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ECONOMIE

ECONOMIE Coronavirus et chômage ne font pas bon ménage aux États-Unis

En seulement deux mois de crise sanitaire, l’économie américaine est plus que mise à mal par la pandémie qui frappe la planète entière. On observe une destruction d’emploi presque record tout comme le nombre de demandeurs d’emploi et le taux de chômage. À titre de comparaison, il faut remonter à la Grande Dépression du XXème siècle pour observer un tel désastre.

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Les États-Unis sont touchés de plein fouet par la crise sanitaire du Covid-19. Sur le plan économique pas moins de 33 millions de postes ont déjà disparu. Dans le même temps, les demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux puisque sur ces trois dernières semaines, c’est d’abord 3,3 millions, puis 6,8 millions (nombre le plus élevé depuis le début de la crise) et récemment 6,6 millions d’américains qui ont effectué des demandes d’allocations chômage. Le taux de chômage est quant à lui passé de 3,5% en février à plus de 14,7% ces derniers temps.

Ces chiffres exubérants nous rappellent la crise des «subprimes» de 2008 en provenance du pays aux 50 états et qui s’était transformée en une crise planétaire. Mais l’économie était bien moins mise en péril qu’actuellement. En effet, le nombre d’emplois détruits avoisinait les 8,6 millions et les nouveaux demandeurs d’emploi sur une semaine ont atteint, à l’apogée de la crise, les 665 000. Ainsi on constate en ces temps, une situation encore plus délicate que celle d’il y a douze ans. Mais des résultats aussi faramineux avaient malgré tout été atteints dans l’Histoire, notamment lors de la Grande Dépression.

Un jeudi noir entraînant une période sombre

En 1929, un krach boursier sans précédent a lieu du côté de Wall Street. L’économie s’effondre et la crise va s’étendre partout dans le monde. Le pays de l’oncle Sam, qui est majoritairement une société industrielle, voit la moitié de sa production disparaître et entraîne donc une perte d’emplois pour un grand nombre d’Étasuniens. En trois ans, le nombre de chômeurs va s’accroître à une vitesse folle. Quatre millions en 1930, puis huit millions en 1931 et enfin douze millions en 1932. Pour contrer cela et répondre à la politique inefficace du Président Hoover, Franklin Delano Roosvelt va mettre en place sa politique du « New Deal » dès son élection en 1932. Une politique fortement caractérisée par des programmes de grands travaux ayant pour but de recréer de l’emploi. On était malgré tout encore bien loin des presque 48 millions d’Américains se retrouvant actuellement sans emploi même si la taille de la population diverge énormément. D’autant plus que la Réserve fédérale de Saint-Louis a annoncé une éventuelle suppression de 47 millions d’emplois dans les mois à venir, ce qui ferait grimper le chômage en flèche jusqu’à 32% (environ 105 millions de personnes potentiellement impactées).

Jamais autant d’Américains ne se seront retrouvés au chômage que durant cette crise sanitaire mondiale.

Des moyens bien plus conséquents que dans le passé

La Réserve fédérale, basée à Washington D.C au sein de la capitale, a annoncé plusieurs aides pour lutter face à ce fléau économique. À l’inverse du passé, les moyens déployés par l’administration américaine sont bien plus conséquents et permettent aux citoyens de rebondir plus facilement pour une majorité d’entre eux. Ainsi, elle a annoncé avoir débloqué 2 300 milliards de dollars de nouveaux prêts pour les entreprises de différentes tailles afin de relancer au plus vite l’économie de la première puissance mondiale. Elliot Rogliardo