut comprendre mieux le problème d’un collègue musicien. Pour qu’un pays devienne émergent, il faut que sa culture soit pleinement mise en valeur. Au fur et à mesure que les années s’écoulent, le marché musical haïtien devient de plus en plus difficile. Et sans un bon canal/ une bonne maison de distribution, la situation s’aggravera. Cela ira de mal en pis. Les artistes solos continueront à patauger dans ce même marché musical, sans une lueur d’espoir. Il ne reste qu’à souhaiter bonne chance et du succès à tous ces artistes solos qui ont bravé le mauvais temps qui s’abat sur le paysage musical haïtien pour essayer de trouver une place au soleil. robertnoel22@yahoo.com


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