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ENVIRONNEMENT

ENVIRONNEMENT La voiture électrique, l’avenir de l’industrie automobile en France ?

Les particuliers pourront bénéficier d’une prime à la conversion de 7 000€ pour l’achat d’un véhicule électrique, et les entreprises et collectivités d’une prime à 5 000€. siècle. La Poste française livrait son courrier avec un véhicule

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Emmanuel Macron a présenté le plan de relance pour le secteur automobile, fortement touché par la crise du coronavirus, en impulsant la voiture électrique. Depuis le XIXe siècle, cette dernière est l’invention qui fait rêver ingénieurs et nations, mais n’est pas pour autant un remède pour la planète.

«Faire de la France la première nation productrice de véhicules propres en Europe », voilà l’ambition du chef d’État Emmanuel Macron. Suite à la crise sanitaire du Covid-19, de nombreux secteurs sont en difficulté en France, y compris l’automobile. Le 26 mai, Emmanuel Macron annonçait un plan de soutien « massif » de près de 8 milliards d’euros pour aider la filière. Un engagement à forte influence environnementale avec des mesures en faveur des véhicules propres, électriques et hybrides, comme des primes à la conversion considérables allant de 2 000 à 7 000€ pour l’achat d’un de ces types d’automobiles. le néodyme. Rares, coûteux et polluants à extraire. Pour 4 kg de néodyme requis à la conception d’une voiture électrique, 91 sont dans la plupart du temps rejetés.

D’autres mesures, comme l’implantation de 100 000 bornes de recharges électriques pour 2021, sont aussi prévues. Un fort espoir pour la voiture électrique qui en fait jaser plus d’un depuis plusieurs siècles.

Depuis le XIXe siècle, la voiture électrique attise la convoitise

Le premier prototype n’est pas tout récent, bien au contraire. En 1834, Robert Anderson, un homme d’affaires écossais, construit une carriole électrique. Cette dernière n’est pas en capacité d’aller sur la route, il s’agît alors d’un essai parmi tant d’autres. Beaucoup de scientifiques, chercheurs ou électriciens problème rencontré par tous était la batterie, non rechargeable. Et c’est un Français qui a trouvé la solution : Gaston Planté ! En proposant des électrodes en plomb plongées dans l’acide sulfurique pour recharger un système capable de la stocker. Né alors l’accumulateur électrique en 1859. Son invention est développée seulement 20 ans après, et le système est toujours utilisé de nos jours. Nous devons là-aussi cette invention au français Gustave Trouvé. Après avoir amélioré le moteur électrique pour plus d’efficacité, il les installe sur un tricycle. L’ingénieur vient alors d’inventer le tout premier véhicule électrique. Nous sommes en 1881. Plus facile à démarrer et sans émettre un nuage de fumée noir, la voiture électrique connaît son âge d’or au début du XXe électrique, le Mildé. Mais l’arrivée de l’essence bon marché, sa faible autonomie et son incompatibilité avec les réseaux routiers ont stoppé nettement son succès. D’autant plus avec le krach boursier de 1929 et la Seconde Guerre Mondiale. Depuis le début des années 2010 seulement, le marché de l’automobile électrique reprend réellement.

La voiture électrique : pas la solution miracle

Si la voiture électrique est souvent perçue comme la solution idéale pour lutter contre le réchauffement climatique, la réalité en est tout autre. La construction d’un de ces engins requière beaucoup d’éléments chimiques, comme le lithium, le cobalt ou tonnes de roches sont extraites. Une importante quantité d’eau est utilisée et les métaux et produits chimiques non-conservés se penchent sur l’invention de la voiture électrique. Mais le

De plus, la France n’autoproduit pas les batteries et moteurs mais importe d’Asie. Le plan de relance prévoit la relocalisation de ces productions pour réduire l’emprunte carbone due aux expéditions. Plus de trois années seront nécessaires pour que le bilan carbone des voitures électriques s’équilibre à celui des voitures thermiques et une importante pollution à sa construction à ne pas négliger. Emmanuel Macron, qui investit énormément et voit dans ce secteur l’avenir, prend-il la bonne direction ?

Margaux Levanto