peacebrigades.ch 09-2010

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12 NETZWERK / RÉSEAU

PBI: Was kann die internationale Gemeinschaft tun, um AnwältInnen besser zu schützen? JM: Es ist wichtig, dass die internationale Gemeinschaft die Prozesse begleitet. Ich werte es als positiv, dass Delegierte der Europäischen Union und der Botschaften von Schweden, Spanien und den USA bei den Anhörungen zum Fall von San José de Apartadó anwesend waren. Ich bin überzeugt, dass die Bereitschaft der internationalen Gemeinschaft, die Fälle und Gerichtsverhandlungen zu beobachten, unsere Arbeit als AnwältInnen in gewisser Weise schützt.

surveille une banque du sang: L'agresseur surveille la victime. C'est très difficile d'avoir confiance quand on ne sait pas quels ordres et directives se cachent derrières les mesures de protection. PBI: Que peut faire la communauté internationale pour mieux protéger les avocats? JM: C'est important que la communauté internationale accompagne les procès. J'estime que la présence des délégués de l'Union européenne et des ambassades de Suède, d'Espagne et des EtatsUnis lors des audiences pour le cas San José de Apartadó est très positive. Je suis convaincu que la disposition de la communauté internationale à suivre les débats protège d'une manière certaine notre travail en tant qu'avocats.

INTERVIEW: PBI-KOLUMBIEN, BOGOTÁ, MÄRZ 2010

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1985 hatte die Rebellengruppe M-19 das zentrale Justizgebäude besetzt

ENTRETIEN: PBI COLOMBIE, BOGOTÁ, MARS 2010

und rund 350 Menschen als Geiseln genommen. Bei der anschliessenden Stürmung des Gebäudes durch die Streitkräfte starben 11 RichterInnen, 35 RebellInnen und 52 weitere Menschen. 11 Menschen gelten bis heute als

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vermisst. Die Richterin, die Luis Alfonso Plazas Vega, den Oberst, der die

pris environ 350 personnes en otage. Lors de la prise d'assaut par les forces

Operation geleitet hatte, zu 30 Jahren Gefängnis verurteilte, floh im Juni

armées, 11 juges, 35 rebelles et 52 autres personnes sont morts. Onze per-

nach Todesdrohungen ins Ausland.

sonnes sont encore portées disparues aujourd'hui. La juge, qui a condamné

En 1985, le groupe rebelle M-19 a occupé le palais de justice général et a

le colonel Luis Alfonso Plazas Vega, dirigeant de l'opération, à 30 ans de prison, a dû fuir à l'étranger en juin suite à des menaces de mort.

Die BewohnerInnen der Friedensgemeinde San José de Apartadó gedenken

©Martina Lack

all jener, die im Kampf gegen die Gewalt ihr Leben gelassen haben. Les habitants de la communauté de paix de San José de Apartadó commémorent ceux qui ont perdu leur vie dans la lutte contre la violence.

MASSAKER VON SAN JOSÉ DE APARTADÓ: ERSTMALIGE VERURTEILUNG EINES ARMEEANGEHÖRIGEN

MASSACRE DE SAN JOSÉ DE APARTADÓ: PREMIÈRE CONDAMNATION D'UN MEMBRE DE L'ARMÉE

Laut den Untersuchungen der Staatsanwaltschaft tötete im Februar 2005 ein von Paramilitärs und Armee gemeinsam geführtes Kommando fünf Erwachsene und drei Kinder in der ländlichen Gegend von San José de Apartadó. Der oberste Richter von Antioquia verurteilte im März 2010 den Armeeangehörigen Guillermo Gordillo zu 20 Jahren Gefängnis. Der Hauptmann wurde für schuldig befunden, sich am Massaker in der Friedensgemeinde beteiligt zu haben. Gordillo stand unter Anklage wegen Mittäterschaft zu Totschlag, Barbarei und Bildung eines Komplotts zur Begehung eines Verbrechens. Einige Monate vor der Urteilsverkündigung einigte er sich mit der Anklage auf ein Geständnis der Mittäterschaft. Die Friedensgemeinde von San José de Apartadó wurde am 23. März 1997 auf Initiative von 500 vertriebenen Bauern aus 17 Weilern der Region als Reaktion auf die im Jahr zuvor verübten Massaker gegründet. PBI besucht die Gemeinde seit ihrer Gründung regelmässig. Trotz der internationalen Begleitung werden die BewohnerInnen weiterhin Opfer von Feindseligkeiten durch bewaffnete Gruppierungen. Die Friedensgemeinde hat seit ihrer Gründung 178 Tote zu beklagen.

D'après les enquêtes du Ministère public, un commando dirigé par les paramilitaires et l'armée réunis a tué cinq adultes et trois enfants dans la région de San José de Apartadó en février 2005. Le juge d'Antioquia a condamné le militaire, Guillermo Gordillo, à 20 ans de prison en mars 2010. Le capitaine a été reconnu coupable d'avoir participé au massacre de la communauté de paix. Gordillo a été accusé de participation directe à des meurtres, des actes barbares et à la mise en place d'un complot afin de perpétrer un crime. Quelques mois avant la proclamation du jugement, il avait convenu avec l'accusation qu'il ferait des aveux. La communauté de paix de San José de Apartadó a été fondée le 23 mars 1997, sur l'initiative de 500 paysans expulsés de 17 hameaux de la région, et ce en réaction au massacre perpétré plus tôt dans l'année. PBI visite régulièrement la communauté depuis sa création. Malgré l'accompagnement international dont ils bénéficient, les habitants sont sujets à beaucoup d'hostilité de la part des groupements armés. La communauté de paix déplore la mort de 178 personnes depuis sa création.

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