QUÉBEC SALUBRITÉ N U MÉ R O 4 5 • N OVEM B RE 2020
QUAND SOMMES-NOUS JUSTIFIÉS D’UTILISER UN DÉSINFECTANT ? Par Steve Teasdale
Depuis des mois, le coronavirus déferle sur toute la planète, et le Canada n’échappe pas à la vague de contamination. Chaque jour, les gouvernements et les responsables de la santé publique se posent des questions et prennent des décisions quant aux facteurs de transmission de la maladie, au port du masque, à la distanciation physique. L’industrie du nettoyage professionnel est fortement concernée par la situation : quelles sont les mesures efficaces et quelles sont celles qui pourraient ne pas fonctionner ? Une question qui suscite passablement d’intérêt concerne l’utilisation – et les risques d’utilisation abusive et excessive – des désinfectants. Dès le début de la pandémie, les professionnels du nettoyage ont commencé à désinfecter à peu près tout et n’importe quoi dans les établissements qu’ils entretenaient. Ces produits ont été appliqués
à la main sur les surfaces ou, dans de nombreux cas, pulvérisés ou vaporisés à l’aide de dispositifs électrostatiques.
Des conséquences à considérer Dans les années 2002 et 2003, alors que sévissait le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), l’utilisation répandue des désinfectants était aussi au centre des préoccupations. À cette époque, les habitants de Hong Kong affirmaient que l’on avait répandu tellement d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) sur les surfaces que, pendant des semaines, la ville entière sentait l’eau de Javel. Il a par la suite été possible de déterminer que l’utilisation de ces énormes quantités de désinfectant avait joué un rôle mineur dans l’arrêt de la propagation du virus.
ISTOCK PAR MARIDAV
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