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SOMMAIRE

Hup hup hup, Barbanniversaire

Les barbapapas ont entamés en 2017 une nouvelle série de 52 épisodes diffusée sur TF1

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© Alice Taylor

Il y a 50 ans naissait une famille pour le moins atypique et colorée. Tous les matins sur TF1, en livres ou encore en sac à dos, les Barbapapas se transforment à volonté, ronds ou carrés. Retour sur une famille qui a marqué des générations échelle certes, mais l’univers coloré des Barbatrucs s’installe dès

entières.

Année 1970, Annette Tison, architecte française et Talus Taylor, mathématicien américain, se promènent dans le jardin du Luxembourg. Ce dernier entend alors un enfant réclamant quelque chose ressemblant à « baa baa paa paa », ne comprenant pas le français Talus demande à sa femme la signification de ces onomatopées. Annette lui explique alors qu’il s’agit d’une sucrerie que lui appelle coton candy, en français « barbapapa ». C’est autour d’un café que le couple dessine sur la nappe les premiers traits d’un personnage en forme de poire rose très minimaliste qui leur rappelle la friandise. Pour ce qui est des couleurs et des noms des autres membres de la famille, le mystère restera entier. Les auteurs ne donneront jamais de détails quant à la création finale du premier livre à l’origine du célèbre dessin animé. La mort de Talus ne sera que peu médiatisée en 2015, quant à Annette, son décès en 2013 passera inaperçu. Pourtant, depuis 50 ans, cette famille est devenue l’un des dessins animés les plus populaires du petit écran. Et pour famille progressiste et écolo, et dévoilent aux enfants comme aux plus grands, les fondements d’un urbanisme et d’une architecture nouvelle. Barbotine et Barbabelle bricolent et font de la mécanique. Des activités bien loin des personnages qui partagent le petit écran à cette heure. Candy ou alors Albator restent très ancrés dans les stéréotypes respectifs de la princesse et du corsaire super masculin.

Le monde, la famille espère d’ailleurs bien le changer, à petite cause, les barbapapas incarnent à eux seuls, les valeurs d’une

ses débuts dans une optique écologiste avant l’heure.

Idéaux écologistes

Annette Tison et Talus Taylor ont insufflé à leurs personnages une vision écologiste et consciente de la détresse du monde qui les entoure. Dès leurs débuts, la famille refuse de vivre en HLM, et décide de se construire une maison atypique, alimentée en énergie renouvelable en pleine nature. Plus tard, les bulldozers tenteront de détruire leur maison idéale, manque de chance les Barbapapas, malléables à souhait se battront et repousseront ces envahisseurs. Ils aiment les animaux, tentent de les comprendre et les protègent dans de nombreuses aventures. Pourtant, excédée par la nature humaine, la surconsommation et la pollution, la famille s’exile dans l’espace le temps d’un épisode en 2010. Depuis les années 1970, ces ectoplasmes continuent de transmettre aux enfants des valeurs progressistes, dans un monde coloré qui n’en demeure pas moins violent et réel.

Léa Grillet

Une vision avant-gardiste de la famille

on y découvre une famille aux idéaux nouveaux pour l’époque (1970). Bien que le titre de l’œuvre, axé sur le nom du père sonne assez patriarcal, les visions familiales traditionnelles sont bouleversées. Dans la majorité des épisodes, les garçons : Barbidur, Barbibul, Barbidou et Barbouille, s’occupent des tâches ménagères, de la cuisine. Pendant que les filles, Barbalala,

Le saviez-vous ? Si l’on se plonge dans les aventures de la famille Barbapapa,

En 2018, l’écrivain et philosophe Aurélien Bellanger déclare sur France Culture « tout ce que les français savent de l’urbanisme, ils l’ont appris dans Barbapapa ». En référence à l’épisode La maison de Barbapapa où l’on découvre la maison bulle de la famille, inspirée des architectes Antti Lovag et Henri Mouette et qui n’est pas sans rappeler le Palais Bulle de Pierre Cardin …