Catalogue Il pleut sur la mer et ça nous ressemble...

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Organisation de l’exposition : Galerie la Passerelle - IUFM de Haute- Normandie Jean-François Brochec, service culturel avec le concours de Christian Leygonie

Commissaires de l’exposition : Jean-François Brochec & Bernard Clarisse

Accueil et visites : Hélène Patrault & Élise Moreau

Textes : Danièle Feller, directrice de l’IUFM de Haute-Normandie Marc Jimenez, professeur émérite d’esthétique à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et Directeur de la Collection d’esthétique chez Klincksieck.

Remerciements : Normandie Impressionniste 2013 Christine Manessier Galerie Louis Carré - Paris Musée d’Opale Sud - Berck sur Mer Frac Haute-Normandie Espace de la Calende - Rouen Gérard Duchemin MGEN Section Seine-Maritime MAIF Délégation de la Seine-Maritime Rouen L’Amicale des Anciens Élèves de l’École Normale et de l’IUFM Arlette Dufeu Foyer Coopératif de l’IUFM Laurence Villard Christine Richard Isabelle Lebon Denis Dirlaouen Philippe Vauchel L’ensemble des personnels de l’IUFM de Haute-Normandie impliqués dans la réussite du projet.

Bernard Clarisse, Jean-François Brochec

Conception du catalogue : Jean-François Brochec

Maquette : Florence Labeau - Céline Conseil - Jean-François Brochec

Impression : Planète Graphique Saint-Martin du vivier - tel 02 35 59 29 29

Crédits photographiques : © ADAGP, Paris 2013 © Serge Acher © Éric Bénard © Jean-François Brochec © Jean-Louis Bulcao © Christian Clères © Daniel Chenot © Laure Delamotte-Legrand © Martine Franck © Claude Jouan © Laurence Laizier © Bertrand Lebas © Isabelle Lebon © Lazlo et Lilaï Licata © Stéphane L’Hôte © Bruno Maurey, Hekka © Sabine Meyer © Hugo Miserey © Pierre Olingue © Denis Petit © Adam Rzepka

Couverture : L’Eau du moulin - Alfred Manessier. Huile sur toile - 160 x 160 cm, 1982. Collection particulière - Photographie : Jean-Louis Losi © ADAGP, Paris 2013 4ème de couverture : Paysage dynamique fil de fer - Claude Gilli. Bois, peinture, fer - 111 x 148 X 7 cm, 1985. Collection particulière. © ADAGP, Paris 2013

Il pleut sur la mer

et ça nous ressemble...


Il pleut sur la mer et รงa nous ressemble

Galerie la Passerelle

du 6 mai au 27 septembre 2013

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IUFM de Haute-Normandie 2, rue du Tronquet 76130 Mont-Saint-Aignan

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Serge ACHER - Jean BAZAINE (1904-2001) - Éric BÉNARD - Catherine BERNARD BERTRAN-BERRENGER - Jérôme BOST - Herman BRAUN VEGA - Frédéric BRIGAUD Mark

BRUSSE

Bernard

CLARISSE

Emmanuel

-

Frédérique

-

Christine

DILHAC

-

BUREL

DAO

Dominique

-

-

Laure

Michel

CARON

DELAMOTTE

LEGRAND

EHRHARD

-

Claude

GILLI

Denis GOUDENHOOFT - JG GWEZENNEG - Braïma INJAI - Gérald KERGUILLEC Isabelle

LEBON

-

Emmanuel

LEMARDELÉ

-

Jean

LETOURNEUR

Riccardo LICATA - Alfred MANESSIER (1911-1993) - Daniel MAYAR - Sabine MEIER Hugo

MISEREY

Dominique

4

-

Piet

PENLOUP

Antonio

SEGUI

-

Christian

TORELLI

-

MOGET

-

-

Amanda Maguy

Antoine

Pierre PINTO

SEYER VIT

-

OLINGUE DA -

SIVA Louis

Romano

-

Philippe -

PATRAULT

Chritophe THOMAS

RONEL D’HOSTE

ZANOTTI.eeeeeeeeeeeeeeeee

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Le succès de la première édition de Normandie Impressionniste fut tel qu’il était nécessaire de lier une nouvelle fois le plus populaire courant artistique moderne et le territoire qui l’a vu s’épanouir. Avec plus d’un million de spectateurs, la Normandie était en fête : guinguettes, déjeuners sur l’herbe, expositions remarquées. Le thème de l’eau choisi pour cette seconde édition est né de la fascination des grands maîtres impressionnistes pour la mer, les rivières et les fleuves. Cinéma, musique, théâtre, colloques, ateliers, festivités, expositions d’art moderne et contemporain ponctueront cinq mois de festival, du 27 avril au 29 septembre 2013, sur les deux régions normandes et sur cinq départements avec le soutien des membres fondateurs et des partenaires institutionnels et financiers. Cette programmation résolument contemporaine prendra toute sa signification avec l’implication d’élèves et d’apprentis investis dans des projets ludiques et professionnels originaux. Avec ses 600 projets tournés vers l’impressionnisme, nous vous souhaitons à toutes et à tous un excellent festival !

Pierre Bergé Président du Festival Normandie Impressionniste Laurent Fabius Ministre des Affaires étrangères et Vice-Président du festival Jérôme Clément Commissaire Général Erik Orsenna Président du Conseil scientifique

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La Passerelle de l’IUFM a 10 ans. Une belle occasion pour réunir l’ensemble

Aujourd’hui, l’obtention par l’IUFM du label Normandie Impressionniste 2013

des artistes ayant contribué à son existence, à son rayonnement et à sa

concrétise pleinement les liens de la Passerelle avec les différentes structures

reconnaissance dans le paysage universitaire et local.

régionales impliquées dans ce projet et traduit une reconnaissance de la qualité de sa programmation.

C’est en 2003 que l’IUFM a pris l’initiative de créer en son sein un service culturel et une galerie d’art, voulant ainsi affirmer l’importance de créer un

Durant ces 10 années, la Passerelle de l’IUFM, belle structure architecturale

lien étroit entre culture et formation des enseignants. C’est ainsi que furent

reliant deux bâtiments, a vu sa fonction première muée en symbole et a

accueillis à la Passerelle des artistes, essentiellement régionaux mais aussi

pleinement relevé ce défi du passage, de la transmission, du lien : entre la

pour certains, nationalement voire internationalement reconnus, sculpteurs,

sphère artistique, celle de l’éducation et de la formation, et un public dont la

peintres, photographes, plasticiens, venus eux-mêmes présenter leurs œuvres,

fréquentation ne se dément pas.

témoignant, de ce fait, d’un art vivant, d’un art de l’échange. Que les acteurs de cette réussite et en tout premier lieu le service culturel de Mais au-delà de la volonté de favoriser une ouverture et une confrontation des

l’IUFM et son responsable Jean - François Brochec, fer de lance de ce projet

futurs enseignants au monde artistique et culturel, et d’ouvrir l’IUFM à un public

et engagé dans l’aventure depuis son origine, en soient très sincèrement

extérieur, l’originalité de ce projet est d’avoir peu à peu intégré une réflexion

remerciés.

pédagogique sur la place et le rôle de l’art dans les apprentissages scolaires. Et si, comme le chante Allain Leprest, il pleut sur la mer et ça nous ressemble, je C’est dans cette perspective que tout au long de ces années, de nombreux

souhaite que cette exposition apporte à chaque visiteur le plaisir d’un voyage

artistes invités ont accepté, parallèlement à la présentation de leurs œuvres,

dans lequel il se reconnaitra.

d’engager un travail collaboratif avec les enseignants des écoles et de recevoir à la Passerelle un certain nombre de groupes scolaires afin de sensibiliser les

Danièle Feller Directrice de l’IUFM de Haute-Normandie

élèves au processus de création.

La Passerelle a ainsi contribué à ce que l’IUFM devait être : une maison des enseignants ouverte sur un large public et engagée dans des partenariats constructifs et multiples : citons par exemple les échanges avec le FRAC de Haute Normandie, le Pôle image, l’institut Goëthe de Lille, des galeries d’art parisiennes (Carré, Lelong) et rouennaises (Duchoze, de la Calende).

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L’image au fil de l’eau ou la fascination des peintres

L’eau, celle du Grand Canal, celle de la brume qui submerge, chez Turner, « Venise en approche », c’est l’ « ailleurs », j’ai envie de dire l’ « ailleurs

Que peignent au juste les peintres lorsqu’ils peignent l’eau, la mer, le lac,

absolu » pour autant que l’ailleurs se suffit à soi-même…Le peintre de l’eau

l’étang, l’océan, la vague, ou simplement la pluie ? S’il n’y avait ce « au juste »,

peint l’ailleurs. Mais c’est où l’ailleurs ? Qu’importe. Il est ailleurs, dans cette

la réponse serait évidemment contenue dans la question ! Mais je tiens à ces

fantasmagorie qui lui fait voir les choses comme elles ne sont pas. Il peint

deux petits mots « au juste ». Question de philosophe, sans doute, pour qui la

l’envie de ne pas être seulement là, accroupi dans sa barque, planté devant le

toile demeure à jamais une énigme, inaccessible aux concepts abstraits…

chevalet. Peut-être peint-il le désir secret d’une errance, la tentation de passer

un défi bien tentant.

derrière le chevalet, de tourner enfin le dos au verso de la toile, et de s’égarer

« Je fais du Monet tardif sous une forme pure », déclarait Sam Francis, le peintre

sur le chemin de jouissives et mystérieuses utopies.

américain non figuratif, littéralement fasciné, obsédé par les nymphéas. Il

Daniel Arasse a raison : on n’y voit rien, strictement rien, même chez les peintres

oubliait qu’avant les nénuphars jaunes, fuchsia ou rouges - livrés à Monet

vénitiens, même chez ceux que l’on croit connaître, les Titien, Canaletto,

par l’étonnant et talentueux Joseph Bory Latour-Marliac - il y avait l’eau,

Tintoret, Véronèse, etc. Le « à voir » est toujours ailleurs. Il est l’imprésentable

tout simplement… le bras de Seine à Giverny, les régates à Argenteuil, la

dans lequel le philosophe Jean-François Lyotard voyait l’indice du sublime.

Manneporte à Etretat, la Débâcle et les Glaçons, etc., véritable obsession,

Alors, effectivement, ça nous ressemble, et il se peut que « de l’eau dans l’eau »,

idée fixe du peintre de l’eau niché dans le confort relatif de son bateau-atelier

cela ne serve à rien et que ce soit « nous tout crachés ».

et prêt à abuser de la patience de Camille Doncieux !

Il advient qu’il pleuve dans la Manche, en Haute-Normandie, parfois même à…Rouen ! Reste alors à adopter la solution de René Magritte, le peintre

Que cache donc cette manie aquatique, sorte de compulsion aquaphile et

d’un plat pays pluvieux, et à s’inspirer de son fameux tableau Les vacances

hantise que recèle, avec toute la poésie que chante Allain Leprest, le titre

de Hegel. Encore un philosophe, cette fois mais vu par un peintre ! Image

du catalogue de La Passerelle ? Qu’importe s’il pleut sur la mer, après tout,

« divertissante », dit l’artiste belge, de l’apparente contradiction dialectique

mais que « cela nous ressemble » - faut-il lire aussi nous « rassemble » ? – voilà

entre le verre qui contient l’eau et le parapluie qui nous en protège.

qui donne raison à ce « au juste » et pousse à l’investigation. J’ai en tête la

Prenons le parapluie : nous sommes devant l’œuvre photographié, filmé, sculpté

remarque de Sartre : « La vraie Venise, où que vous soyez, vous la trouverez

et peint, de ceux – ils sont plus de quarante - que l’eau séduit ou obsède, de

toujours ailleurs ». Il ajoute : « Venise, c’est là où je ne suis pas ». En somme,

ceux qui nous invitent aimablement à entrouvrir la porte de leur imaginaire.

Venise, dépourvue de Dasein, n’existe pas, elle est l’ailleurs, à la fois, rêve,

Alors passons dans la galerie… et voyons tout de même !

fantaisie, fantasme, imagination, refus de l’ici et du maintenant, du hic et nunc disent les latins. Pas étonnant que Sartre ne « voit » pas la Sérénissime noyée

Marc Jimenez mars 2013

dans la nebbia, un sfumato « pour de vrai » comme disent les gosses, qui rend indistincts, voire invisibles le Rialto et la place Saint-Marc. 10

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À l’occasion de l’édition 2013 de Normandie Impressionniste, la Galerie

Monsieur Patrick Bongers, Directeur de la Galerie Louis Carré à Paris, d’autre

la Passerelle de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Haute-

part, nous sommes heureux et fiers de pouvoir présenter leurs œuvres. Qu’ils

Normandie est heureuse de présenter une exposition sur le thème du festival :

en soient chaleureusement remerciés.

l’eau, du 6 mai au 27 septembre 2013. Nous remercions naturellement aussi d’autres grandes figures de l’Art Le thème retenu pour cet événement nous a amenés à proposer à plus de

Contemporain : Braun Vega, Brusse, Gilli, Licata, Moget, Segui, Zanotti sans

quarante artistes de participer à cette exposition. Les diverses expressions

compter celles et ceux qui rayonnent bien au-delà de nos cimaises.

de l’Art Contemporain exprimées dans les techniques les plus variées y sont

Que tous les artistes que nous avons le plaisir d’accueillir et de présenter soient

représentées, photographie, sculpture, peinture, installations …

remerciés.

Nous sommes heureux que la qualité de ce projet nous ait permis d’obtenir

Nous tenons naturellement à remercier, l’ensemble de l’équipe de l’édition

le label Normandie Impressionniste 2013 . Cela nous permet de participer

2013 de Normandie Impressionniste, Danièle Feller, directrice de l’IUFM de

pleinement à la dynamique et à l’échange entre les divers sites et musées

Haute-Normandie ainsi que les personnels de l’établissement qui nous ont

impliqués dans cet événement en Haute et Basse Normandie.

permis de faire aboutir ce projet.

La Passerelle, qui entre dans sa dixième année d’existence, a présenté de nombreuses expositions monographiques, de groupes, thématiques qui ont

Nous souhaitons que cette exposition rencontre le succès qu’elle mérite auprès

permis à un public scolaire, étudiant, mais aussi extérieur à l’institution, de

de notre public d’élèves et d’étudiants, mais aussi d’un public plus large, tout

découvrir et de rencontrer de nombreux artistes. Ce sont eux, pour la plupart,

au long de cette période estivale.

qui ont été contactés et invités pour participer à cette exposition. Nous les en remercions, une fois encore, d’avoir répondu favorablement à

Bernard Clarisse Jean-François Brochec

notre sollicitation sur le thème proposé.

Afin de donner plus d’éclat encore à cette rencontre, nous avons choisi d’ajouter quelques grands noms de l’Histoire de l’Art

qui nous semblent

incontournables par rapport au thème. Jean Bazaine et Alfred Manessier, deux grandes figures de l’abstraction, n’ont cessé tout au long de leur carrière, de saisir la fluidité de cet élément. Grâce aux prêteurs que sont, d’une part, Madame Christine Manessier et

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Serge ACHER

Photographie : Denis Petit

Né en 1954, Serge Acher vit et travaille à Rouen ; pratiquant la photographie depuis l’âge de 20 ans, il en a fait ces dernières années l’axe fort de son expression personnelle. Photographe passionné, il propose des livres – Prise de parole en 2010, Surfaces Sensibles en 2012 et pour 2013 une aventure graphique – et des expositions dans et hors notre agglomération. Pour mémoire, il a exposé à l’Université Inter-Ages de Versailles en septembre 2011, à la Galerie La Passerelle IUFM de Haute-Normandie en octobre 2011, à La Chapelle du Carmel de Bois-Guillaume en février 2012 et en octobre et novembre à la

Galerie Temps de Poz à l’INSA Saint-Étiennedu-Rouvray... Il participe régulièrement aux expositions de groupe de l’Union des arts plastiques de Saint-Étienne-du-Rouvray et d’Imajeu – Atelier photographique à Maromme et aux Hivernales de Bonsecours ce mois de janvier. Expositions prévues pour 2013 : Collective à Vandrimare au printemps et un grand projet L’Agglomération rouennaise à travers le Polar concrétisé par un livre Rouen Rive noire – Editions Cogito (à paraître en mai) réalisé de conserve avec David Querret – et une exposition photographique personnelle proposée à La Chapelle du Carmel à Bois-Guillaume en juin..

Orage, photographie - 40 x 60 cm sur papier epson mat Archival - 2012.

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Jean BAZAINE

Jean Bazaine naît en 1904 à Paris et meurt en 2001 à Clamart. Représentant de la Nouvelle École de Paris, Jean Bazaine est célèbre pour sa peinture haute en couleur. Formé aux beaux-arts et à l’Académie Julian, Jean Bazaine s’initie tout d’abord à la sculpture et à l’histoire de l’art à la Sorbonne. En 1932, à l’occasion de sa première exposition particulière, galerie Van Leer, à Paris, Bazaine rencontre Bonnard, l’artiste qu’il admire le plus profondément. « Je suis content de voir quelqu’un qui travaille dans ma voie, je suis si seul », lui dit alors Bonnard qui ne cessera par la suite de l’encourager. En 1936, lors d’un premier séjour à Saint-Guénolé, Bazaine trouvera dans cet espace sans pittoresque l’un des thèmes d’inspiration permanente de son œuvre : la mer qui, eaux, vent et rochers mêlés en un combat incessant, incarne la genèse perpétuelle du monde. Il organise en 1941 « Vingt jeunes peintres de tradition française », première exposition à Paris de la peinture d’avant-garde sous l’Occupation. En 1945, l’exposition Bazaine Estève Lapicque présentée à la galerie Louis Carré marque profondément l’actualité artistique de l’après-guerre.

En 1976, il crée « l’Association pour la défense des vitraux de France » avec Manessier. Il illustrera les ouvrages de ses amis Guillevic, Queneau et Tardieu.

Vent sur la Lande, huile sur toile - 52,5 x 132 cm - 1987. Courtesy Galerie Louis Carré & Cie. Photographie : Daniel Chenot © ADAGP, Paris 2013

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Éric BÉNARD

Éric Bénard, diplômé de sciences économiques et de chinois, vit actuellement en Normandie. Photographe et rédacteur indépendant depuis 1989, il travaille régulièrement pour la presse nationale, les entreprises, les collectivités territoriales et l’édition (Gallimard, Hachette, Géo-Solar, …) tout en continuant ses recherches personnelles.

L’ensemble qu’il consacre à la vallée de la Seine depuis de nombreuses années se compose de plusieurs volets – portraits, activités, paysages – dont est extraite la photographie ci-contre. Il poursuit actuellement ce travail sur d’autres fleuves, en particulier sur le Mékong et le Fleuve Rouge.

L’interaction des rapports entre l’homme et son environnement est au centre de ses préoccupations. Il explore notamment les territoires fluviaux et urbains, proches et lointains.

La place de l’homme dans la ville, en France et en Europe, reste un de ses thèmes de prédilection. Aujourd’hui, le centre de gravité du monde se déplaçant vers l’Orient, il réalise un projet sur les mutations et l’identité de quelques métropoles asiatiques.

Expositions et éditions récentes : 2012-2013 2010 2010 2010 2009 2008 2006

Les gens de l’eau, Musée industriel de la Corderie Vallois, Notre-Dame-de-Bondeville La Cerisaie, Répétitions, Hôtel de Région, Rouen Villequier, Berges flottantes, Musée Victor-Hugo, Villequier Hanoi, we are the future, Festival CéTàVOIR (projection), Sète Les patrimoines de France, éd. Gallimard, collectif Les gens du fleuve, vallée de la Seine, biennale photographique, Conches-en-Ouche, Éd. Les Cahiers du Temps Fascinante Europe, éd. Géo-Solar, collectif

Sur l’eau, Amfreville-sous-les-Monts - 80 x 80 cm d’après 6 x 6 cm argentique - 2009.

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www.ericbenard.com

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BERTRAN BERRENGER

Fabrice Bertran et Jean-Paul Berrenger vivent et travaillent à Rouen. Le duo, fondé en 1985 à Rouen par Fabrice Bertran et Jean-Paul Berrenger, développe un travail artistique aux formes multiples : installations sonores, photographie, graphisme, sculpture, réalisation de vidéos ou re-constitutions fictionnelles. La caméra et le son ont souvent un rôle central dans leurs films qui présentent des corps mis dans des situations singulières, n’utilisant que quelques unes de leurs facultés motrices et sonores. Les corps et les objets ainsi filmés sont en proie à des mouvements ou des répétitions mécaniques, parfois absurdes et contrariés. La vidéo Goutte à goutte présente un homme imitant le son d’une goutte à la fois fascinant et insupportable. Néanmoins, rien ne nous dit qu’il s’agit vraiment d’une imitation humaine ou de la superposition entre un geste mimé et une bande son extérieure. Entre art plastique et spectacle vivant, cette œuvre devient une performance à la fois physique, visuelle et sonore. Quelques repères récents 2011 Ou pas - Galerie Marie-Andrée Malleville - Rouen L’hiver ou le déluge - Galerie Obadia - Paris Plan libre - Diep 2011 - Dieppe Le point du jour - Le point du jour - Cherbourg Slap - Maison des arts - Grand quevilly Ouverture - La Fabrique - Nantes Hyper - Expo - Galerie Hypertopie - Caen 2010 Zéro crossing - La générale en Manufacture - Sèvres Invisible ? - Biennale de Belleville - Paris Festival Xcèntric - CCCB - Barcelone Première partie - Salle Sainte Croix des Pelletiers - Rouen Les Élixirs de Panacée - Musée de la Bénédictine - Fécamp Paul Panhuysen/Bertran Berrenger - Galerie Hypertopie - Caen Nuit blanche 2010 - Point Ephémère - Paris 2009 CORPUS / Architecture & sonorités - Pyramide de l’ENSAbx Bordeaux Electrobolochoc 2009 - Château de Paray le Frésil - Paray le Frésil Slick 2009 - 104 - Paris DRRR - Galerie Störk - Rouen Ca sent le sapin- Galerie MAM - Rouen Art-purée - Collectif d’en face - Rouen Interstice 04 - Caen Un monde bien calme - Galerie Hypertopie - Caen

2008

2007

Electrobolochoc 2008 - Château de Bostz - Besson Inauguration - Frac Poitou-Charente - Angoulème Bertran Berrenger, Raccord - Galerie Hypertopie - Caen Bertran Berrenger, Auto-filmages - Galerie LAB - Strasbourg Projection - École Régionale des Beaux Arts de Nantes Part II - La Générale en Manufacture - Paris Vidéo salon 3 - Galeria 10 m2 - Sarajevo Transmettre l’imaginaire - Espace d’art contemporain - Royan Exposition de dauphins vivants - Galerie Störk - Rouen Video Kebab Club - Bordeaux Carte blanche - Maison de l’étudiant - Le Havre Bertran Berrenger, My way - Lycée international Saint Germain en Laye Iceberg - Palais de Tokyo - Paris Und # 2 - Showroom Berlin - Karlsruhe - Allemagne L’ambassade - La Générale - Paris It’s alive - Galerie du Bellay - Mont-Saint-Aignan Montre l’œuvre autrement - Frac de Hte-Normandie Face A - Centre d’Art des Voûtes du Port - Royan Palais des glaces - Galerie du Bellay - Mont-Saint-Aignan Marseille artistes associés - MAC - Marseille Face B - Centre d’Art des Voûtes du Port - Royan Structurations - Light Cone - Les Voûtes - Paris

Goutte à goutte, vidéo - 1’40 en boucle - 2000. Collection Frac Haute-Normandie

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www.bertranberrenger.fr

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Catherine BERNARD

Catherine Bernard est née en 1956 à Grand-Quevilly, en Seine-Maritime. Elle vit et travaille à Saint-Martinde-Boscherville. Après des études à l’école régionale des Beaux-Arts de Rouen et un stage de tapisserie avec Pierre Daquin, elle expose régulièrement depuis 1978 en France et à l’étranger. Elle est également membre de l’I.A.P.M.A. (International Association of Hand Papermakers and Paper Artists) et enseigne l’art textile depuis 1978 et l’art papier depuis 2000.

Expositions personnelles : 2011 Faiseuse d’Histoires, Centre culturel Rive-Gauche, Saint-Étienne-du-Rouvray Papiers d’eau, Galerie Complément d’objet, Martot Nuit des Musées et exposition, La Fabrique des savoirs, Elbeuf 2010 Mémoires de Papiers, Résidence d’artiste et exposition, Lycée agricole, Yvetot 2009 Petites aventures humaines, Maison Henri IV, Saint Valery-en-Caux Le papier dans tous ses états, IUFM de Haute-Normandie 2008 Souffles, Chapelle Saint-Julien, Le Petit-Quevilly Expositions de groupes en France : Livres délivrés FRAC Haute-Normandie – Rouen impressionnée Suivez le fil rouge, Viroflay – Musée Pierre Corneille, Petit Couronne – Plaza Athénée, Paris Expositions à l’étranger : Paper & Type, Korean Craft Museum, République de Corée 150 ans, Musée du papier, Bâle, Suisse Triennale du Papier, Charmey, Suisse Fragile(s), Bruxelles, Belgique Shu-Mok-Ji, The Paper Culture Foundation, Séoul, Corée

Grand papier d’eau II, détail - 80 x 80 cm - Papier Koso, fil - Fabrication et technique personnelle - 2011.

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Jérôme BOST

Photographie : Martine Franck (Agence Magnum)

Né en 1942. Enfance normande. 1960 – 63 Beaux-Arts du Havre, Académie de la Grande Chaumière à PARIS, vit à Florence. 1963 – 69 Partage un atelier avec 3 amis à Montparnasse. Pratique une peinture expressionniste et gestuelle. Participe aux premières réalisations en télévision couleur dans l’équipe de J.C. Averty. 1969 – 73 Vit au Japon, puis en Asie du Sud. Commence le travail constant au pastel, sur nature. En 1973 s’installe en Haute-Provence. Il y précise pendant 20 ans son métier et sa manière propre. (10 expositions Gal. Jean Peyrole à Paris de 1982 à 95 : paysages de champs de lavande, de maquis, vieux murs...) 1993 S’installe à Paris, puis à L’Haÿ-les-Roses. Premiers pastels urbains. Commence à peindre ses marines en Aquitaine à partir de 1999. Depuis 2005 nouveaux paysages urbains, en surplomb (des hauteurs du Centre Pompidou, de la Maison de la Radio, de l’Opéra Garnier, de l’Opéra Bastille, de l’École Normale Supérieure, de la Mairie de Paris Blvd Morland...)

Expositions personnelles : 1970 1975 / 76 / 77 1982 1983 1984 1986 1986 / 87 / 89 1987

1989 1990

1991 1992 1994 1995 1996 1999 2000 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2012

Kyoto (Japon), Académie Yuri Lourmarin, foyer rural Paris, Gal. Jean Peyrole Oraison, Gal. Singuliers Pluriel Marseille, Gal. La Touriale Digne-les-Bains, Musée des Beaux-Arts Paris, Gal. Jean Peyrole Cabries, Musée (rétrospective) Paris, Gal. Jean Peyrole Trans-en-Provence, Gal. Remarque Forcalquier, Centre d’Art Contemporain Berlin, Gal. Oberlicht Jouy-en-Josas, Fondation Cartier pour l’Art Contemporain Lille, Gal. La Collégiale Aix-en-Provence, Gal. FMR Paris, Gal. Jean Peyrole Paris, Gal. Jean Peyrole Lille, Gal. La Collégiale Paris, Gal. Jean Peyrole Paris, Gal. Jean Peyrole Paris, Gal. Jean Peyrole Vevey (Suisse), Gal. Arts et Lettres Londres, NKR Gall. Vevey (Suisse), Gal. Arts et Lettres Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne-Éditeur Paris, Gal. Albert Loeb Paris, Gal. Albert Loeb Vevey (Suisse), Gal. Arts et Lettres Paris, Gal. Albert Loeb Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne-Éditeur Nex-York, Gall. Sakiko Paris, Gal. Albert Loeb New-York, Gall. Sakiko Berlin, Kunstkontor Rampoldt

La Mer, pastel à l'huile sur toile - 130 x 195 cm - 1999.

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www.jeromebost.com

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Herman BRAUN VEGA

Herman Braun-Vega est né le 7 juillet 1933 à Lima, Pérou. Il vit et travaille à Paris.

Portrait critique en compagnie de 5 maîtres et une poissonnière péruvienne (2010).

Mon père s’appelait Francisco BRAUN Weissbrod, né en Hongrie, de religion juive. Ma mère, Armida VEGA Noriega est née à Iquitos, la capitale de l’Amazonie péruvienne, de confession protestante. Sa famille était faite d’un métissage, espagnol et aborigènes, qui étaient de confession catholique. Il est probable que mon travail pictural a été motivé par ces circonstances. Cela fait plus de 40 ans que je travaille sur la mémoire du spectateur et la mémoire cultivée, la mémoire sociale et/ou politique et la mémoire quotidienne. Dernièrement j’ai introduit dans mon travail, le sujet de la filiation culturelle dans l’art. Le tableau est un bon exemple. Dialogue entre Herman Braun Vega et le professeur Lauro Lorsqu’on apprend l’Histoire de l’Amérique, on parle de Capdevila lors de l’exposition à São Paulo. chevaux, d’armures, d’armes à feu, en oubliant l’importance L.C. : Pourquoi le choix du Vieux-Port de Marseille comme de l’existence des chiens de guerre que les Espagnols lieu de la rencontre ? avaient élevés et déjà utilisés contre les Maures pendant la De tous temps, les rivières, les mers et les océans ont été Reconquête, et qui ont servi au moment de la colonisation des voies de conquêtes et d’échanges, facilitant métissage comme instrument de guerre contre les populations et syncrétisme. Puisque ce sont les sujets de ce tableau, le indigènes. Vieux-Port de Marseille, comme décor, me semblait parfait. L.C. : Tout cela avec un regard ironique, me semble-t-il. J’ai D’ailleurs, sur la table de la marchande de fruits et légumes, pu constater que pour faire passer des réflexions graves, on peut apercevoir des oranges qui viennent d’Asie, des l’ironie et la distanciation sont d’excellents moyens. bananes, qui viennent d’Afrique, des tomates, du maïs, L.C. : Dans l’angle inférieur gauche, on aperçoit une boîte des avocats et des pommes de terre, qui ont été cultivés en en carton, avec le logotype Coke, qui sert de poubelle. Amérique latine bien avant l’arrivée des Espagnols, et qui, On n’a pas oublié que le président cow-boy Reagan, parlant du continent au sud des États-Unis, avait répété en son par exemple, durant les XVIIIe et XIXe siècles, ont sauvé de la famine les populations européennes. Voilà un exemple de temps que c’était l’arrière-cour et le potager des USA. Dans syncrétisme pacifique. les papiers froissés, on peut trouver le dernier discours L.C. : Je reconnais la marchande de légumes qui nous de Bush adressé à l’Amérique, ainsi qu’une information à tourne le dos, au premier plan du tableau, à droite. Oui, propos de la pollution d’une rivière en France et d’un grave c’est un personnage que je tire des Fileuses, le magistral tremblement de terre au Pérou. Au deuxième plan, on voit, tableau de Vélazquez. face aux deux marins pêcheurs, une jeune fille souriante. Le geste de la jeune femme qui travaille la laine devient C’est la seule qui regarde vers nous, c’est une métisse dans mon tableau un geste de rejet de la Péruvienne qui originaire des départements français d’outre-mer. C’est est debout à gauche. Cette jeune femme pourrait être la la seule qui donne l’impression d’être à l’aise dans cette fille ou la petite-fille d’un réfugié espagnol de 1939 et elle rencontre. semble oublier que tous les produits qui sont sur sa table Pages 28 et 29 du Catalogue Exposition São Paulo 2010 sont conséquence de la colonisation des autres continents. À ses pieds, un petit chien aboie furieusement contre l’importune.

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www.braun-vega.com

Rencontres inattendues sur le Vieux-Port, 146 x 146 cm - (d’après Vélasquez) - 2008..

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Frédéric BRIGAUD Frédéric Brigaud est né le 16 juillet 1944 à Paris. Il fut élève à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, section sculpture, ateliers Couturier, Leygue, César et pensionnaire de la Casa Vélazquez de 1975 à 1977. Il a notamment été professeur à l’ENSAAMA Olivier de Serres.

Frédéric Brigaud à gauche et Christian Taillard, fondeur, en 2003.

« L’enfance sait ce qu’elle veut. Elle veut sortir de l’enfance. Le malaise débute quand elle en sort. Car la jeunesse sait ce qu’elle ne veut pas avant de savoir ce qu’elle veut. » Jean Cocteau. Brigaud ravive les contes dans ses bronzes enchanteurs. C’est beau, cela vous appelle d’une petite voix nostalgique, et vous souriez. Comptine ? (Picoti-picota) Tropismes métaphysiques ? (Le sens de la vie, l’Alchimiste, le voyage de Sindbad encore bébé dans son landau voilier). Humour noir et cruel, comme le festin de Barbe-Bleue, inavouable fricassée de bébés paupiettes ? Terreurs nocturnes ? (Le marchand de sable, le joueur de flûte de Hameln). Mythologies, citations culturelles : Icare, Faust, Marguerite redevenue fillette et envolée hors de ses souliers mieux qu’un politicien hors de ses bottes ? Salomon, la reine de Saba, Papageno, Salomé et ses sept paires de mains ? Ces personnages labyrinthiques vivent l’équilibre du cauchemar : rouge, un paysage édredon, forme féminine, se plisse. Le dormeur n’arrive pas à l’égaliser. Une voix menace. La peur est là, existentielle : Quiconque a regardé le soleil fixement croit voir devant ses yeux voler

obstinément autour de lui, dans l’air une tache livide. Brigaud a contemplé le soleil. Il contourne la tache, cerne et matérialise le mythe contre l’éblouissement avec une précision palpable. Les Noirs, les Papous, écrit Roël d’Haese, attrapent la grande peur de l’être humain et la serrent dans une sculpture bien déterminée, pas dans une autre et tout le monde le sait. Le mal est emprisonné et pendant ce temps-là, on peut respirer. Jusqu’à ce que revienne l’angle faux comme le sang sur la clé magique. Le diable met sa queue sur toutes choses (Hoffmann). Chaque œuvre s’épanouit entre la machine infernale du réel et la fascination de l’absolu. Brigaud y distille ses filtres à malice, ses admirations, de Bosch à Ipoustéguy, R. Haese ou Jeanclos, à qui il emprunte le tatouage des formes chez lui à travers des langes de bébés. Les contes, scellés, intemporels, réduisent l’horreur aux codes enregistrés, l’escamotent en légitimant la démarche. Devenu squatter de lui-même, l’artiste quitte sa coquille de Bernard-l’hermite rassuré. Que viene el cocoooo... Yak Rivais, Artension n° 25 - Septembre-octobre 2005

Expositions personnelles : 1990 Galerie Voutat, Genève - Sculptures 1993 Galerie Varnier, Paris - Le voyage en Grèce - Dessins Galerie Carré Noir, Landerneau - Sculptures 1995 Galerie Mann, Paris - Sculptures Galerie Septentrion, Marcq en Baroeul, Lille - Sculptures 1996 GalerieTerrae-Novae, Rennes - Sculptures 1998 Galerie Tempera, Place Royale, Bruxelles - Sculptures et dessins 2003 Galerie Tempera, Place Royale, Bruxelles - Sculptures et dessins 2004 Galerie Teissèdre, Paris - Sculptures et dessins 2005 Galerie Teissèdre, Paris - Sculptures et dessins 2011 Galerie La Passerelle, IUFM de Haute-Normandie, Mont Saint-Aignan 2012 Espace de la Calende, Rouen

Bibliographie Les plus belles enveloppes illustrées de 1750 à nos jours, Éd. Normandie, Terre des Arts. Yak Rivais L’art H.O.P. L’humour noir dans les arts plastiques, Éd. Eden

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Collections particulières Paris - Versailles - Reims - Genève - Zurich - Lugano - Bonn - Bruxelles - Charleroi Amsterdam - Utrecht - Londres - New-York - Los Angelès - San Fransisco.

L‘appel de Sinbad, exemplaire 2/8 - h. 68 cm, L. 65 cm, l. 30 cm - 1984. www.fredericbrigaud.com

© ADAGP, Paris 2013

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Mark BRUSSE

Crédit photographique : Adam Rzepka 2009.

Mark Brusse habite et travaille à Paris. Né en 1937 à Alkmaar, Hollande. Il s’installe à Paris en 1960. Il entre très vite en contact avec des membres de Fluxus, (comme Filliou) et des Nouveaux Réalistes autour de Pierre Restany (Spoerri, Hains). Il fait sa première exposition avec ses clôtures en bois très remarquée par la Critique à la Galerie du Haut Pavé en 1961. En 1965, il part avec une bourse du Harkness Fondation pour 2 ans à New York, ou il participe activement à la vie culturelle d’avantgarde. En 1968, exposition personnelle au Stedeljk Museum d’Amsterdam et en 1969, il représente la sculpture française à la biennale de Paris avec une installation en bois Occupation de l’espace. De 1970 à 1972, il travaille à Berlin, première collaboration avec John Cage. En 1975, le musée d’Art Moderne de la ville de Paris lui consacre une exposition personnelle.

Invité par Gérard Xuriguera et Pierre Restany avec 35 autres sculpteurs pour une manifestation d’art contemporain à l’occasion des Jeux olympiques à Séoul, sa sculpture Dog’s own world haute de 12 mètres sera sa première sculpture monumentale, suivie par d’autres, (France, Italie, Équateur, Taïwan, Japon, Puerto Rico, Andorre, Portugal, Maroc et Pays-Bas). Depuis 1983, il passe de longues périodes de travail au Japon, en Corée du sud et en Amérique Latine. Depuis 1961, il a réalisé plus de 200 expositions personnelles, la dernière en 2010 au LAAC de Dunkerque, et des participations à des manifestations importantes comme 12 Environments à Kunsthalle Berne 1968, Biennale de Venise 1975, Olympiade des Arts 1988, Séoul, Paris, New York, Big Bang, 2005 au Centre Georges Pompidou.

Quelques repères récents : 2009 Expositions en Slovaquie, au Palais Palffy Bratislava & Galerie municipale de la ville de Zilina. Retour à La Bisbal pour faire la céramique. La tournée Mon Exposition, Fondation Custodia à Paris à Aix-les-Bains, Musée Faure, Gaillac, Musée des Beaux-Arts de Gaillac, Orléans, Collégiale Saint-Pierre le Puellier (2010), La Haye, (Pays Bas), Livingstone Gallery, Eindhoven, (Pays-Bas), Galerie Willy Schoots, Zürich, Bollag Galeries, Rouen, Grande Galerie de l’École des Beaux-Arts, Fabula Graphica-1 Amsterdam, Galerie Borzo, « New media New forms » 2010 Le tramway de Clermont-Ferrand nécessite de trouver un nouvel emplace ment pour sa sculpture monumentale. La ville choisit le Jardin Lecoq. Travail intensif sur un projet photographique commencé à Venise en 2008. Expositions, Galerie Louis Carré & Cie, Paris Heureusement l’art n’est pas raisonable, LAAC de Dunkerque Musée du dessin et de l’estampe originale, Gravelines, Galerie La Navire, Brest Musée d’Art Roger-Quillot, Clermont-Ferrand

2011

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2012

2013

Who lost his heart in Venice ? Galerie Louis Carré & Cie Travaille pour les sculptures en bronze en Auvergne Duoala (Cameroun) « Céramiques d’Artistes Depuis Picasso » Les années 68, Dunkerque Galerie La Navire, Brest Maison Elsa Triolet – Aragon avec Nobuko Watanabe B. Première exposition à Belgrade à la Galerie HAOS Invité d’honneur pour le Symposium de sculpture de Zilina, en Slovaquie Exposition personnelle à Eysines, Château Lescombes Expositions personnelles : Paris, Galerie Louis Carré & Cie Brest, Galerie La Navire Lyon, Galerie Anne-Marie et Roland Pallade Anvers, Galerie Locus Solus Expositions collectives : Poétiques d’objets, LAAC du Dunkerque Duchamp et après, APACC de Montreuil

Over the lake n° 2, détrempe sur papier marouflé sur toile - 201 x 147 cm - 2012. © ADAGP, Paris 2013

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Frédérique BUREL

Photographie : Bruno Maurey, Hekka

Frédérique Burel travaille à Canteleu et partage son temps entre la création et la transmission. Transformer des lieux en univers poétiques, c’est le propos de la céramiste plasticienne, qui investit depuis dix ans des espaces de nature avec des créations éphémères in situ. En passant de la pièce unique à la multiplicité, elle met en scène un univers végétal interprété, délibérément contemporain, champêtre et singulier. Elle façonne, au tour, d’innombrables ombelles, graines, bulbes qu’elle intègre dans des projets comme Jardin de traverse à l’Hôtel de région, Jardin de fibre et de couleurs à la corderie Vallois, ou Jardin d’hiver à La Passerelle... Rêve de jardin d’eau, floraison de terre, bogues flottantes d’argile côtoient une étonnante arborescence... résultat d’un jeu de construction, d’empilement d’une multitude de rondeurs assemblées. De cette colonne blanche s’échappe un doux murmure d’eau, dialogue entre les matières, entre onirisme et realité. ... la matière-terre est un vaste terrain d’exploration, un espace de jeux infini, exigeant mais très stimulant, je veux m’en amuser et j’espère transmettre ce plaisir dans mes installations... Quelques repères récents : 2012

Prairie contemporaine, fleurs de fortune, installation au château de Martainville.

2011

Installation à la Corderie Vallois, Notre Dame de Bondeville. Un jardin en hiver, galerie La Passerelle, IUFM, Mont Saint-Aignan.

2010

Jardin de Traverse, création d’un jardin de céramiques in situ à l’Hôtel de Région - Rouen à l’occasion de Normandie Impressionniste.

2008

Art des Rives, installation artistique in situ, Veules les Roses. C, exposition céramique au Viaduc des Arts, Paris. In situ, installation à l’abbaye de la Fontaine Guérard. Terre en Seine, exposition à l’Hôtel de Région, Rouen.

2007

Espace d’argile, galerie La Passerelle IUFM, Mont Saint-Aignan. Installations : Détour, centre hospitalier de Rouen. Festival des Arts du feu, Massy.

Jardin d’eau, terre cuite - h : 180 cm - 2013.

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www.frederiqueburel.fr

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Michel CARON

Michel Caron est né en 1948. Ancien élève de l’École nationale des Beaux-arts de Paris et ancien pensionnaire de la Fondation Laurent-Vibert à Lourmarin, il vit et travaille aujourd’hui en Bretagne. Son travail, met (entre autres) - au sens propre ou par son évocation - « la lumière à l’œuvre »*. Michel Caron élabore une œuvre rare, mais d’une particulière intelligence et d’une subtile modernité. Il est de ceux qui poussent le plus loin la réflexion sur la lumière, son interception, son insertion dans l’édifice. Tout est prétexte à une expression qui, si elle semble souvent minimaliste, recèle des trésors d’intelligence et témoigne d’une grande préciosité **. D’une manière générale, il puise dans un réservoir de forme et de thèmes consignés (devenus récurrents), se réfère à l’histoire vraie, à l’inventée (mais plausible) ou à la plus récente, pour ensuite réutiliser ou non ces composants, les rendre interactifs, y mêler l’emploi réfléchi des matières (même « pauvres »), tout en s’accommodant de la contradiction entre approche conceptuelle et désir de façonner. Il traite également de l’occupation de l’espace et de la symbolique de l’accès et on peut dire qu’il se « situe » dans un (vaste) intervalle dont les « extérieurs » seraient les phares (le propos établi à partir du signal lumineux émis) et le vitrail (le contenu révélé par la lumière reçue). Niel Cleach. * Michel Caron, la lumière à l’œuvre (textes de Jean-Marc Depluvrez et Niel Cleach), Fluhaut (l’édition), Lorient. 2010. ** Philippe Saunier, Les couleurs de la lumière (Le vitrail contemporain en région Centre, 1945-2001), Éd. Gaud, Chartres 2001. Quelques repères récents :

Commandes publiques :

2012

Palais de Chaillot, Paris

2008

Vitraux, chapelle Saint-Guen, Saint-Tugdual

2011

Phare du Millier, « Arts à la pointe », Audierne ;

2006

Vitraux, chapelle Saint-Tremeur, Bubry

Atelier Archipel en Arles

2006

Vitrail, église Saint-Martin, Bouglainval

2005

La grande boutique, Langonnet

2002

Installation, château de la Roche Jagu, Ploëzal

2004

Fondation pour l’art contemporain, Toulouse

1998

2003

Chapelle Saint-Gildas, « L’Art dans les chapelles », Pluméliau

1994

Vitraux, église Saint-Martin, Gracay

2002

Château de la Roche Jagu, Ploëzal ;

1989

Installation « vitrail », Archives départementales du Cher, Bourges ;

2001

Centre international du vitrail, Chartres

1988

Vitrail, collège René Cassin, Cosne-Cours-sur-Loire

2000

Art museum of Sharjah (Emirats Arabe Unis)

1984

Vitraux, église Sainte-Marie, Nastringues

1997

Musée Quesnel-Morinière, Coutances

1995

Musée des phares et balises, Ile d’Ouessant ;

Capteurs, réflecteurs/émetteurs, école primaire/Centre socio-culturel, Saint-Georges-sur-Moulon

Musée portuaire, Dunkerque

Vitraux, école des Grands Jardins, Aubigny-sur-Nère

Mare en fer * ou

Du bon usage de la phonétique (pour ne pas dire que ce qu’elle semble montrer n’est pas ce que l’on croit !) Métal - 420 x 460 x 2 mm - 2013.

Galerie Robespierre, Grande-Synthe * (code FB_ML_JC_FT_BMG)

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Bernard CLARISSE

Photographie : Jean-François Brochec

Bernard Clarisse est né en 1946 – Études d’histoire de l’art et d’archéologie – Agrégé d’arts plastiques. Il vit et travaille en Normandie. Bernard Clarisse collabore également depuis plus de dix ans à la revue « Mémoire des Arts » pour laquelle il écrit régulièrement des articles suite à ses nombreuses visites d’expositions (galeries, musées, biennales etc.). Mais tout au long de sa vie, en dehors et à côté de son activité professionnelle, il mènera une carrière artistique. Elle sera, à ses débuts, éclectique : paysagiste, abstraite, surréaliste, proche de la Figuration narrative… un roman d’apprentissage. Elle deviendra, à ses yeux, plus authentique à partir des années 80, avec la rencontre d’Asklépios, Dieu de la médecine. ... Bernard Clarisse se livre à une passionnante archéologie du tableau ...

Harry Bellet Le Monde - 5 mai 1994

. L’œuvre de Bernard Clarisse va nous interpeller pour de nombreuses raisons, mais toujours pour des raisons profondes. Certaines seront évidemment propres à chacun d’entre nous, d’autres vont relever d’un certain « sens commun », d’une vraie culture commune, dont nous n’avons pas forcément la conscience mais qui se transmet pourtant depuis le début des temps : quasi atavique, éminemment terrienne, où tout sillon creusé et retrouvé dans la terre devient symbole de vie et d’avenir.

François Hollande, Député-Maire de Tulle - juin 2005.

... chaque œuvre de Bernard Clarisse produit sur celui qui la perçoit une impression spécifique en manifestant une certaine qualité impossible à formaliser, mais qui se communique en éveillant en lui un sentiment. Cette qualité inhérente aux différentes œuvres de ce même auteur, on pourrait la dire « atmosphère du monde ». Expositions personnelles : 1996 Musée de l’Échevinage, (Saintes) 2001 Château musée, (Boulogne sur Mer) 2004 Hôtel de Ville, Les Glaneuses d’Epidaure, Les Beffrois de la culture, Lille 2004 (Auxi-le-Château), Galerie La Passerelle, Maux en mots (Mont-Saint-Aignan) 2005 Espace culturel Gibert-Joseph, Prescriptions, (Lyon), Musée de l’Evêché, La pharmacopée du peintre (Tulle) 2006 Musée de l’Eau de Vie et des Vieux Métiers,Hôtel de Thieuville, Relectures de Millet (Valognes), Galerie Marie Laurencin, Hôtel Dieu, Relectures de Millet (Valognes), Atelier du Lavoir, Sarlatum Civitas (Sarlat-la-Canéda), La pharmacopée du peintre, Galerie Arké, San Marco (Venise) 2007 Galerie du Fleuve, rue de Seine, L’âme est chair (Paris), Galerie la Passerelle, Les médecins de la terre (Mont-St-Aignan) 2008 Chapelle de l’Hôtel de Ville (Vesoul), Musée d’Opale-Sud (Berck-sur-Mer), Festival Musica Nigella (Tigny Noyelle), Gradski Cres Muzej (Croatie)

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Jean-Luc Chalumeau - décembre 2007. 2009

2010 2011 2012

Ereem Saint-Exupery Eroa (Berck-sur-Mer), Maison familiale d’Henri Matisse, Onirisme printanier (Bohain-en-Vermandois), Galerie Arké, San Marco (Venise), Galerie Nouvelle Échelle d’Or, Les Mégalos de notre quotidien, Xe Biennale de Lyon Le Présidial, Stèles (Quimperlé), Entre Millet et Van Gogh (Barbizon) Galerie Nouvelle Échelle d’Or, Beautiful Megalo’s dans le cadre de Résonance avec la XIe Biennale de Lyon Musée de Die et du Diois, Styles et Stèles (Die)

a participé ces vingt dernières années à une centaine d’expositions collectives en France et à l’étranger.

La Mémoire et la mer, acrylique sur toile - pâte à papier - 130 x 85 cm - 2003. www.bernard-clarisse.fr

Prêt du Musée d’Opale Sud - Berck sur Mer

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Christine DAO

Photographie : Christian Clères

En 1994, le voyage qu’entreprend Christine Dao au Vietnam est, pour elle, déterminant. Partie à la recherche de ses origines et de sa famille maternelle, cette ancienne photographe de presse, née en France de mère vietnamienne et de père français, entame, dès son retour des études de vietnamien aux Langues’O à Paris et s’inscrit aux Beaux-Arts de Rouen. De ce cheminement personnel émane alors une peinture contemplative, un travail sur l’identité et la mémoire, sur les traces des ancêtres et du passé.

« ... Christine DAO, superbe de sérénité, d’élégance et d’évocation… » André Ruellan, Art-Culture-France.com

Christian Clères, auteur-scénariste

Quelques repères récents :

Expositions collectives (sélection)

Galeries

2012 Depuis 2010 2010, 2011 Depuis 2009 Depuis 2008

Galerie Lazoukine, Deauville Galerie Rollin, Rouen

Expositions personnelles 2013 Centre culturel, Sainte-Hélène-Bondeville 2009 Galerie Lazoukine, Deauville Horizons, Harmonia Mundi, Rouen 2007 Invitée d’honneur - Salon de Barentin 2006 Moulin du Robec, Darnétal 2005 Invitée d’honneur L’art au féminin, Mesnil-Esnard

Hôtel de Bourgtheroulde, Rouen Galerie Rollin, Rouen Galerie du Parc, Notre-Dame-de-Gravenchon Galerie Lazoukine, Deauville Atelier Normand Création, Rouen

Horizon n° 19, acrylique sur toile - 114 x 146 cm - 2008.

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© ADAGP, Paris 2013

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Laure DELAMOTTE-LEGRAND

Le parcours artistique de Laure Delamotte-Legrand débute par des études d’architecture qui l’amènent, pour son diplôme de fin d’études, à s’intéresser au « génie du lieu ». Parallèlement à cette formation, elle travaille en tant que scénographe dans les domaines du spectacle vivant et de la muséographie. En 1999, elle soutient un DEA d’études théâtrales et chorégraphiques, à l’Université Paris VIII. À l’issue de ce DEA, sur l’analyse du mouvement en chorégraphie, débute son parcours d’artiste plasticienne tourné vers une recherche personnelle sur le corps, la posture et le geste. Sa démarche se compose d’expériences successives mêlant installations, photographies, performances et vidéos. Elle développe une sensibilité singulière pour la matière textile sous toutes ses formes. Son background architectural fait que chacun de ses projets accorde une grande importance à l’espace, aux lieux et à la question du contexte, mais aussi au temps de rencontre avec l’autre, l’œuvre se situant, à ses yeux, autant dans cet instant que dans le résultat obtenu. Elle travaille en collaboration régulière avec entre autres la chorégraphe Julie Nioche (Paris), la Compagnie de danse Giolisu (Bruxelles), le musicien Éric Thielemans (Anvers).

Depuis 2007, elle est commissaire d’exposition, des Dessous du patrimoine puis de Rouen Impressionnée, des événements d’art contemporain dont elle assure la conception, la coordination et le suivi. Elle a également assuré la coordinatrice artistique de la Grande Veillée en 2011 dans le cadre du festival Automne en Normandie. Ces événements l’ont amenée à compléter sa connaissance du territoire culturel régional, national et international. Stream présentée dans le cadre de Il pleut sur la mer… appartient à un ensemble de pièces créées entre 2010 et 2013, inspirées de l’univers singulier d’une piscine. Cette installation mettant en scène un aquarium, une chevelure et du matériel d’accastillage a cependant sa vie propre. Elle propose un univers aquatique faisant référence à des imaginaires poétiques, charnels, mythologiques… laissés à la libre interprétation de chacun.

Stream, aquarium, eau, cheveux synthétiques, cosse aluminium, cordage, chaine, flotteurs, moteur - 2013. © Laure Delamotte-Legrand 2013.

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www.laure-delamotte-legrand.org

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Emmanuel DILHAC

Photographie : Laurence Laizier

Emmanuel Dilhac fut tour à tour graveur, animateur culturel puis professeur d’arts plastiques de 1971 à 1999. Diplômé de l’école nationale des arts graphiques Estienne à Paris, il fut l’élève d’Albert Flocon ancien scénographiste au Bauhaus, de Cluseau Delanauve peintre et président du salon de dessin et de la peinture à l’eau au grand Palais ainsi que de René Cottet graveur et prix de Rome. Emmanuel Dilhac a exposé sa « Rythmique Peinture » en milieu de galeries, dans des musées ou encore dans des biennales internationales. Parallèlement poète et chanteur donnant des récitals, expérimentateur sur la voix humaine, animateur de stages corps–voix-écriture, reconnu dans la presse comme « un humeur de bruits tel un Pierre Henry » (Trad magazine) ou encore comme « L’homme qui fait chanter les pierres » (Ouest France). Il préfère désormais présenter son œuvre lors d’évènementiels « en correspondances de signes

et de sons » dans les centres et lieux culturels, de patrimoine et de nature. Il a été accueilli aussi dans des musées divers : Le musée des Arts premiers du Quai Branly, la Cité de la musique à Paris, le musée d’Histoire naturelle de Lyon, le musée national de Préhistoire des Eyzies, le musée de la musique des peuples et le musée de la sculpture et de l’architecture de Gènes en Italie… Il a obtenu le grand prix du jury France Culture Chasseurs de sons et reçoit deux fois le prix spécial Créations Musicales Pierre Schaëffer et le prix du musée Radio France sur France Culture qui a loué ses mots-images illustrés. Il a produit une quinzaine d’éléments discographiques, et tout récemment un CD en collaboration avec Frédérique Bruyas sur des poèmes de Roger Caillois : L’écriture des pierres, ainsi qu’une création musicale, Symphonie en dix mouvements pour un concert de lave.

Quelques repères...

2010

2012

2011

Centre d’art d’Yquebeuf (76) Galerie Art Culture Caen Exposition et concerts pédagogiques à La Passerelle, IUFM de Haute-Normandie Exposition concert Centre René Char de Digne les bains Installations à la biennale de sculpture de Bois-Guilbert (76)

2009 2008

Théâtre Le Rive Gauche - Saint Etienne du Rouvray Exposition concert Abbatiale Saint-Ouen à Rouen Centre culturel d’Ormesson (94) Expositions et concerts au théâtre de Saint-Jean de la Ruelle (45) Installation « Woolloo-Wakan » et concert public au Musée du Quai Branly Paris.

Sequana, graviers colorés - 140 x 82 cm - 2013.

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www.emmanuel-dilhac.com

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Dominique EHRHARD

Dominique Ehrhard est né en 1958 en Alsace. Après des études d’arts plastiques à l’Université de Strasbourg, il passe l’Agrégation et enseigne la peinture plusieurs années au Maroc. De retour en France, il participe aux activités du groupe CLAC à Nancy et conçoit plusieurs Principales expositions personnelles* ou collectives : Galerie Gil Bastide - Orléans* Galerie Samagra - Paris* Galerie du Fleuve - Paris* Galerie Stéphanie Hoppen - Londres* Galerie La Parenthèse - Nancy* Galerie Aïda Cherfan - Beyrouth (Liban)* Galerie la Parenthèse - Nancy* Galerie du Rhin - Colmar* Galerie Étant Donné - Rouen* Galerie Patrick Gaultier - Quimper* Galerie Hermès - Lyon* Galerie de Serpenti - Rome (Italie) Galerie L’Appartement - Orléans* Galerie Uta Goppelsroder - Bretten (Allemagne) Galerie Art Gambetta - Metz* Galerie Epoke - Veijle (Danemark)* Galerie Bergelly - Larkspur (USA) Galerie Dumont 18 - Genève (Suisse) Maison des Artistes - Fribourg (Suisse) Galerie Moran Fine Art - South Egremont (USA) Galerie Municipale - Amposta (Espagne)* Musée Dar Jamai - Meknès (Maroc) Musée d’Art et d’Histoire - Metz

scénographies pour l’Ensemble Artistique d’Alsace. Depuis 2007 il vit à Meung-sur-Loire où il partage son temps entre la peinture, l’enseignement et l’illustration de livres. Ses œuvres sont présentées régulièrement dans de nombreuses galeries tant en France qu’à l’étranger. Musée des Beaux-Arts - Orléans Musée des Jacobins - Toulouse Musée du Luxembourg - Paris Musée français de la carte à jouer - Issy-les-Moulineaux* Bibliothèque galerie de la Grande Loge de France - Paris* La Baronnie, galerie municipale - Seine-Port Collégiale Saint Pierre - Orléans* Abbaye Saint Georges de Boscherville* Galerie municipale - Saint Cyprien « Lieux d’Artistes » Drac - Metz Salon d’Art Contemporain - Montrouge Centre d’Action Culturelle d’Alsace - Mulhouse* Kasematte KD2 - Dusseldorf (Allemagne) « Uchronos » - Turin (Italie) « Figuration Critique » - Santillana del Mar (Espagne) Salon international d’art contemporain - Strasbourg Salon d’Automne - Paris Foire internationale d’art contemporain - Palm Spring (USA) « St’Art » - Strasbourg Foire d’art contemporain - Beyrouth (Liban) Foire d’art contemporain - New York (USA) Foire d’art contemporain - Miami (USA) Foire internationale de Gand (Belgique)

La Nef des Fous, collages et huile sur toile - 50 x 50 cm - 2006. Collection particulière.

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www.dominique-ehrhard.fr

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Claude GILLI

Claude Gilli est né en 1938, à Nice où il vit et travaille. Il est considéré avec l’artiste Martial Raysse comme un des seuls vrais artistes du mouvement Pop français. C’est en 1955 qu’il débute des études dans l’art en intégrant l’école des Arts décoratifs de Nice. Il y fera la rencontre de Danièle Giraudy, future conservatrice du musée Picasso d’Antibes et de France. Dès la fin des années 1950, il inaugure avec Martial Raysse et Albert Chubac, le « Laboratoire 32 », la boutique niçoise de Ben. Il expose chez Matarasso dans sa Galerie librairie où il rencontre Malaval. Claude Gilli participe pleinement à la création du mouvement le Nouveau Réalisme initié par Pierre Restany aux côtés des ses aînés.Dans les années 1960, il réalise ses premiers travaux en bois découpés peints et fait naître des “Ex-Votos”, marquant chez Claude Gilli son engagement dans l’aventure de la création artistique. ... Au travers de collages ou tableaux montages, il développe les séries de tableaux reliefs découpés à la scie qui apparaissent comme une extension spatiale de tableaux souvenirs sur le thème de Nice, le corps et le bleu du ciel. Dès 1965, le sujet sort du cadre, avec les premières coulées, à mi-chemin entre peinture et sculpture. Ces Quelques repères : 2013 Présence Absence - Galerie Rive Gauche Marcel Strouk, Paris 2012 À l’origine, Nice, exposition de groupe, Galerie Malborough, Nice, Il est décoré Commandeur des Arts et Lettres 2011 Musée Fernand Léger, Biot, 2007 James Mayor Gallery, Londres, 2006 Galerie Loft, Barcelone, Galerie Guy Pieters, Knokke Le Zoute, 2004 Galerie du Centre, Paris, 2000 Galerie Hervé Loevenbruck, Paris, 1999 Rétrospective, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Nice, 1990 Expositions de l’ensemble de ses sculptures en acier, Centre d’Art Contemporain, Rouen, 1981 Rétrospective, Musée de Nice, Galerie des Ponchettes, Nice,

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œuvres sont très proches du mouvement du Pop art dans leur rendu. Quand j’ai eu recours aux laques de voitures, on m’a dit : Tu es fou, ce n’est pas de la peinture ! La coulée, c’est la couleur à l’état pur sans nuances, le pot qui dégueule. Le sujet qui sort du cadre ! Un an plus tard ces mêmes coulées scandaleuses le conduisent aux cimaises de l’exposition 12 Supers Réalistes à Venise chez Del Leone. Claude y partage la vedette avec ces Pop américains, qu’il découvre : Lichtenstein, Warhol et Wesselman. En 1968, alors que la rue gronde, Claude s’engage dans un travail en rupture avec sa période de bois colorés. La coulée c’était l’anti Matisse. Je voulais aller plus loin. J’ai trouvé la non couleur avec le plexiglas. C’est en traversant le marché du Cours Saleya qu’il aura la révélation en voyant des gastéropodes se carapater de leur boîte. Gilli invente sa peinture anthropomorphique. Artiste phare de l’école de Nice, ses dernières sculptures sont des hauts reliefs donnant volume et profondeur au sujet qui ne sont autre que les femmes et les paysages méditerranéens de sa région natale. Texte extrait du site Galerie Claire Gastaud claire-gastaud.com

1977 1972 1967 1966 1963 1958

L’École de Nice, Centre Georges Pompidou, Paris, Escargots, Paris, 12 Supers Réalistes, Galerie Del Leone, Venise, Galerie Yvon Lambert, Paris, Galerie Henriette Legendre, Paris, «Laboratoire 32», Inauguration boutique de Ben, Nice,

Bibliographie : P. Restany, Claude Gilli, La poèsie au ras du sol, édition Galilée, Paris, 1982 Connaître la sculpture de C. Gilli, entretien, édition Fr. Rolin, Paris, 1990 L’école de Nice, Meguro Museum of Art, Tokyo, 1995 Gilli, collectif, catalogue, M.A.M. de Nice, 1999 M. Roudillon, Gilli, works from 1963-1966, Mayor Gallery, Londres, 2007

Paysage dynamique fil de fer, bois, peinture, fer - 111 x 148 X 7 cm - 1985. Collection particulière. © ADAGP, Paris 2013

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Denis GOUDENHOOFT

Denis Goudenhooft est né en 1948. Il vit actuellement à Martot dans l’Eure. Depuis plusieurs années mes recherches plastiques m’ont amené à élaguer les différentes techniques, et mon intérêt s’est focalisé sur des objets issus de moulages éphémères, complexes ou multiples. Ici, chaque individu (objet) est construit à partir d’une manipulation, d’un geste : enrouler un colombin de terre. Les individus sont alors colonisés, agglomérés...

Ce travail de manipulation, comme mon travail habituel d’utilisation de moules recomposés de façon aléatoire pour chaque pièce fabriquée, me porte vers une réflexion sur la genèse de l’individu (humain), son unicité, la recherche et la question de la beauté formelle, l’usure, les manipulations génétiques, les métamorphoses et l’évolution des formes.

Quelques repères récents :

2002 - Reprise des recherches sur le moulage et installation d’un atelier personnel à Martot (Eure)

De 1974 à 1987 - Atelier-galerie à Jumièges (76) Grès et porcelaine, expose

2004 - Exposition à la Galerie Daniel Duchoze-Art contemporain (Rouen 76)

avec la Maison des Métiers d’Art Français et participe à de nombreuses

2009 - Exposition Blanc et noir avec le photographe Paul-Richard Perret

expositions personnelles et de groupe.

(Martot 27)

1979 - Céramique contemporaine - Hôtel de Sens, Paris

2011 - Exposition Populations au Théâtre Le Rive Gauche - Saint Étienne du

1986 - Machines à son, machines sonores (avec F. Faber à la maison de la

Rouvray

culture d’Orléans, Lillebonne, École d’architecture de Rouen. Invité au MIDEM

2012 - Exposition à la Galerie La Passerelle - IUFM de Haute-Normandie

avec deux sculptures sonores. Cannes 1987-1988 - Labyrinthes - sculpture parcours sonore (avec F. Faber

Auteur avec Chloé Goudenhooft de Verre Contemporain Objets de collection,

électroacousticien) - Cirque théâtre d’Elbeuf, maison de la culture de Fécamp,

le Studio Glass Movement en France de 1971 à 1991, de Potiers de grès,

Cac de Dieppe, Val de Reuil, Bibliothèque Aragon à Choisy le Roi

sceaux et signatures de 1941 à 1985. Expert spécialisé en céramiqueset

1987 - Cesse son activité de céramiste par une dernière exposition à la

verreries de la deuxième moitié du XXe siècle.

Galerie Médiane à Rouen. 1988 - Création de la Galerie Complément d’Objet dédiée à la céramique et au verre Depuis 1988, enseigne les techniques de la céramique et du verre à différents publics.

Sans titre - détails - colombins - faïence - 2013.

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goudenhooft.martot.over-blog.com

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GWEZENNEG

J.-G. Gwezenneg dans son atelier au Poutraël - été 2007 Photographie : Bertrand Lebas

L’artiste « épaveur » Gwezenneg naît en 1941 à Rennes. Depuis 1968, il vit et travaille dans le bocage marin de la Hague à Teurthéville-Hague. Cet autodidacte a fréquenté pendant quelques temps les ateliers parisiens. Mais très vite, il refuse de s’intégrer aux différentes écoles de peinture. Son œuvre regroupe sculptures, dessins, gravures et assemblages, pouvant aller de la simple planche de bois, en passant par des squelettes d’animaux. Gwezenneg entretient un univers envoûtant et prenant, à l’image de sa propre demeure qui, ellemême, constitue une œuvre à part entière. L’œuvre de Gwezenneg, par sa spontanéité et ses assemblages de matériaux de récupération s’inscrit dans la mouvance de l’Art singulier. Comme il l’explique, « l’œuvre n’est pas préconçue » au départ, s’il met de côté les éléments qu’il recueille, et « attend que dans ses rêveries, dans ses ateliers, les choses se composent », celles-ci ne se construisent pas seules et sans influences.

Je travaille sur des matériaux cassés, usés, que je fais revivre. Ce sont des morceaux qui ont une histoire plus ou moins ancienne. Je réécris ma propre histoire dessus. Tous les éléments viennent de la mer. Ce choix n’a pas été conscient au départ. Le mystère est lié à la vie et à la mort. Ces fragments, je leur redonne vie. Je les réécris. C’est le travail des sécrétions palimpsestes. J’ai besoin d’un matériau qui a eu une histoire, peut-être cela évoluera-t-il. J.-G. Gwezenneg L’Art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a fait pour lui, Gwezenneg se sauve aussitôt dès qu’on prononce son nom : ce qu’il aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle. Jean Dubuffet, 1960

Saccas d’arac’hs en secrètions, épave de barque, dessins encre de chine, ossements, peinture et toile de jute - 112 x 80 cm - 2008.

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jggwezenneg.over-blog.com

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Braïma INJAÏ

Photographie : Stéphane L’Hôte

Braïma Injaï est né en Afrique, en Guinée Bissau, formé en Europe et plus précisément à l’école des Beaux-Arts de Rouen, Braïma Injaï, en parfait artiste contemporain sait donner à voir, au travers de son œuvre picturale, une rencontre exaltante de deux cultures, comme s’exprima dans les années 20 la révélation de l’art africain au sein de l’Art-déco. Son option est figurative dans une manière personnelle, en pleine liberté, avec une prédilection certaine pour les représentations de l’être humain telles qu’elles sont pratiquées depuis plus de 300 siècles ! Cette démarche, Braïma Injaï la domine et

Quelques repères :

l’approfondit, attentif qu’il est à transmettre plutôt l’idée qui exprime la forme, d’autant que l’artiste paraît soucieux de la condition de la femme dans le monde, la nature, les diverses sociétés, ainsi que le rapport de l’homme et de l’enfant. Donc, de passionnants leitmotivs chez cet artiste dont la palette s’enrichit de couleurs lumineuses nées de pigments purs, et d’une matière variée où peinture et terres accomplissent un effet sensuel d’une beauté chaleureuse et étonnamment expressive. André RUELLAN, critique d’art www.art-culture-france.com

2003

Festival Africalive/ Musée du cinéma - Francfort

2012

La Passerelle - IUFM de Haute-Normandie

2009

La Maison de la Poésie de Haute-Normandie - Dieppe

2002

Librairie La Gakme - Le Havre

2008

Hôtel de Région Haute Normandie - Rouen

2001

Hôtel de Région Haute-Normandie - Rouen

2007

L’Orangerie - Grand-Couronne,

Espace François Mitterrand Canteleu

Maison Henri IV - Saint Valéry en Caux,

Westbourne Gallery - Londres

2005

Espace Léo Lagrange - Neufchâtel en Bray

La Grange - Bihorel

2000

Maison des Arts - Le Grand Quevilly

Médiathèque de Petit-Qevilly

1998

Galerie Alizès - Bruxelles

Galerie La boîte à Toiles - Yvetot

Sans titre, acrylique, pigments - 120 x 120 cm - 2008. Avec l’aimable concours de l’Espace de la Calende, Rouen © ADAGP, Paris 2013

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www.braima-injai.com

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Gérald KERGUILLEC

Gérald Kerguillec est né en 1952, fait des études secondaires, entre dans la vie active et tombe dans le monde artistique en 1974 à la suite d’une rencontre. Il entre aux Beaux-Arts de Paris et devient assistant du peintre sud américain Luis Felipe Noë (représentant de l’Argentine à la biennale de Venise en 2009). Très vite, il essaie de dépasser l’acte de peindre et met en scène sa peinture. Création des peintures posées. (Symposium de sculpture de Hecho (Espagne), Salon de Mai (Grand-Palais, Paris), Salon Mac 2000 (Grand-Palais)). Il pratique la gravure et édite un livre d’artiste commenté par Paul Chémétov. Il fait la rencontre du critique d’art Ami Barak, autour de la production des mises en œuvres (petits objets picturaux mis en espace). Il expose au musée André Malraux - Le Havre en 1994. Cette même année, il fait une résidence au Centre d’art contemporain de Vassivière en Limousin (Le puzzle). En 1995, il expose Ma Maison au Frac de HauteNormandie. Il fait de multiples rencontres

professionnelles avec d’autres disciplines artistiques, en musique avec Dominique Lemaître, en danse avec Dominique Boivin et Gisèle Gréau, en théâtre avec Alain Fleury, en poésie avec Alexis Pelletier, en musique encore, avec Philippe Marcel Iung, Marie-Ange Cousin, Samuel Antonin… et plus récemment avec l’altiste Stéphanie Réthoré. En résidence à la galerie 2angles (Flers) il y expose De toute Nature sur le paysage et ces représentations en 2006. Depuis 2002, il se consacre à la pratique de l’aquarelle. Il travaille sur le paysage vu comme lieu commun. Paul Ardenne et Alexis Pelletier écriront au sujet de son travail. En 2007, il expose ses aquarelles à l’abbaye de Jumièges. Le paysage est le thème principal de ses aquarelles. Il est officiellement sélectionné pour le festival Normandie impressionniste en 2010 et 2013, durant lesquelles il réalise de nombreuses expositions. Gérald Kerguillec mène très régulièrement des actions culturelles en milieu carcéral, hospitalier et vers des milieux défavorisés.

Lieu commun, aquarelle sur papier « moulin du gué » - 120 x 80 cm - 2006. © ADAGP, Paris 2013

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www.gerald-kerguillec.fr

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Isabelle LEBON

Photographe, elle collabore depuis de nombreuses années avec l’Éducation nationale, la DRAC, l’IUFM sur des projets artistiques et dirige la section Images/Études photographie à l’Institut National des Sciences Appliquées de Rouen. Différents journaux et magazines publient ses photographies. Lauréate du prix « Talent FNAC » en 2001, une partie de son travail est présentée au Fonds de catalogue de la Bibliothèque nationale de France. Elle partage son temps entre ses recherches personnelles, les reportages, les commandes et les ateliers. Elle vit et travaille à Rouen. Création d’un festival photographique en juillet 2011 à Bil’in à 18 km de Ramallah en Palestine autour de regards de Photographes internationaux. AL Nour... l’autre photographie prépare son 2ème festival 2013 en Palestine sous le parrainage de Visa pour l’Image le festival international de Perpignan.

Quelques repères récents : 2013

Elle(s) - CHU de Rouen

2011

Palestine 10 # Galerie La Passerelle, IUFM de Haute-Normandie D’un pas à l’autre, Super U à Maromme Un jour pour la Palestine - Festival photo réalisé en Palestine et Collège J. Verne, Déville-lès-Rouen (2012)

2010

Palestine 09 - Université de Rouen et Médiathèque Chalette sur Loing/Loiret In situ Festival - les Transeuropéennes Entre mer et falaise, médiathèque Sotteville-lès-Rouen

2013

CHU résidence /Empreintes de Soi/Unité de soins pour adolescents Cirque-Théâtre d’Elbeuf en collaboration avec Globules, exposition et publication : 10 mots-10 photos

Publications : Libération, Notre Temps, La Croix, Entourage,Science et Avenir. Prix / Collection : – Prix de la photographie au Centre international des Arts et Lettres d’Amiens 1997 – Prix « Talent Fnac » 2001 Reportage sur la Biélorussie - Galerie Fnac – Fonds de catalogue de la Bibliothèque nationale de France – Fonds de catalogue (Biélorussie) à la galerie Gracia Neri

Queneau Raymonde Code - Petite pluie au clair de lune - 2013.

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www. isa.lebon.fr

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Emmanuel LEMARDELÉ

Emmanuel Lemardelé est né le 20 avril 1948 à Caen dans le Calvados. En 1966, il entre à l’école des Beaux-Arts de Rouen. Il obtient le C.A.F.A.S. en 1969. Dans les ateliers de Robert Savary il travaille le dessin, de Léon Toublanc la fresque et la peinture, de René Leleu la sculpture et de Jacques Ramondot la gravure. Au retour du service national, il revient dans l’atelier de Jacques Ramondot jusqu’en 1975. Depuis 1976, il vit et travaille dans la région rouennaise.

La racine et le roc … Lemardelé est anachorète, il habite un coquillage. Il ne se laisse pas séduire par les sirènes des arts du moment, par la complaisance, et poursuit sa route à distance avec une rigueur et une exigence de maître d’œuvre. Il sait qu’il a le temps, il se donne le temps d’échafauder son univers… La découverte du bâton d’huile ces dernières années, lui a donné la possibilité

d’aborder notamment de vastes surfaces et d’abolir la présence du verre. Les textures ainsi affirmées l’ont amené à préciser cette quête du sujet dans un premier temps observé sur le terrain, scrupuleusement noté, disséqué puis recadré et agrandi… Lemardelé s’étonne devant les formes insensées des grands rochers abandonnés dans la forêt humide par quelque Gargantua, il collecte les galets gris nuancés dont les couleurs l’enchantent, il fouille les amas rocheux découverts à marée basse, explore les falaises et les grèves, scrutateur avisé il tente de déchiffrer les signes silencieux du paysage, il écoute le langage des arbres et des pierres. Christophe Ronel. Extraits de la plaquette Emmanuel Lemardelé, une œuvre. Éd. ARA Exposition de Saint-Martin-de-Boscherville en 2008

Saint-Valery en Caux , Étude 29, pastel sec sur carton - 75 x 55 cm - 1992.

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Jean LETOURNEUR

1973. Par curiosité je visite l’exposition Sciences, Formes, Couleurs, au Palais de la Découverte, où l’ONERA présente ses travaux en Mécanique des Fluides. Là, comme un coup de foudre, ces images extraordinaires se superposent dans mon esprit aux dessins de Léonard sur le mouvement de l’eau. Je vois en un éclair ce que je ferai en art. Mais avant, je recueille l’héritage d’un vieux maître des années 30 : René Letourneur. 1982. Les sciences du Chaos n’ont pas encore franchi le seuil des labos de recherche. Je suis reçu au centre ONÉRA de Châtillon par Henri Werlé, qui m’initie à l’hydrodynamique, dont il était le chef de département. Les images fixes de l’exposition de 1973 prenaient vie. C’était encore de la science expérimentale : de la vraie eau, une cuve de verre dont on pouvait faire le tour, avec une maquette réelle à l’intérieur. Il m’était facile de comprendre. Il me suffisait de regarder, puis de dessiner ! 1996. Pour les familiers des plages du Cotentin, les traces laissées par la mer à marée basse, sans cesse renouvelées, sont un émerveillement. Ce sont des empreintes négatives analogues aux moules des sculpteurs, et du plâtre coulé à l’intérieur donnera le positif, qui sera une sculpture par le travail des formes. Un peu comme ces fossiles que l’on retrouve écrasés entre 2 couches de sédiments, et dont les paléontologues reconstituent la volumétrie. Par analogie avec le désert des mystiques, j’ai appelé « Méharées » les promenades que je dois effectuer avant de choisir la parcelle à estamper. Il faut d’abord amener à pied d’œuvre tout le matériel nécessaire au moulage : plâtre, eau, filasse, bois... puis veiller à opérer rapidement, avant que la

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marée ne vienne ruiner le projet. Ensuite retourner la plaque de plâtre sans la briser, enlever le sable qui colle dessus, puis la traîner jusqu’à la route. Voilà pour « le motif ». La suite, en atelier, dépend un peu de l’interprétation : les combinaisons de modèles différents sont toujours possibles avec ces formes fractales aux échelles entremêlées. Il me faut retravailler la première estampe, puis son moule, pour terminer dans le tirage final. Cette première étape se prolonge par des interprétations en marbre, et là je dois tout repenser selon la seule logique des retraits de matière. Mon passage par les labos de recherches me permet d’analyser la réalité des formes pour les mettre en tension : chaque détail, tout en s’intégrant aux grandes structures, doit avoir une existence autonome potentielle. C’est comme si, en mêlant toutes les échelles d’observations, j’arrivais à en surdéterminer les relations, par la multiplicité des chemins de lecture. Pour arriver, par des flux entrecroisés d’énergies invisibles, à retrouver les fascinantes vibrations de l’eau. Cette période des « méharées » correspondait à une période de doute, en échos au livre du grand méhariste que fut Théodore Monod : « Et si l’expérience humaine devait échouer ? ». Me débarrasser pour un temps de la figure humaine n’était pas pour me déplaire. Ce qui distingue ces « Méharées » de simples estampages, c’est l’esprit qui les anime. Turbulences à Portbail, www. jeanletourneur.com

Table basse, marbre en taille directe - 7 x 130 x 80 cm - piétement en acier patiné - 40 x 132 x 82 cm - 2012. © ADAGP, Paris 2013

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Riccardo LICATA Riccardo Licata vit en France. Après des études aux Beaux-Arts de Venise, en 1955 il étudie la gravure avec Goetz, Friedlander et Hayter. Professeur de 1961 à 1996 aux Beaux-Arts de Paris et de Venise... il expose ses peintures, gravures, sculptures, verres, mosaïques dans de grandes expositions internationales.

Portrait en musique - Photographie Lazlo et Lilaï Licata

Ce qui reste inchangé, c’est la composante poétique caractéristique de toute l’activité de Licata, qui confère une implication extrasensorielle aux cadences rythmiques, signifiant fondamentalement une émotion, ou une fraction de temps ou d’espace. Voici des éléments déterminants dans la peinture de Riccardo Licata, où l’apparence exclurait toute probabilité de survivance de données, ainsi que de proportions dans les valeurs contemporaines de leurs équations ; tandis que par contre, l’investigation dépasse le stade perceptif et pénètre les graduations minimums pour la réaffirmation des valeurs cellulaires en amont, qui sont des

moteurs et des fils conducteurs de ce que l’on définit en général mouvement, vitesse ou encore déplacement. On pourrait à ce point penser à des photogrammes très sensibles, mais cette dernière image n’est pas suffisante non plus à contenir les intentions de Licata, qui visent à fixer l’humeur et l’essence spirituelle à travers le signe, qui soit en même temps une représentation du geste et de la condition. Giovanna Barbero, critique d’art

Eau et ciel, huile sur toile - 96 x 146 cm -2011. Crédit photographique : Élodie Le Floch-Meunier. © ADAGP, Paris 2013

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www.riccardolicata.com

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Alfred MANESSIER (1911 - 1993)

Alfred Manessier - né en 1911 à Saint-Ouen en Picardie - commence à peindre dans sa douzième année lors de vacances en baie de Somme. Manessier est un peintre non figuratif et l’un des maîtres de la Nouvelle École de Paris. Après avoir fréquenté l’Ecole régionale des Beaux-arts d’Amiens depuis 1924, il étudie l’architecture à l’Ecole nationale des Beaux-arts de Paris de 1931 à 1934, tout en continuant à peindre. Voyage en Hollande en 1932. Participe au Salon des Indépendants à Paris en 1933. Fin 1934, avec son ami Le Moal, il suit quelques cours de fresque donnés à l’Académie Ranson par Bissière, qu’il rejoindra en 1937 pour l’exécution collective de décoration murale d’Aublet et de Delaunay à l’Exposition internationale de Paris. Lors d’un séjour à la Trappe de Soligny en 1943, il est touché par la foi. Réalisation de ses premières gravures sur cuivre. En 1944 à Paris, il participe au Salon d’automne de la Libération, puis en 1945 au premier Salon de Mai dont il est l’un des fondateurs. Il aborde le vitrail en 1948 et la lithographie en 1949. Il obtient le Prix de l’art sacré à Vienne en 1954. Il participe au documenta 1 et 3 de Kassel (1955-1964). Il obtient en 1958 le Prix de l’Institut International d’Art Liturgique et en 1962 le Grand prix international de peinture à la Biennale de Venise. Durant toute sa vie, il a été engagé dans les luttes sociales et politiques de son temps. Quelques repères : 1934 - Participe aux manifestations de février contre le fascisme. En mai : rejoint ses amis Le Moal et Rouvre en Provence. Des études de paysages autour d’Eygalières font partie de ses dernières peintures réalisées directement d’après nature. À cette époque, locataire d’un atelier voisin de celui d’André Masson, il compose un premier grand tableau qu’il considère fondateur Les Dieux marins. 1938 - Mariage avec Thérèse Simonnet (1907-2000), amie d’Elvire Jan et de Jean Bazaine. 1942 - Installation au Bignon près de Mortagne au Perche où il accueillera jusqu’aux lendemains de la guerre de nombreux amis : l’écrivain Camille Bourniquel ; les peintres Jean Bertholle, Elvire Jan, Gustave Singier et Max Vasseur ; les sculpteurs GeorgesHenri Adam, Étienne-Martin, François Stahly. 1948 - 1950 - Très vite reconnu comme l’un des rénovateurs de l’Art sacré du XXe, Manessier régénérera l’art du vitrail par la création de nombreux ensembles en France (Arles, Hem, Le Pouldu, Pontarlier, Saverne, Alby-sur-Chéran, Château de Voguë, Céret, Locronan, Saint-Dié-des-Vosges, Abbeville...) ; en Allemagne (Essen, Cologne, Brême, Berlin) ; en Suisse (Bâle, Moutier, Fribourg, Pringy...) ; en Espagne (Luchente).

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1953 - Premier Prix de Peinture à la Biennale de São Paulo. 1955 - Grand Prix international de Peinture à l’Institut Carnegie de Pittsburgh et Prix international de peinture de l’exposition de Valencia au Venezuela. 1960 - Voyage à Rome avec Raymond Cogniat, Bernard Dorival, Alberto Giacometti et Édouard Pignon pour former le jury du Prix de Paris 1962 - Lors de la XXXIe Biennale de Venise, il obtient le Grand Prix international de Peinture ; Alberto Giacometti obtient le Grand Prix de Sculpture. 1968 - Affiche collective pour la Journée des intellectuels pour le Vietnam, le 23 mars 1968, en collaboration avec André Masson, Matta, Picasso, Édouard Pignon, Rebeyrolle, Soulages et Vasarely. 1976 - Catastrophé par la restauration du vitrail L’Arbre de Jessé de la cathédrale de Chartres, il fonde avec Jean Bazaine et Jean Lescure, l’Association pour la Défense des Vitraux de France. 1988 - Importante exposition itinérante de trente-trois œuvres, choisies par son ami Pierre Encrevé, sur le thème de la Passion (1948-1988) à Lyon (Elac), Besançon, Luxembourg, Halmstad en Suède, Dublin. 1992 - Rétrospective, organisée par Claire Stoullig, dans les Galeries nationales du Grand Palais à Paris.

L’Eau du moulin, huile sur toile - 160 x 160 cm - 1982. Collection particulière - Photographie : Jean-Louis Losi. © ADAGP, Paris 2013

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Daniel MAYAR

Daniel Mayar vit et travaille à Rouen et à Sottevillelès-Rouen. Formé à l’école d’Architecture de Normandie (où il a enseigné comme maître de conférences pendant huit années), architecte DPLG, membre de la SACEM et de la SACD, son travail comprend peintures, mises en scène, installations sonores et/ou plastiques, objets trouvés, musique et performances en passant par l’écriture. Avec Amanda Pinto Da Silva, il a fondé en 2000, la compagnie Dans la forêt HUR BEN pour laquelle il réalise différents ateliers, mises en scène, installations, performances et expositions.

À Rouen, il a signé de nombreuses mises en scène d’Opéra, exposé à la galerie Duchoze, à l’Hôtel de Région, à l’IUFM, au Zénith (festival Octobre en Normandie). Il a récemment mis en scène Le loup de Dutilleux à l’Auditorium de Lyon et a réalisé une exposition de peintures à la galerie « Ypsilon » dans la même ville. Depuis trois ans, à l’occasion des fêtes Jeanne d’Arc, il organise et met en scène un défilé artistique et citoyen pour la ville de Rouen. Exposition/installation La montée des Eaux à l’IUFM de Mont-Saint-Aignan avec Amanda Pinto Da Silva et performance Walk on the water - XIIIe Duchampiades

La Montée des eaux, huile sur toile - 100 x 200 cm - 2012.

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Sabine MEIER

Sabine Meier est née en 1964. Elle vit et travaille au Havre. Elle a montré son travail dans différents lieux en France et à l’étranger, notamment au Château d’Eau à Toulouse, à l’Institut français de Münich, de La Haye, dans des centres photographiques en Finlande et en Allemagne, au Frac HauteNormandie, à la galerie du Pôle Image, au MUMA et au Portique (Le Havre).

Ses photographies figurent dans plusieurs collections privées et publiques, dont le Fonds National d’Art Contemporain, le FRAC HauteNormandie, le Goethe Institut, le MUMA. Son dernier travail, Portrait of a man (Rodion Romanovitch Raskolnikov), dont est tirée la photographie Narcisse, a été réalisé à New York lors de la résidence «Le Havre / New York, regards croisés», initiée conjointement par l’Institut français et la Ville du Havre, en 2011.

Narcisse, Photographie couleur contrecollée (tirage lambda) - 100 x 85 cm - 2011.

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www.sabinemeier.com

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Hugo MISEREY

Hugo Miserey est né à Caen en 1968 dans la France de mai. Après des études à l’université Paris VIII, Hugo Miserey embrasse en 1993 la carrière de photographe professionnel. Reportages, travaux divers, enseignement et créations personnelles s’enchaînent. S’affirmant photographe plus que plasticien usant de la photographie, il explore les formes iconiques les plus diverses. Ce « faiseur d’images », comme il se revendique, use de son

droit d’imposer simultanément ou successivement plusieurs modes d’expression plastique. Dès ses débuts, son orientation humaniste le porte plutôt vers la figure humaine et le portrait en situation, le paysage constitue aujourd’hui le territoire des recherches visuelles de cet épris de nature. Ses œuvres sont présentes dans les collections privées et publiques.

Quelques repères :

De lumière & de craie

Foyer, Foyer

2005

Hôtel du département de l’Eure

2010

Espace Georges Déziré. Saint-Étienne du Rouvray,

2006

Conseil régional de Haute-Normandie

2012 Juliobonna.fr/Lillebonne

2011

FRAC

Série de portraits de travailleurs africains acquise par

Haute-Normandie,

Espace

Nungesser

&

Coli

à

Étretat - Série paysage Littoral de nuit N & B

le FRAC Haute-Normandie en 2009 Autour de Michel Francisci De plaine & d’eau 2009

2006

Église Saint-Étienne à Beaugency - Série couleur sur

Galerie du Pôle Image Rouen - Exposition collective : Bernard Pras, Georges Rousse et Michel Séméniako

le thème des « territoires », résidence à Beaugency Derrière le silence du mur Portrait de famille

1995

2012

Mairie de Paris Ve

2011

Galerie Saint-Ravy – Montpellier

2010

Musée du Louvre, musée de Louviers, et Palais de

Maison de l’avocat Espace du palais Rouen 1997

- Reportage sur le handicap intellectuel, N & B Waltersperger, verrier à Blangy sur Bresle

enfants de La Source (Gérard Garouste)

1996

Galerie Centre photographique de Normandie à Rouen, 1997

Musée du Verre de Blangy sur Bresle,

Occhji Sparti Morsiglia,

Cléon, Paris (figure dans les collections permanentes de la Bibliothèque nationale de France) Série portrait

Tokyo, Paris - Série de portraits des familles des

2007

Société générale Rouen rue J. d’Arc,

Cap

Corse.

Série

paysages

conjointe avec le peintre Olivier Masmonteil.

-

résidence

2006

Conseil Général de Seine Maritime Série reportage couleur, verriers..

La Plage des Femmes (PINO)

70

hugomiserey.over-blog.com www.hugomiserey.com

issue de la série Occhji Sparti - réalisée à la chambre 4x5, polaroïd 55 - 2007..

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Piet MOGET

Piet Moget est né le 28 mai 1928 à La Haye aux Pays-Bas. En 1937-38, il fait la connaissance du peintre Jan Blockpoel qui travaille dans la tradition de l’École de La Haye proche de celle de Barbizon. Il sera son premier maître. Piet Moget fréquente le Gemeente Museum où il voit des peintures de Mondrian. En 194142, accompagné de sa mère, il voit une exposition de Jan Sluijters où dit-il, Il verra ce que l’on peut faire avec la lumière. À la fin de la guerre, il voyage en Europe, notamment en France où il séjourne pendant six mois. Il visite Paris où il peint et dessine les monuments et les sites renommés de la capitale. Puis il descend dans le Midi. À l’automne 1946, il entre à l’école des Beaux-Arts de La Haye. Il a comme professeurs Madame Giacometti qui lui enseigne l’histoire de l’Art, Paul Citroën, lié à Dada, au Bauhaus et au Blaue Reiter, Drayer qui est dans la lignée de la Nouvelle Objectivité. Piet Moget ne sera pas influencé par ces courants ni par le cubisme. En revanche il est attiré par Monet et surtout Pissaro comme le montreront les peintures réalisées à Saint-Rémy-de-Provence lors d’un séjour en 1948. Il fonde, en 1947, avec d’autres étudiants, le Contakt Groep qui organise des expositions, des débats d’idées, des discussions sur l’art, la poésie, la littérature et la politique. 1947 est aussi marquée par un événement déterminant dans la vie et le travail pictural de Piet Moget. En février est présentée au Gemeente Museum de La Haye l’exposition « De Bonnard à nos jours » où il découvre un tableau de Geer van Velde, La Méditerranée, peint l’année précédente. La peinture l’impressionne profondément : Cette œuvre apport(ait) un message d’espoir et de sérénité. En 1948, il voyage en Provence. Moget, en quête de lumière et d’effet de transparence, semble rechercher inspiration et modèle dans l’impressionnisme. Il porte déjà un intérêt particulier pour le thème du quai, du canal (qui deviendra majeur à la maturité), des étendues liquides.

Sans titre, huile sur toile - 100 x 100 cm - 2011.

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Courtesy Galerie Louis Carré & Cie - Photographie : Adam Rzepka. © ADAGP, Paris 2013

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Pierre OLINGUE

Pierre Olingue est né en 1948. Il vit et travaille à Rouen. Formé à l’école des Beaux-Arts de Caen, Paris et Rouen. Il enseigne les arts plastiques pendant plus de dix ans. Il photographie, depuis 1974, les compagnies régionales, nationales de théâtre, de danse et de musique (Jazz). Il ouvre, en 1981, un atelier indépendant de créations graphiques et photographiques. En 1991, il est co-fondateur et directeur artistique d’une manifestation internationale de photoreportage Les Rencontres Photographiques de Normandie et crée à Rouen le Centre photographique de Normandie en 1994. Chargé d’enseignement en photographie pour la formation des travailleurs sociaux (IDS Canteleu), il intervient régulièrement en milieu scolaire dans l’académie de Rouen. Il est photographe officiel pour le Festival du Cinéma Nordique de Rouen entre 1999 et 2010 et pour le festival Chants d’Elles. Il expose régulièrement en Normandie, à Paris, en France et à l’étranger.

Quelques repères récents : 2013 Le Rive Gauche, Saint-Étienne-du-Rouvray - 2012 Théâtre du Château, Eu • Maison pour Tous, Sotteville-lès-Rouen • Cité des Métiers Haute-Normandie, Rouen • Salle de Hérel UPG de Granville et du Cotentin • 17e Biennale Internationale de l’Image, Nancy • Centre Culturel G. Déziré, Saint-Étiennedu-Rouvray • Espace Culturel François Mitterrand, Canteleu • Galeries de l’Hôtel de Ville, Rouen • Le Tétris, Le Havre - 2011 Bibliothèque Cyrano de Bergerac, Clichy-sous-Bois • Médiathèque François Mitterrand, Argentan • Musée Industriel de la Corderie Vallois, Notre-Dame-de-Bondeville • Hôtel de Région, Rouen • Hôtel de Ville, Rochechouard • Place de l’Hôtel de Ville (in situ) Sotteville-lès-Rouen • UPG de Bourgogne, La Chapelle-sous-Uchon (71) • 3e Festival International de la Photographie Culinaire, Tours de Cuisine, Paris • Galeries de l’Hôtel de Ville, Rouen - 2010 Hôtel de Ville, Rouen 2009 Fête de l’Humanité, Parc Exposition, Rouen • La Passerelle, IUFM, Mont Saint-Aignan • Château de Chambray (Gouville-27) - 2008 Galerie Jakob Kemenate, Braunschweig • Centre Culturel Boris Vian, Malaunay • Lycée Hôtelier Georges Baptiste, Canteleu - 2007 La Tlapalerie, Montmartre, Paris 2006 Fête de l’Humanité, La Courneuve.

Les trois œufs de raies, Photographie - 135 x 90 cm - Tirage sur papier Arche - 2013.

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www.pierreolingue.com

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Philippe PATRAULT

Philippe Patrault est né le 18 mai 1951 à Angers dans une famille où rien ne le prédestinait à croiser sur son chemin ni la philosophie ni la peinture. Ce furent les rencontres avec les textes qui en décidèrent et c’est ainsi qu’il se retrouva d’abord en khâgne au lycée Henri IV puis dans l’amphithéâtre de la Sorbonne où résonnait la voix si particulière, si attachante, de Vladimir Jankélévitch. Remarqué par ce dernier, il entreprit sous sa direction une thèse sur la philosophie aphoristique, en même temps qu’il préparait l’agrégation de philosophie. Devenu jeune professeur de philosophie, il profite de cet éloignement en province pour s’offrir le luxe d’un atelier où il va expérimenter en solitaire, des nuits entières ce nouveau domaine qu’était pour lui la toile blanche et les pinceaux. Sans référence picturale, il se lance dans cette aventure qui rejoint son intérêt philosophique pour ce que Vladimir Jankélévitch et d’autres maîtres comme Léon Chestov nomment « jaillissement ». Saisir l’instant où ce qui apparaît n’est pas encore figé dans une forme close, tel est alors ce qu’il attend de la peinture. C’est ce qu’il ira chercher du côté de chez Pollock ou du côté de chez Hartung.

En 1982, un ami l’invite à le rejoindre rue Jonquoy dans l’atelier parisien de Zao Wou Ki. Ce moment sera décisif tant par la découverte de ce qu’il voit, accroché aux murs, que par la personnalité de l’homme qui l’accueille avec un sourire qui semble dire que peindre est une ascèse silencieuse. Il retiendra la leçon, se dégagera de tout commentaire pour mieux laisser s’imposer ce qui est là sur la toile. Partant toujours d’une longue contemplation d’une œuvre de Zao wou ki, il va désormais ne plus se préoccuper que de l’intensité de cette présence qui naît, quelquefois, sous le pinceau. La philosophie continue à l’accompagner ; c’est même l’enseignement qu’il en fait qui lui donne son indépendance (pas simplement économique). Il peut dès lors monter des expositions dans son atelier à l’occasion de concerts qu’il organise autour du pianiste Jean Efflam Bavouzet (cycle Debussy, cycle Ravel, l’intégrale des sonates de Beethoven). Catherine Weisz

Sans titre - acrylique sur toile - 146 x 114 cm - 2012.

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cargocollective.com/philippepatrault

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Dominique PENLOUP

Dominique Penloup né en 1952 vit et travaille à Rouen. L’écriture au double sens de graphie et de poésie est à l’origine de nombre des travaux qu’il a réalisés : dans sa peinture, certes, mais aussi dans les objets poétiques qu’il façonne, les livres qu’il édite, les gravures, les enluminures, les illustrations ou encore les portraits d’écrivains dont il est l’auteur. De ce dialogue entre poèmes et couleurs relèvent plusieurs séries : les Contre-tombeaux, quatorze stèles dressées en hommage à quatorze poètes contemporains, Les loisirs de la poste, variations sur l’œuvre de Stéphane Mallarmé, de nombreux livres d’artiste, allant de ces livres « pauvres » dont Daniel Leuwers est l’instigateur à des ouvrages de bibliophilie réalisés dans la plus pure tradition. Citons encore, pour faire bonne mesure, ces Portraits pour une petite anthologie présentés en 2008 au musée de Sens, portraits sensibles de poètes et écrivains contemporains invités, chaque fois que faire se peut, à mêler à leurs traits physiques les traits de leur propre graphie. La correspondance entretenue, sous forme d’art postal, durant dix ans, avec le peintre Pierre

Alechinsky, a été également exposée à l’Orangerie des musées de Sens et a fait l’objet d’un ouvrage aux éditions ART inprogress intitulé Pastiches et mélanges à partir de Pierre Alechinsky. Évoquons, également, l’installation Voyage en oxymore, réalisée pour le musée Pierre Corneille, qui interroge, tant en littérature qu’en peinture, cette alliance des contraires, ainsi qu’en 2010 ces 20 Pabuscules - livres de 9 x 8,5 cm, réalisés en hommage à Pierre André Benoit, pour le musée PAB à Alès. Le Département de la Seine-Maritime à l’occasion des 90 ans du Parc de Clères lui commande un portrait de Jean Delacour, ornithologue de renom international, créateur du Parc de Clères en 1919. Résidence d’artiste en 2010 à Clères, publication du journal de résidence Regards croisés et exposition de mars à octobre 2011. Aujourd’hui Dominique Penloup travaille à partir de la correspondance de Juliette Drouet à Victor Hugo en préparation d’une exposition qui sera présentée au musée Victor Hugo à Villequier en 2014.

Résurgences II, technique mixte sur papier marouflé sur toile - 100 x 100 cm - 2012.

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www.dominiquepenloup.fr

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Amanda PINTO DA SILVA

Amanda Pinto da Silva est brésilienne. Elle vit et travaille à Rouen et à Sotteville-lès-Rouen. Elle peint, grave, dessine, assemble bois, toiles, cuir, terre, pigments et autres matériaux naturels et réalise des installations où elle croise ses différentes productions. Elle expose principalement en France et au Brésil. Avec Daniel Mayar, elle a fondé en 2000, la compagnie Dans la forêt HUR BEN pour laquelle elle réalise différents ateliers, scénographies, installations, performances et expositions.

Son actualité récente : - exposition de peintures Les Mininas au Rive gauche (Saint-Étienne-du-Rouvray), - Ateliers et décors du Loup de Dutilleux à l’Auditorium de Lyon, - un livre et un film de Pascale Marchal Corps paysages sur son travail de création, - ateliers Monotypes de la CREA dans divers Centres de Loisirs de l’agglomération. - Invitée d’honneur au salon de Belbeuf. - Exposition/installation La montée des Eaux à l’IUFM de Mont-Saint-Aignan avec Daniel Mayar, XIIIe Duchampiades, performance Walk on the Water, IUFM Mont-Saint-Aignan, Versailles ...

Apprendre à marcher sur l’eau, technique mixte sur panneau de bois - 170 x 186 cm - 2012..

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Christophe RONEL

Christophe Ronel est né en 1964 à Rouen, il est initié très jeune à la peinture aux côtés d’un père peintre. Agrégé en arts plastiques, Ronel enseigne à l’école Nationale Supérieure des Arts Appliqués et Métiers d’Arts Olivier de Serres à Paris à partir de 1990. Depuis une trentaine d’années, près d’une centaine d’expositions personnelles lui ont été consacrées, en France et à l’étranger, aussi bien dans les galeries qu’en centres culturels et musées à Paris, Lille, Amiens, LeTouquet, La Baule, Rouen, Barbizon, Brest, Chartres, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nice, Saint Jean De Luz, Saint Malo, Port Cogolin, Bruxelles, Casablanca, Marrakech, Sousse, Hanovre, Palm Beach, Singapour, Tokyo et à la galerie La Passerelle – IUFM de HauteNormandie... Ses toiles ont notamment été exposées au château de Vascœuil, à l’abbaye de Cercanceaux, au palais Bénédictine de Fécamp, à l’Hôtel de Région de Rouen, au Centre d’art contemporain – château Matmut , aux Archives de Chartres, au Conseil général de Seine-Maritime, dans la collection Brittany Ferries et au musée de Nice - musée Bourdelle, Paris - musée de la Poste, Paris - musée des Beaux-Arts, Le Havre - de Louviers, de Châteauroux, de Chartres, de Brive, d’Aix en Provence, de Gérone, de Sarajevo, de Shanghai, au centre d’art et de culture - Taegu, Corée - de Sarria - Espagne, dans les musées Japonais : Matsumoto, Fukuoka, Nagano, au Forum international de Tokyo, au Aoyama Spiral Hall de Tokyo, au National Art Center de Tokyo, au musée national de Chine à Pékin, au musée

national Chinois de Tianjin, à la galerie nationale de Taipei – Taiwan... Ronel a participé a de nombreux salons et biennales : Salon de Mai Grand Palais Paris, Grands et Jeunes Grand Palais Paris, Comparaisons Grand Palais Paris, Art en Capital Grand Palais Paris, Salon d’Automne, Groupe 109 Grand Palais Paris, Art Paris, Saga, Linéart Gand, SIMAA Foire de Beyrouth, Biennale internationale de Pékin, Artelys Bourg en Bresse, Start Foire de Strasbourg, Lille Art Fair, Biennale d’art contemporain de Marrakech etc. Il a obtenu le prix de la Marine nationale au Salon de la Marine en 1985, la médaille d’or au Salon des Artistes français en 1993, le premier grand prix du Salon d’Automne de Paris en 1998, le grand prix du Salon des Artistes normands au Salon de Rouen en 2002, le prix Rugale Michailov de la Fondation Taylor en 2004. Christophe Ronel a été invité d’honneur au Salon international Art Actuel à Tokyo, au Salon de Masny, Rouen, siège du groupe AXA - Château de Belbeuf, Mesnil-Esnard, Bois-Guillaume, Bonsecours, Canteleu, N-D de Gravenchon, Le Chesnay, Étampes, Viroflay, Maurepas etc. Ses œuvres figurent dans diverses collections publiques et privées en France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Maroc, Liban, États-Unis, Canada, Brésil, Australie, Singapour, Japon et Aux Émirats Arabes. La Chaloupe des féconds remous, peinture acrylique sur toile - diamètre 107 cm - 2012. © ADAGP, Paris 2013

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www.ronel.fr

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Antonio SEGUÍ

Antonio Seguí et son chat. Phototographie : Jean-Louis Bulcão

Antonio Seguí est né à Córdoba, en Argentine, en 1934. Il quitte l’Argentine en 1963 pour s’installer définitivement en France, à Paris, puis à Arcueil où il occupe le même atelier depuis son arrivée. Seguí compte à son actif plus d’une centaine d’expositions personnelles, il a remporté prix et récompenses sur les cinq continents et enseigné à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts. Son œuvre est entrée dans les collections des plus grands musées du monde.

La peinture de Seguí est riche en contrastes de tonalités, constante interaction entre arrière-plans élaborés et figures multicolores qui traversent la surface de la toile, chacune dans son propre monde. L’élément le plus caractéristique du travail de Seguí est un graphisme caricatural qui confère un rythme vibrant au flot de la multitude anonyme. Ce qui est singulier dans son œuvre, c’est sa capacité à donner à une foule de plusieurs milliers de personnages l’espoir d’une certaine individualité.

Día de lluvia, eau-forte et aquatinte aquarellée - Planche : 34,8 x 44,2 cm. Feuille - 49,8 x 66,6 cm - 2001. © ADAGP, Paris 2013

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www.antonio-segui.com

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Maguy SEYER

Maguy Seyer est née en Tunisie en 1951. Autodidacte, elle vit et travaille en Normandie et propose sculptures, gravures et installations. La condition de l’eau est l’horizontalité, la condition de la sculpture est la verticalité. Lever l’eau est un moment de poétique. La condition de l’eau est d’être informe, la condition de la sculpture est la forme. Donner la forme à l’eau est un moment poétique. La condition de l’eau est la fluidité, la mutation, la condition de la sculpture est la solidité. La permanence. Donner de la solidité à l’eau est un moment poétique. Giuseppe Penone

…la part aveugle du visible, de l’image vide, du bord où elles dessinent une limite où du même geste elles désignent un invisible et peut être un illimité... Yves Bonnefoy entre ombre et lumière, une esquisse de vague se révèle dans la découpe, la transparence de lames de plexiglass, image réfléchie sur l’eau sombre d’un bassin, ombre projetée déformée...

L’Invu, bois, bâche plastique, plexiglas - 2013.

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www.maguy-seyer.com

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Louis THOMAS-D’HOSTE

Photographie : Claude Jouan

Louis Thomas-d’Hoste est sculpteur. Il est né à Paris en 1932. Il vit et travaille le marbre dans les Yvelines. Il se destinait au cinéma d’animation quand il découvre la sculpture au cours de ses d’études d’arts plastiques à l’école des Métiers d’Art (Hôtel Salé, de 1949 à 1952) et la taille de la pierre en 1952. En 1955, il fonde et dirige durant deux ans la Galerie du Seuil étroit, 37, rue de la Bûcherie, sur la rive gauche à Paris, où il expose ses premières œuvres. Il a depuis participé à près de trois cents expositions de groupe, personnelles et grands salons à Paris et dans toute la France, ainsi qu’en Allemagne, en Belgique, en Italie, au Canada, à Hong-Kong... au Grand Palais, au Musée Rodin, au Musée Bourdelle, à l’Espace Cardin ou au British Museum entre autres... L’académie des Beaux-Arts lui a décerné le Prix de Sculpture Paul-Louis Weiller et l’a choisi pour être pensionnaire de la Fondation Laurent-Vibert, château de Lourmarin, Lubéron, été 2002. Finaliste du Prix Antoine Bourdelle en 1995 et 2001. Prix Taylor du Salon des Réalités Nouvelles 2012.

Quelques repères récents : 2000 Collection du musée virtuel de la Société Générale Modern Art Gallery avec Citadelle Lunaire marbre bleuté de Savoie Grands et jeunes d’Aujourd’hui, Paris (y expose régulièrement depuis 1975) L’Art vous interpelle, Hôtel de Ville d’Angers Salon de Mai, Paris 2005-2009 2001 Exposition personnelle, Musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Meudon (entre dans la collection du musée avec Rupture Cosmique et Capricorne, sculptures de marbre noir Salon des Réalités Nouvelles, Paris (y expose régulièrement jusqu’à aujourd’hui) Biennale 109, Paris, Béziers 2002, Vichy 2007 2002 Festival de sculpture monumentale, Ste-Geneviève-des-Bois Triptyques : Figurabstraction, Hôtel de Ville d’Angers Les Étés de la Vienne, Centre d’Art du Puy Guérin 2003 Expose et collabore à Trajectoires, de l’Hôtel de Salé à Aujourd’hui, Galerie A l’Écu de France, Viroflay, il y invite 4 condisciples, peintres, graveurs, issus, comme lui du même atelier à l’école des Métiers d’Art.

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2004 2005 2009 2010

2011

2012

Exposition personnelle, Hôtel Meurice, Paris Exposition personnelle, Galerie Teissèdre, Paris Galerie Martel-Greinier, Paris Pavillon des Arts du Design, Paris Expose et collabore à Taille Directe/Taille Douce, Galerie A l’Écu de France, Viroflay, en y invitant 8 sculpteurs de taille directe sur la pierre Musée Haus Ludwig, Saarlouis, Allemagne Exposition personnelle, Espace Regard Parole, La Tannerie, Houdan Pavillon des Arts et du Design, Paris Musée Haus Ludwig, Saarlouis, Allemagne Antiques & Fine Arts Fair, Bruxelles, Belgique Exposition personnelle, Arts Itinérance, Hôtel-Dieu de Châteaudun Cabinet de Curiosité, Atelier Lardeur Galerie Martel-Greinier, Paris Galerie Michèle Broutta, Paris Design Élysées

La Vague, taille directe sur marbre marquina - 43 x 77 x 7 cm - 2008.

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Christian TORELLI

Christian Torelli est né en 1952, étudie aux BeauxArts du Havre puis à Paris, atelier Gili. Il vit actuellement et travaille au Havre. Torelli raconte sur ses toiles nos angoisses enfantines et pérennes, animaux cornus au regard vif, chasse vive et sanglante, combat dans l’arène.

Ses couleurs vives et primaires traduisent en aplat nos victoires illusoires et perdues. L’homme remis à sa place s’étonne enfin d’être là. Un hommage à la vie dans ce qu’elle a de plus violent, de plus allègre aussi. Marie Le Coz - Janvier 2013

Quelques repères récents : Expositions personnelles :

Expositions collectives :

1987 1992 1993 1995

Foire de Gand, Belgique UTA, Libreville, Gabon Art Junction, Nice Europe Art, Suisse Découverte, Paris FIAC, Paris Galerie Éric Baudet, Le Havre Galerie Glineur, Île de Ré

1997 2002 2003 2007 - 2011 2010

Galerie Delarue, Étretat Huit de Poissy, Paris Antoinette Jean, Paris Galerie Delarue, Étretat Saint Gallen, Suisse Galerie Éric Baudet, Le Havre Galerie Bourdette Gorzkowski, Honfleur Galerie Rasmus, Copenhague Galerie Baudet, Le Havre Galerie La Passerelle, IUFM de Haute-Normandie Galerie Eric Dumont, Troyes.

Estacade 3 Sainte-Adresse, technique mixte sur papier - 90 x 60 cm - 2012.

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www.christiantorelli.com

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Antoine VIT

Antoine VIT, est né à Honfleur en 1959. Après deux ans en Architecture à Paris, il est reçu premier sur dossier, au concours d’entrée de l’école des Beaux-Arts de Paris. Il y reste inscrit pendant cinq ans sans assister aux cours et préfère parcourir l’Europe avec son matériel de peinture, exposer et vendre ses tableaux, ce qui lui permet de poursuivre ses voyages...

Sa maîtrise technique du pastel sec, des matières mélangées aux couleurs, lui permet de s’exprimer librement sur différents thèmes. II expose dans de nombreuses galeries en Europe et plusieurs années à la Galerie Médicis place des Vosges à Paris. En 1987 Antoine VIT crée son atelier-galerie à Beaumont en Auge, sur une colline à 7 km de Deauville, où il expose son travail.

Venise, marbre, pigment, pastel - 80 x 120 cm - 2004..

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www.antoine-vit.com

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Romano ZANOTTI

Romano Zanotti est né en 1934 à Vallo Della Lucania en Italie. Il a suivi des études au lycée artistique et à l’Académie des Beaux-arts de Rome. Il vit et travaille à Paris et à Yport. La rencontre avec Severini est déterminante. Il s’initie aux concepts néo-plastiques trouvant une sortie logique dans les expériences luminocinétiques des différents groupes des années 60. Après son premier « ressorts » en mouvement en 1964, il produit toute une série de structures qu’il appellera « instabilités ». En 1967, il crée avec Michel Seuphor le groupe Constructivisme et Mouvement dans lequel rentrent successivement Luc Peire, Léo Breuer, Contreras-Brunet et Nino Calos. Depuis il effectue un retour à la surface peinte tout en continuant ses expériences sur le « ressorts » au niveau du son. Sa recherche est basée sur un espace de tensions dans une thématique de la courbe en cherchant un équilibre entre la compression et l’expansion de ses cercles ou spirales chromatiques. Depuis 1979, il fait partie des nouvelles tendances dans le cadre des manifestations de la galerie Denis René.

...Généralement gouvernée par la spirale, la démarche de Romano exhale une présence immédiate et contrastée, où se mêlent le rationnel et l’affectif, le féminin et le masculin, la subtilité et la sévérité, l’invention et la tradition, en révélant la délicatesse ouvragée d’un art construit qui lui appartient en propre... Gérard Xuriguera - Un credo temperè - 2012

Quelques repères :

1991

Paris, Grands et Jeunes d’aujourd’hui au Grand Palais

1954

Rome, Palazzo Sirignamo

1993

Athènes, Artistes contemporains

1956

Paris, Artistes Italiens, Théâtre du Vieux Colombier.

1994

Paris, FIAC

1963

Paris, Galerie Denis Riquelme

1998

Paris, FIAC

1968

Aix la Chapelle, Kleine Galerie

1999

Two in one, sculpture monumentale, Puyo en Corée

1970/80

Paris, Galerie Denise René

2003

Première exposition à la Galerie Daniel Duchoze

1980

Paris, FIAC

2007

Rouen, Galerie Daniel Duchoze, présentation du

1989

Milan, Galerie Il Naviglio

1990

Paris, FIAC

livre Romano Zanotti, Destin(s) croisé(s) 2012

Paris, Espace Sol Mondo

En attendant le rayon vert, (détail), acrylique sur toile - 130 x 98 cm - 1968. Remerciements à Daniel Duchoze pour son précieux concours.

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Hommage à Allain Leprest. Allain Leprest est né en 1954 à Lestre dans la Manche et mort en 2011 à Antraigues-sur-Volane en Ardèche.

C’est bien simple, je considère Allain Leprest comme un des plus foudroyants auteurs de chansons que j’ai entendus au ciel de la chanson française. Claude Nougaro

Il pleut sur la mer Il pleut sur la mer et ça sert à rien Qu’à noyer debout le gardien du phare Le phare, y a beau temps qu’il a plus d’gardien Tout est électrique, il peut bien pleuvoir Aujourd’hui dimanche Sur la Manche

Il pleut sur la mer, l’eau, quelle imbécile ! À croire que la mer se pisse dessus Saborde ses ports, ses cargos, ses îles T’as l’air d’un moineau sous mon pardessus D’une corneille blanche Sur la Manche

Il pleut sur la mer, c’est bien inutile Ca mouille la pluie, c’est du temps perdu Les mouettes s’ennuient, blotties sous les tuiles Il tombe des cordes et l’eau s’est pendue Aux plus hautes branches De la Manche

Il pleut sur la mer et ça nous ressemble De l’eau dans de l’eau, c’est nous tout crachés Et nos yeux fondus au coeur de septembre Regardent rouler des larmes gâchées Curieuse avalanche Sur la Manche

Il pleut sur la mer et ça sert à rien À rien et à rien, mais quoi sert à quoi ? Les cieux, c’est leur droit d’avoir du chagrin Des nuages indiens vident leur carquois C’est l’été comanche Sur la Manche

Il pleut sur la mer, c’est con comme la pluie Peut-être c’est nous qui sommes à l’envers L’amour a des noeuds plein sa mise en plis Ca nous fait marrer, il pleut sur la mer Aujourd’hui dimanche Sur la Manche Paroles : Allain Leprest. Musique : Etienne Goupil 1994 «4» © Saravah

Photographie : Hugo Miserey


La g a l e r i e de l’ I UF M La Pa sserelle bénéficie du s out ien de s es par te n a i re s

10 € TTC 9782746659216

ISBN 978-2-7466-5921-6


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