Exposition Pissaro - Musée Marmottan

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Musée Marmottan Monet 23 février 02 juillet Contact presse : Claudine Colin Communication Christelle Maureau 3 rue de Turbigo 75001 Paris Tél : 01 42 72 60 01 06 45 71 58 92 christelle@claudinecolin.com www.claudinecolin.com

PISSARRO

« LE PREMIER DES IMPRESSIONNISTES »


SOMMA IRE

Musée Marmottan Monet

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I - Avant-propos

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II - Communiqué de presse

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III - Parcours de l’exposition

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IV - Un ensemble d’œuvres « inédites » réunies en France

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V - Autour de l’exposition

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VI - Commissariat

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VII - Visuels presse

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VIII - Le musée Marmottan Monet

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IX - Programmation 2017

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X - Informations pratiques

Pissarro – « Le premier des impressionnistes »

Dossier de presse

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I

AVA NT - PROPOS

Haut lieu de l’impressionnisme, le musée Marmottan Monet est connu pour être l’écrin d’une icône universelle, Impression, soleil levant, et le conservatoire des premiers fonds mondiaux d’œuvres de Claude Monet et de Berthe Morisot. Si étonnant que cela puisse paraître à présent, ce fonds impressionniste n’a pas toujours joui de la renommée internationale qui est aujourd’hui la sienne. Ainsi, lorsque Victorine Donop de Monchy offre Impression, soleil levant au musée, en 1940, le tableau suscite un intérêt limité. L’histoire de l’œuvre qui a donné son nom à l’impressionnisme a été oubliée par beaucoup et la toile a rarement été montrée au public depuis l’exposition de 1874. Son titre a varié à plusieurs reprises, Impression, soleil couchant étant celui qui apparaît le plus souvent. C’est d’ailleurs sous cette désignation que la toile figure dans les inventaires du musée jusqu’en 1957 ! Les Nymphéas qui constituent l’essentiel du legs que Michel Monet consent en 1966 à l’Académie des beaux-arts ne sont guère plus reconnus, à l’aube des années 1970, qu’Impression, soleil levant ne l’était au moment de son don. Depuis l’inauguration du cycle de l’Orangerie en 1927, l’œuvre ultime de Monet, à laquelle appartiennent la plupart des toiles destinées au musée Marmottan, est particulièrement décriée. Assimilés à de la décoration, les panneaux monumentaux peints à Giverny durant le premier tiers du XXe siècle sont longtemps relégués au purgatoire de l’histoire de l’art. Lorsque l’héritage de Michel Monet entre à Marmottan, la réhabilitation de ces tableaux, portée par les peintres abstraits français et américains depuis les années 1950, n’est pas complètement achevée. Les grands Nymphéas ne sont pas encore les œuvres les plus recherchées de Monet ni le symbole de son art ! Le même constat vaut pour Berthe Morisot. En 1996, l’établissement hérite du premier fonds mondial de l’artiste. À cette époque, l’œuvre de la première femme impressionniste n’est pas définitivement sortie de l’ombre. Si son travail est montré et discuté aux États-Unis depuis la fin des années 1980, les expositions qui lui sont consacrées demeurent rares en France et le centenaire de sa mort ne donne lieu à aucun hommage national d’envergure. À leur arrivée au musée Marmottan Monet, nombre des œuvres qui composent sa collection impressionniste n’ont pas été regardées depuis longtemps et n’éveillent à l’époque qu’un enthousiasme modéré. Ni Impression, soleil levant, ni les Nymphéas de Monet, ni les portraits de jeunes filles en fleur de Berthe Morisot n’ont atteint la renommée qui est la leur aujourd’hui. Leur réévaluation par les historiens de l’art est alors en cours et leur aura en devenir. Ce n’est qu’au terme de ce processus que ces peintures sont redécouvertes par le plus grand nombre et accèdent au rang de chefs-d’œuvre. La reconnaissance de l’importance de ces artistes et de leur œuvre est donc intimement liée à leur exposition qui génère études et commentaires. Loin des cimaises, il est difficile d’atteindre la notoriété. Certains des maîtres de l’impressionnisme se trouvent encore dans cette situation, au premier rang desquels Camille Pissarro, l’aîné des impressionnistes et Musée Marmottan Monet

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des néo-impressionnistes, que le public parisien connaît peu et mal malgré la présentation régulière des œuvres du musée d’Orsay. La dernière rétrospective qui lui a rendu hommage à Paris date en effet de 1981. Il y a trente-six ans déjà. Avec cette exposition monographique, le musée Marmottan Monet souhaite jouer le rôle de catalyseur d’intérêt grâce à une sélection rigoureuse de chefs-d’œuvre confiée à deux éminents spécialistes de l’artiste : Claire Durand-Ruel Snollaerts et Christophe Duvivier. Cette exposition retrace l’ensemble de la carrière du peintre, de sa jeunesse aux Antilles danoises aux grandes séries urbaines et portuaires de la fin de sa vie. Elle n’aurait pas été possible sans le soutien des plus grands musées du monde entier et de collections particulières prestigieuses. Qu’ils en soient ici remerciés. Si bien servi par ces œuvres exemplaires, dont beaucoup n’ont pas été vues en France depuis près d’un demi-siècle, Pissarro bénéficie assurément d’un nouveau regard. Il retrouve ainsi une place majeure, auprès de Monet et de Morisot qui l’accueillent aujourd’hui dans le musée qui a largement participé à leur gloire. Patrick de Carolis Membre de l’Institut Directeur du musée Marmottan Monet

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II

COMMUNIQUÉ DE PR E SSE

« Ce qui fait que nous sortons peut-être tous de Pissarro. Il a eu la veine de naître aux Antilles, là, il a appris le dessin sans maître. Il m’a raconté tout ça. En 65, déjà il éliminait le noir, le bitume, la terre de Sienne et les ocres. C’est un fait. Ne peins jamais qu’avec les trois couleurs primaires et leurs dérivés immédiats. Me disait-il. C’est lui, oui, le premier impressionniste. » [1] Paul Cézanne

Le musée Marmottan Monet présente du 23 février au 2 juillet 2017 la première exposition monographique de Camille Pissarro organisée à Paris depuis près de quarante ans. Sélectionnés avec rigueur, soixante de ses plus beaux chefs-d’œuvre, dont huit exposés en France pour la première fois, proviennent des plus grands musées du monde et de prestigieuses collections privées. Cet ensemble remarquable retrace son parcours, de sa jeunesse dans les Antilles danoises jusqu’aux grandes séries urbaines de Paris, Rouen, Dieppe et Le Havre, dessinant un portrait méconnu du « premier des impressionnistes ». A l’entrée de l’exposition, l’autoportrait de Camille Pissarro accueille le visiteur. Sept sections retracent sa carrière et mettent en lumière l’originalité de son œuvre. Dès sa jeunesse, Pissarro se distingue de ses contemporains. Il est initié à la peinture dans les îles, loin de Paris et de l’académie des beaux-arts. Deux Femmes causant au bord de la mer, 1856 (National Gallery of Art, Washington) prêté pour la première fois en France frappe par son exotisme et illustre ses débuts à nul autre pareil. Installé en France en 1855, Pissarro fait bientôt la connaissance des futurs impressionnistes. Comme eux, il se passionne pour le plein air et le paysage. Il s’inspire alors de Jean-Baptiste Camille Corot et de Charles-François Daubigny comme en témoigne l’éloquent Bords de la Marne, 1864 (Kelvingrove Art Gallery and Museum) venu de Glasgow. Poursuivant ses recherches près de Paris, il peint La Route de Versailles, Louveciennes, neige, vers 1870 (Stiftung Sammlung E.G. Bührle, Zurich) et La Route de Versailles, Louveciennes, soleil d’hiver et neige, vers 1870 (Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid) qui sont ici montrés pour la première fois en France. Pissarro est alors considéré par Émile Zola comme « l’un des trois ou quatre peintres de ce temps ». Premier à supprimer le noir et les ocres de sa palette, il évolue vers une peinture claire, typique de l’impressionnisme. Il sera l’un des membres les plus engagés du groupe et le seul à participer à leurs huit expositions. Plusieurs chefs-d’œuvre dont Le Déversoir de Pontoise, 1872 (Cleveland Museum of Art, Cleveland) et Place du Vieux-Cimetière, Pontoise, 1872 (Carnegie Museum of Art, Pittsburgh) qui n’ont pas été vus en France depuis plus de 35 ans témoignent de sa maturité et du triomphe de l’impressionnisme. [1] «Conversations avec Cézanne» - Propos rapportés par Joachim Gasquet initialement dans «Cézanne», Paris, 1921, P.M. Moran (éd.), Paris, Macula, 1978, p.121

A partir de 1883, Pissarro explore le thème de la figure et peint certaines de ses toiles les plus célèbres telles Jeune Fille à la baguette dit aussi La Bergère, 1881 (Musée d’Orsay, Paris) et Jeune Paysanne au chapeau de paille, 1881 (National Gallery of Art, Washington).

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En 1886, il évolue encore. Pissarro se détourne de l’impressionnisme et partage les recherches de Georges Seurat et des néo-impressionnistes. L’exposition présente les plus importants chefs-d’œuvre de cette période dont La Cueillette des pommes, 1886 (Ohara Museum of Art, Kurashiki) et La Maison de la sourde et le clocher d’Éragny, 1886 (Indianapolis Museum of Art, Indianapolis). Enfin, les deux dernières sections sont dédiées aux grandes séries portuaires et urbaines auxquelles l’artiste consacre une part importante de son œuvre ultime. Un rarissime ensemble de vues de Rouen, du Havre, de Dieppe et de Paris – dont quatre n’ont pas été vues en France depuis plus d’un siècle – nous invite à découvrir un aspect trop méconnu de l’œuvre de Pissarro. Peintre de paysages et de figures, de la campagne et de la ville, « premier des impressionnistes » et promoteur du pointillisme, Camille Pissarro n’a cessé de se renouveler. L’exposition du musée Marmottan Monet met en lumière l’extraordinaire diversité d’un art digne et poétique aux dimensions humanistes et révolutionnaires. Commissariat :

Claire Durand-Ruel Snollaerts, Historienne de l’art, spécialiste et expert de Camille Pissarro, co-auteur du catalogue critique des peintures de l’artiste

Christophe Duvivier, Historien de l’art, spécialiste de Camille Pissarro, directeur des musées Camille Pissarro et Tavet-Delacour, Pontoise

Camille Pissarro peignant depuis la fenêtre de son atelier, Eragny-sur-Epte, vers 1895 Photographie – Pontoise, archives musée Camille Pissarro – © Musée Camille Pissarro, Pontoise

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III

PARCOURS DE L’ E XPOSITION Précurseur du mouvement impressionniste, Camille Pissarro participa à l’organisation de la première exposition du groupe en 1874 et fut le seul à figurer à ses huit manifestations. Compagnon et ami fidèle de Claude Monet, intellectuel polyglotte, engagé et militant, il a exercé une influence considérable sur l’évolution de l’art en France. Il fut longtemps le seul à défendre Paul Cézanne, puis fut le premier maître de Paul Gauguin, avant de soutenir Georges Seurat et Paul Signac. Fidèle aux dimensions humanistes et révolutionnaires de son art, il contribua à la formation de ces artistes qui allaient fonder les esthétiques les plus novatrices. Le musée Marmottan Monet présente la première exposition monographique de Camille Pissarro organisée à Paris depuis trente-six ans. Avec une soixantaine de ses chefs-d’œuvre qui, pour plus de la moitié, n’ont pas été vus en France depuis de nombreuses décennies, l’exposition retrace les étapes d’une œuvre majeure du XIXe siècle : les premiers envois de l’artiste au Salon, son rôle central dans l’affirmation de l’impressionnisme, sa période néo-impressionniste et enfin ses séries urbaines de Rouen, Dieppe, Le Havre et Paris. L’exposition du musée Marmottan Monet met en lumière la personnalité rayonnante et le riche parcours du « premier des impressionnistes ».

Camille Pissarro, Deux Femmes causant au bord de la mer, 1856 Washington, National Gallery of Art, collection de M. et Mme Paul Mellon © Courtesy National Gallery of Art, Washington

Ce paysage des Antilles danoises figure parmi les toutes premières œuvres que Pissarro a réalisées avant de quitter Saint Thomas, son île natale. Durant cette période de jeunesse dont nous connaissons moins d’une trentaine de peintures, Pissarro, qui n’a pas encore vingt-cinq ans, travaille souvent en compagnie du peintre danois Fritz Melbye. La qualité de la lumière qui vient envelopper les personnages de cette scène paisible révèle les talents précoces du futur impressionniste qui signe encore « Pizarro », graphie qui est celle de son acte de naissance. Musée Marmottan Monet

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LES PREMIÈRES ANNÉES, 1855-1865 En 1855, Pissarro quitte les Antilles danoises et s’installe à Paris pour parfaire sa formation et se confronter aux expositions parisiennes. Il est admis au Salon dès 1859, après avoir fait la connaissance de Camille Corot et Charles-François Daubigny, qui le soutiennent et dont il subit un temps l’influence. Il se revendique comme élève d’Anton Melbye et de Camille Corot aux Salons de 1864 et 1865. À partir de 1857, il fréquente l’Académie Suisse, où il va se lier avec Claude Monet et ceux qui seront ses plus proches amis : Paul Cézanne, Armand Guillaumin et Ludovic Piette. Les œuvres de cette période témoignent d’une grande maîtrise technique mais n’appartiennent pas encore par leur palette à ce qui sera bientôt appelé l’impressionnisme. Souvent, en compagnie d’Antoine Guillemet, un proche de Corot, il peint sur le motif en région parisienne, à Montmorency, à La Roche-Guyon et sur les bords de la Marne, préparant ainsi des œuvres de grand format pour les Salons.

Camille Pissarro, Bords de la Marne, 1864 Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum © CSG CIC Glasgow Museums and Librairies Collection

Ce paysage des bords de Marne a été admis au Salon de Paris de 1864. Ce premier grand format de l’artiste qui nous soit parvenu témoigne de sa période préimpressionniste. Si Pissarro fait preuve de maturité technique, son paysage ne le démarque pas encore de la peinture de ses aînés, en particulier de Charles-François Daubigny, dont il reprend ici l’une des compositions de prédilection. Une pochade préparatoire à cette œuvre est conservée au Fitzwilliam Museum à Cambridge.

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Camille Pissarro, Le Jardin de Maubuisson, Pontoise, vers 1867 Prague, Národní galerie v Praze - Photograph @ National Gallery in Prague 2017

Pissarro découvre Pontoise où il séjourne les étés 1866 à 1868. La variété des motifs du quartier de l’Hermitage lui permet d’explorer de nouvelles compositions. Ses paysages sont toujours travaillés par la main de l’homme et les figures s’y intègrent sans emphase. L’impression de sérénité est accentuée par la lumière d’une fin de journée et le silence dans lequel s’unifie le travail des maraîchers. Avec une autre toile, l’œuvre, admise au Salon de 1868, inspira à Émile Zola un commentaire élogieux : « jamais tableaux ne m’ont semblé d’une ampleur plus magistrale ».

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PONTOISE, 1866-1868 ET LOUVECIENNES, 1869-1872 L’année 1866 est un tournant dans l’œuvre de Pissarro. Il va trouver, lors de séjours à Pontoise, des motifs qu’aucun autre peintre ne s’est appropriés auparavant. En 1868, il expose deux grands formats dont Le Jardin de Maubuisson, Pontoise, présenté ici, que Zola salue dans un article terminé par ses mots : « Pissarro est un des trois ou quatre peintres de ce temps. Il possède la solidité et la largeur de touche, il peint grassement, suivant les traditions, comme les maîtres. J’ai rarement rencontré une science plus profonde. » Au printemps 1869, il s’installe en famille à Louveciennes, dans une maison située route de Versailles. Cette période décisive pour l’impressionnisme, pendant laquelle Monet le rejoint parfois pour travailler sur le motif, sera interrompue en 1870 par la guerre franco-prussienne : en septembre, la famille Pissarro se réfugie chez Ludovic Piette dans la Mayenne, puis, en décembre, arrive à Londres, où Pissarro retrouve Monet et fait la connaissance de Paul Durand-Ruel, le futur marchand des impressionnistes. Fin juin 1871, il rentre en France et découvre alors sa maison de Louveciennes ravagée par les Prussiens, plusieurs centaines d’œuvres étant perdues.

Camille Pissarro, Louveciennes, 1871 – Collection particulière © Christian Baraja

De taille spectaculaire, ce tableau représente le village de Louveciennes où Pissarro vécut entre 1869 et 1872. Au fond à droite figure l’aqueduc de Marly. Le motif de cette toile fut peu de temps après étudié et copié par Paul Cézanne. Lucien, le fils aîné de Pissarro, raconte que cette étude fit éclaircir la palette de Cézanne. Bien avant les autres, Pissarro décela le génie du jeune Aixois dont il fut le premier maître. Cette paire de tableaux amorce l’intense dialogue pictural qui allait naître entre les deux hommes durant les années 1870.

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Camille Pissarro, Bords de l’Oise à Saint-Ouen-l’Aumône, 1867 Denver, Denver Art Museum, don de la Fondation Barnett et Annalee Newman en l’honneur d’Annalee G. Newman – © Denver Art Museum

Ce bord de l’Oise est typique de la manière dont Pissarro ne privilégie aucun des éléments iconographiques qui pourraient transformer son motif en sujet. Tous, ils composent la richesse visuelle d’un instant donné. Pissarro recourt à des couleurs pures et contrastées, soutenues par l’intensité du blanc des nuages et du bleu du ciel. La facture rapide, dont la nervosité est accentuée par l’usage du couteau et de larges coups de brosse laissés visibles, rattache l’œuvre à ce que, sept ans plus tard, l’on appellera l’impressionnisme.

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PONTOISE, 1872-1883 Pissarro quitte Louveciennes en avril 1872 pour s’installer durablement à Pontoise, dans le quartier de l’Hermitage. Il apprécie la diversité de ces paysages où se mêlent intimement vie rurale et vie bourgeoise, les berges de l’Oise et ses coteaux, ainsi qu’une industrialisation naissante. Avec Monet et Gustave Caillebotte, il imagine la création d’un groupe d’artistes indépendants qui prend forme avec l’organisation en 1874 de la première exposition impressionniste. Dès l’été 1872, Paul Cézanne et Édouard Béliard le rejoignent à Pontoise pour de longs séjours de travail. Avec Cézanne, il entreprend une collaboration qui s’étalera sur des séquences de plusieurs mois jusqu’en 1882. Cézanne et Pissarro confrontent alors leurs visions et leurs écritures picturales sur les mêmes motifs ; ils s’influencent mutuellement et finalement se confortent réciproquement dans des directions divergentes. Ce sera ensuite Paul Gauguin qui, durant les années 1879-1883, viendra travailler et apprendre à peindre aux côtés de Pissarro.

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Camille Pissarro, Gelée blanche à Ennery, 1873 Paris, musée d’Orsay, legs d’Enriqueta Alsop, au nom du docteur Eduardo Mollard, 1972 – Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Peint à Pontoise, ce tableau est l’une des cinq œuvres que Pissarro présente à la première exposition du groupe impressionniste en 1874. Ce champ strié par les longues ombres bleues d’une rangée d’arbres absents de la toile a surpris les critiques, tel Louis Leroy qui déclare : « qu’est-ce que c’est que ça ? […] Mais ce sont des grattures de palette posées uniformément sur une toile sale. Ça n’a ni queue ni tête, ni haut ni bas, ni devant ni derrière ». L’artiste a voulu rendre une impression, celle du froid piquant d’une belle journée d’hiver.

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Camille Pissarro, Vaches s’abreuvant dans l’étang de Montfoucault, 1875 –

Birmingham, University

of Birmingham, The Barber Institute of Fine Arts, The Henry Barber Trust – The Henry Barber Trust © The Barber Institute of Fine Arts, University of Birmingham

Situé dans la Mayenne, Montfoucault est le domaine de Ludovic Piette. C’est le refuge des Pissarro pendant les périodes de difficultés. Les séjours à Montfoucault sont, pour Pissarro, l’occasion de se livrer à des expérimentations. Fin 1875, il écrit à Théodore Duret : « je me suis mis aux figures et animaux […], je me lance timidement dans cette branche de l’art, si illustrée par des artistes de premier ordre, c’est bien audacieux ». Pissarro a dû être très satisfait de ce paysage, car il l’a ensuite repris dans un format plus grand.

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ÉRAGNY-SUR-EPTE, 1884-1903 « Oui nous sommes décidés pour Éragny-sur-Epte ; la maison est superbe et pas chère : mille francs, avec jardin et prés. C’est à deux heures de Paris. » En avril 1884, la famille Pissarro quitte Osny pour Éragny, un petit village situé en pleine campagne, près de Gisors, qui partage avec Giverny – où Monet a élu domicile en 1883 – la rivière l’Epte. De larges prairies, qui vont devenir son nouveau terrain de jeu pictural, séparent sa maison du village de Bazincourt. De locataire, l’artiste passe propriétaire en 1892. Son épouse, Julie, possède un grand jardin où elle fait pousser des fleurs et cultive ses légumes, et l’artiste aménage la grange en un lumineux atelier. À Éragny, Pissarro dira qu’il vit comme « un ermite dans les déserts de la Thébaïde ; je ne fais plus attention qu’au temps, aux nuages, au soleil, aux feuilles qui poussent lentement et aux fleurs des arbres fruitiers ». Ici, il découvre la vraie vie rurale, paisible, loin du tumulte de la ville, où le temps s’écoule lentement, au fil des heures et au rythme des saisons. Il y explore encore plus qu’autrefois les effets du temps sur le paysage.

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Camille Pissarro, Jeune Fille à la baguette

Camille Pissarro, La Charcutière, 1883

dit aussi La Bergère, 1881

Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944

Paris, musée d’Orsay, legs du comte Isaac de Camondo, 1911

Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Les marchés comptent parmi les sujets préférés de Pissarro,

« Je suis poursuivi par l’idée de faire certains tableaux de

qu’il étudie généralement à la tempera. Comme souvent,

figures qui me donnent bien du mal pour la conception »,

il ne recherche pas le pittoresque d’une vue d’ensemble

écrira Pissarro en 1883. Influencé par Edgar Degas, dès la

mais, par un plan rapproché, nous donne l’impression

fin des années 1870, il accorde une place de plus en plus

d’être dans la foule. Dans La Charcutière, œuvre à laquelle

importante aux figures. Alors que celles-ci se fondaient

il attribue beaucoup d’importance, il met l’accent sur le

auparavant dans le paysage, elles deviennent désormais

visage de la jeune femme, sa nièce Nini. Les tabliers rayés

un motif en soi. Autour d’une luxuriante verdure exécutée

ou plissés des paysannes comme les morceaux de viande

par petites touches superposées, l’artiste évoque avec déli-

sont ici prétexte à un travail de hachures caractéristique de

catesse une fillette jouant rêveusement avec une branche.

cette période et qui a directement influencé Paul Gauguin.

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Camille Pissarro, Vue de Bazincourt, temps clair, 1884

Mexico, collection Pérez Simón © Arturo Piera

En 1884, Pissarro trouve non loin de Gisors, à Éragny-sur-Epte, pour sa famille, une maison avec un verger et une grange qu’il transformera en atelier. Travaillant seul, après ses collaborations avec Paul Cézanne et Paul Gauguin, il connaît quelques succès commerciaux qui favorisent ses recherches, stimulées par les nouveaux motifs de la campagne normande. Il prend alors plaisir à représenter les pommiers, les verts des herbages, mais aussi les vaches. Pissarro réalisera d’ailleurs à Éragny sa seule sculpture, une vache de petit format, qui lui servira de modèle d’atelier.

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LE NÉO-IMPRESSIONNISME, 1886-1890 Au début de l’année 1886, Pissarro accompagné de son fils aîné, Lucien, rend visite à Georges Seurat pour découvrir Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte, œuvre qui deviendra le manifeste du néo-impressionnisme. Pissarro, qui utilise depuis quelques années des couples de complémentaires et un système de hachures, comprend immédiatement la théorie du mélange optique et adhère à la révolution opérée par Seurat. Dès le début de l’année 1886, il travaille à des œuvres divisées réalisées avec le petit point caractéristique du néo-impressionnisme. Lors de l’exposition du groupe en mai, il impose à ses amis la présence de Seurat et de Paul Signac dont les œuvres sont regroupées avec les siennes dans une salle, offrant ainsi au néo-impressionnisme sa première confrontation avec le public. Pissarro, vite enthousiasmé, rencontre pourtant des difficultés avec une technique lente et contraignante, étrangère à toute spontanéité et, de surcroît, incomprise par son marchand et ses amateurs. Après avoir produit plusieurs chefs-d’œuvre divisés, Pissarro s’écarte progressivement, à partir de 1890, de la rigueur du divisionnisme. Camille Pissarro, Le Troupeau de moutons, soleil couchant, 1889 Mexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

Avec une soixantaine d’éventails, Pissarro est l’impressionniste qui a été le plus inventif dans ce domaine rendu populaire par le japonisme. Il les a réalisés le plus souvent à la gouache sur papier ou à la tempera sur tarlatane de soie. Ici, les moutons et les faiseuses d’herbe reprennent des motifs connus de l’artiste. Les moutons captent la lumière d’une fin de journée dans un mouvement faisant corps avec la disposition des hachures croisées qui permettent la décomposition en couleurs complémentaires, tandis que l’horizon se courbe pour dialoguer avec la forme de l’éventail.


Camille Pissarro, La Cueillette des pommes, 1886 Kurashiki, Ohara Museum of Art – © Ohara Museum of Art, Kurashiki

Présentée à la huitième exposition en 1886, cette peinture est la plus grande œuvre néoimpressionniste de Pissarro. Commencée avant sa rencontre avec Georges Seurat, cette toile a été reprise de manière divisée par l’artiste pour prendre date au sein du néo-impressionnisme. L’œuvre est composée dans le carré où l’ombre – la lumière locale – vient former un losange dans lequel les trois figures sont réparties. L’angle rapproché est celui qu’il a étudié dans ses scènes de marché. La proximité de la figure en bas à gauche contribue à nous donner le sentiment de partager l’espace de la scène. Musée Marmottan Monet

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Camille Pissarro, La Seine à Rouen, l’ile Lacroix, effet de brouillard, 1888 Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection John G. Johnson, 1917 – © Philadelphia Museum of Art, John G. Johnson collection, Cat. 1060

C’est en pleine phase d’expérimentation pointilliste que Pissarro renoue, cette fois à l’atelier, avec un sujet de Rouen dont il avait réalisé sur le motif, en 1883, une aquarelle puis trois dessins et deux gravures. Sur un format moyen – la technique du point exigeant patience et lenteur de travail –, l’artiste laisse deviner, à l’aide de multiples petites touches pâles de blancs, de roses, d’oranges, de verts et de bleus, le paisible plan d’eau de la Seine près duquel une cheminée d’usine crache ses volutes de vapeur.

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LES PORTS NORMANDS, 1883-1903 Après une dizaine d’années passées à Pontoise, une bourgade encore très rurale, Pissarro, alors dans une phase de doute, ressent le besoin de renouveler son répertoire pictural. C’est dans la ville de Rouen qu’il se rend, durant l’automne 1883, sur les conseils de son ami Claude Monet qui lui en a tant vanté les beautés. C’est un choc pictural. Pissarro découvre une ville aux multiples facettes qui lui offre un large choix de motifs qu’il va peindre au cours de quatre longs séjours, entre 1883 et 1898 : son quartier médiéval, sa cathédrale, son quartier ouvrier, la Seine et son grand port industriel. À Rouen, Pissarro va mettre en place, à partir de 1896, depuis la fenêtre d’un hôtel situé face à la Seine, la répétition en série d’un même motif sous différents éclairages. Afin de varier les sites, il poursuit les séries portuaires à Dieppe en 1901 et 1902, puis au Havre en 1903. Dans ses tableaux, il dit avoir « tâché de donner une idée du mouvement, de la vie, de l’atmosphère du port si peuplé de bateaux fumants, des ponts, des cheminées, des quartiers de la ville dans la brume, le brouillard, le soleil couchant ».

Camille Pissarro, Quai de la Bourse, Rouen, soleil couchant, 1898 Cardiff, Amgueddfa Cymru - National Museums Wales – © National Museum of Wales

Ce soleil couchant date du quatrième et dernier séjour de Pissarro à Rouen. Posté derrière sa fenêtre d’hôtel, l’artiste réalise vingt toiles dont huit de cette vue qui lui fait face mais il ne montre pas le pont Boieldieu, situé à sa gauche. Il peint ce motif en série, focalisant son attention sur les effets atmosphériques. Ce point de vue apparaît alors sous des effets du matin, de pluie, de fumées, de soleil couchant ou de beau temps, au fil des heures et des jours qui s’écoulent.

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Camille Pissarro, L’Avant-port de Dieppe, après-midi, soleil, 1902 Dieppe, château-musée – Ville de Dieppe, musée © B.Legros

« Dieppe est un endroit formidable pour un peintre qui aime la vie, le mouvement, la couleur », écrit Pissarro. Après un premier séjour à Dieppe durant l’été 1901, où il dépeint l’église SaintJacques, l’artiste y retourne l’été suivant pour réaliser des vues du port. Depuis sa fenêtre d’hôtel, il décompose le paysage en plusieurs toiles, s’attachant à transcrire, du matin au soir, au gré des changements lumineux, le remue-ménage de la foule et des bateaux. On connaît de ce motif une version par temps gris.

Camille Pissarro, L’Anse des Pilotes, Le Havre, matin, soleil, marée montante, 1903 –

Le Havre, musée d’art moderne André

Malraux – © MuMa Le Havre / David Fogel

Le Havre est le dernier séjour portuaire de Pissarro, au cours de l’été 1903. Comme à Rouen et à Dieppe, l’artiste peint en série, depuis un point de vue surélevé, le motif du port à différentes heures de la journée et sous de multiples effets climatiques. Confronté aux caprices du temps, il écrit : « Je suis obligé d’être à l’affût, suivant de ma fenêtre les brusques changements d’effets ; je suis cloué à mon poste ! » À la fin de son séjour, il offrira cette toile à la municipalité du Havre

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Pissarro – « Le premier des impressionnistes »


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PARIS, 1893-1903 Alors que ses amis impressionnistes quittent la ville à partir des années 1890, Pissarro au contraire intensifie ses séjours urbains, alternant son travail entre ville et campagne. C’est en 1893, depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel donnant sur la place du Havre, qu’il réalise ses premières vues de Paris. Quatre ans plus tard, en 1897, il peint depuis le même emplacement six nouvelles toiles. À partir de cette date et jusqu’à sa mort en 1903, encouragé par son marchand Paul Durand-Ruel, qui apprécie ses vues parisiennes, l’artiste parcourt la ville à la recherche de beaux motifs. Toujours installé en hauteur, derrière une fenêtre, il décrit l’animation des boulevards (le boulevard Montmartre et l’avenue de l’Opéra), les ponts (le Pont-Neuf), les jardins (les Tuileries), les monuments (le Louvre) et l’eau (la Seine). Dans ses motifs peints en série, Pissarro focalise son attention sur les variations lumineuses. Son monde urbain, rempli de véhicules, de badauds et de travailleurs, est ce que le critique Gustave Geffroy appelait « les spectacles de l’existence des villes ».

Camille Pissarro, La Place du Théâtre-Français et l’avenue de l’Opéra, effet de pluie, 1898 Minneapolis, Institute of Art, fonds William Hood Dunwoody – © Photo : Minneapolis Institute of Art

Lorsque Pissarro commence en janvier 1898 sa série de toiles de l’avenue de l’Opéra, il déclare être « enchanté de pouvoir essayer de faire ces rues de Paris que l’on a l’habitude de dire laides, mais qui sont si argentées, si lumineuses et si vivantes, c’est tout différent des boulevards – c’est le moderne en plein ! ». Il peint quinze fois ce motif, par tous les temps. En contrebas, les piétons et les fiacres se meuvent dans un incessant ballet. L’enfilade des immeubles trace une perspective naturelle vers l’opéra Garnier.

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Camille Pissarro, Le Louvre, soleil d’hiver, matin, première série, 1900 Collection particulière - Photo Archives Durand-Ruel © Durand-Ruel & Cie

Comme pour la série du Pont-Neuf, Pissarro peint cette vue sur la Seine depuis son appartement place Dauphine. De ce motif, où son regard embrasse le fleuve, le pont des Arts et le musée du Louvre, l’artiste exécute trente-deux toiles, au cours de trois intenses campagnes de travail, entre 1900 et 1903. Or, chaque tableau a sa spécificité, le peintre jouant sur les angles de vue, sur les positions des personnages et des bateaux et, surtout, sur la lumière. Ici, elle est diffusée à travers une gamme étendue de couleurs pâles.

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Camille Pissarro, Le Pont-Neuf, après-midi, soleil, première série, 1901 Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, legs de Charlotte Dorrance Wright, 1978 – © Philadelphia Museum of Art, Bequest of Charlotte Dorrance Wright, 1978-1-24

À partir de 1900, Pissarro loue un appartement place Dauphine, depuis lequel il peut observer le Pont-Neuf. Alternant formats verticaux et formats horizontaux, l’artiste exécute, au cours de trois campagnes de travail, jusqu’en 1903, quatorze toiles de ce pont, observé sous différents éclairages. Dans ces œuvres, Pissarro focalise son attention à la fois sur les effets climatiques et sur la foule nombreuse des passants et des voitures à cheval qui se mêlent, se croisent et se bousculent dans une dynamique de mouvement effréné.

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IV

UN E NSE MBLE D’Œ U V R E S R ÉUNIES EN FR A NCE

« INÉ DITE S »

PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE : Deux Femmes causant au bord de la mer – 1856 Huile sur toile – 27,7 x 41 cm – Washington, National Gallery of Art, collection de M. et Mme Paul Mellon © Courtesy National Gallery of Art, Washington

Bords de l’Oise à Saint-Ouen-l’Aumône – 1867 Huile sur toile – 45,7 x 71,1 cm – Denver, Denver Art Museum, don de la Fondation Barnett et Annalee Newman en l’honneur d’Annalee G. Newman – © Denver Art Museum

La Route de Versailles, Louveciennes, neige Vers 1870 – Huile sur toile – 43,5 x 65,5 cm Zurich, Stiftung Sammlung E.G. Bührle © Stiftung Sammlung E.G. Bührle, Zurich

La Route de Versailles, Louveciennes, soleil d’hiver et neige – Vers 1870 Huile sur toile – 46 x 55,3 cm – Madrid, collection Carmen Thyssen-Bornemisza, en dépôt au musée Thyssen-Bornemisza – © Carmen Thyssen-Bornemisza Collection, on loan at the Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

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PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE : Gardeuse de vache ou Paysanne gardant une vache, Osny 1883 – Tempera sur papier marouflé sur toile – 81 x 65 cm Wuppertal, Von der-Heydt Museum – © Von der-Heydt Museum, Wuppertal, photo: Medienzentrum / Antje Zeis-Loi

Le Pré et le grand noyer, printemps, Éragny 1892 – Huile sur toile – 38,4 x 46 cm – Hambourg, Hamburger Kunsthalle – © Hamburger Kunsthalle / bpk Foto: Elke Walford

Marché de Gisors – 1891 – Gouache, crayon Conté noir et trace de fusain sur tissu sur carton – 35,6 x 26 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection Louis E. Stern, 1963 – © Philadelphia Museum of Art, The Louis E. Stern Collection, 1963-181-55

Le Louvre, printemps, matin, soleil, première série – 1901 – Huile sur toile – 54 x 65 cm – Liège, musée des Beaux-Arts de La Boverie – © musée des Beaux-Arts de La Boverie

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PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE DEPUIS… :

1887 (PARIS)

1896 (PARIS)

La Maison de la sourde et le clocher d’Éragny – 1886 Huile sur toile – 65 x 81 cm – Indianapolis, Indianapolis Museum of Art, don anonyme, 2002.76 (imamuseum.org) © Courtesy of the Indianapolis Museum of Art

Automne, Peupliers, Éragny 1894 – Huile sur toile – 81,4 x 60,6 cm Denver, Denver Art Museum, collection Helen Dill – © Photograph courtesy Denver Art Museum

1908 (PARIS)

1910 (PARIS)

Le Jardin des Tuileries, matin, soleil – 1900 Huile sur toile – 73 x 92 cm – Jérusalem, the Israel Museum, don de Federico et Alicia Halberstam Lieberg, Buenos Aires – Photo © The Israel Museum, Jerusalem

1929 (LYON) Le Marché à Gisors – 1895 – Huile sur toile – 46,3 x 38,3 cm – Kansas City, The Nelson-Atkins Museum of Art, achat du William Rockhill Nelson Trust, 33-150 – Photo: John Lamberton © Nelson Gallery Foundation 26

1904 (PARIS) La Place du Théâtre-Français et l’avenue de l’Opéra, temps de brouillard – 1897 – Huile sur toile – 54,3 x 66 cm – Dallas, Dallas Museum of Art, collection Wendy et Emery Reves – © Dallas Museum of Art

1913 (PARIS)

Le Pont-Neuf, après-midi, soleil, première série 1901 – Huile sur toile – 73 x 92,1 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, legs de Charlotte Dorrance Wright, 1978 – © Philadelphia Museum of Art, Bequest of Charlotte Dorrance Wright, 1978-1-24

1930 (PARIS)

1930 (PARIS)

Vaches s’abreuvant dans l’étang de Montfoucault – 1875 Huile sur toile – 73,6 x 92,7 cm – Birmingham, University of Birmingham, The Barber Institute of Fine Arts, The Henry Barber Trust – The Henry Barber Trust © The Barber Institute of Fine Arts, University of Birmingham

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La Place du Théâtre-Français et l’avenue de l’Opéra, effet de pluie – 1898 – Huile sur toile – 73,6 x 91,4 cm Minneapolis, Institute of Art, fonds William Hood Dunwoody © Photo : Minneapolis Institute of Art

La Cueillette des pois – 1887 – Gouache – 53,3 x 64,4 cm Bruce et Robbi Toll – Archives du musée Camille-Pissarro, Pontoise / droits réservés

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PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE DEPUIS… :

1934 (PARIS)

1936 (PARIS)

Autoportrait à la palette – vers 1896 – Huile sur toile – 53 x 30,4 cm Dallas, Dallas Museum of Art, collection Wendy et Emery Reves © Dallas Museum of Art

La Faneuse – 1884 Huile sur toile 73,5 x 60 cm Mexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

1938 (PROVINCE) Le Troupeau de moutons, soleil couchant – 1889 – Gouache sur soie 20 x 62 cm – Mexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

1951 (PARIS)

1974 (BORDEAUX)

Quai du Pothuis, Pontoise – 1868 – Huile sur toile 52 x 81 cm – Mannheim, Städtische Kunsthalle Mannheim – © Städtische Kunsthalle Mannheim

1981 (PARIS)

La Varenne Saint-Hilaire, vue de Champigny – vers 1863 – Huile sur toile 49, 6 x 74 cm – Budapest, Szépmüvészeti Múzeum – © Szépművészeti Múzeum / Museum of Fine Arts / Photo : Dénes Józsa

1981 (PARIS)

Le Déversoir de Pontoise – 1872 – Huile sur toile – 53 x 83 cm Cleveland, The Cleveland Museum of Art, fonds Leonard C. Hanna Jr. © The Cleveland Museum of Art

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Place du Vieux-Cimetière, Pontoise – 1872 – Huile sur toile – 54,9 x 94 cm Pittsburgh, Carnegie Museum of Art, acquis grâce à la générosité de la famille Sarah Mellon Scaife – © Carnegie Museum of Art

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PREMIÈRE EXPOSITION EN FRANCE DEPUIS… :

1981 (PARIS)

1981 (PARIS)

La Charcutière – 1883 – Huile sur toile 65,1 x 54,3 cm – Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944 Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

1988 (PARIS)

Jeune Paysanne au chapeau de paille 1881 – Huile sur toile – 73,4 x 59,5 cm Washington, National Gallery of Art, collection Ailsa Mellon Bruce – © Courtesy National Gallery of Art, Washington

La Seine à Rouen, l’ile Lacroix, effet de brouillard 1888 – Huile sur toile – 46,7 x 55,9 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection John G. Johnson, 1917 – © Philadelphia Museum of Art, John G. Johnson collection, Cat. 1060

1988 (PARIS)

La Petite Bonne de campagne – 1882 Huile sur toile – 63,5 x 53 cm – Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944 – Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

1994 (PARIS)

La Cueillette des pommes – 1886 – Huile sur toile 125,8 x 127,4 cm – Kurashiki, Ohara Museum of Art © Ohara Museum of Art, Kurashiki

2005 (PARIS)

Bords de la Marne – 1864 – Huile sur toile – 81,9 x 107,9 cm Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum – © CSG CIC Glasgow Museums and Libraries Collections

2005 (PARIS)

Le Jardin de Maubuisson, Pontoise – vers 1867 Huile sur toile – 81,5 x 100 cm – Prague, Národní galerie v Praze – Photograph @ National Gallery in Prague 2017

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1981 (PARIS)

2005 (PARIS)

Louveciennes – 1871 – Huile sur toile – 90 x 116,5 cm Collection particulière – © Christian Baraja

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Chemin montant, rue de la Côte-du-Jalet, Pontoise 1875 – Huile sur toile – 53,7 x 65,4 cm – New York, Brooklyn Museum of Art, acheté avec les fonds donnés par Dikran G. Kelekian – © New York, Brooklyn Museum of Art / Purchased with funds given by Dikran G. Kelekian, 22.60

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V

1

AUTOUR DE L’ E XPOSITION

PUBLICATIONS Catalogue de l’exposition Auteur : Claire Durand-Ruel Snollaerts et Christophe Duvivier Édition : Hazan. Broché / 22 x 28,5 cm / 208 pages / Prix : 29 euros / ISBN : 978-2-7541-0986-4

Hors Série Connaissance des Arts n°744 44 pages / Prix : 9,50 € / ISBN : 978 275 800 7258

Livret enfant Pissarro. Un héros très discret 16 pages / Prix : 3,50 € / ISBN : 2-35174-026-2

2

ATELIERS PÉDAGOGIQUES Age : de 7 à 15 ans (du CP à la 3e) / Durée : 1 heure 15 (visite thématique et atelier) / Tarif «Les P’tits Marmottan» : 9 € par enfant / Tarif scolaire : 7 € par enfant / Tarif atelier en langue étrangère (anglais, espagnol, allemand et italien) : 9,50 € par enfant / Renseignements et réservations : Manon Paineau : tél. 01 44 96 50 41 / atelier@marmottan.com

Les enfants pourront découvrir, les mercredis et pendant les vacances scolaires avec « Les P’tits Marmottan », ou toute l’année avec l’école, l’exposition Camille Pissarro « Le premier des impressionnistes », en participant aux ateliers pédagogiques.

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COMMISSAR IAT

VI

Claire Durand-Ruel Historienne de l’art, spécialiste et expert de Camille Pissarro, co-auteur du catalogue critique des peintures de l’artiste

Claire Durand-Ruel Snollaerts, historienne d’art (Paris 1 – Sorbonne), descendante du marchand Paul Durand-Ruel, se consacre depuis une vingtaine d’années aux recherches et expertises de l’œuvre du peintre Camille Pissarro. Elle est co-auteur, avec Joachim Pissarro, du Catalogue critique des peintures de Camille Pissarro, Wildenstein Institute et Skira (3 volumes), 2005. Elle a contribué à l’élaboration de nombreuses expositions, essentiellement autour de la période impressionniste. Récemment, elle a été co-commissaire des expositions : Pissarro et les trois ports normands : Rouen, Dieppe et Le Havre (Le Havre, MUMA, 2013), Les Impressionnistes en privé, Cent chefs-d’œuvre de collections particulières (Paris, musée Marmottan Monet, 2014), L’Atelier en plein air, Les Impressionnistes en Normandie (Paris, musée Jacquemart-André, 2016) Publications : Je m’amuse avec Cézanne, Editions RMN, Paris (ouvrage jeunesse, 2011 / Camille Pissarro, Patriarche des impressionnistes, Découvertes Gallimard, Paris, 2012 / Camille Pissarro – Rouen – peindre la ville, Editions Point de vues, Rouen, 2013 (ce livre a reçu le Premier prix de l’Académie des Sciences, des Lettres et des Arts de Rouen) / Paul Durand-Ruel, Le Marchand des impressionnistes, Découvertes Gallimard, Paris, 2014 / Les impressionnistes, loisirs et mondanités, Editions Des Falaises, Rouen, 2016 / Camille Pissarro, fenêtre sur la ville, Editions Des Falaises, Rouen, 2017.

Christophe Duvivier Historien de l’art, spécialiste de Camille Pissarro et directeur des musées Camille Pissarro et Tavet-Delacour à Pontoise

Directeur des Musées de Pontoise depuis 1990, Christophe Duvivier a assuré, en Europe et en Asie, le commissariat d’un grand nombre d’expositions dédiées à la naissance de l’art moderne, de l’impressionnisme à l’art abstrait, ou contribué à de nombreuses publications. En relation avec l’Impressionnisme et le postimpressionnisme, figurent notamment le commissariat des expositions : Louis Hayet, peintre et théoricien du néo-impressionnisme (Musée Camille Pissarro,

Photo Joseph Jago

Pontoise 1991), Anna et Eugène Boch (Musée de Pontoise 1993), Lucien Pissarro et le postimpressionnisme anglais (Musée de Pontoise et Musée-Château de Dieppe, 1998), Georges Seurat et le Néo-impressionnisme (Tokyo, Kochi, Utsunomiya et Kyoto, 2002), Camille Pissarro et les Peintres de la vallée de l’Oise (Böblingen, Pontoise,Tokyo, Onomichi, Hamamatsu 2003-2004), Charles Angrand

(Musée de Pontoise, 2006), Camille Pissarro, Patriarche de la Modernité (Utsunomiya et Kobe, 2012), Les Pissarro – Une famille d’artistes au tournant des XIXe et XXe siècles (Musée de Pontoise 2016). Parmi ses contributions rédactionnelles récentes consacrées à l’Impressionnisme ou au postimpressionnisme figurent : Henri van de Velde, Der Maler im Kreis der Impressionisten und Neoimpressionisten (Kunstsammlung Jena 2013), Camille Pissarro – De Vater des Impressionismus (Von der HeydtMuseum Wuppertal, 2014), Neo-Impressionnism, from light to Color (Tokyo Metropolitan Art Museum et Abeno Harukas Art Museum, Kobe, 2015).

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Scénographie Anne Gratadour Scénographe

Après avoir débuté sa carrière dans le théâtre comme scénographe et assistante à la mise en scène, Anne Gratadour a conçu depuis 1991 plus d’une centaine de scénographies d’expositions en France et à l’étranger. Co-fondatrice de l’agence PLANETE , elle participe à la mise en place et au développement de la librairie d’art en ligne DessinOriginal.com et au site d’actualité des expositions ArtActu.com. Elle travaille pour les musées et bibliothèques de la ville de Paris et de Boulogne-Billancourt, les Musées Nationaux, la Bibliothèque Nationale de France (BNF) ainsi que pour les institutions culturelles privées. Pour le musée Marmottan Monet, elle a conçu depuis 2013 les scénographies des expositions suivantes : « Les Sœurs de Napoléon », « Les Impressionnistes en privé. 100 chefs-d’œuvre de collections particulières », « Impression, soleil levant. L’Histoire vraie du chef-d’œuvre de Claude Monet », « La Toilette. Naissance de l’Intime », «Villa Flora. Les Temps enchantés », « L’ Art et l’enfant. Chefs-d’œuvre de la peinture française » et « Hodler Monet Munch. Peindre l’impossible ».

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VII

VISUE LS PR E SSE

Camille Pissarro – Deux Femmes causant

Camille Pissarro – Louveciennes – 1871 –

Camille Pissarro – Vaches s’abreuvant dans

au bord de la mer – 1856 – Huile sur toile 27,7 x 41 cm – Washington, National Gallery of Art, collection de M et Mme Paul Mellon © Courtesy National Gallery of Art, Washington

Huile sur toile – 90 x 116,5 cm – Collection particulière – © Christian Baraja

l’étang de Montfoucault – 1875 – Huile sur toile 73,6 x 92,7 cm – Birmingham, University of Birmingham, The Barber Institute of Fine Arts, The Henry Barber Trust – The Henry Barber Trust © The Barber Institute of Fine Arts, University of Birmingham

Camille Pissarro – Bords de la Marne – 1864

Camille Pissarro – Bords de l’Oise à Saint-Ouenl’Aumône – 1867 – Huile sur toile – 45,7 x 71,1 cm Denver, Denver Art Museum, don de la Fondation Barnett et Annalee Newman en l’honneur d’Annalee G. Newman – © Denver Art Museum

Camille Pissarro – Vue de Bazincourt, temps

Huile sur toile – 81,9 x 107,9 cm – Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum – © CSG CIC Glasgow Museums and Libraries Collections

Camille Pissarro – Le Jardin de Maubuisson,

Camille Pissarro – Gelée blanche à Ennery

Camille Pissarro – Jeune Fille à la baguette

Pontoise – vers 1867 – Huile sur toile 81,5 x 100 cm – Prague, Národní galerie v Praze Photograph @ National Gallery in Prague 2017

1873 – Huile sur toile – 65 x 93 cm – Paris, musée d’Orsay, legs d’Enriqueta Alsop, au nom du docteur Eduardo Mollard, 1972 – Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

dit aussi La Bergère – 1881 – Huile sur toile – 81 x 64,7 cm – Paris, musée d’Orsay, legs du comte Isaac de Camondo, 1911 – Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

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clair – 1884 – Huile sur toile – 54,3 x 64,8 cm Mexico, collection Pérez Simón – © Arturo Piera

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Camille Pissarro – L’Anse des Pilotes, Camille Pissarro – Jeune Paysanne au

Camille Pissarro – La Cueillette des pommes

chapeau de paille – 1881 – Huile sur toile 73,4 x 59,6 cm – Washington, National Gallery of Art, collection Ailsa Mellon Bruce © Courtesy National Gallery of Art, Washington

1886 – Huile sur toile – 125,8 x 127,4 cm – Kurashiki, Ohara Museum of Art – © Ohara Museum of Art, Kurashiki

Le Havre, matin, soleil, marée montante 1903 – Huile sur toile – 54,4 x 65 cm – Le Havre, musée d’art moderne André Malraux © MuMa Le Havre / David Fogel

Camille Pissarro – La Charcutière – 1883 –

Camille Pissarro – La Maison de la sourde

et le clocher d’Éragny – 1886 – Huile sur toile 65 x 81 cm – Indianapolis, Indianapolis Museum of Art, don anonyme, 2002.76 (imamuseum.org) © Courtesy of the Indianapolis Museum of Art

Camille Pissarro – Brise-lames est et fort de

Huile sur toile – 65,1 x 54,3 cm – Londres, Tate, legs de Lucien Pissarro, fils de l’artiste, 1944 Photo © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography

la Floride, Le Havre, après-midi, temps mouillé 1903 – Huile sur toile – 54 x 65 cm – Collection particulière – © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn

Camille Pissarro – Le Troupeau de moutons,

Camille Pissarro – La Seine à Rouen, l’ile

soleil couchant – 1889 – Gouache sur soie 20 x 62 cm – Mexico, collection Pérez Simón © Arturo Piera

Lacroix, effet de brouillard – 1888 – Huile sur toile – 46,7 x 55,9 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, collection John G. Johnson, 1917 © Philadelphia Museum of Art, John G. Johnson collection, Cat. 1060

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Camille Pissarro – L’Avant-port de Dieppe,

Camille Pissarro – Le Pont-Neuf, après-midi,

Camille Pissarro – La Place du Théâtre-Français

après-midi, soleil – 1902 – Huile sur toile – 53,5 x 65 cm – Dieppe, château-musée – Ville de Dieppe, musée © B.Legros

soleil, première série – 1901 – Huile sur toile 73 x 92,1 cm – Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, legs de Charlotte Dorrance Wright, 1978 – © Philadelphia Museum of Art, Bequest of Charlotte Dorrance Wright, 1978-1-24

et l’avenue de l’Opéra, effet de pluie – 1898 Huile sur toile – 73,6 x 91,4 cm – Minneapolis, Institute of Art, fonds William Hood Dunwoody © Photo : Minneapolis Institute of Art Ce visuel doit être reproduit uniquement dans son intégralité et en aucun cas modifié ou coupé.

Camille Pissarro – Quai de la Bourse, Rouen,

Camille Pissarro – Le Louvre, soleil d’hiver,

soleil couchant – 1898 – Huile sur toile 65 x 81,1 cm – Cardiff, Amgueddfa Cymru – National Museum Wales – © National Museum of Wales

matin, première série – 1900 – Huile sur toile 73 x 92 cm – Collection particulière – Photo Archives Durand-Ruel © Durand-Ruel & Cie

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Conditions de reproduction des visuels presse RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) : • La reproduction des œuvres RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) est libre de droit si l’utilisateur reproduit 4 visuels en format maximum de ¼ de page. • La reproduction des œuvres RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) est destinée uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition « Camille Pissarro, le premier des impressionnistes » du musée Mamottan Monet. • L’article doit préciser le nom du musée, le titre et les dates de l’exposition. • Toutes les images utilisées devront porter, en plus du crédit photographique, la mention Service presse/ Nom du musée. • L’utilisateur souhaitant publier les visuels en couverture, 4e de couverture ou en plus d’un ¼ de page intérieur doit s’adresser à : Marine Sangis / marine. sangis@rmngp.fr pour connaître les conditions tarifaires correspondantes.

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Musée Marmottan Monet, vue coté jardin © Musée Marmottan Monet, Paris

LE MUSÉ E M AR MOT TA N MONET

En 1882, Jules Marmottan (1829-1883), directeur de la compagnie houillère de Bruay, achète dans le seizième arrondissement de Paris, l’ancien pavillon de chasse du duc de Valmy. A sa mort, en 1883, son fils Paul (1856-1932) en hérite. Il embellit et l’agrandit durant quarante ans faisant de l’hôtel particulier de la rue Louis Boilly l’écrin pour les collections du Moyen Âge et de la Renaissance réunies par son père et pour ses propres œuvres et objets d’art, témoignage de sa passion pour les époques Consulaire et Empire. À sa mort en 1932, Paul Marmottan lègue à l’Académie des Beaux-Arts sa demeure et l’intégralité de ses collections pour en faire le musée Marmottan. L’institution ouvre au public le 21 juin 1934. A partir de 1938, dons et legs se succèdent permettant de doubler les collections du musée et de l’ouvrir à l’impressionnisme. En 1940, Victorine Donop de Monchy (1863-1958) offre les toiles que son père, le docteur Georges de Bellio (1832-1894), médecin et collectionneur des impressionnistes, avait acquises dans les années 1870. Onze peintures par Morisot, Renoir, Pissarro, Sisley et Monet au premier rang desquelles Impression, soleil levant (1872) entrent à Marmottan. Le don Victorine Donop de Monchy fonde les collections impressionnistes de l’établissement. En 1966, Michel Monet (1879-1966), dernier descendant direct de Claude Monet, instaure le musée Marmottan son légataire universel. Des tableaux de Monet et de ses amis, une importante correspondance et une documentation variée jusque là répartis entre la maison du maître à Giverny et celle de son fils, à Sorel-Moussel rejoignent Marmottan. Une centaine de toiles du chef de file de l’impressionnisme retrace sa carrière de 1880 à sa mort en 1926.

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Vues de Normandie, de la Creuse, du midi, de Londres ou de Norvège témoignent de la passion du peintre pour le paysage. Un ensemble rarissime de grands nymphéas restés inédits du vivant de l’artiste est au cœur de cet héritage. Le legs Michel Monet constitue le premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet. L’année suivant le centième anniversaire de la mort de Berthe Morisot, en 1996, les petitsenfants de l’artiste et leurs épouses, Denis (1908-1984) et Annie Rouart (1921-1993) aux côtés de Julien (1901-1994) et Thérèse Rouart (1898-1996) lèguent vingt-cinq toiles et une cinquantaine d’œuvres graphiques de la première femme impressionniste. Leur collection comprend également des œuvres par Poussin, Delacroix, Corot, Manet, Gauguin, Renoir, Odilon Redon... D’importance égale, d’autres collections, telles les enluminures de Daniel Wildenstein (1917-2001), ont intégré le musée. Au fil des ans, la demeure de Jules et Paul Marmottan est ainsi devenue un haut lieu de l’impressionnisme. En 2014, le musée a souhaité redéployer ses collections et mettre à l’honneur cette double identité. La salle à manger de l’hôtel particulier est le premier temps fort de la visite. Bas-reliefs, surtout de table en bronze doré par Thomire, mobilier par JacobDesmalter rappellent le décor d’origine de la résidence de Paul Marmottan. Les tableaux impressionnistes et modernes qui y sont présentés – peintures par Caillebotte, Renoir, Morisot, Gauguin ou encore Chagall – sont de provenance variées et illustrent le rôle clé des collectionneurs dans l’histoire de l’établissement. Gouaches de Carmontelle, peintures par Bidault et Vernet, Pajou, Fabre, Gérard, Chaudet, Riesener, sculptures par Bartolini et de l’école de Canova ornent les salons de Paul Marmottan et sa chambre où l’on peut voir le lit de Napoléon Ier au Palais Impérial de Bordeaux. Autour de son bureau par Pierre-Antoine Bellangé, on découvre un exceptionnel ensemble de peintures de Louis-Léopold Boilly dont Marmottan fut le biographe. Le premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet est présenté dans un espace conçu sur mesure, par l’architecte et ancien directeur du musée, Jacques Carlu. Excavée sous le jardin entre 1966 et 1970, cette galerie spacieuse et moderne présente en permanence, aux côtés d’Impression, soleil levant, les fleurons du legs Michel Monet. En 2014, deux nouvelles salles aménagées dans d’anciennes dépendances de l’hôtel particulier au premier étage de la maison ont été ouvertes au public. Elles accueillent dorénavant les œuvres de Berthe Morisot et de la fondation Denis et Annie Rouart.

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PROGR AMMATION 2017-2018

Pierre-Auguste Renoir, Jeune Fille se baignant, 1892, Huile sur toile, 81,3 x 64,8 cm New York, The Metropolitan Museum of Art, collection Robert Lehman, 1975 © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA

MONET COLLECTIONNEUR 14 septembre 2017 – 14 janvier 2018 Commissariat :

Dominique Lobstein Historien de l’art

Marianne Mathieu Adjointe au directeur, chargée des collections du musée Marmottan Monet

Claude Monet, le plus célèbre des peintres impressionnistes, fut aussi le plus secret de leurs collectionneurs. Les chefs-d’œuvre qu’il a réunis tout au long de sa vie constituent pourtant un ensemble aussi rare qu’exceptionnel. Pour la première fois, le musée Marmottan Monet lève le voile sur cette passion privée et organise, du 14 septembre 2017 au 14 janvier 2018, une exposition inédite intitulée Monet collectionneur. Signés Delacroix, Corot, Boudin, Jongkind, Manet, Renoir, Caillebotte, Cézanne, Morisot, Pissarro, Rodin ou encore Signac, peintures, dessins, sculptures révèlent une part cachée de la vie de l’artiste. Légataire universel du peintre de Giverny et dépositaire du premier fonds mondial de son œuvre, le musée Marmottan Monet reconstitue cette collection grâce au soutien des plus grands musées et prestigieuses collections particulières. Il offre l’occasion unique de découvrir ce qui fut le panthéon sentimental et artistique du chef de file des impressionnistes. Une exposition événement ! Musée Marmottan Monet

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COROT ET LA FIGURE

Jean-Baptiste Camille Corot, Mélancolie, vers 1860, Huile sur toile, 51 x 38 cm, Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, © Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhagen / Photo: Ole Haupt

8 février – 8 juillet 2018 Commissaire : Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine et directeur du département des Peintures du musée du Louvre

Aujourd’hui universellement célébré pour ses paysages, Camille Corot fut aussi un immense peintre de figures ; Degas l’estimait d’ailleurs tout particulièrement en ce domaine, soulignant sa modernité. Portraits d’intimes et nus étranges, paysannes romaines et moines absorbés dans la lecture, enfants et modèles d’ateliers, femmes à la mode et hommes en armures, Corot aborda tous les genres avec succès, des toutes petites effigies de ses intimes à ses monumentales figures de fantaisie, dont la Femme à la perle du Louvre est la plus célèbre. Contemporain aussi bien d’Ingres auquel il rend hommage que de Courbet ou du jeune Manet, auquel il se confronte, Corot, au cours de sa longue carrière, cherche, avec ses figures, à élever un pont entre tradition et modernité. Riche d’une soixantaine de chefs-d’œuvre provenant des plus importantes collections publiques et privées d’Europe et des Etats-Unis (musée du Louvre, musée des Beaux-Arts de Lyon, de Genève, de Zurich, Metropolitan Museum de New York, National Gallery de Washington, collection Thyssen-Bornemisza de Madrid,…), l’exposition organisée par le musée Marmottan Monet entend mettre en lumière cet aspect aussi original que brillant de la production de celui qui fut le premier paysagiste moderne. 38

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INFORMATIONS PR ATIQUE S Adresse 2, rue Louis-Boilly 75016 Paris Site Internet www.marmottan.fr Accès Métro : La Muette – Ligne 9 RER : Boulainvilliers – Ligne C Bus : 32, 63, 22, 52, P.C. Jours et horaires d’ouverture Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h Nocturne le jeudi jusqu’à 21h Fermé le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai Tarifs Plein tarif : 11 € Tarif réduit : 7,50 € Moins de 7 ans : gratuit Réservation groupes Christine Lecca : tél. 01 44 96 50 83 Service pédagogique Manon Paineau : tél. 01 44 96 50 41 Audioguide Disponible en français et anglais : 3 € Boutique Ouverte aux jours et horaires du musée Tél. : 01 44 96 50 46 boutique@marmottan.com


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