L’information en provenance d’Israël Edition du 13 Novembre au 19 Novembre 2013
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Interview d’Yvan Lellouche candidat du regroupement TOUS ENSEMBLE avec Dov ZERAH suis diplômé de l’ORT dans les Techniques industriels, je suis également diplômé des Beaux Arts. J’exerce depuis de nombreuses années la profession d’éditeur et de conseiller en communication. Je milite dans la communauté depuis plus de 30 ans. Déjà très jeune à Tunis j’ai été l’assistant du Grand Rabbin Fraji Uzan zal. Je n’ai cessé en France de militer dans les milieux associatifs. J’ai été l’un des animateurs du centre d’Etudes et de rencontre « Darkenou » aux côtés de mon ami Beny Cohen.
Israël Actu : Yvan Lellouche présentez vous à nos lecteurs et parlez nous de votre militantisme Y L : Je m’appelle Yvan LELLOUCHE, j’ai 59ans j’ai grandi près de la banlieue de Tunis une ville qui s’appelle la Goulette (synonyme de gaité), Je suis le père de 5 enfants dont 3 ont déjà quittés le «cocon» familial, Je suis grand père d’une petite fille adorable et j’en attends Beezrat Achêm d’autres événements avec impatience pour les semaines à venir…Mais je pense vos lecteurs me connaissent un peu à travers mes chroniques hebdomadaires. Je suis issu d’une famille traditionnaliste mon père zal qui était chevillard, fut un sioniste militant à l’Irgoun Tsva Agana… C’est un homme qui a passé sa vie à faire du Ghmilout Hassadim (bienfaisance) sans distinction d’origine ou de race!. Du point de vu de mon parcours, je
Je fus l’un des fondateur de la Fédération des Journalistes juifs de France qui fut crée à la suite de l’attentat de la rue des Rosiers en 1982… J’ai même été un temps animateur radio à Radio Chalom et radio J. J’ai écris plusieurs articles de presse dans des journaux tels que Actu J ou encore «Le Chroniqueur» et je continu d’ailleurs d’écrire régulièrement pour le journal Israël actualités… Je collabore étroitement avec l’U.C.I.T (l’Union Culturelle Israélite Tunisienne) qui s’occupe de la sauvegarde du patrimoine des juifs de Tunisie…il m’arrive t’intervenir pour la conservation des lieux de mémoire comme les cimetières en Tunisie. J’œuvre également depuis des années au dialogue interreligieux. Enfin pour terminer, je suis Administrateur Trésorier de la Synagogue Chivté Israël à Paris dans le 12éme, qui comprend l’Ecole maternelle «Rechit Hokhkhma» dont je suis l’un des fondateurs.
Ces deux dernières années, J’ai été à l’origine de l’exposition itinérante de photos sur les camps de Pologne (Auchswiztch Majdanek Treblinka Birkenau) en partenarial avec un groupe de collégiens de l’Ecole Otzar Athora . I A : Pourquoi avez-vous rejoint Tous Ensemble? Y L : J’ai fait campagne il a 4 ans pour Dov ZERAH et le Groupe TOUS ENSEMBLE…Ceci dit Dov ZERAH alors élu président m’a appelé à ses cotés et je l’ai accompagné en tant que secrétaire particulier. Bien que cette collaboration fut courte, pour la raison que tout le monde connais, nous avons fait en quelques mois un travail formidable! Honnêtement j’ai adoré travailler à ses côtés, comme d’ailleurs j’aurais pris plaisir à travailler avec un autre Président. Tout cela pour dire que j’ai gardé de cette période un goût d’inachevé ! C’est une des raisons pour laquelle j’ai décidé de me présenter à cette élection du 24 novembre 2013 et de rejoindre le groupement TOUS ENSEMBLE animé par Dov ZERAH. I.A : Pourquoi avoir choisi le consistoire de Paris? YL : Le Consistoire et notre Maison commune, Aujourd’hui je considère que cette institution doit revenir à ses fondamentaux! c’est-à-dire le Cultuel, pour contribuer à l’essor du Judaïsme Francilien! Il est important et même urgent que l’institution œuvre pour rapprocher ceux de nos frères qui se sont éloignés de la communauté et je pense que cette mission est pour nous cardinale !
Je pense également qu’il est temps de tourner la page aux Dérives de toutes sortes…..et notamment aux dépenses exorbitantes. Je vous épargnerez le bilan financier de l’équipe sortante, il est plutôt calamiteux.. Les temps changent, et Il faut prendre conscience que nous sommes face à une crise sans précédent. Les gens autour de nous souffrent et sont écrasés de charges! parfois ils se détournent de la vie communautaire, simplement parce qu’ils ont du mal notamment à acheter cacher!!. Si demain Beezrat Achêm nous sommes en position au Consistoire de Paris, Il faudra absolument que nous explorions des pistes nouvelles pour rendre plus accessibles ces produits au plus grand nombre… mais aussi que nous mettions un terme aux abus, grâce à un système de contrôle des prix! (comme le fait 60 Millions de consommateurs..). Il n’est plus tolérable que nous laissions l’anarchie des prix s’installé ici et là. La Consommation cacher ne dois plus être un LUXE ! Par ailleurs, il faut le répéter inlassablement! : Les recettes du consistoire proviennent des taxes sur la viande et des dons des fidèles des synagogues, Cet argent appartient au Kâal ne l’oublions pas ! Par conséquent nous devons nous montrer exigeant avec nous même et faire en sorte que le Consistoire de Paris soit aussi transparent qu’une maison de VERRE. C’est grace à cela que nous redonnerons confiance à tous les fidèles. Vous savez être trésorier d’une communauté vous apprend a être exigeant d’abord avec vous-même!.
Beaucoup de sujets me préoccupent! Comme l’éducation évidemment car il faut redynamiser nos Talmud Thora, Mais la communauté est confronté aujourd’hui à 2 problèmes majeurs : l’Abattage rituel sur lequel j’ai consacré plusieurs articles ces dernières années (fils et petit fils de chevillard je connais un peu le sujet) mais également la Circoncision ….Que nous devrions d’ailleurs encadrer sérieusement pour ne pas prêter le flanc aux critiques. Je connais bien ce dossier, j’ai faillit il y a une trentaine d’années endosser la carrière de rabbin, au grand dam de mon Maître le Grand Rabbin Emmanuel Chouchena zal, un homme d’une qualité exceptionnel!. J’ai suivi son enseignement au Séminaire rabbinique de la rue Vaucquelin durant des années. Par conséquent, c’est pour toutes les raisons que j’ai évoqué, que je souhaite servir le Consistoire de Paris et lui consacré mon temps et mon énergie notamment au suivi de la Carrière de nos Rabbins et de leur Statut dans notre grande et belle communauté! Il est temps que nous leur offrions des perspectives sérieuses! C’est pourquoi, je vous donne rendez vous BEEZRAT ACHÊM le 24 novembre prochain pour élire tous les membres du regroupement TOUS ENSEMBLE auquel j’appartiens et pour faire du Changement que j’appelle de mes voeux, Une Réussite!. Vous pouvez compter sur ma détermination pour défendre les intérêts majeurs de notre communauté!.
François Sitruk Président de la communauté de St Brice - Candidat dans la liste Tous Ensemble avec Dov Zerah chaque chose. C’est en 1955 que toute la famille vient à Paris, plus précisément à Belleville. Là, elle est accueillie par la communauté ashkénaze du quartier notamment le rabbin Spector za’l un homme exceptionnel qui a su recevoir et accueillir avec chaleur et fraternité nombre de juifs d’Afrique du Nord. Le souvenir de cette grande hospitalité reste encore gravée dans sa mémoire. Il renvoie à des moments de grande union communautaire, où les drames des uns et des autres encore vivaces, nous conduisaient naturellement et sans aucune contrainte à une solidarité forte et sincère.
Cette Communauté de Saint-Brice, doit beaucoup à la volonté et l’opiniâtreté d’un homme. Cette histoire nous montre, qu’il ne faut pas toujours être un surdiplômé pour faire les choses, voire même être un homme «religieux» pour créer une synagogue. Il suffit d’avoir du cœur, de la volonté, et surtout un certain sens du devoir. Ce sens du devoir que beaucoup pensent avoir ne se valide que face à la réalité. Qui a pris la décision et l’a concrétisée, en faisant les efforts et les sacrifices liés à ce sens du devoir ? La grande majorité laisse le soin de l’action aux autres, par contre personne ne s’interdit les remarques et les critiques. Oui la critique est facile, l’art est difficile. On trouvera toujours à dire ou a redire. Mais même avec celui avec qui j’ai
eu de forts désaccords, je m’honore d’avoir l’honnêteté de reconnaitre sur cette histoire les mérites qui lui reviennent. François Sitruk dit Fanfan est né en 1946 à la Goulette en Tunisie. Son père Abraham Robert Sitruk za’l, sa mère Jeannette Ninette Sitruk za’l, eurent six garçons et trois filles. François est l’ainé des garçons. A l’occasion de l’anniversaire du décès de sa mère, la grande famille offre à la Communauté un autre cadeau, un Séfer Torah à la mémoire de Ninette za’l. Le Hasard - c’est le Nom que l’on donne à D.ieu quand on ne sait pas le nommer - a voulu que je fasse cet article juste à ce moment. Pourtant il aurait dû paraître bien avant. Comme le dit Kohelet, chaque chose a son temps, et il y a un temps pour
C’est à la synagogue de Julien Lacroix avec le Grand Rabbin Emmanuel Chouchena, et le président Gaston Sayada, qu’il fait sa Barmitsvah puis intègre le mouvement de jeunesse communautaire. Il y rencontre sa femme Marie Nicole Haddad, née comme lui à la Goulette avec laquelle il aura deux filles et un garçon, qui à leur tour leur offriront dix petits enfants. C’est en 1981, que la famille vient s’installer à Saint-Brice, dans un pavillon. Au même moment François Sitruk entre en contact avec le Grand Rabbin René Guedj de Sarcelles, et le Président de la Communauté Max Bokobza. Les deux vont l’aider et le soutenir dans la création de la communauté. Le Grand Rabbin Emmanuel Chouchena, apportera le premier Séfer Torah, à la maison de François Sitruk, où seront célébrés les pre-
miers offices. En 1985 un premier petit pavillon est acquis pour en faire la première synagogue. C’est là avenue du Général de Gaulle que Julot Guirchoun va officier quelques années, et que sera créé le talmud torah. Puis en 1990 rue Pasteur un autre local plus grand va se substituer au petit pavillon, car la communauté commence à prendre de l’essor.En 1993, création d’une cantine cacher, pour les enfants scolarisés dans le laïc, avec ramassage par cars scolaires. Les enfants sont donc pris en charge de l’école, pour déjeuner, puis ils y sont raccompagnés. C’est là un service innovant et important, qui permet aux enfants outre de manger cacher, de trouver une forte attache communautaire. Ils sont près de 90 enfants de la maternelle au primaire qui chaque midi se retrouvent à la synagogue, pour manger et vivre en juif, pour un temps qui dure pour eux plus que le temps lui-même. En 1993, création des EIF à Saint-Brice, avec près de 80 jeunes qui se réunissent dans les locaux
communautaires. Cette Communauté exemplaire à plus d’un titre est le fruit d’un travail d’équipe, d’administrateurs dévoués, et notamment d’un rabbin hors pair, le rabbin Joseph Touitou, qui sait accueillir les fidèles, les mettre à l’aise dans la synagogue, où chacun sans aucune difficulté peut trouver sa place et ce quelle que soit sa tendance. C’est là que le modèle Consistoriale trouve toute sa pertinence et toute son efficacité. Chabat dernier dans la salle des fêtes fut organisé un chabat plein inoubliable en présence de 250 personnes y compris les membres de la Liste TOUS ENSEMBLE 2013. Un autre événement fut organisé le 11 novembre, l’inauguration d’un nouveau sepher thora à la mémoire de Madame Sitruk , là encore en présence d’éminentes personnalités de la communauté d’Ile de France. La preuve que cette communauté de Saint Brice dans le 95 est pleine de vie !. YL - JForum