SHIFT IZEN MAGAZINE 100% ENERGIE INTELLIGENTE
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PRÉAMBULE 2030 : IZEN va remplacer toutes les centrales nucléaires Les centrales nucléaires fermeront en 2025. La première pourra être remplacée par une centrale électrique « verte » IZEN en 2023. Certes, il nous aura donc fallu 36 ans pour installer 1 GW de capacité de production d’électricité verte. En revanche, nous aurons seulement besoin de trois ans pour remplacer la centrale nucléaire fermée. Nous installerons en effet 250 MW en 2020 et tablons sur un accroissement annuel d’environ 30 %, ce qui nous permettra d’être prêts en 2023. Si nous extrapolons ce raisonnement, IZEN aura entièrement remplacé les sept réacteurs nucléaires – dont la puissance cumulée est de 6 000 MW – par des centrales vertes en 2030. Quelle belle perspective ! La transition énergétique gagne du terrain et nous voulons faire partie du mouvement, mais aussi l’influencer. L’enjeu va bien au-delà des panneaux solaires. La gestion et le stockage de l’énergie, la
RÉDACTION
mobilité électrique, le commerce d’énergie... sont
Jelle Henneman, Wouter Kersbergen, Pieter
autant d’aspects de cette question complexe et stra-
Callebaut, Gie Verbunt, Alex Polfliet, Emma
tégique. L’Europe a défini des objectifs ambitieux
Hendrickx, Denise Fiers, Charlotte Claeys
concernant le climat et les énergies renouvelables. Nous apporterons notre pierre à l’édifice grâce à une
CONCEPTION GRAPHIQUE
forte croissance.
Ayla Geldhof - Spindokter Nous y travaillons, avec le soutien de nos partenaires et d’autres membres de la grande famille VINCI.
RÉDACTION EN CHEF ET PHOTOGRAPHIE
L’économie et l’écologie vont en effet de pair. Le
Wouter Kersbergen
changement climatique est un changement réfléchi. Il suscite non pas de la peur, mais de l’espoir pour l’avenir.
ÉDITEUR RESPONSABLE Gie Verbunt
GIE VERBUNT CEO d’IZEN Group
IZEN IZEN Magazine paraît deux fois par an grâce au travail passionné de l’équipe marcom d’IZEN, qui peut compter sur le soutien et les contributions de 160 collègues extraordinaires et de précieux partenaires.
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SOMMAIRE 06
Rhabillez-vous
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Sites de rencontres vertes
12
Les tendances durables avec Emma et Denise
16
Le réchauffement climatique et le vin belge
20
Gastronomie botanique chez Humus x Hortense
COUP DE PROJECTEUR
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RHABILLEZ-VOUS
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EMMA ET DENISE
En vertu de la dictature du goût, le Ministerie Van Unieke
À travers leur sélection pointue et durable en matière de de-
Zaken/Ministère des Affaires Uniques lance un joyeux jihad
sign, de mode et d’événements, deux femmes déterminées
contre la morosité et les esprits chagrins.
invitent à acheter mieux pour préserver le climat.
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24
Des panneaux solaires, maintenant !
30
La quatrième culture
33
Spirit & opportunity
34
Marc Lemaire
40
Zuhal Demir
COUP DE PROJECTEUR
20
HUMUS x HORTENSE
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DES PANNEAUX SOLAIRES, MAINTENANT !
Portés par leur amour pour la planète et la nature, Caroline
L’introduction du compteur numérique fait disparaître l’avantage
Baerten et Nicolas Decloedt s’attachent à combler le fossé
du compteur qui « tourne à l’envers » pour les propriétaires de
entre la durabilité et la gastronomie.
panneaux solaires, sauf si vous l’installez avant la fin de cette année.
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RHABILLEZ-VOUS En vertu de la dictature du goût, le Ministerie Van Unieke Zaken/Ministère des Affaires Uniques lance un joyeux jihad contre la morosité et les esprits chagrins. Le département Verwensingen/Malédictions vous propose des cartes de vœux, des calendriers, etc. tout droit sortis de l’imagination de Cis Bauwelinckx. Vous trouverez aussi de beaux sweats et t-shirts dans le département Krijg de Kleren/ Rhabillez-vous. IZEN a sollicité une audience et a été reçu par le ministre en personne. Texte: Wouter Kersbergen
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”
Achetez moins, mais privilégiez la qualité. En plus, la différence de prix n’est pas énorme et vous aurez quelque chose de bien. - CIS BAUWELINCKX
C’est scientifiquement prouvé et vérifiable. J’accorde aussi une grande importance à l’aspect humain. La catastrophe survenue au Bangladesh m’a ouvert les yeux. Les grandes marques changent aussi, heureusement, même si c’est extrêmement lent. Quand elles auront terminé leur transformation, je pourrai arrêter
“« J’ai une certaine expérience, mais ce que
de faire des t-shirts. » Le ministre hausse les
je fais et ma façon de le faire définissent bien
épaules. « Tout cela est très amusant, mais ce
qui je suis. Pour un entrepreneur, il est évidem-
n’est pas mon but ultime dans l’existence. La
ment important de faire des bénéfices, mais
création de t-shirts s’est développée de façon
je ne cherche pas la maximisation du profit à
organique. Voilà pourquoi c’est un produit bio,
tout prix. Je veux surtout proposer « un produit
ha ha ! »
propre » – il faut avouer que les consommateurs et les commerçants sont parfois un peu fainéants à ce niveau-là. Je trouve que si on a la possibilité d’influencer l’offre en lançant des produits durables, il faut le faire. Ce n’est pas nécessairement difficile ou compliqué », explique Cis avec un clin d’œil. « En plus, vous pouvez porter mes t-shirts jusqu’à un âge très avancé. Sauf si vous prenez énormément de poids... Cela dit, si ça arrive, vous n’aurez qu’à faire plus de vélo – c’est aussi bon pour vous et pour l’environnement. »
NI ZALANDO « Est-ce que mon site web et l’envoi des commandes ont un impact défavorable sur l’environnement ? » Cis fronce les sourcils. « Hmm, ça va encore. Je ne suis pas bol.com ou Zalando ! Ces poids lourds ont une politique de retour qui pose effectivement problème. » Le Ministère collabore pour sa part avec une petite entreprise logistique locale, située à Malle. « Le nom du village me paraissait déjà très intéressant ! Nous refusons en outre d’entrer dans la folie de la « livraison en 24 heures ». Le Ministère
NI LE BANGLADESH...
ne livre qu’une fois par semaine. C’est plus avan-
« Achetez moins, mais privilégiez la qualité. En
tageux d’un point de vue économique et cela
plus, la différence de prix n’est pas énorme et
allège la charge de travail. Nos emballages
vous aurez quelque chose de bien. Quand on sait
sont aussi parfaitement « propres » : ils sont
que la fabrication du coton durable nécessite
fabriqués dans un matériau recyclé, au format
beaucoup moins d’eau et presque pas de pesti-
« boîte aux lettres ». Nos produits sont livrés,
cides ni de colorants, les choses sont claires, non
même si vous n’êtes pas chez vous, et je veux
? Rien que le processus de production est déjà
éviter les retours. Les tableaux des tailles sont
tellement plus respectueux de l’environnement !
très clairs et mes clients ont des yeux. »
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NI MADE IN CHINA « Les cartes du département Verwensingen sont imprimées dans la région, chez Bulckens (Zwart op Wit, comme ce magazine, ndlr) à Herenthout. Ils visent la neutralité énergétique et tout est labellisé FSC. Ils sont en outre très impliqués et ont le savoir-faire nécessaire. » Le ministre sourit d’un air bienveillant. « Ils gèrent tout très bien et faire produire en Chine ne me coûterait pas beaucoup moins cher. En plus, je peux discuter avec les hommes et les femmes de chez Bulckens. Avec des Chinois, ce serait un peu plus compliqué. »
LAISSE POUSSER LE GAZON « J’ai créé le Ministère chez moi. Je pense que le travail à domicile est l’avenir parce qu’il est super durable. Comme mon ancienne maison devenait trop petite, j’ai cherché un logement plus grand ou un entrepôt. Je suis tombé sur ce bâtiment industriel vide, que j’ai pu louer pour un certain temps à un prix relativement bon marché. On dirait la villa d’une émission de téléréalité. Le bâtiment sera bientôt démoli pour faire place à 220 appartements. Le jardin ressemblait à un billard : nous l’avons laissé retourner à l’état sauvage car il faut aider les abeilles. De temps en temps, on dégage un petit chemin jusqu’au canal, à la débroussailleuse. Si vous allez sur Google Earth et faites un gros plan sur cet endroit, vous verrez un seul message important : laissez pousser le gazon ! »
DUUR MERK - PARIS, NEW YORK, HERENTALS Le dernier produit en date du Ministerie van Unieke Zaken renvoie à la fois à l’industrie de la contrefaçon et aux marques de vêtements hors de prix. « Ma fille voulait que je copie un t-shirt GUCCI. J’ai refusé catégoriquement. Un original coûte très vite 300 euros, c’est complètement absurde. En réalité, ces entreprises vendent juste leur marque. Et ça, le Ministère peut le faire aussi. On a donc lancé Duur Merk (« Marque chère ») – des t-shirts et des sweats qui coûtent autant que ceux de marques de luxe. Bien sûr, avec les réductions, ils reviennent à 30 ou 50 euros. » Les yeux de Cis Bauwelinckx pétillent. « Entre-temps, Duur Merk est devenue une marque. C’est cool, non ? C’est une réponse à la commercialisation effrénée et aux gens qui veulent se donner une identité par leur pouvoir d’achat. Je trouve très marrant de démonter l’idée sans faire la morale. »
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LE DÉPARTEMENT VERWENSINGEN/MALÉDICTIONS
”
Ici, on joue avec les mots et les images. Des photos trouvées reprennent vie grâce à quelques touches de couleur et sont généralement accompagnées de phrases décalées. Parfois, très rarement, elles sont
Je vise la neutralité énergétique et tout est labellisé FSC.
un peu modifiées – mais c’est pour la bonne cause, alors c’est permis !
LE DÉPARTEMENT KRIJG DE KLEREN/RHABILLEZ-VOUS On joue toujours avec des images, mais sur du textile. La conception et la production sont « maison », nous proposons des petites séries, à partir d’une pièce. Nous utilisons exclusivement du coton bio Fair Wear. Équitable ne signifie pas « chose informe en laine de
- CIS BAUWELINCKX
chèvre » : nos articles sont avant tout beaux, durables et solides.
ATELIER VON-B Voilà le lieu où des créations uniques sont imaginées et réalisées. Réinventer et pimper, souvent avec un
WWW.VON-B.BE
clin d’œil aux origines, sont les mots d’ordre. On y découvre des lampes, des objets expérimentaux ou des choses issues de la dictature du Goût avec un grand G. Et parfois, on n’y fait absolument Rien – aussi avec majuscule...
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POINT DE VUE SITE DE RENCONTRES VERTES Texte : Alex Polfliet
Le sujet reste un peu tabou, mais j’ai fait la connaissance de ma femme sur un site de rencontre. Seize ans plus tard, nous sommes toujours ensemble et heureux. J’ai trouvé ce genre de site vraiment très pratique : j’ai créé un profil et décrit ce que je cherchais chez ma partenaire potentielle : esprit ouvert, intérêt pour les autres cultures, tolérante, non-fumeuse, minimum 1,60 m (loin de moi l’idée de vexer les autres, mais je mesure près de 2 m), aime le rock, vit dans un rayon de 100 km… Grâce à la plateforme « Zero Emission Sourcing »
s’inscrit sur notre plateforme et indique la tech-
développée par Zero Emission Solutions, nous ap-
nologie qui doit produire l’électricité achetée
pliquons le même principe à l’électricité verte.
(soleil, vent, biomasse, énergie hydraulique, cogé-
Nos clients sont généralement des entreprises qui
nération), le lieu d’implantation de l’installation,
accordent une grande importance à la durabilité.
s’il s’agit d’une installation neuve ou d’un projet
Ils veulent une électricité « vert foncé », dont
coopératif, le prix qu’il est disposé à payer… Si un
l’origine est traçable sans équivoque. En effet, si
producteur inscrit sur la plateforme se reconnaît
vous concluez un contrat standard de fourniture
dans les critères, les deux parties peuvent « se
d’électricité verte, vous achetez simplement de
donner rendez-vous » et conclure un contrat. C’est
l’électricité et des « garanties d’origine » (GO). La
aussi ce que j’ai fait avec ma femme, nous avons
plupart du temps, on ne sait pas d’où viennent ces
un contrat de mariage...
GO, d’autant qu’un producteur peut parfaitement vendre son électricité au fournisseur A et ses GO
Grâce à la plateforme Zero Emission Sourcing, le
vertes au fournisseur B. Tout cela prête à confu-
consommateur peut vérifier heure par heure d’où
sion. J’ai remarqué que mes clients étaient prêts
vient son électricité – avec un seul jour de décal-
à conclure un contrat de longue durée à un prix
age. Il peut p. ex. s’agir d’une centrale au biogaz à
fixe, à condition de pouvoir choisir eux-mêmes la
Haasdonk la nuit, d’un parc photovoltaïque IZEN à
provenance de leur électricité. Ils accordent aussi
Tildonk la journée et d’un parc éolien à Meerdonk
de l’importance au fait d’avoir une sécurité bud-
par un jour d’automne tout gris.
gétaire pour 10 ans par exemple, ce qui justifie le supplément. Mes clients ne cherchent pas néces-
Et le fournisseur ? Il n’est pas mis hors-jeu, mais
sairement le prix le plus bas :ils veulent moins de
joue le rôle qui lui incombe : fournir de l’énergie. Il veille à ce que l’électricité produite par les parcs
risques et une électricité verte traçable. Zero site
Emission de
Sourcing
rencontre
entre
sert le
donc
susmentionnés arrive jusqu’au point de prélèvede
consomma-
teur d’électricité durable et le producteur d’électricité verte. Le consommateur (industriel)
ment de notre client, disons... à Mendonk ! Un site de rencontre génial m’a sauvé du célibat éternel. Celui-ci sauvera le secteur des énergies renouvelables à l’ère post-certificats verts...
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TENDANCES DURABLES EMMA ET DENISE Texte : Emma Hendrickx et Denise Fiers
À travers leur sélection pointue et durable en matière de design, de mode et d’événements, deux femmes déterminées invitent à acheter mieux pour préserver le climat.
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Hello ! Dans cette édition, nous nous intéressons de plus près à la fusion de la durabilité et du design, qui a donné naissance à l’un des vélos les plus cool jamais vus. Nos tenues Arket vous plaisent ? Nous aussi, on les adore ! Saviez-vous qu’elles sont fabriquées dans des matières entièrement recyclables ? Décontractées et tendance, elles sont parfaites pour le Paradise City Festival. Envie d’en savoir plus ? #osezlire
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FESTIVAL CITY :DES TENTES SPÉCIALES QUI PEUVENT RESTER SUR PLACE. PAS DE TENTE, PAS DE PROBLÈME ! - Emma Hendrickx
Des bises ! Emma et Denise PARADISE CITY FESTIVAL + ASTUCES ÉCOLOS POUR LES FESTIVALS À la fin d’un festival, les prairies ressemblent souvent à un champ de bataille jonché de tentes abandonnées. Écoresponsable, le Paradise City Festival propose la solution idéale : fournir des tentes spéciales, qui peuvent rester sur place. Elles sont ensuite recyclées et reçoivent une deuxième vie. Pas de tente, pas de problème ! Plus besoin de se demander comment démonter cette fichue tente quand on a encore mal aux cheveux. En outre, le Paradise City Festival mise aussi sur l’énergie verte et fait passer la durabilité par nos estomacs puisque les foodtrucks proposent des petits plats bio et de saison. Bref, on se régale, on écoute de la bonne musique et on limite son empreinte écologique. Que demander de plus ?
VÉLO RECYCLÉ RE:CYCLE : VÉLOSOPHY Ce vélo de la marque suédoise Vélosophy est fabriqué grâce au recyclage de capsules Nespresso en aluminium. Vélosophy juge essentiel de contribuer utilement à la société et à un monde plus vert, mais s’efforce également d’offrir un avenir meilleur et plein d’espoir aux moins favorisés. Pour chaque vélo vendu, la marque fait don d’un autre exemplaire à un enfant dans un pays en développement. À nos yeux, Vélosophy est le mariage parfait entre la durabilité et le design. Et bien sûr, ce vélo roule super bien. Let’s RE:CYCLE! https:// velosophy.cc
Envie de participer au Paradise City Festival les 26-27-28 juin ? Ne traînez pas, les tickets partent comme des petits pains !
WWW.PARADISECITY.BE
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MODE Impossible de ne pas vous parler un peu de mode dans cette rubrique ! Pour nous, la pépite découverte en 2020 est la marque scandinave ARKET. Moderne, le magasin propose des basiques branchés pour hommes, femmes et enfants, ainsi que des accessoires pour la maison. La mission d’ARKET ? Démocratiser la qualité grâce à des produits accessibles, beaux et durables, conçus pour être utilisés et aimés pendant longtemps.
ARKET met la durabilité au centre de sa démarche, tant en ce qui concerne le choix de ses fournisseurs et des matériaux que sa volonté d’informer les clients afin de prolonger la durée de vie des produits. De la valorisation au recyclage, ARKET est sur tous les fronts. P.S. : Le nom ARKET est un clin d’œil à l’origine scandinave de la marque. Il signifie « feuille de papier » en suédois.
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Les gens peuvent déjà « goûter » le réchauffement climatique aujourd’hui. - JOYCE KÉKKÖ-VAN RENNES
ENTRETIEN LE CLIMAT DONNE DES SUEURS FROIDES AUX VITICULTEURS Texte: Jelle Henneman
Le changement climatique est le plus grand secret de Polichinelle dans le secteur viticole. Une tradition séculaire, des appellations prestigieuses, des cépages emblématiques et des domaines célèbres sont en jeu. Et la Belgique peut incontestablement devenir un pays producteur.
Les circonstances soulignent le côté surréaliste de la situation : il fait un temps de chien bien belge dans la commune limbourgeoise de Riemst et comme il est trop tôt, nous buvons du café. Pourtant, la règle fondamentale de la vinification est la même ici que sur les coteaux ensoleillés du Languedoc : les raisins doivent être mûrs. « Quand on dit “mûrs”, cela signifie qu’ils doivent contenir assez de sucres,
« Regardez, pour faire du vin, les raisins doivent être mûrs.
assez d’acides et que les tanins doivent être à maturité
» Joyce Kékkö-van Rennes, la grande dame du vin belge,
», explique le maître de chai Van Rennes. Si les tanins, les
entame la conversation par une évidence qui n’en est
pépins et les rafles sont encore verts, le vin ne sera pas
pourtant pas une. Nous sommes à Genoels-Elderen, le plus
buvable. Si les raisins ne contiennent pas assez d’acidité, ils
grand domaine viticole belge. On produit ici des vins auréolés
ne se conserveront pas bien. Quant à la quantité de sucres,
de distinctions internationales, ce qui est assez.
elle détermine le degré d’alcool du vin. Le moment auquel le raisin est à maturité selon ces trois critères varie selon le cépage et la région,
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et la période des vendanges est souvent la même depuis des siècles. Or, le changement climatique menace à présent cet équilibre. Plus il fait chaud, plus le raisin atteint rapidement sa maturité en sucres. Ce qui arrive de plus en plus souvent avant que les tanins soient mûrs. On attend donc encore un peu avant de récolter. Par conséquent, les raisins ont une teneur en sucres qu’ils ne peuvent plus transformer en alcool par la fermentation – on n’obtient pas plus de 15 % d’alcool. Les sucres résiduels rendent le vin plus doux, tellement doux que certains producteurs l’allongent d’eau. Y compris de grands domaines. « Pas nous, évidemment », déclare Josep Grau, l’homme qui possède le domaine viticole du même nom dans la région espagnole de Montsant, non loin de Barcelone. « En revanche, il est vrai que nos raisins atteignent leur maturité en sucres beaucoup plus vite. Pour vous donner une idée : il y a 15 ans, les vendanges avaient lieu mi-octobre. Aujourd’hui, on récolte mi-août. La teneur en alcool est effectivement un sérieux problème. Les vins de notre région titrent déjà 15 %, on ne peut pas aller au-delà.
Nous vendangeons donc plus tôt et utilisons des raisins qui ne sont pas tout à fait mûrs pour que le vin nous plaise. Nous jetons aussi les plus petits raisins, qui sont sucrés comme des raisins secs. Tout le monde a ce problème, vous savez. Les bourgognes français qui avoisinaient 12 % d’alcool il n’y a pas si longtemps, titrent aussi 14 % aujourd’hui. »
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UN SACRILÈGE « Les gens peuvent déjà “goûter” le réchauffement climatique aujourd’hui », confirme Van Rennes. « La plupart des vins sont plus doux, plus alcoolisés et moins acides. Cela dit, tout le monde savait que le changement climatique aurait des conséquences pour les viticulteurs. Y compris quand mon père et moi avons créé ce domaine, il y a 30 ans. Ce n’est donc pas une surprise. » Ce qui m’étonne en revanche, c’est de voir le peu de mesures prises par les pays producteurs traditionnels pour s’adapter à cette augmentation de température. Tout le monde se plaint, mais pratiquement personne ne lève le petit doigt. De même, il est généralement admis que les champagnes de ces dernières années manquent d’acidité, de fraîcheur et de potentiel de garde. Pourquoi dès lors ne pas vinifier les cépages chardonnay et pinot noir du champagne en vins tranquilles ? Cela pourrait donner des vins formidables, mais personne n’ose. » Dans le monde du vin, les appellations sont en effet intouchables. Pour faire un bourgogne, on utilise du chardonnay ou du pinot noir. Aux yeux du législateur, un viticulteur qui recourt à d’autres cépages produit un « vin de pays », même si le vignoble se trouve au cœur de la Bourgogne. « En fait, les viticulteurs de la région de Bordeaux devraient planter maintenant du tempranillo, du sangiovese ou d’autres cépages plus résistants à la chaleur, affirme Joyce, mais cette seule idée reste un sacrilège. »
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Le problème des viticulteurs des régions encore plus au sud reste d’ailleurs intact. « Ici, nous cultivons du carignan et de la grenache, les cépages qui supportent le mieux la chaleur, dit Josep Grau. S’il commence à faire trop chaud pour ces cépages, nous serons face à un gros problème. Nous laissons maintenant les feuilles sur les vignes afin de les protéger du soleil ou nous les espaçons davantage pour éviter qu’elles aillent chercher de l’eau chez leurs voisines. Ces techniques doivent nous sauver, en plus des innovations qui – espérons-le – restent à venir. » Joyce Van Rennes renchérit : « Avant, on produisait aussi beaucoup de vin en Afrique du Nord, entre autres en Algérie. C’est devenu largement impossible. Le sud de l’Europe pourrait connaître le même sort. »
LA MONTÉE EN PUISSANCE DU NORD L’inverse est-il vrai ? La Belgique peut-elle devenir une terre de vignobles ? « Pourquoi pas ? Le nord va gagner en importance en tant que région viticole. La vieille règle selon laquelle la vigne ne s’épanouit qu’entre le 30e et le 50e parallèle va être revue. Je connais des vignobles de qualité aux Pays-Bas et au Danemark, et les vins mousseux britanniques actuels sont impressionnants. Même les vins dits de climats froids gagneront en importance : il s’agit de cépages traditionnellement cultivés dans des régions plus méridionales mais qui donnent de tout autres vins sous un climat plus froid. La différence entre les vins néo-zélandais et australiens en est un bon exemple. Ils sont souvent élaborés à partir des mêmes cépages, mais je préfère ceux de la Nouvelle-Zélande, où il fait plus frais. « Cela ne signifie évidemment pas que nous sommes à l’abri des caprices du climat. Nous souffrons également de conditions climatiques plus extrêmes ; l’an dernier, 70 % de la récolte ont été brûlés par deux journées où il a fait plus de 40 degrés. Et si les saints de glace sévissent en mai après un printemps inhabituellement chaud, nous aurons un problème.
”
Personne n’échappe au climat. »
Il y a 15 ans, les vendanges avaient lieu mioctobre. Aujourd’hui, on récolte mi-août. - JOSEP GRAU
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Nous voulons montrer que la cuisine végétale peut aussi être somptueuse. - NICOLAS DECLOEDT
GASTRONOMIE BOTANIQUE HUMUS X HORTENSE Texte: Wouter Kersbergen
Portés par leur amour pour la planète et la nature, Caroline Baerten et Nicolas Decloedt s’attachent à combler le fossé entre la durabilité et la gastronomie. Outre le titre de « Meilleur Chef de Légumes 2019 » décerné à Nicolas Decloedt par Gault & Millau, cet excellent restaurant bruxellois s’est assuré en à peine trois ans une reconnaissance internationale, un public fidèle et un carnet de réservations bien rempli – il faut souvent patienter.
Le chef Nicolas nous en dit plus : « Humus x Hortense réunit deux concepts : Humus représente le côté gastronomique, qui tourne autour des aromates, des plantes et des légumes. Hortense désigne les cocktails, créés par notre mixologue et sommelière attitrée Caroline Baerten. Vous pouvez donc savourer un délicieux repas, des boissons exquises et un agréable moment dans un beau cadre. Tout simplement. » Nicolas sourit. « Nous voulons montrer que la cuisine végétale peut aussi être somptueuse, sans rien imposer. Nous ne sommes pas des missionnaires du végétarisme, mais une révolution de velours est en cours dans la gastronomie. »
CIRCULARITÉ, CIRCUIT COURT ET DESIGN LOCAL Caroline enchaîne : « Nous préparons des cocktails zéro déchet parce que nous luttons contre le gaspillage. Tous les ingrédients que nous n’utilisons pas en cuisine sont intégrés dans des cocktails artisanaux. Les herbes et les légumes viennent tout droit de chez Dries, notre producteur bio. On obtient ainsi un système circulaire dans un circuit court. Nous travaillons avec des designers locaux et utilisons du bois belge PEFC pour nos tables et nos chaises. Notre uniforme en jean écologique a été conçu par Façon Jacmin, une marque de mode bruxelloise. Chez Humus x Hortense, la durabilité est omniprésente. »
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UNE RÉELLE ATTENTION « Nous croyons à l’énergie durable, explique Nicolas. L’énergie que nous mettons dans la préparation de ces plats savoureux, nous la transmettons indirectement à nos convives. C’est pour nous quelque chose d’organique, d’intrinsèque. » Nicolas nous demande de l’excuser un instant. Il va saluer quelques clients, répond à la question d’un collègue et inscrit une réservation. Il s’acquitte de chaque tâche avec une réelle attention. « Cette attention est perceptible et détermine aussi l’ambiance. Nous prenons également le temps de souffler. Nous ne faisons pas des semaines de 70 heures et accordons le repos nécessaire à notre personnel. » Nous remarquons les paniers en jonc sur le sol, destinés aux sacs à main. Une autre forme d’attention ? Nicolas sourit. « Bien sûr. Vous ne posez pas non plus votre veste par terre, n’est-ce pas ? »
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GAGNEZ UN REPAS CHEZ NICOLAS ET CAROLINE.
Pour tenter votre chance, envoyez un e-mail à humus@izen.be,en expliquant comment vous rendez votre mode de vie durable !
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SOMMAIRE 24
Des panneaux solaires, maintenant !
30
La quatrième culture
33
Spirit & opportunity
34
Marc Lemaire
38
Le mode de vie 1,5 °C
40
Zuhal Demir
COUP DE PROJECTEUR
34
Marc Lemaire, VINCI Energies Belgique
40
Zuhal Demir
IZEN était initialement une « société coopérative pour
Depuis quelques années, les autorités flamandes s’attachent
l’énergie solaire ». Elle fait aujourd’hui partie de VINCI Ener-
à développer le réseau de bornes de recharge publiques. Les
gies, un grand groupe qui compte plus de 80 000 travailleurs
citadins trouveront ainsi assez de bornes à proximité pour
dans 56 pays.
adopter la voiture électrique.
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DES PANNEAUX SOLAIRES, MAINTENANT ! (ET APRÈS LE 1ER JANVIER 2021, ÉVIDEMMENT) Texte: Pieter Callebaut, Charlotte Claeys en Wouter Kersbergen
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Des compteurs numériques sont installés en Flandre depuis janvier 2019. L’introduction de ce compteur fait disparaître l’avantage du compteur qui « tourne à l’envers » pour les propriétaires de panneaux solaires, sauf si vous l’installez avant la fin de cette année. Mais est-ce nécessairement une catastrophe ? 100 % D’ÉNERGIE INTELLIGENTE, Y COMPRIS AVEC LE COMPTEUR NUMÉRIQUE Pieter Callebaut : « Pour commencer, vous ne devez
”
Combiner des panneaux solaires et un compteur intelligent est la solution idéale.
plus transmettre les relevés puisque le compteur intelligent s’en charge. Il communique avec votre
Pieter Callebaut
fournisseur d’énergie – l’inverse est également vrai – à intervalles réguliers. Il vous offre des informations en temps réel sur votre consommation d’électricité et vous aide à économiser de l’énergie. Combiner des panneaux solaires et un compteur intelligent est la solution idéale. Vous savez avec précision combien d’électricité vous prélevez du réseau lorsque vousmême ne produisez pas ou très peu d’électricité et combien vous en injectez. Le décompte est établi sur la base de ce qui est prélevé et injecté. Vous connaissez donc en permanence la production d’électricité de vos
Dans un avenir proche, nous allons donc gérer l’électricité d’une manière très différente mais inventive. IZEN créera une plateforme qui permettra de régler tout cela facilement. Ce sera en quelque sorte le Tinder de l’énergie intelligente. » Le gouvernement flamand garantit cependant que si vous installez des panneaux photovoltaïques avant la fin de l’année 2020, vous conserverez le droit au compteur à rebours pendant minimum 15 ans. »
panneaux. »
QU’EN EST-IL DE L’AVANTAGE DU COMPTEUR À REBOURS ?
UNE SOLUTION AVANTAGEUSE À PARTIR DE 2021 : LA BATTERIE DOMESTIQUE !
Pieter Callebaut : « À certains moments, vous ne
À partir du 1er janvier 2021, si vous installez des
consommez pas toute l’électricité produite par vos
panneaux solaires IZEN, vous pourrez compenser la
panneaux. C’est par exemple le cas si vous n’êtes
disparition du compteur à rebours par une batterie
pas chez vous pendant un week-end ensoleillé.
domestique IZEN. En principe, 30 % de l’électricité
L’électricité en surplus part alors dans le réseau
produite servent à la « consommation momentanée ».
public (= injection). Bien sûr, l’inverse est également possible. La nuit, vos panneaux solaires ne produisent pas d’électricité, mais vous en consommez si vous allumez une lampe ou la laissez allumée, par exemple. Dans ce cas, vous prenez de l’électricité du réseau (= prélèvement). Avec le compteur, et ce n’est pas tout : votre voiture électrique peut aussi servir de batterie domestique.
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Pieter Callebaut : « Il s’agit de la consommation d’électricité du moment dans votre habitation. La batterie domestique stocke 70 % de l’électricité produite (qui était auparavant injectée dans le réseau), que vous pourrez exploiter de façon très créative. Une possibilité consiste par exemple à partager cette électricité ou à la vendre à votre voisin.
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MOINS DE PANNEAUX, PLUS DE RENDEMENT IIZEN lance le panneau IZEN 350, le plus puissant du marché. Pieter Callebaut : « Il sera possible de produire un maximum d’électricité sans devoir investir dans des panneaux très coûteux. L’objectif est de fournir de l’énergie intelligente à tous, y compris les personnes qui ont une superficie moins importante sur le toit ou un toit plus ombragé. »
DURÉE D’AMORTISSEMENT Pieter Callebaut : « Après le 1er janvier 2021, la durée d’amortissement moyenne sera de 10 ans maximum pour ceux qui combinent des panneaux IZEN et une batterie domestique. Les panneaux solaires resteront donc un excellent investissement, tant sur le plan écologique qu’économique ! »
N’ATTENDEZ PAS PLUS LONGTEMPS. PROFITEZ DE 15 % DE RÉDUCTION PENDANT LA CAMPAGNE DE PRINTEMPS 2020
IZEN LANCE UNE OFFRE PARTICULIÈREMENT INTÉRESSANTE : UNE RÉDUCTION DE 15 % SUR LES COMMANDES DE PANNEAUX SOLAIRES PASSÉES AVANT LA FIN AVRIL 2020. RENDEZ-VOUS SUR :
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L’ACTUALITÉ DU SECTEUR EN BREF La transition énergétique gagne du terrain. L’avenir se joue ici et maintenant. IZEN en fait partie et contribue à le façonner en présentant les solutions qui fonctionnent et les possibilités offertes dans le domaine des énergies renouvelables, de l’environnement et de la mobilité. ÉNERGIES RENOUVELABLES ET ENVIRONNEMENT La capacité photovoltaïque installée en Belgique augmente pour la sixième année consécutive - Des élèves d’Anvers et leurs écoles sont mis au défi de réduire leur consommation d’énergie et d’économiser 30 % d’émissions de CO2 - Plus efficaces , les panneaux solaires de la dernière génération sont fabriqués avec des matériaux bon marché et abondants - La première ville-forêt au monde est bâtie dans la province de Guangxi, en Chine, pour combattre la pollution - Le plus grand parc éolien au monde , capable de fournir de l’électricité à 4,5 millions de ménages, est en construction devant la côte britannique - Une étude australienne démontre que l’hydrogène vert peut devenir beaucoup moins cher - L’équipe cycliste de haut niveau Deceuninck Quick-Step annonce qu’elle sera la première au monde à avoir une empreinte carbone neutre - Les panneaux solaires double face fournissent 20 % d’électricité en plus.
MOBILITÉ Des sous-projets impliquant des triporteurs électriques débuteront cette année dans plusieurs villes flamandes - Des stations de recharge rapide pour véhicules électriques seront installées sur 13 parkings d’autoroute en Flandre - Une app vous indique à quel moment l’électricité nécessaire pour recharger votre voiture est la plus verte et la moins chère - Des chercheurs ont transformé une batterie usagée de voiture électrique en une batterie domestique qui fonctionne parfaitement - Une société d’autopartage danoise lance un projet pilote de voitures électriques à Anvers - Les Belges préfèrent recharger leur voiture chez eux. Ou au travail, s’il s’agit d’une voiture de société - Le bateau électrique partagé « Seabubble » est disponible dans le Benelux, au Danemark et à Dubaï. Il permet de réduire le trafic sur les routes rurales - Le premier hydravion électrique (photo) a accompli un vol d’essai réussi de trois minutes au Canada - De Lijn veut des bus électriques d’ici 2025 dans tous les centres-villes en Flandre et dans la périphérie flamande de Bruxelles - À Saint-Nicolas, un véhicule électrique dont le toit est surmonté de panneaux solaires sert à livrer les repas de tous les services de l’hôpital Sint-Lucia et à apporter le linge à la blanchisserie.
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LA QUARIÈME CULTURE PRODUCTEUR DE POMMES DE TERRE CULTIVE AUSSI L’ÉNERGIE SOLAIRE Texte: Wouter Kersbergen
Derrière les terres de Mathé Vermunt, dans la province de Flevoland (Pays-Bas), court un canal bordé d’une bande de verdure. À un moment, Mathé et des voisins de sa rue voulaient y installer des éoliennes, mais le projet n’a pas abouti à cause de l’aéroport qui se trouve pour ainsi dire au fond du jardin. « Nous y avons réfléchi très sérieusement, vous savez », lance Mathé en riant. « Mais parfois, un échec est un mal pour un bien. » « Je revenais d’Autriche en traversant l’Allemagne,
vendre les terres du domaine. Je les achetées et j’en ai vendu
explique Mathé. J’ai été stupéfait par les parcs
une partie à un autre agriculteur des environs. Cela reste une
solaires le long de l’A3. J’ai appelé l’installateur qui
exploitation agricole, mais avec une double fonction. La partie
avait déjà couvert le toit du hangar de panneaux
agriculture a été réduite et représente moins de la moitié. À
solaires et il m’a répondu : « Il faut un permis ».
l’avenir, nous cultiverons peut-être des pommes de terre, des
Mathé rit : « Je voulais juste contribuer à rendre
betteraves sucrières et du blé sous les panneaux solaires. Pour
la société plus durable, mais j’ai surtout trouvé que
l’instant, je parviens à cultiver pas mal de fourrage entre les
c’était un chouette défi ! Je voulais être le pion-
panneaux solaires et en dessous – par rapport aux champs
nier du solaire. » Il regarde la mer de panneaux
ouverts, il n’y a pas 5 % de différence au niveau de la marge de
en hochant la tête. « Je ne suis pas seulement un
croissance. Cela dit, je dois être honnête : l’énergie solaire est
écolo convaincu. En 2012, l’accord de Paris sur le
devenue ma culture principale. »
climat n’existait pas encore, mais j’avais déjà fait installer des panneaux solaires sur mon hangar en
DES PICS JUSQU’À LA MARGE
2010. À la fois pour des raisons environnementales
« Nous avons conçu ce parc solaire avec IZEN et René Blickman
et économiques. J’avais besoin d’énormément
; la capacité est juste en dessous de 2 MW, poursuit Mathé. Les
d’électricité pour ventiler mes pommes de terre.
pics ne représentent que 2-3 % par an, mais c’est bien sûr
J’ai introduit une demande de subside et j’ai été
essentiel. Le parc produit aussi de l’électricité quand il fait tout
sélectionné, ce qui m’a permis de placer d’un coup
gris, mais on n’arrive évidemment pas à 2 MW. »
100 panneaux sur le toit ! »
L’ÉNERGIE SOLAIRE COMME CULTURE PRINCIPALE « J’avais repris l’exploitation agricole de mes parents, poursuit Mathé. C’était un système emphytéotique et le ministère a décidé de
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EFFET D’ÉMULATION : DES AGRICULTEURS EN TRANSITION « Mon projet fait des émules, se réjouit Mathé. Koop Drost, un commercial d’IZEN, est venu récemment avec quelques agents immobiliers spécialisés en biens agricoles pour proposer le concept à d’autres clients potentiels. Les terres agricoles sont peu à peu transformées en zones industrielles écoresponsables. L’idée inspire aussi les autorités : le Flevoland veut installer 1 000 hec-
agricole qui l’aidera à définir sa
tares de panneaux solaires dans les
stratégie. » « Dans plusieurs cas, il
campagnes. On en voit aussi sur
s’agit de projets pilotes et ils sont
des terrains de golf. La commune
loin d’être aussi opérationnels que
de Zeewolde va faire de même :
mon champ de panneaux solaires
elle lance un projet pilote en zone
», glisse Mathé.
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POINT DE VUE SPIRIT & OPPORTUNITY FOR THE WIN Texte: Pieter Callebaut
Tout le monde rêve peu à peu de glisser sans bruit à travers le paysage au volant d’une voiture électrique. D’après des études scientifiques, les conducteurs qui ont fait de ce rêve une réalité sont les plus heureux – il faut avouer qu’il est plus tendance de rouler cool en électrique que de coller au pare-chocs des autres automobilistes dans un diesel poussif. Pourtant, nous ne nous sentons pas encore tout à
Les inquiétudes exprimées aujourd’hui à propos de
fait sereins dans nos voitures électriques. Nous souf-
la voiture électrique sont très similaires. Pourtant,
frons en effet d’une double angoisse : celle de la
nos enfants trouvent que les panneaux solaires et
recharge et de l’autonomie.
les voitures électriques coulent de sens.
Nous craignons de ne pas pouvoir atteindre à temps
En 2003 déjà, Spirit et Opportunity savaient que
la borne de recharge, voire notre destination.
nous roulerions à l’électrique sur la planète Terre. L’enthousiasme allait encore plus loin : « Tout sera
Cette peur irréelle prête un peu à sourire, non ? En
électrique ! » Chez IZEN, nous y croyons ferme-
2003, la NASA a envoyé en mission d’exploration sur
ment. Pour la première fois de l’histoire, nous nous
Mars deux robots qui fonctionnaient uniquement
déplaçons dans un véhicule motorisé dont nous
à l’énergie solaire. Baptisés Spirit et Opportunity,
pouvons produire le « carburant » à l’infini, sans
ces deux véhicules électriques devaient effectuer
impact sur l’environnement. Dites adieu à la peur.
des relevés pendant trois mois. Ils ont fonctionné 21 fois plus longtemps que prévu et étaient toujours en activité plus de cinq ans après leur atterrissage.
8 PANNEAUX SOLAIRES OU 20 625 LITRES D’ESSENCE. Une voiture électrique consomme en moyenne 0,16
Il y a 20 ans, nous avions « l’esprit » de croire aux
kWh par kilomètre et le Belge moyen parcourt 15
« opportunités » de l’énergie solaire sur Mars, une
000 km par an, ce qui équivaut à 2 400 kWh par an.
planète située à une distance astronomique de 400
Un panneau solaire IZEN 350 peut produire 312 kWh
millions de km de Bruxelles. À l’époque, aucun scien-
d’électricité par an. En réalité, 8 panneaux solaires
tifique n’a été envahi par l’angoisse de l’autonomie.
IZEN 350 suffisent pour parcourir 15 000 km par
Cette peur que nous éprouvons ici sur terre est
an. En outre, ils vous fourniront de l’énergie pen-
plutôt comique, non ?
dant 25 ans au moins. Si l’angoisse de l’autonomie vous incite à opter pour une voiture à essence,
En 2003, IZEN avait à peine trois ans d’expérience
vous aurez besoin de 20 625 litres de carburant –
dans l’installation de panneaux solaires. À l’époque,
soit 130 barils ! – sur la même période. Huit pan-
il y avait aussi une peur de l’inconnu : les panneaux
neaux solaires équivalent donc à 130 barils remplis
solaires ont-ils une longue durée de vie ? Aurai-je
d’essence.... Incroyable !
encore de l’électricité ?
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MARC LEMAIRE « NOUS POUVONS FAIRE FACE AU DÉFI CLIMATIQUE » Texte: Jelle Henneman
Qui l’eût cru ? IZEN était initialement une « société coopérative pour l’énergie solaire ». Elle fait aujourd’hui partie de VINCI Energies, un grand groupe qui compte plus de 80 000 travailleurs dans 56 pays. Une question de valeurs et de défis partagés semble-t-il. Sans oublier une confiance inébranlable en un monde meilleur, affirme Marc Lemaire, CEO de VINCI Energies Belgique. « La technologie est plus forte que le défi. » « Au 18e siècle, les allumeurs de réverbères (en
Prenez un projet d’envergure au hasard – de la
quelque sorte les ancêtres de notre entreprise) allu-
Havenhuis (Maison du Port) d’Anvers au nouveau
maient chaque soir les bougies qui éclairaient les rues
quartier général de l’OTAN en passant par le
de Paris. Je ne voulais pas manquer la transition vers
développement de Bednet, l’outil grâce auquel des
la production énergétique renouvelable en Belgique.
enfants malades de longue durée continuent à suivre
Il paraissait trop tard pour nous impliquer activement
les cours – et VINCI y sera plus que probablement
dans le développement de parcs éoliens, mais avec
associé. À elle seule, la branche belge emploie 2 750
IZEN, leader du marché belge des installations photo-
personnes réparties dans quelque 60 business units.
voltaïques, nous avons trouvé un excellent partenaire.
Les business units d’IZEN en font maintenant aussi
Le courant est bien passé des deux côtés. »
partie.
Ces mots sont de Marc Lemaire, le CEO de VINCI
« À la fin des années 1980, IZEN – qui s’appelait
Energies Belgique, qui nous a invités à prendre un café
encore IZON – “criait dans le désert” et était la
matinal chez lui. Les Belges qui descendent chaque
pionnière incontestée de l’énergie solaire dans notre
année dans le sud de la France connaissent bien VINCI,
pays », explique Pieter Callebaut, coach commercial
un nom qu’ils ont l’habitude de voir lorsqu’ils patientent
et collaborateur de longue date chez IZEN. « Plus de
aux péages sur l’autoroute du soleil. Les activités du
30 ans se sont écoulés depuis, nous sommes devenus
groupe sont toutefois bien plus diversifiées. VINCI est
le leader du marché belge et sommes présents sur la
l’une des plus grandes entreprises de construction et
scène internationale (des Pays-Bas à la Roumanie),
d’exploitation d’aéroports, d’autoroutes et de parkings
mais il est apparu que nous étions encore trop petits.
au monde. Elle réalise d’affaires mondial de 48,1 milli-
Le marché de l’énergie solaire a explosé entre-temps,
ards d’euros et compte 222 400 collaborateurs. VINCI
ce qui s’accompagne aussi de nombreux défis. Les
Energies est la section du groupe spécialisée dans la
changements s’annoncent rapides, certainement
fourniture de services aux un chiffre entreprises axés
au niveau de la numérisation croissante liée à la
sur la transformation numérique, la transition éner-
transition énergétique, qui repose sur des outils qui
gétique et l’efficacité des processus.
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répartissent la consommation d’énergie des ménages et des entreprises le plus efficacement possible. Si nous voulions rester dans la course, nous ne pouvions y arriver seuls. » « De nos jours, tout va extrêmement vite », confirme Marc Lemaire. « Autrefois, une entreprise pouvait garder un bon modèle commercial pendant des décennies ; aujourd’hui, vous devez réévaluer toutes les x années si vous êtes encore pertinent. Regardez les défis qui entourent le réchauffement climatique : on ne peut pas se permettre de rester à l’écart. Dans le débat de société relatif au climat, j’adopte cependant la position de l’ingénieur : nous pouvons trouver des solutions. Il s’agit indiscutablement de défis majeurs, mais je les considère plutôt comme des opportunités que comme des menaces. La technologie est plus
”
forte que le défi, j’en suis convaincu. Comprenezmoi bien : l’inquiétude d’un grand nombre de gens concernant le réchauffement climatique
Dans le passé, une entreprise avec un bon business model pouvait durer des décennies, aujourd’hui, il faut se regarder plus souvent dans le miroir pour voir si on est toujours pertinent.
Marc Lemaire
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est justifiée, mais nous refusons le défaitisme et pensons au contraire que le monde devient peu à peu meilleur. Si le débat sociétal est submergé par l’émotion et les sentiments, nous voulons bien être la voix de la raison. »
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”
Nous sommes un écosystème composé d’une multitude d’entreprises différentes.
ÉCOSYSTÈME VINCI Energies est subdivisée en plusieurs marques
Marc Lemaire
autonomes et en 1 800 business units afin, précisément, de pouvoir suivre l’évolution rapide du monde entrepreneurial. « VINCI Energies est une “marque employeur” : tout le monde travaille pour VINCI Energies, mais en réalité, nous sommes un écosystème de nombreuses entreprises actives sous divers noms de marque. Toutes ces business units sont comparables à des PME. Il n’y a donc pas de structure pesante, elles conservent leur capacité de réaction rapide, leur flexibilité et leur esprit d’entreprise. L’avantage du système réside dans l’effet de pollinisation croisée et dans l’approche bottom-up,
« La transition énergétique
qui amène le groupe à rester en alerte. Chaque année,
et la numérisation sont
toutes les business units doivent établir un plan stra-
des défis cruciaux pour les
tégique – se regarder en face, en quelque sorte. C’est
entreprises. »
là notre force. » C’est aussi la raison pour laquelle une entreprise comme IZEN, qui s’ancre dans le mouvement écologique, a vu un allié sûr dans une multinationale comme VINCI « Si le débat sociétal est
Energies. « Nos valeurs sont très convergentes, précise
submergé par l’émotion et les
Pieter Callebaut. Il ne s’agit pas d’un rachat classique
sentiments, nous voulons bien
où l’entreprise intégrée voit simplement ses activités
être la voix de la raison. »
ajoutées à celles du groupe. Il règne chez VINCI Energies un grand climat de confiance, envers les membres de la direction et de chaque travailleur. » « En ce qui concerne les énergies renouvelables, IZEN doit devenir le fer de lance de VINCI Energies Belgique.
« VINCI Energies fait pro-
Voire au-delà, je ne l’exclurais pas, déclare Marc Lemaire.
fondément confiance aux
« Les enjeux sont de taille. La transition énergétique
directeurs d’entreprise et
et la numérisation sont des défis cruciaux pour les
à chaque travailleur. »
entreprises et IZEN peut jouer un rôle particulièrement important en la matière. »
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ÉTUDE LE MODE DE VIE 1,5 °C Texte: Jelle Henneman
À Paris, le monde a convenu de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici 2050. Un objectif pour le moins ambitieux quand on voit la réduction d’émissions de CO2 qu’il suppose. Essayons tout de même ! Rester pauvre et sans enfant. Selon une étude, c’est
Voire pas du tout. L’intérêt de cette étude réside surtout
là le moyen le plus efficace pour limiter considéra-
dans le fait qu’elle répertorie les domaines d’action
blement son empreinte carbone. Les riches, tentant
qui assurent une réduction maximale des émissions.
vainement de dépenser leur fortune, émettent en effet
La mobilité arrive tout juste en tête. Si vous avez une
nettement plus de CO2 que le citoyen ordinaire. Cela
voiture essence ou diesel, rien ne réduira davantage vos
signifie-t-il que vous et moi, qui sommes « pauvres »,
émissions que de la laisser chez vous et de prendre les
ne faisons pas de tort au climat ? Malheureusement,
transports en commun. Opter pour un véhicule élect-
la comparaison doit aussi être faite à l’échelle de la
rique ou hybride est également positif (si le recyclage
planète. L’empreinte carbone moyenne du Belge est de
est assuré car leur construction émet aussi beaucoup
10 tonnes de CO2 par an, contre 2 tonnes pour un Indien.
de CO2). Fait étonnant, prendre l’avion moins souvent
On ne fait pas d’enfant, alors ? Histoire de s’attaquer à
a aussi des effets marqués, mais un peu moins que le
la racine du problème des émissions humaines de CO2
fait de moins rouler. Sauf si vous partez en voiture avec
? La vie sera alors terriblement solitaire, étant donné
toute la famille pour passer vos vacances en Thaïlande,
qu’il sera aussi mal vu d’avoir des animaux domestiques.
cela va de soi. Dans ce cas, vous émettrez 3 tonnes par
Voilà pourquoi nous vous proposons plutôt d’agir à trois
personne – votre quota annuel ! Encore plus étonnant :
niveaux afin de réduire sensiblement vos émissions
comme augmenter le télétravail n’est possible que pour
tout en ayant une belle famille et beaucoup d’argent
un nombre limité de travailleurs, cette mesure arrive
(même si vous devez vous en occuper).
en bas de la liste. Vous ne pouvez donc plus faire valoir cet argument à votre boss.
MOBILITÉ
ALIMENTATION
N’en déplaise à ceux qui voulaient faire peser tous les
Les véganes sauvent le climat, il faut le dire. Et les végé-
efforts sur l’industrie, une étude de l’université Aalto en
tariens les suivent de très près. Le bétail est polluant (à
Finlande a démontré que notre comportement person-
cause des rots et des pets qu’il produit) et consomme
nel est important si l’on veut que le réchauffement
deux tiers des cultures mondiales (!). Cela représente
climatique n’excède pas 1,5 °C. Le « mode de vie 1,5
énormément de CO2. Voilà pourquoi remplacer les
°C » implique de limiter nos émissions personnelles à
produits laitiers par des substituts végétaux à base
3 tonnes en 2030, 2 tonnes en 2040 et moins d’1 tonne
d’avoine ou de soja est aussi un pas dans la bonne
en 2050. En ce qui concerne ce dernier chiffre surtout,
direction. Si vous aimez vraiment la viande (on vous
nous espérons comme vous que la technologie fournira
comprend), autant savoir que les émissions de CO2
de nouvelles solutions – sinon, l’année 2050 n’autorisera
liées à l’élevage de poulets ou même de porcs sont
guère d’excès.
moins élevées que celles produites pour un délicieux steak de bœuf. D’autres
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HABITATION compromis sont envisageables : manger végétarien
À vous le luxe ! Un logement plus petit, des douches
un jour par semaine pendant un an représente une
plus courtes, un thermostat réglé sur une température
économie d’émissions de CO2 qui équivaut à près de 2
plus basse sont des gestes qui réduisent l’empreinte
000 kilomètres en voiture. Quoi qu’il en soit, une révolu-
carbone, mais sans comparaison avec le fait de passer
tion s’annonce dans nos habitudes alimentaires. Selon
à des sources d’énergie renouvelable. À commencer
les chiffres, être plus économe et gaspiller moins de
par l’installation d’une pompe à chaleur pour le chauff-
nourriture ne sera en effet pas suffisant. Bref, mangez
age ou le recours à l’énergie solaire ou éolienne pour
des légumes !
l’électricité. Pour ce faire, vous pouvez opter pour des panneaux solaires ou un fournisseur d’électricité verte. Dans le deuxième cas, attention au greenwashing... Nombre de fournisseurs dits « verts » fournissent en réalité de l’énergie nucléaire qu’ils « verdissent » grâce au système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne. En Islande, il est ainsi mentionné sur chaque facture d’énergie que l’électricité peut provenir de centrales nucléaires alors que le pays n’en a aucune. Il s’agit d’une conséquence du système susmentionné, qui permet d’échanger de l’énergie nucléaire européenne contre, entre autres, de l’électricité islandaise issue de sources d’énergie renouvelable. Isoler votre habitation est également une mesure qui coule de source. Par ailleurs, si vous louez une chambre de votre maison pendant la moitié de l’année, vous réduisez sensiblement vos émissions personnelles de CO2. En revanche, remplacer vos appareils électriques par des modèles moins énergivores ne fera guère la différence – sauf sur votre facture, bien sûr.
”
Rester pauvre et sans enfant !
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ZUHAL DEMIR
« LE PARTAGE D’ÉNERGIE, C’EST POUR BIENTÔT » Texte: Jelle Henneman
Il y a six mois, la politique de la nouvelle ministre flamande de l’Environnement et de l’Énergie essuyait des critiques virulentes de la part des écologistes. Zuhal Demir répond par l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques, le partage d’énergie entre voisins et la relativisation des conséquences de sa politique. « Je peux rassurer les investisseurs. »
1.
Les citadins qui veulent opter pour un véhicule électrique se heurteront à un problème dans le sens où tous ne disposeront pas d’un garage avec une borne de recharge. Comment veiller à ce qu’ils ne restent pas à la traîne ?
Zuhal Demir : « Depuis quelques années déjà, les autorités flamandes déploient un réseau de bornes de recharge publiques, qui seront accessibles à tous les véhicules électriques. Pour l’instant, le réseau de base compte environ 3 700 bornes de recharge publiques. Nous voulons, grâce à ce réseau, permettre à chacun de passer à l’électromobilité. En parallèle, nous avons développé un système complémentaire dans le cadre duquel les gens qui achètent une voiture électrique peuvent ensuite demander l’installation d’une borne publique à proximité de chez eux s’ils ne peuvent recharger leur véhicule à domicile. Cette approche doit également permettre aux citadins de passer à l’électrique en disposant de solutions de recharge à proximité. »
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2.
Le même problème se pose pour les gens qui ne peuvent installer de panneaux solaires. Travaille-t-on sur des solutions qui autoriseraient les ménages à vendre leur surplus d’électricité issue de sources d’énergie renouvelable à leurs voisins ?
Zuhal Demir : « Dans le cadre de la transposition des directives européennes, le but est effectivement de permettre aux propriétaires de panneaux solaires de vendre à un autre consommateur proche de chez eux l’électricité qu’ils ne consomment pas – et qui, à l’heure actuelle, est injectée dans le réseau. Le partage d’énergie sera également facilité. Par exemple, les habitants d’un immeuble à appartements qui investissent dans l’installation de panneaux solaires sur le toit pourront se partager l’électricité ainsi produite sans qu’il soit nécessaire de créer des raccordements physiques distincts pour les unités d’habitation. Cette forme de partage d’énergie sera également possible pour les communautés d’énergie, des structures au sein desquelles des consommateurs peuvent se regrouper en tant que personne morale afin d’exercer certaines activités commerciales. »
3.
La politique flamande relative au climat est critiquée pour son manque d’ambition. Le gouvernement répondque la réduction des émissions de CO2 menace des emplois. Voyez-vous aussi des pôles de développement économique dans le cadre d’une politique climatique ?
Zuhal Demir : « On s’attend effectivement à ce que la politique climatique ait des répercussions négatives sur le secteur traditionnel de l’énergie, en raison de la diminution de la demande de combustibles fossiles. Par ailleurs, il y a bel et bien des investissements dans la production d’énergie renouvelable et dans les infrastructures énergétiques. Comme il s’agit souvent de secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, les mesures prises en faveur du climat pourraient, globalement, avoir un effet net positif sur l’emploi. »
”
Les mesures prises en faveur du climat pourraient, globalement, avoir un effet net positif sur l’emploi. - ZUHAL DEMIR
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”
Le but est effectivement de permettre aux propriétaires de panneaux solaires de vendre à un autre consommateur proche de chez eux l’électricité qu’ils ne consomment pas. - ZUHAL DEMIR
4.
Le flou pour les investisseurs est aussi régulièrement pointé du doigt – certainement dans le cadre de la politique énergétique de ces dernières années. Et la sortie du nucléaire revient à présent dans la discussion. Peut-on avoir un secteur des énergies renouvelables florissant en combinaison avec l’énergie nucléaire ?
Zuhal Demir : « Je peux rassurer les investisseurs. La discussion relative à la sortie du nucléaire porte uniquement sur une partie limitée de la puissance nucléaire installée, toutes les centrales nucléaires ne resteraient pas ouvertes. À cela s’ajoute le fait que l’effet concerne uniquement les prix de gros de l’électricité et sera donc très limité. Pour la plupart des consommateurs, l’influence des prix de gros sur la facture d’électricité sera minime. En fin de compte, l’impact sera pratiquement nul en termes de rentabilité des panneaux solaires. »
5.
Dès l’an prochain, les subsides accordés aux propriétaires de panneaux solaires diminueront et la durée d’amortissement franchira la barre des 10 ans. Les autorités ont-elles l’intentionde raccourcir cette durée d’amortissement ?
Zuhal Demir : « Les subsides sont calculés chaque année sur la base des informations du marché les plus récentes. Si le prix des panneaux solaires diminue, il est logique que les subsides diminuent aussi. De plus, nous constatons que la qualité et la durée de vie des installations s’améliorent d’année en année. Le secteur et les autorités se réunissent plusieurs fois par an pour élaborer des propositions visant à atteindre les objectifs du Plan flamand Énergie et Climat : pour les panneaux solaires, le but est de doubler la capacité d’ici 2030. »
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