Super Bien-Être

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SUPER BIEN ÊTRE

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SUPER BIEN ÊTRE

2019-2020

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UNE RECHERCHE EN DESIGN SUR UN TERRITOIRE DE SANTÉ L’investigation a pour but d’apporter un éclairage prospectif sur le territoire. Il s’agit de repérer les initiatives déjà émergentes en terme de prévention santé. Comment alors amplifier les signaux faibles qui auront été captés ? À la suite d’entretiens avec certains acteurs de la santé, les étudiants ont exploré les émergences qui en ressortent pour imaginer des futurs souhaitables. Répartis en 6 équipes, les étudiants proposent une restitution de leurs recherches sous la forme d’une grande carte et des éléments de récits à activer. Vous pouvez explorer les projets sur le site internet : insitulab-superbienetre.hotglue.me

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Marie-Joseph C. - Animatrice atelier

Virginie R. - animatrice sport/santé - Wasselonne

Corinne L. - gym sénior Wasselonne

Intervenants AGF - Wasselonne

Indépendants - Wasselonne

Sandra O. - éducatrice spécialisée surendettement - Rencontre le 14/11/19

Corinne L. - Shiatsu

Laetitia R. - Praticienne de Sylvothérapie " Naturez-soi"

Agatha S. - Facilitatrice Didacte Biodanza

Jennifer A. - Psychologue "Des racines et des rêves"

Marie H. - Méditation

Marie C. - Hypnologue

Mallaurt W. - Sophrologue

Emilie B. - Responsable famille Centre Social et Familial AGF Wasselonne - Rencontre le 14/11/19 (collectif +ino)

Clubs - Wasselonne

Rachel G. - animatrice actions séniors - Wasselonne

Ecole Paul Fort

EHPAD Wasselonne

Club vélo - Michel D.

Club détente - Paul H.

Club féminin - Jeanine M.

Club Vosgien

Emmanuel N. - Directeur de l'AGF - Wasselonne Rencontre le 4/11/19

Super Bien-Être

Mireille H. - Au Petit Primeur Saverne - Rencontre le 14/11/19

Ancienne secrétaire EHPAD

Elvis Stangel Troubadour des temps modernes. Ancien gérant d'une ferme biologique 0687225157

Sandra JUNGER - CPE du collège - Wasselonne - Rencontre le 14/11/19

Christine WECKER Principale du collège Wasselonne - Rencontre le 14/11/19

Audrey GUILLAUME - Directrice de l'école élémentaire Wasselonne - Rencontre le 14/11/19

EHPAD de Sarre-Union 03 88 01 13 13

conférence, débat sur le crudivorisme

Miel - Saverne - Rencontre le 14/11/19

Yves B. - Santé et Avenir Saverne - Recontre le 14/11/19

Élisabeth W. - Chaud Bio - Snack Bio - Saverne - Rencontre le 14/11/19 (collectif premier soin)

Jean B. - Les jardins de l'abondance - Marmoutier Rencontre le 14/11/19


peinture - Rencontre le 14/11/19

Christine Cornut - Directrice de la bibliothèque de Saverne

Marie-Paule Martin Responsable relais BDBR de Sarre-Union

Théâtre de Sarre-Union Wàs fur à theàter Comité des fêtes de Sarre-Union 06.11.89.23.05

Simone Dame handicapée à la hanche

L'ami d'Elvis et sa femme

Femme et son ex-belle mère

Nadia ??? porté disparu

Gérad Bourg - Directeur du Centre social et culturel 06 32 95 11 16

ÉLÉMENTS À COMPLÉTER POUR UNE CARTOGRAPHIE DES ACTEURS DU BIEN-ÊTRE

Une cartographie ponctuelle issue des rencontres des étudiants

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COLLECTIF VITAMINÉ

SARRE-UNION 2865 HAB. (RES. 2016)

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VITAMINÉ

Présentation de la méthodologie Vitaminé c’est un collectif de designers survitaminés ! Céline et Pauline, designers graphique, Émeline, designer produit et Cyril, designer d’espace. Ensemble, ils questionnent le bien-être et son devenir sur le territoire de Sarre-Union. C’est par la découverte d’un territoire et de ses habitants que les quatres designers ont commencé à dérouler les pistes de réflexion : de leur rencontre avec Elvis, troubadour des temps moderne, à leur visite au CSC de Sarre-Union, le collectif Vitaminé s’est demandé comment la culture Alsacienne pouvait devenir un vecteur de bien-être.

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En questionnant les liens qui existent entre tradition et modernité, le collectif à chercher à faire émerger de nouveaux rituels, à transposer la tradition alsacienne dans notre société contemporaine. C’est à travers le prisme de la culture, de la communication et de la chaleur humaine, que les objets proposés envahissent le territoire de l’Alsace bossue, pour proposer des espaces communs inspirés de la Stüb, des traditions d’antan, le tout dans le but de répondre aux problématiques d’aujourd’hui, et peut-être même à celle de demain.


Image de Cyril Nicoud Installation d’un pôle de rencontre au supermarché de Sarre-Union Première rencontre avec le territoire de Sarre-Union et ses habitants. Questionnement : «Qu’est-ce que le bien-être, pour vous ?»

Lu Je nd ud i 1 i2 8 1 No N ve ov m em b br re 2 e 20 019 19

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Calendrier du projet

Image de Pauline Fleury Emergence des premiers objets Identification de 5 pistes de réflexion : Culture, Communication, Chaleur humaine, Mobilité et Nature. Rencontre avec la Fabrique de l’Hospitalité Précision des thématiques : Culture alsacienne, Communication et 11 Chaleur humaine.


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Image Céline Abadine Visite du musée alsacien Découverte de la culture alsacienne et identification de répertoire de formes, de matériaux, de gammes colorées, de rituels, ...

Image Pauline Fleury Développement des fiches objets et fiches métiers, maquettage Création de scénario, projection d’un univers de projet, développement des objets.


Visite du CSC de Sarre-Union Rencontre avec des acteurs du territoire de Sarre-Union, présention des projets, échanges sur le fonctionnement d’un CSC.

Lu Je nd ud i 0 i1 9 9 Dé D ce éc m em b br re 2 e 20 019 19

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Image de Cyril Nicoud Visite de l’EPHAD de Drulingen Test in-situ du projet Trivi’alsace, échange sur la culture alsacienne.

Finalisation du projet Mise en page des fiches projets, finalisation des maquettes. Retour sur la méthodologie.

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Le courrier des cœurs bossus Le courrier des cœurs est un réseau local qui permet aux habitants de l’Alsace bossue qui ne se connaissent pas de communiquer par le biais de l’écriture. Prenant la forme de boîtes aux lettres, disséminées sur l’ensemble du territoire, elles ont pour vocation de recréer du lien, de dépasser la solitude.

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Et si on prenait soin les uns des autres ?


L’histoire de Josie

L’histoire de Michel Pour moi, le courrier du cœur est un moyen de lâcher prise, un moment pour moi. Finalement, que je sois lu ou pas, ça me fait du bien de prendre ce temps d’écriture ! Il y a une boîte aux lettres à deux pas de ma maison, heureusement sinon je n’aurais pas pu participer, à cause de mes problèmes de hanche. Parfois je croise même le facteur, avec son uniforme il me fait sourire !

Avec Robert on s’est rencontré grâce au courrier du cœur ! On était veufs tous les deux, depuis quelques moi, vous savez c’est difficile de se retrouver seule quand on a passé plus de 50 ans de vie commune… Alors maintenant, on s’écrit régulièrement, on se téléphone aussi ! Il habite à Druligen, depuis Sarre-Union ça fait une trotte, je ne vois pas comment on aurait pu se croiser sans ces lettres !

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Les enveloppes des cœurs Les enveloppes des cœurs sont le support de communication du courrier des cœurs bossus.

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Et si on prenait soin les uns des autres ?


Les boîtes bossues Les boîtes bossues sont accrochées aux fils du réseau de com. ultra local. «Aujourd’hui c’est la St Nicolas, on a utilisé les boîtes bossus pour offrir des manalas à nos voisins ! On les a décoré avec les enfants et envoyé d’une maison à l’autre !»

Et si on créait un réseau ultra-local ?

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Réseau de com. ultra local Ce dispositif cherche à créer davantage de lien entre les habitants, en permettant les échanges entre voisins. Par l’envoie de petits mots, de poèmes ou encore de cadeaux, les habitants inventent de nouveaux rituels, de nouvelles traditions.

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Et si on créait un réseau ultra-local ?


L’histoire de Paul Depuis quelques mois, on a installé le réseau ultra local dans mon quartier ! Je trouve l’idée vraiment sympa, les enfants s’amusent à faire des dessins pour les voisins et à s’envoyer des messages codés. Avec l’association de voisinage, on a décidé d’instaurer tous les premiers mercredi du mois un échange de recette ! Yvan refuse de me donner la recette de ses manala, je suis sur qu’il a un ingrédient secret ! Mais je ne perd pas espoir, je finirai par l’avoir !

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Kit de motif alsacien La culture alsacienne a une esthétique forte, une culture du fait main et de l’artisanat. Par la génération d’une bibliothèque de forme, inspirée de la culture alsacienne, on vient créer une infinité de combinaisons possible !

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Et si on fabriquait notre village ?


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#_ _ RÊapprendre les techniques et l’artisanat alsacien et se rÊapproprier sa culture sont les objectifs principaux de cet atelier.

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La tuile alsacienne Et si on fabriquait notre village ?


L’histoire de Léo Aujourd’hui, à l’école, on a fait un atelier découverte ! Un monsieur qui fait des tuiles nous a montré son travail : il utilise de la terre qu’il fait cuire ! En suite, avec mes copains, on a dessiné sur les tuiles ! On a utilisé des tampons et des gros cure-dent pour dessiner sur la brique… La maîtresse nous a donné les formes à utiliser et on a pu faire ce qu’on voulait avec ! Je crois que les tuiles vont être cuites dans le four du monsieur et utilisées dans la ville. J’aimerais bien en avoir une sur ma maison.

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La stùb bis

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« stùb » désigne la pièce chauffée en hiver des maisons traditionnelles alsaciennes, c’est le centre de la vie familiale et sociale de la maison, un véritable espace de bienêtre. En re-créant cet espace au sein même d’un quartier, on lui confère les valeurs d’intimité et de convivialité, chères à certains habitants rencontrés à SarreUnion.

Et si on imaginait une stub de quartier ?


L’histoire de Claudette Le service de repas à domicile Abrapa propose maintenant aux personnes qui le souhaitent de se retrouver tous les mercredi midi à la Stùb Bis, pour déguster leur repas ensemble. Ça fait quelques années que je commande mes repas à Abrapa, depuis que je ne peux plus les faire moi-même… Sans m’en rendre compte, je me suis retrouvé à ne plus sortir de chez moi, à ne plus voir personne à part ma fille qui vient une fois par semaine, et encore, quand elle a le temps. Alors,, quand Abrapa a proposé de prendre les repas du mercredi à la Stub Bis, j’en ai profité ! Je me suis rendu compte que ma voisine de palier les commandait aussi et depuis, on a décidé d’y aller ensemble ! Ma fille est venue manger avec nous la dernière fois, on a passé un bon moment.

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Kachelofe bis Le kachelofe est le poêle alsacien typique. Situé dans la Stùb bis, il en fait partie intégrante et offre un point de chaleur à cet espace extérieur.

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Et si on imaginait une stùb de quartier ?


L’histoire de Louis J’aime bien aller à la Stùb Bis avec ma grandmère, ça nous permet de sortir prendre l’air tout en restant dans un environnement confortable, chaleureux. Depuis quelques années, elle craint plus le froid. On ne va plus se balader au parc et en plus elle se diminue, marcher tout l’après midi c’est compliqué… Finalement, plutôt que de rester chez elle, je l’emmène là-bas !

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Le pot à choucroute bis

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Le pot à choucroute est l’un des emblèmes de l‘Alsace, reflet des repas bon marchés passé en famille dans un esprit de convivialité. Cet objet permet de réintroduire cette tradition dans l’espace public et d’inviter les habitants à partager un repas chaud. Aujourd’hui dans la Stùb bis, se trouve le pot à choucroute bis, une vision revisité du pot à choucroute.

Et si on partageait une choucroute ?


L’histoire d’Emeline Je suis haut-marnaise, j’ai été habituée à manger de la choucroute, j’ai toujours adoré cela. Lorsque je suis arrivée en Alsace je me suis dit : je veux manger LA choucroute Alsacienne ! Je ne savais pas où aller… j’ai trouvé tout les prix et toutes les recettes inimaginables. Un jour, en me baladant, je suis passée devant la Stùb bis à Sarre-Union. Il y avait du monde qui discutait, rigolait, chantait et surtout qui dégustait une bonne choucroute ! Cela m’a immédiatement donné envie de les rejoindre ! Dans la stùb bis on se sert son repas tout seul. J’y retournerais sans hésiter. D’ailleurs mes frères viennent me rendre visite pour les vacances on ira certainement y déguster un plat de choucroute.

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Papotager Le jardin suspendu est un lieu de partage pour cultiver ensemble, à la manière d’un jardin partagé. Les différentes hauteurs permettent aux enfants, aux personnes âgées ou au personnes à mobilité réduite de jardiner tous ensemble, de partager leur savoir et leur bonne humeur.

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Et si on cultivait tous ensemble ?


L’histoire de Simone

L’histoire de Louis Je m’appelle Louis et le bien être, pour moi, c’est d’abord d’être en bonne santé ! Quand j’étais petit, je mangeais les fruits et les légumes de mon jardin. Mon père faisait des bonnes omelettes avec les oeufs frais des poules, la belle vie quoi. Aujourd’hui, on a pas forcément de jardin chez nous, alors le Papotagé c’est l’occasion de réapprendre à faire pousser des légumes, tous ensemble !

Le jardin suspendu me permet de jardiner à nouveau, moi qui ne pouvait plus me baisser depuis mon opération ! Je suis vraiment ravie, en plus ils en ont installé un dans le parc près de ma résidence, j’y vais avec Michelle, on s’amuse bien toutes les deux, elle n’y connait vraiment rien et je dois tout lui apprendre ! La dernière fois j’ai montré à une petite fille comment cueillir les tomates pour ne pas abîmer le plan, je me suis sentie utile, ça fait du bien.

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Raconte-nous Raconte-nous est un set de mobilier urbains. L’espace créée forme un entre-soi au coeur de la ville, où la végétation et le calme invite à la détente et au partage. Il offre un espace d’expression libre : théâtre, graff, débat, ...

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Et si on discutait entre voisins ?


L’histoire de Timoté Depuis que la Mairie a installé le nouveau mobilier urbain sur la place public, les gens ne sortent plus de chez eux. Ils s’installent sur les bancs, discutent et rigolent. Ils instaurent même des débats. Le mur à expressions se remplit de jour en jour. Cela me permet d’aller les rencontrer et de discuter avec eux sans avoir le sentiment de déranger. Moi qui ne pouvait plus entretenir mon jardin, les plantes me font vraiment me sentir bien !

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Espace d’étang Des points d’eaux qui diffusent des huiles essentielles, offrant un cadre de bien-être au promeneurs. En famille, entre amis ou seul, ces espaces d’étang sont un moment pour souffler, pour respirer. De nouveaux points d’eau on était mit en place à Sarre Union.

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Et si on s’inspirait de l’aromathérapie ?


L’histoire de José Depuis quelques semaines je me sentais un peu fatiguée, j’avais mal à la tête. J’ai été marcher autour d’un des étangs construit à Sarre-Union, ça m’a fait un bien fou ! Je me sens bien là-bas, je suis au calme.

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Lumos Lumos est une installation lumineuse qui projette une série de motifs, à la manière d’un cinéma en plein-air. La lumière qui sans dégage est une lumière chaude et réconfortante, qui permet de faire de la rue un espace accueillant où l’on souhaite rester.

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Et si on s’inspirait de la Luminothérapie ?


L’histoire de Christine Quand je pars au travail il fait nuit et quand je rentre, c’est la même chose. Mon bus me dépose à plus de 10 minutes à pied de chez moi, alors quand le nouvel éclairage public a été installé, j’étais ravie ! Ca apporte vraiment quelque chose dans la ville, et puis ça change, c’est original !

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Trivi’alsace Trivi’alsace est une version du Trivial Pursuit, orientée sur la culture alsacienne ! Plutôt que d’énoncer des faits, elle invite les participants à partager les anecdotes de leur enfance, leur souvenirs et leur point de vue.

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Et si on apprenait l’Alsacien en s’amusant ?


L’histoire des Vitaminés Nous nous sommes rendu à l’EHPAD de Drulingen le 05 décembre 2019. Cette rencontre avec les résidents vise à récolter diverses informations sur la culture Alsacienne. Toutes les résidentes ont grandi et vieilli en Alsace, elles parlent donc toutes l’Alsacien. Pour animer cette rencontre le collectif propose aux retraités de jouer à Trivi’Alsace, une version revisitée du jeu Trivial poursuit. Tout comme le ce dernier le Trivi’Alsace comporte diverse catégories : les anecdotes, le dialecte, la gastronomie et la culture. Sous forme de questions, il permet de s’instruire sur le patrimoine Alsacien. Cet outil donne la possibilité de resserrer les liens intragénérationnels Nous remercions Martine Gilbert et toutes les participantes pour cet agréable après-midi riche en culture et traditions !

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Signal du terrain. Odi comnis etusapit, L’orgue de barbarie mobile est un formidable outil de communication ! A la manière des crieurs sur les places du marché, l’annonceur passe dans les rues de Sarre-Union afin de diffuser les informations locales !

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Orgue de barbarie mobile Et si on communiquait autrement ?


L’histoire de Bertrand Depuis que l’annonceur passe dans ma rue avec son orgue, je me sens beaucoup plus appartenir à la vie du village ! Aujourd’hui, les jeunes utilisent internet et tous leurs outils bien trop compliqués pour moi… Maintenant, je sais tout avant tout le monde ! J’ai appris à ma petite fille que le Centre Social et Culturel diffusait le film avec l’actrice qu’elle adore, elle était toute contente !

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La scène mobile La scène de théâtre mobile prend la forme d’une valise, qui se déploie pour former une petite estrade. Elle permet d’improviser, n’importe où et n’importe quand, une scène, un poème ou encore une chanson !

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Et si on déclamait des poèmes ?


L’histoire d’une rencontre Nous avons rencontré Elvis dans un centre commercial muni de son orgue de barbarie. Un peu étrange non ? Mais laissez nous vous raconter. Elvis est un ancien agriculteur. Retraité aujourd’hui, il se livre à ces deux passions la littérature et la musique. Passionné par les poèmes d’Arthur Rimbaud et de Charles Baudelaire, il déclame leurs poèmes à tout moment. Il est d’ailleurs convaincu que « la littérature peut sauver le monde ». Il est également écrivain et met un poit d’honneur à la transmission des pensées. Ses autres passions sont le chant et la composition, il a déjà eu la possibilité d’enregistrer trois albums ! Certains titres sont en Alsacien un langage qu’il défend corps et âme et d’autres sont en français. Ainsi, pour Elvis le troubadour des temps modernes, répandre la culture à travers son orgue de barbarie est un synonyme de bien-être.

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Le vélo-bus Le vélo bus permet de faire du vélo à plusieur, simultanément. Cette pratique diminue l’effort de déplacement et permet un co-voiturage écologique et bénéfique !

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Et si on se déplaçait ensemble ?


L’histoire de Sébastien L’alsace bossue est un vaste territoire ! Si les routes de campagne sont agréables, on ne peut pas vraiment se permettre de les sillonner à vélo, ça serait trop long ! Alors depuis qu’il y a les vélos-bus, je redécouvre ces paysages qui me sont si cher… Et surtout, je fais du sport !

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Le Modulo-bus Le Modulo-bus est un moyen de transport qui permet à tous les habitants d’utiliser les transports en commun, peu importe leurs particularités ! L’accessibilité ne se limite plus à une rampe d’accès.

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Et si on imaginait des transports vraiment faits pour tous ?


L’histoire de Marie Ces bus sont une excellente innovation ! L’accessibilité ne devrait pas être un truc en plus, auquel on pense à la fin d’un projet. Ca devrait être normal ! Avec le Modulo-bus, je ne n’angoisse plus de savoir si je vais pouvoir prendre mon bus, si mon fauteuil pourra passer. Et les gens ne me regardent plus d’un air agacé ou désolé. Je me sens plus serein !

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Le Lampadaire cheminée Les lampadaires cheminée sont des éclairages qui remettent au goût du jour les anciennes lumières de ville ou village au feu. En effet cela offre de la chaleur aux habitants de manière conviviale.

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Et si on imaginait des lampadaires au feu?


L’histoire d’Aurélie Ces lampadaires me rappellent la cheminée de ma maison d’enfance. Elles produisent à la fois de la lumière et de la chaleur. J’aime beaucoup me promener dans Sarre-Union avec ma belle fille l’hiver, ces points de chaleur nous apportent du réconfort. On apperçoit parfois le fallotier allumer les lampadaires, j’apprécie le fait que ces traditions ancestrales soient remises au goût du jour !

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La laiterie Chez Marguerite La laiterie est un commerce local où les habitants peuvent aller remplir leur bouteille de lait, remplie directement sur place. Dégustation de lait bien frais et local, c’est aussi l’occasion de se retrouver, de discuter et d’être en lien direct avec le producteur et ses animaux.

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Et si on buvait du lait frais ?


L’histoire d’Hervé J’attendais le vélo-bus, mais je me suis fait surprendre par la pluie ! J’ai accouru à la laiterie, qui est vraiment juste à côté de mon arrêt ! J’en ai profité pour discuter avec Bertrand, qui me disait que ses vaches sont bien plus détendues depuis qu’elles sortent de l’étable pour aller à la laiterie. Elles aussi ont besoin de chaleur humaine !

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Facteur.rice des cœurs bossus J’ai choisi de m’occuper du courrier du cœur à Sarre-Union parce que j’avais envie de faire quelque chose qui a du sens ! Au début, l’uniforme m’a semblé être un peu ridicule, mais en fait il est devenu synonyme de partage, de communauté ! Ça me change des catalogues de supermarché et des lettres administratives !

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Accrocheur.euse des quartiers Je m’occupe de la mise en place et de l’entretien du réseau ultra local de Sarre-Union ! J’installe des câbles avec des poulies sous les fenêtres des maisons qui servent à envoyer toutes sortes de choses. Muni de ma perche télescopique, je récupère les lettres et autres boîtes qui ne sont pas arrivées à bon port.

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Éleveur.euse / Vendeur.euse Je suis éleveur depuis 20 ans, je commençais à me lasser de la routine. Mais, depuis qu’on ma proposé de vendre mon lait directement à sa source je ne vois pas le temps passer. Cela me permet de discuter avec les acheteurs, certains habitants sont des habitués.

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Jardinier.e suspendu et conseiller.e Il y a beaucoup de personnes à Sarre-Union très motivées pour faire des choses ensemble afin d’embellir la ville. Moi j’accompagne ces personnes à créer dans les parcs et sur les places de magnifiques jardins suspendus. Avec mes quelques années d’expertise en matière de jardinage, je les conseille et les encourage à faire fleurir un peu partout et même chez eux des plantes de toutes sortes.

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Alchimiste herboriste La tendance des huiles essentielles m’a donné envie d’instaurer un nouveau concept sur le territoire de Sarre-Union ! Les étangs diffusent des odeurs qui permettent à ceux qui viennent flâner autour de se de détendre. Je prépare en amont mes élixirs, non néfastes pour l’environnement, et je les répands dans les différents points d’eau.

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Falotier.e bossu.e La ville est éclairée grâce à moi ! Je m’occupe d’allumer toutes les petites cheminées surélevées, dans les différents espaces publics de Sarre-Union. La lumière qui se dégage de ces cheminées créée une ambiance chaleureuse, on se sent bien dans ce village. Je suis content de distribuer un peu de magie à chaque fois que j’allume une flamme.

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Vélochauffeur.euse L’union fait la force ! C’est ce que je dis haut et fort à chaque démarrage du Vélobus. Se déplacer ensemble c’est un beau concept, et en plus, en faisant de l’exercice, c’est encore mieux. Il y a douze pédaliers pour les personnes, mais je ne suis pas en reste, je pédale aussi, et je conduis le Vélobus. C’est comme une rosalie géante, mais là, je sens le véritable esprit d’équipe. Si on veut monter la côte, il faut que chacun s’y mette.

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Modulochauffeur.euse À bord de mon Modulobus, c’est moi qui suis aux commandes. J’ai le contrôle sur toutes ces manettes qui permettent de moduler le bus en hauteur et en longueure. Cela permet de créer plus de place quand c’est nécessaire. Je suis comme un chauffeur de bus classique, mais mon bus a d’incroyables fonctionnalités et prend des allures étonnantes non ?

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Annonceur.euse bossu.e À bord de mon Modulobus, c’est moi qui suis aux commandes. J’ai le contrôle sur toutes ces manettes qui permettent de moduler le bus en hauteur et en longueure. Cela permet de créer plus de place quand c’est nécessaire. Je suis comme un chauffeur de bus classique, mais mon bus a d’incroyables fonctionnalités et prend des allures étonnantes non ?

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COLLECTIF ABORD’ÂGE

SAVERNE 11151 HAB. (RES. 2016)

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ABORD’ÂGE

Présentation de la méthodologie Nous sommes un collectif de cinq designers spécialisés en graphisme, produit et espace appelé Abord’âge. Dans le cadre du projet Super Bien-Être à Saverne, nous nous sommes orientés vers l’étude de la Comète et plus particulièrement de l’Océanide afin d’apporter au territoire un nouveau point de vue sur la santé et le bien-être. Pour nous, le bien-être c’est un état d’esprit qui s’établit en fonction d’une activité. Lors de notre rencontre avec les acteurs de la Comète, de l’Océanide et quelques habitants de Saverne, nous avons établi plusieurs premières pistes d’idées au cours d’une baignade dans les bassins.

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Grâce à l’intervention de la fabrique de l’hospitalité, nos projets ont évolué et nous nous sommes orienté principalement sur l’Océanide. Nos débuts de pistes sont deviennus des projets plus concrets et plus porteurs tout en restant fantasmés. Ce que nous proposons c’est une nouvelle façon d’apprehender le bien-être en lien avec tous nos sens : l’ouïe, le toucher, la vue... afin d’apaiser le stress et de résoudre les problèmes du quotidien des acteurs et habitants de Saverne.


Crédit image : Aurélien Le Ny Un lundi, notre collectif se rend à Saverne pour la première fois. Sur place, nous rencontrons les acteurs de notre projet : les membres de l’Océanide ainsi que le chauffeur de la Comète. C’est à l’aide de notre outil de médiation que nous avons récolté de l’information nous permettant par la suite d’organiser nos premières idées de projet.

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Calendrier du projet

Crédit image : Justine Baillet Au matin du 21 Novembre, la Fabrique de l’Hospitalité vient nous voir et donne son avis sur nos projets. À la suite des échanges, nous décidons de nous centrer sur l’univers de la piscine relié aux sensations perçues par le corps.

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Crédit image : Justine Baillet Nous rassemblons différentes idées en grandes catégories de projets sur les conseils de Barbara. Tout se précise et se développe en vue de la conception de nouvelles maquettes.

Crédit image : Louise Tudela Le 02 Décembre, notre équipe retourne sur le terrain et expose l’avancement du projet. Nous leur faisons deviner nos idées en fonction de leur nom. L’opération nous a apporté de nouvelles perspectives et a confirmé nos pistes de développement.


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Crédit image : Justine Baillet Nous nous lançons dans la rédaction de fiches récapitulatives d’objets et de métiers en lien avec nos projets. Nous testons et plaçons nos rendus sur une grande cartographie.

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Le floteuil Selon Laurence, rester assis toute la journée derrière un bureau est loin d’être confortable. Le floteuil pense que le bien-être c’est avoir la sensation de flotter sur un fauteuil. Il nous a dit que son rôle était d’apporter du confort en ayant la sensation de flotter hors de l’eau dans n’importe quel bureau. Selon lui, on pourrait ressentir l’eau sans pour autant être mouillé en s’asseyant dessus.

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Flottez le temps d’un projet


Lili travaille à l’école primaire, elle est la directrice. Elle passe beaucoup de temps à son bureau, pour trier des papiers, répondre à des mail, gérer les sorties… Et son efficacité au travail n’a fait que s’améliorer ces derniers temps. Elle ne s’assoit plus sur sa vieille chaise en bois qui lui faisait mal au dos, mais sur un Floteuil moelleux qui lui donne la sensation de flotter.

La cours du collège est dotée d’un préau, et sous ce préau, l’administration a décidé d’y installer quelques Floteuils. Ils permettent aux élèves de faire un réelle pause quand ils sont en récréation et ils les poussent à s’asseoir correctement sans se faire mal au dos. Ils peuvent également y faire la sieste en se laissant porter par la douce sensation de flotter.

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Le pyjaqua Selon Lionel, beaucoup de gens appréhendent l’eau et sont fermé aux options que propose l’Océanide. Le pyjaqua affirme que le bien-être c’est de soigner ses peurs et de les appréhender en douceur, à travers le sensoriel. Il a pour vocation de faire baigner l’utilisateur dans un vêtement confortable rempli d’eau retranscrivant la sensation d’immersion.

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Appréhendez votre peur de l’eau


Martin a 6 ans et comme beaucoup d’enfants de son âge, il a peur de l’eau. Sa maman a alors décidé de lui acheter le pyjaqua : un pyjama reproduisant la sensation de l’eau sur la peau. Depuis qu’il l’utilise, il a vaincu sa peur et a pu aller à son premier anniversaire piscine avec ses amis !

Guillaume est employé dans une piscine municipale depuis 2 semaines. Lorsque ses collègues ont su qu’il n’était pas à l’aise dans l’eau ils ont ri, ce qui a frustré le jeune homme. Pour noël, ils ont alors décidé de lui offrir le pyjaqua. En l’enfilant, il goûta à la sensation de l’eau d’une façon si différente que depuis ce temps là, il pense à prendre des cours à la piscine.

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Le flotobus Selon Laurence, on roule toujours en voiture à la campagne et cela génère des embouteillages, du stresse et de la fatigue. Le flotobus nous a dit que son rôle est de venir en aide aux personnes, même à mobilité réduite ou ayant des difficultés à se déplacer, dans l’eau. L’entraide est une priorité, il permet aux usagers de se laisser tirer dans le courant, ou bien d’aider les autres. C’est plus facile que dans la réalité car dans l’eau tout est moins lourd.

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Voyagez sans contrainte


Le fauteuil roulant de Benoît est bien accroché à la grande bouée bleue. Il se laisse glisser dans l’eau, laissant ses jambes se déplier sous la surface. C’est son jour de balade ! Le flotobus redémarre, emportant avec lui le jeune homme qui aime tant regarder le paysage tout en se laissant porter par le courant.

Lundi matin, les routes sont bondées, les klaxonnes hurlent, les conducteurs râlent. Mais Marie emprunte la Flotoroute aujourd’hui. Elle se laisse porter au gré du courant en attendant que le Flotobus passe. Elle s’agrippe à la bouée et s’autorise même une petite sieste. Marie pense à ses collègues de travail coincés dans le trafic qui sont sûrement partis avant elle, mais comme d’habitude, elle sera là la première ! 73


La biblieau Selon Lionel, ramener les livres à la piscine permettrait de fidéliser plus les gens. La Biblieau assure que le bien être c’est de combiner la culture avec le ludique de la piscine. Baigner dans un jacuzzi en lisant le dernier roman de Levy ou la sociologie d’Olivia Gazalé ou même des livres d’aventure pour les plus jeunes puis partager ses critiques, ses avis, les pieds dans les bulles.

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Lisez tout en étant immerger


Simon adore les bandes dessinées et il est très heureux de pouvoir venir en lire les pieds dans l’eau avec son ami Quentin. Il l’a rencontré pour la première fois à la Biblieau quand il l’a vu lire “Donjon Mystère” et depuis ils se retrouvent tous les samedi pour découvrir de nouvelles histoire, bercés par les bulles du jacuzzi.

La bibliothèque départementale du Bas Rhin est en partenariat avec le centre nautique de saverne et s’occupe d’approvisionner la Biblieau en livre assez régulièrement pour permettre aux usager de découvrir toute les semaines de nouveaux auteurs et de nouvelles histoire. Ramener la culture à la piscine combine deux activité de bien être en une seule et permet de profiter encore plus longtemps. 75


Le sommeil abyssal Selon Lionel, la piscine ne propose pas assez d’activités/d’endroits pour les gens ayant besoin de se détendre dans le calme. Le sommeil abyssal murmure que le bien-être c’est de ne rien faire en se coupant du réel, afin de profiter d’un voyage spirituel avec soi-même.

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Éveillez vos sens au cour d’un voyage sous la surface


Patrick est le chauffeur de la comète depuis des années. Son travail demande de plus en plus d’investissement car le service est très fréquenté, ce qui le stresse parfois. Heureusement, il a entendu parlé de nouvelles capsules détente à l’Océanide. Il les a essayé ce matin. Cela lui a fait tellement de bien qu’il a prévu d’y retourner chaque vendredi pour déconnecter avant le weekend.

Michelle est âgée et est légèrement paralysée des jambes depuis un accident. Cet handicap lui pèse et elle ne parle plus que de ça. Pour son anniversaire, sa fille a alors décidé de lui offrir une séance de sommeil abyssal. Depuis ce temps, elle a remarquée que sa maman se sent plus à l’aise avec son corps. Michelle se sent mieux psychologiquement grâce à cette séance.

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Selon Laurence, il n’y a pas assez de lien entre la piscine et la culture. Si on pouvait proposer quelque chose de nouveau, cela ramènerait plus de monde. La bulle de repospectacle raconte que le bien-être c’est vivre de nouvelles expériences dans un nouveau contexte. Elle permet de changer de point de vue et casser les codes du spectateur classique et du 4ème mur.

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La bulle de repospectacle Admirez des représentations en totale immersion


Mathieu était un adolescent passionné de jeux vidéos et aimait peu sortir. Lorsqu’il est parti rendre visite à sa tante à Saverne, celle-ci l’a emmené à un repospectacle. Il ne savait pas que le concept existait, il s’était cru dans un jeu en 4 dimensions ! Aujourd’hui, il compte les jours pour revenir voir un repospectacle avec ses parents.

Sylvie adore la danse classique mais trouve que le niveau à atteindre est trop dur. Récemment, elle a entendu parler de recrutement pour un repospectacle immergé. Elle y est allée et l’expérience lui a ouvert les yeux sur son avenir : elle souhaite devenir danseuse professionnelle dans ce domaine qui offre une nouvelle façon de danser dans un environnement plus facile pour elle. 79


Le burodo Selon Lionel, on a souvent de bonnes idées quand on est en contact avec l’eau et c’est beaucoup moins stressant. L’idéal ce serait de pouvoir travailler tout en se baignant. Le burodo dit que le bien être c’est de pouvoir travailler dans un environnement moins stressant (sans écrans, sans chaises inconfortables).

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Soyez en immersion dans votre travail


Viviane est chargée de com au sein du groupe sportif de Saverne. Une réunion est organisée à l’Océanide et elle est très stressée car c’est très important pour elle de bien faire. En arrivant, c’est la surprise, tout va se dérouler sous l’eau ! Lorsqu’elle écrivait sur le tableau tactil étanche, cela faisait des bulles et ça l’a vraiment détendue.

Pierre a 7 ans et il adore la plongée. Il en a fait toutes les vacances mais c’est bientôt la rentrée et ça l’angoisse. Si seulement il pouvait être sous l’eau au moins une fois par semaine, ça l’aiderait à surmonter ses peurs. Heureusement, son papa a entendu parler du Burodo de l’Océanide et a inscrit Pierre. Depuis, son fils est plus serein avant d’aller à l’école car il sait qu’il va pouvoir se baigner tout en faisant ses devoirs à la piscine après l’école. 81


La cabine de sauvetage Selon Guillaume, courir près de l’eau pour sauver quelqu’un n’est jamais tâche facile car il se met lui même en danger. La cabine de sauvetage trouve que le bien être c’est aussi de mettre en sécurité les sauveteurs au cour de leurs opérations.

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Sauvetage réussi !


L’année dernière, il y a eu un accident dans le bassin extérieur à l’Océanide. Un enfant a bu la tasse et comme Guillaume était trop loin, il a failli arrivé trop tard. Il avait peur que ça recommence et que cette fois un drame se produise. Mais depuis que l’Océanide a investit pour moderniser sa cabine de sauvetage, il est sûr d’arriver plus qu’à temps si un accident devait se reproduire.

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Le casquoparle Selon Laurence, travailler sous l’eau sans pouvoir parler n’est pas pratique. Le casquoparle pense que le bien être c’est de pouvoir échanger en toute circonstance car la voix d’une personne est rassurante dans un nouveau milieu et un nouveau contexte d’échange.

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A votre écoute !


Lors d’une réunion professionnelle autour du Burodo, Philippe avait peur de ne pas se faire comprendre correctement. Mais ça c’était avant de tester le casquoparle hors de l’eau. Il s’est rassuré en se disant que ça marchait mieux qu’une oreillette de traduction. Maintenant, il espère que plus de réunion se feront sous l’eau.

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Flotolicier.e Moi, je suis flotolicier. Comme partout, la flotoroute a ses dangers et ses usagers dangereux, mon rôle est de contrôler et arrêter les personnes qui ont des compor-tements à risques. Hier, j’ai justement arrêté un flotobus qui tractait trop de monde à l’arrière, la ligne d’eau venait cogner les usagers seuls, j’ai donc sécurisé le transport et rappelé à l’ordre le flotoconducteur.

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Réparobilier.e Réparobilier, c’est mon métier. Je répare, je nettoie, je gonfle d’eau les mobiliers de bureau, j’adapte et je vérifie que la pression n’est pas trop forte. 5 en 1, c’est plutôt pas mal ! Quand les gens me voient travailler, ils me font souvent remarquer qu’être multifonctionnel c’est rare de nos jours dans un métier.

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Flotosecouriste Je suis flotosecouriste pour la flotoroute. Mon rôle est comme celui d’un maître nageur, je suis spécialisé dans le secourisme et pour ça, je me déplace le long de la flotoroute à pied pour observer et surveiller. Mais cela n’a rien d’une routine, je me tiens prêt à tout moment pour sauver les usagers de la noyade, car nous ne sommes jamais à l’abri de trouver quelqu’un en train de boire la tasse.

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Flotoconducteur.rice En tant que flotoconductrice, mon travail consiste à ramasser et déposer les nageurs de la flotoroute en les tractant avec le flotobus que je conduis. Dans mon travail, j’ai mes petites habitudes : je prends soin de mon flotobus, je m’occupe de relier les gens aux bouées en manœuvrant contre le courant le temps qu’ils puissent s’installer. Chaque jour a son lot de surprise. Par exemple, lundi dernier, devinez qui a prit mon flotobus ? Le maire de Saverne en personne !

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Flotonettoyeur.se Être flotonettoyeuse, ce n’est pas toujours facile. Mon temps de travail est plutôt élevé, je travaille souvent en soirée, quand la flotoroute est moins fréquentée. Je racle les fonds, je ramasse les saletés à l’aide d’une épuisette, je nettoie les panneaux de signalisation… Une fois, comme j’avais fini en avance mon travail, j’ai voulu prendre le flotobus. Et lorsque je me suis rattachée aux bouées, je les ai instinctivement nettoyées ! Une déformation professionnelle sans doute.

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Évacuonageur.se Je suis évacuonageur. Aujourd’hui j’ai aidé une patiente à lâcher prise et à exprimer ce qu’elle ressent. Nous avons nagé en parlant de son travail qui est une grande source de stress pour elle. Le contexte de l’eau l’aide à se détendre et à se laisser aller. J’aime aussi aider les gens à se défouler en les faisant crier au fond de l’eau ce qu’ils ont sur le cœur. Personne ne les entends, personne encore ne sais déchiffrer les mots au milieu des bulles qui remontent à la surface. Ils peuvent ainsi hurler ce qu’ils souhaitent, jurer, pleurer, se plaindre, le temps d’un souffle.

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Aquorégraphe Être aquorégraphe, c’est avant tout savoir créer une chorégraphie adaptée à l’environnement de la piscine. Ainsi, je créé des spectacles immersif, dans les deux sens du terme. Je fais danser les nageurs en apnée et dans un grand espace adapté et sécurisé en cas de pro-blème. Je leur dit où se placer, quels gestes gracieux adopter en fonction du spectacle. Mon art est un art sublime, que dis-je, fantastique ! Tout le monde peut y avoir accès, tout le monde peut le voir mais tout le monde ne peut pas le comprendre et le ressentir aussi profon-dément que moi. Je suis un aquorégraphe tourmenté qui est en perpétuelle recherche d’originalité. Faire du “jamais vu” c’est ma raison de vivre.

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Balloniste Moi je suis balloniste. Vous vous imaginez une piscine à balles où les balles feraient huit fois leur taille et où le sol serait de l’eau ? Et bien c’est en quelque sorte mon cabinet de thérapeute. Je permet aux patients de soigner leur corps à travers des mouvements amples, accompagnés par les sphères et facilités par l’apesanteur de l’eau. Lier le soin au bien être à travers le vecteur de la piscine me semble primordial.

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Capsulothérapeute Être capsulothérapeute c’est vraiment chouette. Chaque jour, j’accompagne les voyageurs au départ de leur épopée intérieure. J’explique le protocole de mise en route et les informe du parcours qu’il vont faire à bord du sommeil abyssal. Je joue le rôle de Morphée finalement, sans vouloir me vanter bien sûr.

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Texturiste Moi, je suis texturiste et expert en la matière. Je m’occupe de créer de nouvelles sensations par le biais de vêtements spécialisés dans la rétention d’eau et la répartition de la masse. Généralement, mon travail est axé sur la sensation du toucher, de l’eau. Une découverte ludique intimement liée avec le bien être … D’ailleurs, c’est moi qui ai récemment créé le pyjaqua.

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COLLECTIF CARTON PLEIN

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LA CULTURE : VECTEUR DE SANTÉ

Présentation de la méthodologie Le projet de notre collectif, CARTON PLEIN, s’axe autour de la place du design dans la santé au travers du prisme de la culture commence sur le terrain par la visite de la bibliothèque municipale de Saverne et du point relais de la BBDR à Sarre-Union.

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Pour débuter, nous nous rendons sur place pour voir le vrai, le concret, pour comprendre les mécanismes physiques de la culture, cette bulle qui nous touche tous mais qui paraît aussi floue et gigantesque. Sur place, quelques idées voient déjà le jour, des bribes de projets se dessinent, c’est le moment de mettre en commun et de définir des axes de recherche. Les réunions permettent de rassembler les

différentes visions, former un tout avec ce qui était multiple. Un aller-retour se fait constamment entre les membres du collectif, nos disciplines divergentes nous permettent un regard nouveau sur chaque proposition. Après élaboration d’un riche panel de réponses aux problématiques, un premier aller-retour se fait avec des acteurs extérieurs, ici, la Fabrique de l’hospitalité et les enseignants de l’In Situ Lab. Ce regard neuf et cette expertise nous permettent de rebondir davantage, rediriger notre projet, en somme, apporter plus de texture. Une fois que ces rencontres s’opèrent, CARTON PLEIN précise ses travaux, les affine, les finalise puis les met en forme. Puis, nous nous interrogeons : « De quelle façon nos propositions répondent t-elles à nos problématiques de départ ? »


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Calendrier du projet

Visite de la Bibliothèque municipale de Saverne.

Conception et tests du supports à livres/ discussions.

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R Création du support par outil physique de dessin numérique.

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Mise en commun et discussion autour du projet.


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Super café

Se sentir super-bien, dans son corps et son esprit Le super café c’est le café du super bienêtre. Ce café à l’allure réconfortante fait sentir le passeur comme chez lui, comme dans un cocon. Toutes les barrières sociales sont levées et ce qui est mit en avant, c’est le partage, la rencontre, la

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discussion ouverte, c’est, en fait, un espace qui prône la parole, le fait d’apprendre et de partager autour du thème de la santé. C’est aussi un lieu de prévention et d’information, tout est mis en place pour permettre la positivité.


Super-café

Ce projet libère émotionnelement, Cœur sur mots, c’est permettre de se faire entendre et permettre d’être soutenu. Le principe est simple, un témoignant partage son histoire et les passants la colore par des cœurs la réchauffant.

Cœurs sur mots Soutenir par un geste simple

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image représentative

Super-café

Le principe du Marque-esprit est simple, c’est un marque-page qui se glisse dans le livre, sa partie supérieure dépasse de celuici et adresse un message à la personne qui se trouve en face. Le but visé est d’ouvrir les discussions au quotidien, de provoquer l’échange, de parler. Les thèmes gravitent toujours autours de la santé.

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Marque-esprit Ouvrir des débats au quotidien.


image représentative

Super-café

Ce mobilier s’inscrit dans un ensemble réconfortant, la forme épouse le corps humain, elle n’est pas rigide, permet la surprise et change le rapport de l’Homme avec la rigidité du mobilier. Des rainures présentes dans la surface permettent de présenter des livres, et ainsi, être vecteur de débats autour de ceux-ci.

Table accueillante

Bien se rassembler pour bien échanger

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Super-café

Cette bibliothèque permet d’agrandir ses connaissances concernant un thème, mais aussi de partager son savoir personnel par la suite. En somme, le livre est l’initiateur de discussion, la base qui permet de rentrer en contact avec les autres. Ses formes arondies et enveloppantes l’inscrivent dans une dynamique réconfortante.

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Bilblioparle

Créer l’échange via le livre et le savoir chaud


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Super-café

Ce canapé, présent dans le Super Café, permet d’avoir le choix, de ne pas être restreint par un mobilier fixe. Il est doux et positif, permet au visiteur de s’approprier le lieu par sa personnalisation. Si il souhaite il peut prendre les modules puis les mettre au centre du café, ou dans un coin, en fait, il fait ce qu’il veut, car il est chez lui.

Canapé adaptable

Choisir comment s’asseoir, choisir comment vivre

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Super-café

Séparêve

S’isoler dans la rêverie Cette séparation peut se glisser entre les modules déplaçabales pour permettre au visiteur de s’isoler, de se plonger dans son monde, seul ou avec ses proches. Parfois, l’échange se construit aussi dans l’intimité.

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Super-café

Ce siège permet de s’isoler ou bien de garder une position ouverte. Il reprend la forme ronde du ventre de la mère, premier lieu de bien-être et de protection connu chez l’Homme. Cette double utilisation de ce mobilier fait évoluer les rapports entre les différents acteurs présents sur place, de l’isolation au partage.

Alcôve

Se recentrer sur soi ou s’ouvrir aux autres

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Super-café

Cet grosse installation organise l’échange et le partage. Il est en fait un orratoire positif et bienveillant déstiné à tous. Une assise est empruntée et incrustée au «dock» à partage, ainsi, chacun son tour vient partager son savoir chaud, ou bien, simplement libérer son cœur.

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Partagéant

Créer un «dock» à partage de savoir chaud


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Connectoville

Connecter les habitants avec leur territoire Le service Connectoville met en place des Connecteurs sur le territoire de Saverne. Ceux-ci permettent aux habitants des petites villes comme Sarre-Union, Wasselonne et Saverne

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d’être avertis des différents services, associations et lieux (tout champs d’actions confondus) proposés sur leur territoire. La communication est son outil principal, il est physiquement présent les jours de marché propre à chacune des villes environnantes.


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Connectonette La Connectonette est le véhicule des agents du service Connectoville, il permet aux agents de se déplacer sur le terrain, à la rencontre des habitants. La connectonette se pose et se déploie sur les marchés des villes et offre un espace d’accueil pour les passants.

Donner toutes les clés pour mieux vivre son territoire

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Santégraphe

Se servir de la diffusion sonore pour parler du bien-être Le principe du Santégraphe, c’est se servir du son pour parler de la santé, la forme épouse la fonction. Ils peuvent servir à être moteurs de mouvements physiques, ou bien partager la parole et

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libérer les émotions. Ce qui fait la force des Santégraphes, en tous genres, c’est leur adaptabilité aux différents besoins. Le son permet un échange qui est très humain, qui tisse un vrai lien entre le donneur et le preneur.


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Apaisonore

L’Apaisonore est une forme de Santégraphe qui permet de marquer une courte pause sonore. Il diffuse des sons graves et naturels qui appaisent celui qui plonge sa tête dans le diffuseur adaptable. Ainsi, il est immergé queqlues minutes, ce qui lui permet de s’apaiser et de se recentrer sur lui-même.

Diffuser des sons qui permettent de se relaxer

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Témoignophone

La Connectonette est le véhicule des agents du service Connectoville, il permet aux agents de se déplacer sur le terrain, à la rencontre des habitants. La connectonette se pose et se déploie sur les marchés des villes et offre un espace d’accueil pour les passants.

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Partager la parole intime dans des lieux physiques


LE CONNECTEUR Le «connecteur» intervient principalement dans les petites villes comme Sarre-Union, Wasselonne et Saverne. Vous pouvez le retrouver les jours de marché propre à chacune des villes. Il aide les habitants en donnant des informations sur les différentes associations ou services que propose chaque ville en fonction de vos besoins à bord de sa connectonnette.

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LE RECUEILLEUR Il est chargé de recueillir différents témoignages sur le territoire de Saverne. On l’appel le «recueilleur» comme on appellerait un conteur de nouvelles, un conteur… Ce métier est libérateur et est un facilitateur de paroles. Il prend avec délicatesse les confidences que les personnes veulent bien partager.

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LE CROUPIER DE CAFÉ Il travail au sein du café du Super Bien-Être. Il doit être renseigné sur tous les ouvrages proposés chaques semaines pour mener au mieux les débats à une table, peser le pour et le contre de chaques livres afin de pouvoir jouer l’avocat du diable pour que chacun puissent parler. Cela permet à chacun de de prendre la parole et voir plus clairement ce qui les a poussé à venir au café.

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L’OUVREUR DE DÉBAT L’ouvreur de débat comme son nom l’indique est une personne chargé d’ouvrir les débats en circulant dans le Super café pour interagir avec les usagés. Les personnes interloqué par l’ouvreur de débat peuvent appuyer sur les points d’interogation et une question leur est attribué.

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LE NUTRISERVEUR Le «Nutriserveur» est un serveur dans le Super café du Super bien être et il peut être sollicité par les usagés concerant leurs alimentations car il est aussi nutritionniste. Il est aussi là pour proposer un accompagnement personnalisé aux usagers et les aider dans leur quête du bien être.

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LE LABO DU GOÛT

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LE LABO DU GOÛT

Notre méthodologie de projet

d’une bonne santé et non de valeurs mensongères. Est alors né la volonté de partager cette nécessité de mieux

Après la rencontre organisée par le conseil départemental

manger au travers de moyens que nous pouvons mettre en

du Bas-Rhin, le labo du goût a choisi de questionner le bien-

place par le design.

être au travers de l’alimentation. Le labo du goût place en amont du projet, en spéculant de La région étant d’une part touchée par un taux d’obésité

nouveaux métiers, des outils socialement innovants qui

anormal et d’autre part possédant un paysage culinaire

mutualiserait la connaissance des bienfaits alimentaires du

riche, la question d’une alimentation saine semblait

territoire Alsacien.

inhérente au bien-être recherché. Après une phase d’idéation de projet, nous convoquons L’exploration du territoire de Saverne et de ses institutions

plusieurs univers pour mettre en forme et en scène nos

biologiques nous ont permis de nous positionner très vite

intentions de projets.

sur des axes de recherches. Suite aux rencontres de Yves (épicier bio), Mireille (primeur), Élisabeth (cuisinière bio)

Enfin, le travail de dessin viendra formaliser les idées

et Jean (maraîcher en permaculture), nous avons saisi

fortes en fonction des scénarios imaginés et de leur

le lien primordiale entre une bonne alimentation et une

interconnexion sur le territoire.

bonne santé. Notre rapport à l’alimentation doit changer, cependant il ne doit pas être perçu comme une injonction. Actuellement, une prise de conscience collective émerge et doit perdurer. Il faut redonner de l’importance à ce que nous

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introduisons à l’intérieur de nos corps, à travers le filtre


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Calendrier du projet Calendrier du projet

« Que ton alimentation soit ta première médecine. »

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Hippocrate, citation, médecin grec de l’antiquité, 5ème siècle av. J.C.

Prise de vue personnelle au Marché de Saverne, jeudi 14 novembre 2019. Outil de médiation afin de rentrer en contact avec la population de Saverne et d’analyser ses habitudes alimentaires.

Un axe de travail : le bien-être au travers de l’alimentation.

Investigation du territoire savernois.

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«The Game Changers», Louie Psihoyos, film

Prise de vue personnelle pendant une des

documentaire, 2019, 108 mns.

phases d’idéation et de recherche, mercredi 20 novembre 2019.

«Cash Inverstigation, Multinationales : holdup sur nos fruits et légumes, Élise Lucet, 2019, 131 mns.

Des références scientifiques et éthiques.

Une réflexion collective précédant l’apparition des intentions de projet.


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S6 /J 38

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Prise de vue personnelle pendant la dernière

au jardin botanique du col de Saverne, lundi 02 décembre 2019.

phase ; celle de la formalisation finale des objets pensés, mercredi 19 décembre 2019.

pas de texte

Prise de vue personnelle d’Élisabeth Kemp

Un retour sur terrain et de nouvelles rencontres.

La dernière ligne droite.

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La boîte à recettes Elle a plus d’un tour dans son sac !

De façon générale, tout le monde aime manger. Mais la cuisine, c’est une autre affaire : soit c’est toujours la même personne qui cuisine, soit le menu est redondant ou bien on souhaite apporter des améliorations saines, mais comment faire ? Elisabeth -la traiteur- voudrait aussi partager ses recettes plus saines.

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LUNDI SOIR...

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L’Urgence’food Cuisinier urgentiste à la rescousse ! Mireille, la primeur de Saverne a de superbes étales de fruits et légumes. Elle recycle ceux qui périssent grâce à son arrière cuisine où elle prépare des soupes, des tartes et des salades de fruits, qu’elle revend dans son magasin. Et il y a à la fin du marché des tas de cagettes de légumes abîmés et délaissés...

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AU MARCHÉ...

Place du marché

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- Oh non tout n’est pas vendu... - Vite ! Vite ! Mireille peux tu téléphoner au cuisinier urgentiste pour ne pas gaspiller les invendus ! * Sonnerie de téléphone * - Cuisinier urgentiste à votre service bonjour ! Que puis-je pour vous ? - Je n’ai pas vendu tous mes légumes aujourd’hui, j’ai donc pensé à vous, voici ma carte de donneur. - Ne vous inquiétez pas ! Ils sont maintenant en sécurité ! Je vais vendre les plus beaux au marché et ensuite je vais concocter de bons petits plats. * Au marché * - Approchez, approchez ! Bonjour ! Bonjour ! Venez déguster nos délicieux petit plats sauvés grâce à Mireille ! N’hésitez pas à demander nous faisons également le service de livraison...

EN LIVRAISON...

* Sonnerie de téléphone * - Allô ? Allô le 222 ?! - Bonjour Madame, je suis le cuisinier urgentiste, comment puis-je vous aider ? - Je suis maraîchère, et les grandes surfaces ne veulent pas de mes légumes car pour eux, ils n’ont pas le bon calibre... - Pas d’inquiétudes.. mes clients ne jugent pas sur le physique ! Ils seront tous mangés ! J’arrive ! *trajet en camionette* - Merci de nous avoir téléphoné, n’hésitez plus ! Nous prenons également les légumes un petit peu abimés ! - Ah merveilleux ! j’y penserais ! je vous remercie d’être venu ! - Mais de rien ! Tout le monde y gagne ! Tut ! Tut ! ... Tut ! Tut ! Livraisoooonnn ! Allez hop un panier de sauvé, plus que trois ! *Une heure plus tard...* - Ah en voilà une bonne journée, tout les légumes ont été sauvés !

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Le cours’up Quand les courses viennent à vous.

Yves habitent aujourd’hui avec ses parents et toute sa famille. Ils mangent tous ensemble. à Wasselone on pouvait entendre, «demain, tous nos vieux vivront chez nous. Le gouvernement n’ouvrira pas d’autre maison de retraite» «Moi ça m’arrange bien si quelqu’un fait mes courses !»

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USAGE COLLECTIF...

- Allez hop ! C’est parti, on part pour faire les courses ! - Il faut que je pense au sel pour Henri et à la semoule pour Michelle.. - Purée de purée j’espère que tu n’as rien oublié chérie ! *Tut ! Tut ! Tutut !*

*Bruit de remontée mécanique*

« 4ème étage» - Henri ! Henri ! Je t’ai envoyé ton sel via le cours’up ! - Oh merci émi tu es adorable ! *Tut ! Tut ! Tutut !*

*Bruit de remontée mécanique*

« 7ème étage» - Michelle ! Le cours’up te remonte la semoule que tu m’avais demandé sur le tableau de courses collectives ! - Super merci, je vais pouvoir préparer un bon couscous!

USAGE PERSONNEL...

* à la caisse du supermarché * - Souhaitez vous un sachet ? C’est 0,15cts.. - Non merci, il y a peu, un installateur de monte charge est venu nous poser un cours’up ! - Ah bon ?! Mais qu’est ce que c’est ??? * Les gens qui font la queue commencent à s’impatienter * - C’est une sorte d’ascenceur pour les courses ! On se gare juste devant, et ensuite on pose toutes nos courses sur le grand plateau. On appui sur un bouton et magique le cours’up monte nos courses jusqu’à notre fenêtre! Hop plus qu’à ranger ! - Ah mais c’est merveilleux ! J’habite aussi dans un immeuble ! Je vais en parler autour de moi ! Je pense que cela pourrait intéresser un grand nombre d’habitants.

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Le cirque des monstrueux comestibles Jean Berger, le maraîcher nous confie la méfiance des habitant.e.s vis à vis de ses légumes peu conventionnels : tordus, multicolores, biscornues, tâchés, diformes ou sou-dimensionnés, personne ne veut d’eux. Alors Jean a dû éduquer avec pédagogie ses client.e.s pour leur expliquer pourquoi il ne faut pas les oublier !

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Venez vous régaler en famille !


à

l’échelle d’une rue

UN FESTIVAL LOCAL... *Voix du micro communale* CROUPIER CULINAIRE - «Bonjour à tous et à toutes, bienvenue» CROUPIER CULINAIRE - «Les jeux sont faits les jeux sont faits ! Rien ne va plus ! La roue est lancée, sur lequel des fruits va-t-elle s’arrêter…» JOUEUR- «OhOhOh elle va s’arrêter sur le mien !» JOUEUR- «Et non ahaa elle s’arrête ici regarde ! YYYES !» JOUEUR- «AAah nooon ! dommage… Bravo à toi quand même !» Joueur “Oh mais c’est des fraises siamoises ! Trop bien ça va faire rire les enfants ça ! “Merci à vous monsieur le croupier !”

LORS D’UNE FÊTE DES ASSOCIATIONS...

JEAN BERGER - “Bonjour ! Je vous amène quelques fruits rouges de mon jardin, ils sont un peu fatigués et je ne peux plus les vendre” CROUPIER CULINAIRE - “Oh je vous remercie, vous avez bien fait ! Les clients seront ravis !” *Quelques heures plus tard* CROUPIER CULINAIRE - “Bonjour à tous, nous allons démarrer la partie ! Alors… qui va remporter le plus gros lot aujourd’hui… ? Mais non, tout le monde est gagnant ! Vous avez mis 1€ et vous repartirez avec quelques fruits moches, des légumes abîmés, c’est une surprise, mais c’est un bon geste pour la planète, vous valorisez le travail des producteurs et ainsi ils ne jettent pas tout ce qui est tâché ou seulement non calibré ! Merci à vous !” JOUEUR - “On lançe la bille c’est ça ? Je peux le faire ?” CROUPIER CULIANIRE -“Tout à fait oui, allez y !” CROUPIER CULINAIRE - “Où elle va tomber… mmmh sur les pommes lilliputiennes ou carottes contorsionnistes ? OOoh les radis musclors, les radis surdimensionnés de la jeune productrice Isabelle d’Harreberg, bravooo !! Qui a misé sur cette case ?” JOUEUR - “Oh oui c’est moi ! Merci beaucoup ! ” CROUPIER CULINAIRE - “Tiens je t’en pris, attrape le petit pochon, il est pour toi, passez une bonne journée ! Alors, à qui le prochain qui veut gagner des oignons ? Eh oui ici ce n’est pas de millions mais des oignons ! Hahahaha

à

à

l’échelle d’un centre ville

l’échelle d’un quartier

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La leçon du goût Cultives ton esprit !

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Jean Berger, le maraîcher nous confie la méfiance des habitant.e.s vis à vis de ses légumes peu conventionnels : tordus, multicolores, biscornues, tâchés, diformes ou sou-dimensionnés, personne ne veut d’eux. Alors Jean a du éduquer avec pédagogie ses client.e.s pour leur expliquer pourquoi il ne faut pas les oublier ! En approfondissant le sujet, on est étonnés d’apprendre qu’une pomme a perdu 50% de ses vitamines par rapport à 1950. La diversité des variétés et des saveurs a aussi diminué de 75%. Des chiffres désastreux.


UNIVERS SCOLAIRE...

« Bonjour, je vous recontacte à propos de notre dernier échange. Je suis enjoué à l’idée de venir proposer des cours hebdomadaires dans les écoles et collègues de la région. J’ai réfléchi à la nomenclature de cette nouvelle matière, j’ai ainsi pensé à « La leçon du goût ». Je compte faire des cours théoriques mais principalement pratiques, les élèves seront invités à participer et jouer. L’apprentissage se base sur le monde du jeu, et ainsi par une approche ludique. Mon travail pourra se lier avec les différents professeurs de sciences. Je reste à votre disposition pour de plus amples renseignements.»

UNIVERS PROFESSIONNEL...

« Bonjour Anaïs c’est Emmanuel je suis l’éducateur du goût. Je prend contact avec toi car la médecine du travail m’a missionnée pour former le personnel de ton entreprise. Je voudrais leur réapprendre à se nourrir de façon simple et saine. Je pense découper cette formation en trois séances, la première, plutôt théorique. Elle portera sur les aliments, leurs saisonnalités, leurs cuissons, leurs goûts, je ferais également un petit topos sur les aliments méconnus aux grandes vertues. Pour la deuxième séance j’imagine faire un atelier pratique qui leur permettra de réaliser un ensemble de jeux sensibles et pédagogiques autour de l’alimentation et enfin en dernière séance, je propose un atelier culinaire. Peux-tu me donner les dates auxquels l’ensemble de tes salariés seraient disponibles ? Je te remercie, à bientot ! »

UNIVERS HOSPITALIER...

« Bonjour madame, j’ai eu votre contact par l’érgothérapeuthe Mathilde Bourdu, elle souhaite que j’intervienne dans le cadre d’un partenariat avec le CHU de Strasbourg dans l’ensemble des établissements de santé de la région pour réapprendre aux malades, accidentés, personnes à mobilité réduite et personnes à déficiences mentales, le goût de l’alimentation. Je propose ainsi d’aborder le sujet par des ateliers ludiques et pédagogiques leur permettant ainsi de mieux comprendre et connaître leur alimentation et comment ils peuvent l’améliorer. Je reste à votre disposition, à très bientôt. »

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La cabane du guerrisseur Fabriquez vos remèdes ! Au jardin botanique de Saverne, il y a des plantes médicinales ainsi que des visites thématiques et des ateliers pratiques. Yves -le crudivore et épicier de Saverne- est un homme intéressé et intéressant qui sait transmettre ses savoirs. Il nous confie tout ce que l’alimentation a su guérir en lui.

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ATELIERS...

Jardin botanique de Saverne

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Jeu de sept familles Familiarise toi avec les fruits et les légumes ! Mireille -la primeur de Saverne- explique l’étonnement et la curiosité qu’ont certains enfants envers les fruits secs. Au cours d’ateliers de cuisine qu’elle anime, elle s’est rendu compte que les enfants ne connaisse pas du tout certains aliments (surtout des fruits et des légumes), et elle souhaite que cela change. Le jeu de 7 familles revisité par le Labo du Goût !

DANS LA COURS DE RÉCRÉATION... - Dans la famille des racines, je voudrais ... la pomme de terre ! - Je ne l’ai pas ! Alors tu pioches ! à mon tour, dans la famille des arbres fruitiers je voudrais, le poirier s’il te plaît. * Sonnerie de fin de récréation * - Vite ! vite ! Je voudrais, toujours dans la famille des racines, l’ail ! - Oh non, tiens voila ta carte de l’ail... - Famiiille !Yesss ! Yesss ! Yesss! On fini la partie à la prochaine récré, d’accord ? - D’accord !

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L’infomobile Vous êtes prêts ? ça va faire du bruit ! Jean Berger, le maraîcher nous confie la méfiance des habitant.e.s vis à vis de ses légumes peu conventionnels : tordus, multicolores, biscornues, tâchés, diformes ou sou-dimensionnés, personne ne veut d’eux. Alors Jean a dû éduquer avec pédagogie ses client.e.s pour leur expliquer pourquoi il ne faut pas les oublier !

DÉAMBULE DANS LA VILLE...

*tut tuuuut* « Boooonjour à touuus ! bonjouuuur à vous, bonjour à toi, bonjour à toi aussi ! Aujourd’hui est un grand jour, Le Cirque des Monstrueux Comestibles vous présente son show ce soir ! Les freaks les plus fous vous attendent ! La carotte contorsionniste, la pomme de terre musclor ou encore les fraises siamoises : il y a dans la nature des légumes tous plus incroyables les uns que les autres ! Alors on vous attend, ce soir, sur la place du général De Gaulle Venez nombreux ! Avec leur numéros, vous vous régalerez !! »

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Charrio’co collectif Une nouvelle façon de faire ses courses à Saverne, durant le marché où nous avons discuté avec des producteurs et des visiteurs, le producteur de fromage s’est arrêté sur les courses. Ce moment est pour lui un souci et plusieurs freins rendent les courses barbantes. On a évoqué avec lui les courses collectives, un idée qui lui plaisait beaucoup.

AU SUPERMARCHÉ... Monsieur Benoît arrive au supermarché. Avec sa liste de courses à rallonge, il va avoir besoin de quelques caisses : Il doit acheter des légumes pour son voisin de pallier, quelques produits secs pour la vieille dame du premier, et un sac de pain pour la grande famille qui vit au rez de chaussée de son immeuble. Benoît est heureux de rendre service à ses voisins et voisines, ils économisent ainsi de nombreux aller retours au supermarché ou commerce de proximité. Il récupère les bacs gerbables qu’ils ont utilisés la semaine dernière pour les rendre au magasin et récupérer une consigne. Il lui en donneront d’autres.

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Le bien être au fil des saisons Une nouveau remède tous les mois Le magazine annuel du jardin botanique propose déjà des recettes de cuisine. L’association propose aussi des ateliers médicinales qui connaissent un franc succès.

QUOTIDIENNEMENT À LA MAISON... Un calendrier pour se soigner, autrement. Suivre son rythme, s’adapter aux saisons, anticiper la baisse d’énergie et savoir y remédier : tel est le rôle du calendrier. Il proposera à travers sa chronologie des solutions naturelles pour la prévention et la guérison de maladies saisonnières et bénignes.Le calendrier se veut un outil pour tous et toutes, didactique, avec des remèdes locales pour que l’usager puisse se tourner vers des acteurs et associations locales dont le territoire est comblé. Il est distribué et vendu à Noël par exemple par le jardin botanique à ses membres.

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Les gourmands Une nouvelle façon de faire ses courses à Saverne, durant le marché où nous avons discuté avec des producteurs et des visiteurs, le producteur de fromage s’est arrêté sur les courses. Ce moment est pour lui un souci et plusieurs freins rendent les courses barbantes. On a évoqué avec lui les courses collectives, un idée qui lui plaisait beaucoup.

À LA RADIO LOCALE...

«Vous êtes branchés, vous êtes connectés, vous êtes sur Fréquence verte ! 92.8

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Bonjour à vous, et aujourd’hui au programme, du country et de la folk en ce matin d’été. Profitez du soleil et laissez vous porter par Fréquence Verte. Mais avant, on parle numérique et cuisine: on vous présente une application ! Trouver une recette qui convient à ce que l’on a dans le frigo, partager ses recettes, et dévoiler ses plus vieux secrets de grand mère : voilà ce que vous pourrez faire avec Les Gourmands. Les Gourmands c’est une jeune application qui va vous permettre de vous connecter à vos voisins, familles, amis, bref créer une communauté de gourmands et de gourmandes. Enfin, il y a d’autres fonctions comme la gestion d’un budget, le partage des courses, utiles pendant les fêtes! Alors à vos marques, prêts, cuisinez… et partagez !


Courses collectives Un service qui rend service ! à Saverne, durant le marché où nous avons discuté avec des producteurs et des visiteurs, le producteur de fromage s’est arrêté sur les courses. Ce moment est pour lui un souci et plusieurs freins rendent les courses barbantes. On a évoqué avec lui les courses collectives, un idée qui lui plaisait beaucoup.

AU MARCHÉ... ...(pensée)... ...AAah enfin, mon colis est arrivé !! ...oh mais ce soir il y a ses parents qui viennent.. rraa je n’ai pas pensé au dessert… Il faut que trouve un moyen.. … mais aujourd’hui.. mon emploi du temps est plein… ...le boulanger oui … mais une tarte pour 6 ça va être trop cher... … AAah il y a le tableau c’est vrai ! Ok inscrivons pour aujourd’hui ce qu’il me faut pour le dessert … 2 tablettes de chocolat, 6… 12 oeufs… et.. quelques framboises, profitons encore que ce soit de saison ! ...Super ! En plus c’est Jeanne qui y va aujourd’hui, super allez en route je suis déjà en retard !

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édition livre recette Ne manquez plus d’inspiration ! Le jardin botanique de Saverne propose des recettes avec des plantes locales et de saison dans son magazine. Élisabeth de Chaud Bio souhaite aussi partager ses recettes mais ne trouve ni le temps ni les moyens.

À LA MAISON... -Bon.. je ne sais pas quoi faire pour le dîner de ce soir… -Laisse Marc, cette fois je fais la cuisine ! -Super merci ! Je vais chercher du bois dehors en attendant. -Oh attends, tu peux me couper quelques brins de ciboulette en même temps, j’en ai besoin ! J’ai trouvé une super recette dans le livre qu’on a acheté hier, tu sais le cahier où toutes les recettes ont déjà tournées dans Saverne depuis janvier ! *Quelques minutes plus tard* -Alors qu’est ce que tu fais de bon Eli ? -Une tarte salée aux couleurs automnales… On va se régaler ! Ce livre va nous être utile je crois cet hiver pour avoir des idées pour cuisiner tous ces vieux légumes du marché !

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image représentative

Voisin à domicile Pour un immeuble plus vivant ! Le badge du voisin à domicile est obtenu après que trois aides aux courses ait été faites. Il le place comme super voisin prêt à prêter ses services à tout moment et vient recréer une communauté dans les immeubles. Suite à l’idée des courses collectives nous avons questionner la population de Saverne sur leur envie de partager des repas avec leurs voisins. Tout le monde était plutôt intéressé. Ce badge serait alors porté par le voisin qui se met au service de son immeuble pour faire un bon repas, récupérer un colis, garder un animal de compagnie, prendre des fruits secs pour la vieille dame etc…

AU MARCHÉ... -Salut Martin, est-ce que tu peux m’aider à monter mon meuble ikea, je n’y arrive pas… -Je finis d’aider Michelle à monter ses courses et j’arrive !

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Scan’plantes à la découverte du monde végétal ! Le jardin botanique souhaiterait améliorer ses dispositifs et il a la volonté de rendre autonomes les visiteurs du jardin. Comme dans tous les jardins botaniques les inscriptions sont en latin alors on ne comprend pas le sens sans explications.

EN FORÊT... -Ooh Michel regarde moi celle ci ! ça me rappelle quand on allait à la montagne... -Oui c’est vrai on en a croisé plein pendant ce voyage, mais je me souviens plus de son nom… C’est un pommier, mais il a une spécialité… -Regarde, mon petit fils m’a installé une app.. une app..lication, oui une application ! C’est ça le nom ! Et il paraît qu’elle nous donne le nom des plantes ! -Ah oui.. Il en font de ces choses aujourd’hui… Comment ça marche ce truc alors, voyons voir... -Et bien il m’a montré, on doit photographier la plante qui est là ! -Ooh ! Regarde ça marche, ça marche ! -Oooh !! Et bien voilà j’avais raison, c’est un pommier avec des feuilles de prunier, ça alors !

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Numéro d’urgences Des restes dans le frigo, un seul numéro ! Élisabeth de Chaud bio ne vend pas tout ses plats en hiver car il y a moins de visiteurs. Nous avons aussi relevé l’initiative de Mireille qui cuisine ses “vieux” fruits et légumes dans son arrière cuisine pour ne pas qu’ils se perdent. Elle le fait un peu officieusement, on ne trouve pas de DLC sur ses produits fabriqués ni de réel espace de cuisine professionnel car ce type de méthode n’est pas prévue dans la loi.

AU TÉLÉPHONE...

« - Bonjour, je suis Eléna Yoples, je vous appelle depuis mon champ de betteraves. Il se situe sur la commune de Saverne. Je me retrouve aujourd’hui avec plusieurs kilos de betteraves invendables, j’en ai assez de gaspiller pourriez vous m’aider ? - Bonjour Madame, pouvez vous me dire comment vont ces betteraves ? - Oui, alors elles sont toutes cabossées, elles transpirent un peu et sont complètement difforme.. la grande distribution n’en veut pas... -Pas de problème, je vous envoie un cuisiner urgentiste, ne bougez pas!»

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Géo’restes Parce que chaque légume compte L’application To Good To Go est venu dans la discussion que nous avons eu avec plusieurs acteurs du territoire. Et on sait qu’au marché, de nombreux fruits et légumes sont invendus, récupérés par des glaneurs, sans dispositif approprié.

SE FAIRE LIVRER... L’application géolocalisée permet aux primeurs, maraîchers, épiciers, et particuliers de mettre en ligne une annonce pour donner les aliments invendus. L’urgentiste cuisinier débarque alors dans son urgence food pour récupérer le panier et le livrer à une personne intéressée ou bien pour cuisiner ces aliments et revendre ses bons petits plats.

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Objets sensibles Vous êtes carotte + ou oignons - ? Mireille nous a fait part de son inquiétude vis-à-vis des connaissances limitées des enfants face aux fruits et légumes, certains pensaient mêmes que les carottes étaient carrées originellement. Il semblait nécessaire de créer une série d’objets à manipuler pour remettre de l’ordre dans les jeunes esprits.

AU TÉLÉPHONE...

- Coucou maman, ton colis est arrivé ! Merci pour ce cadeau d’anniv, c’est une super idée en plus il est super joli ce petit jouet ! Noé l’a adopté, il le manipule avec beaucoup d’attention ! - Coucou ma belle, tu vas bien ? Contente que ça t’ai plu et surtout à Noé ! Je voulais trouver un cadeau rigolo coloré et qu’il apprenne dès le plus jeune âge ce qui est bon pour lui, de bons fruits et légumes et après, il viendra les cueillir avec moi au jardin pendant les vacances! - Aha c’est vrai, l’alimentation pour bébé est si transformé maintenant qu’il ne savent pas ce qu’ils mangent, j’essaie la DAE en ce moment, comme tu me l’avais conseillé… Je te raconterai ! Bisous maman merci encore à bientôt !! - Bisous ma fille et embrasses les garçons pour moi !

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Accompagnement culinaire Pour une cuisine participative Lorsque nous avons rencontré Mireille dans sa boutique, elle nous a parlé de sa volonté de mettre en place des ateliers pédagogiques de cuisine en milieu scolaire. Ceci afin de recréer le contact entre les enfants et ce qu’ils ont dans leurs assiettes.

DANS LA CUISINE DE LA CANTINE... -Gaspard tu vas t’occuper de laver les pommes de terre, et de les brosser dans l’évier ici. -Etienne, fais attention à tes doigts, je te fais confiance voici une rappe pour la salade de carottes de ce midi. -Maîtresse maîtresse !! Je fais quoi moi, je fais quoi ?? -Et bien nous on va s’occuper des gaufres !! Vous allez me pesez les ingrédients que je viens de sortir : la farine, le beurre et le lait ! -Moi et ben, et ben moi, j’en ai jamais gouté de la patate douce ! -Et bien ce sera l’occasion, on va se régaler avec nos gaufres à la patate douce vous verrez!

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Chasse au trésor Le jardin botanique comme espace de jeu ! Le jardin veut revoir, leur volonté de rendre autonome les visiteurs du jardin, les mots en latin dont on ne comprend pas le sens sans explications. Permettre ainsi au visiteur de découvrir seul le jardin tout en apprenant.

AU JARDIN BOTANIQUE... -Bonjour les enfants !! Bonjour ! -BONJOUUUR !! -Alors aujourd’hui, c’est le printemps ! -OUIII -Pour fêter ça on va faire.. une chasse au trésor !! Là, on est au jardin botanique… Et si vous ne savez pas ce que c’est, on va le découvrir aujourd’hui! Je m’appelle Élisabeth et je vais circuler dans le jardin si vous avez besoin d’aide. En attendant, je vous donne une carte du jardin, une boussole, et un carnet pour écrire et ensuite vous trouverez les indices tout au long du parcours !

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Parcours pédagogique Pour une balade ludique et enrichissante Le jardin veut revoir, leur volonté de rendre autonome les visiteurs du jardin, les mots en latin dont on ne comprend pas le sens sans explications. Permettre ainsi au visiteur de découvrir seul le jardin tout en apprenant.

AU JARDIN BOTANIQUE... -Papa, papa ! J’en vois un autre, on peut aller le lire ? -Allons voir. *le thym est une plante majeur pour tout ce qui concerne l’immunité. C’est un très bon antiseptique. C’est une plante à grande action désinfectante de l’air, des poumons et des intestins. C’est une plante très courante à l’état sauvage...* -Ca veut dire qu’on respire mieux quand on en prend ? -Pas tout à fait, ça veut plutôt dire que la prochaine fois que tu aura une toux, on ira faire un petit tour dans le jardin ! -Oh papa, y en a un autre là bas !

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Classeur de recettes Classes tes recettes ! La Fabrique de l’Hospitalité nous a évoqué l’importance de l’objet “recette” il s’agit donc de lui trouver un écrin afin de le préserver, collectionner, échanger etc…

AU MARCHÉ... -Eh voilà ma p’tite dame, une belle recette pour vous ! -Merci mon brave, mais dites moi, pourquoi perforez-vous le bord de la feuille à chaque fois ? -On ne vous a pas dit ? Nous vendons le classeur pour pouvoir les ranger à l’accueil, il vous permet de classer vos recettes par saison pour pouvoir cuisiner les produits les plus frais au quotidien ! -Très bien, je vais le prendre tout de suite, bonne journée.

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Carte du donneur Vous êtes carotte + ou oignons - ? L’application To Good To Go est venu dans la discussion que nous avons eu avec plusieurs acteurs du territoire. De Plus, on sait qu’au marché, de nombreux fruits et légumes sont invendus, récupérés par des glaneurs, sans dispositif approprié.

DEVANT L’URGENCE’FOOD... -Bonjour ! Voilà ma carte de donneur. Je suis pressé, je dois vite retourner au magasin ce matin, je reçois une commande. -Bonjour Mireille, merci beaucoup pour votre don, je vois que vous avez une grande quantité cette fois, le malheur des uns fait le bonheur des autres ! -Oui cette semaine mes pommes n’ont pas eu autant de succès, sûrement à cause de la nouvelle disposition du magasin, les gens n’ont pas encore pris leur habitudes. En tout cas, heureuse que vous m’aidiez et que vous recyclez des consommables, parce que ma cuisine est trop petite pour cuisiner ces quantités. Aller, bon courage et à bientôt ! -Bonne journée Mireille et bon courage aussi.

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Les Monstrueux Comestibles en tournée ! Jean Berger, le maraîcher rencontré, mène un combat pédagogique contre l’acceptation des fruits moches. Il a mit en place des outils pédagogique pour expliquer leur indifférence avec les fruits calibrés.

DANS LA VILLE... -Regarde Brigitte, il y a un cirque en représentation dans deux semaines ! -Mais non Martine, c’est pas juste un cirque, c’est le cirque des monstrueux comestibles, avec la patate musclor… *met ses lunettes* -Étrange, je serais curieuse de voir ça en vrai. J’amènerai les petits enfants.

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Inventeur de menu Ce métier demande de la patience, de la créativité mais aussi un sens de l’écoute afin de concevoir des recettes qui suivent les habitudes des habitants. Il sera au service des établissements de bien-être et des écoles.

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Cuisinier urgentiste C’est un rôle vital dans le village : il sauve les restes oubliés des frigos, il récupère les légumes délaissés du marché et avec ses nombreux talents culinaires, revend ses créations gourmandes (en public/livraison)

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Réparateur de Course’up C’est un travail physique composé de l’installation, la maintenance du dispositif Course’up. Profession qui demande une résistance physique, de la rigueur, de l’autonomie et aussi un grand sourir, à toutes épreuves !

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Typographe Patience et minutie sont de rigueur pour ce savoir faire ancien remis au goût du jour. C’est un travail manuel et de maintenance qui consiste à composer une recette à l’aide de types sur le rouleau de la presse manuelle.

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Croupier culinaire Le croupier doit être habile, avec une mémoire et une concentration hors pair. En travaillant dans des casinos, festivals ou fêtes foraines il animera des parties de jeux gourmandes où jouer avec la nourriture est autorisé !

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Éducateur de goût Centre social, école, Ehpad sont les lieux où il exercera son activité : la transmission et l’apprentissage du sens le plus délicieux, le goût. Entre pédagogie et cuisine, l’amour des bonnes choses le guide pour ré-apprendre à manger.

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Crieur public Le crieur est chargé d’annoncer des informations au public. Véritable savoir-faire, il maitrise l’art oratoire au service du bien manger. Associations, particuliers et commerçants peuvent faire appel à lui.

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Pisteur secouriste Son rôle est essentiel pour la survie des restes. ll fait de la prévention de risques auprès des consommateurs et professionnels de la restauration par exemple. Il intervient aussi auprès de légumes et restes abandonnés.

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Voisin à domicile À l’écoute et disponible, il intervient principalement en fin de journée auprès des habitants qui ont besoin d’aide pour monter les courses ou cuisiner... Le voisin à domicile n’est jamais le même, c’est un poste à pourvoir par tous les habitants du quartier.

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COLLECTIF TINO

WASSELONNE 5640 HAB. (RES. 2016)

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TINO

Présentation de la méthodologie

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proposer des projets innovants qui ont

pour seul but d’améliorer votre bien-être au quotidien. Nous nous sommes creusé la tête pour en sortir ce qu’il y a de mieux. Les Nous, c’est le collectif Time Is Not Over, échanges nous ont permis de faire avancer ou TINO si vous préférez. Trois designers, notre projet et nos idées pour que celles-ci plusieurs spécialités, et un seul objectif : le répondent au mieux aux besoins constatés bien-être. Avec l’AGF, notre partenaire, nous sur le terrain. nous sommes demandés ce qu’est le bien-être Et comment avons-nous fait cela ? et comment il peut se traduire au quotidien. C’est ce que nous allons vous expliquer dans Il en est ressorti que le bien-être, c’est avant ce qui suit. tout prendre soin de soi mais aussi des autres, à la fois au travail et chez soi. C’est assez flou me direz-vous... Faisons simple. A votre contact, durant 7 semaines, nous avons rencontré des acteurs du bien-être, nous avons repéré les éléments importants sur le territoire de Wasselonne, nous avons échangé avec les personnes qui fréquentent l’AGF, nous avons observé, analysé, réfléchi, pour vous


Crédit image : Justine BAILLET Après une première journée de découverte, durant laquelle tous les acteurs étaient réunis pour présenter le projet de maison du bien-être, chaque étudiant a fantasmé des idées. Idées qui relèvent de l’utopie. Selon les préférences, chacun s’est ensuite positionné sur une structure participante au projet...c’est ainsi que TINO est né !

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Calendrier du projet

Crédit image : Chloé SCHLAUDER Avant de faire nos premiers pas au Centre Social et Familial, nous avons préparé notre venue en proposant des ébauches d’idées et un questionnaire pour comprendre les besoins des habitants sur place. Notre visite se résume à prendre des photos, découvrir les lieux et mettre en place des dispositifs pour recueillir l’avis des visiteurs.

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Crédit image : Chloé SCHLAUDER

Crédit image : Tom ZDROJEWSKI

De retour au bureau, nous continuons de développer le projet. A partir de ce que nous avons récolté sur place, les idées évoluent et se précisent...Éliminer certaines propositions, en développer d’autres, il faut

Une fois les idées plus développées, nous avons réalisé des maquettes afin de leur donner forme. Une rencontre avec la Fabrique de l’hospitalité nous a permis d’avoir un regard critique sur nos

faire des choix.

propositions et de les faire à nouveau évoluer. Nous retournons au travail pour présenter nos évolutions de projets à l’AGF.


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Crédit image : Chloé SCHLAUDER Nouvelle visite au Centre Social et Familial, nous avons pu présenter nos idées au personnel de l’AGF qui nous a fait des retours sur chacun de nos projets. Nous avons également eu des réponses des visiteurs concernant les questions autour des amorces d’idées que nous avions laissé. Tout ceci nous permet maintenant de finaliser les projets.

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Super objets

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« - Comment te sens-tu aujourd’hui ? - Joyeux et content » Émilie, référence famille à l’AGF, organise un atelier à la sortie de l’école pour rendre autonome les enfants. Celui-ci commence par une activité d’expression : définir son humeur de la journée et dire pourquoi. Certains enfants ont du mal à exprimer leurs émotions et il est alors difficile pour l’adulte de savoir ce dont il a besoin.

Le kit des émotions.


Les membres de la famille se rendent à l’AGF le temps d’un atelier. Une animatrice propose à chacune des familles de composer leur propre kit, celui-ci étant différent selon les cas. De retour à la maison, les enfants construisent leur tour des émotions et expliquent à leurs parents pourquoi ils choisissent tel ou tel objet pour raconter leur journée. L’enfant en prenant la pièce inspire puis expire fortement comme pour laisser partir l’émotion qui peut être pesante pour lui.

Les enfants qui se rendent au soutien à la sortie de l’école le mardi et le jeudi utilisent des cartes pour exprimer leurs émotions du jour et justifient pourquoi. Un atelier peut être organisé en complément de cet accompagnement à l’enfant afin de restituer ceci aux parents. L’animateur propose ainsi un moment d’échange servant de soutien à la parentalité.

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Super proche Un taux d’obésité fort en Alsace, une cuisine peu accueillante. Émilie, référence famille à l’AGF, aimerait que cet endroit soit plus agréable, mieux aménagé et plus spacieux. En effet, cette cuisine à de beaux atouts qui ne demandent qu’à être révélés ! Par ailleurs, des ateliers cuisine ont déjà été mis en place et ont été d’un franc succès.

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Cuisiner ensemble.


L’animateur cuisinier organise 2 fois par semaine un atelier dans la cuisine du Centre social et familial. Les participants sont à plusieurs par îlots et travaillent ensemble «main dans la main» avec un seul outil pour deux. Ils suivent à la lettre les instructions du cuisinier et avancent leur préparation. Cela permet d’expérimenter la cuisine différemment, pour que cela devienne un jeu et non une corvée, et surtout pour savoir se confectionner des repas sains.

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La maison de maître comporte une cuisine qui ne demande qu’à être aménagée. Cette cuisine mérite d’être approvisionnée, pourquoi ne pas se servir d’un jardinpotager. Le jardinage est une activité thérapeutique : la tendance est aux jardins partagés qui permettent de créer du lien et de disposer d’un espace à cultiver si l’on n’a pas la place chez soi.

L’hippomobile.


L’animateur-dresseur responsable du dispositif se déplace selon un trajet précis. Il fait le tour des établissements afin de créer du lien entre ceux-ci. Il se déplace et transporte le dispositif à l’aide d’un animal - quoi de mieux qu’un poney pour susciter des réactions et attendrir les hommes.

Le jardin ambulant peut se décomposer et trouver refuge dans les différents établissements comme les école, EHPAD, microcrèches... La base du jardin doit pouvoir être stocké à l’AGF : la mairie propose un espace de stockage à Wasselonne.

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La maison de maître comporte une cuisine qui ne demande qu’à être aménagée. Cette cuisine mérite d’être approvisionnée, pourquoi ne pas se servir d’un jardinpotager. Le jardinage est une activité thérapeutique : la tendance est aux jardins partagés qui permettent de créer du lien et de disposer d’un espace à cultiver si l’on n’a pas la place chez soi.

Le JVNI*. *Jardin Volant Non Identifié


Le pilote fait se déplacer le dispositif selon un trajet établi au préalable. Il fait un simple tour de la ville avec son drone en le faisant survoler les habitations. Il utilise une télécommande pour guider le dispositif.

Ce-dernier peut se décomposer et trouver refuge chez les habitants, chacun peut ainsi recevoir son module de plantes aromatiques. La base du jardin ambulant doit pouvoir être stocké à l’AGF : la mairie propose un espace de stockage à Wasselonne.

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La maison de maître comporte une cuisine qui ne demande qu’à être aménagée. Cette cuisine mérite d’être approvisionnée, pourquoi ne pas se servir d’un jardinpotager. Le jardinage est une activité thérapeutique : la tendance est aux jardins partagés qui permettent de créer du lien et de disposer d’un espace à cultiver si l’on n’a pas la place chez soi.

Le JTT*. *Jardin Tout Terrain


Un horticulteur est responsable du dispositif et se déplace selon un trajet établi au préalable. Il fait un simple tour de la ville tout en signalant sa présence, une véritable animation de rue ! Il doit transporter le dispositif lui-même en le tractant avec son vélo.

Le jardin ambulant peut se décomposer et trouver refuge chez les passants qui souhaitent prendre soin des plantes. La base du jardin doit pouvoir être stocké à l’AGF : la mairie propose un espace de stockage à Wasselonne.

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Super bidouille « On oublie ce qui est triste quand on peint, et puis une fois qu’on a peint on est un peu moins triste ». Marie-Jo s’occupe de l’atelier peinture au sein de l’AGF. Cette passion, elle la partage avec les participants, principalement des femmes, qui ont été touchée par un cancer. L’art sert de thérapie, il aide à libérer notre esprit.

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Peindre différemment.


L’animateur peintre organise 2 fois par semaine un atelier dans une salle du Centre social et Familial. Les participants se retrouvent lors d’un moment basé sur l’expression. On ne suit aucun protocole, un seul mot d’ordre : s’amuser! On oublie les tracas du quotidien lors de cet instant de partage. Le but est d’expérimenter l’art de la peinture différemment.

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Super confort Un concours de circonstances... «Je n’aurais jamais pensé qu’il y avait tout ça ici, je l’ai découvert par hasard» Signaler la présence de l’AGF dans la ville, créer un espace adapté aux porteurs de handicaps pour les intégrer...ou encore installer un espace détente pour pallier l’absence de salle de pause ou d’attente qui se résume à quelques chaises ?

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(s’)étaler et signaler avec du mobilier


Les habitants de Wasselonne découvrent du mobilier urbain qui détonnent dans le paysage. Ils peuvent ainsi s’y poser, s’y étaler, s’y reposer et découvrir que celui-ci forme un parcours qui mène au centre familial et social. Un espace aménagé devant ce-dernier marque l’arrivée du chemin et propose aux habitants curieux d’entrer voir ce que propose l’AGF. Quelle belle découverte pour les passants !

A l’intérieur, le parcours continue et offre un espace d’attente pour les parents qui déposent leurs enfants, à un cours de musique par exemple. La fin du parcours débouche sur un espace détente modulable où chacun peut se retrouver pour partager un moment de convivialité. Les personnes au sein du bâtiment s’installent confortablement dans le couloir pour attendre ou dans une salle pour communiquer.

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Super annonce «C’est un iceberg, en vrai il y a des tas de choses qui se font» L’AGF proposent des services qui s’adaptent à chacun. Tout le monde ne connait pas l’existence de ces ... et se font une idée, fausse ou incomplète, de ce qu’offre réellement le Centre Social et Familial.

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Crier pour communiquer.


L’AGF centralise l’ensemble des demandes et des propositions de services. Lorsqu’une personne a besoin de renseignements, elle s’y dirige et y trouve des informations et possiblement des services.

Mais tout le monde ne sait pas ce que propose l’AGF...D’autres passants vont pouvoir obtenir des informations grâce au crieur et ses outils qui lui permettent de communiquer dans toute la commune. Il se déplace de rue en rue et divulgue les annonces du jour.

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Bodybuilder horticulteur Je sais frapper fort mais je bichonne mes plantes… cuisses musclées avec doigts de fée ! Derrière cette armure se cache une main verte. Toujours sur mon vélo, je fais le tour de la ville pour venir au plus près des habitants. Je suis repérable de loin, j’attire tout le monde, surtout les femmes. Pour animer la rue avec mon jardin portable, vous pouvez compter sur moi ! Je suis bodybuilder horticulteur.

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Aménageur de confort Le confort, c’est mon fort. Je pose, j’imbrique, j’augmente, je transporte, j’emboîte, j’attache, je ventouse. Mon métier est d’installer des assises dans la ville en utilisant des éléments urbains existants. Par exemple, j’accroche un fauteuil mœlleux à un poteau sur le trottoir. J’ajoute du confort là où il y en a peu. Au besoin, je peux créer de nouveaux modules ou enlever ceux déjà disposés. Je suis aménageur de confort.

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Crieur public

Crieur public Ma voix est ce qui me sert le plus dans mon mÊtier. Sans elle, je incapable bien travailler‌ Attirer du monde, interpeller, Masuis voix est cede qui me sert le plus dans mon mÊtier. Sans m’exprimer, vous allez obligatoirement m’entendre parler ! elle, je suis incapable de bien travailler‌ Attirer du Un ÊvÊnement à signaler ou un service à proposer, je suis bien monde, m’exprimer, allez obligatoirement outillÊ interpeller, pour communiquer. Et oui, envous plus de ma voix portante, je m’entendre Un ÊvÊnement à signaler ou undans service suis ÊquipÊ parler pour me!faire remarquer lorsque je gambade les à proposer, je suis bien outillÊ communiquer. Et oui, rues de la commune. Je suis crieurpour public.

en plus de ma voix portante, je suis ĂŠquipĂŠ pour me faire remarquer lorsque je gambade dans les rues de la commune. Je suis crieur public.

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Outilleur de famille Je fabrique des petits objets sous forme de kit pour améliorer les relations au sein des foyers. A travers ces objets, je joue un rôle de thérapeute en faisant notamment du soutien à la parentalité. Je facilite la communication enfants et parents en jouant sur la sensibilité et le développement des sens. Je propose ainsi aux familles, au cours d’un atelier, de composer leur propre kit. Je m’adapte, je transmets, je recrée du lien. Je suis outilleur de famille.

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Peintre bricoleur Je fabrique des outils pour peindre différemment, avoir une palette plus large de moyens d’expression. Animateur d’ateliers, je deviens aussi thérapeute à mes heures perdues… Venez me voir ! Pas besoin d’avoir la fibre artistique, je vous propose de gribouiller, tâcher, faire couler, gicler, gratter, saupoudrer. Remplissez la toile et videz vous la tête ! Je suis peintre bricoleur.

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Dresseur socioenvironnemental J’aime avoir les mains dans la terre, parler aux animaux et aider les gens. Je suis un professionnel de l’environnement, du social et de l’animalier. Cette triple vocation me permet à la fois de m’occuper du poney qui tire le potager roulant, de soigner ce dernier et d’animer des ateliers jardinage au sein d’établissements spécialisés afin de créer du lien entre ceux-ci. Je suis dresseur socio-environnemental.

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Pilote d’aéro-jardin Je ne me sépare jamais de ma télécommande. Avec cette dernière dans les mains, j’ai toujours le regard vers le haut, dans les airs, pour guider mon drone. Je le fais danser au dessus des maisons et des jardins. Si vous voyez passer un JVNI, n’ayez crainte ! Ce n’est que mon jardin volant qui vient à vous. Je suis pilote d’aéro-jardin.

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COLLECTIF BIEN ET TOI ?

WASSELONNE 5640 HAB. (RES. 2016)

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L’INCUBATEUR par le collectif bien et toi ?

Présentation de la méthodologie

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L’incubateur, c’est le nom donné à l’école du bien-être selon le collectif Bien et toi ? composé de Noémie, Sophie, Elissa et Camille. C’est LE nouvel éco-système qui permet à l’enfant de s’épanouir et d’apprendre en s’amusant. Les 4 designers ont imaginé des projets inter-connectés pour créer un véritable écosystème du bien-être. Ce travail s’inscrit dans une démarche de design fictif. Pour se projeter dans un univers commun, le collectif a souvent fait des vas-et-viens entre développement des idées personnelles et mise en commun de ces dernières. Les rencontres avec les professionnels de l’éducation et de la santé ont permis de rebondir continuellement sur les idées qui ont émergées.

De ce fait, les designers délivrent aujourd’hui une multitude de projets fantasmés qui ouvrent une palette de possibilités à exploiter.


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Calendrier du projet

Ce jour là, c’est la création du collectif Bien et toi ?. Les 4 designers définissent une identité commune afin de partager les même valeurs tout au long du projet. Elles commençent par préparer des outils de médiation pour faciliter la rencontre avec les acteurs du projet sur le territoire de Saverne.

Dans un premier temps, les designers commençent par imaginer des projets de manière individuelle pour en dégager des thématiques clés du bien-être à l’école. Le collectif comprend rapidement qu’il est important de formaliser ces fantasmes car chaque membre se projette différement.

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La rencontre avec la Fabrique de l’hospitalité La phase finale du projet consiste à définir permet de mettre en évidence le lien et le plan commun de L’Incubateur. Cette étape

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la cohérence entre chaque projets pour

pose les fondements, le cadre du projet, pour

créer une unité. C’est à ce moment là, que l’idée d’un éco-système, d’une super école apparaît. Le projet se construit alors autour

ensuite positionner les projets dans les pôles définis et développer ceux qui contribuent au bien-être de l’enfant. Les designers

de pôles (santé, alimentation, culture, etc).

se répartissent les projets de manière individuelle, pour les fusionner.


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Enfin, la rencontre avec l’école démocratique Novagora permet au collectif Bien et toi ? de voir qu’il est possible de mettre en place d’autres alternatives d’éducation scolaire. Le groupe met en forme simultanément les projets qu’elles ont choisi ensemble, pour la restitution finale sous forme de dessins et de maquettes. Tout cela en cultivant l’imaginaire et la poursuite du projet.

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Assises rétractables Une assise très pratique qui permet de s’assoir tout seul, à deux ou en bandes de copains. Le concept est simple, on tire ou on replie en fonction de la longueur souhaitée. Elles se transportent facilement grâce à leurs poignées.

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Fauteuil gaming Le fauteuil gaming transforme la contrainte du fauteuil roulant en super jeu. Il est télécommandé à distance à l’aide d’une manette connectée. « Avec mes amies on fait tout le temps la course. Ça va super vite, c’est trop bien. » Lucie, 12 ans.

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Machine à menu « Chaque matin, je choisi mon menu en fonction de l’arrivage du jour. Je dois composer le menu le plus équilibré possible. Je reçois ensuite un ticket qui me permets de récupérer la commande le midi. J’ai le droit à des joker, mais celui qui compose le menu le plus équilibré devient certifié de l’équilibre. » Jules, 13 ans.

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La fabrik à ptitdej « C’est trop bien, les matins quand j’ai pas le temps de manger, je me sers au géant distributeur de céréales. Je peux choisir mon laitage, mon muesli, je le mange, le digère et je suis en forme toute la journée. » Anna, 8 ans

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Le selfcook Le selfcook est composé de plusieurs îlots qui décomposent les tâches culinaires. L’îlot découpe, l’îlot cuisson, l’îlot assaisonnement, une table de tri vient compléter le kit selfcook. « Une fois par semaine, le midi, je vais cuisiner les produits du jardin. » Arnaud, 14 ans

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Le tableau mobile Le tableau mobile permet de s’exprimer là où on le souhaite quand on le souhaite. Sa grande surface permet même d’être support de projection. Grâce à ses super roulettes il se transporte facilement. Cours en extérieur, film en plein air, tableau d’affichage éphémère tout est possible. « Le tableau mobile c’est super chouette, quand il fait beau avec notre référent en musique on chante dehors. » Claire, 6 ans.

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Cooking tandem Des ustensiles fait sur mesure qui permettent de cuisiner à plusieurs, ressouder les liens, partager des expériences communes et apprendre à créer ensemble. Ils favorisent la communication entre les personnes nécessaire à la réalisation de bons petits plats.

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Tire-sheep Le tire-sheep est un transporteur de moutons. Il a une capacité d’environ trois moutons. C’est le responsable tire-sheep qui s’en occupe. L’objectif est de transporter les moutons d’un point à un autre. Ils peuvent voyager en toute tranquillité grâce aux ouvertures gigantesques qui leur permettent de contempler le paysage.

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Transport-œufs Comment transporter plus facilement les œufs du poulailler directement en cuisine pour éviter de les laisser tomber sur le chemin ? Le transport-œufs est la solution! Il suffit de disposer les œufs sur les plateaux prévus à cet effet et le tour est joué. Ils sont accrochés grâce à des mousquetons sur une corde rotative en infini. Il y a donc un roulement perpétuel entre les plateaux pleins (pour la cuisine) et les plateaux vides (pour le poulailler).

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Sheep chillzone Une zone détente qui permet de se relaxer, caresser les moutons, lire un livre ou tout simplement contempler la nature. Ces petits espaces sont très confortables et permettent de ne pas déranger l’espace vital de l’animal. Ils peuvent, comme bon leur semble, circuler en dessous, bêler autant qu’ils le veulent.

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Murs d’expression Le mur d’expression est un élément qui s’implante dans l’espace commun de l’Incubateur pour mettre en évidence l’imagination et le fantasme. Chacun peut venir s’y exprimer afin de dévoiler leurs rêves.

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Tyrolienne d’expression La tyrolienne d’expression est un dispositif ludique qui permet de se déplacer au sein de l’Incubateur. Son objectif premier est de permettre aux jeunes pousses d’exprimer leurs sentiments, leurs cris de joie et de se libérer émotionnellement. « Mardi dernier, en arrivant à l’Incubateur, j’ai pris la tyrolienne d’expression pour rejoindre le pôle alimentation. Ce voyage sur la tyrolienne m’a permis d’extérioriser tout ce qui me tracassait. » Léo, 10 ans

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Sheepwash Le sheepwash est une machine à délainer les moutons. Les moutons font la file indienne, attendent leur tour et passent un après l’autre dans le sheepwash. Le principe est simple : il s’agit d’un sas dans lequel les moutons se frottent contre les parois. Sur ces parois, sont placées des grattoirs qui facilitent le délainage des moutons. La laine tombe au sol, c’est alors au tour de l’aspirateur de laine de jouer. Il récupère la laine et l’éjecte à l’extérieur du sas directement versée dans un transporteur de laine.

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Assises sensitives Les assises sont gonflées d’air et sont à la fois un module de détente et de jeu. Elles permettent aux jeunes pousses de se retrouver confortablement pour échanger et rire ensemble. « Moi et mes amis, on se retrouve souvent sur ces fauteuils. C’est plutôt confortable et on s’y sent bien. » Louise, 11 ans

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Évaluateur personnel L’évaluateur personnel se présente sous la forme d’un carnet modulable. Grâce à lui, les jeunes pousses peuvent, tout au long de l’année, ajouter et interchanger des fiches de compétences à acquérir.

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La résidence L’objectif de la résidence est de comprendre le rôle des animaux sur le bien-être et de savoir comment utiliser des ressources animales et naturelles (œufs, laine, viande, laitage). Les petits compagnons ont chacun un habitat qui répond à leur besoin et qui permet de les observer de près ou de loin.

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Parcours logique Résoudre les problèmes scientifiques seul ou à plusieurs, avec des outils qui permettent de comprendre les lois auxquelles notre univers est soumis (calcul, forces, évolution de la biodiversité). Ces outils de médiation sont un nouveau moyen d’apprendre par soi-même.

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Sas du bien-être Et si on commençait la journée de bonne humeur ? Le sas du bien-être permet aux jeunes pousses de rentrer dans l’Incubateur de façon sereine. Le sas du bonheur, c’est différents modules qu’il faut traverser : douche du bonheur, cri de joie, massage, météo personnelle. En sortant du sas la journée se doit d’être nouvelle et heureuse !

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Cloisons mobiles Les cloisons mobiles permettent d’ouvrir et de structurer l’espace selon la convenance des jeunes pousses. Ouvert ou fermé, on peut tout faire : de la salle de concert à l’espace de tranquilité. Elles s’étirent à l’infini et se rétractent jusqu’à disparaître.

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Plateau roulant Le plateau roulant est une super machine qui permet d’allèger le dos des jeunes pousses en déplaçant les éléments d’un endroit à un autre à leur place. Il dessert tous les îlots du pôle alimentation.

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Intubateur Les intubateurs sont des tubes qui relient le jardin et le pôle alimentation. Ils permettent de transporter rapidement les fruits et légumes récoltés dans le jardin vers le pôle alimentation qui s’occupera de les cuisiner. Ils sont triés en amont par L’empoteur et arrivent au pôle de cuisine propres et prêts à être cuisinés.

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L’électrizateur Le réseau électrique de l’Incubateur est alimenté par le pôle corps et plus précisément par les dispositifs dynamiques : pédalorateurs, vélorateurs… Les jeunes pousses se dépensent grâce à ceux-ci et génèrent alors de l’énergie récupérée et stockée grâce à un régulateur et une batterie. Ce réseau est réparti dans chaque pôles de l’Incubateur, il les relie entre eux.

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Récupérateur d’eau Les récupérateurs d’eau sont placés dans chaque pôle de l’Incubateur : corps et dynamisme, culture et éducation, alimentation partagée, jardin participatif et médiation animale. Ils sont reliés entre eux et forment un réseau qui permet d’alimenter le jardin et la ferme en eau.

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Co-composteur Le co-composteur fonctionne exactement comme un compost habituel. Sa seule spécificité est que celui-ci est directement relié aux poubelles végétales du pôle alimentation. Un tapis roulant fait le relais entre ces deux pôles. Il est mis en action par L’empoteur grâce à une manivelle.

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Drésinateur botanique Le drésinateur botanique de l’Incubateur est une petite charrette montée sur des rails disposés sur toute la surface extérieure du jardin. Ce dispositif permet de se déplacer dans le jardin de l’incubateur pour l’entretenir : répartir le compost, arroser, ramasser les fruits et les légumes.

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Serre modulable : étagères sur rails Les murs de la serre sont équipés de rails qui permettent de facilement déplacer les étagères et donc les plantes qui sont dessus. Chaque rails peut être actionné grâce à une manivelle. Encore une fois c’est L’empoteur et les jeunes pousses qui s’occupe de cela. Le but de ce dispositif est de pouvoir orienter les plantes dans la serre en fonction de leurs besoins : plus ou moins de soleil...

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L’équilibreur Son travail ? s’assurer de l’équilibre dans chaque assiette. De la composition au dressage, tout y passe. Et que ça saute !

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Le décloisonneur Il y passe tout son temps, à repousser les murs, sans jamais se lasser. On peut dire que c’est une personne très ouverte.

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Surveill’eau Il s’assure du niveau des réserves d’eau dans l’Incubateur. Un travail primordial, pourtant la plupart du temps il se la coule douce.

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L’encourageur Vous arrivez, il est là. Vous partez ,il est là. Vous gagnez, il est là. Vous perdez, il est là aussi. L’encourageur sera toujours là pour vous motiver.

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Le récepteur Toute la journée le récepteur se charge de gérer l’arrivage de la marchandise dans l’Incubateur. De leur réception à leur distribution il n’en loupe pas une.

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Le positiveur Un échec ? d’après lui c’est une expérience. Apprenez à voir les choses du bon côté avec le positiveur.

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L’empoteur L’empoteur s’assure que chaque graine qu’il plante devienne une belle plante.

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Le récolteur Jamais sans son panier il ramasse tout ce qu’il trouve. C’est confidentiel mais c’est arrivé qu’il en ramasse des vertes et des pas mûres.

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Le calmeur Tendu ? Inspirez... Expirez ... Vous sentez l’air qui rempli vos poumons ? Le calme qui vous envahi ? La clarté dans vos esprits ?

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keepsheeper Nourrir, garder, sortir, rentrer, tondre, il s’occupe de tout ! D’ailleurs ça vous dit un joli pull en laine ? Euhhh... revenons -en à nos moutons.

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Le dynamiseur Lui, il a la pêche et il vous file la banane. Sa vie ? Une grande salade de fruits.

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LE BIENLE BIEN ÊTRE ÊTRE C’EST COMME NOTION DE L’ARGENT POLYSÉMIQUE MAIS PAS SEULEMENT !

Le bien-être est une notion vague et difficile à définir, car elle renvoie à plusieurs concepts connexes, mais pas pour autant synonymes. Quand on parle de bien-être, cela évoque le bonheur, la satisfaction, le plaisir. Mais en réalité, cette notion n’est pas seulement associée à ces termes, elle les englobe et les nuance. Le bonheur est individuel, car c’est un état obtenu grâce à une satisfaction personnelle. Tandis que le bien-être lui est également collectif, c’est un sentiment général qui s’applique à un environnement dans lequel coexiste différents individus. Le bien-être est une notion polysémique ce qui signifie qu’elle est pourvue de plusieurs sens. Elle s’applique donc à différentes “thématiques” qui en fonction du contexte prennent le pas sur les autres. “Le bien-être recouvre en outre des aspects très divers tels que la santé, la richesse ou le respect des droits fondamentaux” comme le notent les auteurs Michel Forsé et Simon Langloisi. Mais le bien-être s’étend à d’autres principes ou d’autres sens. Il serait alors intéressant d’aller questionner différents acteurs, dans des contextes distincts, pour se rendre compte des diverses représentations du bien-être.

Jusque dans les années 70, le bien-être était envisagé principalement à l’aune du PIB. Mais Richard Easterlin en 1974 remet en cause cette vision où l’on dit que le PIB est à la source du bien-être. Depuis, avec plus de recul, des études et des constats, on ne peut pas ignorer l’importance de l’impact du PIB sur notre bonheur. Finalement, l’économiste et philosophe indien Amartya Sen a fait une nouvelle fois évoluer cette pensée en disant que le PIB a un rôle sur l’impact de notre bien-être, mais que ce n’est pas la seule source. Il propose donc de changer le référentiel du bien-être qu’est le PIB par l’IDH qui comprend richesse, santé et éducation.

Pour revenir sur la pensée de Richard Easterlin qui est défini comme le théoricien de l’économie du bien-être, un paradoxe porte son nom : le paradoxe d’Easterlin. En effet, celui qu’on considère comme l’un des fondateurs de « l’économie du bien-être » a démontré de manière empirique une relation étrange entre le bien-être et le PIB par habitant. À long-terme, il ne semble pas exister de causalité entre la croissance du PIB et le bonheur. Notamment basé sur l’obseri Forsé Michel et Langlois Simon, vation de la situation des Etats-Unis, il « Présentation »,
 L’Année sociologique, se rend compte qu’une fois que la société 2014/2 Vol. 64, p.262 a atteint un certain seuil de richesse, la poursuite de son développement éconoLorenzo Cerami, Hugues Herphe- mique est sans influence sur l’évolution lin, Elissa Ferjani du bien-être moyen de sa population. De l’autre côté, en dessous de ce seuil, il constate qu’une famille avec plus de

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revenus semble être plus heureuse. Pour conclure, pour Richard, le PIB n’est pas seule source de bonheur. Lors de notre expérience au collège de Wasselone, nous avons abordé la question du bien-être dans le milieu scolaire. Au fur et à mesure de notre échange avec les responsables de cette école, nos projets ont été très rapidement remis en cause par des questions d’ordre budgétaire. En effet, les dispositifs que nous avons proposés pour apporter davantage de bien-être dans leur établissement, nécessitaient systématiquement des subventions. La responsable, ne disposant pas de l’argent nécessaire à la mise en place de ces projets, se montrait très réticente quant à leur développement. L’argent était donc une entrave à nos idées, ce qui porte à croire que l’argent reste un des carburateurs important du bonheur.

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LE BIEN-ÊTRE : UNE HISTOIRE DE STATISTIQUE ?

On se rend vite compte qu’essayer de mesurer le bien-être à l’aide d’indicateurs quantitatifs comme le PIB n’a pas beaucoup de sens. En effet, le bien-être est une notion bien trop vague et subjective pour pouvoir être évaluée seulement par le prisme d’indicateurs objectifsi. Le PIB, Produit Intérieur Brut, mesure l’activité économique interne d’un pays. Or, avoir une bonne situation professionnelle, avec des revenus stables et confortables, n’assure pas pour autant le bien-être des personnes. En outre, le matérialisme pourra satisfaire un individu, là où un mode de vie « Peut-on néanmoins se contenter de minimaliste, et donc bien plus économique, résumer le bien-être sociétal au seul PIBi rendra une autre personne plus heureuse. ? ». À cette question, nous rejoignons Lorsque nous sommes allées sur le la pensée d’Amartya Sen. Ce dernier terrain pour interroger les habitants de prend en compte la liberté qu’ont les Sarre-Union sur cette notion de bien-être, individus à faire des choix personnels nous nous sommes vite rendues compte sur les projets qu’ils ont envie de mener. que les réponses n’étaient pas quantiPar conséquent, il propose de remplacer fiables. Les notions qui revenaient le plus le PIB (produit intérieur brut) par l’IDH se rapportaient à des données plus sen(indice de développement humain). sibles : chaleur humaine, culture, tradition L’IDH est calculé à l’échelle mondiale par et lien social. le PNUD (programme des nations unies C’est pour cela que certains auteurs pour le développement) et ce dernier proposent d’ajouter des indicateurs subprend en compte la richesse, la santé et jectifs, dans le but d’intégrer un facteur le niveau d’éducation. Pour reprendre plus humain et plus personnel à la mesure notre expérience sur le terrain, nous du bien-être. Mesurer le bien-être se ferait pensons également que le choix de la alors par le prisme d’indicateur à la fois responsable était, tout comme l’argent, objectifs, monétaire et non-monétaire, et un frein à nos idées. subjectif. i Collinet Cécile et Delalandre Mati Forsé Michel et Langlois Simon, « Présentation »,
 L’Année sociologique, thieu, « L’injonction au bien-être dans les programmes de prévention du vieillisse2014/2 Vol. 64, p.262-263. ment », L’Année sociologique, 2014/2 Vol. 64, p.446-447. Noémie Waldt, Sophie Perrin, Louise Tudela Mélanie Mathieu, Céline Abadine et Juliette Gruchy


LE BIEN-ÊTRE : ENTRE OBJECTIVITÉ ET SUBJECTIVITÉ

c’est quelque chose de personnel dont on ne peut pas donner une définition générale. En travaillant sur le territoire de Saverne, nous avons pu observer des situations qui font écho à la problématique relevée par le texte :

- Lors de la venue de la Fabrique de l’Hospitalité, un des groupes a présenté un projet de distributeur de menus. Le texte que nous avons lu est écrit par Au moment de la réflexion autour du Michel Dorsé et Simon Langlois. Ils affir- contenu du projet, nous avons constaté ment la nécessité d’un point de vue sub- que chaque personne avait des besoins jectif dans la notion de bien être. nutritifs différents, (enfants, adultes, problèmes de santé, allergies), et qu’il n’existe pas de menu équilibré commun Il existe un certain nombre d’indicateurs à tous. Il faut alors s’adapter aux besoins qui définissent objectivement le bien être. de chacun afin de proposer un menu perCes indicateurs sont communs à tous, sonnalisé. et offrent une définition limitée de ce qu’est le bien-être. Il n’est pas suffisant d’être basé sur un point de vue objectif - Au centre nautique de l’Océanide à car chaque individu est différent tout Saverne, les maîtres nageurs répondent comme sa vision du bien être. La notion aux critères du bien être objectif, ils ont du bien être ne repose pas uniquement un emploi stable, imposent une forme de sur les données objectives - comme l’em- respect, mais ils ne se sentent pas bien ploi, la participation à la vie politique, l’été quand le monde afflue car ils ne se la santé, le revenu - mais aussi sur des font plus assez respecter par les clients. appréciations subjectives du bien être Cela devient un facteur de stress, qui se les conditions matérielles, la durabilité et transforme en appréhension de cette la qualité de vie : « il semble là tout aussi période tout au long de l’année. indispensable de se centrer sur l’évaluation que les individus font eux-mêmes de leur propre bien-êtrei ». --L’épicier de Santé Avenir à Saverne, avant d’être végétarien et crudivore, ne se sentait pas bien dans son corps, et Si on étudie le cas d’une personne qui éthiquement il culpabilisait de manger a un “bon” emploi, un salaire haut et de la viande. On peut voir à travers cet stable, et qui est en bonne santé etc, on exemple que le mal être qui le touche supposera automatiquement que cette lorsqu’il mange de la viande ou des prodernière se sent bien, alors que ce n’est duits cuits n’est pas commun à tous et ne pas forcément le cas. De manière subjec- peut être compris, que par la rencontre tive, elle peut se sentir mal sur d’autres et la discussion au cas par cas. points qui correspondraient à son bieni être personnel, comme par exemple, Forsé Michel et Langlois Simon, “Prél’impossibilité de faire des choses qui lui sentation”, L’année sociologique, 2014/2 font du bien, (activité sportive, passer du Vol.64, p.264 temps en famille, manger correctement, prendre soin de soi, prendre son temps, Guenat Emeline, Beaubeau Julie, etc). Le bien-être se fait au cas par cas, Schwindenhammer Rosalie

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LE BIEN-ÊTRE : UN INTÉRÊT PUBLIC DEVENU PRIVÉ Le texte de Claude Obadia, intitulé “Les métamorphoses du bonheur ou les illusions perdues de la modernité”, traite de la notion du bonheur. Il est intéressant de rattacher son analyse à la question du bien-être dans le cadre de notre recherche liée à la création d’une maison du bienêtre sur le territoire de Saverne.

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L’auteure, dans sa réflexion, s’appuie sur des modèles politiques anciens et explique qu’à notre époque le bonheur n’est plus qu’une affaire privée. Autrefois, la démocratie athénienne pensait le bonheur en collectif par le biais d’un rassemblement au forum afin de débattre et ainsi contribuer à la vie politique. Obadia se demande alors : “qu’a-t-il bien pu se produire qui puisse expliquer que nous ayons sacrifié l’idée du bonheur comme chose politique pour ne plus voir en lui qu’une affaire purement privée1 ?”. En effet, de nos jours, du fait de l’évolution de la société le bonheur se voit comme un état qui reste dans le domaine du privé. Comme le rappelle Marcel Gauchet, le « désenchantement du politique² » est un phénomène de masse poussant la population à s’individualiser et à penser à leur plaisir hédoniste. Prenons l’exemple du collège dans lequel un groupe s’est rendu pour réaliser une enquête de terrain sur le territoire de Saverne. Celui-ci souhaite faire de bonnes actions pour ses élèves, cependant la direction ne demande pas de retour des élèves et décide elle-même de ce qui pourrait contribuer à leur bien-être. On se rend rapidement compte que les infrastructures qui sont dans l’école ne participent en réalité pas complètement au bonheur des élèves. Ces derniers ne se rassemblent

pas pour exprimer leurs envies et sont contraints par les choix de la direction. Le bonheur n’est plus une affaire qui se questionne en collectif mais de manière individuelle. L’auteure donne, dans son texte, une piste pour expliquer ce désenchantement politique. Aujourd’hui, on ne croit effectivement plus en la force du collectif, les citoyens n’ont plus confiance en leurs gouvernants tandis que la société implique de contribuer à son bonheur seul. Plus particulièrement, la défiance s’est installée dans la société, vis-à-vis de la sphère publique, alors que la puissance publique est un élément essentiel qui contribue à l’équilibre de notre société moderne. Aujourd’hui, des mouvements de révolte émergent, notamment celui des gilets jaunes. Un véritable combat politique est engendré pour espérer amener le bonheur en groupe et faire changer certaines conditions liées au bonheur de chacun. Cet espoir de changement s’apparente aux modèles anciens, que nous avons déjà pu aborder. La société se questionne ainsi sans cesse sur le bien-être en collectif et dans la sphère privée. Bonheur privé, bonheur public, faut-il trouver un compromis pour le bien-vivre ensemble ? Obadia Claude, “Les métamorphoses du bonheur ou les illusions perdues de la modernité”, Le philosophoire 2006/1 n°26 p55-65 ² Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde, Gallimard, 1985

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Chloé, Camille, Emeline P.


LE BIEN-ÊTRE AU SERVICE D’UNE EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE Comme Collinet Céline et Délalandre Mathieui le montrent dans leur article, l’injonction au bien-être remplit un objectif économique. En effet, il est intéressant de constater en quoi l’état (physique et psychologique) des individus a un impact économique sur notre société. D’une part, le bien être dans ce texte est mis en relation avec le fait de vieillir. Il renvoie donc à la santé de la population en imposant des normes (par exemple : les publicités incitant à ne pas manger trop gras, trop salé, etc). En voulant suivre ces normes, les personnes consomment des médicaments, utilisent des objets, etc. Donc elles participent en quelque sorte à l’efficacité économique de la société. Le système de la santé est comparé à la norme du bien vieillir et ne coïncide pas avec le bien être individuel car dans une société, les problèmes sont traités automatiquement de façons collective (d’où les notions de système : quelque chose qui se répète et de santé économisé : on crée une économie autour de nos besoins -> boire, manger, respirer -> se soigner). D’autre part, ce système ne peut fonctionner sans individus actifs et en bonne santé. Pour ce faire, ils doivent participer d’une meilleure efficacité économique” au fonctionnement de la société en se préoccupant de leur bien être individuel. i Collinet Céline et Délalandre Mathieu, “L’injonction au bien être dans les proLe texte dénonce cette ambiguïté : il est grammes de prévention du vieillissedit aux gens que c’est important de se ment” L’année sociologique, 2014/2 Vol. sentir bien mais la vraie motivation du 64 p.457 système serait de faire marcher l’écoThibaut, Justine, Aurélien et Tom nomie de la société liée à la santé, d’où la phrase “elle est mobilisée au service

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CRÉDITS

Une collaboration entre le DSAA InSituLab - Pôle Supérieur d’Arts Appliqués - Le Corbusier et le Conseil Départemental du Bas-Rhin Porté par Nicolas Couturier, Cécilia Gurisik et Jean Obrecht (InSituLab) ; Véronique Koerhen (CD67) ; Steve Duchene (Alsace Active) ; Guillaume Facchi (Bio Valley France). Avec la contribution de Mireille Dietschy pour les analyses sur la notion de bien-être. Nous remercions tous les acteurs ayant de près ou de loin participé à cette recherche. Tous les contenus sont en Creative Commons, CC-SA-BY-NC 4.0 janvier 2020

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