L'école en échec, vive le service civil! En page 8

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MERCREDI 23 novembre 2016 / Edition Bruxelles / Brabant wallon / Quotidien / No 273 / 1,50 € / 02 225 55 55

VOICI LES DÉTAILS DE L’EXAMEN D’ENTRÉE EN MÉDECINE P. 4

er 1 JOURNAL

ALLIÉS de RobertZemeckis

BON

Décemrbre su scène !

1 PLACE ACHETÉE = LA SECONDE À MOITIÉ PRIX*

pour

UN POYO ROJO © PHOTONEWS

À BRUXELLES

Quatre jeunes sur dix favorables au service militaire obligatoire

au Théâtre 140 du 30/11 au 03/12 *valable sur les places à 18 €. Réservation indispensable au 02/733 97 08, en fonction des tickets disponibles

EXPOSITION

« Une autre allure » pour découvrir Jarmusch P. 19 Les jeunes interrogés pour notre grande enquête « Génération Quoi ? » sont très favorables (80 %) à un service civil obligatoire. Près de la moitié des jeunes adultes francophones (40 %) est même pour le rétablissement du service militaire. P. 8

Kazakhgate : les « bons offices » de l’Ordre de Malte uel est le rôle exact joué dans le Kazakhgate par l’Ordre de Malte, cette organisation religieuse à vocation caritative ? Armand De Decker reconnaît que c’est le « grand chancelier » de l’Ordre, Jean-Pierre Mazery, qui a permis à l’Elysée de le contacter en 2010. En 2012, peu après le Kazakhgate, le même Mazery signait un « mémoire d’entente » scellant des relations officielles entre l’Ordre de Malte et la Belgique. ■

Q

P. 6 & 7 NOTRE DOSSIER

La Wallonie recule sur le décumul PS, CDH et MR se sont entendus pour remplacer le décret qui limite la possibilité de cumuler les mandats des élus. n 2010, la Wallonie adoptait un décret interdisant pour les trois quarts des membres de chaque groupe politique de cumuler un mandat de parlementaire régional et un mandat au sein d’un collège communal.

E

Une période transitoire, accordant un peu de souplesse aux élus, avait été instaurée jusqu’en 2018. Le décret ne vivra sans doute pas jusque-là. Les présidents du PS, du CDH et du MR ont décidé de remplacer ce texte qui avait été porté

principalement par les écologistes. Le nouveau décret limite l’interdiction de cumul aux seuls élus provenant d’une entité de plus de 50.000 habitants (neuf localités seulement sont dans le cas). Pour être adopté, le texte devra

faire l’objet d’une majorité des deux tiers, ce qui explique que les libéraux, pourtant dans l’opposition à la Région wallonne, se soient entendus avec les socialistes et les humanistes. ■

P. 3 NOS INFORMATIONS

La nationalité belge refusée aux eurocrates britanniques es communes belges préférées des résidents britanniques le confirment : depuis le vote du Brexit, nombreux sont les citoyens d’Outre-Manche à tenter d’obtenir la nationalité belge. Mais les fonctionnaires britanniques de l’Union européenne se voient généralement opposer une fin de non-recevoir. Il leur est difficile de prouver qu’ils remplissent bien les trois condi-

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tions requises pour obtenir la nationalité belge : la connaissance d’une des trois langues nationales, l’intégration sociale et la participation économique. Ils doivent également prouver une présence sur le territoire depuis plus de cinq ans. Un premier obstacle vient des documents d’identité dont disposent la plupart des fonctionnaires européens. Délivrés par le ministère des Affaires étran-

gères, leur carte d’identité spéciale n’est pas considérée comme valant pour un séjour légal au sens du code de la nationalité. Certaines communes considèrent également qu’ils peuvent difficilement prouver leur intégration économique dans la mesure où ils ne cotisent pas à la Sécu. Le problème n’est pas neuf : en 2013, la Commission européenne accusait la Belgique de contrevenir à la directive euro-

péenne sur le droit des citoyens de l’UE et de leur famille à séjourner librement sur le territoire des Etats membres. Depuis le Brexit, le nombre de Britanniques incapables d’obtenir la nationalité belge a explosé. Leurs représentants à la Commission demandent l’ouverture d’une procédure d’infraction contre la Belgique. ■

ENTRETIEN

Jan Nolf et Michel Claise, juges et citoyens P. 24 & 25 LIGUE DES CHAMPIONS

La saison européenne de Bruges est terminée P. 27 FOOTBALL

Encore une blessure pour Vincent Kompany

P. 13 NOS INFORMATIONS

L’ÉDITO Eric Deffet

LE DÉCUMUL, C’EST DANS LA TÊTE, DOCTEUR ! propos de la lutte contre le cumul des mandats, la Wallonie a aussi une longueur d’avance sur Bruxelles et le fédéral : depuis 2010, un décret limite grandement la possibilité d’exercer un mandat de député régional

A

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en même temps qu’une fonction dans un exécutif communal. De quoi être fier, comme pour la consultation populaire ou la résistance héroïque au Ceta ? Officiellement, oui. Mais interrogez discrètement les élus socialistes, humanistes et libéraux dans les couloirs du parlement de Namur et vous éprouverez beaucoup de difficulté à en trouver un qui se réjouira de cette disposition qui s’appuie sur le désormais célèbre « taux de pénétration ». Insistez et les victimes de ce dispositif épingleront méchamment Ecolo qui a imposé (partiellement) sa vision lorsqu’il était au pouvoir. De quoi se mêlent-ils, les Verts ? Tout cumul leur est interdit par leur propre parti…

MARCHÉ MÉTÉO MOTS CROISÉS

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Trêve d’hypocrisie : le décret sur le décumul n’a jamais été digéré par le PS, le CDH et surtout le MR. Pour une raison très simple : la perspective d’exercer un seul mandat électif n’est pas dans l’ADN de ces formations et ne s’imprime pas dans le cerveau de leurs mandataires, héritiers d’une

Le décumul n’a jamais été digéré par le PS, le CDH et surtout le MR très longue tradition où l’exercice du pouvoir ne peut se concevoir que dans la durée et dans l’amplitude la plus large possible. A la première occasion, on l’aurait parié, les trois partis précités allaient à coup sûr revoir la copie rédigée en 2010 à l’encre verte.

SUDOKU BD BON À DÉCOUPER

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Avec un risque évident, celui de déplaire à l’opinion en donnant l’impression d’un retour en arrière définitif. Il s’agissait de se la jouer fine. C’est plutôt réussi. Les trois présidents ont négocié à l’abri des regards, évitant les éclats de voix et les négociations peu reluisantes sur la place publique, pour des quignons de pouvoir à se partager. En outre, l’accord auquel ils ont abouti sauve l’honneur : l’impossibilité de cumuler n’est pas abrogée, elle change de visage. Mais, à l’inverse, que de contorsions dans les débats pour sauver une parcelle de décumul sans donner l’impression d’en faire trop ou trop peu. Pour ménager la chèvre, le chou et la politique.

NÉCROLOGIES RÉGIONS PETITES ANNONCES

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Le décret doit-il s’inspirer du taux de pénétration électorale ou du nombre d’habitants d’une ville ? Le problème est ailleurs, dans ce talent mis par la plupart des élus concernés pour développer une ingénierie géniale qui leur permettra de cumuler sans avoir l’air d’y toucher : bourgmestre empêché, expert au collège, échevin délégué aux fonctions maïorales,... On aura tout vu. Comme le décret de 2010, l’accord conclu entre le PS, le CDH et le MR n’aura de valeur que s’il parvient à contenir les velléités de contournement et les arrangements plus ou moins officiels chez ceux que la législation visera. Le décumul, c’est dans la tête, docteur ! C’est un état d’esprit dont il faut s’imprégner.

TÉLÉVISION LOTERIE PETITE GAZETTE

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Elisez le mot de l’année.

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2 L’ACTU

LE KROLL

INTERVIEW EXPRESS Brussels Airport se développe-t-il comme sur une île ? La Région wallonne va installer des sonomètres dans le Brabant wallon pour mesurer le bruit des avions qui décollent ou atterrissent à l’aéroport. La Région s’inquiète des nuisances sonores ? Brussels Airport tire des plans sur la comète en se bouchant les oreilles par rapport aux légitimes récriminations des habitants, non seulement des communes bruxelloises mais maintenant aussi de certaines communes du Brabant wallon dont des habitants ont exprimé des plaintes auprès des autorités wallonnes. En concertation avec mon collègue Carlo di Antonio (ministre wallon de l’Environnement, NDLR), j’ai donc chargé la Sowaer et le Service public de Wallonie de démarrer une campagne pour objectiver l’importance du bruit dû à l’activité de l’aéroport national. Des sonomètres seront tout prochainement placés à cet effet.

L’ACTEUR

La problématique du bruit est nettement moins vive autour des aéroports wallons de Liège (43 plaintes en 2015) et Charleroi (23 plaintes)…

Et ce qui devait arriver arriva… En janvier 1889, Friedrich Nietzsche, devant le comportement brutal d’un cocher flagellant son cheval, s’écroule sur la place de Turin. Il ne se relèvera pas, restant les onze années suivantes les yeux morts, regardant dans le vide, atteint de démence. Lundi 21 novembre 2016, Kanye West, rappeur autoproclamé de génie annule la fin de sa tournée intitulée « Saint Pablo » et est emmené de force, « pour son bien », au service psychiatrique de l’hôpital UCLA de Los Angeles. Le parallèle est osé ? Certes, l’un est plus intellectuel que l’autre,

© REPORTERS.

mais les deux personnalités partagent les concepts de « Volonté de puissance », de « surhomme » et de « dépassement du Bien et du Mal » dans leur vie comme dans leurs œuvres. Nietzsche terminait ses dernières lettres en signant « Dionysos » ou « Le Crucifié », Kanye titre un de ses morceaux « I am a God » (« Je suis un Dieu ») et lâche à longueur d’interviews qu’il est le plus grand artiste qui ait jamais existé : « Quand je pense à la compétition, c’est comme si j’essayais de créer contre le passé. Je pense à Michel-Ange, Picasso. Tu sais, les pyramides. » Et à dire vrai, Kanye West est monté haut, très haut. En ce début d’année, il était intouchable. La plus grande star musicale de la planète, responsable d’un quasi-sans-faute artistique, qui a décloisonné le hip-hop pour en faire le genre le plus prisé et le plus populaire, envoyant le rock en maison de retraite. Kanye West s’est tout permis, a brisé les chaînes, établi des ponts. Plus personne ne pouvait l’arrêter – et surtout pas George Bush qu’il a accusé en direct à la télévision de « ne rien en avoir à foutre des Noirs » en plein drame Katrina. Personne, sinon lui-même. Né à Atlanta d’un père journaliste, ancien membre des Black Panthers, et d’une mère qui l’élève à Chicago et le voit comme un petit génie, Kanye West a un premier appel divin à 25 ans quand il survit à un accident de voiture avec une mâchoire cassée alors qu’il aurait dû y rester. Ce qui le

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En investissant beaucoup, la Wallonie s’est donné la capacité de déployer deux outils aéroportuaires dans le respect de la population, tout en profitant au développement économique de la Région. De son côté, Zaventem continue de développer ses projets comme s’il était sur une île, en occultant la relation avec la population concernée. Qu’est-ce qui empêche le fédéral de mettre en place l’outil dont la Wallonie s’est dotée, à savoir une Autorité indépendante chargée du contrôle et du suivi en matière de nuisances sonores aéroportuaires (ACNAW) qui apporte une réponse personnalisée à chaque plainte ? BERNARD PADOAN

J’Y VOIS CLAIR

KANYE WEST, RATTRAPÉ PAR SON COMPLEXE DIVIN La superstar du rap a été admise d’urgence en psychiatrie. Portrait d’un artiste nietzschéen.

René Collin (CDH) est ministre wallon en charge, notamment, des Aéroports.© ROGER MILUTIN.

poussera à sortir de l’ombre et se lancer en solo, avec un succès et une mégalomanie toujours grandissants. En début d’année, il se paye le luxe de sortir un album uniquement sur les plates-formes internet… sur lequel il continuera de travailler plusieurs semaines. Génie ou escroc ? La population mondiale est divisée, lui s’en moque – ou, du moins, le prétend : « Je comprends que vous ne m’appréciez pas, mais vous devez comprendre que je m’en fous », a-t-il écrit sur Twitter, sa plateforme de communication préférée, avant de se contredire une dizaine de fois dans la minute. Sa façon à lui de dire les choses… A dire vrai, les dernières semaines ont été plutôt difficiles pour Yeezy. Sans cesse sous les projecteurs, il a appris en plein milieu d’un concert que sa femme, Kim Kardashian, s’était fait agresser et voler ses bijoux à Paris. Ces derniers jours, il s’est lancé sur scène en diatribes (un peu) plus démentes que d’habitude, notamment sur Donald Trump (« J’aurais voté pour lui, si j’avais voté ») dont le succès lui a sans doute fait miroiter la Maison-Blanche d’encore plus près, lui qui a dit vouloir se présenter en 2020 et ses (anciens ?) amis Jay Z et Beyoncé. « J’ai été envoyé ici pour vous donner ma vérité, même si c’est prendre un risque pour ma vie », a-t-il lancé avant de quitter la scène après seulement quatre chansons. Deux jours plus tard, le voilà emmené en psychiatrie. Selon le site TMZ, le rappeur ayant refusé de s’y rendre, il a fallu le menotter. Le porte-parole de la police de Los Angeles a indiqué que les autorités ont répondu en début d’après-midi à « un appel pour trouble à l’ordre public » à une adresse connue pour être la propriété du chanteur. « Le trouble est devenu une urgence médicale entraînant l’intervention des pompiers sur un individu. » Kanye West a été admis en psychiatrie « en urgence pour épuisement ». Et « pour son bien ». DIDIER ZACHARIE

Mieux encadrer les dégustations de boissons alcoolisées ?

LUDIVINE PONCIAU

Maggie De Block (Open-VLD) présentait mardi devant la Chambre un projet de loi fourre-tout. Parmi les mesures proposées par la ministre fédérale de la Santé: l’encadrement des dégustations d’alcool. De quoi faire oublier un plan alcool évaporé ? Celui qui remplit le verre est responsable. La législation permet aujourd’hui à un jeune âgé de plus de 16 ans de consommer un verre de bière ou de vin dans un café. Les alcools forts, eux, sont réservés aux plus de 18 ans. En cas de non-respect, le barman ou le commerçant risque l’amende. Maggie De Block veut aller plus loin et élargir cette responsabilité aux organisateurs d’événements ou aux supermarchés dans le cadre de dégustations d’alcool. Dorénavant, ceux-ci devront également s’assurer que le jeune a bien l’âge requis, notamment en lui demandant de présenter sa carte d’identité. Le texte prévoit également que le jeune qui serait contrôlé en possession de bouteilles d’alcool achetées de manière illicite se verrait à présent confisquer ses achats. Une mesure urgente ? Le pourcentage d’infractions constatées par le service « Tabac et Alcool » lors de contrôles concernant la vente d’alcool à des mineurs d’âge est passé de 11 % en 2012 à 9 % en 2015, ressort-il d’une réponse de la ministre de la Santé publique à une question parlementaire. Une mesure « bling bling », à défaut. S’il estime qu’il est impor- Le nouveau plan tant de rappeler au secteur de la d’action national distribution ses responsabilités, pour réduire Martin De Duve, responsable du la consommation groupe « Jeunes, alcool & société » d’alcool est mort-né ne cache pas son agacement. « En prenant le problème par le petit bout de la lorgnette, la ministre et l’Open-VLD démontrent à nouveau qu’ils n’ont aucune volonté et aucune vision globale en matière de lutte contre le mésusage du produit. Une telle résistance montre bien que les lobbys sont extrêmement puissants et que ce sont les intérêts commerciaux qui priment. D’ailleurs, de manière générale, on constate que le centre décisionnel glisse dangereusement vers les intérêts particuliers. » En Belgique, l’alcool est responsable de 6 % des décès et coûte entre 4,2 et 6 milliards d’euros. Ces plans alcool qui s’évaporent. En 2013 déjà, le Plan alcool avait été bloqué par l’Open VLD. Au grand désespoir des associations qui ne cessent de le réclamer et d’alerter les politiques sur l’urgence de la situation. En octobre 2016, le fédéral et les entités fédérées échouaient à nouveau. Le nouveau plan d’action national pour réduire la consommation d’alcool est mort-né. Parmi les décisions qu’il aurait pu comporter : l’interdiction de vendre des spiritueux pendant la nuit dans les night-shops et les pompes à essence. « Je n’ai pas envie de voir de nouvelles faillites », avait justifié Maggie De Block, aussitôt taxée d’« irresponsable » par le CD&V.

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Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

L’ACTU

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Décumul des mandats : marche arrière en Wallonie PS, CDH et MR finalisent un accord en vue des prochaines élections communales. Le décret de 2010 qui reposait sur le taux de pénétration des élus sera remplacé par un nouveau texte. Il visera uniquement les mandataires originaires des grandes villes. epuis plusieurs mois, les présidents du PS, du CDH et du MR travaillent dans le plus grand secret au dessin d’une nouvelle carte électorale pour les prochaines élections régionales en Wallonie. C’est la conséquence d’un arrêt prononcé en 2015 par la Cour constitutionnelle. Cette décision fait un sort aux arrondissements électoraux qui envoient moins de quatre élus au parlement de Namur. Une solution doit intervenir un an avant les législatives de 2019 (lire ci-dessous). Rien ne presse donc. Mais l’occasion faisant le larron, Elio Di Rupo, Benoît Lutgen et Olivier Chastel ont élargi leurs discussions à un autre dossier délicat : le cumul des mandats, ou plutôt le décumul. Nos sources sont concordantes : « Une solution est en voie de finalisation. » En clair : le décret du 9 décembre 2010 qui autorise certains cumuls et en interdit d’autres en fonction du taux de pénétration électoral vit ses dernières heures. Un nouveau texte devrait aboutir au parlement en 2017, en vue des élections communales d’octobre 2018. Comme chacun sait, PS et CDH composent la majorité wallonne, mais pour les deux matières précitées, toute modification législative exige un décret spécial et donc une majorité des deux tiers. Ce qui explique la présence du MR autour de la table des négociations. Ecolo n’a pas été associé aux discussions.

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obtenu le plus haut taux de pénétration lors des élections régionales », précise le décret de 2010. Prenons quelques exemples. Champions des voix de préférence dans leur secteur, les députés Christophe Collignon (PS), Dimitri Fourny (CDH) ou Pierre-Yves Jeholet (MR) ont gagné le droit de rester bourgmestres de Frasnes-lez-Anvaing, Neufchâteau et Herve. A l’inverse, moins populaires, Bruno Lefèbvre (PS) ou Véronique Durenne (MR) ont été contraints de déléguer leurs compétences maïorales à un échevin, tout en restant bourgmestres en titre à Chièvres et Celles. Dernière catégorie, les élus qui ont abandonné Namur pour leur commune : Yves Binon (MR) bourgmestre à Ham, Savine Moucheron (CDH), échevine à Mons… Mais le décret de 2010 prévoyait aussi une période transitoire. Elle devait arriver à échéance avec l’installation des collèges issus des élections locales de 2018. A compter de cette date, les élus à double casquette au taux de pénétration insuffisant auraient dû poser un choix radical : renoncer purement et simplement à un des deux mandats. Cette échéance approche et elle est tout simplement évacuée par le PS, le CDH et le MR, qui l’estiment trop radicale.

Les trois présidents optent pour une autre formule : l’interdiction de cumuler un mandat de député régional et une fonction dans un exécutif communal (bourgmestre, échevin ou président de CPAS) ne vaudra à l’avenir que pour des élus provenant d’une entité rassemblant plus de 50.000 habitants. Ce modèle est déjà d’application pour les députés européens. D’autres formules ont été envisagées, avant d’être abandonnées, comme une diminution de la rémunération des élus en situation de cumul. Selon un mandataire libéral proche

de la négociation, le dispositif retenu est tout sauf de la poudre aux yeux : « Les députés en provenance de Charleroi, Liège ou Namur, par exemple, ne pourront plus se retrancher derrière des formules qui leur permettent en réalité d’exercer le pouvoir en coulisses dans leur ville. Ils auront les droits d’un simple conseiller communal. Mais ils resteront bourgmestres ou échevins en titre au cas où leur mandat régional s’achève. Le principe vaut aussi pour les ministres. » ■ ERIC DEFFET

Les villes de plus de 50.000 habitants en Wallonie Chiffres de janvier 2016 Liège

Mouscron 57.287

La Louvière

196.077

Namur

69.309

Tournai

94.789

64.111

80.316 201.761

Mons Charleroi

110.453

Seraing

WALLONIE

Adieu le taux de pénétration ! En matière de cumul, les verts ont été à la pointe du combat : un élu, un mandat. Présent au gouvernement wallon de 2009 à 2014, Ecolo a réussi à imposer un pas en avant non négligeable à ses partenaires socialistes et humanistes : le décret de 2010. Que dit-il ? D’abord, il fixe un principe : « Pour les trois quarts des membres de chaque groupe politique, le mandat de membre du parlement est incompatible avec un mandat au sein d’un collège communal. » En d’autres termes, le cumul est uniquement autorisé pour 25 % des membres d’un groupe, ceux « qui ont

DÉCUMUL

Aucune règle à Bruxelles et au fédéral

LE SOIR - 23.11.16 Source : registre national

55.065

Verviers

CONTEXTE

En toile de fond : la nouvelle carte électorale de la Wallonie Saisie par Ecolo, la Cour constitutionnelle a jeté un sacré pavé dans la mare politique en 2015 : lors d’un scrutin régional, les électeurs wallons ne sont pas égaux devant les urnes, en raison des tailles très variables des circonscriptions où ils exercent leur droit de vote. La haute juridiction fixe même un seuil minimal : en dessous de quatre élus, impossible d’assurer une représentation proportionnelle correcte du corps électoral. A charge pour le parlement wallon de corriger le tir par décret spécial. Trois circonscriptions sont concernées. Les deux premières sont celles d’Arlon-Marche-Bastogne (trois députés) et de NeufchâteauVirton (deux députés), dans le Luxembourg. La troisième est celle de Thuin en Hainaut (trois élus). Toucher à l’architecture électorale est très délicat. Le dossier a donc été transmis aux présidents de partis, à trois d’entre eux en fait. Le cas luxembourgeois semble le plus simple à résoudre : la fusion des deux circonscriptions épousera parfaitement les limites provinciales. En Hainaut, par contre, c’est la quadrature du cercle : la circonscription de Thuin est un ensemble hétéroclite de communes qui regardent tantôt vers Charleroi, tantôt vers la Botte du Hainaut, tantôt vers le Centre. Le Centre, parlons-en ! D’un strict point de vue électoral, il est question de la circonscription de Soignies qui n’est pas le calque parfait de la communauté urbaine qui milite pour sa propre identité. Les gens du cru ont donc pris prétexte de la carte électorale pour plaider en faveur d’un territoire politique homogène autour du « cœur du Centre » : La Louvière, Soignies et Braine-le-Comte. Les communes de Binche, Estinnes et Morlanwelz sont prêtes à s’y joindre en provenance de Thudinie, comme Manage et Seneffe, affectées aujourd’hui à la circonscription de Charleroi. A l’inverse, Enghien, Silly et Lessines largueraient les amarres pour rejoindre la Wallonie picarde. Tout ce qui précède est validé et souhaité par les autorités locales. Reste à Di Rupo, Chastel et Lutgen à vérifier les équilibres entre ces zones électorales qui changent de taille. Quel impact sur le nombre et la couleur des élus des unes et des autres ? La loi prévoit une décision un an avant le scrutin de 2019. E.D.

C’était à l’été 2009. Le scrutin portait les verts à la victoire. Et au pouvoir. Les écologistes se sont associés au PS et au CDH à la Région wallonne, à la Région bruxelloise et à la Communauté française. En Wallonie, les verts ont forcé leurs partenaires à réduire les possibilités de cumul entre la fonction de député et celle de bourgmestre (ainsi qu’échevin et président de CPAS). On s’est logiquement attendu à ce que la mesure se propage aux autres entités. Et ? Rien. A Bruxelles, les députés régionaux flamands (dont certains sont échevins) refusent de suivre la Wallonie. Même du côté francophone, on se cabre (à l’époque chef du groupe PS, Rudi Vervoort, s’oppose au décumul). Bilan ? Aucune règle n’est prise. Au parlement fédéral, Ecolo est dans l’opposition. Donc ? Rien non plus. Le puissant lobby maïoral l’a emporté partout. P.BN

Le parlement wallon va-t-il changer ? Les communes de plus de 50.000 habitants ne sont que 9 en Wallonie. Les élus des 253 autres communes pourront donc cumuler un siège au parlement et un mandat dans un exécutif local. Mauvaise image. Et pourtant, la nouvelle mesure satisfera une frange des municipalistes, pour qui il est essentiel de faire entendre les réalités des communes dans les débats parlementaires. © PHOTONEWS.

LA RÉACTION D’ECOLO

Parick Dupriez : « Un recul ahurissant » Au pouvoir en Wallonie avec le PS et le CDH entre 2009 et 2014, Ecolo a poussé à l’adoption d’un texte limitant le cumul des mandats au sud du pays. Le décret de 2010 était le fruit d’un compromis. « Ce n’était pas une des merveilles du monde », reconnaît aujourd’hui le chef de groupe Stéphane Hazée. Mais l’avancée était réelle. Patrick Dupriez, coprésident des verts, commente avec amertume la décision portée par le PS, le CDH et le MR.

A l’avenir, l’interdiction de cumuler ne devrait plus concerner que les élus des grandes villes wallonnes. S’agit-il d’un recul ? Incontestablement ! Le décret de 2010 était une avancée à l’échelle de tout le territoire wallon. Si l’accord se confirme, il ne vaudra plus que pour neuf entités, les grandes villes certes, mais neuf entités à peine sur 262. Cela en dit long sur un recul que je qualifierais d’ahurissant. Pourquoi « ahurissant » ? Parce qu’il intervient dans le contexte que l’on sait, celui de la « trumpisation » de la politique. Dans l’enquête sur la jeunesse que vous publiez, 90 % des jeunes n’ont aucune confiance dans le personnel

politique. A quoi assiste-t-on ici ? Trois vieux partis se réunissent à l’abri des regards pour s’occuper de leurs pouvoirs, de leurs intérêts, des carrières de leurs élus. Le message à l’adresse du public est évidemment désastreux. On aurait espéré au contraire que Bruxelles ou le fédéral suivent l’exemple wallon. Mais, aujourd’hui, la Wallonie fait machine arrière. Quels étaient les mérites du décret de 2010 qui passeraient à la trappe ici ? En focalisant l’action sur les seules grandes villes, on limite le débat sur le cumul à la seule question du temps disponible pour les élus. Mais, en réalité, les vrais problèmes sont ailleurs. Empêcher le

cumul, c’est d’abord lutter contre les conflits d’intérêts entre niveau de pouvoir régional et niveau local. On sait à quel point le second dépend du premier. C’est aussi militer pour un plus grand partage du pouvoir. C’est enfin se dresser contre le sous-localisme qui voit un élu local défendre d’abord l’intérêt de la commune qu’il dirige quand il siège au parlement. L’accord se conclut dans le dos d’Ecolo… C’est vrai. Je constate que les trois partis en question n’avaient pas mis cette initiative à leur programme. Ils s’accordent dans le cadre d’un grand marchandage, sans cohérence. E.D. 3


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

4 LABELGIQUE

Un examen en médecine dès septembre UNIVERSITÉ

L’épreuve portera sur huit compétences dont les sciences et l’anglais

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles examinera ce mercredi le texte organisant le fameux examen d’entrée en médecine. Les candidats ont rendez-vous début septembre dans l’université de leur choix.

ENTRETIEN

« Le fédéral a exigé un examen »

rticle premier : « ont seuls accès aux études de médecine et de dentisterie les étudiants qui sont porteurs d’une attestation de réussite d’un examen d’entrée »… Article 19 : « le décret du 9 juillet 2015 relatif aux études de sciences médicales et dentaires est abrogé »… Une nouvelle ère est en train de naître dans le monde très complexe des études de médecine. Un avant-projet de décret dont Le Soir a pu prendre connaissance, met fin au très jeune mais très controversé « concours de fin de première année » tout en détaillant par le menu le futur examen d’entrée. Pour mémoire, l’été dernier a été rythmé par les recours d’étudiants reçus-collés (ayant réussi leur première année mais non classés en ordre utile au concours). Ils ont gagné ces recours sur base de la fragilité juridique des quotas fédéraux provoquant l’écroulement du filtre que les francophones pensaient pourtant blindé. Poussé dans le dos par Maggie De Block, la ministre VLD de la Santé, le ministre Marcourt (PS) est donc contraint désormais de rejoindre la Flandre dans l’organisation d’un examen d’entrée en bonne et due forme. Ce sont les modalités de cet examen qui sont désormais précisées dans un « avant-projet de décret relatif aux études de sciences médicales et dentaires ». Après d’âpres discussions entre partis de la majorité et entre représentants des universités, il sera examiné par le gouvernement la Fédération Wallonie-Bruxelles ce mercredi. Morceaux choisis.

tique et simultanée, dans les cinq universités proposant les études de médecine/dentisterie (UCL, ULB, ULg, UNamur et UMons) uniquement durant la première quinzaine de septembre (et non en juillet et septembre comme prévu précédemment). A noter : à partir de 2018, on pourrait organiser cet examen, toujours en septembre, mais de manière centralisée (à la flamande, dans un centre d’exposition par exemple). Quoi qu’il en soit, l’inscription à l’examen se fera via une plateforme informatique gérée par l’Ares (l’institution chapeautant l’enseignement supérieur). Lors de son inscription, l’étudiant devra obligatoirement préciser l’université de choix, choix qu’il ne pourra plus modifier. Un quota maximum de 30 % de non-résidents (souvent des étudiants français) sera accepté dans le groupe des lauréats, un tirage au sort départagera les éventuels surnuméraires. Les bisseurs de la cuvée 2016-2017 devront présenter l’examen.

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d’une complexité sans précédent. On va tenter de faire simple : on financera au tarif minimum d’abord, de manière intermédiaire ensuite, les étudiants reçus-collés de l’UCL, l’ULg, l’UNamur et l’UMons (ULB n’en avait pas). Par ailleurs, on financera les universités sur base d’une clef de répartition liée à l’historique de la fréquentation de la faculté de médecine. Pour certains, le tout semble davantage favorable aux grandes universités. Ce qui n’a sans doute pas fini de faire grincer des dents. ■

Jean-Claude Marcourt est l’auteur de cet avant-projet de décret. Dans quel contexte se négocie-t-il ? C’est le gouvernement fédéral qui a exigé, dans une notification officielle, que la Communauté française organise un examen d’entrée avec la volonté de vérifier chaque année qu’il n’y aurait pas de débordement du nombre d‘étudiants. Pour sauver tous les étudiants en cours de cursus, j’ai décidé d’organiser cet examen. Cela ne résulte pas d’une volonté politique mais d’une exigence du fédéral. C’est du jamais vu, c’est une prise d’otage ! Si le gouvernement fédéral avait justifié ses quotas de numéros Inami on n’en serait pas là ! Le financement a fait beaucoup de débats… Le système proposé entérine un accord entre les recteurs qui ont demandé que l’on tienne compte du poids relatif de chaque université ces six dernières années. Il est également calculé pour faire en sorte qu’il n’y ait, ni inconvénient, ni avantage lié aux reçus-collés. Pourquoi l’organiser en septembre, au risque de gâcher les vacances ? Notre volonté est de ne pas pénaliser les étudiants de rhétorique qui auraient éventuellement une seconde session.

ERIC BURGRAFF

E.B.

A

Un examen en… septembre. Outre l’obligation de posséder une attestation de réussite pour entamer les études de médecine et de dentisterie, l’avant-projet détaille les modalités pratiques. L’examen sera organisé par le gouvernement, de manière iden-

En Flandre, l’examen d’entrée aux études de médecine a lieu de manière centralisée, à Brussels Expo, pour tous les candidats. © BELGA

Les matières de l’examen. L’épreuve écrite portera sur les matières scientifiques (biologie, chimie, physique et mathématique) ainsi que sur les capacités de « communication et d’analyse écrite de l’information ». L’avant-projet précise ces ma-

tières : communication écrite ; analyse, synthèse et argumentation ; aptitude à la compréhension, à l’analyse et aux relations humaines ; questions éthiques, sociales et environnementales ainsi que langue anglaise. Le texte ne dit rien de la pondération entre toutes ces branches mais on sait que la seconde partie est prévue pour « rassurer » ceux qui estiment qu’on ne juge pas l’aptitude à soigner sur les seules connaissances scientifiques. Une attestation de réussite sera délivrée aux étudiants qui ont obtenu 10/20 dans chacune des matières. Les résultats seront communiqués dans les dix jours suivant l’épreuve, soit quelques jours seulement avant la rentrée académique.

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Le jury. Le gouvernement devrait constituer un jury unique. Il sera composé 10 personnes désignées au sein du corps académique des universités, il pourra se faire assister par des experts. C’est le jury qui élabore les questionnaires et assume « la responsabilité académique de l’examen » mais c’est l’Ares qui sera « chargée de la gestion et l’organisation matérielle et administrative » de l’épreuve. A cet effet, l’Ares serait dotée d’une subvention annuelle spécifique de 800.000 euros (c’est en tout cas

ce qu’indique la dernière version de l’avant-projet).

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Le financement des universités. L’organisation de l’examen d’entrée va de pair avec une réduction du nombre d’étudiants et donc du financement des universités. Alors qu’un étudiant en médecine est largement mieux financé qu’un étudiant classique, la question est très sensible là où ces dernières années on a fait le plein de bacheliers dans ce secteur. Ainsi donc, trois longs articles du décret mettent en place des modalités de financement

RÉACTIONS

« Aucun intérêt à créer cet examen » Opaline Meunier, présidente de l’Unecof « L’Unecof s’oppose fermement au fait que le concours ne soit organisé qu’une seule fois en septembre plutôt qu’en juin et septembre. En conséquence, les étudiants ne connaîtront leurs résultats que quelques heures avant la rentrée académique. L’insécurité chronique dans laquelle se trouvaient déjà les étudiants de médecine s’abat désormais sur les jeunes de rhéto. De plus, ce financement de 800.000 euros pour le concours est totalement disproportionné et cela d’autant plus au regard du manque chronique de financement de

Le remplacement de Mettens annulé POLITIQUE SCIENTIFIQUE Le Conseil d’Etat annule la désignation de son successeur e Conseil d’Etat a annulé mardi l’arrêté ministériel déL signant René Delcourt comme président ad interim du comité de direction du SPP Politique scientifique, qui se fondait sur un refus implicite de permettre à Philippe Mettens de continuer à exercer cette fonction temporairement. René Delcourt reste cependant à la tête de l’administration tant que le Conseil d’Etat ne s’est pas exprimé sur sa nomination définitive, a fait savoir la secrétaire d’Etat Elke Sleurs (N-VA). Le Conseil d’Etat a également annulé la décision du conseil des ministres fixant une nouvelle pondération pour la fonction. Il n’a en revanche pas retenu l’argumentation de Philippe Mettens selon laquelle un courrier de la secrétaire d’Etat Elke Sleurs impliquait une décision définitive de ne pas renouveler son mandat à la tête de Belspo, ce qui aurait

Philippe Mettens victime d’une « manipulation » de la secrétaire d’Etat Elke Sleurs visant à l’évincer ? © RENÉ BRENY, BELGA.

pu être interprété comme la volonté de l’écarter de la fonction. En commission de la Chambre, la secrétaire d’Etat a donné mardi une tout autre interprétation de la triple décision du Conseil d’Etat. « M. Delcourt reste pour le moment. La demande de M. Mettens n’est pas acceptée », a-t-elle dit, interrogée par Jean-Marc Delizée (PS).

« Le refus de renouveler automatiquement le mandat de M. Mettens n’est pas annulé », at-elle indiqué. Et « le Conseil d’Etat ne s’est pas encore prononcé sur la nomination définitive de M. Delcourt. Jusqu’à nouvel ordre, il reste donc le président », a-t-elle jugé. Jean-Marc Delizée a dénoncé la politique « calamiteuse » de la

secrétaire d’Etat qu’il a accusé de fonctionner « au mépris de l’Etat de droit ». Selon lui, il y a eu une « manipulation » visant à évincer le patron de l’administration qui constituait un obstacle à la suppression du SPP, les socialistes craignant qu’elle masque une régionalisation et une privatisation des établissements scientifiques. « Hasard du calendrier », le conseil des ministres s’apprête à approuver cette semaine la suppression de l’agence spatiale belge et de la politique scientifique, a souligné M. Delizée. Il s’agit d’une « concomitance interpellante », a également estimé Philippe Mettens. Il trouve « ahurissante la précipitation » avec laquelle le gouvernement fédéral avance dans ce dossier « pour régler des comptes, au mépris de la recherche et de l’innovation » et n’exclut pas de nouvelles actions. (b) ■

l’enseignement supérieur. » Maxime Mori, président de la FEF. « En préambule, je veux rappeler qu’il n’y a aucun intérêt à créer cet examen tant qu’on importe des médecins de l’étranger… Cela étant, les modalités de financement des facultés de médecine sont malsaines. Namur et Mons risquent en tout cas d’être désavantagées. Je ne comprends pas pourquoi on met en place un système aussi compliqué. On risque de mettre en difficulté deux universités et, par-delà, l’organisation même des soins de santé. J’ai aussi des craintes sur le fait qu’on se dirige vers une machine administrative difficilement gérable. Quels seront les rôles du gouvernement, de l’Ares, des universités, du jury… ? c’est loin d’être clair. L’examen en septembre pose problème : ce sera très compliqué de se retourner en cas d’échec ! » E.B.

ENTRENOUS Je t’aime… Marie-Christine Marghem, la ministre MR, et Jean-Marc Nollet, le député Ecolo, seraient-ils sur le point de signer la paix des braves ? Tout démarre le 13 novembre, sur le plateau de Pascal Vrebos (RTL). Le journaliste reçoit en interview la ministre de l’Energie, et lui propose son traditionnel jeu du podium : quatre personnalités ; trois places disponibles sur le podium ; le dernier est envoyé au tapis. Sans surprise, la ministre Marghem n’hésite pas : elle envoie sur les roses le député Nollet, qui lui pourrit la vie depuis des mois sur le dossier nucléaire. « J’aimerais qu’il entreprenne le dialogue qu’il a avec moi de façon plus correcte ». … moi non plus… Le dimanche suivant, c’est Jean-Marc Nollet qui se retrouve dans la même émission. Sans surprise, Pascal Vrebos lui propose la ministre

Marghem parmi les personnalités à positionner sur le même podium. Mais JeanMarc Nollet ne se montre pas revanchard : il place la ministre de l’Energie en tête (et Raoul Hedebouw sur le flanc). « Si vous voulez entrer en dialogue, travaillons ensemble sur l’économie circulaire », propose Nollet à Marghem. … les meilleurs ennemis du monde Fin de l’histoire ? Que nenni ! Ce mardi, la ministre Marghem a carrément diffusé une capsule vidéo pour répondre à son meilleur ennemi. « Je vous propose de nous rencontrer lors d’un rendez-vous à mon cabinet. J’espère que vous accepterez cette invitation de bon cœur. » Et le chef de file des verts s’est empressé de répondre qu’il était « à disposition » pour présenter et débattre de sa proposition chez la ministre. Qui sait, ils vont peut-être finir par se rabibocher, ces deux-là. (X.C.) 4


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Sida : l’autotest dĂŠbarque en Belgique MÉDECINE Le matĂŠriel sera disponible dès ce mercredi, dans toutes les pharmacies et sans prescription ertains observateurs n’hĂŠsitent pas Ă parler de rĂŠvoluC tion contre les cas cachĂŠs de sida : les tests que l’on peut rĂŠaliser soimĂŞme en toute discrĂŠtion pour savoir si l’on est infectĂŠ dĂŠbarquent ce mercredi matin en Belgique. De manière simple et sĂŠcurisĂŠe, ils sont disponibles dans toutes les pharmacies, sans prescription, comme les tests de grossesse. Une goutte de sang suffit et on obtient un rĂŠsultat en un gros quart d’heure. Un inconvĂŠnient : son prix, trente euros, qui devrait empĂŞcher son plus large usage, notamment auprès de populations prĂŠcarisĂŠes. Autre inconvĂŠnient : le test ne dĂŠtecte pas le virus lui-mĂŞme, mais les anticorps que nous formons pour nous en dĂŠfendre. Il faut donc attendre trois mois après une relation Ă risque ou une capote dĂŠchirĂŠe avant de pouvoir l’utiliser.

Depuis deux ans en France Cela fait pourtant deux ans que le test, absolument identique, est disponible en France. Faire un saut Ă Valenciennes ou Ă Lille permettait donc de s’en procurer. Mais la ministre de la SantĂŠ a voulu ĂŞtre certaine que le test ĂŠtait fiable et surtout que les consommateurs belges trouveraient un mode d’emploi adaptĂŠ dans la boĂŽte du test. Un texte trilingue, donc. Et surtout un renvoi vers les centres de rĂŠfĂŠrence pour recevoir de l’aide en cas de rĂŠponse positive ou juste de conseils pour une sexualitĂŠ Ă moindres risques. Contrairement Ă la France, il n’y aura pas de numĂŠro vert disponible 24 heures sur 24 pour ĂŞtre aidĂŠ Ă faire le test ou pour ĂŞtre soutenu et orientĂŠ dans l’Êpreuve. Une question de coĂťt. ÂŤ Nous n’avons pu trouver un financement pour un service qui exigerait plusieurs personnes qui se relaieraient en permanence. Mais nous avons dĂŠployĂŠ un maximum de moyens pour que le patient qui apprend ainsi sa sĂŠropositivitĂŠ ne se sente jamais seul. Un site spĂŠcifique a ĂŠtĂŠ ouvert Ă cet usage Âť, explique Thierry Martin, directeur gĂŠnĂŠral de la Plate-forme de prĂŠvention sida. Celui-ci est d’ores et dĂŠjĂ fonctionnel et renvoie notamment vers l’association d’aide la plus proche de votre domicile ou de votre travail. On considère gĂŠnĂŠralement qu’un tiers des personnes ne va pas franchir la porte d’une association d’aide pour faire un test, mĂŞme s’il est anonyme et gratuit. Notamment par peur des contrĂ´les, pour les illĂŠgaux, mais pas seulement. L’autotest porte donc potentiellement une amĂŠlioration de 30 % du dĂŠpistage. Mais c’est la thĂŠorie, il faudra le vĂŠrifier. En Belgique, trois personnes sont diagnostiquĂŠes chaque jour. On estime, toujours en Belgique, que près d’une personne sĂŠropositive sur cinq ignore sa sĂŠropositivitĂŠ. Plus le diagnostic est prĂŠcoce, plus la prise en charge est efficace, plus l’espĂŠrance et la

qualitÊ de vie sont bonnes, et plus le risque de transmission diminue. En cas de dÊpistage tardif, le risque de mortalitÊ est seize fois supÊrieur à celui d’un patient diagnostiquÊ prÊcocement. Quelque 35 % des personnes VIH+ sont diagnostiquÊes tardivement. Et le temps moyen estimÊ sÊparant l’infection du diagnostic VIH est de 2,15 annÊes. PÊriode durant laquelle le sÊropositif qui s’ignore peut, à son insu, contaminer jusqu’à huit à douze personnes. Ce dÊpistage  à la maison  constitue un outil supplÊmentaire et complÊmentaire pour les personnes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas recourir aux autres offres existantes.

Un nouveau public dĂŠtectĂŠ Son utilisation sera accompagnĂŠe par le pharmacien, Ă la fois en amont du test pour s’assurer de son adĂŠquation Ă la spĂŠcificitĂŠ de la demande, de la comprĂŠhension des enjeux, limites et techniques par l’utilisateur, mais ĂŠgalement après le test, pour faciliter l’accompagnement et l’orientation en vue de la confirmation du test et du soin, ou vers un soutien prĂŠventif. ÂŤ Proche de la population et bĂŠnĂŠficiant de sa confiance, le pharmacien est idĂŠalement placĂŠ pour conseiller et orienter le patient. La disponibilitĂŠ d’autotest VIH dans les pharmacies renforce ain-

si l’accès au dĂŠpistage en complĂŠtant l’offre existante. Une enquĂŞte menĂŠe depuis le lancement en France montre qu’autotest VIH touche une population qui ne se serait pas dĂŠpistĂŠe autrement. En effet, pour 40 % des utilisateurs, il s’agissait d’un premier dĂŠpistage du VIH. Parmi eux, 55 % ne seraient pas allĂŠs dans un centre de dĂŠpistage si l’autotest n’avait pas ĂŠtĂŠ disponible en pharmacie Âť, explique Jan Depoorter, porte-parole de l’Association pharmaceutique belge. Il souligne en outre que le pharmacien est Ă mĂŞme de s’assurer que le dĂŠpistage par autotest est adaptĂŠ Ă la situation de la personne. â– FRÉDÉRIC SOUMOIS

Une goutte de sang est suffisante pour l’autotest VIH, et le rĂŠsultat est connu après un quart d’heure. Š D.R.

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L’autotest devrait diminuer le dÊpistage tardif. Pour Thierry Martin,  les raisons du dÊpistage tardif sont nombreuses. Qu’il s’agisse de freins dans le cadre d’une dÊmarche volontaire de dÊpistage, entre autres par prÊcaritÊ sociale et Êconomique, ou de freins organisationnels et qualitatifs liÊs à l’offre . Avec l’autotest, certains de ces freins tombent.

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KAZAKHGATE

Commission d’enquête sur le Les chefs de groupe en discutent à la Chambre. Le MR n’est pas opposé ; les partis flamands tergiversent. Les verts et Défi poussent. ’affaire Chodiev est-elle un scandale d’Etat ? Autant vérifier. Les verts en sont convaincus, Défi aussi. Les deux sont à l’origine d’une proposition visant à instaurer une commission d’enquête parlementaire pour « faire toute la lumière » sur un dossier qui est l’objet d’une information judiciaire impliquant Armand De Decker et dans lequel apparaissent (sans présumer de quelque responsabilité) les noms de membres du gouvernement en place (et en affaires courantes) à l’époque des faits, en 2011, Didier Reynders aux Finances et Stefaan De Clerck à la Justice. Après qu’Olivier Maingain eut réclamé en premier que la Chambre se saisisse de l’affaire et expédié à ses collègues une première proposition (de loi) à cet effet, les verts, avec Jean-Marc Nollet à la manœuvre, ont complété le dispositif, amendant le texte qui sera sur la table ce mercredi, en conférence des présidents, appelée à se prononcer. D’Armand De Decker à Serge Kubla (impliqué dans la naturalisation rocambolesque de Patokh Chodiev en 1997), la proposition ratisse large. On peut lire : « Il est institué une commission d’enquête chargée d’enquêter sur l’ensemble des circonstances et en particulier sur l’existence d’éventuelles interventions, incitations, pressions et influences politiques et financières, individuelles et diplomatiques, nationales et étrangères, ayant conduit à la préparation et à l’adoption de la loi du 14 avril 2011 portant des dispositions diverses, à la transaction pénale intervenue le 17 juin 2011… » Ceci aussi : « La commission

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d’enquête est également chargée d’examiner les circonstances ayant mené à la naturalisation de Patokh Chodiev et Alijan Ibragimov en 1997. » Le PS, emmené par Laurette Onkelinx, appuie la démarche, le CDH aussi. On nuance dans la majorité. Où Servais Verherstraeten, chef de groupe CD&V, refusait mardi de livrer le moindre commentaire, alors que son coreligionnaire et exPremier ministre en 2011, Yves Leterme, se distinguait, lui, dans une interview au Morgen en déclarant que Didier Reynders était protagoniste à l’époque dans l’adoption de la loi sur la transaction financière en matière pénale… Ce qui a dû faire plaisir au libéral. Au VLD, Patrick Dewael est discret : « Les textes qui circulent ne sont pas convaincants, nous discuterons de tout ceci mercredi. » A la N-VA, Peter De Roover n’exclut pas une commission d’enquête, mais s’interroge : « On a déjà deux commissions de ce type, sur les attentats et sur la banque Optima, ainsi que deux commissions spéciales, sur le terrorisme et les Panama papers. Est-ce bien raisonnable d’ouvrir un chantier de plus ? Attention à ne pas interférer dans les enquêtes judiciaires en cours. » Il suggère : « On pourrait aussi renvoyer l’affaire en commission de déontologie au parlement fédéral, qui contrôle les comportements des parlementaires. » Le MR ? Denis Ducarme voit « une exigence » : il faut « faire toute la lumière ». Et déduit : « Si, pour cela, il faut passer par une commission d’enquête, on ne s’y opposera pas. » Le chef de groupe libéral estimant qu’il est sans doute préférable, dans ce cas, d’agir après la clôture de l’information judiciaire. Ce qui n’est pas l’avis de Jean-Marc Nollet et Olivier Maingain qui poussent à agir sans délai. ■ DAVID COPPI

P.24&25 « L’ARRÊT CHODIEV REPOSE SUR UNE ERREUR DE DROIT »

Armand De Decker, ex-sénateur MR, au cœur de l’« affaire » Chodiev et des travaux de la possible commission d’enquête parlementaire. © BELGA.

réseaux d’influence Quel a été le rôle exact de l’Ordre de Malte ? rôle a joué l’Ordre de Malte dans le Kazakhgate ? Une question Q uel parlementaire adressée en 2013 par Benoit Hellings (Ecolo) au ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) révèle un rapprochement inattendu entre la diplomatie belge et cet Ordre, peu de temps après qu’il ait servi de point de contact dans le Kazakhgate . eprenons le fil chronologique. 2004-2007. Armand De Decker (MR) est ministre de la Coopération. C’est à ce moment, dit-il, qu’il fait la connaissance du chef exécutif de l’Ordre, Jean-Pierre Mazery. « Je connaissais Mazery comme l’équivalent du Premier ministre (grand chancelier) de l’Ordre de Malte, nous dit Armand De Decker. Je l’avais connu dans un dossier de développement en Palestine lorsque j’étais ministre de la Coopération. J’avais développé un hôpital en Palestine ouvert aux enfants musulmans comme aux enfants juifs, un beau projet. L’Ordre de Malte et la Belgique collaboraient pour financer cet hôpital. » Les relations sont alors bonnes entre l’Ordre et le ministre puisque, lorsque le « grand maître » de l’Ordre visite Bruxelles en janvier 2007, il est reçu par le ministre De Decker, qui lui offre un dîner officiel au nom du gouvernement. 2010. Lorsque l’Elysée se met en tête d’influer sur le sort judiciaire belge du milliardaire belgo-kazakh Patokh Chodiev afin de garantir le bon déroulement d’un contrat aéronautique entre la France et le Kazakhstan, l’ancien préfet qui dirige cette cellule d’influence, JeanFrançois Etienne des Rosaies, se met en quête d’un intermédiaire belge. « Je pense de suite à Armand De Decker qui est un ami de jeunesse et avec lequel je ne sais pas comment reprendre contact, ditil en audition judiciaire le 6 août 2015. Mais je savais qu’il était très engagé dans les actions caritatives de l’Ordre de Malte en Belgique, et j’ai demandé à Jean-Pierre Mazery, grand chancelier de l’Ordre de Malte, de le contacter pour qu’il m’accorde un rendez-vous. Ce qu’il a fait. » De Decker confirme : « C’est Mazery qui m’a appelé un jour pour me dire qu’une avocate m’appellerait pour rejoindre un groupe d’avocats belges avec

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Sur cette photo prise à Rome en 2012, on voit Jean-Pierre Mazery, chef exécutif de l’Ordre de Malte (au centre), et Didier Reynders, à l’époque ministre des Affaires étragères (à droite). © BELGA.

cette avocate française pour un dossier. » Janvier 2012. Si l’Ordre de Malte a été utile dans les prémices du Kazakhgate, il réapparaît soudain au terme de l’opération, le 11 janvier 2012, lorsque l’avocate Catherine Degoul vire 25.000 euros sur le compte de la fondation Fonds d’entraide Prince et Princesse Alexandre de Belgique. On sait que SAR la princesse Léa a confirmé au Soir ce virement dont « l’extrait bancaire ne mentionnait aucune identité ». Mais son bureau de relations publiques nous précise que « la princesse Léa avait été informée qu’un transfert de ce montant serait effectué sur le compte du Fonds d’Entraide “en provenance de l’Ordre de Malte ». Ce n’est que plus tard, bien après l’avoir reversée à une œuvre, que la princesse Léa dit s’être rendu compte que l’argent ne provenait pas de l’Ordre de Malte, et s’en être ouvert aux autorités. Cet embrouillamini-là reste à éclairer. Mais à l’origine, à quoi sert ce vire-

ment ? Catherine Degoul et Armand De Decker divergent sur ce point. « Il m’a été demandé par M. De Decker de “faire un geste en faveur de la Belgique” auprès de la sœur du roi (sic) », déclare Degoul en audition judiciaire. Elle confirmera ses propos cet été lors d’une deuxième audition : « Je vous confirme que c’est M. De Decker qui m’a demandé de faire ce virement. Pourquoi ? Parce que j’avais reçu de

« Pourquoi Reynders signe-t-il des accords avec un crypto-Etat pour faire en réalité de la Coopération ? » BENOIT HELLINGS (ECOLO) gros honoraires et je pouvais faire un geste. Il m’a dit : “Ce serait peut-être bien que tu fasses quelque chose pour le royaume de Belgique.” » Rappelons la réaction d’Armand De Decker à son tour interrogé par les enquêteurs : « C’est ahurissant, c’est proprement scandaleux. Je n’ai jamais de-

mandé à Me Degoul de procéder à une telle opération financière. » Juillet 2012. Or, peu après ce Kazakhgate se matérialise en coulisses un rapprochement entre la Belgique et l’Ordre de Malte, qui va déboucher en avril 2012 sur une visite officielle à Rome de Didier Reynders, au siège de l’Ordre de Malte où il rencontre Mazery, puis en juillet 2012 sur la signature d’un « mémoire d’entente » que signent le ministre Didier Reynders et le même « grand chancelier » Jean-Pierre Mazery. C’est ce qu’a découvert fortuitement le sénateur aujourd’hui député Benoit Hellings (Ecolo) en interrogeant le 5 juillet 2013 le ministre des Affaires étrangères. Pour mémoire, si l’Ordre est « souverain », il n’y a que six Etats au monde qui ont scellé des « relations officielles » avec l’Ordre. Et le député de s’interroger sur les relations entre la diplomatie belge et ce « crypto-Etat, cette association qui a rang d’Etat » qu’est l’Ordre de Malte. Car

la matérialisation du rapprochement est étrange. Alors ministre des Affaires étrangères (et non ministre de la Coopération), Didier Reynders commence par financer le projet humanitaire palestinien déjà évoqué par Armand De Decker : « Sur la base du budget “Prévention des conflits”, explique Didier Reynders, il s’agit du développement des services médicaux de gynécologie, néonatalité et de pédiatrie de l’Hôpital de la Sainte Famille de l’Ordre de Malte à Bethléem (…) Une enveloppe d’un montant global de 130.649 Euros a été arrêtée. La première tranche, d’un montant de 65.649 Euros, a été versée le 24 avril 2013. » Il est déjà curieux de voir un hôpital financé par les Affaires étrangères plutôt que par la Coopération (surtout en Palestine, où la Belgique est très active), et il peut sembler plus étrange encore d’utiliser pour cela le budget « prévention des conflits », mais telle est bien la marge de liberté dont dispose le ministre des Affaires Étrangères. « C’est aller très loin que de considérer qu’un budget “prévention des conflits” puisse aider un crypto-Etat à faire de l’humanitaire en Palestine, estime pour sa part le député Ecolo. C’est une allocation de ressources très particulière. (…) Alors que la coopération technique belge a de très nombreux projets en Palestine, pourquoi Didier Reynders signe-t-il des accords avec un crypto-Etat pour faire en réalité de la Coopération au développement ? », s’interroge Benoit Hellings. Paul Magnette (PS), alors ministre de la Coopération, sera simplement « informé de la négociation et de la conclusion du mémoire d’entente entre le SPF et l’Ordre de Malte », précise Reynders, mais il ne sera pas associé à la négociation du financement de l’hôpital puisque ce financement « a lieu sur la base d’un budget indépendant de ceux gérés par la Coopération au développement ». Il échappera si bien à la Coopération qu’aujourd’hui, dans l’entourage de Paul Magnette, personne ne se souvient de ce dossier. Reste un fait : peu après le Kazakhgate, il y a bien eu rapprochement significatif de la Belgique et de l’Ordre de Malte. ■ ALAIN LALLEMAND 6


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Kazakhgate ? Pas si vite… transaction pénale Comment Leterme II a forcé la loi ès 2009, il est question de transaction pénale. La commission D d’enquête parlementaire sur la fraude fiscale recommande de l’instaurer, dans son rapport du 7 mai 2009. Tout comme le plan d’action des procureurs généraux 2008-2009 pour la lutte contre la fraude fiscale et sociale. Mais c’est en 2011 que le dossier s’emballe politiquement. Voici comment la loi de transaction pénale est née. Un accouchement provoqué en urgence. 3 février 2011. Ambiance tendue, dans la coalition Leterme II, en affaires courantes. Une nouvelle coalition peut émerger à tout moment. Les partenaires veulent faire passer fissa les textes de loi indispensables à leurs yeux. La gauche (PS) entend obtenir la levée du secret bancaire ; la droite (VLD, MR) veut étendre les possibilités de transaction pénale dans les dossiers fiscaux (payement d’une somme d’argent pour éviter les procès). Ce 3 février, le conseil des ministres en discute. Yves Leterme propose un compromis : on prépare une loi qui instaure à la fois la transaction pénale élargie ET la levée du secret bancaire. La notification de ce conseil des ministres, dont nous avons copie, porte : « Le gouvernement propose de trouver une solution commune et définitive à la problématique du secret bancaire fiscal ainsi qu’à l’extension d’un régime de règlement transactionnel dans le cadre de la lutte pénale contre la fraude. » Il est décidé d’intégrer ces dispositions dans la loi fourre-tout. 9 février 2011. Le CD&V dépose de son côté une proposition de loi sur la levée du secret bancaire.

8 février 2011. Le VLD et le MR déposent une proposition de loi sur le secret bancaire ET la transaction pénale. 11 février 2011. Le gouvernement Leterme dépose son projet de loi portant des dispositions diverses (loi fourretout). La commission Finances hérite de la levée du secret bancaire. 24 février 2011. Le CD&V dépose à la Chambre une proposition de loi sur la transaction pénale. 2 mars 2011. En commission Finances, un amendement (signé par tous les partis de la majorité) élargissant la transaction pénale est déposé (inspiré des propositions CD&V et VLD/MR). Philippe Goffin signe le texte pour le MR. « J’étais dans la salle quand l’amendement a été soumis à ma signature, nous explique-t-il. Il ne me posait pas problème étant donné la proposition MR sur le même thème. J’ai vérifié que le groupe validait bien le texte et j’ai signé. A l’époque, je n’ai subi aucune pression. » Reste que tout le monde réalise que le gouvernement veut adopter le texte en urgence. Tous les partis de la majorité poussent, chacun craignant que sa priorité (secret bancaire pour le MR, transaction pénale pour le PS) passe à la trappe et l’autre reste – en affaires courantes, le risque de majorité alternative existe. Les deux aspects sont liés, ce qui explique qu’ils aient été groupés en commission Finances, alors que la transaction pénale relève de la commission Justice. Ecolo dénonce d’ailleurs ce lien artificiel. 10 mars 2011. La loi fourre-tout et l’amendement sur la transaction pénale sont adoptés en commissions.

16 mars 2011. La commission Justice du Sénat commence à examiner la loi fourre-tout et son amendement. Alors qu’il ne sera adopté en séance plénière de la Chambre que le lendemain et transmis officiellement au Sénat le 18. Urgence gouvernementale… Mais, au Sénat, les services juridiques confient logiquement le volet transaction pénale à la commission Justice. Et là, plusieurs sénateurs (de la majorité aussi) s’émeuvent d’emblée. Francis Delpérée (CDH) demande ce qui justifie l’urgence, un gouvernement en affaires courantes étant censé s’occuper des affaires banales, quotidiennes de l’Etat. Mais il n’obtient guère de réponse au-delà de « il faut le voter ». Christine Defraigne (MR), qui préside la commission, a aussi des réserves (un champ d’application trop large, l’absence de contrôle par un juge). D’autres embraient : Philippe Mahoux (PS), Zakia Katthabi (Ecolo)… Les sénateurs décident donc d’entendre des experts avant de voter.

Le gouvernement Leterme ne veut pas que l’affaire traîne, donc pas d’auditions au Sénat. Furieux, il veut un vote rapide C’est alors que l’on aperçoit l’attaché du groupe MR venir chuchoter quelque chose à l’oreille de la présidente. Car les téléphones politiques chauffent. Le gouvernement ne veut pas que l’affaire traîne, donc pas d’auditions. Furieux, il veut un vote rapide. Mais la commission poursuit ses travaux. Les sénateurs veulent rectifier ce qui ne va pas dans l’amendement. Ils

ne comprennent d’ailleurs pas pourquoi on les presse ainsi. Mais plusieurs nous l’assurent toutefois : ils n’ont pas été approchés ou sollicités par Didier Reynders, Armand De Decker ou Stefaan De Clerck. Et n’ont à l’époque jamais entendu parler de Chodiev. 22 et 23 mars 2011. La commission de la Justice organise ses auditions (dont celle des profs de procédure pénale). 24 mars 2011. Les sénateurs veulent modifier la transaction pénale pour tenir compte des remarques des experts. Mais le ministre de la Justice propose de voter le texte tel quel, tout en promettant d’introduire, ensuite, une loi rectificative. Et de rédiger une circulaire pour qu’on n’applique pas le premier texte avant que le second ne soit lui aussi entré en vigueur. Mais les sénateurs veulent adopter ensemble la loi réparatrice et la loi fourre-tout qui comprend la transaction pénale. 29 mars 2011. Ce vote couplé a lieu, en séance plénière du Sénat. « On a peutêtre été naïf », confie un sénateur. 6 mai 2011 La Chambre se saisit de la loi réparatrice. 7 juin 2011. Le Conseil d’Etat (qui a refusé de se prononcer en urgence) recommande des adaptations au texte. 30 juin 2011. La Chambre vote la loi réparatrice sans l’amender, malgré les critiques du Conseil d’Etat. Conclusion ? C’est le gouvernement Leterme dans son ensemble qui a poussé pour que la transaction pénale soit votée urgemment. Rien ne permet de dire, à ce stade, que c’était le fait du seul MR. ■ BERNARD DEMONTY MARTINE DUBUISSON

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L’école en échec, vive le service civil !

SÉRIE 2/4

RTBF

Une émission spéciale le 29/11 sur La Deux Depuis ce mardi, la RTBF dévoile également les résultats de l’enquête « Génération Quoi ? ». Outre des sujets dans les rendez-vous d’information de La Première, Viva Cité et Pure FM, le service public proposera également des infographies et des capsules sur son site internet. Le mardi 29/11 à 20 h 35 sur La Deux, Cathy Immelen présentera un prime time spécial. Entourée de chroniqueurs, façon « Touche pas à mon poste », elle décryptera le portrait de la génération Y dans la bonne humeur. M.B.

sur lesoir.be Vous pouvez encore participer au sondage sur notre site lesoir.be

La grande enquête « Génération Quoi ? » révèle une critique acerbe du système scolaire par les jeunes. A l’inverse, les 18-34 ans réclament un service civil… voire le service militaire obligatoire. l’heure où le Pacte d’excellence prépare son « décollage », c’est bien à un véritable crash de l’école qu’on assiste dans l’esprit de la jeunesse belge francophone. Extrêmement critiques avec l’institution scolaire, les 18-34 ans dénoncent les inégalités : 63 % des répondants jugent en effet que l’école ne donne pas sa chance à tous. Dans la même optique, étudiants et jeunes adultes estiment que le système éducatif ne récompense « pas trop » voire « pas du tout » le mérite (66 %). De même, et de façon encore plus massive, un peu plus de huit jeunes sur dix jugent que le système éducatif ne prépare pas efficacement au marché du travail. « Toutes les études montrent que la Fédération WallonieBruxelles propose un enseignement très inégalitaire, le regard des jeunes est donc particulièrement pertinent, analyse Johan Tirtiaux, sociologue à l’Université de Namur, en charge des résultats de l’enquête. Les 18-34 envoient là un message fort : Ils dénoncent un enseignement trop traditionnel, trop coupé du monde du travail. » Si, comme on le sait, les jeunes (mais il n’y a pas qu’eux !) n’ont plus confiance en la politique, ni globalement dans les institutions, à qui accordent-ils encore du crédit ? Le podium peut surprendre tant il semble antinomique : les ONG occupent la première marche… tandis que l’armée et la police complètent le podium ! Un paradoxe que l’on retrouve dans d’autres résultats. Ainsi, si 80 % des jeunes sont favorables à la création d’un service civil obligatoire (humanitaire, hospitalier, écologique, social), 40 % se disent favorables au retour d’un service… militaire obligatoire ! Contradictoire ?

BÉNÉVOLAT

L’armée, fantasme d’une vie trépidante Lorsqu’on jette un œil aux chiffres affinés, l’attrait pour le service civil regroupe toutes les catégories de jeunes, tandis que le service militaire, lui, séduit davantage les moins diplômés. Ainsi, l’enthousiasme monte à 50 % pour les jeunes qui ont comme diplôme le plus élevé un diplôme du secondaire inférieur, tandis qu’il retombe à 30 % chez les jeunes qui ont fait des études supérieures. Johan Tirtiaux a aussi accompagné de nombreux jeunes dans leur orientation. Il avait déjà été surpris par le nombre d’étudiants qui évoquaient le service militaire. Ce qui les attire ? Les voyages, le fait d’aider les gens et le fantasme d’une vie trépidante. A noter que pour Johan Tirtiaux, le niveau de confiance dans les forces armées a plus que probablement été influencé par le contexte sécuritaire. L’enquête a en effet été lancée début avril, soit quelques semaines à peine après les attentats de Bruxelles… Mais un élément rassemble les deux aspirations : l’envie d’une coupure dans le parcours. « Les jeunes belges sont les jeunes européens qui sont le plus dans l’urgence, explique le sociologue de l’université de Namur. Ainsi, neuf jeunes sur dix entament des études dès la sortie du secondaire. Au Danemark, c’est un jeune sur trois seulement ! Les deux autres tiers voyagent, font des petits boulots, etc. En Belgique, de nombreux jeunes entament des études un peu contraints et forcés, alors qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’ils veulent faire. Le service civil comme le service militaire correspondent aussi à ce besoin de prendre un break, de sortir de la course, pour s’accorder un temps de réflexion. » En Belgique, le service civil ou citoyen relève de l’anecdotique. Certaines associations, comme Solidarcité, le proposent mais sont débordées par les demandes. La Plateforme pour le service citoyen réclame un statut pour cet engagement depuis longtemps. En France, le service civique a été créé par l’Etat en 2010 et a convaincu 120.000 jeunes en 2015. François Hollande, qui en fait une priorité pour la jeunesse, vise 350.000 jeunes d’ici à 2018 et entend généraliser le dispositif pour 2020. ■ ELODIE BLOGIE

© RENÉ BRENY.

A

« Je voulais me confronter à une autre culture » La ligne était toute tracée. Une enfance et une adolescence à Namur et des études supérieures à Louvainla-Neuve (un Master en droit). Il ne restait plus à Romain Dusart qu’à trouver un travail. Une ligne trop droite ? « Dans ma dernière année d’études, à Noël, j’ai senti l’envie de partir. Je n’avais pas fait d’Erasmus ; cela a peut-être joué. Je n’étais pas prêt à chercher du boulot, à me mettre en ménage, à avoir une petite vie bien rangée. Il n’était pas envisageable de commencer à travailler sans être parti, sans avoir été lâché dans une autre culture », confie Romain Dusart, qui a aujourd’hui 24 ans. Il voulait donc partir, mais pas n’importe comment. « Je voulais un projet que je puisse valoriser sur mon CV. Je voulais acquérir de nouvelles compétences et aussi me rendre utile », déclare-t-il. Il est alors parti trois mois au Népal

dans une famille d’accueil. Il a donné des cours d’anglais et d’informatique dans l’école d’un petit village. Avant et après les cours, il aidait à couper de l’herbe pour nourrir les animaux de la famille. Il est ensuite revenu un mois en Belgique avant de partir aux EtatsUnis cette fois. Dans le Vermont. Là, il a travaillé durant six mois pour une association qui organise la réinsertion de détenus en liberté conditionnelle. Cette association a quatre maisons communautaires dans lesquelles cohabitent d’anciens détenus et des étudiants. « L’association se dit qu’il faut réinsérer les anciens détenus qui ont été coupés de la société. Il faut réparer le lien social », raconte Romain Dusart. Le jeune homme vivait dans la maison. En journée, il faisait les courses pour les repas ou aidait aux tâches administratives de l’association. Ces deux projets lui ont apporté énormément. « Au Népal, j’ai découvert une philosophie de vie particulière.

Les gens ne se prennent pas la tête et ont une grande ouverture d’esprit. Aux Etats-Unis, je ne pensais pas être chamboulé parce que c’est la même culture qu’ici, mais je me suis retrouvé avec des gens qui se sont mis la société à dos, qui ont été rejetés par elle. Alors ils ont appris à relativiser énormément. Ça m’a frappé ! », déclare Romain. Mais il a aussi appris des choses qui lui seront utiles pour sa vie professionnelle. « J’ai acquis une ouverture aux autres, j’ai appris à m’organiser et à me débrouiller. Et puis j’ai parfait mon anglais », estime Romain Dusart. Cette année, il a repris des études : un Master d’un an en Information et communication. « Dans un coin de ma tête, j’ai toujours envie de repartir. Mais dans un but professionnel : pour faire un stage ou pour travailler », souligne-t-il. Il pense en effet qu’il ne faut pas trop traîner en chemin : « Les employeurs n’aiment pas ça. »

et commence par trois semaines particulièrement intensives dès l’arrivée à la caserne : progression, tir, vie sous tente, etc. « Au début, tant au niveau physique que mental, c’est très dur. Le plus difficile, c’est l’éloignement, l’internat. » L’internat, pourtant, a aussi ses bons côtés, juge aujourd’hui Alexandre, qui s’est bien adapté à cette vie-là. « Quand on n’a pas le moral, on n’est jamais seul. Bien sûr, la discipline reste très présente, même si c’est moins strict qu’il y a vingt ans, je crois… On se lève à six heures, on doit faire ses corvées, faire son lit au carré, bien cirer ses bottines. Si on ne remplit pas tous ses devoirs, on écope de sanctions. Mais cela fait partie d’un package. Et cela donne une vie structurée : on se gère mieux. » La mixité sociale importe aussi aux yeux d’Alexandre : « Dans mon peloton, il y avait à la fois des jeunes de 18 ans, et des gens qui avaient déjà travaillé ; une ingénieure, par exemple. Malgré l’examen d’entrée, l’armée reste ouverte à des profils très variés. Des origines différentes, des croyances différentes, etc. Et tout le monde est

traité sur le même pied, qu’importe la famille dont on vient. » L’autorité ? La potentialité de se retrouver sur un terrain de guerre ? Autant d’éléments qui font forcément partie du contrat et qui n’effraient pas Alexandre. Pour autant, quand on lui pose la question du retour du service militaire obligatoire pour tous, le futur sous-officier s’étonne… et n’y est pas favorable ! « On doit laisser à chacun son libre-arbitre. J’imagine que la conjoncture actuelle, avec la présence des militaires en rue, a redoré le blason de l’armée. Mais je me demande si tous ceux qui s’y sont dits favorables tiendraient le coup ! Le service militaire n’est pas accessible à tous… » A l’été 2017, au terme de ses deux années de formation, Alexandre intégrera la section drones, basée à Florennes. En tant qu’ancien pilote, il trouve intéressant de travailler sur des avions qui ne comptent précisément plus d’hommes à bord… même si, pour le plaisir, il continue à voler de temps en temps via l’aéro-club de l’armée.

VIOLAINE JADOUL

ARMÉE

© SYLVAIN PIRAUX

« Génération Quoi ? », c’est une vaste enquête menée par internet auprès de la jeunesse de 18 à 34 ans, interrogée tant sur sa vision de la société que sur son rapport au travail, à la famille, à la sexualité, etc. L’enquête a débuté en France et a connu un immense succès. Elle s’est étendue à de nombreux pays européens, dont la Belgique. Ce sont principalement les chaînes publiques qui ont lancé ces sondages. En Belgique francophone, la RTBF était à la manœuvre ; Le Soir et le Standaard diffusent également les résultats de cette consultation lancée en avril dernier. Pour l’ensemble de la Belgique, quelque 30.000 questionnaires ont été remplis, dont 18.600 en Belgique francophone (et le compteur ne s’est pas arrêté au moment où l’analyse a débuté : il affiche maintenant plus de 50.000 répondants belges !). Après un tri approfondi, reste une base de données de 8.000 questionnaires valides pour la partie francophone du pays. A noter cependant que si une post-pondération a bien été effectuée en fonction du sexe, de l’âge et du niveau d’éducation, l’étude n’en est pas tout à fait représentative pour autant. Une enquête en ligne induit en effet le biais que seul un public un minimum informé et intéressé s’y livre. Il est donc plus juste de parler ici d’autoportrait d’une certaine jeunesse. Mais une base de données de 8.000 questionnaires valides se révèle déjà, en soi, exceptionnelle. Demain : Les jeunes et leurs parents. Vendredi 25 : Les jeunes, l’amour et le sexe.

« L’armée m’offre une sécurité, une stabilité » Alexandre voulait devenir pilote de ligne. D’ici un peu moins d’un an, il devrait diriger des drones pour la Défense. De la vie civile à l’engagement militaire, il n’y a qu’un pas (mais avec des bottines bien cirées), que le jeune homme de 26 ans a franchi. Après ses études de pilote, ce passionné d’aviation a éprouvé les plus grandes difficultés à trouver un emploi dans le secteur. « L’armée m’offrait une plus grande sécurité, une stabilité, tout en restant dans l’aviation, via une formation très ciblée. Pas la peine de repasser par un tronc commun comme pour les baccalauréats à l’université. Pour les gens qui savent ce qu’ils veulent, comme moi, c’est plus attrayant. » Le candidat sous-officier se spécialise donc directement comme technicien dans l’aviation. Reste que, spécialité ou pas, l’armée, c’est l’armée. Et cela commence par le « PIM », pour tout le monde. Traduisez : « Phase d’initiation militaire. » Cette dernière est répartie sur la première année de formation,

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Du roaming pour nos ministres SÉCURITÉ

Des cartes SIM luxembourgeoises pour passer d’un réseau à l’autre

Les attentats du 22 mars ont montré la fragilité des réseaux. Le réseau Astrid lance une solution pour permettre aux décideurs de passer des appels en roaming en cas de crise.

s’agira d’offrir via Astrid, le réseau mobile des services de secours, une solution de roaming national à une « liste restreinte de décideurs ayant un rôle à jouer dans la sécurité publique » mais qui n’ont pas de radio Astrid et qui ont besoin de passer des communications individuelles via GSM. Ce produit complémentaire au réseau Astrid est baptisé

Blue Light Mobile 2. C’est une évolution d’un produit existant qui permet déjà aux services de secours d’avoir accès à l’internet mobile haut débit via les réseaux des opérateurs traditionnels et auquel on ajoute la voix. Comment Astrid réussit-il à organiser ce roaming national ? Le plus simplement du monde. En recourant à des cartes SIM étran-

gères en provenance de l’opérateur luxembourgeois Tango, filiale de Proximus. Nos responsables politiques, sécurité… seront dans la situation de n’importe quel voyageur en visite chez nous. En cas de panne ou de congestion d’un des trois réseaux, ils pourront passer des appels en roaming, ce qui leur permettra de bénéficier du meilleur réseau dis-

ponible en fonction de l’endroit où ils se trouvent. Ils ne seront plus dépendants d’un opérateur précis et seront prioritaires. « Aucun trafic ne transitera par le Luxembourg, précise le porteparole d’Astrid, Frédéric Langhendries. Les cartes seront hébergées dans le cœur de réseau de Proximus. Par ailleurs, si les numéros IMSI (NDLR : numéro

JEAN-FRANÇOIS MUNSTER

VACANCES

es attentats du 22 mars ont montré toute la fragilité des infrastructures de télécommunication belges. Ce jour-là, les réseaux mobiles ont vite été saturés et inutilisables à proximité des lieux d’attentat. Même le réseau radio spécifiquement réservé aux services de secours, Astrid, a connu pas mal de ratés dus, selon l’opérateur, a des erreurs de manipulation du terminal. Pour éviter cette situation, plusieurs pistes ont été évoquées ces derniers mois. L’une d’entre elles était de permettre le roaming national généralisé en cas de crise, c’est-à-dire l’ouverture des réseaux. Dans ce cas de figure, tous les téléphones peuvent se connecter à toutes les antennes GSM à proximité, quel que soit l’opérateur chez qui l’utilisateur est client. Une fonctionnalité déjà présente pour les appels 112.

L

Fausse bonne idée Cette piste – une fausse bonne idée estime-t-on du côté des opérateurs – n’a aujourd’hui plus vraiment la cote. En cas de congestion généralisée, le roaming national n’a aucune utilité et lorsque celle-ci est limitée à un opérateur, cela risque de reporter la congestion sur les réseaux des autres opérateurs, aggravant ainsi la situation. Le roaming national pose aussi des problèmes techniques. Les réseaux n’ont pas été conçus pour qu’un abonné Orange par exemple puisse être en roaming chez Proximus et vice-versa. Modifier cette situation coûterait pas mal d’argent. Deux alternatives ont été trouvées pour garantir aux personnages clés de l’Etat ou appelés à jouer un rôle important lors d’une crise (ministres, chefs de cabinet, gouverneurs, chefs de corps de la police…) un accès aux services de télécommunication. La prioritisation de leurs numéros tout d’abord. Proximus a mis en place un système qui, en cas de surcharge de son réseau, donne toujours la priorité aux appels réalisés à partir d’un certain nombre de numéros figurant dans une liste confidentielle. Cette solution a déjà été utilisée le jour même des attentats par l’opérateur historique pour une trentaine de numéros et est en cours de déploiement chez Orange et Base. L’autre mesure sera d’application dès l’année prochaine. Il

d’identification de l’usager contenu dans la carte SIM) seront luxembourgeois, les numéros d’appel seront, eux, belges. » La liste des personnes qui pourront avoir accès à Blue Light Mobile 2 n’a pas encore établie. « Les discussions sur les modalités pratiques sont toujours en cours », ajoute-t-on chez Astrid. ■

Les Etats-Unis mettent en garde face à la menace terroriste en Europe Le département d’Etat américain a mis ses ressortissants en garde lundi contre le risque élevé d’attaque terroriste en Europe lors des prochaines vacances. Dans une « alerte de voyage », l’administration américaine recommande à ses ressortissants de faire preuve de prudence pendant les festivités organisées durant les fêtes, les marchés et les événements extérieurs. L’avis conseille également aux voyageurs « d’éviter les foules importantes quand c’est possible ». Cette alerte est valable jusqu’au 20 février 2017. Le département d’Etat pointe des « informations crédibles » selon lesquelles l’Etat islamique, Al-Qaïda et les organisations leur ayant fait allégeance « continuent de préparer des attaques terroristes en Europe, avec une attention particulière pour la prochaine saison de vacances et les événements qui y sont associés ». (b)

Blue Light Mobile existe déjà et permet aux services de secours d’avoir de l’internet mobile haut débit sur les trois réseaux GSM commerciaux. © D.R.

Europe Le PNR belge embarrasse la Commission e projet de loi sur le registre national des passagers (PNR) n’est pas encore L voté que pas moins de quatre commissaires européens sont déjà à son chevet. Ce texte du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), transpose une directive européenne adoptée en avril dernier. Le PNR servira à confronter les noms des voyageurs qui débarquent en Belgique à ceux qui se trouvent dans différentes bases de données de personnes recherchées. Il pourrait être voté jeudi, en plénière. La particularité du projet belge qui fait tiquer la Commission, c’est qu’il ne concerne pas uniquement les vols aériens mais également les voyageurs qui arrivent en Belgique par les trains et les bus internationaux ainsi que les bateaux. Le lobby du rail s’est déjà ému auprès du gouvernement d’un tel projet, qualifié de « destructeur de business ». Le CD&V veut une étude d’impact Récemment, le député CD&V Veli Yüksel, qui demande une étude d’impact avant toute extension du PNR, révélait un courrier adressé à la Belgique par trois commissaires européens, sur la faisabilité du

Le projet belge concerne les vols aériens, mais aussi les voyageurs qui arrivent en train, en bus et en bateau. © M.T.

projet de PNR à la belge. Cette lettre, dont Le Soir a pu prendre connaissance, est signée par Violetta Bulc (Transport), Dimitris Avramopoulos (Migration) et Julian King (Sécurité). La Commission note qu’aucun autre pays, à ce stade, n’a manifesté le désir de créer un PNR pour un autre moyen de transport que l’avion. Or, la Commission a présenté en octobre dernier une étude du consultant Steer Davies Gleave sur la sécu-

rité des trains internationaux à grande vitesse. « L’étude souligne la valeur ajoutée d’une coordination au niveau européen ». Pas exactement ce qu’est en train de faire la Belgique, donc. Les trois commissaires ne se privent pas de taper sur le clou. Ils prennent pour exemple les contrôles d’identité opérés entre la Suède et le Danemark sur la base d’une exemption temporaire pour en décrire les coûts élevés ou les interruptions de service qui se sont traduites en pertes sèches pour les opérateurs. Dans un tableau joint au courrier, on parle d’un coût de 300 millions d’euros par an, répartis entre les économies régionales des deux pays ainsi que de trajets qui s’allongent de dix minutes à une heure pour les passagers. La Commission espère également pouvoir discuter du texte avec la Belgique au plus vite, si possible en amont du Conseil des ministres des Transports, qui doit se tenir en décembre. Mais les soucis de la Commission avec le PNR belge ne s’arrêtent pas là. L’ONG bruxelloise Access Now, une organisation internationale pour la protection des libertés numériques, a adressé ce jeudi une

notification d’infraction auprès de la commissaire au Marché intérieur, Elzbieta Bienkowska. Fini, les « last minutes » Pour Access Now, le projet de loi constitue un obstacle au marché intérieur en restreignant la liberté de mouvement des personnes au sein de l’Union. Or, le texte belge imposerait de vérifier les informations sur les passagers au moins vingtquatre heures avant le départ. De quoi rendre impossible un départ à la dernière minute. Si une notification d’infraction n’a aucune force contraignante, la Commission doit cependant en acquitter réception et indiquer dans les quinze jours les suites qu’elle compte y donner. Si elle estime qu’elle ne doit pas lancer une procédure d’infraction à l’encontre de la Belgique, elle devra justifier sa décision. « On ne peut évidemment pas ordonner à la Commission d’intenter une action, explique Estelle Massé, analyste politique chez Access Now. Notre objectif est qu’un dialogue sur le problème soit vite engagé. » ■ ALAIN JENNOTTE

LESBRÈVES

Alerte à la bombe ’alerte à la bombe dans l’ancien bâtiment du palais de justice de Bruxelles, qui abrite le tribunal correctionnel, la cour d’appel, la cour d’assises et la Cour de cassation, a été levée mardi à 16h. Une heure avant, tout le bâtiment avait dû être évacué. Aucun colis suspect n’a été découvert, le Service d’enlèvement et de destruction d’engins explosifs (SEDEE) n’a pas été requis sur les lieux. Le personnel et le public ont pu accéder à nouveau au bâtiment. (b)

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NASSOGNE

« Le passage du loup est crédible » Le passage d’un loup dans les forêts de Nassogne (province de Luxembourg), tel que rapporté par des chasseurs à la mi-octobre, est crédible, a répondu le ministre de la Nature René Collin

en commission du parlement wallon, sur base de recoupements effectués par le département nature et forêts (DNF) de l’administration. La présence d’individus isolés a déjà été observée dans des territoires limitrophes de la Wallonie, qu’ils proviennent de Pologne ou du massif

Apennins-Alpes. Des agents du DNF ont dès lors reçu une formation l’an dernier en France sur l’identification de l’espèce et la validation d’observations. (b) TERRORISME

Abdeslam sans carte de séjour « Salah Abdeslam, seul survivant connu du commando des attentats de Paris en novembre 2015, n’a plus de carte de séjour pour cause d’absence de longue durée », a annoncé le secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken, après que le quotidien La Dernière Heure a rapporté l’information dans son édition de mardi. A la fin juin, le collège des bourgmestre et échevins de Molenbeek avait déjà radié M. Abdeslam des registres commu-

naux de la population. L’administration fédérale lui a également retiré la carte de séjour qu’il détenait en tant que ressortissant français. (b) Samir Chahjouani a été remis en liberté sous conditions Samir Chahjouani (27 ans), interpellé mi-juin pour la préparation présumée d’un attentat, a été libéré sous conditions mardi par la juge d’instruction. La chambre du conseil de Bruxelles avait confirmé jeudi dernier pour deux mois supplémentaires son mandat d’arrêt. Samir Chahjouani a été appréhendé dans la nuit du 17 au 18 juin, en compagnie de Moustapha (40 ans) et Jawad Benhattal (29 ans). Les Benhattal étaient aussi suspects en raison des liens

familiaux qui les unissent aux frères El Bakraoui, les deux hommes qui se sont fait exploser lors des attentats de Bruxelles le 22 mars dernier. Les Benhattal comme les El Bakraoui sont également liés à Oussama Atar, considéré comme le cerveau potentiel. (b) JUSTICE

Les 6 accusateurs présumés de Jean-Charles Luperto en chambre du conseil Six personnes qui auraient accusé le bourgmestre de Sambreville de faits de mœurs ont comparu devant la chambre du conseil de Charleroi, ce mardi. A ce stade, le parquet ne requiert pas le renvoi en correctionnelle à la suite de

cette plainte pour atteinte à la vie privée. Des conclusions doivent encore être déposées par les différentes parties. Le 12 février dernier, Jean-Charles Luperto avait déposé plainte au pénal contre sept personnes, dont un mineur et une responsable de la stationservice de Spy qui l’avaient accusé d’outrages aux mœurs prétendument commis par le députébourgmestre en 2014. A ce stade, le parquet de Charleroi ne demande pas le renvoi en correctionnelle des six accusateurs. Une difficulté de procédure est toutefois intervenue en cours d’audience, ce qui a nécessité sa remise au 24 janvier. Les parties devront conclure sur ce point pour la prochaine audience. (b) 10


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LASOCIÉTÉ 11

Procès Hadri : trois coupables

Enquête judiciaire sur la justice

ASSISES

LIÈGE epuis quelques semaines au palais de justice de Liège, il se chuchotait que des personnes visées par des enquêtes semblaient avoir été prévenues de la survenance imminente de certains devoirs, tels que des perquisitions. Il aurait également été remarqué, dans la téléphonie d’un homme concerné par une enquête, que ce dernier composait ponctuellement le numéro direct d’une greffière liégeoise qui s’est avéré être sa maîtresse. Pour s’enquérir de l’évolution de l’enquête ? La greffière, âgée d’une petite quarantaine d’années, a été interrogée à plusieurs reprises ; ses déclarations auraient mis à mal plusieurs autres personnes travaillant au palais de justice de Liège. Elle est suspendue, mais elle n’a pas été inculpée. Son amant lui aurait fait des cadeaux, notamment des voyages en Egypte, mais il a déclaré l’avoir fait seulement dans le cadre de leur relation amoureuse et se défend d’avoir utilisé, pour lui et des amis, des informations couvertes par le secret de l’instruction. Suspecté de corruption d’un fonctionnaire public, il a été interrogé mais n’a pas été inculpé lui non plus. L’affaire semble cependant prendre un tournant plus grave. L’enquête est reprise par France Baeckeland, conseiller à la cour d’appel de Liège, semblant que des magistrats peuvent être concernés. ■

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LWs

Vukotic et Draskovic auteurs du crime, Spacic commanditaire

Les accusés sont reconnus coupables d’avoir tué le leader politique kosovar Enver Hadri. La thèse de l’avocate générale a été suivie. e jury de la cour d’assises de Bruxelles a reconnu mardi, vers 20h30, les trois accusés coupables de l’assassinat d’Enver Hadri en 1990. Veselin Vukotic et Andrija Draskovic sont reconnus coupables d’avoir été les auteurs du crime et Bozidar Spacic est reconnu coupable d’en avoir été le commanditaire. Enver Hadri, président du Comité pour la défense des droits de l’homme au Kosovo, avait été tué d’une balle dans la tête dans sa voiture alors qu’il était arrêté à un feu rouge, à Saint-Gilles, le 25 février 1990. Il était alors âgé de 49 ans. Le jury a suivi la thèse de la partie civile et du ministère public et a considéré qu’Enver Hadri avait bien été assassiné par deux criminels de Belgrade, Veselin Vukotic et Andrija Draskovic, et sous les ordres des services secrets yougoslaves, au sein desquels Bozidar Spacic était inspecteur principal. Le mobile du crime était politique, assure le jury qui jugeait les accusés par défaut. Enver Hadri, qui défendait les intérêts des Albanais du Kosovo et militait pour l’indé-

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Enver Hadri était président du Comité pour la défense des droits de l’homme au Kosovo. © BELGA.

pendance de la province serbe du Kosovo, représentait une menace à la fois pour l’ex-Etat fédéral de Yougoslavie et pour la Serbie. L’enquête, longue de plusieurs années, avait conclu qu’il s’agissait d’un assassinat politique, commandité par les services de renseignement d’ex-Yougoslavie, avec l’aide logistique de la pègre de Belgrade. Avant le verdict, la même jour-

née, l’avocate générale avait requis la culpabilité des trois accusés. Pour le ministère public, les documents des services de renseignements serbes qui sont entrés en possession des enquêteurs belges en 2007, grâce au Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie, suffisent à prouver leur culpabilité. L’affaire a pris un tournant important en 2003 lorsqu’un témoin, entendu anonymement

devant le TPI pour l’ex-Yougoslavie à La Haye, a évoqué l’assassinat d’Enver Hadri. La procureure auprès du TPI avait alors

Un assassinat politique, commandité par les services secrets d’ex-Yougoslavie contacté la justice belge, et les enquêteurs en charge du dossier Enver Hadri avaient pu entendre

le témoin en 2004. Entendu à nouveau lundi passé, à l’occasion de ce procès devant la cour d’assises à Bruxelles, ce témoin, toujours sous protection judiciaire, a confirmé toutes ses déclarations sur l’affaire. Selon cet homme, qui avait travaillé dans un casino pour Veselin Vukotic, ce dernier était bien l’un des auteurs de l’assassinat. Et Veselin Vukotic lui avait également confié, a-t-il dit, que Darko Asanin et Andrija Lakonic faisaient aussi partie du commando envoyé par les services secrets yougoslaves pour abattre Enver Hadri. La partie civile comme le ministère public ont rappelé que toutes les informations données par ce témoin anonyme, sur les déplacements à l’étranger de Veselin Vukotic après mars 1990 jusqu’à sa capture en 2006, avaient pu être vérifiées par des éléments objectifs. Ils ont aussi rappelé que les indications du témoin en 2004 quant à la probable présence de Veselin Vukotic sur le sol espagnol avaient permis l’arrestation de ce dernier. Le ministère public a aussi relevé que les documents des services secrets serbes datant de 1990, auxquels la police belge avait enfin pu accéder en 2007, étaient un des autres éléments importants fondant la culpabilité des accusés. C’est dans ces documents que les noms d’Andrija Draskovic et de Bozidar Spacic apparaissent aussi. (b) ■

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MONDE

Nigel Farage, leader du parti eurosceptique britannique Ukip, est le chouchou de Donald Trump : « Beaucoup de gens aimeraient le voir représenter la Grande-Bretagne comme ambassadeur aux EtatsUnis », a tweeté mardi le président élu.© AFP.

Le duel de la droite se tend avant le deuxième tour François Fillon à Lyon, Alain Juppé à Toulouse : les deux candidats qui se disputent l’investiture de la droite et du centre dans la course à l’Elysée mettent les bouchées doubles en vue du second tour de scrutin, dimanche prochain. Mardi, une passe d’armes musclée les a opposés, à distance, sur la question de l’avortement. Mais François Fillon, qui a viré en tête avec plus de 15 points d’avance, reste le grand favori du duel et la plupart des responsables de droite se rallient à lui.

François Fillon conserve tout son flegme, c’est à peine si la joie se lit sur son visage.

Après une campagne tranquille de grand rassembleur, Alain Juppé se mue cette semaine en grand fauve. Il attaque.

© REUTERS.

© REUTERS.

Lyon François Fillon : « La famille Toulouse Alain Juppé dégaine au cœur des politiques publiques » l’argument femme LYON DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE

es milliers bleu-blanc D s’agitent et des

de drapeaux rouge qui « Fillon président ! ». Juste un peu de musique. Mais là s’arrête la mise en scène. Celui qu’on n’attendait pas a eu beau triompher dimanche lors du premier tour de la primaire de la droite. C’est à peine si la joie se lit sur le visage de l’homme à la raie sur le côté, cet austère qui a un jour confessé comme rare fantaisie de cuisiner parfois des pâtes aux saucisses… « Je ne me laisse pas emporter par les vivats et les pronostics d’un microcosme qui m’enterrait il y a deux mois », dit-il, impassible. « Six mille personnes sont là », revendiquent ses soutiens dans le grand hall de l’Eurexpo de Lyon. A la tribune, quelques amis sont là. Les anciens, qui ne semblent toujours pas réaliser que leur champion est au second tour. « Quel pif, hein ! », se lâche Bernard Accoyer, l’ancien président de l’Assemblée nationale. Les alliés. Madeleine de Jessey, la porte-parole du mouvement « Sens commun », émanation politique de la Manif pour tous, a fait le déplacement. Et les nouveaux. Bruno Le Maire, rallié de la première heure, chauffe la salle. Mais les choses sérieuses commencent avec Laurent Wauquiez. « Depuis lundi, je vois toutes les attaques avec une violence que je ne peux pas accepter ! », s’indigne le patron du parti LR. Allusion bien sûr aux premiers coups portés par Alain Juppé. Quelques heures plus tôt, le maire de Bordeaux a demandé à son adversaire de clarifier sa position sur l’avortement avant de dénoncer « ses soutiens d’extrême droite ». Mais il en faut plus pour déjouer le flegme de François Fillon. Il déroule son pro-

gramme, sans envolée ni éclats de voix, comme si rien ne l’ébranlait. Il revendique la thérapie libérale de choc qu’il prescrit à la France. « Quand je dis qu’il faut casser la baraque, on me rétorque que je vais trop loin. Alain Juppé juge mon projet trop radical, trop risqué. Mais si on n’est pas radical maintenant, si on ne prend pas les risques maintenant, alors quand est-ce qu’on les prendra ? Quand on dit qu’on ne peut rien faire pour éviter la faillite, alors il faut rester chez soi ». L’ancien Premier ministre exalte le récit national, les valeurs chrétiennes de la France autant que les Lumières, l’impunité zéro, l’assimilation obligatoire pour les étrangers. Il revendique de nouvelles alliances pour venir à bout du totalitarisme islamique qu’il assimile au nazisme. Mais la salle n’exulte vraiment que quand vient l’heure des valeurs. « Je remettrai la famille au cœur de toutes les politiques publiques. Pour-

« Les sondages peuvent recommencer leur yo-yo, moi, je trace mon sillon » FRANÇOIS FILLON

moi, c’est une valeur. Pas un sujet d’expérimentation hasardeuse ». François Fillon confirme qu’il veut réécrire la loi Taubira pour que les couples homosexuels ne puissent avoir accès qu’à l’adoption simple, celle qui n’efface pas la filiation biologique. Mais pas un mot sur l’IVG. Il ne sera pas dit qu’il tombe dans le piège d’Alain Juppé. Et si le maire de Bordeaux pense le déstabiliser en mettant en avant le « nouvel axe » qu’il rebâtit avec Nicolas Sarkozy, il assume. « Nous avons formé l’un des tandems les plus efficaces de la Ve République ». Pour ce meeting d’entre-deux tours, François Fillon n’avait pas choisi Lyon par hasard. Dimanche dernier, le Sarthois a conquis ici jusqu’à 47,3 % des électeurs de la droite. La capitale des Gaules le lui rend bien. « Ce qui me plaît chez lui, c’est sa sincérité », dit Thierry, 57 ans, dans l’informatique après trois ans de chômage. « C’est l’anti blingbling, un candidat sérieux et sans frous-frous. » Sa femme Isabelle est fonctionnaire. Mais elle n’a pas peur de la semaine de 39 heures ni de la suppression des 500.000 emplois publics. « On dit qu’il promet du sang et des larmes, mais au moins lui, il annonce la couleur ». « J’ai décidé de voter pour Fillon quand j’ai compris qu’il pouvait passer », dit à son tour Georges, retraité du bâtiment. Soit trois jours avant le premier tour. « Juppé, ce n’est pas la droite », balaye-t-il. Et ce catholique de regretter les attaques sur l’IVG du maire de Bordeaux, qui se revendique plus proche du Vatican que Fillon. « Le pape François n’a rien à faire dans cette campagne ! », dit-il. Pour lui, dimanche prochain, la messe est dite. ■ JOËLLE MESKENS

TOULOUSE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

Toulouse, la salle Jean Mermoz est quasi pleine. Il y a A de l’électricité dans l’air et comme souvent dans les cas désespérés, on surjoue l’enthousiasme. « Juppé président ! » scande la foule. « Evidemment qu’on va créer la surprise dimanche », glisse un jeune militant avec son t-shirt « PEJU » qui ne veut pas croire que l’aventure pourrait se terminer dimanche. Alain Juppé donne son seul grand meeting d’entre-deux tours dans la Ville rose. C’est ici à Toulouse qu’il veut écrire la première page de sa remontée. En effet, à l’issue du 1er tour, son 28,5 % le place loin derrière le score canon de 44,1 % de François Fillon. Et le 2e tour de cette primaire de la droite et du centre a lieu dimanche prochain. Mais après la stupéfaction de son piètre résultat, après avoir déroulé pendant des mois une campagne tranquille de grand rassembleur, Alain Juppé se mue cette semaine en grand fauve. Il attaque. « Dans un monde tourmenté, dans un monde fragmenté, Alain Juppé me rassure face aux menaces. Il a du courage ! » Isabelle Juppé prend la parole en entame de meeting. Le ton est donné. L’équipe d’Alain Juppé attaque d’abord le projet sociétal de François Fillon, jugé rétrograde. Nathalie Kosciuko-Morizet (NKM), quatrième du 1er tour avec 2,4 %, qui s’est ralliée à Alain Juppé, est là aussi. Son discours est synchro. « Alain Juppé m’a apporté son soutien pour les parrainages. Il est de ceux qui n’imaginaient pas que, à droite, nous débattions sans les femmes. Il est le plus moderne », lance Nathalie Kosciuko-Morizet. Dans la journée, elle a notamment raconté comment François Fillon lui avait refusé un minis-

« J’ai vérifié, Mme Thatcher, c’est 19791990, c’est pas vraiment l’avenir » ALAIN JUPPÉ

tère parce qu’elle était enceinte. Le storytelling autour de la vision de la femme dans la société de l’ultra-catholique François Fillon est le nouvel angle d’attaque d’Alain Juppé. On le sent d’ailleurs poser les arguments et les tester en public. Le grand débat TV de jeudi sera crucial et doit lui permettre de renverser la table. Il en sera sans doute question. Aussi, quand il monte sur l’estrade sous les applaudissements nourris, le désormais outsider démarre sur ce thème. « Il paraît que François Fillon est choqué que je lui demande de clarifier sa position sur l’avortement et l’interruption volontaire de grossesse. Personne ne prend ces épreuves à la légère, mais ce droit des femmes a été conquis de longue lutte. Alors oui, il est important qu’il clarifie sa position. Car il a commencé par dire dans son livre que c’était un droit fondamental de la femme, puis il est revenu sur cette déclaration dans

un débat », lance Alain Juppé. Et l’ex-premier ministre (71 ans) de Jacques Chirac de surligner sa modernité. « François Fillon appartient à une famille traditionaliste sur le rôle des femmes, sur la famille, sur le mariage. On sent monter une tension autour de la question homosexuelle, moi je suis pour une société tolérante et respectueuse », glisse-t-il. Manière de faire le distinguo entre les deux droites : celle tournée vers le progrès et celle plus catholique traditionnelle que représente François Fillon qui a reçu le soutien de Sens commun, émanation politique de la Manif pour tous. Après le projet sociétal, Alain Juppé cible encore les mesures économiques de Fillon. « Son programme économique est mal étudié. Il ne tiendra pas la route », lance Alain Juppé. Sur ce thème économique, le maire de Bordeaux joue en nuances car les deux finalistes sont d’accords sur l’essentiel (abandon des 35 heures, TVA, hausse de l’âge de la retraite et suppression de l’ISF), mais c’est sur la posologie qu’ils divergent. Pour Alain Juppé, « biffer 500.000 postes dans la fonction publique comme le prétend François Fillon signifierait ne remplacer aucun départ à la retraite pendant 5 ans. C’est irréaliste ! Il faut cesser ce populisme de toujours fustiger les fonctionnaires », explique-t-il dans son habit de pragmatique lucide. Etonnement, malgré l’enjeu, Alain Juppé ne sort pas de cette espèce de froideur qui le caractérise. Au final, une Marseillaise, une confidence convenue sur le plaisir d’avoir rencontré la France durant cette campagne et la salle s’est vidée dans le calme. Il y avait plus d’électricité avant qu’après. ■ XAVIER ALONSO 12


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A la recherche du « Brexit intelligent » UE Theresa

May a reçu Charles Michel lors d’une entrevue « intense »

C’était la première rencontre bilatérale entre les deux chefs de gouvernement. Mais Theresa May n’a rien trahi de ses intentions sur le Brexit. eaucoup l’ont sans doute oublié en Belgique, mais les dirigeants et la presse britanniques s’en souviennent parfaitement : le Premier ministre belge avait joué un rôle en pointe en février dernier, lors du Conseil européen où s’était clôturée la négociation sur « l’arrangement » d’un statut spécial qui aurait dû permettre à David Cameron de convaincre ses concitoyens de rester dans l’Union européenne. (On sait bien sûr ce qu’il en est advenu : le Brexit.) Charles Michel avait alors été l’un des dirigeants impliqués dans les dernières négociations, campant le rôle du mieux disant européen traditionnellement incarné par la Belgique. On ne risquera d’ailleurs pas grand-chose en postulant que le déplacement à Londres présentait pour Charles Michel l’intérêt de maintenir la position de la petite Belgique dans la grande négociation qui s’annonce. Surtout après l’épisode wallon de la résistance au Ceta qui, pour le gouvernement fédéral du moins, a représenté un désagréable contretemps diplomatique. (Theresa May n’en a toutefois pas touché un mot à Charles Michel, selon nos informations.) Mais les Britanniques savent que la position belge constitue un bon indicateur de la température du camp le plus pro-européen de l’UE. Sans doute est-ce une raison pour laquelle la nouvelle Première ministre britannique Theresa May était flanquée d’un paquet de conseillers lorsqu’elle a reçu ce mardi midi au 10 Downing Street son homologue belge pour un entretien d’à peine 45 minutes, mais qui fut selon les termes de Charles Mi-

B

chel « intense et constructif ». S’ils ont consacré une bonne partie de leurs échanges à la collaboration des deux pays en matière de lutte antiterroriste, le sujet le plus chaud reste celui du Brexit. Aucune négociation n’est encore à l’ordre du jour, tant que le Royaume-Uni n’a pas notifié à l’UE sa décision de quitter. « La Première ministre a confirmé à son invité son intention de [le faire] d’ici la fin du mois de mars », a déclaré un porte-parole de Downing Street. Charles Michel, qui dit avoir plaidé pour un « Brexit intelligent », nous a indiqué que son hôte « avait bien conscience de la nécessité d’un maximum de stabilité mais aussi de la rapidité du processus ». Theresa May est aussi consciente « qu’il sera impossible d’avoir les avantages de l’accès au Marché intérieur européen sans les contraintes de la liberté de circulation des personnes », a ajouté encore le Premier ministre belge. Pour la Première ministre bri-

tannique, ce genre de rencontres doit permettre de juger de la solidité de ses partenaires de négociation sur leur position de base, qui est que la liberté de circulation est intrinsèquement liée à l’accès au Marché intérieur. Certaines sources belges pensent re-

hension à son tour », expliquait au Soir une source tenue à l’anonymat. « On ne peut exclure d’ailleurs que Madame May, qui sait que la question de la libre circulation des personnes au sein de l’Europe pose aussi certains problèmes à d’autres gouverne-

« Il y a une très grande conviction du côté britannique que la relation avec la Belgique est bonne et doit rester bonne car il y a un intérêt économique mutuel » CH. MICHEL connaître chez les nouveaux dirigeants britanniques, partisans du Brexit, le même syndrome qu’ils avaient perçu chez Cameron et les siens, de déconnexion entre la réalité européenne et leurs souhaits. « Theresa May est dans un processus de compré-

ments de l’UE, ne tente de jouer sur les divisions lors de la prochaine négociation. » Autre question qui suscite déjà bien des interrogations avant même que la négociation ne commence : sa durée. Le traité de Lisbonne prévoit une durée

de deux ans. Mais tenant compte des délais nécessaires au début puis à la fin du processus, ces deux ans ne donneront pas plus de 15 mois à la négociation en tant que telle. Un point que Guy Verhofstadt, qui sera le « chargé du Brexit » au Parlement européen (PE), n’a pas manqué de rappeler ce mardi alors qu’il s’apprêtait à rencontrer à Strasbourg David Davis, le ministre britannique du Brexit. Une rencontre où « malheureusement, je n’ai rien entendu de nouveau de la part de David Davis », a constaté le chef du groupe ADLE (libéral) du PE. Selon des sources indirectes ayant eu connaissance de l’entretien, le ministre britannique pa-

raît sincèrement convaincu, comme il le déclarait en public, de la possibilité de conclure au moins un accord transitoire sur la sortie du Royaume-Uni dans les délais, et donc avant les élections européennes prochaines prévues en mai 2019. Or, 15 mois pour défaire l’écheveau de l’adhésion d’un Etat membre, et surtout pour dessiner un futur statut de relation avec l’UE, cela paraît très peu réaliste (voir Le Soir de mardi ou notre article sur plus.lesoir.be). Le réalisme : c’est ce que tout le monde, côté UE27, espère voir percoler chez les interlocuteurs d’outre-Manche. ■ JUREK KUCZKIEWICZ

ENQUÊTE

Des fonds européens pour la campagne pro-Brexit de l’Ukip ? La commission électorale britannique a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur la possible utilisation de fonds européens par le parti europhobe et anti-immigration Ukip pour financer sa campagne en faveur du Brexit. Les règles régissant les subventions auxquelles peuvent prétendre les partis et fondations européens interdisent entre autres « le financement direct ou indirect de partis politiques nationaux », a rappelé la commission. Elle devra déterminer si la formation britannique a accepté des donations de l’Alliance pour la Démocratie directe en Europe (ADDE), un parti européen qu’elle domine, en amont du référendum du 23 juin. (afp)

Theresa May et Charles Michel ont eu un entretien de trois quarts d’heure, mardi au 10 Downing Street. © PHOTO NEWS.

Brexit Les eurocrates britanniques dans un no man’s land en Belgique ECLAIRAGE epuis que le Royaume-Uni a décidé de claquer la porte de l’Union européenne, en juin dernier, les Britanniques sont nombreux à se presser à celles des communes belges pour tenter d’obtenir la nationalité. Mais les eurocrates y sont quasi systématiquement refoulés. A Ixelles, commune bruxelloise qui compte le plus de résidents britanniques, ils sont plus de 250 à avoir contacté l’administration. Vingt ont entamé les démarches, nous explique Delphine Bourgeois, échevine de l’Europe à Ixelles. Une centaine de Britanniques s’est également manifestée à Uccle, une autre à Etterbeek et une centaine de procédures a été lancée dans ces deux communes. On peut continuer : ainsi, à Waterloo, 53 personnes se sont renseignées et 17 ont entamé les démarches. À Schaerbeek, 22 demandes ont été introduites. Pour le seul mois de juillet, A Woluwé-Saint Pierre, 9 Britanniques ont entamé les démarches sur les 44 qui se sont renseignés.

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Citoyens fantômes Les Britanniques qui travaillent dans les institutions européennes sont inquiets pour leur emploi. Et l’administration belge ne leur rend pas la vie plus facile. Ces fonctionnaires peinent en effet à prouver qu’ils remplissent bien les trois conditions requises pour obtenir la nationalité : la connaissance d’une des trois langues nationales, l’intégration sociale et la participation économique. Ils doivent également être sur le terri-

toire depuis cinq ans. Alain Hutchinson, commissaire à l’Europe de la région bruxelloise, nous explique le problème. La plupart des fonctionnaires européens sont munis de cartes d’identité spéciales délivrées par le ministère des Affaires étrangères. Or, celles-ci ne sont pas reconnues comme séjour légal au sens du Code de la nationalité, pour les procédures de cinq ans comme de dix ans. « Concrètement, cela signifie qu’un fonctionnaire européen ayant vécu vingt ans en Belgique, de manière permanente, ne peut pas accéder à la nationalité belge » s’il est muni de cette carte, a-t-il d’ailleurs écrit il y a plus d’un mois au Premier ministre, Charles Michel. La problématique n’est pas nouvelle. En janvier 2013 déjà, la Commission européenne accusait la Belgique de

Jonathan Faull, le Britannique le plus haut placé de la Commission, demande l’ouverture d’une procédure d’infraction contre la Belgique. © REUTERS.

contrevenir à la directive européenne sur le droit des citoyens de l’UE et de leur famille de séjourner librement sur le territoire des États membres. Malgré une note du Fédéral aux communes la même année, celles-ci continuent « de ne pas appliquer les mêmes critères », explique Félix Geradon, secrétaire général adjoint de l’Union syndicale, l’un des principaux syndicats de la fonction publique européenne. Selon les communes, le discours varie en effet. Quand Delphine Bourgeois réclame une action du Fédéral, Yves Vander Cruysen, Premier échevin de Waterloo, estime, lui, que les fonctionnaires européens, qui ont bénéficié d’un « statut privilégié », ne peuvent pas« avoir le beurre et l’argent du beurre ». Dans une autre commune bruxelloise, on compare également les eurocrates à « des enfants gâtés à qui on veut reprendre les jouets ». Du coup, les recours explosent. Céline Verbrouck, avocate qui a déjà eu gain de cause sur un cas similaire devant la justice, en est à une dizaine de consultations par semaine depuis le référendum sur le Brexit. Les Britanniques de la Commission, représentés par Jonathan Faull, la figure british la plus haut placée de l’institution, ont interpellé sa vice-présidente Kristalina Georgieva à ce sujet, le 10 novembre dernier. Dans une note publiée par le média Politico, il demande l’ouverture d’une procédure d’infraction contre la Belgique. Sur ce cas précis, un dialogue a lieu avec les autorités belges depuis 2014, confirme la Commission. De nombreux

« cas pilotes », c’est-à-dire l’étape avant l’ouverture d’une procédure d’infraction, sont également en cours avec la Belgique sur les questions de citoyenneté européenne et de libre circulation. Une prison dorée Mais les fonctionnaires européens ont également du mal à prouver leur « intégration économique » puisqu’ils ne cotisent pas à la sécurité sociale belge, détaille ensuite Alain Hutchinson. Les attestations de travail fournies par les institutions européennes ne suffisent pas aux communes. « Pourtant, on peut dire que les fonctionnaires participent à la vie économique du pays, ils paient le précompte immobilier, les taxes régionales… », poursuit-il. Un fonctionnaire britannique du Parlement européen, en Belgique depuis 10 ans, est dans ce cas. « Ils m’ont dit que je ne pouvais pas faire la demande maintenant et m’ont conseillé de réessayer dans un an », explique-t-il. Juridiquement, cette « discrimination » est toutefois plus difficilement attaquable, car les pays européens ont la main libre sur les conditions d’accès à la nationalité. A sa lettre à Charles Michel, Alain Hutchinson n’a reçu aucune réponse. « On va étudier le courrier et voir comment répondre à la problématique », nous a toutefois promis Frédéric Cauderlier, porte-parole du Premier ministre. Les institutions européennes ont en tout cas mis la problématique à l’ordre du jour de la réunion de la task force Belgique-UE, ce vendredi. ■

QUID DES CARRIÈRES ?

« Le flou artistique » Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait dans un premier temps rassuré ses fonctionnaires britanniques sur leur avenir au sein des institutions, en juin dernier. Quelques mois plus tard, ceux-ci se demandent pourtant s’ils pourront y poursuivre leur carrière sans être discriminés. « Tant que le RoyaumeUni est membre de l’UE, il ne peut y avoir aucune discrimination. Après, c’est le flou artistique », résume Félix Geradon, de l’Union syndicale. Une chose est sûre, selon lui, c’est que les Britanniques ne pourront plus rejoindre les représentations de l’UE dans les pays tiers. Autre certitude, ceux qui parviendront à obtenir la nationalité belge perdront dans le même temps leur « indemnité de dépaysement », c’est-à-dire une somme représentant 16 % du salaire de base octroyé aux expats. Pour le reste, comme le paiement des pensions, tout dépendra de l’accord qui sera négocié entre Londres et l’UE. Et la ligne dure que semble vouloir adopter le gouvernement britannique effraie d’autant plus les fonctionnaires concernés. E.LR.

ELODIE LAMER 13


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Minerais du sang : la lutte est affaiblie UE

Des réajustements apportés à l’accord conclu en juin

De nouvelles exemptions ont été introduites. Elles ont aussitôt été dénoncées par la société civile. es institutions européennes ont mis un point final, mardi, à l’accord qu’elles ont dégagé en juin dernier pour encadrer le commerce des minerais qui financent trafics et conflits, notamment dans l’est du Congo. Une partie des entreprises européennes sera tenue, dès 2021, de vérifier la provenance de ces minerais (tungstène, étain, tantale et or). Mais la dernière main mise au texte a introduit de nouvelles exemptions, dénoncées dès mardi par la société civile. L’UE est une destination de premier plan pour ces minerais, qui sont par exemple utilisés dans les téléphones portables mais aussi les voitures et les bijoux. Ils sont si précieux que leur exploitation finance trafics et conflits, au détriment des populations locales. La Belge Marie Arena, qui a négocié ce texte pour le groupe socialiste du Parlement européen, rappelle d’où l’on vient. « Le Conseil (cénacle des États membres, NDLR) et la Commission ne voulaient qu’un mécanisme volontaire » et concernant uniquement le haut de la chaîne (c’est-à-dire les fonderies et les raffineries), alors que le Parlement voulait « que l’ensemble de la chaîne soit propre ». L’accord final prévoit que les entreprises européennes qui importent ces

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Exclusif : Geneviève Lhermitte rejugée ? Q Condamnée en 2008 à la réclusion à perpétuité, elle espère que la Cour européenne des Droits de l’Homme va casser ce jugement le 29 novembre prochain. Q 0DvWUH 0DJQpH VH GLW FRQ¿ DQW © 0D FOLHQWH n’a pas eu droit à un procès équitable », nous a-t-il déclaré.

Histoire : il y a 100 ans disparaissait Unanimité François-Joseph pour réformer Q Son épouse, Sissi, est hyper connue. Mais savez-vous que François-Joseph a eu une vie passionnante marquée par les drames ? Q L’empereur François-Joseph régna pendant 68 ans sur plus de 50 millions de sujets !

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le « code de bonne conduite »

Les députés européens en session, mardi à Strasbourg : le dispositif qui encadre le commerce des minerais du sang est affaibli. © REUTERS.

minerais sous forme de produits finis, et non à l’état brut, ne seront pas obligées d’en vérifier la provenance.

Le texte couvrira plus de 95 % des importations dans l’UE, mais un ajout de dernière minute pourrait nuire à son impact Le texte couvrira plus de 95 % des importations dans l’UE, mais un ajout de dernière minute pourrait nuire à son impact, nous explique en substance Michael Gibb, de l’ONG Global

Witness. Les États membres ont réussi à faire accepter l’inclusion de seuils d’importation en dessous desquels les entreprises ne seront pas couvertes par les nouvelles règles. Ainsi, les importations d’or de moins de 100 kg d’or par an seront exemptées.« Ce seuil est trop haut », juge Michael Gibb. « C’est problématique, car cela exclut beaucoup d’opérateurs », reconnaît Marie Arena. Selon Michael Gibb, puisque l’or est « facilement exploitable et transportable », son exploitation est un moyen de financement de pre-

Vers un carton rouge à Erdogan UE Le Parlement veut geler les négociations e silence n’est plus une option : dans un rare élan de L convergence, les députés euro-

UE Commission a proposition de réformer le code de conduite de la Commission européenne a été soutenue « à 100 % par tous les commissaires », a annoncé mardi le vice-président de l’institution, Jyrki Katainen. Depuis l’indignation qu’a provoquée le choix du précédent président de la Commission, José Manuel Barroso, de rejoindre la sulfureuse banque américaine Goldman Sachs, l’institution est attendue au tournant. Et si l’accouchement semble difficile, il devrait finalement se préciser ce mercredi.

L

« Justes encouragés » Comme le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, l’avait annoncé dans les colonnes du Soir, il s’agirait d’allonger de 18 mois à trois ans la période de latence pendant laquelle les anciens présidents doivent demander l’autorisation de l’institution pour rejoindre le privé. Les commissaires seraient juste encouragés à respecter ce nouveau délai, selon le site spécialisé Politico. Enfin, JeanClaude Juncker a déjà fait savoir qu’il voulait autoriser les commissaires à se présenter aux élections nationales sans avoir à démissionner de l’institution. ■ E.Lr.

péens ont plaidé mardi en plénière pour un gel immédiat des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Huit résolutions seront mises au vote jeudi et il y a une « quasiunanimité pour dire qu’il faut geler » ces pourparlers, a noté le chef des libéraux Verhofstadt, au diapason de ses homologues des autres groupes politiques. Les Etats membres de l’UE s’inquiètent aussi de la vague inouïe de répression lancée par le régime du président Erdogan dans la foulée du coup d’Etat manqué du 15 juillet. Mais, jusqu’ici, les capitales expriment leurs « graves préoccupations » mais sans conséquence directe sur les négociations – sinon qu’elles « ne progressent pas puisque la Turquie ne progresse pas », nous disait récemment une source européenne. Aucune décision n’a été prise par les ministres des Affaires étrangères lors de leur dernière réunion, lundi de la semaine passée. Pour les élus, toutefois, la coupe est pleine et il faut décréter ce gel. « Il est surprenant d’entendre que la Turquie veut se tourner vers la Russie ou la Chine », étrille Manfred Weber (PPE). « Il faut envoyer un signal politique fort », embraie Gianni Pittella (S&D). « Ce régime est de plus en plus autocratique »,

Guy Verhofstadt : « geler » les pourparlers avec Ankara. © B.

tonne Verhofstadt. A l’instar de nombre de ses collègues, Rebecca Harms (Verts) plaide cependant pour le maintien du « dialogue ». « Il faut une liste de critères pour permettre une reprise, ajoute Cristian Dan Preda (PPE), si c’est à l’agenda de la Turquie – car il faut être conscients qu’Erdogan pourrait décider de tout arrêter après notre geste ». C’est d’ailleurs pour cela que les capitales refusent, à ce stade, de « prendre des mesures draconiennes », a conclu le commissaire Hahn en charge des négociations. « Le meilleur moyen pour renforcer la démocratie, c’est de rester engagés », estime la cheffe de la diplomatie Mogherini. La résolution des eurodéputés n’est pas contraignante. Mais elle mettra la pression sur la Commission et sur le Conseil européen. Une décision de suspendre les négociations nécessiterait toutefois une majorité (super)qualifiée des Etats membres. ■

mier choix pour les groupes armés. Marie Arena explique que l’accord de juin dernier laissait peu de marge de manœuvre et que les États voulaient protéger les petites entreprises, c’est-à-dire les artisans joailliers et les dentistes. Malgré ses tentatives, elle n’a pu obtenir qu’un engagement de la Commission à revérifier cette question en tenant compte de la situation particulière de joailliers. Elle a également essayé, sans succès, d’avancer d’un an l’entrée en vigueur du texte. ■ ELODIE LAMER

LESBRÈVES IRAK

Les civils fuient les combats à Mossoul Plus de 68.000 personnes ont dû quitter leur foyer à Mossoul depuis le début, il y a cinq semaines, d’une vaste offensive pour reprendre la deuxième ville d’Irak aux djihadistes de Daesh – le groupe Etat islamique (EI) –, a indiqué l’ONU mardi. Il y a eu beaucoup plus de déplacements ces derniers jours, les combats se déroulant désormais dans des secteurs densément peuplés de la ville, précise l’ONU. (afp) CHYPRE

Echec des négociations Le marathon diplomatique autour de la réunification de l’île de Chypre semble une nouvelle fois dans l’impasse en l’absence d’avancées dans les négociations menées entre dirigeants chypriotes grec et turc en Suisse. Le président chypriote grec Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci se sont séparés sans être parvenus à s’accorder sur la question territoriale et sans fixer de date pour une nouvelle rencontre. (afp) RD CONGO

Campagne « bye bye Kabila » Une dizaine de mouvements citoyens et de regroupements de jeunes opposants ont annoncé mardi à Kinshasa le lancement d’une campagne baptisée « Bye Bye Kabila ». Objectif : inviter le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, à quitter son poste à la fin de son mandat le 20 décembre prochain, comme le prévoit la Constitution. (afp)

PHILIPPE REGNIER 14


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

LESMARCHÉS 15 LES INDICES

LE POINT SUR LES MARCHÉS

dernier indice

Les Bourses européennes en légère hausse Les Bourses européennes ont clôturé mardi en légère hausse, entraînées par l’optimisme de Wall Street. L’indice Dow Jones a dépassé pour la première fois de son histoire les 19.000 points, continuant à battre des records deux semaines après l’élection surprise de Donald Trump. La Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,76 %, l’indice Bel 20 s’affichant à 3.473,83 points. Seize valeurs ont terminé en hausse, notamment le groupe de métallurgie Bekaert, qui a gagné 4,98 % à 38,15 euros. AB InBev (96,50) et Engie (11,62) ont ramené leurs gains à 0,16 et 0,87 % alors que KBC (57,20) et ING (12,96) gagnaient 1,74 et 1,45 % en compagnie de Ageas (35,53), positive de 1,37 %. Galapagos (54,91) et Ahold Delhaize (19,46) ont par contre reculé de 1,68 et 1,09 % alors que Colruyt (47,64) était repassée de 0,26 % dans le vert. UCB (61,18) a viré au rouge et cédé 0,92 % contrairement à Solvay (103,30) et Umicore (55,02) qui s’appréciaient de 2,08 et 0,73 % ; Nyrstar (6,24) gagnant par ailleurs 1,86 %. Proximus (26,70) et Telenet (47,88) étaient en hausse de 1,77 et 1,28 % tandis que Orange Belgium (19,50) gagnait 0,13 %. Bpost (20,89) est restée négative de 0,52 % et Ontex (26,10) est remontée de 1,85 %. (afp, b)

LONDRES UFTSE 100: 6 819,72 0,62% DFTSE Eurotop 100: 2 646,49 -0,00%

UFRANCFORT / DAX 10 713,85 0,27%

UPARIS / CAC 40 4 548,35 0,41%

10/2016

09/2016

10/2015

103.86 103.34 125.43 126.49 142.70 145.37 172.05 178.42 241.36 371.72 509.25 605.45

103.68 103.04 125.21 126.12 142.46 144.95 171.76 177.90 240.66 370.65 507.77 603.69

102.27 101.50 123.51 124.24 140.52 142.78 169.42 175.24 237.06 365.11 500.18 594.67

PRIX PÉTROLIERS Essence(euro/l) Super sans plomb 95 10ppm : 1,3330 (-0,0350) Super sans plomb 98 10ppm : 1,3980 (-0,0350) Diesel(euro/l) Gasoil routier à faible teneur en soufre : 1,2360 Gaz(euro/l) LPG : 0,4550 (-0,0040) Propane Vrac >2000l : 0,4540 (+0,0225) Mazout(euro/l) Gasoil de chauffage, min.2000 l : 0,5040 Gasoil de chauffage extra, min.2000 l : 0,5055

UPétrole brent en dollar par baril +0,22

49,12

(+0,45%)

TAUX D'INTÉRÊT 3 mois -0,430 1,300 -0,520 2,280 1,025 0,376 0,935 -0,313 -0,325 -0,720 0,530 -0,185 1,530

Couronne danoise Couronne norvégienne Couronne suédoise Dollar aus. Dollar can. Dollar H.K. Dollar U.S. Euribor (360j) Euro Franc suisse Livre U.K. Yen Zloty polonais

1 an -0,210 0,450 2,480 1,275 0,867 1,590 -0,079 -0,520 -0,040 1,650

-0,068

(-10,18%)

COURS INDICATIFS EN € 22/11 0,9419 1,1707 0,9320 0,1021 0,1104 0,1344 0,7027 0,0085 0,6968 0,6652 0,0670

Dollar US Livre britannique Franc suisse Couronne suédoise Couronne Courone danoise Dollar canadien Yen japonais Dollar australien Dollar néo-zélandais Rand sud-africain

21/11 0,9406 1,1666 0,9322 0,1019 0,1101 0,1344 0,6989 0,0085 0,6933 0,6631 0,0661

DEuro en dollar 1,0626

-0,0005

UMADRID / IBEX 35 ULISBONNE / PSI 20 8 651,50 4 441,67 0,43% 0,07%

DOr USD/once 1212,22

(-0,05%)

cours du jour acheter vendre 213,75 220,25 270,25 277,25 270,25 277,25 1367,00 1398,50 1156,50 1186,00 220,50 226,25 214,25 221,00 1156,50 1186,00 567,00 581,50 211,50 217,25 36550,00 37110,00 Source: www.GoldForex.be

-1,58

(+0,76%)

AB InBev Ackermans & vH. Ageas Ahold Delhaize Bekaert

Clôt. Cl. Veil. 96,50 96,35 124,95 124,35 35,54 35,06 19,46 19,68 38,14 36,34

bpost Cofinimmo Colruyt Elia Engie

20,88 104,15 47,64 44,99 11,62

21,00 103,55 47,52 44,56 11,52

Galapagos GBL ING KBC Groupe Ontex

54,91 76,35 12,96 57,20 26,10

55,85 76,21 12,78 56,22 25,62

26,70 103,30 47,88 61,18 55,02

26,23 101,20 47,28 61,75 54,62

Proximus Solvay Telenet Groupe UCB Umicore

Diff % Return +0,16 -15,39 +0,48 -8,92 +1,37 -7,91 -1,09 4,57 +4,98 47,47 -0,52 +0,58 +0,26 +0,98 +0,87 -1,68 +0,18 +1,45 +1,74 +1,85 +1,77 +2,08 +1,28 -0,92 +0,73

-6,55 7,49 5,96 4,74 -24,67

Vol. 1847327 43971 675934 4826849 104890 429822 46200 222300 45905 6814800

18,17 293639 2,13 180439 4,85 13286427 7,39 861458 -19,28 189930 -11,47 9,45 -7,46 -23,13 43,85

892109 243816 79258 269006 248982

AUTRES ACTIONS Clôt. Cl. Veil. 2,93 3,00 8,97 9,16 0,04 0,04 69,37 68,74 4,32 4,33

4Energy Invest Ablynx Accentis Aedifica Agfa-Gevaert ArcelorMittal Ascencio SCA Atenor Banimmo A Banque Nationale

Diff % Return -2,33 10,57 -2,07 -31,00 +0,00 54,23 +0,92 18,01 -0,32 -3,03

7,01 63,00 45,04 4,50 2806,00

6,63 62,31 45,22 4,51 2795,00

+5,70 +1,11

Barco Befimmo Belreca Beluga Brederode

72,50 51,95 97,50 1,25 40,10

72,31 51,19 97,50 1,25 39,61

Campine Candela Invest Care Property Invest Celyad CFE

12,15 7,50 19,00 17,66 95,99

Cie du Bois Sauvage Connect Groupe D'Ieteren Deceuninck Delta Lloyd Dexia Eckert-Ziegler Econocom Groupe Emakina Groupe Euronav

Vol. 50 108610 82812 15645 416822

EuroPubliDis Evadix EVS Broadcast Equip. Exmar Fagron Floridienne Fluxys 'D' Fountain Genticel Gimv

Clôt. Cl. Veil. 0,21 0,21 0,21 0,21 32,57 32,80 6,54 6,49 8,44 8,46 116,99 26,41 2,03 1,39 50,23

117,00 27,00 2,03 1,39 49,90

Global Graphics 3,04 Greenyard 13,43 Hamon 3,74 Home Invest Belgium 98,25 IBA 41,49

3,15 13,47 3,75 98,04 42,22

ICE Concept Iep Invest Immobel Immopool Intervest Offices &

0,60 5,63 49,00 0,05 23,23

0,60 5,60 49,00 0,05 23,25

+0,00 +0,54

Jensen-Groupe KBC Ancora Keyware Tech. Kinepolis Leasinvest

31,50 37,32 1,82 41,49 101,00

31,32 36,10 1,82 41,00 100,85

+0,57 +3,39

Lotus Bakeries Lux-Airport MDxHealth MediVision Melexis

2397,40 178,10 4,61 0,01 59,29

2388,55 178,10 4,75 0,01 59,22

+0,37 +0,00

108,50 42,20 280,00 9,24 1,20

Diff % Return -0,68 126,16 -0,39 29,94 +0,00 29,41 +0,09 10,94 +0,87 9,73

2,19 13,38 0,75 0,10 143,00

2,19 13,42 0,75 0,10 145,35

+0,00

+0,40

36,32 -1,08 -56,51 11,41 38,19

25391 6040 3721 758 40544

Tessenderlo Texaf ThromboGenics Tigenix Total

32,50 32,15 2,68 0,88 44,16

32,36 32,23 2,70 0,87 44,00

-3,23 33,61 2,03 -91,53 6,31

75 2858 1986 78 16684

Tubize (Fin.de) Unitronics Van de Velde Vastned Retail Belgium Vranken-Pommery

56,84 3,40 64,19 54,50 21,73

56,44 3,40 64,71 54,50 21,85

+0,71 +0,00

-0,05

32,21 3,34 49,51 7,05 17,07

868 44535 750 9413 987

Warehouses 63,55 WDP 78,28 Wereldhave Belgium 109,40 Zenitel 1,05 Zetes Industries 45,75

63,53 77,57 108,75 1,05 45,52

+0,03 +0,92 +0,60 +0,00 +0,51

-2,97 +0,00 +0,12

46,95 5,46 23,24 — 32,83

104 89 93582 1000 23667

108,50 42,20 280,00 9,24 1,20

+0,00 +0,00 +0,00 +0,00 +0,00

18,06 14,68 -3,46 12,82 -29,82

183 6684 40 411 500

+1,86 +0,00 -3,70

-31,28 — -44,21 0,00 -10,18

389794 18500 134908 100 83791

-0,70 -0,97

130,21 44,19 -8,31 39,55 46,49

190 1802 15007 100 2449

13,51 -41,44 -10,86 4,08 27,76

29191 293 422 4409 793

-16,89 382,86 — 57,84 8,21

8118 174 33000 24443 1385

+0,26 +1,48 +0,00 +0,00 +1,24

23,98 -7,21 — 5,04 0,95

6003 23326 140 200 3184

Nyrstar OIM Option Option Trading Orange Belgium

6,24 0,03 0,13 0,47 19,50

6,12 0,03 0,14 0,47 19,48

12,15 7,50 18,50 17,08 95,05

+0,00 +0,00 +2,70 +3,37 +0,99

11,86 221,43 37,11 -56,25 -10,91

245 30 53624 18480 12095

Pharco Picanol Quest For Growth Realco RealDolmen

0,30 75,57 7,13 17,00 23,20

0,30 76,10 7,20 17,00 23,59

307,00 0,80 37,86 2,38 5,50

305,15 0,80 37,34 2,38 5,47

+0,61 +0,00 +1,41 +0,00 +0,57

28,08 70,98 26,70 0,26 8,23

326 18353 19725 13936 1854782

Recticel Reibel Resilux Retail Estates Roularta Media

5,70 5,27 145,05 73,99 25,40

5,74 5,27 147,30 73,61 25,30

13,72 7,75 14,09 11,50 7,32

13,67 7,60 14,00 12,50 7,06

+0,37 +1,96 +0,64

-72,00 -8,84 73,32 21,05 -33,02

2576 641 57620 331 406244

RTL Group Sapec Settlements Sioen Industries Sipef

65,77 118,35 13,52 28,12 52,85

65,50 118,95 13,52 27,46 52,85

-8,00

Clôt. Cl. Veil. 1,46 1,47 127,45 127,95 2,64 2,64 109,60 109,50 103,00 102,11

Sucraf A & B Suez SV Patrimonia Team Kalorik Ter Beke

+0,39

+3,63

smartphoto Sofina Softimat Solvac Spadel

150 1862 251 4642 18927

Miko Montea Mopoli Neufcour NewTree

-0,01 -2,19

Vol. 300 2000 14718 37962 127736

+0,00 +0,00 +0,65 -3,49 -0,30 -0,27 +0,21 -1,73

-0,01 +0,00 -0,09

+1,18 +0,15

+0,00 +0,13 +0,00 +0,00 -1,63 -0,61 +0,00 -1,53 +0,52 +0,40 +0,41 -0,50 +0,00 +2,39 +0,00

(+0,37%)

OBLIGATIONS SECTEUR PUBLIC

31,88 8,54 29,30 — 21,55

87,41 32308730 12,48 3000 5,57 6757 -40,80 3008 -9,18 88

-0,38 -0,04

Diff % Return +0,00 16,67 +0,00 75,00 -0,70 10,11 +0,79 -31,78 -0,19 -44,77

952,10 2389,50 17823,81 5104,92 4686,36 2089,17 790,68 22754,72 48129,94 888,36 22140,14 19879,81

+11,36

3044,33

EURONEXT BRUXELLES - ACTIONS BELGES ET ÉTRANGÈRES BEL20

il y a un an

+0,48 +0,49 +0,35 +0,33 +0,31 +0,22 +0,36 +1,43 +2,07 +0,19 +1,37 +0,31

UEuro Stoxx 50 +26,22

3473,83

BRUXELLES / AMSTERDAM UBel 20: 3 473,83 0,76% UBel All-Share: 12 053,61 0,47% UBel Mid: 4 426,59 0,44% DBel Small: 12 479,05 -0,09% UAEX: 456,40 0,74% UAMX: 651,67 0,51% DAScX: 788,26 -0,01%

LES ACTIONS EUROPÉENNES Titre

Bourse

ABB Aegon Ahold Delhaize Air Liquide ALLIANZ SE NA O.N.

Zurich Amsterdam Amsterdam Paris Francfort

Devise Dernier Cours ± % cours précéd. 1 an CHF 20,89 20,85 8,54 EUR 4,82 4,72 -12,62 EUR 19,46 19,68 -3,69 EUR 94,41 94,11 -16,62 EUR 152,40 150,25 -7,08

Alstom Anglo American ArcelorMittal AstraZeneca Plc Axa

Paris Londres Amsterdam Londres Paris

EUR PNC EUR PNC EUR

26,72 1208,00 7,01 4205,50 22,63

26,57 1122,50 6,63 4325,50 21,82

-7,88 151,40 87,41 -3,87 -8,84

Banco Santander Barclays BASF BAYER AG NA O.N. BBVA Banco Frances S

Madrid Londres Francfort Francfort Madrid

EUR PNC EUR EUR EUR

4,33 212,35 80,63 89,61 5,40

4,27 210,60 80,19 91,00 5,27

-17,30 -5,09 3,24 -27,89 -43,87

BHP Billiton Plc BNP Paribas BP British American Carrefour

Londres Paribas Londres Londres Paris

PNC EUR PNC PNC EUR

1334,00 55,77 456,25 4368,00 22,54

1271,50 54,50 456,25 4357,50 22,18

43,36 0,60 19,66 12,60 -23,09

Crédit Agricole Daimler Danone Deutsche Bank Deutsche Boerse AG

Paris Francfort Paris Francfort Francfort

EUR EUR EUR EUR EUR

11,00 65,52 58,89 14,91 73,38

10,78 65,54 58,91 15,01 72,95

-2,70 -17,30 -9,39 -38,50 -9,96

Deutsche Telekom Diageo Plc E.ON SE NA O.N. Enel Engie

Francfort Londres Francfort Milan Paris

EUR PNC EUR EUR EUR

14,65 2002,50 6,12 3,76 11,62

14,41 2005,00 6,07 3,65 11,52

-16,20 3,99 -32,82 -11,28 -30,08

ENI Ericsson A Generali GlaxoSmithKline HSBC Holdings

Milan Stockholm Milan Londres Londres

EUR SEK EUR PNC PNC

12,70 52,75 11,65 1503,50 638,60

12,57 52,75 11,23 1515,50 631,90

-15,18 -33,31 -36,73 11,35 18,98

Iberdrola ING Intesa Sanpaolo L'Oréal LVMH Moet Hen.

Madrid Amsterdam Milan Paris Paris

EUR EUR EUR EUR EUR

5,63 12,96 2,06 159,90 168,10

5,63 12,78 2,01 159,35 168,30

-14,07 -1,22 -35,32 -5,24 3,61

Munich Re Nestlé N Nokia Oyj Norsk Hydro Novartis N

Francfort Zurich Helsinki Oslo Zurich

EUR CHF EUR NOK CHF

175,40 67,40 3,91 39,57 68,50

173,15 68,15 3,88 38,69 70,65

-6,30 -10,39 -44,18 16,82 -21,80

Orange Philips Koninklijke RDS 'A' Renault Repsol

Paris Amsterdam Londres Paris Madrid

EUR EUR PNC EUR EUR

13,82 27,30 2026,00 74,99 12,31

13,72 -16,48 27,23 7,61 2013,50 23,15 73,83 -19,38 12,29 2,63

Roche Holding Royal Bank of Scotland RWE Saint-Gobain Sanofi

Zurich Londres Francfort Paris Paris

CHF PNC EUR EUR EUR

227,50 207,80 11,95 41,52 74,99

234,50 -13,94 203,60 -34,22 11,86 3,49 41,44 1,26 75,70 -9,75

SAP Schneider Electric Siemens Société Générale Statoil

Francfort Paris Francfort Paris Oslo

EUR EUR EUR EUR NOK

79,86 62,08 107,65 40,55 145,60

79,06 5,62 62,32 6,47 107,40 11,75 40,24 -7,89 144,10 7,86

STMicroelectronics Telecom Italia Telefónica Tesco Total

Paris Mila,n Madrid Londres Paris

EUR EUR EUR PNC EUR

9,28 0,70 7,98 218,70 44,16

8,98 0,68 7,93 213,30 44,00

38,30 -42,05 -32,68 24,41 -4,53

UniCredit Unilever Cert. Vesuvius VINCI Vivendi

Milan Amsterdam Londres Paris Paris

EUR EUR PNC EUR EUR

2,02 36,67 400,00 58,80 18,12

1,96 36,66 394,40 61,10 18,16

-63,73 -12,39 10,85 -4,37 -10,78

Vodafone Volkswagen AG Volvo A

Londres PNC Francfort EUR Stockholm SEK

203,05 130,20 98,90

202,15 -9,55 130,05 4,96 97,20 9,83

OR : PIÈCES ET LINGOTS Napoleon Souv. Ancien Souv. Nouv. 50 pesos mex. Maple leaf Florin Louis suisse Krugerrand 1/1 50 ECU Belge Lingot (kg.)

diff. en %

879,72 2361,27 19023,87 5386,35 4873,84 2202,94 891,54 22678,07 62331,21 1016,84 16519,89 18162,94

Vol. 19267 23794 580 1306 119

Libellé 04.12.16 04.12.16 04.03.17 04.03.17 04.06.17

int. facial 4,00+ 4,00+ 3,75+ 2,35+ 3,50+

cjour 100,40 100,06 101,25 100,82 101,81

c.préc. Volume 100,40 15000 100,07 40000 101,25 2600 100,82 1000 101,81 3000

33,54 -21,94 — -50,00 63,63

200 1348626 1000 260 291

04.09.17 04.12.17 04.03.18 04.06.18 04.09.18

3,40+ 3,35+ 3,25+ 3,00+ 2,75+

102,62 103,46 104,27 104,53 104,89

102,62 103,46 104,27 104,59 104,89

3400 5000 7400 30000 4000

-0,25 -0,96

13,88 -7,21 -24,01 -7,78 1,24

31342 308 17650 97835 5202611

04.12.18 04.03.19 04.06.19 04.09.19 04.12.19

3,00+ 3,75+ 3,75+ 3,50+ 4,20+

106,27 108,50 109,50 109,75 112,66

106,27 108,50 109,50 109,75 112,68

2600 15000 10000 38000 200

-0,80

-13,79 21,00 14,06 1,86 -16,27

4455 435 4663 1902 2003

04.03.20 3,10+ Rég. Wall. int. facial 28.09.19 0,66+ 08.04.30 4,25+

110,30 cjour — —

110,30 15000 c.préc. Volume — 0 100,00 0

6,99 7,34 5,76 12,10 17,28

146 36980 1823 7828 5379

-0,30 +0,00 +0,00 -1,62

+0,34 +0,36

+0,00 -0,55

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BOURSES ÉTRANGÈRES

DTaux Belge 10 ans 0,600

U Euronext 100 U Next 150 U DJIA U Nasdaq U Nasdaq 100 U S&P 500 U S&P/TSK index (Canada) U Hang Seng (Hong Kong) U Bovespa (Brésil) U RTS (Russie) U Mibtel (Italie) U Nikkei 225 (Japon)

UBEL 20

DZURICH / MARCHÉ SUISSE 7 741,82 -1,38%

PRIX À LA CONSOMMATION Indices santé 2013 normal 2013 santé 2004 normal 2004 santé 1996 normal 1996 santé 1988 normal 1988 Base 1981 Base 74-75 Base 1971 Base 1966

STOCKHOLM / COPENHAGUE / HELSINKI UStockholm: 1 485,05 0,44% DCopenhague: 817,55 -0,41% UHelsinki: 3 472,61 0,84%

(-0,13%)

LES ACTIONS AMÉRICAINES

Titre

Bourse

Verizon Comm. Wal-Mart Stores Walt Disney Yahoo! Inc

3M Alcoa Alphabet-Cl.C American Express Amgen Inc.

Nyse Nyse Nasdaq Nyse Nasdaq

USD USD USD USD USD

AUTRES ACTIONS

Apple Inc AT&T Inc Bank of America Corp Boeing Caterpillar Inc

Nasdaq Nyse Nyse Nyse Nyse

USD USD USD USD USD

111,80 38,55 20,30 149,52 93,62

111,73 37,74 20,33 147,02 92,90

Chevron Corp Cisco Systems Citigroup Inc Coca-Cola DuPont de Nemours

Nyse Nasdaq Nyse Nyse Nyse

USD USD USD USD USD

110,62 29,89 56,10 41,37 70,91

110,18 23,78 30,05 9,00 55,54 1,44 41,36 -2,52 70,07 5,05

eBay Inc ExxonMobil Corp Facebook General Electric General Motors Co

Nasdaq Nyse Nasdaq Nyse Nyse

USD USD USD USD USD

29,06 86,68 121,47 31,18 33,81

29,00 -0,21 86,49 8,40 121,77 13,46 30,87 0,68 33,01 -9,16

Home Depot HP IBM Intel Corp Johnson & Johnson

Nyse Nyse Nyse Nasdaq Nyse

USD USD USD USD USD

130,98 15,95 162,67 35,48 112,74

128,22 16,00 162,77 34,98 115,00

JPMorgan Chase & Co McDonald's Corp Merck & Co Microsoft Corp Nyse

Nyse Nyse Nyse Nasdaq

USD USD USD USD USD

78,53 119,69 61,70 61,11 40,09

78,05 15,56 119,50 4,91 62,30 15,16 60,86 12,31 39,89 1,40

Pfizer Inc Procter & Gamble Tesla Motors Inc Twitter United Technologies

Nyse Nyse Nasdaq Nyse Nyse

USD USD USD USD USD

31,33 82,76 191,14 18,63 106,94

31,57 -1,90 82,64 9,00 184,52 -16,05 18,60 -29,20 106,85 8,79

Devise Dernier Cours ± % cours précéd. 1 an 171,91 171,52 7,91 31,34 30,69 57,69 768,27 769,20 1,67 71,72 71,54 -1,22 144,33 145,55 -8,98 -6,35 12,12 15,18 -1,59 30,59

-1,53 13,80 17,52 0,92 12,22

Nyse Nyse Nyse Nasdaq

USD USD USD USD

49,49 70,12 97,71 41,01

48,31 6,43 69,37 15,48 97,63 -18,69 41,11 24,16

Titre

Bourse

Barrick Gold Corp Bombardier Canon Inc. China Mobile Ltd China Oceanwide

Toronto Toronto Tokyo Hong-Kong Hong-Kong

Devise Dernier Cours ± % cours précéd. 1 an 20,66 20,65 115,78 2,06 2,07 50,00 3130,00 3124,00 -16,96 84,40 84,20 -8,23 0,78 0,77 -30,63

Gazprom Gold Fields Harmony Gold Mining Hitachi Honda Motor

Moscou USD Johannesbo ZAR Johannesbo ZAR Tokyo JPY Tokyo JPY

4,30 44,36 32,93 608,80 3154,00

4,30 47,57 34,65 613,50 3186,00

10,54 30,79 293,75 -15,88 -21,06

Lukoil Marubeni Corp. Mitsubishi Corp Mitsui & Co. NEC Corporation

Moscou Tokyo Tokyo Tokyo Tokyo

USD JPY JPY JPY JPY

59,35 608,90 2472,50 1510,50 299,00

59,35 604,00 2441,50 1498,50 298,00

3,94 -14,63 16,46 -2,44 -28,19

Nomura Holdings Inc. NTT NTT DOCOMO Inc PetroChina Co Ltd Sony Corporation

Tokyo Tokyo Tokyo Hong-Kong Tokyo

JPY JPY JPY HKD JPY

601,60 4490,00 2553,00 5,40 3355,00

605,40 -21,22 4386,00 -6,28 2510,00 4,04 5,20 -7,46 3300,00 0,46

Sumitomo Corp Tokyo Elec. Power Toyota Motor Corp.

Tokyo Tokyo Tokyo

JPY JPY JPY

1316,50 421,00 6287,00

1300,50 -3,70 427,00 -45,33 6359,00 -16,14

Cours précédent 110,17 66,38 95,19 124,16 109,87 176,73 176,73 146,02 145,81 145,81 98,59 97,01 99,60 167,68 174,99 225,45 385,07 86,85 113,62 169,41 231,81

Rendement 1 an -1,92 -0,67 -2,40 -2,16 -0,76 -2,11 -2,11 -3,68 -1,23 -1,23 -2,18 -3,68 -1,30 1,15 0,99 -3,61 -3,28 -2,31 -1,68 -1,75 -3,77

CAD CAD JPY HKD HKD

FONDS FONDS D'ASSURANCE Titre

Date

Devise Dernier cours

Cours précédent

Rendement 1 an

ALLIANZ Capital Life Bonds Euro-c Capital Life Invest-c Capital Life Invest Euro-c Capital Life Security-c

1811 1811 1811 1811

EUR EUR EUR EUR

172,43 640,62 127,80 220,66

172,95 637,07 127,09 221,32

-0,75 -2,16 -2,12 -0,74

LES AP ASSURANCES DVV Horizon 1-c DVV Horizon 3-c DVV Horizon 5-c DVV Horizon 7-c DVV Horizon 9-c

2111 2111 2111 2111 2111

EUR EUR EUR EUR EUR

11,39 14,20 13,34 11,69 11,99

11,43 14,20 13,32 11,65 11,91

-1,56 -5,90 -7,94 -10,63 -6,91

AXA ASSURANCES AXA LI AXA IM Euro Eq-c 1811 Piazza Carmignac Inv-c 1811 Piazza Carmignac Patrimoine-c 1811

EUR EUR EUR

46,00 166,78 157,68

46,23 165,76 156,56

-10,21 -4,00 0,03

BELFIUS ASSURANCES Belfius Life Bds corp.Euro-c Belfius Life Bds Lg.Tm Euro-c Belfius Life Eq.Europe Index-c Belfius Life Eq.USA Index-c

EUR EUR EUR EUR

43,20 64,29 29,27 34,68

43,22 64,24 29,18 34,58

1,93 1,92 -9,13 4,77

2111 2111 1811 1811

ETHIAS ASSURANCES BOOST Invest Dolce-c BOOST Invest Europ-c BOOST Invest World-c

1711 1711 1711

EUR EUR EUR

115,06 165,32 167,35

116,34 165,94 163,06

0,44 -8,01 -2,29

ING ASSURANCES Managed Fds-Balanced-c Managed Fds-Dynamic-c Managed Fds-Stability-c Multicolour Mix Blue-c Multicolour Mix Red-c Multicolour Mix White-c

2211 2211 2211 1711 1711 1711

EUR EUR EUR EUR EUR EUR

2,36 1,82 1,96 353,74 365,33 370,81

2,36 1,82 1,96 353,87 359,58 368,97

-0,84 -1,62 -1,01 0,59 0,65 0,79

DELTA LLOYD LIFE DLL BelEquity-c DLL Empl Ben Strat Hg-c DLL Empl Ben Strat Low-c DLL Empl Ben Strat Med-c DLL EuroEquity-c DLL WorldEquity-c

1511 1511 1511 1511 1511 1511

EUR EUR EUR EUR EUR EUR

738,12 77,58 94,60 87,13 77,36 74,39

723,80 75,57 94,27 85,78 75,71 71,45

1,91 1,53 1,40 1,54 -4,97 -0,32

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FONDS D’EPARGNE PENSION Titre

Date

Argenta Pensioenspaarfonds-c Argenta Pensioenspaarfds Def-c Belfius Pension Fd Bal Plus-c Belfius Pension Fd High Eq-c Belfius Pension Fd Low Eq-c BNPP B Pens Bal C-c BNPP B Pens Bal F-c BNPP B Pension Growth C-c BNPP B Pension Stability C-c BNPP B Pension Stability F-c Crelan Pens Balanced Classic-c Crelan Pens Growth Classic-c Crelan Pens Stability C-c Hermes Pensioenfonds-c Int-Beurs-Hermes-Pensioen-c Metropolitan-Rentastr Grow C-c Pricos-c Pricos Defensive-c Record Top Pension Fund-c Star Fund-c VDK Pension Fund-c

2111 2111 2111 2111 2111 2111 2111 2111 2111 2111 2111 2111 2111 1611 1611 2111 2111 2111 2111 2111 1611

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Devise Dernier cours EUR 110,26 EUR 66,39 EUR 95,27 EUR 124,31 EUR 109,92 EUR 176,94 EUR 176,94 EUR 146,25 EUR 145,93 EUR 145,93 EUR 98,70 EUR 97,16 EUR 99,68 EUR 166,86 EUR 174,26 EUR 225,80 EUR 385,59 EUR 86,93 EUR 113,76 EUR 169,61 EUR 230,25

Source: 15


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

16 L'ÉCONOMIE

L’indépendance énergétique, l ENERGIE

Le président élu entend privilégier les combustibles fossiles « made in USA » pour c

Le futur président des Etats-Unis est un partisan acharné du charbon, du gaz et du pétrole. Il veut donner la priorité aux combustibles fossiles américains, fût-ce au détriment de l’environnement. Donald Trump rêve d’un pays qui serait autosuffisant énergétiquement. n prenant ses fonctions de président des EtatsUnis le 20 janvier prochain, Donald Trump entend peser de tout son poids pour faire bouger les fragiles équilibres du secteur énergétique mondial. En mai dernier, alors en campagne à Bismarck, dans le Dakota du Nord (Etat qui a largement profité du boom du gaz et du pétrole de schiste), il avait exposé les grandes lignes de son programme, « An America First Energy Plan ». Des propos en partie réitérés mardi dans un discours sur les actions qu’il a l’intention de mener durant ses 100 premières journées à la Maison-Blanche (lire ci-contre). Le président élu, qui compte dans son entourage plusieurs responsables climatosceptiques (comme lui) et représentants de l’industrie des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon), veut que l’Amérique retrouve son indépendance énergétique, en se donnant les moyens de mettre fin aux importations de brut depuis « des pays ennemis ou faisant partie de cartels pétroliers (traduisez « l’Opep », NDLR) », comme il le disait dans son discours de Bismarck.

E

Plusieurs millions d’emplois Pour y parvenir, Donald Trump a formulé plusieurs pistes, sans pour autant donner beaucoup de détails sur les mesures concrètes qu’il souhaite mettre en œuvre : retrait de l’accord de Paris sur le climat ; soutien à l’industrie du charbon « propre », du gaz et du pétrole par la suppression de contraintes environnementales mises en place par l’administration Obama, de manière à créer « plusieurs millions d’emplois bien payés » ; relance de différents projets de pipeline (dont le Keystone XL entre les gisements de sables bitumineux de l’Alberta, au Canada, et les raffineries du Texas, qui avait été bloqué en 2015 par l’actuel président démocrate) ; ouverture à la prospection de terres appartenant à l’Etat fédéral et de nouvelles concessions maritimes le long des côtes américaines ; suppression du Clean Power Plan, la loi sur la pollution de l’atmosphère visant à réduire la part du charbon dans la production d’électricité aux Etats-Unis, loi mise en œuvre par Barack Obama. Reste à voir si le milliardaire aura les moyens de ses ambitions. ■ BERNARD PADOAN

Durant la campagne présidentielle, Donald Trump a dessiné les grandes lignes de sa politique énergétique devant un auditoire tout acquis à sa cause, à Bismarck, dans le Dakota du Nord. © JONATHAN ERNST/REUTERS.

charbon Un pari schiste Les producteurs ont difficile à tenir les yeux braqués sur Vienne ur les quinze dernières années, la quantité a technologie de la fracturation hyd’électricité produite à partir de charbon aux draulique a révolutionné le secteur S L Etats-Unis a chuté de 50 % à environ 30 %. Un des énergies fossiles aux Etats-Unis, en oumouvement amorcé sous l’administration Bush Jr, et qui a été confirmé par le Clean Power Act de Barack Obama en 2015. Cette sévère diminution n’a pas été sans conséquences pour l’emploi dans le secteur des charbonnages, singulièrement dans les Appalaches, où 100.000 mineurs avaient perdu leur emploi. Au cours de sa campagne, Donald Trump n’a pas été avare de promesses à leur égard. Mais relancer l’extraction dans cette région ne sera peut-être pas si facile que cela. D’abord parce que d’autres régions minières (notamment dans le Wyoming), ont des coûts d’exploitation moins élevés, les gisements y étant plus faciles d’accès. Concurrence du gaz Mais surtout, parce que le principal concurrent du charbon pour produire du courant, c’est le gaz naturel. Un autre combustible fossile certes, mais moins polluant, et dont les prix restent historiquement bas en raison de l’abondance de l’offre. Une offre dopée par le retour de l’Iran (qui détient les deuxièmes plus importantes réserves au monde, après la Russie et devant le Qatar) sur le marché après la levée des sanctions internationales dans le dossier nucléaire, mais aussi par les pics de production de gaz naturel liquéfié en Australie et… aux Etats-Unis. Le secteur américain du gaz est ainsi devenu exportateur de GNL, grâce à l’extraction du gaz de schiste. Sachant que ce dernier secteur devrait également bénéficier de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir (lire ci-contre), peu d’experts croient à une réelle inversion de tendance pour celui du charbon. « Au mieux, on peut ralentir le déclin du charbon, mais rien de ce que pourrait faire une administration Trump n’y changera quelque chose », estime ainsi Sam Ori, directeur de l’Institut d’études énergétiques à l’Université de Chicago. ■ B. P.

vrant la voie vers les réserves de gaz et pétrole de schiste. De quoi faire exploser la production américaine en dix ans, passant de 500 à 770 milliards de m3 de gaz naturel par an, et de 5 millions à 9,6 millions de barils de pétrole par jour (mbj). Une soudaine abondance d’offre qui a lourdement pesé sur les prix. C’est surtout vrai pour le pétrole, dont les cours se sont effondrés depuis le printemps 2014, passant de plus de 110 dollars le baril à l’époque à moins de 50 dollars aujourd’hui. Une chute des prix qui a affecté les budgets de nombreux Etats pétroliers, mais aussi la production américaine (qui coûte plus cher que les « vieux » puits du désert saoudien, par exemple). Cette dernière a connu un repli d’environ un million de barils sur les dix-huit derniers mois. Une baisse qui aurait dû mécaniquement faire repartir les prix à la hausse. Sauf qu’entretemps, les autres pays producteurs se sont mis à siphonner le brut à plein régime pour compenser la faiblesse des cours : la Russie a dépassé tous les records, remontant à l’époque soviétique avec plus de 11 mbj, tandis que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pompe près de 33,7 mbj (alors que son objectif de production officiel est toujours fixé à 32 mbj) ! Tous contribuent ainsi à maintenir l’état de suroffre… et donc des prix bas ! En élaguant la législation environnementale pour en éliminer les contraintes pesant sur les producteurs, Donald Trump devrait permettre aux compagnies pétrolières d’abaisser de quelques dollars leur seuil de rentabilité (que l’on situe généralement entre 50 et 60 dollars le baril). La production américaine devrait donc, théoriquement, pouvoir repartir à la hausse.

Opep Une rup qui se payerait

Théoriquement, parce que les pétroliers US savent que dans la situation actuelle du marché, remettre plus de pétrole sur le marché ne ferait qu’abaisser encore les prix !

’est la promesse de campagne la plus forte du milliardaire C new-yorkais : rendre l’Amérique autosuffisante en énergie. Un défi immense. Si l’objectif peut théoriquement être atteint du point de vue gazier (la consommation intérieure étant peu ou prou équivalente à la production), on est très loin du compte pour ce qui concerne le pétrole : chaque jour, le pays de l’Oncle Sam engloutit plus de 19 millions de barils de brut alors qu’il n’en produit que 8,5 millions. Pour combler la différence, les Etats-Unis achètent notamment 4 mbj aux Canadiens, et entre 3 et 3,5 mbj à l’Opep. Se passer de cet apport ne serait pas sans conséquence, avec une probable flambée des prix de l’essence que Donald Trump devrait faire accepter à des consommateurs américains très attachés à leur voiture. En attendant que la production US augmente suffisamment pour combler ce « trou », les Etats-Unis devront acheter leur pétrole à leurs voisins. Ce qui n’est pas gagné d’avance. Au Nord, le Canada devra augmenter la production de pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta, un brut particulièrement polluant, et surtout coûteux à extraire, que les Américains seraient contraints de payer au prix fort. C’est dans ce contexte que l’on comprend mieux la volonté de Donald Trump de relancer le projet Keystone XL, un méga pipeline qui devait relier les deux cousins nordaméricains, fortement critiqué par les lobbies écologistes et que Barack Obama pensait avoir définiti-

Beaucoup d’inconnues Davantage qu’un cadre régulatoire environnemental plus souple, c’est d’une reprise solide des cours que l’industrie pétrolière US a besoin. Une reprise qui ne peut s’appuyer que sur deux piliers. D’abord sur un rebond franc de l’activité économique, et donc de la demande. Mais aussi sur une baisse durable de la production mondiale de brut. Et pour cela, ce n’est pas vers Washington et la MaisonBlanche (quel qu’en soit le locataire) que les regards se tournent, mais vers Vienne et le siège de l’Opep. C’est là que se tiendra, la semaine prochaine, un important sommet, où les pays membres du cartel devront confirmer et mettre en œuvre l’accord intervenu à la surprise générale fin septembre dernier à Alger, et qui prévoit de limiter la production de l’Opep entre 32,5 et 33 mbj. Certes, beaucoup d’inconnues subsistent. Est-ce que les Iraniens se joindront à l’accord ? Sans l’Iran, est-ce que l’Arabie saoudite, leader traditionnel du cartel, fermera quand même un peu ses robinets ? Est-ce que des pays hors Opep se joindront à l’accord (ce lundi, le président russe, Vladimir Poutine, a laissé entendre que ce pourrait être le cas) ? Est-ce que le retrait de 0,5 à 1 mbj du marché sera suffisant ? Mais même a minima, la portée symbolique de l’accord devrait permettre de redonner du tonus au marché… dont bénéficieront les producteurs américains, soit ceux-là même qui ont contribué à le déprimer. ■ B. P. 16


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L'ÉCONOMIE 17

le Graal de Trump

LESBRĂˆVES

Comptes Ă vue plus chers

B

crÊer des emplois et s’affranchir du pÊtrole de l’Opep

LE DISCOURS DES CENT JOURS

vement enterrĂŠ en 2015. Donald Trump a dĂŠjĂ appelĂŠ les promoteurs du Keystone Ă dĂŠposer un nouveau dossier, sur lequel il a promis de poser un Ĺ“il bienveillant. Au sud, on peut douter que les Mexicains seront portĂŠs Ă faire des cadeaux Ă un prĂŠsident qui veut ĂŠriger un mur Ă la frontière entre les deux pays. Mais ils pourraient y trouver un intĂŠrĂŞt ĂŠconomique, Ă condition de restructurer leur industrie pĂŠtrolière vieillissante. Un pacte de 60 ans Reste surtout Ă faire avaler la pilule Ă l’Opep, et singulièrement Ă l’ alliĂŠ Âť saoudien. Par la voix de son ministre de l’Energie Khaled al-Faleh, le royaume wahhabite a dĂŠjĂ averti le prĂŠsident ĂŠlu que dresser des barrières entravant le commerce international du pĂŠtrole n’Êtait pas ÂŤ sain Âť. Surtout, pour Donald Trump, rompre avec les Saoud serait un acte gĂŠopolitique majeur. Les deux pays sont liĂŠs depuis 1945 par le ÂŤ Pacte du Quincy Âť, du nom du croiseur amĂŠricain sur lequel le prĂŠsident Franklin Roosevelt et le roi Ibn Saoud, fondateur de la dynastie, auraient scellĂŠ un accord de soixante ans : en ĂŠchange de la protection militaire des Etats-Unis, l’Arabie s’engageait Ă leur fournir du pĂŠtrole en suffisance. Un pacte qui aurait ĂŠtĂŠ renouvelĂŠ en 2005 pour la mĂŞme durĂŠe par George Bush Jr. S’il devait bannir le brut de l’Opep du territoire amĂŠricain, Donald Trump ouvrirait la boĂŽte de Pandore. Et nul ne sait ce qu’il en sortirait. â– B. P.

En parant au plus pressĂŠ, et au plus aisĂŠ, Donald Trump relègue aux calendes grecques les promesses qui nĂŠcessiteront un peu plus d’efforts et de tractations en coulisses : celles qui doivent passer sous les fourches caudines d’un Congrès rĂŠpublicain obsĂŠdĂŠ par l’avènement d’un ÂŤ small government Âť, la limitation des dĂŠpenses publiques et l’allĂŠgement du poids de la dette nationale. La prĂŠsence d’une solide minoritĂŠ dĂŠmocrate de 48 sièges au SĂŠnat pourrait ĂŠgalement compliquer la tâche du prĂŠsident. Ont ainsi ĂŠtĂŠ omis du discours de lundi le ÂŤ mur Âť de 15 mètres de haut le long de 1.600 km de frontière avec le Mexique, l’expulsion de onze Ă douze millions d’immigrĂŠs clandestins, la crĂŠation pour ce faire d’une ÂŤ force de dĂŠportation Âť, le rejet de l’ambitieuse rĂŠforme de l’assurance-maladie dite Obamacare dont il se dit prĂŞt Ă ÂŤ conserver des pans Âť pour ne pas prĂŠcariser 20 millions de foyers les plus paupĂŠrisĂŠs et tout rĂŠcemment couverts par ce ÂŤ filet Âť de sĂŠcuritĂŠ

sociale, l’interdiction de territoire pour toute personne de confession musulmane – une mesure hautement controversĂŠe, violant thĂŠoriquement le principe constitutionnel fondamental de ÂŤ libertĂŠ religieuse Âť et prestement effacĂŠe de son site internet (www.greatagain.gov). RangĂŠ temporairement, le projet de loi sur les infrastructures, Ă hauteur de 550 milliards de dollars, censĂŠ relancer la croissance, rĂŠminiscent des ÂŤ Grands travaux Âť de Franklin Roosevelt durant les annĂŠes trente et saluĂŠ, fait rarissime, par la Banque mondiale, le FMI, ainsi que le camp dĂŠmocrate. Or, le stratège en chef de Trump, Steve Bannon, qui se qualifie lui-mĂŞme de ÂŤ nationaliste ĂŠconomique Âť, prĂŠdit un scĂŠnario qui pourrait amener la Maison Blanche et le Congrès Ă croiser le fer. ÂŤ Les conservateurs vont devenir fous, avertit Bannon, provocateur. Je suis celui qui pousse au plan de grands travaux de milliers de milliards de dollars. Avec des taux d’intĂŠrĂŞt nĂŠgatifs dans le monde, c’est la meilleure occasion de tout reconstruire Âť.

NUCLÉAIRE

Les services belges n’ont rien trouvĂŠ dans le darknet Ni les services de sĂŠcuritĂŠ, ni une sociĂŠtĂŠ privĂŠe n’ont trouvĂŠ sur le darknet des documents relatifs aux installations nuclĂŠaires belges qui auraient mis en pĂŠril la sĂŠcuritĂŠ de celles-ci, a indiquĂŠ le directeur du Centre de cybersĂŠcuritĂŠ, Miguel De Bruycker, devant la sous-commission ÂŤ sĂŠcuritĂŠ nuclĂŠaire Âť de la Chambre. Les journaux de SudPresse avaient relatĂŠ le mois passĂŠ la façon dont ils avaient trouvĂŠ sur le darknet (des rĂŠseaux de partage anonymes utilisĂŠs en gĂŠnĂŠral par des criminels) des plans des centrales nuclĂŠaires de Tihange. (b)

590 dÊputÊs (contre 32, et 64 abstentions) a donnÊ son feu vert à l’accord bouclÊ en septembre dernier par les ministres europÊens des Finances. (afp) TRANSPORT

Vols Lufthansa annulĂŠs Le gĂŠant allemand de l’aĂŠrien Lufthansa a annoncĂŠ l’annulation de 876 vols pour ce mercredi, dont 51 vols internationaux, en raison d’une nouvelle grève des pilotes, tandis que sa filiale Ă bas coĂťt Eurowings en a annulĂŠ une soixantaine dès mardi. Au total, ce sont environ 100.000 passagers de Lufthansa qui seront affectĂŠs par les annulations. (afp) CARBURANT

BLANCHIMENT

Vote du Parlement europĂŠen Le Parlement europĂŠen s’est prononcĂŠ mardi Ă une large majoritĂŠ pour l’instauration d’un ĂŠchange automatique d’informations sur les pratiques de blanchiment. Ces nouvelles règles doivent offrir aux Etats membres une arme supplĂŠmentaire contre la fraude fiscale. Une majoritĂŠ très confortable de

Hausse du prix du diesel Le diesel 10S sera plus cher Ă partir de mercredi, passant Ă 1,276 euro le litre (+0,04 euro). Le gasoil de chauffage 50S sera ĂŠgalement en hausse de 4 centimes. A la pompe, il en coĂťtera 0,665 euro le litre. Les commandes de moins de 2.000 litres reviendront Ă 0,5721 euro, contre 0,5456 euro au-delĂ de 2.000 litres. (b)

M.P.

CrĂŠdit Photo : ŠGettyImages – JFCreatives

pture t au prix fort

Cent jours pour tenir les promesses d’une campagne ĂŠlectorale aux forts accents dĂŠmagogiques : Donald Trump a du pain sur la planche. Premier surpris de sa large victoire le 8 novembre face Ă Hillary Clinton, le futur 45e prĂŠsident des EtatsUnis se retrouve sans programme ĂŠconomique applicable au 20 janvier 2017, lorsqu’il entrera Ă la Maison Blanche. Prenant acte de sa faible marge de manĹ“uvre, le milliardaire a annoncĂŠ lundi lors d’une brève allocution les six mesures qu’il allait ordonner par dĂŠcret prĂŠsidentiel (simple signature) afin de ÂŤ placer l’AmĂŠrique en premier (America First) Âť. En premier lieu, il prĂŠpare l’abandon du TraitĂŠ de libre-ĂŠchange transpacifique (TPP), signĂŠ en 2015 avec 12 pays d’Asie, qui restait Ă ratifier, et qui pourrait ĂŞtre remplacĂŠ par des traitĂŠs bilatĂŠraux qui ÂŤ ramèneront les emplois sur le sol amĂŠricain Âť. Deuxièmement, l’examen minutieux des programmes d’attribution de visas de travail permettra d’enquĂŞter sur d’Êventuels ÂŤ abus Âť qui discrimineraient le ÂŤ travailleur amĂŠricain Âť. Troisièmement, les ÂŤ restrictions tueuses d’emplois dans la production Âť d’Ênergie (gaz, pĂŠtrole, charbon) seront supprimĂŠes, ÂŤ crĂŠant ainsi plusieurs millions d’emplois bien payĂŠs Âť. La promesse est irrĂŠaliste, compte tenu du prix très faible du baril et de la quasi-disparition de l’industrie du charbon, qui n’emploie plus que 56.000 mineurs. Quatrièmement, les responsables de la sĂŠcuritĂŠ nationale devront ĂŠlaborer sans dĂŠlai un ÂŤ plan complet destinĂŠ Ă protĂŠger les infrastructures vitales de l’AmĂŠrique des cyber-attaques, et de toutes les autres formes d’attaques Âť. Cinquièmement, Trump veut interdire Ă tout membre du pouvoir exĂŠcutif une reconversion dans le privĂŠ, en particulier le monde du lobbying, durant les cinq annĂŠes suivant son dĂŠpart de l’administration. Enfin, le futur chef de l’État s’engage contre l’excès de bureaucratie, en promettant de ÂŤ supprimer deux rĂŠglementations pour toute nouvelle rĂŠglementation adoptĂŠe Âť.

Omissions commodes

M.P.

AFFAIRE DES E-MAILS

Hillary Clinton ne sera pas poursuivie L’administration de Donald Trump ne poursuivra pas plus avant l’enquĂŞte sur l’affaire des e-mails privĂŠs d’Hillary Clinton, a affirmĂŠ mardi l’une des plus proches conseillères du prĂŠsident ĂŠlu. Lors d’un dĂŠbat prĂŠsidentiel, Donald Trump avait affirmĂŠ, devant Hillary Clinton, que s’il ĂŠtait ĂŠlu, il demanderait Ă son ministre de la Justice de nommer un procureur spĂŠcial pour enquĂŞter sur l’affaire du serveur privĂŠ. ÂŤ Je pense que quand le prĂŠsident ĂŠlu, qui est aussi Ă la tĂŞte de votre parti, vous dit qu’il ne souhaite pas continuer Ă enquĂŞter sur ces accusations mĂŞme avant d’être investi, cela lance un message très fort, sur le fond et la forme Âť, a dĂŠclarĂŠ Kellyanne Conway sur MSNBC mardi. Donald Trump reviendrait donc sur l’une de ses promesses de campagne et l’un des slogans qui avait le plus enthousiasmĂŠ ses partisans lors des meetings : ÂŤ Lock her up ! Âť (Enfermez-la !). (afp)

Notre prudence vous rend serein Nous savons qu’un patrimoine est toujours le produit d’une vie, parfois mĂŞme de plusieurs. Nous connaissons la valeur du temps et la respectons. En matière de gestion, pour faire fructifier vos avoirs, nous avons toujours privilĂŠgiĂŠ la prudence. Une forme de sagesse que viennent illustrer nos performances dans le temps. Confiez-nous la gestion de votre patrimoine.

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Engagements forts

NP Paribas Fortis augmentera, à partir du 1er fÊvrier, le coÝt de gestion de ses comptes à vue. Les retraits d’argent avec une carte Visa ou Mastercard seront, eux aussi, plus chers. Les clients dÊtenteurs d’un Comfort Pack payeront 3 euros mensuellement, soit une hausse de 0,4 euro. Ceux qui ont un Premium Pack verront leur cotisation passer à 6,25 euros par mois. Enfin, les personnes disposant d’un compte à vue classique (avec un coÝt certes plus bas mais sans options telle qu’une carte bancaire incluse) paieront chaque mois 1,25 euro au lieu d’un euro. (b)


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ÉCONOMIE

Marianne Thyssen, commissaire

européenne, rencontrera ce jeudi les syndicats pour évaluer la task force mise en place entre la Commission et la Wallonie concernant Caterpillar à Gosselies. © DOMINIQUE DUCHESNES.

À 86 ans, Pierre Salik est inculpé pour corruption FRAUDE FISCALE Après

Swissleaks, l’homme d’affaires est mêlé à une affaire monégasque

La famille belge suspectée de corruption d’agents de police à Monaco a été identifiée. Le patriarche, Pierre Salik, a été inculpé ce mardi. Déjà cité dans Swissleaks, son cas devrait également intéresser le fisc. l a dû être surpris, Pierre Salik. Ce lundi, dès l’aube, les policiers belges de l’OCRC (Office central pour la répression de la corruption) ont débarqué chez lui pour une perquisition surprise, suite à une dénonciation de la justice monégasque. En parallèle, les inspecteurs visitaient huit autres endroits, à Knokke, Namur et Bruxelles. Dont la plupart chez des membres de la famille de l’homme d’affaires belge. Bilan de l’opération : six personnes sont emmenées pour une audition. Et « de très importantes sommes d’argent liquide ont été trouvées et placées sous scellés. Il sera procédé dans les plus brefs délais à un comptage automatisé de celles-ci », écrit le parquet fédéral dans un communiqué. En réalité, on a trouvé tellement d’argent liquide, dans des boîtes ou dans des sacs, que les policiers sont incapables de le compter manuellement. Une machine est attendue pour estimer l’ampleur du butin. On parle donc de plusieurs centaines de milliers d’euros.

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On a trouvé tellement d’argent liquide, dans des boîtes ou dans des sacs, que les policiers sont incapables de le compter manuellement Mardi matin, la sentence tombe : après audition, les six personnes interpellées la veille ont toutes été relâchées. Mais un homme est inculpé. « Le magistrat instructeur a inculpé le nommé Pierre S., né en 1930, du chef de corruption active d’agents publics étrangers. L’inculpé a été remis en liberté moyennant le respect de strictes conditions », dixit le parquet. À bonnes sources, on confirme qu’il s’agit bien du multimillionnaire Pierre Salik. Son avocat, Maître Jean-Philippe Mayence, reconnaît d’ailleurs cette inculpation, même s’il conteste les faits (lire ci-contre). Que reproche-t-on à l’octogénaire (il a 86 ans) ? D’avoir cor-

rompu au moins un fonctionnaire de police monégasque pour s’acheter une carte de résidence dans la principauté (Le Soir d’hier). Le but de l’opération est simple : éviter de payer ses impôts en Belgique, et profiter des largeurs monégasques (où l’impôt sur le revenu, les plus-values et le capital est nul pour les étrangers). Le problème, c’est qu’il faut réellement habiter à Monaco pour pouvoir conserver sa carte de résidence. Ce qui n’avait pas l’air de plaire à Pierre Salik, resté vivre en Belgique. Pour que l’on n’y voie que du feu, l’homme aurait donc mis sur pied une combine, en sous-louant de manière occulte son habitation, pour que les compteurs d’eau et d’électricité soient bel et bien effectifs. Le procureur général monégasque a d’ailleurs interpellé différentes personnes sur le Rocher, ce lundi, dont certaines liées à une agence immobilière potentiellement véreuse. Mais Pierre Salik ne se serait pas contenté de faire ça en solo. Il aurait fait profiter « une douzaine de membres » de sa famille de sa combine, selon le parquet général monégasque. L’inculpation de Pierre Salik permet en tout cas de jeter un regard neuf sur l’affaire Swissleaks. En février 2015, Le Soir publiait en effet le nom de plusieurs Belges ayant détenu des comptes en Suisse, au sein de la banque HSBC (cette banque est accusée d’avoir poussé ses clients à dissimuler leurs avoirs pour contourner une directive européenne taxant l’épargne à l’étranger). Et à la cinquième place des plus gros clients belges des Swissleaks, on retrouvait… Pierre Salik, accompagné de ses deux filles, avec une fortune de 97 millions de dollars logée chez HSBC. Contactée à l’époque pour une réaction, une personne de son entourage nous répondait que « le fisc belge ne pourrait rien récupérer », car Monsieur Salik « résidait à Monaco ». S’il s’avère que cette domicilia-

RÉACTION

« La corruption est totalement contestée » Pierre Salik a fait appel à une pointure du barreau pour défendre ses intérêts : JeanPhilippe Mayence (l’avocat de Bernard Wesphael). Maître Mayence n’a pas donné suite à nos appels, mais il s’est exprimé auprès de nos confrères de la DH. « Les faits de corruption sont totalement contestés, entame l’avocat. Mon client est choqué et catastrophé. Il a 86 ans et passer une journée comme celle d’hier (lundi, NDLR), ce n’est pas ce qu’on fait de mieux. Nous avons pu nous expliquer devant des enquêteurs très corrects. Après, son nom apparaît dans la presse et ça va faire le bonheur de ses concurrents bien connus, ça va poser des problèmes à sa famille. Je suis déjà content qu’il soit libre et des devoirs d’enquête pourront être lancés », poursuit Jean-Philippe Mayence. Dans sa première réaction, il déplore également la vitesse à laquelle cette affaire s’est retrouvée dans la presse. « L’affaire était sur internet avant même que nous soyons présentés devant le juge », peste l’avocat. X.C.

tion sur le Rocher est en réalité fictive, et que le Carolo n’a jamais cessé de résider en Belgique, le fisc pourrait donc s’intéresser de plus près au pactole de 97 millions des Swissleaks. Car si rien n’empêche un contribuable belge de loger certains avoirs financiers à l’étranger, c’est en Belgique qu’il doit déclarer ces montants. Et y payer ses impôts. S’il ne l’a pas fait, il risque l’amende. Et corsée, l’amende. Pour le plus grand bonheur des caisses de l’État. ■

Au début des années 70, Pierre Salik faisait la publicité de ses jeans et Kangourak anti-pluie en rhabillant de grands héros de la BD. © D.R.

XAVIER COUNASSE

portrait Un homme qui collectionne les affaires rocambolesques e nom de Pierre Salik ne parle sans doute pas aux L moins de trente ans. Mais leurs parents se souviennent certainement des jeans Salik, ou du Kangourak, principal concurrent du K-Way à l’époque. Dans les années 70, c’est même Tintin et le capitaine Haddock qui servaient d’égérie à ce Kangourak dans les campagnes publicitaires. Eh bien, derrière ces vêtements d’origine belge, se cache le même homme : Pierre Salik. Né le 22 avril 1930 à Charleroi, cet homme d’affaires a fait carrière dans le textile, héritant de la société de

Né le 22 avril 1930 à Charleroi, l’homme d’affaires Pierre Salik a fait carrière dans le textile. © D.R.

son père en 1964. L’usine familiale est implantée à Quaregnon, au carrefour de la rue Jules Destrée et de la chaussée de l’Espérance. Même si l’usine a disparu depuis belle lurette, on raconte que les locaux appellent toujours l’endroit le « carrefour Salik ». Aujourd’hui, l’entreprise textile a été revendue, et le Carolo détient encore quelques actions dans des sociétés énergétiques. Mais ces dernières années, le nom de l’octogénaire (86 ans) a surtout été mêlé à des affaires rocambolesques. Il y a eu pour commencer le kid-

napping du baron Empain. Pierre Salik était alors un proche du baron, et c’est lui qui a été contacté par les ravisseurs pour la demande de rançon, pour contourner les écoutes téléphoniques. Le nom de l’homme d’affaires est également cité dans la faillite de Kid Cool, une ligne de prêt-àporter pour enfants. En 1999, Pierre Salik s’était arrangé avec son vieil ami Patrick Abraham pour lui racheter les actifs d’un Kid Cool en faillite, en donnant six mois à Abraham pour trouver un autre repreneur. Un repreneur qui n’arrivera jamais… ce qui pro-

voquera une nette dégradation des relations entre les deux hommes. L’affaire se règle en justice, mais Salik est accusé d’avoir corrompu le juge Dereymaeker chargé de cette faillite. S’ensuit une saga juridique de plus de 10 ans, qui se terminera en non-lieu. « Un non-lieu en raison de la prescription de tous les faits », rappelle l’avocat de Patrick Abraham. Plus récemment, Pierre Salik a fait partie des quelques Belges épinglés par Le Soir dans l’affaire dite des Swissleaks. Son nom apparaît en effet dans la liste des

clients de la banque suisse HSBC, au centre de cette fuite. Les documents détaillés dans ce journal révélaient que Pierre Salik a possédé jusqu’à 97 millions de dollars entre 2006 et 2007, répartis sur quatre comptes suisses HSBC. Un de ces comptes offshore était lié à Tortola, une des îles Vierges britanniques, paradis fiscal notoire. À l’époque, son avocat n’avait pas souhaité répondre à nos questions, pour déterminer si ces montants avaient été déclarés au fisc ou régularisés. ■ X.C. 18


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

CULTURE

Hans Zimmer, compositeur des musiques de « Pirates des Caraïbes », « Gladiator », « Le Roi Lion », sera en concert au Sportpaleis d’Anvers le 20 juin 2017. Réservations dès à présent au 070/ 345.345 ou sur www.hanszimmer.be© AFP

L’Amérique poétique selon Jim Jarmusch EXPOSITION

« Une autre allure » décline son cinéma hypnotique et en mouvement

Le cinéma Galeries entame ce jeudi 24 novembre une rétrospective et une exposition consacrées au réalisateur de « Dead Man ». « Paterson », présenté au dernier Festival de Cannes, sera projeté ce mercredi en avant-première avant de sortir dans toutes les salles belges ce 7 décembre. Parallèlement à tout cela, le commissaire de l’exposition, Philippe Azoury, publie « Jim Jarmusch, une autre allure ». on content de (re)découvrir l’intégralité de la filmographie de Jim Jarmusch, y compris ses documentaires musicaux comme Year of the horse (consacré au groupe de Neil Young) et Gimme Danger (sur les Stooges d’Iggy Pop), le fan de celui que Philippe Azoury présente à juste titre comme « Un grand artiste contemporain américain » aura toutes les raisons de se réjouir de l’exposition intitulée « Une autre allure ». Pour le commissaire de l’exposition, Jarmusch est avant tout synonyme d’indépendance. « Mais ce n’est pas une indépendance aveugle », modère celui dont la vie a bas- L’exposition explore notamment culé à l’âge de 11 ans à l’écoute de Miami, l’utilisation du travelling latéral dans l’album du Gun Club. « Le cinéma de Jar- le cinéma de Jarmusch, devenu, au fil musch, c’est celui de Ozu ou de Jacques Ri- des réalisations, la marque de vette. Ou de la Beat Generation avec une fabrique du cinéaste. © BRUNO D’ALIMONTE. quasi morale de photographe à la Robert Frank. Comme une sorte de lutte armée à quatre ou à cinq. » Et de poursuivre : sur l’utilisation du travelling latéral, si« Son regard sur l’Amérique s’est accentué gnature du réalisateur. Soit quatre séau fil du temps, il est devenu plus poli- quences extraites de Stranger Than Paratique. Il creuse les villes abandonnées et dise et Mystery Train. Les mêmes extraits ruinées. Les banlieues et les minorités. sont déclinés sur trois écrans et le résultat Comme lorsque Frank photographiait les confirme la puissance de la mise en scène. Américains, Jarmusch met des Noirs avec Pour Azoury, « Cette horizontalité élédes Blancs. Il aime William Blake et Neil gante lui permet de creuser son chemin parmi les graviers, parmi les Young. » herbes folles ». Dans un autre esL’exposition présentée n’est pace, on découvre la très belle pas classique et traditionnelle séquence de Dead Man où Johndans le sens où « Une autre alny Depp se barbouille du sang lure » n’est absolument pas fétide la biche pour une interprétachiste du tout. Pas d’ébauche de tion personnelle de Bambi auscénario de Permanent Vacation tant qu’une métamorphose de ni de sabre de samouraï du percet homme mort qui « vient de sonnage de Ghost Dog incarné troquer sa couleur, sa race ». par Forest Whitaker, ou encore Philippe Sans oublier sa correspondance moins la robe de vieille rombière Azoury, (il en est beaucoup question que portait Iggy Pop dans Dead commissaire dans l’exposition) avec ce plan Man. Mais bien des extraits de de l’expo. © B.D. magnifique du bayou dans films soigneusement choisis afin de permettre au visiteur une immersion Down By Law. Plus vaudou que ça, tu forcément subjective dans le cinéma im- meurs… Le sens du cadre est lui aussi brillammensément poétique de l’Américain. Ainsi, dans la première des salles, on se re- ment démontré grâce à cet extrait de trouve face à deux immenses séquences Stranger Than Paradise où les trois prode Permanent Vacation, comme une in- tagonistes contemplent le lac dans la carnation du New York de 1980. « Ce sont neige silencieuse. On en oublierait deux Amériques qui s’opposent », argu- presque cette pièce exclusivement sonore mente Philippe Azoury. « D’un côté les avec des dialogues de films, mais pas que, zombies qui marchent au ralenti et qui pour une exposition toute aussi singulière vont à Wall Street, et de l’autre, ce gamin et atypique qu’est le cinéma Jarmusch. ■ du Lower East Side qui est rock jusqu’au PHILIPPE MANCHE bout des ongles. » A quelques pas et à main gauche, on peut également vision- Expo et rétrospective jusqu’au 12 février 2017. ner un petit film d’une trentaine de mi- Toutes les infos sur le site www.galeries.be. nutes qui recontextualise l’époque avec un extrait d’un concert de Del-ByzanJim Jarmusch, une autre allure teens (Jarmusch est aux claviers), une inPHILIPPE AZOURY terview de Basquiat et une séquence du Capricci/Harmonia Mundi Editions, légendaire concert des Cramps dans un 8,95 euros. hôpital psychiatrique. Disponible au Cinéma Galeries La pièce suivante est uniquement basée début décembre.

FILMO SÉLECTIVE

Stranger Than Paradise Montré à Cannes en 1984, Jarmusch repart de la Croisette avec la caméra d’or sous le bras pour cette comédie en noir et blanc désormais cultissime, découpée en trois parties, autour d’autant de personnages qui combattent l’ennui.

N

Down By Law

« Ça fout la trouille d’avoir un bouffon comme Trump »

L’histoire de trois pieds nickelés dans le bayou (avec Tom Waits) et encore plus que dans Stranger than paradise, un sens de la mise en scène hypnotique.

PARIS DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

rojeté ce soir en avant-première, Paterson est sans doute le film le plus P poétique et bienveillant de Jim Jarmusch. Rythmé au fil des jours de la semaine et articulé autour du quotidien d’un chauffeur de bus, poète à ses heures, ce nouveau long-métrage qui sortira dans nos salles le 7 décembre prochain est d’une simplicité et d’une puissance rares. Avec Paterson, le réalisateur propose une variation du quotidien autant qu’une vision d’une Amérique rêvée par Bernie Sanders qui résonne encore plus aujourd’hui depuis que Donald Trump est le nouveau président. Mais dans Paterson, même les bandes urbaines sont cool. Le couple est finement interprété par Adam Driver et Golshifeth, à l’écoute l’un de l’autre dans une relation basée sur le respect. Rencontré le 16 novembre dernier (l’intégralité de notre entretien paraîtra dans le MAD du 7 décembre), le réalisateur expliquait qu’il avait surtout été intrigué par le fait « Qu’une aussi petite ville que Paterson puisse avoir une histoire aussi étrange avec la créativité ». De fait, cette ville du New Jersey a vu naître le poète beat Allen Ginsberg et surtout le poète William Carlos Williams, auteur de Paterson. « C’est quelque chose de très mystérieux, mais ce nouveau film a plus à voir avec cette ville qu’avec l’Amérique en général ou avec ce qu’on appelle aujourd’hui le monde selon Trump », poursuit le natif d’Akron (Ohio), où il est né le 22 janvier 1953. Tout en précisant qu’il ne devrait « même pas penser à blaguer à ce sujet ». « Est-ce que Trump me fait peur ? », s’interroge le réalisateur de Only lovers left alive. « Ça me rend triste et ça me fout la trouille aussi, c’est certain, d’avoir un bouffon comme Trump entouré

Dead Man Porté par la musique envoûtante de Neil Young, Dead Man est un véritable trip, une expérience quasi chamanique, ensorcelante et narcotique.

Ghost Dog Le formidable Forest Whitaker au sommet de son art pour cette déclaration d’amour au hip-hop, aux samouraïs et à Melville.

Jim Jarmusch, à Cannes en mai dernier. © REPORTERS.

Gimme Danger de protofascistes, c’est flippant. Nous devons être vigilants partout dans le monde et pas rien qu’aux Etats-Unis. En juin dernier, c’était l’Angleterre qui quittait l’Europe avec le Brexit. En France, il y a Marine Le Pen. Avouez qu’il y a quand même beaucoup de choses qui font peur ces temps-ci. » ■

Cette rétrospective permettra de voir pour la première fois en Belgique le documentaire musical consacré aux Stooges, le séminal premier groupe d’Iggy Pop.

PH.MN. 19


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

20 LACULTURE

La comédie musicale s’impose à Paris MUSIQUE

« 42nd Street » triomphe au Châtelet

« 42nd Street » clôt avec un sacré panache l’ère Choplin au Châtelet. En 10 ans, ce théâtre est devenu la scène de référence d’Europe continentale pour la comédie musicale. Désormais, le genre enflamme Paris… avec des appétits divers.

« 42nd Street », jusqu’au 8 janvier au Théâtre du Châtelet, confirme la bonne santé parisienne de la comédie musicale. © MARIE-NOËLLE ROBERT. PARIS DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

évélation des chefsd’œuvre méconnus de Sondheim, confirmation de grands tubes comme The sound of music ou My Fair Lady, adaptation à la scène de films chantés (Singin’in the rain, le fabuleux An American in Paris qui triomphe depuis bientôt trois ans à Broadway et, aujourd’hui un enthousiasmant 42nd Street) : le parcours est prestigieux et sa réussite exemplaire. Elle s’inscrit dans la descendance des productions à grand spectacle qui ont marqué l’histoire du théâtre. La réussite est de taille car jamais la comédie musicale, ce genre si typiquement anglosaxon qui associe au plus haut niveau d’efficacité le chant, le théâtre et la danse, n’avait su s’imposer en dehors du Royaume-Uni, l’ORW de JeanLouis Grinda constituant une brillante exception à la règle, malgré des moyens réduits.

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Une offre très variée Désormais, le genre séduit la capitale française et les propositions se multiplient dans des formats des plus variés. Mogador a relancé le mouvement avec le Roi Lion, la production Disney tirée de son fameux dessin animé. Fort de son succès, le théâtre devait monter Le fantôme de l’opéra, la comédie musicale fétiche d’Andrew Lloyd Webber adaptée d’après le roman de Maurice Leroux. Trente ans après sa création londonienne, fort de ses 140 millions de spec-

tateurs, le spectacle arrivait enfin à Paris. Hélas, un incendie dans les sous-sols du théâtre entraîna sa fermeture pour plusieurs mois et l’annulation du cycle de représentations programmé. Ailleurs, Paris fête le retour au Palais des Congrès, où le spectacle fut créé en 1998, de Notre-Dame de Paris. Mais ce type de spectacle, créé en 1998,

qui révéla Garou et Hélène Ségara, est-il vraiment une comédie musicale ? On dirait plutôt qu’il inaugure un nouveau genre, centré sur quatre ou cinq tubes autour desquels est assemblé un dispositif spectaculaire qui impressionne les foules mais n’a pas le flux naturel d’un spectacle théâtral. A ces chansons mises en es-

paces et en lumières, s’opposent des initiatives plus modestes de petites troupes qui, à l’instar des aventuriers du Off-Broadway présentent des spectacles plus légers mais bénéficiant du tonus si typique de la comédie musicale. Ainsi de Alice au pays des merveilles, joué cet été dans le off d’Avignon et qui revient de temps en temps au Théâtre du

Gymnase-Marie Bell où il a été créé. Le Châtelet reste donc le plus beau refuge pour un genre qu’il a magnifié. Hélas, il fermera en avril prochain pour deux ans de travaux et son directeur a annoncé son départ. Paris va-t-il entre-temps perdre son centre d’excellence ? Tout espoir n’est pas perdu car Jean-Luc Choplin

quitte le Châtelet pour s’en aller présider aux destinées de la Seine musicale sur l’île Seguin, un gigantesque complexe à géométrie variable dont l’ouverture est annoncée pour avril 2017. On peine à croire qu’il n’amène pas dans l’aventure quelques-unes des idées qui ont pu germer dans sa tête pour le Châtelet. ■ SERGE MARTIN

42nd Street Un triomphe de la danse à claquettes CRITIQUE 933 : l’Amérique commence à se réveiller de la crise de 1929. La Warner produit un film de Lloyd Bacon qui raconte l’histoire d’une comédie musicale vue des coulisses (un « backstage musical ») : avec ses joies et ses peurs, ses rivalités et ses envies, ses petits flirts et ses grandes passions, ses caprices de stars et ses émois de débutantes. C’est un

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triomphe. Il n’en faudra pas moins 47 ans pour que le récit atteigne les planches de Broadway. Il y restera 9 ans ! Pour cette nouvelle production, le Châtelet a fait appel à des fidèles : Stephen Mear qui assure la mise en scène et la chorégraphie et Gareth Valentine qui dirige cette fois un orchestre en forme de big band (saxos, cuivres et percussions) tandis que Peter McKintosh signe des décors et costumes

Le spectacle s’impose avant tout par sa fluidité et sa formidable discipline de troupe. © MARIE-NOËLLE ROBERT.

qui allient splendeur et efficacité immédiate. Au début de la représentation, le rideau se soulève légèrement pour faire apparaître les pieds et mollets des danseurs qui entament un spectaculaire numéro de claquettes : la scène développe ensuite et entraîne le spectateur dans un mouvement endiablé qui ne s’essoufflera jamais. Une formidable discipline de troupe Le spectacle s’impose avant tout par sa fluidité (pas une seconde n’est perdue) et sa formidable discipline de troupe. Il y a bien des rôles clés mais il n’y a pas de star dans cette production qui cultive une sorte de délire optimiste où les problèmes ne sont là que pour être surmontés. Le tout dans une débauche d’énergie qui laisse bouche bée. Un orchestre frénétique et emballant, des mélodies faciles mais incroyablement séduisantes (Harry Warren fut un grand maître du « song », hélas mort dans la misère et un injuste oubli), un jeu scénique franc et direct et surtout une verve des corps dans la danse, soutenue par une chorégraphie qui fait la part belle à de sensationnels numéros de claquettes et dessine de beaux arrangements géométriques hérités de Busby Berkely pour le film de 1933. C’est l’histoire d’une débutante, enga-

gée en supplémentaire suite à la maladie d’un membre de la troupe qui, après mille péripéties, remplace la vedette du show Dorothy Brock, pour la première où elle gagne son statut de star. Ce type d’expérience est courant dans ce monde mouvementé de la comédie musicale. Stephen Mear ne raconte-t-il pas que, quand il participait à la production londonienne de la comédie musicale en 1984, une jeune débutante était la deuxième doublure du rôle principal. Des vacances de la titulaire à la maladie de sa remplaçante, l’amenèrent à reprendre le rôle un soir. Le producteur était dans la salle : elle fut engagée pour la suite des représentations. Elle s’appelait Catherine ZetaJones ! Et ainsi va, dans un tempo d’enfer la vie de Broadway et de sa 42e Rue, lieu mythique d’un genre que ce spectacle restitue avec un raptus exceptionnel. Moins de trois heures après le premier rideau, on s’en va, ragaillardi et l’envie vous prend de danser dans la rue. Seule la cohue des voitures et de leurs klaxons vous en empêche. ■ S.M. Théâtre du Châtelet, jusqu’au 8 janvier. Réservations : www.chatelet-theatre.com

Un graduel du XVe siècle aux enchères à Bruxelles MARCHÉ DE L’ART Le livre contient douze miniatures et pèse 21 kilos lacez un album de chants grégoriens sur votre platine. Ecoutez les P voix sublimes en antiennes et répons. Les chantres se plaçaient sur les marches du jubé pour mieux se faire entendre. En latin, une marche, c’est un « gradus ». D’où le nom de graduel à la pratique, qui s’est étendu au livre qui rassemble ces chants, interprétés a cappella, comme on dit, c’est-à-dire sans le support d’un instrument. Un graduel, voyez la photo, c’est rare, c’est beau, c’est précieux. Ils sont vieux, ils sont richement enluminés. Celui qui sera mis en vente chez Romantic Agony à Saint-Gilles a plus de 500 ans : il date de 1490 à 1510. Il est orné de feuilles d’or, il compte douze miniatures, comporte 218 lettrines peintes, mesure 63 cm sur 43. Cela fait 175 pages de musique religieuse et 21 kilos. Il était la propriété d’une famille belge depuis les années 1950 mais personne ne sait vrai-

ment d’où il provient. Il a sans doute été commandé par un riche mécène pour un couvent ou une abbaye, lié à la cour du roi de France. « Un graduel de cette époque et en si parfait état, c’est du jamais-vu, considère Johan Devroe, expert de la salle de ventes. Il peut être considéré d’un point de vue historique comme ayant une valeur inestimable. Pendant plus de 500 ans, cette œuvre a été conservée avec le plus grand soin. Ceux qui entreront en sa possession à l’issue de la vente auront également le devoir d’en prendre bien soin. Nous devons d’ailleurs faire attention à ce que la température ne varie pas de trop afin de ne pas endommager le parchemin. » Une centaine de peaux Ce graduel a en effet été réalisé en parchemin. « Pour ces pages, les moines ont utilisé plusieurs peaux d’animaux

préparées selon une technique particulière, explique Johan Devroe. Cela peut paraître bizarre, mais pour la réalisation de ce graduel, ils ont dû utiliser au moins une centaine de peaux d’animaux. Tous devaient avoir plus ou moins la même taille et ont dû être abattus au même moment afin de pouvoir préparer toutes les peaux en même temps pour réaliser le parchemin. » La valeur de ce graduel ? « C’est inestimable », lancent d’aucuns. Romantic Agony a fixé le prix de départ à 60.000 euros. Combien atteindra-t-il ? Et restera-t-il en Belgique ? A suivre… ■ JEAN-CLAUDE VANTROYEN Romantic Agony, rue de l’Aqueduc 38, SaintGilles. La vente se tiendra les 25 et 26 novembre dès 13 h. Plus de 1.400 autres objets sont proposés, dont une photo de Hugo Claus, jeune, avec le peintre Corneille, et un cendrier en porcelaine signé René Magritte.

Une double-page du graduel, avec lettrines et enluminure. © ROMANTIC AGONY. 20


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« Je suis un tailleur sur mesure et crée ma musique de façon émotionnelle » CINÉMA

Eric Serra préside le jury du 2e Festival international du film de Bruxelles

Le compositeur du « Grand Bleu » ne signe pas la musique du prochain Luc Besson. 3e infidélité du cinéaste. Eric Serra nous raconte ce rapport particulier entre un cinéaste et un compositeur. ENTRETIEN e cinéma et la musique ont toujours fait bon ménage. Dès l’époque du muet, l’illustration musicale se mue en nécessité et plonge le spectateur au cœur des images, dans la conscience de leur existence et des émotions qu’elles véhiculent. Plus tard, le cinéma va engendrer des couples cinéastecompositeur mythiques comme Sergio Leone et Ennio Morricone, Hitchcock et Bernard Herrmann, Spielberg et John Williams, Tim Burton et Danny Elfmann, Christopher Nolan et Hans Zimmer. Le compositeur français Eric Serra qui séjourne en ce moment à Bruxelles car il préside le jury du 2e Festival international du film de Bruxelles a vu sa vie de musicien changer de cap quand il rencontra Luc Besson. Ils avaient tous deux 18 ans et allaient donner au 7e art des films mythiques comme Le Grand Bleu.

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Êtes-vous cinéphile, cinéphage ? Ni l’un, ni l’autre. Je suis très public lambda. Et c’est ce qui me gêne un petit peu et me pose des questions quant à ma légitimité. Mais je me dis que j’y vais avec mes goûts, ma sensibilité. Je juge plus avec mon ressenti. Je suis un autodidacte à 100 % et cela ne m’a pas empêché de faire de la musique. Donc donner mon avis

« Luc n’arrive jamais en me disant : “Tu fais ce que tu veux.” Je sais quel rôle je dois jouer »

sur des films, je peux le faire aussi. D’autant que ça fait plus de trente ans que je fais de la musique de film et que je travaille avec de grands réalisateurs.

films sont des monuments. Justement comment travaillezvous avec lui ? Jusqu’au Cinquième élément, j’étais une des premières personnes à qui il racontait son film. Parfois même avant de l’avoir écrit. À partir de là, il plantait une graine dans ma tête. Et ça faisait son chemin inconsciemment. Mais j’attendais d’avoir les images pour écrire. Je suis un tailleur sur mesure. Je ne fais pas du prêt-à-porter. Je ne fais que composer la musique que j’ai envie d’entendre. C’est purement émotionnel. Aujourd’hui, travailler avec Luc est différent car il gère tellement de choses. La graine n’est plus plantée aussi longtemps à l’avance. On regarde ensemble le film et il me donne ses envies. Chez lui, la musique a un rôle très précis. Il dit souvent que la Fils du poète et chansonnier musique est le Claude Serra, né en 1959, deuxième diaEric Serra est un autodilogue du film. Il dacte, élevé dans un univers n’arrive jamais musical, initié à la guitare en me disant : acoustique dès l’âge de « Tu fais ce que 5 ans, devenant musicien tu veux ». Je sais professionnel à 16 ans. Il quel rôle je dois joue, entre autres, avec jouer. Mais je Youssou N’Dour, Mory Kanté suis ma propre et Jacques Higelin. Sa rencostumière. C’estcontre avec Luc Besson à à-dire que je tra18 ans oriente sa carrière duise l’émotion vers la composition de muqu’il veut avec siques de films. une guitare électrique, un djembé ou un orchestre symphonique, il s’en fout. Donc je suis très libre.

Quel fut votre premier choc cinématographique ? Dracula. J’avais 11 ans et je me souviens de ce film qui m’avait terrorisé. Ce fut un choc pas très agréable. Je me souviens aussi des films de Sergio Leone que j’adorais. Ensuite, les chocs un peu plus conscients furent Star Wars, Alien… Vous citez des films dont la musique fut marquante. Est-ce un hasard ? Totalement. Je n’ai jamais voulu faire de la musique de film. C’est le hasard de ma rencontre avec Luc Besson. J’étais instrumentiste. J’enregistrais des guitares pour un chanteur quand Luc, pote avec ce chanteur, est passé dire bonjour en studio. On avait 18 ans. Six mois plus tard, il me demandait de faire la musique de son premier court-métrage car il m’avait vu improviser et me croyait compositeur.

Du « Grand Bleu » à « GoldenEye »

Comment définiriez-vous votre collaboration avec Luc Besson ? Quand on a la chance assez miraculeuse de rencontrer son alter ego, on n’a pas trop de raison de changer. On se comprend sur des choses difficilement explicables. Mais il vous fait une infidélité pour « Valerian et la cité des mille planètes » ! Ce n’est que la troisième infidélité ! Depuis le temps qu’on travaille ensemble, je le vis bien. Il y a six mois, il m’a invité à dîner pour m’annoncer son envie de travailler avec un autre. Il ne savait pas encore qui. Bon, évidemment, j’aurais bien aimé faire ce film ! Ça ne me fait pas plaisir et c’est dur. En même temps, je le comprends et je le respecte. Il a envie de changement, besoin de se challenger. À chaque fois qu’il est parti ailleurs, j’ai fait son film suivant… Quelle a été votre plus belle collaboration ? Difficile à dire car à chaque fois, c’est une incroyable aventure humaine. Un film, pour nous, c’est pas deux heures, ce sont des mois et des mois d’échange. De plus, pratiquement tous ses

Vous avez travaillé avec d’autres et notamment sur « GoldenEye ». En quoi c’était différent ? GoldenEye est l’exemple extrême. La production James Bond m’avait contacté car ils étaient fans de ce que j’avais fait sur Léon. Ils m’ont montré le film avec les musiques temporaires et 80 % étaient de moi. C’était flatteur et rigolo. Ils voulaient ma musique, pas celle de John Barry. La seule exigence : utiliser 4 ou 5 fois le thème de James Bond mais au-delà, j’avais carte blanche. C’était assez déroutant d’avoir autant de liberté. ■

Pelotes de fils et pelotons qui défilent SCÈNES « La course » à Bruxelles, Charleroi et Liège CRITIQUE n attendait beaucoup de La course après en avoir vu la forme courte au dernier festival XS du Théâtre National. En quelque 20 minutes, Une Tribu Collectif déployait un théâtre d’objet complètement insolite puisque l’histoire était cousue en direct sur le plateau. Manipulant une large bande de tissu blanc sous une machine à coudre, un comédien dessinait – cousait – à vue un paysage de collines, parsemé de villages et de forêts. On y voyait alors de petits cyclistes de plomb engager une course épique, défilant grâce à un système d’aimants sur la bande de tissu transformée en fresque théâtrale mobile. Dans une conclusion énigmatique, l’outsi-

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De petits cyclistes engagent une course, défilant grâce à un système d’aimants sur la bande de tissu. © D.R.

der, gloire locale soutenue par les ouvriers d’une usine textile du coin, devenait une marionnette géante portée aux nues mais étrangement réfractaire à

Propos recueillis par FABIENNE BRADFER

« Luc Besson m’a demandé de faire la musique de son premier court-métrage car il m’avait vu improviser et me croyait compositeur. On avait 18 ans », raconte Eric Serra. © D.R.

cette victoire. Comme un point d’interrogation, cette fin mystérieuse appelait des explications. D’où, aujourd’hui, cette forme plus longue (1h10) du spectacle. Les trois comédiens y développent notamment les racines ouvrières du protagoniste. Affublés de bleus de travail, ils empilent d’abord des bobines de fil dans un savant équilibre, rejouent la fameuse course, cousue et commentée en direct, construisent une marionnette en étoffe pour évoquer l’insensible patron de l’usine, actionnent des dizaines de machines à coudre dans un étonnant concert, et font danser leurs bobines dans un hypnotique théâtre d’ombres. Rien que des idées excellentes mais il

manque un élément essentiel à ce patchwork visuellement efficace : un fil… narratif. Sacrifié aux effets de mise en scène, le texte apparaît effiloché, décousu, ce qui est tout de même un comble au milieu d’une telle filature. On y démêle l’histoire d’une fuite mais sans vraiment en saisir tous les aboutissants. La maîtrise des techniques, de la manipulation de marionnettes au tracé à la machine à coudre, est irréprochable mais à quoi bon si le tissu, trop fragile, craque par endroits ? ■

SOIS BELGE

ET TAIS-T I ! CHARLES

DONALD

MAGGIE

CATHERINE MAKEREEL Jusqu’au 26/11 au Théâtre National, Bruxelles. Du 7 au 10/12 à l’Ancre, Charleroi. Du 23 au 29/4 au Théâtre de Liège. 21

DISPO


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Le 140, vitrine de l’avant-gardisme OPÉRATION

Chaque semaine, « Le Soir » dresse le portrait d’un théâtre francophone

Chaque mercredi, jusqu’au 18 janvier, « Le Soir » vous présente un théâtre de la Fédération WallonieBruxelles. Le Théâtre 140 vous propose de découvrir à des conditions préférentielles « Un Poyo Rojo » des Argentins Alfonso Barón et Luciano Rosso, présenté du 30 novembre au 3 décembre prochain.

Jo Dekmine a fondé cette scène mythique et fait découvrir de nombreux artistes internationaux. Dirigé aujourd’hui par Astrid Van Impe, le lieu veut s’ancrer dans le paysage culturel local et dans son quartier. l y a 50 ans, c’était une salle paroissiale au numéro 140 de l’avenue Plasky, dans les quartiers bourgeois de Schaerbeek. En 1963, avec sa bande, Jo Dekmine implante son nouveau « cabaret » dans cet endroit qui, à première vue, ne paye pas de

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Dans cette salle se sont produits Pink Floyd, Queen, Léo Ferré ou Serge Gainsbourg ! © THEATRE 140.

mine. C’est ici pourtant que vont se produire des grands noms. L’homme à la chevelure flamboyante a fait venir Serge Gainsbourg (pas vraiment apprécié par les critiques de l’époque), les Pink Floyd, Queen, Nina Simone, Barbara, Trenet, les Kinks, Boby Lapointe, Nougaro… Pina Bausch y danse pour la première fois en Belgique. En 1974, le metteur en scène Tadeusz Kantor a montré La classe

morte. En 1971, le Playhouse of the Ridiculous de New York scandalisait Bruxelles avec son Cockstrong, qui a valu une condamnation au 140 pour un spectacle jugé contraire aux bonnes mœurs. Grâce à cet héritage unique, le théâtre 140 garde des liens avec de nombreux artistes internationaux. Depuis l’été 2015, Jo Dekmine a passé le relais et laissé les rênes de la direction à la jeune

Astrid Van Impe. Celle-ci travaillait déjà aux côtés du fondateur depuis 2010. « Il y a une envie de poursuivre l’histoire du 140 en programmant toujours des spectacles qu’on ne voit pas ailleurs. La programmation reprend à la fois des artistes internationaux et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Par exemple, on a accueilli début octobre des Ukrainiennes, qui s’appellent les Darh Daughters, avec leur

“Freak cabaret”. Ce sont six poétesses punk. On ne les aurait pas vues ailleurs. C’est très visuel. » Théâtre, danse, cirque, musiques, le 140 a l’habitude du grand écart entre les disciplines. « Je vais voir au moins 150 spectacles par an en festival ou de manière isolée, explique Astrid Van Impe. Une partie de mes choix se fait au festival d’Avignon. Là-bas, c’est compliqué parce qu’on est tous au même moment au même endroit. J’essaye de varier et d’aller voir ailleurs, là où justement d’autres programmateurs belges ne vont pas encore. » En duo avec elle, Sylvie Strooser se charge des choix des groupes musicaux en jazz, chanson française ou rock’n’roll. Cette saison, Vincent Delerm, Jeanne Cherhal, Emily Loizeau et Keren Ann sont encore au programme dans une salle qui peut accueillir jusqu’à 500 spectateurs sans les gradins. En tant que récent partenaire, le Botanique aide le 140 au repérage des artistes belges émergents. « On est aussi plus en contact avec d’autres événements, le festival de cirque UP ou le Brussels Danse ! et le centre culturel de la commune. » Des pièces « made in 140 » La petite équipe de cinq personnes se lance également dans la coproduction. « On voudrait faire rencontrer des artistes belges avec des artistes internationaux parce que c’est notre

force. On connaît le terrain. Le but serait de créer un spectacle qui mélangerait deux pays. Cette saison-ci, “Kawal” mixe des musiciens de jazz du collectif Mâäk et des danseurs du Burkina Faso. Dans le même objectif, on a remonté un spectacle du metteur en scène anglais Mole Wetherell qu’on aime bien au 140, avec une distribution belge francophone (NDLR, La dernière (s)cène programmée en janvier 2017). Ce sont des projets qui nous tiennent à cœur. On a envie de les développer afin d’être à la base et de soutenir la création. » Quel public fréquente cet ovni du quartier ? Il diffère en fonction de la soirée. « On a nos fidèles pour chaque discipline », remarque la directrice. L’objectif des prochaines années : continuer l’implantation dans le haut de Schaerbeek. Les nouveaux habitants, des familles et des jeunes, ont remplacé les eurocrates souvent absents les weekends. « Dernièrement, on avait un chapiteau pendant un mois devant le théâtre et on est allé à la rencontre des associations, des comités du quartier et même des commerçants. On est allé à la rencontre des voisins. » Une volonté de rayonnement plus modeste pour cette légende du milieu artistique belge. ■ FLAVIE GAUTHIER

PAGE UNE LE BON POUR LE SPECTACLE « UN POYO ROJO » DES ARGENTINS BARÓN ET ROSSO.

LESBRÈVES

Dustin Hoffman, le meilleur ustin Hoffman s’est vu décerner le prix du meilleur acteur, lundi soir à New York lors de la 44e édition des International Emmy Awards qui récompense les productions télévisuelles hors Etats-Unis. L’acteur de 79 ans, a remporté ce prix pour le rôle de Mr. Henry Hoppy qu’il interprète dans la série britannique « Roald Dahl’s Esio Trot », produite par la BBC.

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MUSIQUE

Hommage à Eduardo del Pueyo

Eduardo del Pueyo fut un immense interprète de Beethoven et un grand pédagogue. Pour commémorer le trentième anniversaire de son décès, JeanClaude Vanden Eynden et quatre autres de ses élèves (Michel Scohy, Juan José Torrecillas, Pascal Sigrist et Burkard Spinnler), donneront avec l’ONB sous la direction de Christopher Warren-Green, l’intégrale des concertos les 24 et 25 novembre au Conservatoire de Bruxelles. Pour la même occasion, Pavane rééditera une version CD remasterisée de sa mémorable intégrale des sonates. Réservations : 02 507 82 00 ou www.nob-onb.be (S.M.) TÉLÉVISION

Zemmour fait condamner iTélé Le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné iTélé à payer 50.000 euros de dom-

mages et intérêts à Eric Zemmour, écarté de l’antenne en décembre 2014 après des propos controversés tenus dans un journal italien. Dans une interview au Corriere della Serra en octobre 2014, Eric Zemmour avait affirmé que les musulmans « ont leur code civil, c’est le Coran » et qu’ils « vivent entre eux, dans les banlieues », d’où « les Français ont été obligés de s’en aller ». Après plusieurs semaines de polémique, iTélé avait supprimé de sa grille l’émission Ça se dispute, un débat hebdomadaire entre Eric Zemmour et le journaliste Nicolas Domenach. L’auteur du Suicide français avait alors engagé une procédure au civil, début 2015. PRIX

Italiques 2016 à Pietro Pizzuti L’association internationale Italiques rassemble un groupe d’intellectuels et d’artistes belges, français et italiens qui travaillent selon le principe des regards croisés. Le quinzième Prix Italiques été décerné à un Belge d’origine italienne, remarquable passeur de cultures, le comédien Pietro Pizzuti. Pierre Mertens, au parlement bruxellois, a dit son bonheur de « remettre un prix à un homme qui n’avait pas de prix ! ». (J.-C. V.) Pascale Bourgaux récompensée La journaliste et écrivaine belge est lauréate du Prix Grand Témoin de la Fondation La France Mutualiste pour son livre écrit avec Saïd Mahmoud, Moi, Viyan, combattante contre Daesh (Fayard). (J.-C. V.) 22


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LESTYLESOIR 23 La marque danoise plus que centenaire a travaillé avec de nombreux designers et architectes. Sa dernière collection de bijoux a été réalisée en collaboration avec Zaha Hadid, décédée en mars dernier.

Georg Jensen, orfèvrerie design

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es stars internationales du design contemporain comme Marc Newson, Alfredo Häberli, Aldo Bakker ou Patricia Urquiola, mais aussi de l’architecture, Jean Nouvel, Kengo Kuma ou Zaha Hadid, ont dessiné des objets ou des bijoux pour la marque d’argenterie créée par Georg Jensen à Copenhague en 1904. « Nous sommes une marque de designers », revendique d’ailleurs fièrement son directeur artistique David Chu. « C’est un peu comme être la plus belle fille d’une fête : ça vous laisse un choix très vaste », sourit celui qui se félicite auprès du magazine Dezeen d’avoir « dépoussiéré » la réputation de la marque auprès du grand public, tant et si bien, selon lui, que les designers se poussent désormais au portillon. Ces collaborations avec des artistes font pourtant partie de l’ADN de la marque danoise depuis les débuts. « Quand il s’est installé à son propre compte, Georg Jensen partageait son atelier avec d’autres artistes avec lesquels il a très vite travaillé », explique Betty De Stefano, dont la Collectors Gallery, en contrebas du Sablon, vend les bijoux et accessoires de table de la marque. Parcourir les archives Georg Jensen, c’est dès lors retracer l’histoire du design scandinave : Arne Jacobson, Sigvard Bernadotte, Henning Koppel, Vivianna Torun ou Nanna Ditzel ont signé pour l’orfèvre danois couverts, thermos, bonbonnières, cruches, candélabres,

montres, colliers, boucles d’oreilles ou boutons de manchettes… Autant d’objets à l’esthétique épurée qui n’ont pas pris une ride et dont la plupart sont encore au catalogue. « Sa façon de travailler l’argent était tellement simple et particulière que, très vite, son style s’est distingué. Il a rem-

Le bracelet dessiné par Zaha Hadid pour Georg Jensen s’inspire de son travail d’architecte autant qu’il rend hommage à l’héritage de la marque. © D.R.

porté de nombreux prix de création, dont trois en Belgique, et l’atelier s’est rapidement transformé en entreprise. Plus que le nom du fondateur, Georg Jensen représente désormais un travail de tradition sans cesse régénéré par la collaboration des grands noms du design », relate le chineur belge Thierry

Dans ce dernier Victoire collector, découvrez notre best of des cadeaux. Ce samedi avec le journal Le Soir.

Struvay, qui a longtemps tenu une boutique au nom de la marque dans les galeries Saint-Hubert, à Bruxelles. Une même étincelle d’admiration pour le travail de l’orfèvre danois se lit chez Betty De Stefano, spécialisée dans les bijoux du XXe siècle. « Ce qui fait la particularité de Georg Jensen, c’est que c’est une marque ancienne extrêmement moderne dont le savoir-faire s’est très vite mis au service des artistes, s’enthousiasme la galeriste passionnée. Cela donne des lignes très spécifiques aux bijoux, qui sont toujours extrêmement bien réalisés. On peut toujours identifier le créateur quand on voit l’objet, que ce soit la collection récemment réalisée en collaboration avec Zaha Hadid ou les bijoux dessinés par Vivianna Torun, une artiste majeure du XXe siècle dont nous collectionnons les bijoux ». La volonté du Danois était de créer des objets qui allient art et artisanat et s’inscrivent dans l’air du temps. Très marqué par l’Art Nouveau et son ode à la nature, Jensen imagine en 1914 la broche « Moonlight », un entrelacs contemporain de pierres précieuses et de feuilles d’argent toujours réédité aujourd’hui, dont le nom provient de sa comparaison de l’argent sterling avec la brillance de la lune danoise. Les formes organiques de la nature ont inspiré le travail de l’orfèvre et de ses successeurs. Un héritage que s’est approprié sans peine l’architecte Zaha Hadid, décédée en mars dernier, pour son ultime collection de bijoux : « Il y a une intégrité inhérente à la logique structurelle de la nature, et nous observons souvent la cohérence des systèmes naturels lorsque nous travaillons à créer des environnements. Le défi pour cette collection consistait à traduire cela en quelque chose qui peut être porté, pour réinterpréter la tradition Georg Jensen en quelque chose de nouveau », disait Hadid. Les bagues et les bracelets de l’architecte anglo-irakienne, dont l’un des derniers bâtiments a été inauguré en septembre à Anvers, déploient de façon sculpturale son sens de la forme sinusoïdale directement inspirée de la nature. ■ ANNE-SOPHIE LEURQUIN

DES OBJETS DE DESIGNERS

Häberli

Arne Jacobsen

Bernadotte

Koppel

Torun

La ligne Alfredo comprend aussi bien des accessoires de table que des jeux pour enfants et a été auréolée de plusieurs prix du design.

Le pionnier du modernisme danois a collaboré à plusieurs reprises avec son compatriote, notamment pour cet ensemble de couverts en 1956.

Des objets fonctionnels et élégants dont les lignes très pures restent aujourd’hui d’une grande modernité : c’est la signature du prince suédois Sigvard Bernadotte.

Henning Koppel aspirait avant tout à rendre les objets du quotidien non seulement plus beaux mais également plus pratiques.

Orfèvre visionnaire, Vivianna Torun voulait créer des bijoux « portables » au quotidien. Billie Holiday et Brigitte Bardot l’ont fait.

Avec cette collection, le designer hollandais rend hommage au travail de Henning Koppel, en associant la forme organique à la fonction.

Bonbonnière Henning Koppel en acier poli et chêne : 79 €.

Bracelet en argent Möbius : 660 €.

Aldo Bakker Pitcher en acier poli : 275 €.

Cruche et corbeille à pain Alfredo : 99 €.

Set de 4 couverts en acier inoxydable, 60 €.

Thermos Bernadotte en acier chromé : 175 €.

Bakker

Urquiola

Hadid

La collection « Urkiola » de la designer se réfère à ses racines basques et rend hommage à l’héritage de la marque avec des formes cylindriques et des stries. Modernisées par le traitement PVD du métal.

Le travail de l’architecte anglo-irakienne était profondément inspiré par la nature. Sa collaboration avec Georg Jensen, dévoilée peu avant sa mort, rappelle les formes de ses bâtiments ondulants.

Chandelier Urkiola en acier PVD : 159 €.

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Bague Lamellae en rhodium noir incrusté de diamants : 5.650 €.


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24 FORUM le prix

« L’arrêt Chodiev repose s Créée en 2000, la Fondation P&V encourage la citoyenneté active. Depuis 2005, son prix de la citoyenneté est attribué à des personnes qui s’investissent dans la construction d’une société démocratique, tolérante et solidaire. Parce qu’elle est fort secouée, la justice est à l’honneur en 2016.

Michel Claise (juge d’instruction) et Jan Nolf (juge de paix honoraire), lauréats du Prix de la citoyenneté 2016 de la Fondation P&V décerné aujourd’hui Cour constitutionnelle a dit le 2 juin dernier qu’elle n’acceptait pas qu’il n’y ait pas de juge impartial qui juge sur deux éléments : la proportionnalité et l’équité. Tout ça pour dire que la loi ne pouvait pas s’appliquer au cas Chodiev.

ENTRETIEN eux magistrats pour le prix de la citoyenneté, c’est le choix de la Fondation P&V pour 2016. « A travers leur métier, ils défendent l’indépendance de la justice face au pouvoir de l’argent, et œuvrent pour la protection de l’Etat de droit démocratique », précise la Fondation qui décerne le prix aujourd’hui. Nous les avons interviewés.

Mais l’accord a été entériné… J.N. Tout ce qui sort aujourd’hui sur l’affaire Chodiev, je l’avais écrit sur mon blog il y a deux ans. M.C. Quand la loi sort et que quelqu’un vient avec un montant de 21 millions d’euros, on n’a plus réfléchi à rien et on n’a vu que la somme en se disant : c’est gigantesque, on fonce. C’est ça qui est arrivé, tout simplement.

D

Jan Nolf

Y a-t-il assez de magistrats finanAprès des études de crimiciers au parquet nologie à l’Université de de Bruxelles ? Gand, Jan Nolf (65 ans) Michel Claise. travaille pendant dix ans Non. Mais il y a comme avocat à Bruges. En aussi trop peu de 1987, il devient juge de paix juges d’instrucà Roulers. Fin 2011, il prend tion et tout le sa retraite anticipée en signe monde s’en de protestation contre les moque. Nous agrandissements d’échelle étions déjà à 30 % au sein de la justice. Il s’est de notre travail en depuis érigé en observateur droit commun attentif de la justice belge parce qu’il n’y a avec son site justwatch.be. pas assez de juges Il est l’auteur de plusieurs en la matière, on ouvrages de vulgarisation vient encore d’accentrés sur la justice des croître cette part populations vulnérables. parce que les juges terroristes sont sur les genoux. Jan Nolf. Mais il y a aussi une jour par semaine. Ceest la preuve part de responsabilité de la ma- qu’on peut faire mieux avec gistrature. Evidemment qu’il y a moins. trop peu de moyens, humains et matériels, mais il faut aussi voir Comment ? comment la magistrature distri- J.N. Ce n’est peut-être pas le bon bue les moyens dont elle dispose. moment aujourd’hui avec le terIls sont mal répartis. En pro- rorisme mais, en temps normal, vince, certains magistrats tra- la justice est une usine à fabrivaillent à mi-temps ou un seul quer des procès. Il existe des

Michel Claise

moyens alternatifs aux procès comme la transaction pénale ou la médiation. Initialement, le but de la loi sur la transaction pénale était de s’attaquer à la petite criminalité et libérer de la sorte des moyens judiciaires pour attaquer les grands. On a fait exactement l’inverse ! C’est la raison pour laquelle je suis un grand adversaire de la loi Chodiev. Vous expliquez ça comment ? J.N. Le parquet général choisit les dossiers. En 2015, j’étais le seul à

publier ce rapport secret des procureurs généraux sous Liégeois. En 130 pages, il décrit la pratique des transactions pénales. J’en ai d’abord publié des extraits sur le site du magazine Knack. Certains magistrats y disaient entre autres qu’ils étaient « des marchands de tapis » et qu’ils faisaient ça « au vogelpik ». C’est ce rapport qui a été déposé devant la Cour constitutionnelle. Et c’est ce rapport qui a fait basculer la balance lors de la plaidoirie. C’est à cause de cela que la

Sorti de l’ULB en 1979, Michel Claise (60 ans) a d’abord été avocat pendant 20 ans. En 1999, il réussit l’examen de la magistrature. En 2001, il succède au juge d’instruction Jean-Claude Leys à Bruxelles. Surnommé « Monsieur 100 millions » (le montant qu’il permet de restituer chaque année au Trésor belge grâce à ses enquêtes), il a notamment traité les dossiers de fraude liés à la banque suisse USB et à la banque britannique HSBC. Il est aussi romancier.

La justice peutelle faire marche arrière ? M.C. On peut restituer les 21 millions à Chodiev et reprendre l’affaire, mais elle sera prescrite… J.N. Cette affaire illustre bien les choix du parquet général pour les grandes affaires dont elle a peur.

Peur de quoi ? J.N. Des avocats procéduriers, pas de représailles éventuelles. Le parquet, contrairement aux juges, peut gérer son travail en fonction de priorités. Pour eux, c’est plus rentable de transiger dans les grandes affaires que dans les petites ; alors que la loi est faite pour les petits. Dans le cas Chodiev, les juges n’avaient pas le droit de juger si la transaction était équitable. En plus, je me demande s’ils ont vraiment appli-

Jan Nolf et Michel Claise se battent tous les deux à leur façon pour une justice plus juste. © RENÉ BRENY.

les mercredis de l’école

Le jeu d’échecs s’installe dans nos classes Les échecs développent chez l’enfant une foule de capacités. La Communauté française l’a enfin compris. e jeu d’échecs inquiète souvent ceux qui ne le connaissent pas. Ses règles paraissent compliquées. En réalité, elles ne le sont guère. Et il ne faut pas posséder les talents d’un as international pour éprouver du plaisir à jouer. Si le jeu est amusant, il est surtout bourré de vertus. Il améliore la concentration, la patience, la persévérance. Il développe la mémoire, l’intuition et la capacité d’analyse. Bref : voilà un jeu éducatif dont, hélas, l’école se sert assez peu. Le 15 mars 2012, le Parlement européen a invité les Etats membres à introduire le jeu d’échecs à l’école. La Hongrie et l’Espagne ont embrayé et intégré l’apprentissage des échecs dans le cursus scolaire. A ce stade, et pour sortir du périmètre européen, on estime que plus de 30 pays ont invité les échecs dans leurs pratiques scolaires. Et chez nous ?

L

Eh bien, enfin, ça bouge… La Communauté française, en avril 2015, et par circulaire, a tenté de sensibiliser les écoles aux vertus des échecs. La même année, la Communauté a engagé un projet pilote proposant à 25 établissements d’intégrer le jeu en leurs murs – en cadeau Bonux : un kit de jeux d’échecs et une documentation pédagogique. Plus de… 155 écoles ont déposé une candidature pour en-

Plus de 30 pays ont intégré les échecs dans leurs pratiques scolaires trer dans cette expérience pilote. Devant cet engouement, la Communauté a doublé la mise et décidé de soutenir 50 expériences. Elles ont montré que si le jeu d’échecs a des bénéfices sur le développement personnel de l’enfant, il améliore aussi la dynamique de l’école puisqu’il per-

met des activités extrascolaires, meuble utilement les temps de récréation ou donne lieu à des échanges avec d’autres établissements par le biais de tournois interécoles. Chez Marie-Martine Schyns (CDH), la ministre de l’Education, on signale, à titre d’exemples, qu’une école fondamentale, ici, consacre 2 heures par semaine au jeu d’échecs. Ou que, là, des tournois interécoles impliquent des enfants d’à peine 6 ans. Et l’on souligne que, à ce stade, si 50 écoles sont impliquées dans le projet pilote, c’est quelque 200 écoles qui développent un projet relatif aux échecs, en relation ou non avec la Fédération échiquéenne francophone de Belgique (FEFB). Mieux : au cours de l’année scolaire 2015-2016, l’Institut de formation en cours de carrière (IFC) a intégré dans son catalogue de recyclages une formation ad hoc (« Exploiter le jeu

d’échecs dans ma classe, dans mon école »). Près de 60 enseignants s’y sont inscrits, signe supplémentaire d’un vif intérêt pour l’affaire. Et maintenant ? Là, on monte encore en régime. Mercredi dernier, le gouvernement de la Communauté française a décidé d’octroyer une subvention de 25.000 euros à la Fédération échiquéenne francophone. Ce budget doit permettre à la FEFB d’aider des écoles à intégrer les échecs dans leur projet pédagogique. Concrètement, et grâce à cette subvention, la Fédération va pouvoir mobiliser plus de temps et plus de bras pour aider les écoles à développer une activité autour des échecs. Cette subvention est une première. L’expérience sera évaluée en fin d’année. Si elle est concluante, la subvention devrait se pérenniser et pourrait, peut-être même, augmenter. ■

Rien ne vaut le jeu d’échecs pour développer, chez l’enfant, la concentration, la patience, l’intuition ou la capacité d’analyse. © D.R.

PIERRE BOUILLON 24


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

FORUM 25

sur une erreur de droit » Une commission d’enquête parlementaire ? M.C. Pourquoi perdre son temps avec une procédure lourde et laborieuse ? Il y a des choses bien plus graves qui se passent tous les jours. Mais je ne dis pas qu’il faut mettre le dossier à la poubelle. J.N. Je me pose des questions parce qu’il y a eu un autre dossier similaire à Gand avec un ancien échevin. En juin dernier de nouveau, il y a eu réouverture des débats et le tribunal s’est posé la question de savoir si la loi pouvait encore être appliquée après l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 2 juin… Le jugement est tombé ce 26 octobre. Ils ont dit oui. Dans un sens, ils ont raison parce qu’ils appliquent la loi conformément à la Constitution et parallèlement aux soucis de la Cour constitutionnelle. Mais ils ne vont pas plus loin dans leur lecture. Je me demande si le juge, par des conditions pareilles, n’abuse pas lui-même de son pouvoir. Ce jugement n’est pas motivé… J.N. Non, il reprend simplement pour lui ce que le parquet a dit. Ce n’est pas la tâche du juge de répéter ce que le parquet a dit. Le parquet, c’est le pouvoir exécutif. Finalement, l’arrêt de la Cour constitutionnelle est devenu un bout de papier sans valeur qu’on contourne allègrement. L’article 149 de la Constitution précise pourtant qu’un jugement doit être motivé. M.C. C’est pour ça qu’il ne faut pas supprimer les juges d’instruction. Or, c’est ce que le gouvernement veut faire en le transformant en juge de l’instruction. Le ministre de la Justice souhaite que tout le pouvoir revienne à l’exécutif. En réalité, c’est ôter au

pouvoir judiciaire un élément fondamental de son indépendance. L’exécutif souhaite avoir la maîtrise de la politique criminelle, c’est extrêmement dangereux. En termes de démocratie, on est foutus. Est-il exact que 20.000 dossiers sont classés sans suite chaque année à Bruxelles ? M.C. C’est ce que dit le collège des procureurs généraux. C’est le cas par manque de moyens, même pour des dossiers dont on connaît l’auteur et la victime. J.N. Ce chiffre ne dit pas tout non plus. Faut-il toujours poursuivre ? Il y a déjà eu des cas avec des violences conjugales où le dossier avait été réglé puis rouvert plusieurs années plus tard en justice avec des conséquences désastreuses. La justice en fait parfois trop et parfois pas assez. C’est aussi la responsabilité de la magistrature de veiller au bon fonctionnement de la justice. Elle produit parfois des procédures inutiles. Les mentalités doivent évoluer dans la magistrature. Que dans la magistrature ? M.C. Pas seulement, elle doit aussi évoluer chez les avocats qui poussent au procès et dans les compagnies d’assurances qui, en matière de défense en justice, font qu’à un certain moment on pousse au procès de principe. J.N. A Roulers où j’étais juge de paix, toutes les entreprises se sont mises d’accord pour présenter les problèmes de recouvrement en conciliation. Je suis passé de 500 dossiers à 5.000 dossiers. Mais j’avais moins de jugements. Et c’est gratuit. Dans mon canton, j’économisais 40.000 euros par mois (dix fois mon salaire), tout simplement par une autre approche. Même les avocats étaient d’accord parce que le recouvrement était plus rapide. ■ Propos recueillis par PHILIPPE DE BOECK

P6&7 NOTRE DOSSIER SUR LE KAZAKHGATE

LE SCANDALE

« Un demi-milliard envolé à Dubaï » Michel Claise, est-il exact que le SPF Finances a versé 470 millions d’euros à une bande internationale qui a fait valoir de faux certificats de résidence à l’étranger ? C’est le scandale des faux précomptes mobiliers. Au Danemark, ils ont franchi le milliard avec la même bande et le même modus operandi. Avec 470 millions, on s’en sort encore bien… C’est la facilité qui est déconcertante alors que le gouvernement cherche 4 milliards pour boucler son budget. En trois mois à peine, une bande internationale parvient à subtiliser à l’Etat belge – sans vérification du SPF Finances – la somme de 470 millions d’euros. Cette somme est partie avec la complaisance d’une banque vers Dubaï, je pense, mais je ne suis pas en charge du dossier. Ce n’est pas la première fois que nous constatons des carences au niveau de l’administration. La lutte contre la criminalité financière et ce type de comportement, c’est aussi la prévention. Et nous sommes autant démunis en prévention qu’en répression. Un outil européen permettrait certainement d’obtenir des résultats spectaculaires, parce que les grands dossiers sont internationaux. De votre côté, vous obtenez de bons résultats ? On n’en parle pas assez parce que les bonnes nouvelles n’intéressent personne. Un exemple de bonne nouvelle ? Depuis le 1er janvier, j’ai déjà récupéré 50 millions d’euros rien qu’en transactions pénales. C’est du définitif. Je ne parle pas des saisies, des confiscations ni des redressements fiscaux qui permettent de doubler, voire de tripler ce montant. C’est le travail d’un juge financier. Mais il est un peu seul… PH.DB.

taxe Caïman « C’est une véritable escroquerie intellectuelle » Michel Claise, la Belgique lutte-telle suffisamment contre la délinquance financière ? Oui et non. La Belgique s’est dotée d’outils normatifs absolument impeccables. Mais le grand problème vient d’un manque de considération de l’importance de mener cette lutte contre le blanchiment et de la diminution – voire de la disparition – des moyens dont nous disposions. Je pense au démantèlement des forces de police spécialisées, au non-remplacement des autres forces de la police fédérale ou, en termes de magistrature, du fait que le parquet financier à Bruxelles reste désossé. Il y a des problèmes de gestion du temps sans compter les problèmes structurels de l’appareil judiciaire qui font qu’il faut parfois trois à quatre ans pour préparer un procès en appel alors que la procédure est déjà en cours depuis dix ans. On pourrait alléger les lois, mais on ne l’a jamais fait. Nous sommes un des mauvais élèves dans le monde. Un exemple de bon élève ? Je serais bien en peine de citer un nom… Et c’est bien ça le problème de la criminalité financière dans le monde. Les gens ne savent pas son importance en termes de chiffres, son impact sur la démocratie et l’urgence de réagir. Avec ce gouvernement, encore moins de moyens qu’avant ? Il a commencé par détruire la structure créée par le précédent. C’était déjà une catastrophe, mais un petit quelque chose avait commencé sous la législature précédente avec John Crombez et son secrétariat d’Etat à la lutte contre la fraude fiscale et sociale. Ç’aurait pu être le début d’un futur ministère de la lutte contre la criminalité financière.

Mais pas un mot dans la déclaration gouvernementale de Charles Michel sur ce point. Au contraire, on assiste depuis à un démantèlement de l’OCDEFO avec la décision du ministre de l’Intérieur Jambon. C’est une catastrophe. Sans oublier la lutte accrue contre le terrorisme avec des déplacements d’enquêteurs financiers, le manque de magistrats et la disparition momentanée de la loi sur la transaction pénale pour casser de trop longues procédures. Et les Panama Papers ? C’est ce que nous dénonçons depuis tant d’années… Maintenant que c’est paru dans la presse, on entend tout à coup des réactions politiques. OK, mais où va-t-on chercher l’argent dont on a besoin immédiatement ? Dans la sécurité sociale, dans l’enseignement, dans la culture… On peut trouver beaucoup d’argent en luttant contre la fraude… Quand on pose la question, j’entends des libéraux dire : on a la taxe Caïman… Mais c’est une escroquerie intellectuelle et même eux en reviennent. Et dire qu’on renforce l’Inspection spéciale des impôts ? L’ISI est en train de mourir de sa belle mort. Ce n’est pas de la criminalité financière en termes pénaux dont ils parlent, c’est de l’administratif. Pénalement, rien n’est fait, c’est un recul. Et personne ne réagit… Personne ne descend dans la rue, mais beaucoup de gens viennent écouter mes conférences. Et finalement, j’ai l’impression qu’ils m’en veulent. Parce que je ne leur donne pas la solution pour régler le problème. Moi, j’explique l’importance de la criminalité finan-

EN CAS D’URGENCE

QUELLES ÉTUDES CHOISIR ?

Familiariser les enfants au 112

Salon du Siep vendredi et samedi

La campagne « 112 kids » vise à apprendre aux enfants comment utiliser le numéro d’urgence 112 et répondre aux questions des opérateurs. Elle a été lancée mardi dans les trois communautés du pays. Côté francophone, chaque école fondamentale recevra une circulaire expliquant que le matériel pédagogique pour l’apprentissage de ce numéro est téléchargeable sur le site web du 112 (www.112.be). Il comprend un film, un quiz, un jeu de rôles et des dessins à colorier. « Ce matériel permet aux enfants d’apprendre les bons réflexes pour sauver la vie de leurs proches et de leurs amis », souligne Marie-Martine Schyns, la ministre de l’Education. P.BN

cière et j’attire l’attention des citoyens sur le fait qu’on va chercher l’argent dans la poche des citoyens alors qu’il y en a plein sous les cocotiers dans les paradis fiscaux. Qui faudrait-il d’abord cibler ? Les intermédiaires, les facilitateurs. Il faudrait créer une institution européenne chargée d’établir la liste des modus operandi en matière de blanchiment et dresser la liste de tout ce que les Etats membres ont repéré. On parle de 7 % du PIB brut par an. Rien que le trafic de stupéfiants, c’est 5.000 milliards de dollars. Il y a plein de congrès où tout est sponsorisé par les plus grandes marques et où vous pouvez acheter votre société offshore sans le moindre problème. C’est une hypocrisie acceptée et c’est bien ça le problème. Que faire alors ? Il faut changer les mentalités et une meilleure répression, mieux organisée ; et aussi mieux former les professionnels du chiffre. J’ai bondi l’autre jour quand j’ai entendu M. Ducarme à la Chambre s’en prendre au CEO d’ING en lui disant qu’il n’était pas sur notre planète… Mais c’est M. Ducarme qui n’est pas sur notre planète. Celle qu’il a voulue est celle du néolibéralisme et du profit à tous crins. 2008 est la preuve par A + B que le monde financier a pris possession du pouvoir politique dans le monde. Là-dedans, l’argent sale se mélange de plus en plus dans les entreprises. Dans un essai, Jacques Attali prédit que les entreprises pirates vont dominer le monde. Il se trompe grammaticalement, le futur n’est plus de mise. ■ Propos recueillis par Ph. Db.

Choisir ses études : c’est le casse-tête, pour beaucoup de jeunes. Un bon tuyau : se rendre, ces vendredi 25 et samedi 26 novembre, de 10 à 18 heures, à Tour & Taxis où le Siep (service d’information sur les études et les professions) de Bruxelles organise son 13e salon annuel. On trouvera là un panel complet du monde de l’enseignement, de la formation et de l’emploi. Si le salon vise surtout à éclairer les jeunes qui s’engagent dans les études supérieures, il intéressera aussi les adultes qui souhaitent se former ou changer d’orientation professionnelle. Renseignements : salons.siep.be. P.BN

© BRUNO D’ALIMONTE.

qué la loi. M.C. Et si on constate finalement que la lecture de M. Nolf est la bonne, on fait quoi ? C’est une décision de justice qui repose sur une erreur de droit.

Une exclusion est un drame pour un élève. Cela brise sa confiance en lui et sa scolarité. Une exclusion, dans les faits, mène souvent au décrochage scolaire et même à l’abandon de la scolarité » BERNARD DE VOS, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL AUX DROITS DE L’ENFANT (« LA LIBRE ») 25


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

26 LADÉTENTE LES MOTS CROISÉS Grille n° 275 de Guillaume Zweig

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HORIZONTALEMENT.

A. A pleins gaz. B. Ronge comme un acide. Beau vénitien. C. Répond à son semblable. Huile liturgique. D. Met la botte à la mode. E. Dieu marteau. Occultes. F. Cité dans la Drôme. Pris des mesures. G. Vint après le Chaos. Voie de garage. H. Garçon d’honneur. I. Sujet singulier. Souffler encore. J. Laissée en cours de route. Certitude pour penseur.

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A

1. Bêtes à chagrin. 2. Divinité des arts. Fils de Poséidon. 3. Mauvais cheval. 4. C’est de même. Piémontaise sur la Doire Baltée. 5. Concours où s’exprime la créativité. Videur. 6. Chaîne italienne. Culte de la personnalité. 7. Théâtres en rond. Fait des effets de manchettes. 8. Prirent le navire. 9. Préféras mettre fin. Perçu. 68 pour lui ! 10.

Etrangère.

B C D

H I

A B C D E F G H I J

1 F A I N E A N T E R

2 O S M O S E

3 U S A N T

4 R O G N E U T R O T U C I S E

5 R U E E

6 E V E

7 T I S A A N R N E O C C H O H E V E E

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FACILE HORIZONTALEMENT.

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1. Être maladroit. 2. Porteurs de barbes. Altération en rien dégradante. 3. Supportes, sans plus. Seulement deux points. 4. Fait une fin dans le Rhin. Évoque un thème personnel. 5. Comique américain. Si on l’ouvre, on est attentif. 6. Laxatif en infusion. Petits porteurs. 7. Berge moins argotique. Durant. Dit avec regret. 8. Retombant bien sur ses pieds ? 9. Tramway... au cinéma. Passe à Quillan. 10. Bercy avec des échalotes.

G

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VERTICALEMENT.

F

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1

Donc pas virtuelle. Contre les déformations.

Solution n° 1022

LA BÉDÉ

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DIFFICILE HORIZONTALEMENT.

1. Qui a l’esprit de chicane. 2. Caractérisé par l’ordre... la maîtrise de soi. 3. Trace de culture. Maladie d’amour. 4. Hardi, cavalier. Deux ou douze. 5. Disposé par symétrie radiée. 6. Parmi les cyprinidés. Médecin spécialisé. 7. Moulure dans la marine. Langue thaïe. 8. Article répandu. Sorte de saillie. 9. Ouvrage littéraire en prose. Bleu foncé. 10.

E

VERTICALEMENT.

Grille n° 4868 de Guy Hachette

10

1. Coupeuse de cheveux en quatre. 2. Relatif à Apollon. 3. Micro... pour le disque. Maladie autrefois « vénérienne ». 4. Nullement hésitant. Pour qui est logé et nourri. 5. Rayonnant autour d’un point central. 6. Font taches dans l’étang. On lui tend l’oreille. 7. Ornement de bâtiment. Parler au Laos. 8. Bord de la Marne. Rupture de pente. 9. Un banc lui est réservé. On y trouve de sacrées vaches... 10. Sans doute palpable.

Solution n° 4867 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Bons renforts.

VERTICALEMENT.

1. Être hésitant. 2. Victimes du figaro. À la clef. 3. Fermes les yeux. C’est réfléchi. 4. Descend du Jura. Généthliaque est un tel thème. 5. Harold... l’acteur. Pour voir. 6. Est souvent pris en filature. Particules. 7. Bougie unique. Indique le passage. Avec cela, on peut rêver. 8. Se prenant peut-être pour Verlaine. 9. Donne soif. Les Limouxins lui préfèrent sûrement la blanquette ! 10. On les apprécie garnies.

BLAKE & MORTIMER, « LE TESTAMENT DE WILLIAM S. » (144) PAR YVES SENTE ET ANDRÉ JUILLARD

LE SUDOKU

© 2014 Editions Blake & Mortimer / Studio Jacobs (Dargaud-Lombard s.a.), 2016

Remplissez la grille de sorte que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré contiennent les chiffres de 1 à 9.

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LA MÉTÉO

LEVER À 8H11 COUCHER À 16H46

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DERNIER QUARTIER P.L. LE 14/12

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6 VENT FAIBLE DE SECTEUR NORD-EST

4° / 13°

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Ephémérides Soleil lever: 8h11 - coucher: 16h46 Lune lever: 1h36 - coucher: 14h35 Ostende marées h. 8h20 et 21h02 - marées b. 2h15 et 14h52 Anvers marées h. 10h50 et 23h33 - marées b. 4h34 et 17h19 t° eau de mer: 12°C

7° / 12°

Aujourd’hui, la zone perturbée provoque de faibles pluies sur l’ouest du pays jusqu’à la mi-journée puis le temps devient sec partout sous un voile de nuages élevés assez épais. Les températures maximales sont stationnaires avec de 10°C à 15°C. La nuit prochaine, temps humide ce qui se traduit par formation de nuages bas avec en prime des brumes et des brouillards en fin de nuit. Les températures minimales seront douces et homogène avec de 4°C à 8°C.

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23/11 - 12:00

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Ajaccio Amsterdam Ankara Antalya Athènes Barcelone Belgrade Benidorm Berlin Berne Bordeaux Bratislava Bruxelles Bucarest Budapest Copenhague Dublin Florence Helsinki Héraklion Istanbul Izmir Kiev Lisbonne Londres Lubiana Luxembourg Madrid Malaga Manchester Milan Moscou Munich Nice Oslo Palerme Palma Paris Porto Prague Rabat Riga Rome Sofia Stockholm Tel-Aviv Tenerife Tirana Tunis Varsovie Venise Vienne Zagreb Zurich

14/22 • A 5/10 • E -6/12 • S 8/22 • S 10/18 • S 15/21 • O 5/14 • S 12/17 • A 3/10 • E 3/10 • E 8/10 • P 5/13 • E 7/13 • E 3/7 • E 2/11 • S 6/10 • E -1/7 • S 11/20 • E 4/6 • P 16/19 • E 9/14 • E 4/16 • S -3/2 • E 8/16 • S 6/11 • P 9/15 • E 7/12 • E 5/10 • P 10/17 • E 3/7 • E 11/15 • A -8/0 • S 8/14 • S 14/19 • E 6/9 • E 16/22 • S 17/22 • O 8/14 • E 4/13 • S 6/9 • B 11/16 • A 1/6 • E 13/20 • E 0/8 • S 7/9 • E 15/21 • S 17/22 • E 6/20 • S 14/25 • S 4/12 • E 12/16 • E 8/14 • E 6/15 • E 4/12 • E

A=averse, C=couvert, N=neige, P=pluie, B=brouillard, E=éclaircie, O=orage, S=soleil

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www.lesoir.be

Les nuages bas auront beaucoup de mal à se dissiper en journée. Les températures maximales baisseront avec 9°C ou 10°C sous les nuages et 12°C/13°C sous les éclaircies.

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VENDREDI

Ephémérides Soleil lever: 8h13 - coucher: 16h45 Lune lever: 2h40 - coucher: 14h58 Ostende marées hautes 9h29 et 22h08 marées basses 3h29 et 16h06 Anvers marée haute 12h08 marées basses 5h48 et 18h36

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Le ciel risque fort de rester couvert et brumeux toute la journée. Les températures baisseront nettement avec des valeurs maximales de 6°C à 9°C.

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Maintien d’un ciel gris et même brumeux en matinée. Nous pourrions également observer quelques gouttes. Les températures seront stationnaires.

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Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

Le record de buts inscrits en un match de Ligue des champions est tombé. Le 8-3 de Monaco - La Corogne (2003-04,) a été dépassé par le 8-4 de Dortmund - Legia Varsovie, avec 3 buts de Reus (ph.) dont c’était le retour après 185 jours d’absence. © NEWS.

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Bruges se réveille trop tard et quitte l’Europe sans gloire LIGUE DES CHAMPIONS Mené 2-0 à la demi-heure, le Club a montré un visage plus séduisant après le repos mais quitte la compétition la tête basse. Le dernier match face à Copenhague, comptera pour du beurre. Leicester FC Bruges

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viter l’affront d’un 0 sur 15 dans un groupe relevé mais pas exceptionnel non plus, voire, qui sait ?, d’un 0 sur 18 pour ce retour tant attendu en Ligue des champions : comme l’avait précisé Vincent Mannaert lundi, telle était la mission du Club sur la pelouse de Leicester, formidable champion d’Angleterre la saison passée. Une mission guère évidente, censée redorer le blason déjà fort écorné de Bruges sur la scène européenne après une campagne malheureuse, à mille années-lumière de ce qui avait été espéré, voire prédit. Une mission qui s’est avérée impossible puisqu’en s’inclinant pour la cinquième fois de suite, en ne donnant que trop rarement l’illusion de jouer

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La défaite à Leicester a sonné le glas des derniers espoirs du Club

dans la cour des grands, le Club a encore davantage empiété le maigre capital-confiance qu’il lui restait après un début de saison calamiteux, tant sur la scène continentale que nationale… Obligé de composer sans les services de Vormer (suspendu), ni ceux de Diaby (blessé), Preud’homme avait apporté quelques modifications notoires à son équipe, redonnant une chance à De Bock et Mechele en défense. Dans l’entrejeu renforcé, Pina retrouvait une place de choix au côté de Claudemir et Simons mais manqua clairement de justesse et de fighting-spirit. Quant à Vossen, qui avait à cœur de se montrer en Angleterre – où il avait échoué à Middlesbrough et surtout à Burnley –, il était plus

que jamais esseulé sur son… île, sans réelle possibilité de se montrer dangereux. Même si les « Foxes » traînent la patte en Premier League, ils ont une nouvelle fois prouvé que leur robe pouvait retrouver tout son éclat une fois que résonne l’hymne de la C1 dans ce King Power Stadion archi-comble. Après à peine cinq minutes, Cools perdait un ballon en zone offensive, déclenchant un bijou de reconversion offensive directe – la spécialité de la maison – qui permettait à Fuchs d’adresser un centre parfait pour Okazaki. Sans trembler, l’international japonais ajustait tranquillement Butelle, impuissant sur le coup (1-0). Mis en confiance par ce but

tombé rapidement, mais pas du ciel, Leicester continua à asphyxier les Brugeois via un pressing constant, une circulation en balle rapide et efficace et via… ses individualités. Davantage encore que Jamie Vardy, très précieux dans son travail de sape offensif, c’est surtout Riyad Mahrez qui donna le tournis à la défense expérimentale mise en place par Preud’homme. Virevoltant, précis et audacieux dans ses gestes techniques, le joueur de l’année en Angleterre dégoûta De Bock et aurait mérité de doubler la mise pour l’ensemble de son œuvre. Heureusement, Butelle veillait au grain à deux reprises mais le deuxième but des « Foxes » tomba tout de même à l’heure de jeu quand le malheu-

reux Cools, complètement noyé, accrocha la jambe de Vardy dans le rectangle. Chargé de la transformation, Mahrez ne trembla pas (2-0), enterrant le dernier semblant d’illusions d’un Club qui, après le repos, essaya surtout de ne plus être aussi ridicule. Dominé par son hôte en début de seconde période, Bruges plia mais ne rompit plus. Sur un contre rondement mené par Izquierdo, qui s’appuya sur Vossen, il parvint même à réduire l’écart un peu contre le cours du jeu, grâce à un obus magnifique du Colombien (2-1). Ce but ne changea rien au final mais était historique puisqu’il s’agissait du tout premier encaissé par Leicester en Ligue des

champions. Il redonna de l’envie aux Flandriens, qui poussèrent tant et plus, parfois maladroitement, inscrivant même deux buts fort justement annulés pour une position préalable de horsjeu. Malgré ce net regain d’enthousiasme des Brugeois, ce nouveau revers les écarte désormais mathématiquement d’une course à la qualification à laquelle plus personne ne croyait vraiment. Quatrièmes en championnat, les « Blauw en zwart » accueilleront Malines vendredi avant de se rendre à Eupen, mardi, pour un 8e de finale de Coupe. Le dernier mach de C1, face à Copenhague, servira surtout à essayer d’éviter ce fameux 0 sur 18. ■ VINCENT JOSÉPHY

LE MATCH LEICESTER - FC BRUGES . . . . . . . . . . . . 2-1 Leicester. Zieler, Simpson, Morgan, Huth, Fuchs, Mahrez (68e : Schlupp), King, Drinkwater, Albrighton (78e : Amartey), Okazaki (68e : Gray), Vardy. Entraîneur : Ranieri. FC Bruges. Butelle, Cools, Mechele, Poulain, De Bock (70e : van Rhijn), Claudemir (84e : Wesley), Simons, Pina (61e : Limbombe), Vossen, Vanaken, Izquierdo. Entraîneur : Preud’homme. Arbitre. Buquet (Fra). Buts. 5e : Okazaki (1-0), 29e : Mahrez pen. (2-0), 52e : Izquierdo (2-1). Carte jaune. Zieler.

RÉSULTATS LIGUE DES CHAMPIONS Phase des groupes (5e journée) Groupe E CSKA Moscou - Leverkusen . . . . . . . . . . . . . 1-1 Monaco - Tottenham. . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-1 Classement. 1. MONACO 11 pts ; 2. LEVERKUSEN 7 ; 3. Tottenham 4 ; 4. CSKA Moscou 3. Groupe F Dortmund - Legia Varsovie. . . . . . . . . . . . . . 8-4 Sporting Lisbonne - Real Madrid . . . . . . . . . . 1-2 Classement.1. DORTMUND 13 pts ; 2. REAL MADRID 11 ; 3. Sporting Lisbonne 3 ; 4. Legia Varsovie 1. Groupe G Copenhague - Porto . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0-0 Leicester - FC Bruges . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-1 Classement. 1. LEICESTER 13 pts ; 2. Porto 8 ; 3. Copenhague 6 ; 4. FC Bruges 0. 6e et dernière journée (7 décembre) FC Bruges - Copenhague . . . . . . . . . mer. 20h45 Porto - Leicester . . . . . . . . . . . . . . . mer. 20h45 Groupe H Dinamo Zagreb - Lyon. . . . . . . . . . . . . . . . . 0-1 FC Séville - Juventus . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-3 Classement. 1. JUVENTUS 11pts ; 2. FC Séville 10 ; 3. Lyon 7 ; 4. Dinamo Zagreb 0. Groupe A Arsenal - Paris SG. . . . . . . . . . . . . . . mer. 20h45 Ludogorets - Bâle . . . . . . . . . . . . . . mer. 20h45 Classement. 1. ARSENAL 10 pts ; 2. PARIS SG 10 ; 3. Bâle 1 ; 4. Ludogorets 1. Groupe B Besiktas - Benfica. . . . . . . . . . . . . . . mer. 18h45 Naples - Dynamo Kiev . . . . . . . . . . . mer. 20h45 Classement. 1. Naples 7 pts ; 2. Benfica 7 ; 3. Besiktas 6 ; 4. Dynamo Kiev 1. Groupe C Mönchengladbach - Manchester City . mer. 20h45 Celtic - FC Barcelone . . . . . . . . . . . . mer. 20h45 Classement. 1. FC Barcelone 9 pts ; 2. Manchester City 7 3. Mönchengladbach 4 ; 4. Celtic 2. Groupe D Rostov - Bayern Munich . . . . . . . . . . mer. 18h00 Atlético Madrid - PSV . . . . . . . . . . . . mer. 20h45 Classement. 1. ATLÉTICO MADRID 12 pts ; 2. BAYERN MUNICH 9 ; 3. PSV 1 ; 4. Rostov 1.

Bruges et Izquierdo quittent l’Europe, mais le Colombien a eu la, maigre, consolation d’être le premier à inscrire un but à Leicester en C1, cette saison.© NICO VEREECKEN./PHOTO NEWS.

Kompany « Vincent est out pour plusieurs semaines » alheureusement, c’est un épisode de plus dans le M mauvais feuilleton lié aux blessures de Vincent Kompany, qu’on a vécu mardi. Et c’est Pep Guardiola qui est venu expliquer, en conférence de presse, que son défenseur était de nouveau sur la touche avant le duel de Manchester City au Borussia Mönchengladbach de Thorgan Hazard, ce mercredi soir qui pourrait permettre aux Anglais de se qualifier pour les 8es de finale de la Ligue des champions. « Vincent ne s’est pas entraîné car il est blessé au genou, a ainsi indiqué le T1 espagnol. Il est touché au ligament, ce n’est pas plus grave que ça, mais le médecin m’a dit qu’il en avait pour des se-

maines sans me préciser combien. Il va rejoindre la clinique du Dr Roman Cugat (NDLR : le nouveau « sorcier » des footballeurs blessés) à Barcelone, il sera entre les mains des meilleurs. Il est triste, je suis triste… Car ça fait maintenant longtemps qu’il n’a plus joué sans penser aux blessures. » « Pas de décision sur son avenir » Inévitablement les questions quant à l’avenir (fin de carrière prématurée ?) du Diable rouge de 30 ans commencent à fuser de toutes parts. Guardiola s’est bien refusé à entrer dans ce débat. « Nous devons essayer de l’ai-

der d’une semaine à l’autre, prendre une décision maintenant, ça n’a pas de sens… » Samedi dernier, Vincent Kompany n’avait été titulaire que durant 37 minutes pour affronter Crystal Palace à l’occasion de la douzième journée du championnat anglais. Sonné après un contact avec son propre gardien, Claudio Bravo, il avait dû être remplacé, souffrant de problèmes de vision, samedi lors du match gagné par les Citizens (1-2). Mais… visiblement, le choc n’était pas qu’une commotion, il a aussi laissé des traces dans les jambes du joueur le plus malchanceux de l’année. ■ Y.S.

Le choc avec son gardien qui a mis groggy Kompany, samedi, a aussi laissé des traces dans les jambes du joueur. © PHOTO NEWS.

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SPORTS

Cavani veut montrer qu’il peut être décisif C1 L’attaquant du PSG sera épié à Arsenal uteur inassouvi en Ligue 1, Edinson Cavani tarde à B convaincre sur la scène européenne. Condamné à devoir remplacer Ibrahimovic dans le cœur des Parisiens, l’Uruguayen voudra profiter de ce match retour contre Arsenal pour prouver que, contrairement au Suédois, il est capable de se montrer décisif dans les grandes occasions. Si la maladresse est la loi de tout essai, dans n’importe quel genre, alors Cavani est l’entrepreneur le plus proactif de France. Un contresens de plus pour un homme qui tourne à un but toutes les 78 minutes cette saison avec le PSG. Un statut d’insatiable goleador qui aurait dû, depuis longtemps déjà, installer durablement l’Uruguayen dans le cœur des supporters parisiens. Ses trois saisons passées dans l’ombre d’Ibrahimovic en décideront autrement. Recruté pour 64,5 millions d’euros à l’été 2013, le transfert le plus cher de la Ligue 1 séduit par son abattage sur les côtés, mais déçoit par une créativité brouillonne. En France, Cavani était censé incarner le rêve parisien, celui d’un club prêt pour la Ligue des champions, mais devient petit à petit l’ombre du joueur révélé à Palerme avant d’exploser à Naples (104 buts en 138 apparitions avec les Napolitains entre 2010 et 2013). Sous Laurent Blanc, Edinson sublime en fait la fonction de travailleur de l’ombre en devenant une sorte de collaborateur ingrat de Zlatan. Pire, ses prestations en attaque lors des rares absences du Suédois ne satisfont pas grand monde. Invisible contre les grands – Chelsea 2014, Barcelone 2015, Manchester City 2016 – il devient le symbole d’un PSG incapable de passer le stade des Cavani (15 buts avec le PSG) veut faire oublier Ibra en se montrant décisif dans les grands matchs. © NEWS.

quarts de la C1. Une controverse qui, chaque été, fait ressortir la menace d’un départ de l’Uruguayen. Lui-même l’a souvent évoqué, sans jamais aller au bout de son idée. Et pour cause. Débarqué en France avec l’étiquette de meilleur attaquant du Calcio, le bougre sait que le départ de Zlatan finira par le propulser en haut de l’affiche. En pointe donc, à la seule position susceptible de lui rendre cet amour-propre abandonné sur l’aile gauche parisienne pendant trois ans à coups de courses et d’efforts avant tout dédiés au collectif. Faire passer un cap au PSG La question était, dès lors, de savoir si après 3 ans d’un déracinement profond, El Matador serait apte à renfiler son costume de buteur providentiel. Le premier élément de réponse tombe à son retour de blessure pour la première du PSG d’Unai Emery à domicile contre Metz le 21 août dernier. Epié sur chacune de ses touches de balle à la manière d’un Romelu Lukaku – les similitudes entre les deux hommes sont parfois criantes – Cavani entame sa saison par une prestation indigne d’un attaquant de son rang. Résultat, une vidéo best of de près d’une 1 minute et 30 secondes sur Internet qui sacralise l’étourderie d’un attaquant paralysé par la peur de mal faire pour son retour sur le devant de la scène. Exaspéré, le public du Parc des Princes siffle son attaquant comme rarement. Dans la presse hexagonale, on parle du « cauchemar de Cavani ». Emery temporise, mais sait que le temps est compté. Deux semaines plus tard, Paris reçoit Arsenal pour son entrée en Ligue des champions. Un test grandeur nature pour Emery, l’occasion idéale d’enfin marquer au Parc pour Edinson. Buteur sur sa première occasion, on pense l’Uruguayen parti pour un festival, avant de finalement assister au remake de ces pâles prestations précédentes. L’égalisation d’Alexis Sanchez dans le dernier quart d’heure participant encore un peu plus à l’amplification du sentiment de malaise entre le public parisien et un Cavani que certains pensent alors définitivement rouillé. Sauf que les grands attaquants ont cette faculté d’occulter le passé pour se focaliser sur l’avenir. Cavani ne doute pas, il se transcende et enchaîne trois jours plus tard avec un quadruplé à Caen. Le début de la rédemption. Un peu plus de 2 mois plus tard, El Matador pointe à 15 buts avec le PSG (11 en Ligue 1 et 4 en Ligue des champions) depuis le début de saison, auxquels il faut ajouter 5 goals avec sa sélection en éliminatoires du Mondial 2018. Suffisant pour faire taire les doutes quant à sa capacité à suppléer Zlatan dans le cœur des Parisiens, mais encore trop peu pour affirmer qu’il sera l’homme capable de faire passer un cap au PSG. Pour cela, Cavani devra se montrer décisif dans les grands matchs. Ce qui a justement toujours manqué à Ibra… ■ MARTIN GRIMBERGHS

Serge Aurier, a été privé de son visa d’entrée au RoyaumeUni et ne fait donc pas partie du groupe convoqué pour affronter Arsenal. Du coup, Thomas Meunier est quasiment assuré d’être titularisé ce mercredi (20h45). Selon le PSG, les autorités britanniques s’appuient « sur la récente condamnation en justice d’Aurier » (2 mois de prison pour violence contre un policier)pour « justifier » cette décision. © AFP.

Chipciu blessé, un co de plus pour les Mau ANDERLECHT

Depuis son arrivée, le Roumain s’est imposé dans

Sorti en fin de première mi-temps à Zulte Waregem dimanche, Alexandru Chipciu est donc sur la touche pour les deux ou trois prochaines semaines. Une mauvaise nouvelle pour le Sporting, qui perd là l’un de ses joueurs les plus réguliers. onfirmée depuis ce lundi, la blessure au mollet d’Alexandru Chipciu est un coup dur de plus pour un Sporting qui n’en avait pas besoin. Ecarté des terrains pour les deux à trois semaines à venir, l’international roumain pourrait manquer jusqu’à six matchs durant cette période tant ceux-ci vont s’enchaîner. Ce qui signifie qu’Anderlecht devra valider son billet européen, mais aussi se déplacer sans lui au Sporting de Charleroi dans le cadre des huitièmes de finale de la Coupe de Belgique. C’est la deuxième fois en peu de temps que le Roumain, 27 ans, se blesse. La première fois, c’était avec la sélection roumaine début octobre. Lors de son indisponibilité, le Sporting n’avait pris que 6 points sur 12 en championnat et avait partagé l’enjeu à Mayence. Alors que les Bruxellois s’envolent ce matin pour Bakou où ils affronteront Qabala demain (à 17h00, heure belge), petit aperçu de l’importance du flanc droit anderlechtois et de ce que son absence aura comme implications pour René Weiler et ses troupes. ■

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BENJAMIN HELSON

UN DES JOUEURS ESSENTIELS

L’AUTRE RÉUSSITE DU MERCATO

Une activité permanente

Seul Teodorczyk fait mieux

Depuis la fin du mercato estival, quand on parle de joueur roumain à Anderlecht, c’est surtout pour évoquer le rendement insuffisant de Nicolae Stanciu. Pourtant, dans l’ombre du joueur le plus cher de l’histoire du championnat belge, l’autre ancien du Steaua Bucarest, Alexandru Chipciu, fait bien davantage que de la figuration sur le flanc droit des Bruxellois. Titulaire indiscutable sous les ordres de René Weiler, il a déjà distillé neuf passes décisives et inscrit un but pour les Mauves cette saison (toutes compétitions confondues). Et si, avant sa blessure au

Kazakhstan le 11 octobre dernier, il semblait un peu en perte de vitesse, son absence a montré à quel point il était rapidement devenu un des éléments les plus importants dans l’effectif de René Weiler. Son retour est d’ailleurs là pour en le confirmer : en trois matchs, mais seulement 191 minutes de jeu face à Mayence, Ostende et Zulte Waregem, le flanc droit du Sporting a distillé quatre assists. Plus que sur le plan purement statistique, il a énormément d’activité sur le flanc droit et propose quasiment toujours une solution à ses partenaires en possession de balle, ce qui use particulièrement ses adversaires directs.

Quand on analyse les arrivées du mercato pour le moins mouvementé du Sporting l’été dernier, rares sont les grandes satisfactions. Très bien dans un premier temps, Sofiane Hanni a dû quitter sa zone axiale de confort pour se retrouver à gauche où il doit désormais jouer contre nature, avec des performances personnelles, et collectives, qui s’en ressentent. Par ailleurs, au milieu des nombreux « échecs » actuels, de Massimo Bruno à Hamdi Harbaoui en passant par Diego Capel ou Nicolae Stanciu, seuls deux joueurs sortent

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vraiment du lot : Teodorczyk et Chipciu. Pour le Polonais, les choses sont très claires puisque sans ses 17 buts, Anderlecht serait très certainement dans une position bien plus fâcheuse encore. Quant au Roumain, il répond clairement à l’attente et est directement devenu un pion très important de l’échiquier de René Weiler, obligeant ses concurrents à ronger leur frein et à attendre ses pépins physiques. Arrivé bien plus discrètement que son ami Stanciu et ses 10 millions bonus inclus, Chipciu (3 millions) prouve une fois encore qu’il n’est pas nécessaire de dépenser des fortunes pour apporter directement une plus-value.


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« Comme Napoléon en Europe, j’ai conquis chaque pays où je suis allé » : toujours modeste, Ibrahimovic s’est dit mardi prêt à quitter l’Europe pour conquérir l’Amérique. Lundi soir, la Fédération suédoise lui avait remis son 11e Ballon d’or national et a aussi révélé qu’une statue du joueur serait érigée à côté du stade national, la Friends Arena. De 2,40 m de haut, elle le représentera les bras étirés. © REPORTERS.

Les Algériens de Leicester Mahrez et Slimani, le Sénégalais Mane (Liverpool), l’Egyptien Salah et le tenant du titre gabonais Aubameyang sont les 5 finalistes pour le trophée du meilleur joueur africain de l’année, qu sera remis le 5 janvier.

oup dur uves l’effectif de René Weiler Chipciu risque de manquer au Sporting ces prochaines semaines. © VIRGINIE LEFOUR/BELGA.

VERS UN RETOUR DE NAJAR ? Le Hondurien a rejoué avec les Espoirs Comme Ivan Obradovic avant lui, c’est par la case Espoirs qu’est repassé le Hondurien après sa longue blessure au genou. Alors que son retour dans le noyau de René Weiler était d’abord évoqué pour le début de l’année 2017, il pourrait se préciser plus rapidement que cela. Le match des Espoirs du Sporting ce lundi soir à Ostende l’a confirmé, Andy Najar est en effet très proche d’un retour chez les Mauves. Après avoir joué 45 minutes sous les ordres de Mohamed Ouahbi, le Hondurien pourrait être le grand bénéficiaire de l’absence du Roumain. Capable d’évoluer à tous les postes du flanc droit, que ce soit à deux ou seul, il pourrait en effet retrouver du temps de jeu plus rapidement que prévu, lui qui possède probablement le profil le plus proche de celui du Roumain parmi les joueurs anderlechtois. Le match de lundi soir doit en tout cas avoir rassuré tout le monde au Sporting puisqu’en une mitemps, Andy Najar s’est déjà offert un but et un assist. S’il estime que le joueur le plus à même de remplacer Chipciu est bien Andy Najar, René Weiler pourrait probablement lui offrir une chance de briller plus tôt qu’initialement prévu.

LESBRÈVES

Le Standard à Vigo sans Dossevi a délégation du Standard décolle de Bierset, ce mercredi matin aux environs de 10h, pour Vigo où elle se posera sur le coup de 12h30. Aleksandar Jankovic a sélectionné 20 joueurs au sein desquels ne figure pas Matthieu Dossevi. L’ailier droit ressent, en effet, de légères douleurs au pubis à la suite du match livré à Malines, dimanche. Il est soigné à l’Académie du Sart Tilman où il bénéficie aussi d’entraînements individualisés (J.V.)

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BASKET

Liège à Louvain fort diminué C’est toujours sans Fields (retour début janvier) et avec Ravenel (entorse) et Huff (5e métatarsien du pied) incertains que Liège, privé d’entraînement au Country hall à la suite d’un retard de paiement, se rend pour une revanche à Louvain ce mercredi (20h30), l’adversaire qui l’a éliminé en Coupe. Les Cats sur le velours La Belgique joue son dernier match de qualification pour l’Euro-2017 féminin dans le groupe G, mercredi (20h15) en Pologne. Les Belgian Cats sont quasi qualifiées pour la phase finale en Tchéquie (du 16 au 25 juin) : seule une défaite de 32 points mettrait à mal cette qualification qui échappe depuis près de 10 ans à l’équipe belge dont la dernière présence dans un Euro remonte à 2007 (7e). (b) FOOTBALL

Fifa : décision en mars 2018 pour l’arbitrage vidéo « J’espère qu’on aura l’arbitrage vidéo pour la Coupe du monde 2018 », a déclaré mardi le président de la Fifa, Gianni Infantino, dans une interview au quotidien Le Parisien. « J’étais assez sceptique car j’avais peur que la vidéo ait un impact sur la fluidité du jeu. Mais je me suis rendu compte lors des tests que ce n’est pas le cas. (...) On va multiplier (les tests) pendant deux ans et, en mars 2018, on décidera ». (afp) VOILE

SANS LUI, QUEL SYSTÈME ? La chance de Diego Capel Que ce soit en 3-6-1 (ou 5-4-1) ou en 4-3-3, Chipciu a montré qu’il pouvait s’adapter au système de jeu et être efficace. Seul sur le flanc droit en première mi-temps à Zulte Waregem dimanche, il a multiplié les efforts, offensifs comme en témoignent ses deux assists pour Teodorczyk, mais aussi défensifs pour venir soutenir Uros Spajic, à droite du trio axial. Sa sortie sur blessure a pour le moins perturbé l’équilibre anderlechtois et les plans de René Weiler puisqu’il a hésité entre Sowah et Bruno. C’est ce dernier qui est finalement monté, mais cela a imposé de

nombreux remaniements dans le onze bruxellois. En l’absence de Chipciu et en attendant le retour d’Andy Najar, René Weiler pourrait être obligé de rechanger de système. Certes, Emmanuel Sowah a évolué seul sur le flanc droit lors de la première absence du Roumain, mais dimanche, il n’a pas opté pour le Ghanéen au moment du changement, ce qui laisse penser que ce n’est plus sa solution privilégiée. Dimanche, Diego Capel est resté sur le banc pour la troisième fois seulement depuis son arrivée en Belgique, mais il pourrait tout de même être le premier bénéficiaire d’un nouveau retour au 4-3-3.

Vendée : Thomson vole, Riou abandonne Alex Thomson (Hugo Boss) était toujours en tête du Vendée Globe mardi soir, alignant des moyennes ahurissantes : si le Britannique maintenait ce rythme, il pourrait boucler la course en 65 jours (en 2013, Gabart avait gagné en 78 jours). Le Vendée a perdu l’un de ses favoris en la personne de Vincent Riou (PRB). Vainqueur de l’épreuve en 2005, 3e en 2009, le Français de 44 ans, commme il y a 4 ans, a heurté un OFNI (objet flottant non identifié) dimanche alors qu’il faisait route à vive allure au sein du groupe de tête dans l’Atlantique Sud, vers le Cap de Bonne Espérance. C’est le deuxième abandon depuis le départ de la course le 6 novembre, après celui de Bertrand De Broc. Tanguy de Lamotte (tête de mât cassée) a, pour sa part décidé de rentrer aux Sables-d’Olonne, mais il refuse toutefois de parler d’abandon. (afp)

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Stas : « Les Lions n’auront pas droit à l’erreur à l’Euro » BASKET Le manager situe la tâche qui attend l’équipe nationale n vise le deuxième tour, mais notre marge d’erreur est réO duite au maximum : il faudra gagner nos deux premiers matchs, contre la Grande-Bretagne et la Lettonie ! » C’est la conclusion du nouveau manager de l’équipe nationale, Jacques Stas, après avoir assisté au tirage de l’Euro 2017 à Istanbul, où les Belges disputeront début septembre un tournoi qu’ils espèrent prolonger jusqu’en huitièmes de finale, comme à Lille, l’année passée. La Belgique, qui participe à son quatrième Euro consécutif (13e en 2015, 9e en 2013 et 21e en 2011), ne pouvait hériter que d’un groupe très relevé. Et une fois réparties les quatre paires de « nations-partenaires » (les pays organisateurs pouvaient choisir un adversaire, en fonction de leur proximité ou de liens privilégiés : Finlande-Islande, Israël-Lituanie, Roumanie-Hongrie, Turquie-Russie), le hasard a bien équilibré les 24 participants. « Il n’y a aucun groupe de la mort », analyse Stas. Les Belges n’auraient donc pas nourri plus d’ambitions dans une autre poule. « Nous visons la quatrième place ! »

Seules certitudes : les Lions seront directement dans l’ambiance et ils ne devront pas se déplacer s’ils se qualifient. « Je n’oublierai jamais les matchs joués à Istanbul devant 15.000 fans », prévient Stas.

sage le deuxième tour doit vaincre, et la Lettonie, que nous avions failli battre chez elle, l’année passée, mais qui devrait cette fois aligner son pivot Kristaps Porzingis, le nouveau phénomène des New York Knicks, avertit Stas. Nous devrons donc débuter par deux victoires, en espérant que la fraîcheur et la pression jouent en notre faveur en début de tournoi. » Comme Pau Gasol l’a rappelé en survolant la dernière édition, les intérieurs sont déterminants dans les grandes compétitions. Et la Belgique… n’en a pas un de cette carrure ! « Ce qui rend notre équipe particulière », sourit son manager, qui attend l’accord du naturalisé Matt Lojeski pour revenir aider les Lions et espère que Sam Van Rossom, leur leader relégué troisième meneur à Valence, trouvera un nouveau club. « La préparation débutera en juillet par un stage en Lituanie ou en Islande et nous sommes invités du 18 au 20 août pour un tournoi en France avec les Bleus, le Monténégro et l’Italie, trois matchs du calibre de ceux qui nous attendent à l’Euro. » ■

Turquie, Russie et Serbie favorites La Turquie, dont les clubs sont parmi les plus puissants d’Europe et qui espère que sa nouvelle génération dorée sera à la hauteur de la sélection vice-championne du monde en 2010 dans la Sinan Erdem Arena qui accueillera la finale, paraît intouchable à domicile. « La Russie espère aligner la meilleure équipe qu’elle n’a jamais eue, m’a confié son manager… » En mission après l’affront de l’Euro 2015 (17e place), les Russes, qui s’appuient sur leur pivot Mozgov (champion NBA avec Cleveland), n’ont pas perdu un match en qualification. Tandis que la Serbie, vicechampionne olympique, elle aussi constellation de joueurs NBA ou rompus à l’Euroligue, est le véritable épouvantail du groupe. « Reste donc la Grande-Bretagne, que toute nation qui envi-

STÉPHANE DRUART

TIRAGE ET PROGRAMME

LE MODE D’EMPLOI

Le tirage Groupe A (Helsinki) Pologne, Grèce, France, Finlande, Islande, Slovénie. Groupe B (Tel Aviv) Ukraine, Israël, Lituanie, Géorgie, Italie, Allemagne. Groupe C (Cluj-Napoca) Croatie, République tchèque, Espagne, Monténégro, Roumanie, Hongrie. Groupe D (Istanbul) Grande-Bretagne, Russie, Serbie, Lettonie, Turquie, BELGIQUE.

La formule. Le succès populaire suscité par l’expérience tentée pour la première fois en 2015 a incité la fédération européenne à la reconduire… La phase de groupes (de 6 équipes chacun, 5 matchs par pays et les 4 premiers qualifiés) se tient (du 31 août au 7 septembre) de nouveau dans quatre pays (villes) différentes : Finlande (Helsinki), Israël (Tel Aviv), Roumanie (Cluj-Napoca) et Turquie (Istanbul, Fenerbahce Arena). Seul changement : un jour de récupération a été ajouté. La phase finale (par élimination directe dès les huitièmes) se déroule (du 9 au 17 septembre) à Istanbul aussi (Sinan Erdem Arena). Nouveauté. Pour la première fois, l’Euro n’engendre aucune qualification pour une autre compétition, le nouveau calendrier introduit par la Fiba entrant en vigueur en novembre : les places pour la Coupe du monde 2019 (en Chine), que la Belgique espère découvrir et qui déterminera les qualifiés pour les Jeux olympiques 2020, se joueront lors de six « fenêtres » internationales de 9 jours qui interfèrent avec les championnats nationaux (novembre, février, juin, septembre).

Le programme des Belges Vendredi 1er septembre BELGIQUE – Grande-Bretagne. Samedi 2 septembre Lettonie – BELGIQUE. Lundi 4 septembre BELGIQUE – Russie. Mardi 5 septembre Turquie – BELGIQUE. Jeudi 7 septembre BELGIQUE – Serbie.

Pour Jacques Stas, les Lions devront gagner leurs 2 premiers matchs s’il veulent atteindre le 2e tour de l’Euro.© PHOTO NEWS.

Les Hennuyers trop fébriles FIBA EUROPE CUP Pour se qualifier, Mons doit finir parmi les meilleurs 3es Mons Bonn

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Mons. 13/26 à 2 ; 11/21 à 3 ; 13 lf sur 18 ; 21 rbds ; 13 ass ; 21 fp. – Delas 8-16, Buysse, Sainsbury 2-0, CAGE 0-3, Demps 4-0, Houdart, BOSCO 4-7, Gorgemans 3-4, Van Caeneghem, LASISI 4-10, OLAH 0-1, MANN 6-0. Bonn. 23/38 à 2 ; 8/27 à 3 ; 12 lf sur 13 ; 35 rbds ; 12 ass ; 23 fp. – SILINS 4-6, Barovic 4-6, Thompson 4-2, Richter 0-0, GAMBLE 8-1, DILEO 2-2, KOCH 8-3, Bartolo 4-0, MAYO 5-8, Horton 2-13, Blass. Quarts temps. 15-20, 16-21, 15-17, 26-24.

es Montois se montraient trop timorés en début de match L face à l’actuel 5 du championnat e

d’Allemagne. Emmené par Koch, Bonn dominait des deux côtés du terrain, tandis que Bosco se sentait bien seul pour alimenter le marquoir (2-10, 6-16). Delas et Demps relançaient les Renards (15-20, 10e), mais commettaient trop de pertes de balles (8 en 12 mn) pour passer devant. Barovic faisait du dégât dans la raquette, où Yves Defraigne lançait Sainsbury (23-26, 15e). Mais, lorsque Bonn haussait le rythme, les triples de Mann ne suffisaient plus (26-35), tant les pivots montois étaient à côté de leurs baskets. Quel contraste avec Gamble (ex-Brussels), qui assurait le spectacle avant la pause (31-41). Le 0-5 à la reprise ne présageait rien de bon, surtout que le jeu montois manquait de fluidité face à une défense agressive. Pourtant,

Bonn ne brillait pas en attaque, et Mons pouvait nourrir des regrets à la 25e (40-50, 4e faute d’Olah). Pas dans le coup, il pouvait se réjouir du piètre pourcentage de réussite adverse à 3 points (3/19 lors des trois premiers quarts), et devait surtout songer à limiter la casse pour garder une chance de finir parmi les meilleurs 3es (46-58, 30e).

COUPES D’EUROPE

Première à Charleroi ? En Fiba Europe Cup, le Brussels achève son parcours sans succès à Benfica tandis qu’en Ligue des champions, où Ostende s’est incliné chez les Serbes de Mega Leks (76-70 : repos : 35-48), Charleroi essayera de signer, ce mercredi, une première victoire à domicile face aux Polonais de Zielena Gora.

Triples à hauts risques La bonne volonté de Lasisi ou Bosco n’y changeait rien, les hommes d’Yves Defraigne ne parvenaient pas à profiter des problèmes de fautes des Allemands, et lorsque Delas redonnait un peu d’espoir aux supporters, Horton lui répondait dans la foulée (54-65). A l’entrée du « money-time », Delas et Cage (2x3) venaient enfin mettre la pression sur Bonn (6065, 35e) qui montrait tout à coup quelques signes de fébrilité ! Mais pas dans le chef de Silins et surtout Mayo, dont les trois triples à hauts risques faisaient mal aux Montois (65-74), dont le jeu comportait bien trop de déchets pour s’imposer. Avec un seul succès, Mons dépend des derniers résultats de ce 1er tour, ce soir, pour savoir s’il peut encore se qualifier en tant que « meilleur 3e ». ■

RÉSULTATS LIGUE DES CHAMPIONS (6e journée) Groupe D Mega Leks - Ostende . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76-70 Classement. 1. Avellino 9 pts ; 2. Utena 9 ; 3. Tenerife 8 ; 4. Strasbourg 8 ; 5. Ostende et Mega Leks 8 ; 7. Mega Leks 7 ; 8. Cibona 6. Groupe E Charleroi - Zielona Gora . . . . . . . . . . . . mer. 20h30 Classement. 1. Besiktas 10 pts ; 2. Partizan 8 ; 3. AEK 7 ; 4. Sassari 7 ; 5. Zielona Gora 7 ; 6. Ludwigsburg 6 ; 7. Charleroi 6 ; 8. Olaj 6. FIBA EUROPE CUP (6e et dernière journée) Groupe A Benfica - Brussels . . . . . . . . . . . . . . . . . mer. 22h00 Classement. 1. Fehervar 9 pts ; 2. Chalon 7 ; 3. Benfica 6 ; 4. Brussels 5. Groupe B Gravelines - Limburg . . . . . . . . . . . . . . mer. 20h00 Classement. 1. Gravelines 8 pts ; 2. Groningue 8 ; 3. Kormend 6 ; 4. Limburg 5. Groupe C Mons - Bonn. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72-82 Classement. 1. Bonn 7 pts ; 2. Södertälje 6 ; 3. Mons 5. Groupe D Nanterre - Anvers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90-79 Classement. 1. Nanterre 10 pts ; 2. Anvers 9 ; 3. Sopron 6 ; 4. Porto 5.

JEAN-MICHEL MANDERICK

*

29


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

30 LANÉCROLOGIE

Maintenant, il sait. Edith CLERBAUX,

son ĂŠpouse ;

Xavier BINARD et Gisèle DEDOBBELEER, GaĂŤtane BINARD et Pascal PEETERS, Christian BINARD, ses enfants et beaux-enfants ; Tania et Florian PEETERS, J’aurais juste aimĂŠ ĂŞtre restĂŠ encore plus longtemps... Michel et Anne-Claire DELHAYE-CORNIL, Thierry CORNIL, SĂŠverine DELHAYE,

ses enfants ; sa petite-ďŹ lle ;

Hugo SMEETS,

son arrière-petit-ďŹ ls ;

RenÊ (1) et Nicole ROEKENS-VAN OBBERGEN, sa belle-sœur ; Sa cousine, ses cousins et les familles apparentÊes

ses petits-enfants ;

Monsieur et Madame (1) Pierre BINARD-MARCHANT, Monsieur (1) et Madame Marcel REMION-BINARD, Monsieur et Madame Edouard BINARD-MOXHON, Monsieur et Madame LĂŠopold BINARD-DECKERS, Monsieur et Madame François BINARD-ROLLIER, Monsieur et Madame Patrick BINARD-VOLCKAERT, ses frères, sĹ“ur et belles-sĹ“urs ; Monsieur et Madame Thierry CLERBAUX-ESSERS, Monsieur et Madame Bruno CLERBAUX-DERCLAYE, ses beaux-frères et belles-sĹ“urs ;

MONSIEUR

François CORNIL nÊ à Villereille-les-Brayeux le 27 dÊcembre 1925 et dÊcÊdÊ à Uccle le 18 novembre 2016.

son frère et sa belle-sĹ“ur ; Monsieur Ivano MONTI, Monsieur et Madame Gianluca LANZO et leurs enfants, ses neveux, nièce, petit-neveu et petite-nièce ;

Luc BINARD

MADAME

Angela MONTI ĂŠpouse de Monsieur Guy VANDENBORRE nĂŠe Ă Cressa (Italie) le 27 mai 1933 et dĂŠcĂŠdĂŠe sereinement Ă Uccle le 21 novembre 2016.

Le service religieux sera cĂŠlĂŠbrĂŠ en l’Êglise Saint-François-Xavier, place Cardinal Mercier Ă Rixensart, le samedi 26 novembre 2016 Ă 11 heures.

Un dernier hommage, suivi de l’incinÊration, lui sera rendu au crÊmatorium de Bruxelles, le vendredi 25 novembre 2016 à 11 h 30.

sa petite-ďŹ lle ; Monsieur et Madame Silvio MONTI,

ont la profonde tristesse de faire part du dÊcès de

nÊ à Woluwe-Saint-Pierre le 20 fÊvrier 1932 et dÊcÊdÊ chez lui à Rixensart le 20 novembre 2016, entourÊ de l’affection des siens.

veuf de Madame Denise VAN OBBERGEN

Mademoiselle Emma VANDENBORRE,

MONSIEUR

IngĂŠnieur civil ĂŠlectricien

Reporter-photographe du journal ÂŤ Le Soir Âť e.r.

son ĂŠpoux ; Monsieur et Madame Alain VANDENBORRE - LEIN, ses enfants ;

Les familles VAN LAETHEM, DOUDELET et CUVELIER

vous font part avec tristesse du dÊcès de

ont la grande tristesse de vous faire part du dÊcès de

Monsieur Guy VANDENBORRE,

La dispersion des cendres aura lieu dans la plus stricte intimitĂŠ familiale.

RĂŠunion au crĂŠmatorium Ă 11 h 15. (Avenue du Silence, 61 Ă Uccle)

Le service religieux sera cĂŠlĂŠbrĂŠ en l’Êglise Sainte-Anne le vendredi 25 novembre 2016 Ă 13 h 30. La famille recevra les condolĂŠances Ă partir de 13 heures. (Place de la Sainte-Alliance Ă 1180 Uccle) L’inhumation dans le caveau de famille aura lieu au cimetière d’Uccle. La famille remercie le personnel de l’ASBL ÂŤ ContinuingCare Âť pour son dĂŠvouement.

Le prĂŠsent avis tient lieu de faire-part.

Ayez une pensĂŠe pour lui.

1180 Bruxelles - avenue de l’Aulne, 36.

1300 Wavre - Avenue Prince de Vaudemont, 3. 1080 Bruxelles - Bd Edmond Machtens, 132 bte 9.

A&G

Marc et Brigitte PETERS - RENARD, Dominique RENARD, Bruno et Christine RENARD - COMPERE, ses enfants ;

Madame Simone DUFRASNE,

Hadrien, Antoine, ElĂŠonore, StĂŠphanie, Laurence,

son ĂŠpouse ; Monsieur Alexandre BOROS et Madame Maria EugĂŠnia VAZQUEZ MAYA, son ďŹ ls et sa belle-ďŹ lle ;

ses petits-enfants ; ont la tristesse de vous annoncer le dÊcès de

Madame Kathy BOROS et son compagnon Monsieur Ziad KALACH, Mademoiselle Sarah BOROS, ses petits-enfants ; Gabriel KALACH BOROS, son arrière-petit-ďŹ ls ; ont la profonde tristesse de faire part du dĂŠcès de MONSIEUR

MONSIEUR

Georges RENARD Veuf de Marie-JosĂŠ GUILLAUME

Rue Jean Paquotstraat, 66 - 1050 Bruxelles En face de l’Hopital d’Ixelles www.funerailles-bouvy.be info@funerailles-bouvy.be

nÊ à Dison le 5 octobre 1931 et dÊcÊdÊ à Etterbeek le 20 novembre 2016. Le service religieux sera cÊlÊbrÊ en l’Êglise Notre-Dame du SacrÊ-Cœur à Etterbeek le vendredi 25 novembre 2016 à 10 heures.

Laszlo BOROS

Accueil Ă l’Êglise dès 9 h 30. 1040 Etterbeek - Rue de Tervaete.

Survivant de l’Holocauste nÊ à Nyiregyhaza (Hongrie) le 25 dÊcembre 1922 et dÊcÊdÊ à Forest le 21 novembre 2016.

AndrĂŠ MAQUESTIAU

Les funÊrailles civiles et l’incinÊration auront lieu au crÊmatorium de Bruxelles le vendredi 25 novembre 2016 à 9 h 30.

a la profonde tristesse de faire part du dÊcès de sa chère Maman

JosĂŠ VIENNE

Le prĂŠsent avis tient lieu de faire-part. 1190 Bruxelles - avenue des Armures, 29 (boite 5). A&G

nĂŠe JosĂŠ HAUSTRATE Ă Frasnes-lez-Buissenal le 13 mars 1922 et dĂŠcĂŠdĂŠe Ă Uccle le 18 novembre 2016 veuve en 1res noces de Monsieur Armand MAQUESTIAU veuve en 2e noces de Monsieur Jules VIENNE

Madame Pascale VANDERLINDEN-LIBERT,

son ĂŠpouse ;

Manon et Romane LIBERT,

ses ďŹ lles ;

Madame Colette MONNOYER,

sa maman ;

Monsieur François LIBERT et Madame Lucie MIGNON, Monsieur Marc LIBERT et Madame Alexandra TYMEN, Madame Marianne LIBERT et Monsieur Philippe MÉRIC, Monsieur Marc VANDERLINDEN et Madame Sophie VANHAEVERBEKE, Madame Patricia GHYOROS, Madame Marion DE GRAEF, ses frères, sĹ“ur, beaux-frères et belles-sĹ“urs ; Madame Claudine VANDERLINDEN-HARDY, sa belle-mère ; Bastien et NoĂŠmie,

Cet avis tient lieu de faire-part. P. F. Ergo & Poncelet - TĂŠl. 02/648.75.06

MADAME

RĂŠunion au crĂŠmatorium Ă 9 h 15. (Avenue du Silence, 61 Ă 1180 Uccle)

Son urne cinÊraire sera dÊposÊe aux côtÊs de celle de son Êpouse au cimetière de Koekelberg, rue Kasterlinden, 175 à 16 heures.

ses ďŹ lleuls et neveux ;

LESAVISDECÉRÉMONIE

Chevalier de l’Ordre de la Couronne Chevalier de l’Ordre de LÊopold II PrÊsidente d’honneur honoraire de la Croix-Rouge de Belgique (Section Geraardsbergen)

On nous prie d’annoncer le dĂŠcès de

Selon les volontÊs de la dÊfunte, la liturgie des funÊrailles sera cÊlÊbrÊe en l’Êglise Notre-Dame du Rosaire à Uccle le vendredi 25 novembre 2016 à 11 heures.

RenĂŠe-Marie VANDEN EYNDE Les funĂŠrailles civiles auront lieu en la salle de cĂŠrĂŠmonie du funĂŠrarium Nuytten ( Stuiverstraat 470, 8400 Oostende), le 24 novembre 2016 Ă 13 heures.

RÊunion à l’Êglise à 10 h 45 (avenue Montjoie à Uccle). L’inhumation au caveau familial de Frasnes-lez-Buissenal aura lieu dans l’intimitÊ. Vifs remerciements à tous ceux qui l’ont aimÊe, apprÊciÊe et accompagnÊe.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Rubrique nĂŠcrologique

Avenue Van Bever, 8 - 1180 Uccle maquestiau@skynet.be

Ludovic, Laura, Sacha, Victoria, SÊbastien, ChloÊ, Nolan, Manuel, Camille et Olivier, ses neveux et nièces ;

ont la profonde douleur de vous annoncer le dÊcès de

Monsieur et Madame Robert NAVEZ et leur ďŹ lle Marie, Madame Evelyne NAVEZ, ses cousins et cousines ;

MONSIEUR

Pol LIBERT OstĂŠopathe DO Ancien prĂŠsident du service club La Table Ronde n°1 de Bruxelles Ancien chargĂŠ de cours Ă l’ ÂŤ International academy of osteopathy Âť nĂŠ Ă Jemappes le 1er avril 1966 et dĂŠcĂŠdĂŠ Ă Bruxelles le 20 novembre 2016.

Pour transmettre un avis dans cette rubrique, adressez- vous à la sociÊtÊ de pompes funèbres de votre choix.

Et les familles apparentÊes ont la profonde tristesse de faire part du dÊcès de MADAME

Octavie-Pauline AMEYE

La cÊrÊmonie d’adieu aura lieu au crÊmatorium du Champ de Court à Court-Saint-Etienne le vendredi 25 novembre 2016 à 14 heures.

dite Paulette

RĂŠunion au crĂŠmatorium Ă 13 h 45. (1, drève Goblet d’Alviella, 1490 Court-Saint-Etienne) Les personnes qui dĂŠsirent se manifester peuvent faire un don Ă l’ASBL www.forcedouce.org - BE84 3101 0207 0459 avec la mention ÂŤ en souvenir de Pol Âť.

nĂŠe Ă Anderlecht le 18 novembre 1921 et dĂŠcĂŠdĂŠe Ă Berchem-Sainte-Agathe le 21 novembre 2016. La cĂŠrĂŠmonie de funĂŠrailles aura lieu au crĂŠmatorium de Bruxelles le vendredi 25 novembre 2016 Ă 10 h 30. RĂŠunion au crĂŠmatorium Ă partir de 10 h 15. (Avenue du Silence, 61 Ă 1180 Uccle-Calevoet) L’inhumation aura lieu au cimetière d’Anderlecht dans l’intimitĂŠ familiale.

LIBERT-VANDERLINDEN, avenue Bois du HĂŠron, 6, 1330 Rixensart. Van Gossum

SociĂŠtĂŠ Bruxelloise de CrĂŠmation - 02/410.10.10

PrĂŠsence dans Le Soir et sur le site enmemoire.be Un avis nĂŠcrologique est dĂŠjĂ possible Ă partir de 250 â‚Ź HTVA Nous contacter en direct : du lundi au vendredi de 9 Ă 18 h, le dimanche et jours fĂŠriĂŠs de 14 Ă 18 h Mail: necrologie@rossel.be - Fax: 070/22 44 54 - TĂŠl. : 02/225 53 12

30


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

BRUXELLES 31 Un petit pot Ă emporter pour le dĂŠjeuner COMMERCE

Ils se jettent à l’eau en chantant pour la vie

Quinze laurÊats pour  Bruxelles je t’aime  CULTURE

manger ce midi ? – Un sandwich ? O– OnÚ va-t-on n’irait pas au restaurant ? INITIATIVES JournÊe mondiale contre le sida – Non, j’ai trop de travail et

V.Lh. www.meltingpots.be

ULB Š D.R.

puis je fais attention financièrement en ce moment. Mais j’ai envie de manger sain. Âť Ce dialogue, tous les travailleurs l’ont eu avec leurs collègues aux alentours de midi lorsque le bruit des estomacs se fait entendre. Pour trouver une solution Ă cette ĂŠpineuse question quotidienne, Greg Malcause a imaginĂŠ des petits pots remplis des plats des restaurateurs du quartier Notre-Dameaux-Neiges. ÂŤ Le quartier situĂŠ autour du Cirque royal et de nombreuses institutions dispose d’une offre horeca très diversifiĂŠe, explique le jeune entrepreneur. Malheureusement, les travailleurs n’ont pas toujours le temps de se rendre au restaurant et le soir, ils sont sousexploitĂŠs. Âť Pour mieux les faire connaĂŽtre, il a dĂŠmarchĂŠ les ĂŠtablissements afin de leur proposer de choisir deux de leurs plats pour les mettre dans des petits pots Ă emporter, d’oĂš le nom de l’opĂŠration ÂŤ Melting Pots Âť. Une façon de rentrer dans l’air de la street food. C’est grâce Ă l’opĂŠration Make.brussels lancĂŠe par le ministre de l’Economie, Didier Gosuin (DĂŠfi) et Atrium, que le projet a pu se lancer. Greg Malcause a reçu 30.000 euros ce qui lui permet d’offrir ce service aux commerçants. Concrètement, Melting Pots est lancĂŠe ce mercredi. Via un site, le consommateur affamĂŠ peut choisir un pot parmi les vingt imaginĂŠs par les dix restaurateurs participants. Il passe sa commande par tĂŠlĂŠphone ou directement sur place puis pousse la porte de l’Êtablissement pour emporter sa commande. Il peut la consommer au bureau ou dans un des bars associĂŠs Ă l’opĂŠration. Cerise sur le pot : un QR code est apposĂŠ sur chaque couvercle. Le client le scanne avec son smartphone pour dĂŠcouvrir s’il a remportĂŠ un cadeau offert par un commerçant du coin, dont le Cirque royal fait partie. ÂŤ C’est une manière de faire vivre tout le quartier, ajoute Greg Malcause. Pendant une semaine nous allons aussi organiser une sĂŠrie d’ÊvĂŠnements pour faire connaĂŽtre des ĂŠtablissements. Nous espĂŠrons pouvoir ĂŠtendre notre service Ă d’autres lieux bruxellois par la suite. Âť â–

Le Swim for Life aura lieu ce dimanche à Saint-Gilles. Š SWIM FOR LIFE.

Le 21e Swim for Life aura lieu ce dimanche Ă Saint-Gilles. La dernière ĂŠdition avait permis de rĂŠcolter 25.000 euros contre le VIH. Le 3 dĂŠcembre, ce seront trois chorales qui battront le rappel. es nouvelles ne sont pas excellentes en matière de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles. En 2015, 1.001 nouveaux cas d’infection par le virus de l’immunodĂŠficience humaine (VIH) ont ĂŠtĂŠ recensĂŠs dans notre pays, et ces contaminations ont augmentĂŠ de 5 % parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, indiquait lundi le rapport annuel de l’Institut de santĂŠ publique (ISP). L’effet sans doute d’un manque d’information concernant les pratiques Ă risques parmi les jeunes gĂŠnĂŠrations, d’une baisse de vigilance liĂŠe Ă l’amĂŠlioration des thĂŠrapies, mais aussi de nouvelles pratiques, tel le ÂŤ chemsex Âť, un phĂŠnomène semble-t-il en augmentation de relations sexuelles en groupe sous l’effet de stupĂŠfiants. Le 1er dĂŠcembre, journĂŠe mondiale de lutte contre le sida, demeure donc plus que jamais un rendez-vous utile pour rappeler que les maladies sexuellement transmissibles ne sont pas une fatalitĂŠ (un petit prĂŠservatif ĂŠvite de gros soucis), mais aussi pour battre le rappel aux dons au profit

L

LESPETITESANNONCES

de la recherche contre la maladie. Et Ă Bruxelles, c’est dès cette semaine que cela se passe.

1

DĂŠpistage. Tout au long de cette semaine, l’ASBL Ex-Aequo organise des sĂŠances de dĂŠpistage gratuit du VIH et de la syphilis en divers lieux de la capitale. Pour savoir oĂš se rendre, une seule adresse internet : www.testingweek.be Sachant que par ailleurs, dès ce mercredi, des ÂŤ autotests Âť seront disponibles en pharmacie.

2

Swim for Life. Plus joyeux, le Swim for Life est annoncĂŠ pour la 21e fois dimanche 27 novembre de 12 Ă 18 heures Ă la piscine Victor Boin de Saint-Gilles (rue de la Perche 38). Le principe : un marathon de natation parrainĂŠ organisĂŠ par l’ASBL Brussels Gay Sports (BGS). Les nageurs sont soutenus par des parrains donateurs, l’objectif ĂŠtant de rĂŠcolter un maximum de dons pour financer des projets de lutte contre le VIH. Depuis ses dĂŠbuts, cette initiative a permis de rĂŠcolter quelque 500.000 euros, la dernière ĂŠdition ayant

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Ongleries illĂŠgales Face Ă l’augmentation du nombre d’Êtablissements de modelage d’ongles, appelĂŠs ÂŤ nails shops Âť, ou ongleries, dans le centre de Bruxelles, la police de Bruxelles-Ixelles a procĂŠdĂŠ jeudi dernier Ă une opĂŠration de contrĂ´le qui a menĂŠ Ă l’arrestation de 12 personnes sans rĂŠsidence lĂŠgale sur le territoire, a indiquĂŠ mardi le parquet de Bruxelles. Parmi elles, sept ont ĂŠtĂŠ transfĂŠrĂŠes dans un centre fermĂŠ en vue de leur rapatriement. Les policiers ont dressĂŠ 24 procèsverbaux pour fraude sociale, 12 pour fraude fiscale, 3 pour travail au noir et 12 pour sĂŠjour illĂŠgal. De nombreux autres procès verbaux ont ĂŠtĂŠ dressĂŠs pour utilisation de produits chimiques non conformes Ă la lĂŠgislation et aux normes en vigueur. Les policiers ont saisi 50 kilos de produits. (b)

rÊuni 25.000 euros qui ont aidÊ cinq associations. L’ÊvÊnement est Êgalement une grande fête, assurent les organisateurs. Plus d’infos : www.swimforlife.be

3

Tous en chĹ“ur. Toujours Ă Saint-Gilles, mais le samedi suivant (le 3/12), trois chorales prendront leurs quartiers dès 19h30 Ă la Maison du Peuple de Saint-Gilles (Parvis de SaintGilles 37-39) pour une soirĂŠe au bĂŠnĂŠfice de Swim for Life. La chorale du BGS Tapalanote, joyeusement pop, mais aussi le groupe Patshiva, qui voyage dans les musiques du monde, et last but not least, l’ensemble Freedom Choir, qui interprète du gospel. L’entrĂŠe est Ă 12 euros. Infos et rĂŠservations : www.bgs.org/fr/ chorale Et comment dit-on encore ? Ah oui ! Sortez couverts. â– P.V.

P.5 L’AUTOTEST DÉBARQUE EN BELGIQUE

Un calendrier chaud devant Belle, très belle initiative du bureau des ĂŠtudiants de la FacultĂŠ des sciences de la motricitĂŠ de l’ULB. Un calendrier 2017 au graphisme classieux et aux ĂŠlĂŠgantes (et très chaudes) photos rĂŠalisĂŠes par trois grands noms (Olivier Polet, Olivia Droeshaut et Yves Dethier), parsemĂŠ d’informations et de conseils pour ĂŠviter les maladies sexuellement transmissibles. Le bĂŠnĂŠfice des ventes est destinĂŠ Ă des projets de recherche. Infos : www.ulbe-calendrierunivers.com

d’une cĂŠrĂŠmonie organisĂŠe Ă la Maison de la FrancitĂŠ Ă Bruxelles, en prĂŠsence de la ministre prĂŠsidente du gouvernement francophone bruxellois en charge de la Culture, Fadila Laanan (PS). Quinze ÂŤ amoureux de la capitale Âť ont ainsi ĂŠtĂŠ rĂŠcompensĂŠs pour leurs crĂŠations rĂŠalisĂŠes en fonction de cinq catĂŠgories diffĂŠrentes, Ă savoir les Arts plastiques, l’Êcriture, la vidĂŠo, la chanson et la photographie. Le public et le jury ont fait leur choix parmi plus de 125 Ĺ“uvres prĂŠsĂŠlectionnĂŠs sur quelque 800 participants, qui ont ÂŤ racontĂŠ leur relation avec Bruxelles, avec son folklore, ses cultures, ses quartiers, ses habitants, ses parcs, ses terrasses, ses restaurants et sa gastronomie Âť. Fadila Laanan, Ă l’initiative du concours, a estimĂŠ lors de la remise des prix que les attentats terroristes du 22 mars avaient donnĂŠ une nouvelle dimension Ă ce concours. ÂŤ Ces tristes ĂŠvĂŠnements font ĂŠvidemment la part belle aux prĂŠjugĂŠs et aux amalgames en tous genres. Or, la mĂŠconnaissance de l’autre et de sa culture engendre la peur, le repli identitaire et le rejet parfois violent de la diffĂŠrence, ce qui se rĂŠpercute sensiblement sur la vie des quartiers bruxellois. Plus que jamais, je suis convaincue que nous devons porter ce message d’amour Ă l’Êgard de notre RĂŠgion, et de tous ceux qui l’habitent. Les talents sont lĂ pour valoriser ces facettes ! Et les projets enthousiasmants ne manquent pas. Des projets artistiques de grande valeur bien sĂťr, mais aussi des projets citoyens, d’Êducation populaire, de crĂŠativitĂŠ. Des projets remplis de joie et de solidaritĂŠ Âť, a-t-elle notamment dĂŠclarĂŠ. Les projets des laurĂŠats sont entre autres consacrĂŠs au Mont des Arts, Ă la diversitĂŠ culturelle, Ă l’Atomium mais aussi au lendemain des attentats du 22 mars. Une exposition a ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠe pour rassembler les plus belles ÂŤ dĂŠclarations d’amour Âť Ă Bruxelles, visibles jusqu’au 16 janvier Ă la Maison de la FrancitĂŠ. L’initiative reprĂŠsente un budget de près de 25.000 euros. (b) â–

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Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

32 BRUXELLES

Le City2 veut être à la mode URBANISME

AG Real Estate a prévu 40 millions d’euros pour la rénovation du shopping

Le City2 doit être rénové en profondeur. Le chantier devrait durer 18 mois, mais sans fermeture de la galerie. epuis 1999, le centre commercial City2, rue Neuve, n’a pas connu de grande rénovation. Avec l’arrivée de la concurrence que représente Docks Bruxsel, il était important pour le propriétaire de la galerie, AG Real Estate, de donner un sacré coup de jeune à ce fleuron commercial. Via la filiale Citymo, il a rentré une demande de permis d’urbanisme auprès de la Ville de Bruxelles dont l’enquête publique se termine ce vendredi. Le City2 a été construit dans les années 70 et a connu en réalité peu de transformations vu son environnement urbain. La dernière intervention importante date de 1999, date à laquelle un étage fut ajouté pour permettre l’installation de la Fnac et quelques bureaux le long du boulevard du Jardin Botanique. Dix ans plus tard, il a obtenu un permis d’urbanisme pour construire une mezzanine de 42 places pour sa zone de restauration. En 2014, un autre permis portant sur le changement des parachèvements a été obtenu, mais deux ans plus tard, AG Real Estate décida de ne pas l’exécuter dans l’optique d’une rénovation plus en profondeur.

D

Il faut dire que même si le City2 attire toujours 13 millions de visiteurs par an, sa fréquentation est en baisse, tout comme celle de la rue Neuve qui reste tout de même la première artère commerciale de la capitale. Avec Docks et les autres projets de centres commerciaux (Neo et Uplace), le City2 doit donner une image plus moderne avec de nouvelles finitions, un circuit plus aisé pour les clients et une plus grande ouverture sur la ville pour une expérience de shopping plus attrayante. La fin des kiosques Aujourd’hui, les concepteurs de centres commerciaux imaginent des espaces ouverts sur l’extérieur. Le luxe, c’est bien l’espace et le City2, avec ses courbes et les kiosques qui se sont ajoutés au fil de temps ne donne pas cette impression. Dans la nouvelle mouture, les architectes d’Altiplan ont décidé de supprimer tous les kiosques et autres obstacles visuels. Un nouveau vide sur les trois niveaux sera percé au centre de la galerie. L’accès à la station de métro sera également transformé. Enfin, à ce niveau, la zone de restauration est redessinée et la mezzanine supprimée. Les escalators sont remplacés par un escalier sculptural. L’ensemble des parachèvements dans les zones communes, à savoir les sols, plafonds, éclairages, les balustrades… seront

EN MARGE

Toujours pas de date pour la rue Neuve La Ville de Bruxelles ne sait toujours pas quand débuteront les travaux de rénovation de la rue Neuve. Alors que le permis a été obtenu en 2015, rien ne bouge. Des discussions sont toujours en cours avec Beliris qui doit mettre 3 millions d’euros dans le projet et surtout avec les impétrants qui ne donnent toujours pas de calendrier. V.LH.

Si les entrées du City2 seront réaménagées, le lifting aura principalement lieu à l’intérieur. © D.R.

aussi entièrement changés. Les architectes souhaitent utiliser des matériaux de qualité afin de redonner un aspect moderne et attractif au lieu. Une autre zone va connaître une transformation en profondeur : la passerelle qui mène à l’Inno. Passant au-dessus de la rue de la Blanchisserie, elle est très en retrait de la rue Neuve et est opaque. Elle devrait être élargie et rendue transparente afin

qu’un commerce, certainement de l’Horeca, puisse s’y installer. Elle mettra ainsi un peu de vie dans cette ruelle. La rue de la Blanchisserie fait justement partie des points noirs du shopping. Cette entrée est souvent considérée comme une entrée de service uniquement et un sentiment d’insécurité peut s’emparer du client car elle est à l’abri des regards. L’entrée sera entièrement retravaillée pour

une plus grande harmonie avec la rue Neuve. D’ailleurs, les architectes souhaitent travailler avec la Ville pour que le revêtement corresponde à celui de la rue Neuve nouvelle version (lire ci-contre). Le but est d’en faire un véritable passage couvert avec une attention particulière portée aux éclairages. Les autres entrées seront également relookées et le logo modifié. Par contre, la surface commerciale

ne sera augmentée que de 100m2 et le nombre d’enseignes restera identique. En tout, AG Real Estate a décidé d’investir 40 millions d’euros dans ces travaux qui devraient démarrer au printemps 2017. Ils dureront 18 mois. Un phasage en six temps a été pensé pour que le City2 ne ferme jamais ses portes, les commerçants ayant déjà beaucoup souffert depuis le lock down de l’an passé. Le chantier débutera par la destruction des kiosques et la nouvelle zone de stockage du magasin Carrefour pour se terminer par les façades extérieures côté Botanique. Ne reste plus qu’à obtenir un avis favorable de la commission de concertation qui se déroulera le 6 décembre. ■ VANESSA LHUILLIER

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BRABANT WALLON 33

Le logement public régresse en BW IMMOBILIER

Le secteur dépasse à peine 7.000 logements, soit 3,69 % du parc

Se loger devient préoccupant pour une frange de la population. Selon le Creat, il reste 95 hectares disponibles… l manquait déjà, en Brabant wallon, 9.577 logements sociaux en 2014 pour répondre à la norme wallonne qui entend imposer que chaque commune dispose de 10 % de logements publics. Et vu que la population du Brabant wallon va encore augmenter de près de 40.000 unités d’ici 2035, on voit mal comment l’on va résoudre la quadrature du cercle… C’est ce qui ressort d’un colloque organisé, ce mardi, à la Ferme du Biéreau, par le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL), avec le Centre culturel du Brabant wallon. Selon, Thierry Toussaint, un membre du RBDL, le pourcentage de logements publics par rapport aux autres logements a donc baissé, au 1er janvier 2015, à 3,69 % du parc immobilier. Voilà qui donne une autre image d’un « Brabant wallon, riche, prétentieux et sûr de lui, où la précarité est bien une préoccupation ». Cela ne fait, en effet, que 7.004 logements sur l’ensemble des 27 communes. Les cités qui s’en sortent le mieux – mais là les statistiques datent de 2013 – sont Nivelles (11.39 %), Chastre (10,50 %) et Rebecq (10,01). Exit donc Ottignies-LLN qui était jusque-là le bon élève de la classe. En bas de l’échelle, Hélécine (0,68 %), Walhain (016 %) et Waterloo (0,04 %) ferment tristement la marche. Une des pistes de solution évoquées lors du colloque est celle de l’Agence immobilière sociale (AIS) du Brabant wallon. À côté des quatre sociétés de logements publics qui gèrent les 7.000 logements précités, à côté des neuf régies foncières et immobilières

LES CHIFFRES

2.375 En unités, le nombre de logements publics que l’on peut encore construire en Brabant wallon selon Alain Malherbe, du Creat, « à raison de 25 logements par hectare sur les 95 hectares encore disponibles ».

I

4.800 En unités, le nombre d’habitants du Brabant wallon qui sont encore en attente d’un logement social ou à loyer modéré.

40.000 En unités, le nombre de personnes qui vont encore venir s’installer en Brabant wallon entre 2015 et 2035. C’est loin d’être un « boom démographique » selon le démographe de l’UCL, Thierry Eggerickx. J.-P. D.V.

Se loger devient une préoccupation en Brabant wallon où le prix moyen d’une maison avoisine à présent les 300.000 euros, contre 180.000 euros dans le reste de la Wallonie. © D. R.

communales qui disposent d’un parc de 275 logements, à côté de la Régie foncière provinciale autonome qui a en projet 509 logements sur le territoire du Brabant wallon, l’AIS gère actuellement 485 logements. La députée provinciale Isabelle Kibassa-Kabila (PS) a rappelé que « les propriétaires privés pouvaient mettre leur bien en gestion à l’AIS, à un loyer inférieur au prix du marché. L’AIS garantit la perception des loyers et le paiement des dégâts locatifs, tandis qu’est prévue une exonération du précompte immobilier. Ainsi, ce sont 439 familles qui ont un toit grâce à l’AIS ».

Au privé à investir ? Autre solution évoquée, celle d’Inclusio, une société d’investissement immobilier à vocation sociale, déjà bien active à Bruxelles, issue d’une alliance entre la Banque Degroof, l’investisseur Kois Invest et le développeur immobilier Re-Vive. Selon JeanBaptiste Van Ex, un de ses initiateurs, « il ne s’agit pas de se substituer aux pouvoirs publics, mais de construire ou de restaurer divers biens immobiliers et de proposer à des communes ou des CPAS de les mettre en gestion ». Il n’en reste pas moins pour Mathieu Michel (MR), le président du collège provincial,

qu’imposer la norme de 10 % est « une erreur. Les communes souffrent déjà de la hausse des charges en matière de police ou

d’incendie et doivent, en plus, investir pour la petite enfance et les seniors. Et la Province ne peut pas être à leurs côtés vu que la Ré-

gion wallonne a ôté aux provinces la compétence du logement. Or, en Brabant wallon, pour acheter une maison, il faut déjà compter une charge supplémentaire de 600 euros par mois pendant vingt ans… ». ■ JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE

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LES DÉFIS DE DEMAIN

95 hectares disponibles pour le logement public sur 9 communes Le Brabant wallon est « le poumon démographique de la Wallonie, mais avec une croissance à plusieurs vitesses ». Le démographe de l’UCL Thierry Eggerickx a expliqué, ce mardi, que notre province avait longtemps été considérée comme « attractive » pour la population âgée de 30 à 45 ans, mais qu’elle avait, dans le même temps, constitué un effet « répulsif » pour les jeunes allant de 20 à 29 ans. De plus, le phénomène de périurbanisation avait été accentué par un groupe socialement « très favorisé ». Aujourd’hui, le vieillissement de la population du Brabant wallon devient une tendance lourde avec, en 2015, « un âge moyen qui dépasse les 41 ans, supplantant désormais la moyenne régionale ». Demain, ce phénomène va s’accentuer, surtout dans le centre du BW, tandis que « la taille des ménages va diminuer » vers une ou deux personnes.

Du côté du Centre de recherches et d’études pour l’action territoriale (Creat), basé à Louvain-la-Neuve, le secteur privé pourra satisfaire la demande croissante de logements, « pour autant qu’on veille à une diversification ». Pour le logement public, déjà concentré dans les anciens pôles industriels, il reste, selon André Malherbe, que l’offre n’a pas suivi la demande, avec « une production actuelle de 46 logements sociaux et 28 logements moyens par an ». Le problème, c’est que 44 % des logements sociaux produits le sont déjà au-dessus du plafond imposé de 110.000 euros, tandis que 38 % de logements moyens le sont audessus de la barre de 135.000 euros. Et, pour le futur, il ne reste en gros que 95 ha pour en accueillir : Tubize (45 ha), Wavre (16,5 ha), Chaumont-Gistoux (12,9 ha), Ottignies-LLN (8 ha), Mont-Saint-Guibert (5,6 ha), La Hulpe (4,4 ha), Lasne (1 ha), Braine-l’Alleud (1,1 ha) et Nivelles (1,1 ha). J.-P. D.V.

LESBRÈVES BRAINE-L’ALLEUD

Une sexagénaire grièvement blessée lors d’une agression Une dame âgée de 63 ans a été violemment agressée, lundi en fin d’après-midi, à Braine-l’Alleud, a-t-on appris mardi auprès du parquet du Brabant wallon. Son pronostic vital est engagé. La victime circulait à pied dans la rue des Fossés à Braine-l’Alleud, lundi vers 17h30, lorsque deux individus ont surgi derrière elle avant de la bousculer violemment et de lui arracher son sac à main. Lors de sa chute, la sexagénaire a été très grièvement blessée. Elle souffre no-

tamment de fractures intracrâniennes et d’hémorragie. Transportée à l’hôpital de Braine-l’Alleud, elle a ensuite été transférée vers un hôpital bruxellois. Mardi matin, ses jours étaient toujours considérés comme étant en danger, précise le procureur du Roi brabançon. Les auteurs de l’agression sont activement recherchés. (b) NIVELLES

Plusieurs agressions par vengeance : 40 mois Sur opposition, le tribunal correctionnel du Brabant wallon a

condamné lundi Juanito N, un ressortissant équatorien résidant en Allemagne, à quarante mois d’emprisonnement assortis d’un sursis de cinq ans pour ce qui excède trente mois de prison. Son arrestation immédiate a été ordonnée après le prononcé du jugement. L’homme avait participé à l’exécution d’un véritable « contrat » mis sur la tête de son ex-compagnon – un habitant de Wavre – par une Espagnole domiciliée à Uccle. Celleci avait écopé en mars dernier de cinq ans de prison, Juanito avait lui été condamné à quatre ans par défaut. (b)

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N O I T A D I U LIQ E L A T TO 15/11/2016

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Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

34 LATÉLÉVISIONMERCREDI cl u b 8.00 Le 8-9 9.00 C’est vous qui le dites 11.00 On n’est pas des pigeons 11.55 C’est du belge Stéphane Halleux, sculpteur de Namur à Paris. 12.00 Les feux de l’amour 13.00 JT 13h 13.45 Julie Lescaut Mort d’un petit soldat. Téléfilm de Charlotte Brändström (Fr, 1997). 15.20 L’appel du devoir Téléfilm de Bradford May (USA, 2015). Avec Daniella Monet, Kelly Blatz. 16.50 Les coups de cœur du bourlingueur Brésil : les filles à papa. 17.00 La télé de A @ Z 17.40 Dr House Cœurs brisés. 18.30 On n’est pas des pigeons 19.30 JT 19h30 20.15 Tirage Lotto-Joker

8.40 Best of Shopping 10.10 La boutique 11.40 Top Models 12.05 Souvenir éternel 12.20 Face à face Invitée : Isabelle Mergault. 12.35 Pour ou contre 13.00 RTL info 13 heures 13.45 La cerise sur le gâteau de mariage Téléfilm de Bradford May (USA, 2014). Avec Larisa Oleynik, Laura Breckenridge, Shaun Sipos. 15.25 Objectif Top chef Semaine 4 16.30 Les reines du shopping Trouver le look idéal qui va avec vos chaussures. 17.40 De quoi je me mêle ! 18.30 Septante et un 19.00 RTL info 19 heures 19.45 Coûte que coûte Les abeilles, reines du business ?

8.30 Fit Tonic 8.55 Tout le monde veut prendre sa place 9.40 Plus belle la vie 10.30 Cut Vivante. 10.55 Victoire. 11.25 Bienvenue à l’hôtel 12.15 Plus belle la vie 12.45 Vis ta mine 13.30 Une naissance à la minute 14.20 Le meilleur de l’humour express 14.50 Vampire Diaries Souvenirs perdus. 15.30 Friends Celui qui était de mauvaise foi. 15.55 Celui qui perdait sa belle assurance. 16.20 Bienvenue à l’hôtel 17.10 Vis ta mine 17.55 Tout le monde veut prendre sa place 18.50 Juste à temps 19.00 Le 15’ 19.20 Plus belle la vie

7.05 Vic le Viking 3D 7.20 Power Rangers Super Samurai Le corps et l’esprit. 7.45 Power Rangers Dino Charge Le piège de Sledge. 8.10 Pokémon 8.50 Best of Shopping 10.50 La boutique 15.25 Billy l’exterminateur 15.45 Dual Survival 16.35 Mayday : crashs en série 17.25 Les experts Mort à l’arrivée. 18.15 Les experts : Manhattan Les cicatrices du passé. 19.05 Les experts : Miami Trop beaux pour mourir. 20.00 Football

20.10 Game of Thrones

20.25 Devoir d’enquête 20.20 NCIS : Los Angeles

Magazine de société. Présenté par Malika Attar. Hacktivistes : les révoltés du net. Des manifestants d’un nouveau genre utilisent leurs ordinateurs comme moyen de pression. «Devoir d’enquête» a pisté ces pirates qui font tomber, en toute illégalité, des sites Internet, mais sans voler de données, uniquement pour protester. Des «hacktivistes» s’en sont pris notamment aux sites de Fortis, d’Axa, du Sénat, de la Défense ou du Premier ministre Charles Michel. Visé, trois innocents au sol. Le 18 avril 2014, à Visé, Carol Haid et Benoît Philippens, un couple de banquiers et leur filleul, Esteban Counet, âgé de 9 ans, sont abattus à leur domicile. 22.20 RDA, le mystère des enfants volés Documentaire de Gadh Charbit, Anne Véron (2015). De 1949 à 1989, la RDA avait mis en place un système d’enlèvement d’enfants à leurs familles afin de fabriquer des citoyens conformes à la ligne idéologique. 23.20 Vers une inconditionnelle liberté 0.20 On n’est pas des pigeons

Série. Avec Chris O’Donnell, LL Cool J, Miguel Ferrer. Les liens du sang (Saison 7, épisode 22/24). Callen et son équipe enquêtent sur la mort d’un espion nord-coréen. Pendant ce temps, Granger escorte Jennifer Kim, afin de la ramener en toute sécurité à Los Angeles. En discutant avec elle, il semble comprendre que la jeune femme connaît l’espion en question. Elle finit par avouer que cet homme n’est autre que son propre père. 21.10 Un nouveau fils (Saison 7, épisode 19/24). Callen et son équipe viennent en aide à un enfant en danger imminent car il a été victime d’endoctrinement de la part d’une cellule terroriste. 22.00 NCIS : Los Angeles Série. Avec Chris O’Donnell, Linda Hunt. Cri de guerre. Deux anciens dirigeants de sociétés sous contrat avec l’armée sont assassinés. L’enquête mène l’équipe sur la trace d’un suspect particulièrement dangereux. 22.45 Tuhon. 23.40 RTL info 19 heures 0.25 Jeux de nuit

Série. Avec Conleth Hill, Natalie Dormer. Le poids du nom (Saison 5, épisode 3/10). Tout juste sacrée reine, Margaery Tyrell profite de l’innocence de son nouvel époux, Tommen. Soucieux de construire une alliance avec le Nord, Littlefinger conduit Sansa jusqu’à Winterfell. Arya accepte de se plier aux règles de son nouveau foyer tandis qu’au Mur, Jon se rapproche habilement de ses ennemis... 21.10 Histoires familiales (Saison 5, épisode 4/10). Les Moineaux s’en prennent à la famille Tyrell. Bronn et Jaime peinent à tenir à distance leurs ennemis, tandis qu’Ellaria prépare soigneusement sa vengeance. 22.05 Matière grise express Acromégalie 22.30 Le 12 minutes 22.45 Médialog Magazine. Thierry Bellefroid plonge au cœur du monde des médias avec des reportages qui permettent de passer de l’autre côté de l’écran. 23.20 OpinionS : CSC 23.45 Le 12 minutes 0.05 Vis ta mine 0.45 Tellement ciné 1.15 Le 12 minutes

Mönchengladbach (Deu)/ Manchester City (Gbr). Présenté par Philippe Hereng, Walter Baseggio. Ligue des champions. 1re phase. 5e journée. Groupe C. En direct. Si Manchester City, avec Kevin De Bruyne et Sergio Agüero, l’emporte en Allemagne, le club mancunien de Pep Guardiola sera à 10 points au classement. Après leur probante victoire 3-1 face au Barça lors de la 4e journée, les Citizens montent peu à peu en puissance dans la Champions League. La philosophie de Guardiola, basée sur un jeu de possession de balle rapide, trouve de l’écho dans l’effectif et le technicien espagnol imprime déjà sa marque en Angleterre. 22.30 UEFA Champions League Magazine. Tous les résumés et tous les buts de la 5e journée d’UEFA Champions League. Au programme : FK Rsotov/Bayern Munich, Besiktas/Benfica, Arsenal/Paris Saint-Germain, Ludogorets Razgrad/FC Bâle, Naples/Dynamo Kiev, Celtic Glasgow/FC Barcelone, Borussia Mönchengladbach/Manchester City et Atlético Madrid PSV Eindhoven. 23.35 Face à face 23.50 Unibet Casino 0.50 Best of Shopping

15.00 Jeunesse… 15.55 Martine 16.20 Lou ! 16.45 Sept nains et moi 17.10 Sailor Moon Crystal 17.35 Les sirènes de Mako 18.00 Wolfblood : le secret des loups 18.25 Ninjago 18.50 Les Niouzz 18.55 Dragons : Cavaliers de Beurk 19.20 Garfield & Cie 19.45 Les Niouzz (traduction gestuelle) 19.55 En quête de sens : Il était une foi 20.30 JT traduction gestuelle 21.10 L’invitation 21.20 ★★ L’amour est un crime parfait Thriller d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu (Fr, 2013). Avec Mathieu Amalric, Karin Viard. 1h50. A Lausanne, un professeur d’université et coureur de jupons tombe sous le charme de la mère d’une de ses maîtresses d’un soir, mystérieusement disparue. 23.05 Mad Men Série. Avec Jon Hamm, Elisabeth Moss, Vincent Kartheiser. A l’ouest. 23.50 Passe-droit. 0.40 JT trad. gestuelle 1.20 Liquidation totale

16.05 Gilmore Girls Virée à Harvard. 16.50 L’arrivée de Jess. 17.35 Switched Un monde sans pitié. 18.20 L’anti Saint-Valentin. 19.00 C’est mon choix A 10 ans, je danse comme un pro. 20.00 Super Nanny Télé-réalité. Notre petit dernier régente toute la maison. Déjà maman de 6 garçons nés d’un premier mariage, Nathalie a eu 2 autres fils depuis sa rencontre avec Patrick il y a 5 ans. Maman très protectrice, elle a toujours tout cédé ses enfants, mais aujourd’hui, avec le petit dernier, elle ne s’en sort plus : à seulement 2 ans Erwann est devenu le roi de la maison. 21.40 Super Nanny Télé-réalité. Au secours, nos 7 enfants sont tous accros aux écrans ! 23.15 S.O.S. ma famille a besoin d’aide Maéva et Fanny 1.50 Télé-achat

14.30 La boutique 15.35 Les reines du shopping Féminine et féline. 16.35 Plug Music Battle 17.05 Friends Trip : qui sera le meilleur ami ? 17.50 Grey’s Anatomy A bout de course. 18.40 Raising Hope Faut pas pousser Maw Maw dans les orties. 19.05 L.A. Complex Qui tu sais. 20.00 Touche pas à mon poste ! Divertissement. Présenté par Cyril Hanouna, avec la participation de Benjamin Castaldi, Capucine Anav, Cauet, Guillaume Pley, Camille Combal, Jean-Luc Lemoine, Gilles Verdez, Enora Malagré, Valérie Benaïm… L’univers de la télévision et son actualité du moment sont au cœur de ce programme émaillé de chroniques, jeux, débats et défis les plus fous. 21.45 Michaël Gregorio pirate les chanteurs Spectacle. Mise en scène d’Arnaud Lemort. Enregistré au Bataclan, en 2011. 1h50. 23.35 Touche pas à mon poste ! 1.20 Luna Park

10.40 Madame est servie Sept épisodes. 13.55 Arabesque Le dragon chinois. 14.35 Intrigues à Athènes. 15.20 Un maire idéal. 16.15 Mon ami O’Malley. 17.00 Tout feu, tout flamme. 18.05 Monk Monk et le tremblement de terre. 18.50 Monk n’est pas dupe. 19.50 Monk a un adversaire de taille. 20.50 Miss Marple Téléfilm d’Hettie MacDonald (GB, 2008). Un meurtre est-il facile ? Avec Julia McKenzie, Steve Pemberton. 1h30. Miss Marple, dont les soupçons ont été éveillés par le meurtre d’une vieille dame s’étant confiée à elle dans un train, tente de démasquer un assassin. 22.30 Miss Marple A l’hôtel Bertram Téléfilm de David Grindley (Can, 2007). 3.30 Programmes de la nuit

6.00 X:enius 6.25 Personne ne bouge ! 7.00 La malédiction du faucon Le signe mystique. 7.25 Ratatat Oh la vache ! 7.35 Arte journal junior 7.45 La baie de Suncheon 8.30 X:enius Les rats : pourquoi tant de haine ? 8.55 Les grands mythes 9.25 La tragédie des Brigades internationales 11.05 Habiter le monde 11.50 La côte Ouest de l’Amérique 13.20 Arte journal 13.35 ★★ Ivanhoé Film d’aventures de Richard Thorpe (USA, 1952). Avec Robert Taylor, George Sanders, Elizabeth Taylor. 15.45 L’Egypte des dieux 17.15 X:enius Les robots : nos collègues de demain ? 17.45 Le bonheur est dans l’assiette 18.15 Les Etats-Unis au fil de l’eau 19.00 A plumes et à... pied 19.45 Arte journal 20.05 28 minutes 20.55 ★★ Wadjda

Drame d’Haifaa Al-Mansour (Arabie saoud., 2012). Avec Waad Mohammed, Reem Abdullah, Ahd. 1h40. Une fillette de 10 ans, élevée dans une famille conservatrice de Riyad, décide de faire tout ce qu’elle peut pour s’acheter le vélo de ses rêves. 22.25 ★★ Les femmes en Arabie saoudite Documentaire de Gabriele Riedle, Carmen Butta (2016). Une révolution silencieuse. Dans le royaume ultraconservateur d’Arabie saoudite, une nouvelle génération de femmes se fraie avec assurance un chemin dans la vie professionnelle. 23.10 Hans Fallada ou l’exil intérieur 0.05 Court-circuit Spécial journal intime. 1.05 Gildas a quelque chose à nous dire Essai de Just Philippot, Tristan Philippot (Fr, 2016). 1.50 Les multiples visages d’Emma Thompson Het Journaal 13.30 één 13.00 Iedereen beroemd 13.50

6.25 TFou 8.30 Téléshopping 9.20 Une histoire, une urgence 10.20 Grey’s Anatomy Le vent du changement. 11.05 Tous accros. 12.00 Les douze coups de midi 12.50 L’affiche du jour 13.00 Journal 13.45 Coup de foudre pour Noël Téléfilm de John Stimpson (USA, 2011). Avec Elisabeth Röhm, Laura Breckenridge. 15.20 Sous le charme de Noël Téléfilm de Kevin Connor (USA, 2014). Avec Elisabeth Harnois. 16.45 Quatre mariages pour une lune de miel 17.50 Bienvenue chez nous 18.50 Bienvenue à l’hôtel 20.00 Journal

6.30 Télématin 9.35 Amour, gloire et beauté 10.00 C’est au programme 10.55 Motus 11.25 Les Z’amours 12.00 Tout le monde veut prendre sa place 13.00 Journal 14.00 Mille et une vies Serge Money : le rappeur qui se rêvait avocat. 15.40 Visites privées Invité : Hervé Di Rosa. Jeux pour petits et grands. 16.45 Amanda 17.40 AcTualiTy 18.50 N’oubliez pas les paroles 20.00 Journal 21.00 ★★ Chefs

20.55 Des racines et des ailes

20.55 Esprits criminels

Série. Avec Joe Mantegna, Shemar Moore, Matthew Gray Gubler. La fin d’une histoire (Saison 11, épisode 18/22). Morgan et Savannah se trouvent sur le parking d’un hôpital lorsque la jeune femme est blessée par un sniper. Le pronostic vital de Savannah et du bébé est engagé. Morgan est écarté de l’enquête. L’équipe est persuadée que cette tentative de meurtre est liée au groupe de tueurs surnommé «Dirty Dozen». 21.45 Tête de liste (Saison 10, épisode 12/23). Un tueur en série prend un plaisir pervers à prévenir les autorités de Tallahassee avant chaque nouveau meurtre. 22.35 Esprits criminels Série. Avec Joe Mantegna, James Lentzsch, Shemar Moore. La dernière enquête de Gideon. Les profileurs se replongent dans un vieux dossier non résolu. Ils tentent de retrouver un tueur en série. 23.25 Prisonniers. 0.15 First Murder Une loyauté fragile. 1.05 Le temps du verdict. 1.55 Programmes de la nuit

6.00 EuroNews 6.30 Garfield & Cie 7.45 La garde du Roi lion 8.10 Ninjago 8.50 Les lapins crétins : invasion 9.15 Oggy et les cafards 10.10 Titeuf 10.30 La chouette & Cie 10.50 Midi en France A Chaumont (HauteMarne) 12.00 Le 12/13 12.55 Météo à la carte 14.05 Rex La mère de toutes les vengeances. 14.55 Questions au gouvernement 16.10 Des chiffres et des lettres 16.50 Harry 17.30 Slam 18.10 Questions pour un champion 19.00 Le 19/20 20.00 Tout le sport 20.25 Plus belle la vie

Série. Avec Clovis Cornillac, Hugo Becker, Anne Charrier. (Saison 2, épisode 1/8). Le Chef, détrôné par son fils, a perdu son restaurant étoilé. Il se perd dans des tripots où il défie la mort dans un jeu de roulette russe culinaire. Son ombrageux fils, tout juste étoilé et présenté comme la figure montante de la nouvelle gastronomie, tient en effet les rênes du Paris. En sousmain, il est conseillé par l’ambivalent Monsieur Edouard, dont il devrait se méfier. Aidé en cuisine par Charlène, qui sacrifie ses talents, le jeune homme peine à gérer sa brigade. Il a le sens du goût, pas celui des rapports humains. 21.50 (Saison 2, épisode 2/8). Le Chef reprend courage et investit un boui-boui de quartier où il remonte une brigade et teste de nouveaux plats : il espère récupérer son établissement. 22.55 Stupéfiant ! Magazine. Présenté par Léa Salamé. Le scandale Van Gogh. Hitchcock aimait-il trop les femmes ? L’interview : le Marrakech de Saint Laurent et Pierre Bergé. L’encombrante cathédrale de Poutine. La brigade du Stup : Freddy Mercury. 0.25 Secrets d’histoire La comtesse du Barry.

6.20 Jeunesse… 12.10 Les triplés 12.50 Les mini sorcières 13.30 Un jour, une question 13.40 LoliRock 14.25 H2O, l’île des sirènes 15.20 Teen Titans Go ! 16.45 Ninjago 17.55 Yakari 18.35 Les as de la jungle à la rescousse 19.20 Une saison au zoo 21.00 ★★ Hors de prix Comédie de Pierre Salvadori (Fr, 2006). Avec Gad Elmaleh, Audrey Tautou, Marie-Christine Adam. 1h40. Un serveur timide, épris d’une beauté vénale, devient gigolo de luxe. Bientôt, il surpasse son aimée en efficacité, sans désespérer de la conquérir un jour. 22.40 ★★ Pourquoi tu pleures ? Comédie de Katia Lewkowicz (Fr, 2011). Avec Nicole Garcia, Emmanuelle Devos. 0.25 RIP : Fauchés et sans repos Soixante pieds sous terre. 0.45 Metro, boulot, muerto. 1.10 Le sexorcisme. 1.30 Un dîner pour Sue. 2.00 Monte le son, le live Ibeyi

Magazine de reportages. Présenté par Carole Gaessler. Du Finistère à l’Irlande. Le goût du Finistère. Après une visite du château de Keriolet, sur les hauteurs de la ville, zoom sur les différents visages du Finistère, des Abers, véritables fjords à la bretonne, à la station balnéaire de Bénodet, en passant par la cité marchande de Roscoff, le parc naturel marin de la mer d’Iroise, ou encore la «cité des peintres» de Pont-Aven. Terre d’Irlande, terre de légendes. 23.05 Grand Soir 3 23.30 Pièces à conviction Magazine. Présenté par Virna Sacchi. Port franc de Genève : enquête sur le coffre-fort le plus secret du monde. Invités : Emmanuel Pierrat, Pascal Henry. Le port franc de Genève, un des lieux les mieux protégés et les plus secrets d’Europe, abrite pour des milliards d’euros de toiles de maîtres, de pierres précieuses, de grands vins ou d’antiquités. 0.40 Des racines et des ailes Passion patrimoine : Un balcon sur le Jura.

15.15 Les 100 lieux qu’il faut voir 15.45 Dikeledi, le léopard qui ne veut pas quitter sa mère 16.40 Des mamans modèles 17.35 C à dire ?! 17.50 C dans l’air 19.00 C à vous Invitée : Josiane Balasko. 20.00 C à vous la suite 20.25 Entrée libre

8.40 Vert d’envie ! 9.05 L’art et la matière 9.25 Les escapades de Petitrenaud 10.05 Fanfiction, ce que l’auteur a oublié d’écrire 11.05 Le journal 11.20 Tout le monde veut prendre sa place 12.05 Al dente 12.30 Inspiration design 12.55 Questions pour un champion 13.30 Journal (RTBF) 14.00 Le silence de l’épervier 15.50 Edouard Loubet et le Luberon 16.45 L’art et la matière 17.00 Le point 18.00 64’, le monde en français, 1re partie 18.30 2e partie Invité : Jean-Michel Severino. Grand angle : en route vers le Sommet 18.50 L’invité 19.05 #versionfrançaise 19.30 Maisons d’ici et d’ailleurs 19.40 Tout le monde veut prendre sa place 20.30 Journal (France 2) 21.00 La France et l’espace : 50 ans de conquête

7.20 Le grand journal 8.20 Le petit journal 8.40 Les Guignols 8.50 Betelgeuse Court métrage (Belg, 2016). VO. 9.20 ★ Queen and Country Drame de John Boorman (GB, 2014). Avec Callum Turner. 11.10 All the Way Téléfilm de Jay Roach (USA, 2016). Avec Bryan Cranston. 13.20 ★★ Ange et Gabrielle Comédie sentimentale d’Anne Giafferi (Fr, 2015). Avec Isabelle Carré. 14.50 La boîte à cartoons 15.50 ★★ Le virtuose Drame de François Girard (USA, 2014). Avec Dustin Hoffman, Kevin McHale. 17.30 ★★ L’étudiante et monsieur Henri Comédie dramatique d’Ivan Calbérac (Fr, 2015). Avec Claude Brasseur, Guillaume de Tonquédec. 19.05 Groland le zapoï 19.25 Le journal du cinéma 19.50 Le grand journal 21.00 A Second Chance

20.50 Le buste de Néfertiti Documentaire d’Elliot Kew (2014). La magnifique sculpture représentant la reine d’Egypte, épouse du pharaon Akhenaton, est-elle une authentique antiquité ou une mystification ?

Documentaire (2015). Les fusées, de Véronique à Ariane (1/3). Le 26 novembre 1965, la France entre officiellement dans la conquête spatiale : le satellite français, Asterix 1, est placé en orbite basse par une fusée française, Diamant A. 21.50 Les Français dans l’espace (2/3). De Jean-Loup Chrétien, le premier Français à avoir suivi Gagarine dans l’espace, à Thomas Pesquet, le prochain à partir, la France n’est pas en reste dans la course aux étoiles.

21.35 Thônis-Héracléion, la cité engloutie Documentaire de Luke Wiles (2014). Préservées des pillages et du temps, les ruines sous-marines d’Héracléion, découvertes en l’an 2000, offrent une image inédite des cités égyptiennes antiques. 22.30 C dans l’air 23.40 Entrée libre 0.00 Indiens du Dakota

22.40 Journal (RTS) 23.15 Unité 9 Série. Avec Guylaine Tremblay. Sœur Marie-Gisèle a beaucoup de mal à s’adapter à son nouvel environnement. Lucie prend rendez-vous avec Georges pour lui remettre un rapport de police. 0.45 Le journal Afrique 1.05 Livrés à domicile Invité : François Emmanuel. 1.55 Acoustic Invité : Tété.

Thriller de Susanne Bier (Dan, 2014). Avec Nikolaj CosterWaldau, Ulrich Thomsen, Nikolaj Lie Kaas. 1h40. Appelé un matin pour une violente dispute, Andreas, un inspecteur prometteur, découvre un nourrisson laissé à l’abandon dans le placard d’un couple de toxicomanes. Le policier, jeune père de famille, est en état de choc. L’affaire a même des répercussions sur sa vie privée. 22.40 ★★ Serena Drame de Susanne Bier (USA, 2014). Avec Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Rhys Ifans. Mariée à un exploitant forestier arriviste, une jeune femme ambitieuse et féroce n’hésite pas à recourir au meurtre pour se débarrasser de ses ennemis. 0.25 Once Upon a Time La marque de Charon. 1.10 Une chance de rédemption. 1.50 L’émission d’Antoine Invité : François Rollin.

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Thuis 14.15 Deadly Pole to Pole 14.45 Villa politica 16.15 Clips 16.30 Perception 17.10 Jamie’s 30 Minute Meals 17.35 Buren 18.00 Het Journaal 18.15 Dagelijkse kost 18.30 Blokken 19.00 Het Journaal 19.40 Iedereen beroemd 20.10 Thuis 20.40 De Fiscus 21.30 Pano 22.10 Van Gils & Gasten 22.55 Het Journaal 23.10 Secrets and Lies 0.00 Dagelijkse kost 0.15 Iedereen beroemd 0.30 Het Journaal 0.50 Villa politica 12.50 GoGoGo ! : compiKetnet latie 14.25 Kaatje en haar vriendjes 14.35 Bear in the Big Blue House 15.00 Kaatjes Kameraadjes 15.10 Tip the Mouse 15.20 Peter Rabbit 15.40 De Smurfen 16.05 Samson en Gert 16.25 Dag Sinterklaas 16.35 De Sintkrant 16.45 Missy Mila 17.00 Bat Pat 17.10 Vier en 1/2 vrienden 17.35 Generatie K 17.50 Ketnet Musical : Bootcamp 18.00 Ghost Rockers 18.10 Karrewiet 18.20 Ghost Rockers 18.35 D5r 18.50 Ketnet Musical : Bootcamp 19.00 Karrewiet 19.10 Boe Boem, de weg naar huis 19.40 De Sintkrant Canvas 9.00 Herfstbeelden 12.30 Rolkrant 18.20 UEFA Europa League Preview Magazine 19.10 Radio Gaga 20.05 Terzake 20.30 De Afspraak 21.15 De 16 21.45 4 x 7 22.25 De ideale wereld 23.10 Winteruur 23.20 Rectify 0.05 Canvaslus VTM 13.00 VTM Nieuws 13.40 Familie 14.15 Wittekerke 15.20 Strong Medicine 16.15 Suits 17.10 Border Security Australia 17.45 VTM Nieuws 18.00 Sofie in de Keuken van 18.20 De Buurtpolitie 19.00 VTM Nieuws 20.00 Familie 20.35 Wat Als ? 21.15 Helden van Hier : In de Lucht 22.25 Telefacts 23.15 House, M.D. 0.10 Q-Music 16.10 Las Vegas 16.55 DawQ2 son’s Creek 17.35 Grounded for Life 18.05 How I Met Your Mother 18.30 That ’70s Show 18.55 The Simpsons 19.20 The Middle 19.50 Brooklyn Nine-Nine 20.15 Champions League Mönchengladbach (Deu)/Manchester City (Gbr). Ligue des champions. 1re phase. 5e journée. Groupe C - En direct. 23.25 Top Gear 0.30 Interruption des programmes 13.15 Ncis 14.00 Geen uitVier zending 15.00 Golden Boy 15.50 Passe-Vite 16.10 Meesterlijke Klassiekers 16.40 Vlaanderen Kookt 17.00 Komen Eten 17.45 De Slimste Mens ter Wereld 19.00 NCIS 19.50 Komen Eten 20.35 The Blacklist 21.30 De Slimste Mens ter Wereld 22.50 Criminal Minds 23.45 NCIS 0.35 Komen Eten


Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

LATÉLÉVISIONMERCREDI 35

 L’humour est une langue prÊcieuse 

LA JOURNÉE TÉLÉ Excellent ★★★ Bien ★★ Faible ★ Nul â?? FICTIONS

Š D.R.

Hors de prix ★★

CHRONIQUES

France 4, 21 h

Š D.R.

L’amour est un crime parfait ★★ Professeur de littĂŠrature Ă l'universitĂŠ de Lausanne, Marc a la rĂŠputation de collectionner les aventures amoureuses avec ses ĂŠtudiantes. Quelques jours après la disparition de la plus brillante d'entre elles qui ĂŠtait sa dernière conquĂŞte, il rencontre Anna qui cherche Ă en savoir plus sur sa belle-fille disparue... D'après le roman de Philippe Djian Incidences.

La Trois, 21 h 20

Chefs ★★ Deuxième saison de la sĂŠrie culinaire française menĂŠe par Clovis Cornillac. DĂŠtrĂ´nĂŠ par son fils, le ÂŤ chef Âť a perdu son restaurant ĂŠtoilĂŠ Le Paris. Il va tout faire pour rĂŠcupĂŠrer son ĂŠtablissement. France 2, 20 h 55

ÉMISSIONS

Les femmes en Arabie saoudite ★★ La vie des femmes dans le royaume ultraconservateur est limitĂŠe par la charia et les traditions. Elles sont obligĂŠes de porter le voile et l’abaya et de se dĂŠplacer avec un tuteur. Pourtant, une ÂŤ rĂŠvolution silencieuse Âť est en marche. Ce documentaire d’Arte dresse une sĂŠrie de portraits de femmes qui se battent pour faire ĂŠvoluer leur situation dans le pays. Arte, 22 h 25

RADIO

Vincent Dedienne sort son premier recueil

Après deux annĂŠes sur Canal+ Ă tirer le portrait des invitĂŠs, majoritairement politiques, du ÂŤ SupplĂŠment Âť, l’humoriste a rejoint ÂŤ Quotidien Âť de Yann Barthès. La tĂŠlĂŠ n’est cependant pas sa prioritĂŠ. ChassĂŠ-croisĂŠ amoureux entre Audrey Tatou, en magnifique femme vĂŠnale et Ă la recherche d’une riche proie masculine, et Gad Elmaleh, pauvre employĂŠ d’hĂ´tel qui se fait passer pour un milliardaire. C’est assez drĂ´le, surtout grâce aux deux acteurs talentueux.

Alain Simons dĂŠrape sur les gitans

ENTRETIEN 29 ans, Vincent Dedienne affiche un parcours Ă faire pâlir de jalousie les Parisiens les plus ÂŤ branchouilles Âť. Homme de scène, il dĂŠbarque dans le poste de tĂŠlĂŠ Ă la rentrĂŠe 2014 dans ÂŤ Le SupplĂŠment Âť, talk-show dominical de Canal+. La chaĂŽne est venue chercher ce protĂŠgĂŠ de Laurent Ruquier pour remplacer notre compatriote StĂŠphane De Groodt. Deux saisons plus tard, il embarque dans le train qui emmène toute l’Êquipe des producteurs Laurent Bon sur TMC pour l’Êmission ÂŤ Quotidien Âť. Actuellement sur scène avec son one-man-show S’il se passe quelque chose‌, il sort un recueil de ses meilleures Bios (très) interdites (Flammarion).

A

Toutes vos chroniques sont ĂŠcrites par trois femmes, n’estce pas atypique dans le milieu de l’humour ? Je ne l’ai pas fait exprès, ce sont des amies. Pour moi, cela ne fait aucune diffĂŠrence. Peut-ĂŞtre que cela m’aide Ă ĂŞtre très vigilant afin de ne pas tomber dans la misogynie humoristique. En humour, c’est assez facile d’être sexiste, mĂŞme sans s’en apercevoir. Je dĂŠteste ça. Elles sont mes garde-fous. Plus globalement, je crois que l’humour n’a ni sexe ni frontière. C’est une langue prĂŠcieuse. Une bonne partie de la classe politique française a eu droit Ă sa ÂŤ bio interdite Âť. Pourquoi avoir dĂŠcidĂŠ de jouer le naĂŻf ? Ce n’est pas une stratĂŠgie. Cela me ressemble vraiment. Après, cette posture candide est plus rare en tĂŠlĂŠvision. Elle permet d’aller très loin sans se confronter directement Ă des personnalitĂŠs qui sont habituĂŠes aux attaques frontales. Le fait d’avoir l’invitĂŠ en face de vous rend l’exercice plus pĂŠrilleux ? Oui. Je me suis aperçu que je travaillais en duo avec eux. Plus la personne ĂŠtait bienveillante, plus c’Êtait rĂŠussi. Si la personne est bloquĂŠe, ne joue pas le jeu, cela peut devenir horrible. C’est ce que vit Charline Vanhoenacker dans ÂŤ L’Êmission politique Âť sur France 2. C’est très dur. Au fil de mes interventions, j’ai voulu faire mentir les rumeurs. On me

disait que François Hollande, Karl Lagerfeld et Michel Rocard ĂŠtaient horribles et n’avaient pas d’autodĂŠrision. J’ai essayĂŠ, le temps d’un sourire, qu’ils apparaissent et que l’on ne voit plus la machine mĂŠdiatique. Les politiques sont-ils les moins bons clients ? Clairement. Après, ils sont des sujets très intĂŠressants. Ils sont moins faciles, mais passionnants. Votre rencontre la plus impressionnante, cela reste François Hollande ? Oui, car c’Êtait en direct, et puis, c’Êtait le prĂŠsident. Bon, ce ne sont pas les fonctions qui m’impressionnent mais plutĂ´t ce qu’ils sont, la vie qu’ils ont eue, leur ambition, leur audace. Il vous a fallu rebondir quelques jours après les attentats Ă ÂŤ Charlie Hebdo Âť. Vous dites que : ÂŤ L’important ĂŠtait de ne pas avoir peur pour ne pas perdre. Âť Il a fallu assez vite que j’Êcrive pour la radio (il ĂŠtait chroniqueur dans la matinale de France Inter Ă l’Êpoque NDLR.). Le plus difficile n’Êtait pas de faire une chronique mais de vivre tout ça. De-

voir ĂŠcrire m’a fait du bien. Ça m’a dĂŠfoulĂŠ, apaisĂŠ. Ce qui me faisait du mal ĂŠtait de rester chez moi sur BFM TV. En continuant Ă jouer mon spectacle, faire mon mĂŠtier, j’ai rĂŠalisĂŠ que les mots avaient encore un sens. Ils sont prĂŠcieux. Je pensais que c’Êtait dĂŠrisoire de faire rire les gens. Je le pense un peu moins. Votre dernière chronique avait un goĂťt d’adieu. Pourquoi avoir suivi votre producteur, Laurent Bon, sur le groupe TF1 ? J’avais vraiment prĂŠvu d’arrĂŞter la tĂŠlĂŠvision. Deux ans, c’Êtait bien. J’ai arrĂŞtĂŠ France Inter et Canal+. J’ai acceptĂŠ par amitiĂŠ et fidĂŠlitĂŠ. ConsidĂŠrez-vous que la tĂŠlĂŠvision est un tremplin pour attirer les gens vers vos spectacles ? Non. Bien sĂťr, cela aide Ă ce que les gens soient dans les salles. Mais certains arrivent Ă remplir les thÊâtres sans passer Ă la tĂŠlĂŠvision. Le thÊâtre est ma prioritĂŠ. La radio n’a eu qu’un temps, cela sera pareil pour la tĂŠlĂŠvision. Je ne fais ça que parce que ça m’amuse. Si je commence Ă y aller

Fan de Muriel Robin Chacun ses idoles. Vincent Dedienne a eu une illumination Ă 14 ans en regardant un spectacle de Muriel Robin. Il sort de sa petite chambre de Cruzille (SaĂ´ne-et-Loire) et monte Ă Paris. AidĂŠ par François Rollin qui signe la mise en scène de son premier spectacle ÂŤ S’il se passe quelque chose Âť, il est repĂŠrĂŠ par Laurent Ruquier qui dĂŠcide de le produire. En 2014, il intègre ÂŤ Le SupplĂŠment Âť sur Canal+. En plus de sa tournĂŠe, il est actuellement chroniqueur dans ÂŤ Quotidien Âť, sur TMC. Avec son humour absurde, Vincent Dedienne a sĂŠduit le public de Canal+.

comme au bureau, dans l’optique de vouloir vendre des tickets, cela ne marchera plus. ■Propos recueillis par MAXIME BIERMÉ

VINCENT DEDIENNE Les Bios (très) interdites âœśâœś Flammarion 300 pages, 17 â‚Ź

CANAL+

 Les gens sont cruels  On n’irait pas jusqu’à dire que Vincent Dedienne porte la poisse. Il n’empêche, l’humoriste a ÊtÊ catapultÊ dans  Le SupplÊment  de Canal+ en septembre 2014, à la place de StÊphane De Groodt. A l’Êpoque, c’est Maïtena Biraben qui est aux commandes de l’Êmission. L’annÊe suivante, elle hÊritera d’un  Grand Journal  malade. Aujourd’hui, elle a disparu de la circulation. Pareil pour Ali Baddou qui a remplacÊ Biraben au  SupplÊment . Quant à Cyrille Eldin (photo), assis à côtÊ de lui durant toute une saison, il est dÊsormais le malheureux prÊsentateur des restes du  Petit Journal  de Canal+.  Chaque rentrÊe tÊlÊvisÊe, est un peu plus commentÊe, constate Vincent Dedienne. Les gens sont de plus en plus excitÊs. Ils sont assoiffÊs de savoir qui va mourir. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Animateur n’est qu’un mÊtier parmi d’autres. Le regard sur ceux qui sont restÊs à Canal+ est un peu cruel. Je n’ai pas envie de crier avec les loups. Je ne sais pas si j’aurais fait mieux. C’est un peu trop facile de prendre la posture du rÊsistant. La tÊlÊ est une rÊcrÊation pour moi. Il faut s’amuser et ne pas devenir trop adulte, ou trop banquier‌  M.B.

Alain Simons anime la matinale de VivacitÊ Charleroi. Š RTBF

ardi matin, aux alentours de 6h35, Alain Simons a M ponctuĂŠ le point mĂŠtĂŠo du dĂŠcrochage matinal de Viva CitĂŠ Charleroi par une ÂŤ mise en garde Âť. ÂŤ Je vous signale quand mĂŞme qu’on note la prĂŠsence de gitans qui rĂ´dent dans les rĂŠgions de Gerpinnes, Nalinnes, Loverval, SomzĂŠe et les environs. Ils se dĂŠplacent dans une camionnette grise et aussi dans une Mercedes bleu foncĂŠ avec des plaques françaises. Faites attention. On ne sait jamais. Fermez bien les portes. Si vous avez des trucs volables chez vous (sic), prenez vos prĂŠcautions. [‌] Prudence dans tous les cas. Âť Ce dĂŠrapage a ĂŠmu en interne. L’intervention a ĂŠtĂŠ relayĂŠe auprès du directeur de VivacitĂŠ, Eric Gilson. ContactĂŠ par Le Soir, il prĂŠcise ne pas avoir entendu le passage mais que ce qui lui a ĂŠtĂŠ rĂŠpĂŠtĂŠ ÂŤ n’est pas acceptable Âť. ÂŤ Je n’ai pas encore pu m’entretenir avec Alain Simons, explique le patron de la chaĂŽne au papillon. Nous n’assumons pas du tout ces propos et je vais lui faire part du fait qu’ils sont inacceptables. C’est tout Ă fait contraire aux valeurs de la RTBF, jusqu’aux prescrits lĂŠgaux. Je ne peux pas imaginer que l’on tienne de tels propos sur notre antenne. Je pense que c’est une erreur de la part de l’animateur. Âť ÂŤ Une erreur malvenue Âť Eric Gilson souhaite d’abord s’entretenir avec Alain Simons avant de parler d’Êventuelles sanctions. Il compte lui notifier par ĂŠcrit sa dĂŠsapprobation. Il n’est, par contre, pas question de considĂŠrer qu’il s’agit d’une faute grave. ÂŤ C’est une erreur malvenue. C’est hors de propos. Ce n’est pas Ă ce point grave pour que l’on puisse parler de licenciement. Je ne dis pas cela pour attĂŠnuer la gravitĂŠ des choses. Âť Star de RTL pendant près de deux dĂŠcennies, Alain Simons a rejoint VivacitĂŠ en mars 2015, pour prĂŠsenter ÂŤ Charleroi Matin Âť entre 6 et 8 heures. Son arrivĂŠe avait suscitĂŠ de nombreuses tensions en interne. ContactĂŠ par Le Soir, il n’a pas donnĂŠ suite Ă nos demandes d’explications. â– MAXIME BIERMÉ

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Le Soir Mercredi 23 novembre 2016

36 LAPETITEGAZETTE

Š REUTERS / UMIT BEKTAS

Erdogan cède à la pression de la rue

Pouvoir suspendre la condamnation d’une personne pour viol sur mineur si son auteur ĂŠpouse sa victime. Le projet de loi, votĂŠ en première lecture jeudi, a soulevĂŠ un vĂŠritable tollĂŠ en Turquie. Citoyens, partis d’opposition, organisations de protection de l’enfance‌ Ils ĂŠtaient des milliers Ă manifester au cours du week-end pour demander le retrait du texte qui, selon eux, lĂŠgitimait le viol sur

mineurs. Ce mardi encore, plusieurs centaines de personnes ont investi les rues d’Ankara, mains peinturlurÊes en soutien aux enfants, pour tenter de rejoindre le Parlement. Et la rue s’est fait entendre puisque le texte controversÊ a ÊtÊ retirÊ. Une concession rare de la part du gouvernement turc, dominÊ depuis 2002 par l’AKP.

Des fans dans les toilettes

Fromages belges primĂŠs

Sieste salvatrice

Deux supporteurs de Manchester United se sont laissÊs enfermer volontairement dans les toilettes du stade d’Old Trafford vendredi soir afin d’être certains d’assister à la rencontre de leur Êquipe contre Arsenal samedi, comptant pour le championnat d’Angleterre, a racontÊ mardi la BBC. Les deux hommes avaient faussÊ compagnie vendredi à un groupe qui visitait le stade mythique des Red Devils pour aller se cacher dans les toilettes. Ils ont ÊtÊ dÊcouverts samedi matin, lors d’une inspection de routine effectuÊe par les agents de sÊcuritÊ du stade, quelques heures avant le dÊbut de la rencontre. Ils ont ÊtÊ livrÊs à la police. Ils ne reprÊsentaient aucun danger, ayant ÊtÊ fouillÊs et passÊs au dÊtecteur de mÊtaux avant le dÊbut de leur visite. (afp)

La sociĂŠtĂŠ De Kazerij de Wervik a remportĂŠ quatre prix pour ses fromages lors des World Cheese Awards 2016 Ă San Sebastian. Le Flandrien Vieux a ĂŠtĂŠ dĂŠclarĂŠ vainqueur dans la catĂŠgorie ÂŤ fromages gouda de moins de 1 an d’âge Âť et le Flandrien Grand Cru a triomphĂŠ dans la catĂŠgorie ÂŤ fromages gouda de plus de 1 an d’âge Âť. Au second tour, parmi tous les fromages primĂŠs, les deux productions ont remportĂŠ la mĂŠdaille Super Gold. Deux autres produits ont aussi ĂŠtĂŠ primĂŠs : Jeunesss Light (mĂŠdaille d’argent) et Frontieren (bronze). (b)

Un homme initialement condamnĂŠ Ă cinq ans de prison au Danemark pour le viol de sa fille adolescente a ĂŠtĂŠ sauvĂŠ par la sieste d’un jurĂŠ, ce qui lui a permis un nouveau procès ayant dĂŠbouchĂŠ mardi sur un acquittement.ÂŤ Le jour oĂš le tĂŠmoin le plus important ĂŠtait entendu, le jurĂŠ dormaitÂť, a racontĂŠ l’avocat de l’accusĂŠ.(afp)

Meubles anciens en pin Toujours un grand choix sur 450 m2 Meubles anciens ou patinÊs Le Comptoir du Pin Grand’route, 16 à Corbais E411 sortie 9, 15 min. de Bruxelles Ouvert aussi dimanche de 10-18h www.lecomptoirdupin.be (98

Des tarpans de Han en Espagne Treize chevaux de la race ÂŤ tarpan de Heck Âť provenant du parc animalier du Domaine des Grottes de Han ont ĂŠtĂŠ rendus Ă la vie sauvage il y a une dizaine de jours en Espagne. Les animaux ĂŠvoluent dĂŠsormais dans la rĂŠserve de plus de 800 hectares de SalgĂźero de Juarros, près de Burgos dans le nord de l’Espagne, au milieu d’aurochs, de bisons d’Europe et de chevaux de Przewalski. Il reste cinq tarpans (trois mâles et deux femelles) Ă Han. (b)

CamĂŠras cachĂŠes Vingt-huit braconniers ont ĂŠtĂŠ arrĂŞtĂŠs de nuit au Kenya grâce Ă une nouvelle technologie utilisant des camĂŠras thermiques, surtout dans la rĂŠserve du MaasaĂŻ Mara. DĂŠveloppĂŠe par le WWF, cette technologie a ĂŠtĂŠ mise Ă disposition d’une unitĂŠ mobile de gardiens armĂŠs du MaasaĂŻ Mara chargĂŠs de traquer les braconniers chassant ĂŠlĂŠphants, rhinocĂŠros ou pangolins pour leurs dĂŠfenses en ivoire, cornes et ĂŠcailles. ÂŤ Les braconniers ne peuvent plus utiliser la nuit pour s’enfuir et se cacher Âť, s’est rĂŠjoui Colby Loucks, du WWF. Les braconniers peuvent ĂŞtre traquĂŠs 24 heures sur 24, jusqu’à 1,61 km, et mĂŞme dans le noir total. (afp)

Dixit  La guerre, c’est comme la chasse, sauf qu’à la guerre les lapins tirent.  CHARLES DE GAULLE

La dÊcision de retirer le projet de loi intervient dans un contexte de fortes tensions sociales en Turquie. Les purges, lancÊes dans la foulÊe du coup d’Etat manquÊ en juillet, qui ont frappÊ l’opposition pro-kurde et des mÊdias critiques, ont cristallisÊ les tensions autour du gouvernement d’Erdogan. M.BN (AVEC AFP)

Des fourmis‌

‌ agricultrices

Des fourmis des ĂŽles Fidji, dans le Pacifique sud, se comportent comme de vĂŠritables cultivatrices, semant et fertilisant les graines d’au moins six espèces de plantes pour s’en servir comme abris, selon le journal Nature Plants.

On savait dĂŠjĂ que certaines fourmis ĂŠtaient capables de cultiver des champs de champignons pour nourrir leur colonie. Mais c’est la première fois qu’une ĂŠtude dĂŠmontre que ces insectes cultivent aussi des plantes. (afp)

Grève des footballeuses Les joueuses de l’Êquipe des Etats-Unis de football ont relancĂŠ dimanche le scĂŠnario d’une grève si elles n’obtenaient pas les mĂŞmes conditions, notamment financières, que leurs homologues de l’Êquipe masculine. La buteuse vedette Carli Lloyd et ses coĂŠquipières ont rappelĂŠ que leur indemnisation journalière ĂŠtait moins importante et notamment qu’elles voyageaient en classe ĂŠconomie, alors que l’Êquipe masculine se dĂŠplace en classe business. (afp)

Une baignoire de soda par an Les adolescents britanniques consomment en moyenne l’Êquivalent d’une baignoire de boissons sucrĂŠes par an, selon l’organisation Cancer Research. La consommation des adolescents de 11 Ă 18 ans reprĂŠsente plus de 234 cannettes de boissons sucrĂŠes par an, soit trois fois la quantitĂŠ recommandĂŠe de sucre ajoutĂŠ. Chez les enfants de 4 Ă 10 ans, cette consommation est d’environ 110 cannettes par an, et de 70 pour ceux âgĂŠ de 18 mois Ă trois ans. DĂŠnonçant des chiffres ÂŤ choquants Âť, la responsable de la prĂŠvention au sein de Cancer Research a mis en garde contre les risques d’obĂŠsitĂŠ, cancers et autres maladies et appelĂŠ le gouvernement britannique Ă mettre en Ĺ“uvre au plus vite une taxe sur les boissons sucrĂŠes non alcoolisĂŠes. (afp)

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