CAO965

n° 965

Avril-Mai 2020

COVID-19

le plastique apporte sa pierre Formation à distance le cFP se réinvente

économie circulaire l’union fait la force

Annoncer la couleur – Clore le cycle des matériaux ENGEL prend ses responsabilités en accompagnant ses clients vers un moulage par injection durable.

Notre approche est centrée autour de nos solutions inject 4.0 pour smart factory, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’économie circulaire : par exemple, le logiciel iQ weight control permet d’éviter les variations lors du traitement des matériaux recyclés. La qualité constante et élevée des pièces permet d‘élargir l’éventail des applications des matériaux recyclés.

Nous encourageons également l’utilisation accrue de d matériaux recyclés dans le domaine technologique e: le nouveau processus ENGEL skinmelt accroît la paart des matériaux recyclés même dans les pièces géo ométriquement complexes.

Le vert n’est pas seulement la couleur de nos machines.

Jugez par vous-même de nos solutions ayant fait leurs preuves et contactez- nous dès aujourd’hui.

engelglobal.com/circular-economy

DR

Édito fait maison FABIAN TUBIANA Rédacteur en chef fabian.tubiana@infopro-digital.com @FabianTubiana

S

avoir s’adapter. C’est la seule réponse possible à cette crise tentaculaire du Covid-19 aussi catastrophique qu’inédite. Très sollicité depuis le début du confinement et même avant pour la production de contenants pour gel hydroalcoolique, l’emballage plastique a su le faire pour répondre à la demande (lire pp. 12 et 36). À l’inverse, quasi à l’arrêt depuis le début de la crise, transformateurs et donneurs d’ordres d’autres secteurs comme l’automobile ou le bâtiment entament une reprise progressive.

Avec une difficile équation à résoudre : conserver qualité et productivité tout en respectant gestes barrière et distanciation physique…

Des champions de l’adaptation » De reports en annulations, les organisateurs de salons professionnels ont, eux aussi, dû faire montre de plasticité. Le salon triennal France Innovation Plasturgie (FIP) est ainsi reporté du 15 au 18 juin 2021 tandis que l’événement annuel 3D Print qui était prévu simultanément à Lyon se tiendra, lui, du 13 au 15 octobre 2020 (lire p. 45).

À plus long terme, c’est toute l’industrie mondiale qui va devoir revoir ses classiques. Avec une relocalisation au moins partielle indispensable pour en finir avec une supply chain géographiquement dispersée et redonner à la France et à l’Europe une certaine souveraineté en la matière. Évidemment au niveau de la production, mais également du traitement et du recyclage des déchets…

La métamorphose est possible. Les plasturgistes, petits ou grands, sont des champions de l’adaptation. Par solidarité, beaucoup dans l’Hexagone et le monde entier ont transformé leurs lignes de production, revu toute leur organisation pour produire en urgence masques, visières de protection individuelles, pièces de respirateurs artificiels, surblouses, cupules ou écouvillons pour tests de dépistage ou encore dispositifs de protection destinés aux commerces ou aux taxis (lire pp. 35 à 43). De quoi peut-être rendre plus audibles les arguments sur les nombreux avantages du plastique et, espérons-le, permettre en temps voulu des débats plus éclairés et équilibrés autour de l’application de la loi sur l’économie circulaire et de la directive SUP (lire pp. 13 et 21).

Enfin, comme beaucoup d’entre vous, même la rédaction de Plastiques & Caoutchoucs a dû s’adapter en vous proposant ce numéro – et cet édito – entièrement rédigé, monté et relu depuis nos domiciles respectifs.

3

n° 965

Avril-Mai 2020

covid-19

le plastique apporte sa pierre Formation à distance le cFP se réinvente

économie circulaire l’union fait la force

6

à chaud

sTraTégie

Tendances

Couverture: IUT de Cachan Université Paris-Saclay

Appliquer avec hygiène Intégrer du rPET Automatiser l’injection

n° 965

Focus

AVRIL-MAI 2020

vision éco

économie circulaire : innover groupés

Un PSE biosourcé

8

10

28

design

Ekinia sublime les plastiques

12

vision éco tauX de croissance

acTualiTés

Spécial COVID-19 L’emballage plastique s’adapte pour répondre à la demande Emmanuel Macron en visite chez Kolmi-Hopen HP et ses partenaires se mobilisent pour les hôpitaux Les apprentis de l’Ispa fabriquent des blouses

4

Production industrielle

créations d’entrePrises

-0,1

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).

tauX de cHÔmaGe

commerce eXtérieur

-4,697

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).

+0,2

En kWh/M2 limite maximale de consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs reprenant le niveau de label BBC-Effvinergie fixé par la réglementation thermique 2012.

1

donneurs d’ordre

automobiles

En octobre 2013, les importations refluent en raison d’une baisse hydrocarbures. Les expositions diminuent, mais dans une se réduit de près de 1 milliard d’euros, à 4,697 Mrds €.

c’est arriVé le...

(base 100, année 2000) - Source Sessi

31

140

En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012

indicateurs FiliÈres En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse 2012 En octobre 2013, les princià la hausse.

Le d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012

En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse.

Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012 n octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau.

20 juin

1 En octobre 2013, les 94 principaux indicateurs des 92 livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de 66 68 l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut 44 de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement 20 d’évolution des livraisons au-dessusindices de la moyenne (base 100, année 2000) - Source Sessi de l’année. Le bâtiment pro116

1 140

1

12

+0,5 10,9

+0,4

cHiFFre d’aFFaires dans l’industrie et dans la construction

2

PriX à la Production

plastiques-caoutchoucs.com

-0,1

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au deuxième trimestre (+0,5%).

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92

68

44

20

2 140

68

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20

56

2

94 72

Légende 3

3

89 72 66

16 juin

Légende 4

71

89

72 59 56

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2014

Légende 2

Légende 3

Légende 4

(solde d’opinion en89 pourcentage, corrigé des variations saisonnières)

Légende 1

31 mai

Plastiques&caoutchoucs - juillet 2014 - n° 914

59

Légende 2

Légende 3

Mercuriales des prix

La confiance dans l’économie s’est améliorée pour le huitième mois consécutif en décembre 2013 dans la zone euro, estime la Commission européenne.

construction - nombres de logements neufs 59

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, réclame au patronat la création de deux millions d’emplois en cinq ans.

L’objectif est d’arriver à un taux de chômage de 7% identique à celui de l’Allemagne.

8 juin

59

140

58

Tableau de bord

12 juin

commerce de détail

(solde d’opinion en89pourcentage, corrigé des variations saisonnières)

140

3 En octobre 59 2013, les 59 116 59 56 57 principaux 48 indicateurs des 45 livraisons en plasturgie sont à 94 92 la hausse. Le secteur de l’em72 ballage retrouve son niveau 59 66 68 d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits 2013 2014 44 Légende 1 Légende 2 Légende 3 Légende 4 s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne 20 de l’année. Le bâtiment pron° 914 - juillet 2014- Plastiques&caoutchoucs gresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012 2013

En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse.

Le secteur de l’emballage retrouve son niveau.

En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse.

Le secteur de l’emballage retrouve son niveau.

2014

Légende 1 94

57

59

Légende 2

2 En octobre 2013, 59 les 66 principaux indicateurs des 116 57 56 livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de 94 59 92 l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus 66 68 haut de l’année (105,9 points).

Les livraisons de demi-pro2013 s’établissent à 116,4, 2014 duits 44 Légende 1 Légende 2 Légende nettement au-dessus de3 Légende 4 la moyenne de l’année.

20 Le bâtiment progresse de de conjoncture enquête (solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières) 13,4 points, mais n’atteint 2013 pas le niveau de 2012

116

92

89

72 59

2013

Légende 1

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2014

Légende 4

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En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse.

Le secteur de l’emballage retrouve son niveau. Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, réclame au patronat la création de deux millions d’emplois en cinq ans. L’objectif est d’arriver à un taux de chômage de 7% identique à celui de l’Allemagne.

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n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & caoutchoucs magazine

grand-angle

covid-19 : le plastique apporte sa pierre

côTé salon

proFession

45

46

FIP: rendez-vous dans un an ...

CFP met l’accent sur la formation à distance

côTé salon

FormaTion

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droiT

Covid-19 : rien n’est solitaire, tout est solidaire !

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carrières

Arkema étoffe son équipe

35 38

producTion

cahier Technique

plastiques-caoutchoucs.com

52

cahier

r&d

technique

Public-Privé : Les instituts Carnot au service de la plasturgie

54

L’outil industriel en renfort

concepTion

Moule: Des outillages innovants pour la fusion laser 58

maTériaux

Composite: Un toit ouvrant de cabriolet allégé et économique 60

maTériaux

Un toit allégé et économique

39

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plastiques & caoutchoucs magazine - n° 914 - juillet 2014

innovaTion

Plongée dans les secrets des masques Decathlon

40

procédé

L’impression 3D répond à l’urgence

praTique 56

index

41

57

Michelin sur plusieurs fronts

au sommaire du prochain numéro

caouTchouc

porTraiTs-roboTs 58 Désinfection : le RED en renfort !

43

l’inTerview

Bibiane Barbaza Chargée de Veille stratégique chez Allizé-Plasturgie.

5

à chaud

Intégrer du rPET dans

des opercules thermoscellables

tendances

avec hygiène

UNION PLASTIC

Dispositif méDical Union Plastic a présenté à l’occasion du salon Pharmapack Europe, organisé fin janvier à Paris, un nouvel applicateur de crèmes et gels en PE et PS doté d’un capuchon de protection assurant une meilleure hygiène. Applisil Applicator cap, c’est le nom de cette innovation, se distingue par un bouchon 2 en 1, étanche et refermable, mais également conçu pour s’adapter à des applicateurs vaginaux en aluminium de différents diamètres. Le fabricant promet l’absence totale de rejets de particules d’aluminium ou de plastique.

6

Refroidir

les noyaux rotatifs

moulEs i-mold a développé une gamme d’unités de refroidissement rotatives compactes pour les noyaux rotatifs situés dans les moules d’injection. Ces unités ont pour objectif d’éliminer les problèmes d’utilisation causés par les fuites d’eau de refroidissement. Pour les moules multiempreintes, il est possible de connecter jusqu’à quatre unités de refroidissement rotatives en série. Les nouvelles unités de refroidissement rotatives conviennent à tous les entraînements à noyau rotatif mécaniques, hydrauliques ou servoélectriques courants. Selon les dimensions du cœur et les besoins en puissance de refroidissement, l’unité est proposée en deux tailles. Le SDK-034, évalué pour un diamètre de tuyau de refroidissement de 2 à 6 mm, prend en charge des espacements de cavité de 34 mm. Le SDK-045 de 45 mm de large est quant à lui conçu pour des débits de liquide de refroidissement plus élevés et peut accueillir des tuyaux de refroidissement de 6 à 10 mm de diamètre.

La longueur par défaut du tuyau de refroidissement est de 300 mm, des longueurs personnalisées étant disponibles sur demande.

I-MOLD

Appliquer

DANAPAK

EmballagE Danapak Flexibles ajoute une nouvelle option à sa gamme d’opercules thermoscellables DanaCoverseal PET 36 µm. Elle est composée de 70 % de PET recyclé (rPET). Ces opercules destinés à tous les types de pots et alvéoles en PET, polypropylène (PP), polystyrène (PS) ou polychlorure de vinyle (PVC), sont proposés dans des versions transparentes, blanches ou métallisées. La filiale danoise du groupe Schur Flexibles précise par ailleurs dans un communiqué qu’elle « travaille d’ores et déjà à des solutions comportant encore plus de rPET ». Danapak Flexibles est spécialisé dans les solutions barrière pour les produits très agressifs ou sensibles dans l’alimentation et la pharmacie.

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Renforcer

Automatiser

câblagE Borealis et Borouge ont élargi leur portefeuille de grades de gaines ignifuges (FR) avec le lancement du FR8101 sans halogène. Cette nouvelle solution est basée sur la technologie des hydrates métalliques et est destinée à la production de câbles de construction basse tension utilisés dans des environnements très exigeants.

Les câbles fabriqués avec ce grade ont pour fonction de minimiser la propagation de la flamme et les gouttelettes enflammées. En cas d’incendie, le matériau libère de l’eau pour réduire l’intensité des flammes. En conservant sa forme même en cas de chaleur intense, la gaine FR8101 reste par ailleurs sur le câble, même si celui-ci est brûlé.

RobotiquE Le groupe Sepro a présenté au début de l’année, à l’occasion de sa première participation au salon Swiss Plastics Expo 2020, deux de ses plus petits robots : un modèle 6X-60 à 6 axes et une unité Success 5 à 3 axes.

Le premier, un robot à bras articulé à six axes est l’une des quatre unités développées en partenariat avec Stäubli.

Dimensionné pour servir aux machines de moulage par injection avec jusqu’à 100 tonnes de force de fermeture, il a une capacité de charge utile maximale de 9 kg et un rayon de fonctionnement allant jusqu’à 920 mm. Le 6X-60 peut gérer presque toutes les tâches d’automatisation, du simple déchargement de pièces aux opérations plus complexes.

Sepro a également présenté son robot Success 5, le plus petit de sa gamme Success de robots 3 axes pour les applications de moulage par injection. La Success 5 est conçue pour des performances d’asservissement 3 axes précises pour les applications de pick-and-place et d’empilage sur des presses jusqu’à 80 tonnes.

l’injection

BOREALIS

SEPRO

la résistance au feu

7

focus

NEOPS

Un PSE biosourcé Économie circulaire Knauf Industries, la division Emballages du groupe Knauf, lance une nouvelle matière alvéolaire d’origine non pétrosourcée, le Neops.

L

a matière alvéolaire Neops, développée par Knauf Industries, se présente comme une alternative au polystyrène expansé (PSE) favorable à l’économie circulaire des plastiques.

Elle réduit l’utilisation de matières premières fossiles et les émissions de CO2 d’au moins 30 % selon son fabricant et est constituée à 98 % d’air et à 2 % de matière certifiée issue de la biomasse. Cette innovation matière bas carbone, née d’une collaboration entre le centre d’innovation & développement de Knauf Industries, ID lab, et différents fabricants de matières premières est développée selon la méthode de l’équilibre des masses : les matières premières fossiles nécessaires à la fabrication de polystyrène sont remplacées par des matières premières issues de la biomasse. « Il s’agit en priorité de déchets verts ménagers et en complément de déchets organiques issus de la transformation industrielle, mais en aucun cas la ressource n’est issue d’une production vivrière », précise Régine Jenny, responsable marketing & communication.

La matière est d’ailleurs certifiée selon la norme sur l’utilisation de la biomasse durable dans l’industrie chimique REDcert². « Nous achetons une matière certifiée non pétrosourcée et la transformons au sein de nos usines grâce à notre savoir-faire industriel. Tout le processus depuis la fabrication de la matière pre-

8

mière jusqu’au produit fini, est certifié par TÜV. Cette certification en cours sera finalisée d’ici à mai 2020 », nous précise-t-on chez Knauf.

Des applications différentes

« L’écoconception, la recyclabilité et le recyclage des produits que nous développons et fabriquons sont des priorités absolues pour Knauf Industries. Le passage d’une économie linéaire à une économie circulaire des plastiques est un parcours dans lequel Knauf Industries est très impliqué », déclare Régine Jenny pour expliquer l’implication dans le développement d’un tel produit. Différents grades matières sont disponibles en fonction des performances recherchées : thermique, tenue au feu, absorption des chocs et contact alimentaire.

Les propriétés techniques de cette matière sont notamment recommandées par leur fournisseur pour les emballages industriels de protection, les emballages électroménagers, les solutions de manutention légères ou encore les emballages alimentaires, soit tout type d’application qui requiert de la protection aux chocs, de l’isolation thermique et de la protection de denrées alimentaires. « Knauf Industries favorisant l’écoconception et privilégiant les solutions monomatériaux et recyclables, nos produits peuvent être fabriqués en 100 % Neops, selon la volonté de nos clients. Cette matière est disponible en quantité suffisante et

sans aucune restriction de volume », précise Régine Jenny.

Une boucle vertueuse

Ce produit est recyclable dans les filières classiques du PSE. Il peut être collecté dans les bacs de tri, les déchetteries, les points de collecte et par Knauf Circular. Ce service de collecte et de recyclage des chutes, emballages et calages en polystyrène expansé est proposé par Knauf, quel que soit le fabricant du matériau. « Il faut rappeler que 50 % du PSE en Europe est d’ores et déjà recyclé et le nouveau service Knauf Circular permettra encore de favoriser ce recyclage », souligne Régine Jenny.

D’autres solutions sont en cours de développement chez Knauf Industries pour répondre aux exigences des clients et au contexte réglementaire dans l’ensemble des pays où l’entreprise est présente. Cette dernière compte en effet 42 usines implantées dans le monde, dont 19 en France.

Avec 2 250 collaborateurs, la société a réalisé 350 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019.

Spécialisée dans la fabrication d’emballages et de pièces techniques en polystyrène expansé réalisées par moulage, injection et thermoformage, elle intervient sur les marchés de l’agroalimentaire, mais également dans l’habitat, l’industrie, l’automobile, l’électrodomestique et la santé. n Bakhta Jomni

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NOUVELLES DATES !

15 18 2021 JUIN

LE SALON DE LA FILIÈRE PLASTURGIE, COMPOSITES & CAOUTCHOUCS EN FRANCE

TOUT L’ÉCOSYSTÈME RÉUNI POUR S’APPROPRIER LES DERNIERS ÉQUIPEMENTS ET LES DERNIÈRES INNOVATIONS

800 exposants

10000 visiteurs

32

conférences et ateliers

Découvrez aussi en 2021 des espaces inédits :

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#FRANCEINNOVATIONPLASTURGIE

Les nouveaux matériaux

L’espace des transformateurs

Ce document est édité par

Solutions d’économie circulaire

EKINIA

à chaud

Ekinia sublime les plastiques

design

Coloré, pailleté et phosphorescent formes. Lorsque l’enfant reçoit son jouet Ekinia, celui-ci est contenu dans une boîte fabriquée avec deux types de plastique. « La partie jaune est en ABS. La partie rose en PP transparent injecté de glitter, du gel pailleté », précise Marc Fayad, directeur marketing chez Splash Toys. Les chevaux sont en ABS et leurs accessoires en PP. « Leurs cheveux en fibres de nylon contiennent également du polypropylène afin de permettre des changements de couleur qui s’opèrent au contact de l’eau, lorsque l’enfant passe une brosse mouillée », détaille Marc Fayad. Les fibres de nylon et de PP sont d’abord mélangées pour fabriquer la crinière des chevaux.

Certains accessoires sont en PP

avec une pigmentation absorbant la lumière durant 3 minutes afin de permettre une phosphorescence dans l’obscurité durant 5 à 10 minutes.

Des changements de couleur ou des tatouages font également leur apparition sur les petits chevaux au contact du froid ou de la chaleur. « Le changement débute à partir de 15 °C et sera optimal à 0 °C tandis que pour la chaleur, il s’opère à 38 °C et 42° est la température parfaite », précise Marc Fayad. Les tatouages sont réalisés avec des pigments invisibles imprimés sur la jambe du cheval qui se révèlent grâce au changement de température. « Nous avons souhaité que ce tatouage ne soit pas permanent, car cela est magique pour les enfants de pouvoir les faire apparaître », se réjouit Marc Fayad.

EK

10

IN

IA

Lancée en France dans les magasins spécialisés dès cet été et en grandes surfaces à partir du mois de septembre, la gamme de jouets Ekinia, conçue et distribuée par Splash Toys, fait appel au plastique sous diverses

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Conçue, dessinée et distribuée en France par la société Splash Toys, cette série de chevaux colorés et accessoirisés est fabriquée dans plusieurs usines chinoises. Au départ, c’est un travail d’équipe. Marc Fayad émet une idée, le designer de Splash Toys la dessine, puis l’ingénieur valide ou non sa faisabilité. Des books de matières sont alors présentés par les usines pour affiner le projet. « Nous sommes propriétaires de nos moules et travaillons avec six usines chinoises en fonction des pièces », détaille Marc Fayad, directeur marketing de Splash Toys. « Pour la gamme Ekinia, nous utilisons neuf moules différents, qui servent pour les boîtes contenant les chevaux, les accessoires et les chevaux eux-mêmes », poursuit-il.

L’enjeu du recyclé La loi sur l’économie circulaire a institué une nouvelle filière à responsabilité élargie du producteur pour le jouet, qui doit être mise en place dès 2022. « Nous avons besoin de 5 à 10 ans pour opérer un tel changement, car dans le jouet, nous avons toujours un an et demi d’avance sur les produits lancés », constate Marc Fayad. Son entreprise travaille actuellement pour trouver de nouveaux produits recyclés et recyclables. « À partir de Noël 2020, nous proposerons des peluches fabriquées à partir de bouteilles recyclées », précise-t-il. « Le jouet coûte déjà cher, s’il faut en changer les matériaux, les prix deviendront moins acceptables. De plus, nous avons besoin de plastique pour protéger les produits lors du transport afin qu’ils ne se cassent pas ou ne fondent pas lorsqu’ils sont exposés à de fortes températures. Nous réalisons des testschocs et il nous faut parfois renforcer doublement avec du plastique le blister de protection », remarque-t-il.

EKINIA

Neuf moules et six usines

Un distributeur et concepteur Fondée en 2007 par la famille Pihan en Normandie, Splash Toys déploie aujourd’hui son activité dans 55 pays à travers le monde. Elle compte 55 collaborateurs et trois filiales en Europe et en Asie. Elle a fabriqué un million de produits en 2018 et réalisé un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros cette année-là.

11

à chaud

SPÉCIAL COVID-19

adoBe sTocK

cfoucha-muyard-dherines jec

Pas de JeC WorLd en 2020

Les organisateurs du salon JEC World se sont rendus à l’évidence : le lourd contexte sanitaire « rend malheureusement impossible » sa tenue, comme prévu, du 12 au 14 mai 2020. À l’origine, programmé du 3 au 5 mars, l’événement consacré aux composites avait été, en effet, dans un premier temps repoussé en mai. Cependant, « une enquête menée par JEC Group auprès des exposants de JEC World a révélé que 87,9 % des répondants étaient favorables à l’organisation de la prochaine édition du 9 au 11 mars 2021 », assure un communiqué. Elle sera organisée au parc des expositions de Paris Nord-Villepinte. « Toute l’équipe de JEC World regrette sincèrement cette situation, surtout après tous les efforts déployés par l’ensemble des acteurs concernés pour le report en mai. Toutefois, dès aujourd’hui, elle se mobilise afin de préparer une édition de JEC World en mars 2021 toujours plus riche en termes d’innovations, de partage des connaissances et de business », commente Éric Pierrejean, président de JEC Group.

12

L’emballage plastique s’adapte pour répondre à la demande EnquêtE La grande majorité des industriels de l’emballage plastique a su réorganiser sa production pour fournir les secteurs clés.

U

ne enquête lancée par Elipso auprès de ses adhérents mesure l’impact de la crise du Covid-19 sur l’activité de la filière. L’association professionnelle des fabricants d’emballages plastique rigides et souples estime selon les données récoltées que ceux-ci ont « su opérer une réorganisation efficace pour honorer les commandes des secteurs clés (la santé, l’agroalimentaire et l’hygiène) face à la lutte contre la pandémie ». 91 % des participants sont ainsi en capacité de répondre totalement aux demandes. Les 9 % restants sont quant à eux confrontés à une priorisation des commandes en fonction du caractère essentiel du secteur (santé, alimentaire puis hygiène) due à une hausse des demandes.

En début de confinement, la demande était d’environ 30 % supérieure à la normale selon Emmanuel Guichard, délégué général d’Elipso. Elle est, fin avril, retombée à +10-15 %. « 43 % environ des adhérents sont confrontés à une baisse d’activité pour la semaine du 30 mars au 3 avril notamment suite à la chute d’activité de certains secteurs clients comme la restauration hors foyer ou les emballages destinés aux secteurs comme

l’automobile ou le bâtiment », constate Elipso qui impute directement cette chute aux fermetures obligatoires de certains lieux et à une modification des modes de consommation.

L’enquête d’Elipso met en outre en lumière les différents facteurs impactant la production. Parmi eux, l’absentéisme, dû principalement aux mesures de confinement, arrive en tête pour 64 % des adhérents. Il atteint jusqu’à 20 % pour les deux tiers d’entre eux et oscille entre 20 et 30 % pour 15 % des sondés.

Autres facteurs perturbant l’activité : des difficultés ponctuelles d’approvisionnement en matériaux transformés, en matières premières ou en résines, sont citées par un tiers des participants à l’enquête. « Il subsiste cependant certains freins en termes de logistiques amont pour 6 % des adhérents, 11 % pour les circuits logistiques aval et ensuite 15 % liées à la circulation aux frontières », souligne le compte rendu de l’étude.

Malgré ces limites, Françoise Andres, présidente d’Elipso, estime que « l’ancrage sur le territoire national des entreprises de l’emballage permet une réactivité exceptionnelle dans ces moments particuliers ».

La présidente rappelle par ailleurs le rôle essentiel durant cette crise des emballages dans la préservation des denrées tout au long de la chaîne de production et de transport. « L’emballage garantit un effet barrière, c’est la première protection des produits. La préservation des conditions sanitaires est aujourd’hui encore plus qu’hier primordiale », soulignet-elle. n Bakhta Jomni

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

emmanuel Macron en visite chez Kolmi-Hopen Dispositifs méDicaux x Le chef de l’État s’est déplacé dans cette usine qui produit des masq ques de protection 24 heures sur 24.

L A PL ASTU RGI E SOUS CONTRÔLE

SPÉCIALISTE INTERNATIONAL DES SYSTÈMES DE CONTRÔLE DE TEMPÉRATURE ET DE PROCESS DANS LE MONDE DE LA PLASTURGIE

E

mmanuel Macron a rendu visite mardi 31 mars à l’entreprise Kolmi-Hopen spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux à usage unique. Située à Saint-Barthélémy-d’Anjou, dans l’agglomération d’Angers (Maine-et-Loire), cette PME de 102 salariés est en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Les masques de Kolmi-Hopen sont fabriqués en non-tissé à base de polypropylène et produits en salle blanche sur des lignes en partie automatisées. L’entreprise fabrique également des masques avec visière en polyester. L’entreprise fait tourner son usine 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour répondre à la demande.

Avec 35 salariés supplémentaires, la production de Kolmi-Hopen avait quintuplé fin mars pour atteindre un million de masques par jour. « Nous avons augmenté les cadences depuis le 21 janvier, nous produisons à plein depuis le 8 février, et nous avons

ET DES COMPOSITES

KoLmi hoPen

ajouté des lignes de production depuis dans l’usine », a déclaré son dirigeant Gérald Heuliez, à nos confrères de L’Usine Nouvelle.

Le site de production de Kolmi-Hopen, qui appartient au groupe canadien Medicom, compte 14 300 m², et est équipé d’une salle propre de plus de 1 000 m² classée ISO 8. Plus important des quatre producteurs français de masques FFP2 et chirurgicaux auxquels le ministère de la Santé a passé commande, l’entreprise et ses trois confrères doivent fournir près de 1,3 million de masques chaque jour destinés au personnel médical. n Bakhta Jomni

RÉGULATION CANAUX CHAUDS

THERMORÉGULATION

INJECTION SEQUENTIELLE Gamme GC

au !

Nouve

dr

Loi ÉConoMie CirCuLaire : Pas d’aMÉnageMents en vue Aucune remise en cause des objectifs, ni des dates d’application. La secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson l’a assuré à l’occasion d’une audition en ligne au Sénat, à propos des mesures prévues par la loi sur l’économie circulaire.

L’exécutif pourra faire preuve de souplesse concernant les dates prévues par exemple pour des consultations publiques, en raison de la crise sanitaire et du confinement, a-t-elle simplement indiqué. Adoptée par le parlement en début d’année, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire instaure l’objectif de tendre vers 100 % de plastique recyclé d’ici à 2025 et prévoit notamment l’interdiction progressive des emballages plastique à usage unique d’ici à 2040 ou une réduction de 50 % d’ici à 2030 du nombre de bouteilles en plastique à usage unique vendues.

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SPÉCIAL COVID-19

HP

autoMates de CoLLeCte : Citeo rePorte son aPPeL d’offres

Le 20 février, Citeo lançait un appel d’offres public afin de permettre le déploiement en France métropolitaine de 420 systèmes de récupération automatisée de bouteilles plastique. « Au vu des évènements liés au Covid-19, Citeo a décidé de reporter d’environ 3 mois les dates de restitution des candidatures initialement prévues », annonce l’éco-organisme dans un courrier envoyé aux entreprises postulantes.

Le nouveau calendrier de déploiement prévoit une première vague de réponses jusqu’au 15 juin 2020, avec annonce des résultats le 6 juillet 2020 et déploiement des machines le 20 juillet. La deuxième vague débute quant à elle le 28 septembre pour des résultats le 19 octobre et un déploiement des machines le 9 novembre. Le nouveau calendrier est disponible sur le site Internet de Citeo ainsi que le cahier des charges de l’appel d’offres. Pour identifier la collectivité compétente à consulter pour répondre à cet appel d’offres, il suffit de se rendre sur le site du ministère de l’Intérieur.

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fabrication aDDitivE Les centres de R&D 3D de HP à Barcelone en Espagne, et aux États-Unis mettent notamment à disposition des fichiers de conception.

F

ace à la pandémie de Covid-19, le constructeur de machines d’impression 3D HP mobilise ses équipes et ses partenaires pour accélérer la production de pièces critiques grâce à la technologie HP Multi Jet Fusion. De nombreux fichiers de conception 3D ont déjà été mis gratuitement à disposition et plus de 1000 pièces imprimées en 3D ont déjà été livrées à des hôpitaux. En France, HP mobilise ses moyens de production Multi Jet Fusion entre autres avec L’Oréal, Decathlon, le groupe Aereco (ventilation modulée) et Paris-Saclay Hardware Accelerator (PSHA).

Parmi les applications initiales en cours de validation et de finalisation pour la production industrielle figurent des masques et des visières de protection en plexiglas, des ajusteurs de masques,

des écouvillons nasaux, des poignées de porte « mains libres », ainsi que des valves pour respirateurs. Les poignées de porte « mains libres » font partie des objets imprimés en 3D. Les poignées figurent en effet parmi les objets les plus exposés aux germes dans les maisons, les hôpitaux, les usines et les maisons de retraite.

Un adaptateur ergonomique a donc été conçu pour permettre une ouverture plus aisée et plus hygiénique avec le coude.

Les ajusteurs de masques également proposés à l’impression sont conçus pour améliorer le confort et soulager les douleurs auriculaires, car les membres du personnel hospitalier doivent porter des masques pendant de longues heures.

De nombreuses autres applications sont en phase de tests et de validation et devraient bientôt entrer en production, comme des masques de protection FFP3 ou des valves respiratoires. Ces dernières sont intégrées au masque à valve mécanique (BVM) pour être utilisées comme respirateur d’urgence pour les patients atteints du Covid-19. Cette conception simplifiée permet d’obtenir un dispositif robuste et moins complexe, facilitant sa production et son assemblage rapides. n Bakhta Jomni

verCors se reMet en route Vercors

Citeo

HP et ses partenaires se mobilisent pour les hôpitaux

Le spécialiste du thermoformage Vercors, qui avait temporairement fermé ses portes le 17 mars, a repris le 6 avril une « activité mesurée en une équipe ». Objectif : tester un certain nombre de mesures visant à protéger collaborateurs, clients et fournisseurs afin de permettre une reprise d’activité dans des conditions de sécurité sanitaire maximales. « Cette phase s’étant avérée concluante, nous avons progressivement renforcé les équipes de production le 14, puis le 20 avril, répondant ainsi aux clients nous ayant indiqué leur réouverture », explique un communiqué de l’entreprise. Au 20 avril, 40 % des effectifs de production étaient présents sur site, en deux équipes aux plages horaires réduites. n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

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sphere commercialise un sac renforcé pour les déchets infectieux EmballagE Le groupe familial a mobilisé ses effectifs pour faire face aux ruptures de stock.

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’effort de guerre ne faiblit pas chez les fabricants d’emballages pour faire face à la propagation de Covid-19 et chacun y participe à sa façon. Sphere lance une nouvelle gamme de sacs renforcés pour les déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) en milieu hospitalier. Baptisée Hostosac et conforme à la norme X30-501, elle se distingue par l’épaisseur du film - 28 microns - pour éviter les perforations et dispose d’un lien pour la fermeture. Les sacs ne sont pas attachés les uns aux autres pour faciliter la masPhere nipulation. Afin de faire face aux besoins du marché, la gamme Hostosac sera produite dans plusieurs sites en Europe. En l’occurrence, le groupe dirigé par John Persenda a mis en place un plan de continuation d’activité (PCA) pour faire face à la crise inédite qui se concrétise notamment par l’établissement de mesures spéciales dans ses usines (barrières de sécurité, distanciation sociale, flux...) afin que les salariés puissent continuer à travailler dans les meilleures conditions.

Sacs-poubelle, sachets congélation, film étirable, papier de cuisson, barquettes aluminium, gants… sont autant de produits nécessaires à la protection, l’hygiène et à la conservation des produits, et très fortement consommés durant le confinement. Dans certains pays comme au Royaume-Uni, le groupe constate plusieurs ruptures de stock, indique Sphere dans un communiqué.

Principal producteur français d’emballages ménagers, Sphere réalise un chiffre d’affaires de 580 millions d’euros avec un effectif de 1 450 personnes. Le groupe familial basé à Paris possède quinze sites en Europe, dont huit en France. Il transforme annuellement 150 000 tonnes de plastique pour fabriquer des sacs à déchets, pour le transport des fruits et légumes, mais aussi la congélation, la protection et la conservation des aliments ainsi que des sacs cabas réutilisables. n Tiziano Polito pour Plastiques & Caoutchoucs Magazine

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SPÉCIAL COVID-19

QuaLiPac

gLoBaL industrie 2020 n’aura Pas Lieu

Pas de Global Industrie en 2020 ! La troisième édition du salon qui devait initialement se tenir du 31 mars au 3 avril 2020 à Paris Nord-Villepinte, et qui a déjà été reportée deux fois, sera finalement organisée à Lyon Eurexpo du 16 au 19 mars 2021. Un retour à Paris est prévu l’année suivante. « Devant l’absence de visibilité de l’évolution sanitaire et socio-économique, mais aussi après les annonces du président de la République, c’est avec une profonde tristesse, mais avec un grand sens des responsabilités que GL Events a pris la décision de ne pas organiser Global Industrie Paris en 2020 », indique un communiqué de l’organisateur. Une décision « complexe mais nécessaire » pour le directeur du salon Sébastien Gillet. GL Events a par ailleurs décidé de décaler le CFIA 2020, au 29, 30 septembre et 1er octobre au Parc des Expositions de La Beaujoire à Nantes. Prévu initialement du 10 au 12 mars à Rennes, l’événement avait déjà été reporté à la fin mai.

PsB industries renonce à Qualipac stratégiE inDustriEllE Les conséquences de la crise sanitaire ont sensiblement modifié les perspectives initialement envisagées par PSB pour la reprise de Qualipac.

L

e groupe PSB Industries, situé à Annecy en Haute-Savoie, a fait savoir le 20 avril qu’il mettait officiellement fin aux négociations exclusives entamées avec le groupe familial Pochet. L’entreprise, spécialisée dans l’emballage pour la cosmétique, la pharmacie et la chimie de spécialité, devait en effet faire prochainement l’acquisition de son pôle plasturgie et métal, Qualipac ainsi que de ses filiales.

2 300 salariés étaient concernés par ce rachat.

200000

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engeL et HaidLMair faBriQuent des MasQues Le fabricant de moules Haidlmair et celui de machines d’injection Engel, partenaires commerciaux depuis de nombreuses années, se sont associés afin de proposer un matériel permettant de fabriquer rapidement des masques de protection. Haidlmair a développé une nouvelle solution de moules pour la production de masques réutilisables tandis qu’Engel a adapté ses machines d’injection. Les modèles de machines d’Engel sont la victory 330/80 pour la version à cavité unique, la e-victory 740/160 pour la version à deux cavités et la duo 1560/350 pour le moule à quatre cavités. L’entreprise allemande Providee a fait appel aux deux sociétés pour la fabrication de ces masques réutilisables composés de deux pièces en TPE. Protègeant la bouche et le nez, ces protections sont destinées à une utilisation dans la vie quotidienne et dans certaines situations de travail, par exemple dans l’industrie de la construction. Les masques peuvent être nettoyés et désinfectés et différents matériaux filtrants peuvent y être insérés. enGeL

C’est le nombre de Visières intégrales de protection (VIP) ultra-légères, transparentes, ergonomiques et recyclables que le groupe Guillin a donné au personnel de santé de Franche-Comté. Le spécialiste de l’emballage alimentaire a adapté son outil de production en conséquence, et envisage une commercialisation à grande échelle.

L’opération, déjà bien engagée, avait été présentée aux instances représentatives du personnel pour consultation. Elle aurait fait doubler l’entreprise de taille. « Les conséquences de la crise sanitaire liée au Covid-19 ont sensiblement modifié les conditions et les perspectives initialement envisagées pour la reprise de Qualipac et n’ont pas permis de trouver un nouvel accord », peut-on ainsi lire dans le bref communiqué.

Qualipac a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires d’environ 239 millions d’euros. PSB Industries a pour sa part réalisé un chiffre d’affaires de 266 millions d’euros. L’entreprise donne rendez-vous le 9 juillet prochain pour la publication de son chiffre d’affaires du premier semestre. n Bakhta Jomni

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

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SPÉCIAL COVID-19

Les sites allemands de KraussMaffei reprennent progressivement leur activité « dans le respect des mesures d’hygiène les plus strictes », comme l’indique le constructeur de machines de transformation. Tous les employés recevront des masques faciaux et devront maintenir une distance minimale de deux mètres entre eux. L’entreprise annonce des retards de livraison, mais promet « des informations détaillées sur l’état d’avancement de chaque projet et de chaque machine » fournies par ses responsables commerciaux ou ses chefs de projet. Un nouveau service de télémaintenance a en outre été mis en place. Permettant d’effectuer des travaux de maintenance sans présence physique de techniciens et baptisé « SmartAssist », il est disponible gratuitement jusqu’à fin juin. « Nous disposons, en ligne, d’une gamme complète de machines, dont certaines sont disponibles immédiatement ou peuvent être facilement converties pour des applications médicales », ajoute-t-on chez KraussMaffei.

1500 Les Arts et Métiers ont conçu le programme Garas d’aide à la reprise d’activité en direction des TPE/PME. 1500 élèves-ingénieurs de première années sont mobilisables en stage pour la mise en œuvre de mesures de protection sanitaire.

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trois procédés de fabrication pour les visières de l’iut de Cachan soliDarité L’IUT de Cachan a installé sur son campus un atelier de production de visières de protection pour le personnel médical.

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ne production de visières a été lancée à l’IUT de Cachan. Dans un premier temps, c’est l’impression 3D qui a été utilisée sur le modèle tchèque Prusa avec des fils PLA et ABS 2 pour l’impression de serre-tête. Dans un second temps, l’IUT de Cachan a développé deux designs alternatifs très performants permettant de plus hautes cadences de production en injection et en découpe laser.

L’établissement fait aujourd’hui appel à l’injection plastique de granulés de polypropylène avec conception et fabri-

dedienne muLTiPLasTurGy

Krauss maffei

dr

KraussMaffei rePrend ses aCtivitÉs

cation au sein même de l’IUT d’un moule métallique. Les équipes de bénévoles utilisent également la découpe laser de plaques de polypropylène. Les feuilles de plastique ont été fournies en urgence par l’entreprise Camaurex.

En deux semaines, plus de 2000 serretête de visières de protection ont été produits. Ils ont été distribués dans des structures sanitaires du Val-deMarne, mais également au consortium 3d4care. Ce dernier rassemble des personnels issus des établissements universitaires et hospitaliers suivants : le laboratoire URB2i (UR 4462) des universités de Paris et de Sorbonne Paris Nord, le Centre de simulation iLumens Paris-Diderot, le centre de recherche cardiovasculaire PARCC Inserm, CentraleSupélec, et l’université Paris-Saclay n Bakhta Jomni

dedienne MuLtiPLasturgy LanCe ProteCtiv-Covid19.CoM Dedienne Multiplasturgy Group lance un site de e-commerce baptisé protectivcovid19.com afin de commercialiser sa gamme de produits de protection individuelle et d’intérieur. Intitulée Protectiv, cette dernière comprend trois types de visières en PET et PA11 imprimées en 3D ou injectées ainsi que des écrans de protection de bureaux et de comptoirs et des ouvre-portes mains libres. « Comme de nombreuses entreprises, nous avons eu une perte significative d’activité depuis le début de la crise du coronavirus. Le temps est désormais venu pour les entreprises d’organiser rapidement leur reprise d’activité tout en garantissant aux salariés et aux clients des conditions de travail sécurisées. Dans ce contexte, nous sommes fiers chez Dedienne Multiplasturgy Group de pouvoir participer concrètement à ce défi inédit et de soutenir la reprise d’activité de toutes les entreprises en proposant une gamme de produits de protection de haute qualité, durables et fabriqués en France », détaille le Pdg Pierre-Jean Leduc. Le groupe développe également une gamme de masques respiratoires filtrants. n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

Les apprentis de l’ispa fabriquent des blouses

L

’Institut supérieur de plasturgie en alternance situé au sein du Pôle universitaire d’Alençon a décidé, à l’initiative de Franck Steunou, son directeur, de fournir des blouses de protection aux soignants de l’hôpital de la ville (Chicam). Conçues, mises au point et fabriquées par l’Ispa, elles ont d’abord été validées par l’hôpital avant le lancement de la production. Les apprentis ingénieurs Ispa-IMT Lille Douai volontaires et bénévoles et les formateurs techniques de l’Ispa qui ont participé à la concrétisation de ce projet, ont par ailleurs veillé à l’amélioration du process : blouses mieux ajustées, manches plus près du corps, chutes du film plastique recyclées directement pour revenir dans le circuit de production…

Actuellement, la capacité de production est de 200 blouses par jour. 280 avec manches et 1 880 sans manches ont été pro-

duites depuis le 6 avril, soit à ce jour plus de 2190 blouses.

Ces vêtements de protection en film de polyéthylène basse densité sont lavables aux conditions imposées par les normes sanitaires (températures, détergents, durée) pour assurer leur décontamination. Elles sont réutilisables puis recyclables. L’Ispa a également produit des visières de protection en polyéthylène et polypropylène par injection dans ses ateliers de formation atteignant une capacité de production de 1 500 visières par jour. Ces dernières destinées à être remises gratuitement

isPa

formation Continuité pédagogique et soutien au personnel soignant vont de pair à l’Ispa.

à la clinique, l’Ehpad, la Croix-Rouge et la Caf d’Alençon, sont réutilisables après décontamination au gel hydroalcoolique, puis recyclables. L’Ispa fait appel dans ce cadre aux dons de PEBD pour extrusion et de machines de soudure ainsi qu’à la main-d’œuvre bénévole. n Bakhta Jomni

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SPÉCIAL COVID-19

faBian TuBiana

WiTTmann BaTTenfeLd

des fiCHes tHÉMatiQues Pour travaiLLer en sÉCuritÉ

Mesures barrières, organisation générale du travail, nettoyage des locaux, des équipements et du matériel, communication avec les travailleurs, télétravail… La Fédération de la plasturgie et des composites met en ligne, à disposition des employeurs et salariés, 22 « Fiches-conseils pour travailler en sécurité ». Objectif : aider à la mise en place des mesures barrières contre le coronavirus au sein des entreprises de la plasturgie et assurer la sécurité des salariés. En mars, l’organisation professionnelle avait adressé un courrier à ses adhérents pour les appeler à maintenir leur activité grâce à la mise en place de mesures barrière contre le Covid-19. « L’emballage est indispensable pour l’agroalimentaire, les équipements de santé sont essentiels en ce moment, les films rétractables sont nécessaires pour le transport, les produits plastique pour le bâtiment (…). Participer à cette lutte nationale, c’est tout mettre en œuvre pour endiguer la propagation du virus et aussi se mobiliser pour assurer la continuité économique nécessaire au fonctionnement du pays », expliquait alors son président Benoît Hennaut.

20000

À l’initiative d’Arburg, le constructeur de presses, le groupe suisse EmsChemie et le fabricant allemand de lunettes de sécurité Uvex ont distribué 20000 premières paires de lunettes de protection, fabriquées sur une Allrounder 570 A, aux maisons de retraite et aux organisations de protection civile en Allemagne et en Suisse.

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Wittmann Battenfeld au service de l’intégration numérique injEction Le groupe autrichien propose gratuitement la connexion OPC UA pour ses équipements périphériques alors que son site hexagonal a partiellement rouvert ses portes.

D

epuis le 1er avril, tous les équipements périphériques compatibles Wittmann 4.0 commandés peuvent être connectés en standard et sans frais supplémentaires, via le protocole OPC UA, aux presses à injecter Wittmann Battenfeld équipées de systèmes de commande Unilog B8. Le groupe autrichien affiche ainsi son intention de soutenir les efforts des entreprises d’injection vers l’intégration numérique de l’ensemble de leurs usines de production, enjeu qui prend d’autant plus d’importance pendant la crise sanitaire.

Le constructeur de presses et d’équipements périphériques met en avant les avantages ainsi apportés : commande centralisée, données du moule étendues aux réglages, aux appareils périphériques et au robot Wittmann R9, préparation à l’avance d’un changement de moule, et transfert automatique, sous certaines conditions, des données du moule à chaque appareil.

Par ailleurs, Wittmann Battenfeld met en lumière un de ses clients autrichiens, Mack, qui produit des visières faciales de protection contre l’infection Covid-19.

Composées d’un cadre avec des sangles et d’un écran transparent, ces visières se distinguent par un poids de seulement 68 grammes. « L’armature et les sangles sont fabriquées sur des presses à injecter Wittmann Battenfeld. Les sangles sont fabriquées avec une presse hydraulique de la série HM. Une presse de la série servo-hydraulique SmartPower avec une force de fermeture de 600 kN, équipée d’un pic carotte WP80 de Wittmann, est utilisée pour fabriquer le cadre », explique-t-on au sein du groupe.

Pour Mack, la forte demande pour ces visières faciales est la bienvenue, la société étant en mesure d’y répondre suite à une récente expansion de sa capacité.

Notons enfin qu’au 20 avril, la plupart des unités de production du groupe, où « les mesures nécessaires » de protection contre le virus ont été prises, avaient repris ou n’ont jamais arrêté leur activité. L’usine française de La Buisse (38), opérationnelle depuis tout juste un an, a partiellement rouvert ses portes le 9 avril. Tous les autres services de Wittmann Battenfeld France sont disponibles, tels que la hotline de service, les livraisons de pièces SAV ainsi que les consultations techniques. n Fabian Tubiana

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L’application de la directive suP ne sera pas différée

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a pandémie du Covid-19 dans le monde a provoqué ces dernières semaines de multiples discussions sur les plastiques à usage unique et sur la nécessité ou non de supprimer ou de reporter les restrictions récemment édictées pour protéger la santé humaine. Ainsi, dans une lettre ouverte adressée à la Commission européenne le 8 avril dernier, l’association européenne des transformateurs de plastique (EuPC) avait vanté les propriétés de ces produits en termes d’hygiène et avait demandé un report d’au moins un an de la mise en œuvre de la directive sur les plastiques à usage unique

(SUP) afin de « donner à tous les états membres de l’UE plus de temps pour se concentrer sur des mesures plus urgentes dans la lutte contre le Covid-19 ».

Elle plaidait même pour la levée de l’interdiction concernant certains articles.

Mais la Commission européenne lui oppose une fin de non-recevoir. « La position de la Commission continue d’être que les délais dans la législation européenne doivent être respectés », a déclaré Vivian Loonela, sa porte-parole pour les questions environnementales.

La responsable a confirmé que « les états membres ont encore un an pour transposer la directive sur les plastiques

dr

EuropE L’association européenne des transformateurs de plastique (EuPC) avait demandé le report de la mise en œuvre de la directive sur les plastiques à usage unique. Mais la Commission reste inflexible. à usage unique dans leur droit national ». D’ajouter : « Dans les circonstances actuelles où de nombreuses activités économiques essentielles, y compris la gestion des déchets, sont sous pression, il est encore plus important de poursuivre les efforts globaux de réduction des déchets ». De quoi rassurer les associations environnementales qui qualifiaient de « supposées » ces qualités hygiéniques et s’alarmaient déjà de voir les restrictions ou interdictions obtenues battues en brèche alors que la directive SUP ne s’applique pas aux matériels médicaux. n Arnaud Jadoul pour Plastiques & Caoutchoucs Magazine

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SPÉCIAL COVID-19

En prévision d’un redémarrage de l’activité dans un secteur automobile sinistré, Plastic Omnium a mis au point un guide d’une soixantaine de pages recueillant les bonnes pratiques à mettre en œuvre face au coronavirus et diffusé dans ses 131 usines à travers le monde. Trois étapes sont prévues : formation de la direction et du management, intervention d’une équipe de redémarrage chargée de réorganiser les flux et de mettre en place un marquage au sol, puis reprise progressive de la production. Au 20 avril, 50 usines du groupe avaient rouvert leurs portes, selon une interview accordée par le directeur général de la division Intelligent Exterior Systems, Stéphane Noël, à nos confrères de L’Usine Nouvelle. L’industriel va par ailleurs produire ses propres masques en France et au Mexique. D’autre part, même si le groupe a réussi au premier trimestre 2020, grâce à un carnet de commandes solide, à « surperformer de 20 points la production automobile mondiale, en chute de -24,4 % », il n’en prévoit pas moins de réduire ses investissements prévus en 2020 d’au moins 30 %.

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PLasTic omnium

PLastiC oMniuM Liste Les Bonnes PratiQues

Les plasturgistes normands, acteurs de l’effort collectif protEction Des entreprises normandes de plasturgie se mobilisent pour répondre aux besoins dans la lutte contre le Covid-19.

D

es entreprises membres du réseau des acteurs de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de la sécurité en Normandie (NAE) ont mis leur technologie au service des fabricants d’équipements médicaux et de protection contre l’épidémie.

Dedienne Multiplasturgy Group (SaintAubin-sur-Gaillon, Eure) qui produit en séries des pièces fonctionnelles, a pu, grâce à un partenariat avec HP, produire des masques. Elle a imprimé en 3D et en série le contour de tête puis intégré une visière. L’entreprise peut répondre immédiatement à la production de masques ou tout autre ustensile nécessaire à la lutte contre le Covid-19 grâce à ses deux stations de fabrication additive, HP 4 200 (PA11) et EOS P 810 (PEKK).

De son côté, CPM Industries, spécialisée dans la chaudronnerie fine et la mécanique, et installée à Saint-Romainde-Colbosc (Seine-Maritime) a lancé la production de vitres de protection en polycarbonate. Le 16 mars dernier,

l’entreprise a répondu en urgence à un hypermarché en recherche de vitres de protection pour ses employés de caisse.

Après mise en forme des profilés inox et du plexiglas, une vingtaine de pièces ont été assemblées en deux jours. Depuis, son bureau d’études a standardisé son innovation pour la proposer à d’autres entreprises. CPM Industries a reçu plus de 15 demandes dans les jours suivants, qui l’ont poussée à décaler certaines commandes du secteur aéronautique.

Delta Plasturgy, spécialiste en fabrication de pièces plastique complexes a réalisé sur son site de production Joly Plastics, à Ezy-sur-Eure, des équipements de protection individuelle (EPI) en sous-traitance pour le compte de son client Auboueix. Ce fabricant d’EPI, notamment de casques et écrans de protection couvrant la majorité des risques rencontrés dans les divers secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’industrie, reçoit en effet de plus en plus de demandes pour ce type de produits. Joly Plastics a donc monté en cadence sa production de casques avec écran facial intégré habituellement destinés aux travailleurs du secteur de l’énergie pour se protéger des arcs électriques. Elle a également relancé sa fabrication d’adaptateurs permettant de fixer des visières de protection faciale sur les casques classiques. n Bakhta Jomni

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i-Trans

Les plastiques innovent au service du ferroviaire moussEs Et compositEs Deux des trois lauréats des trophées de l’Innovation i-Trans font appel aux matières plastique.

L

e pôle de compétitivité des transports, de la mobilité et de la logistique i-Trans a organisé ses trophées de l’innovation. Ces derniers ont pour objectif de valoriser le savoir-faire d’entreprises offrant des solutions au service de l’accroissement de la compétitivité de la filière ferroviaire.

Trois lauréats représenteront la France au Concours d’Innovation ERCI (European Railway Clusters Initiative) qui doit se dérouler lors du salon InnoTrans prévu du 22 au 25 septembre prochain. Deux des trois entreprises distinguées font appel au plastique pour leurs innovations : Stratiforme Industries (1er lauréat) et Joly Plastics/Delta Plasturgy. Le premier lauréat, Stratiforme Industries a fait appel aux matériaux composites thermoplastiques pour la mise au

point d’une cabine de train. Les produits de référence étant sur ce segment les thermodurs, difficilement revalorisables en fin de vie, le développement, la fabrication et l’homologation de produits composites thermoplastiques répondant aux cahiers des charges ferroviaires sont un véritable atout. Les composites thermoplastiques, qui n’étaient que rarement utilisés pour des pièces structurelles jusqu’à maintenant, permettent en effet, à coût raisonnable, une recyclabilité du produit en fin de vie.

Cette innovation a été réalisée en partenariat avec Stelia Aerospace, Asma, Canoe, Crépim, Arkema et l’IMT Lille Douai.

La deuxième innovation récompensée est l’Hexaflex Siège développé par Joly Plastics/ Delta Plasturgy. Grâce à sa solution bre-

vetée, l’Hexaflex, l’entreprise a mis au point une application pour siège : un revêtement confort obtenu par procédé d’injection d’un élastomère thermoplastique. L’objectif est de remplacer les mousses PU/PE non recyclables par une solution injectée recyclable.

La formulation du polymère thermoplastique permet au minimum 10 cycles de recyclage. Cette solution hydrophobe et ventilée a également pour avantage de diviser par deux l’épaisseur de l’assise et du dossier par rapport à une solution en mousse. Elle est applicable à tous types de sièges de transport (métro, tram, bateau, bus, train, avion, automobile…) et compte parmi ses utilisateurs Bouygues, Thales, Cobham, Leach international, Fonte ardennaise, et la SNCF. n Bakhta Jomni

23

à chaud

actualité

Associé jusqu’à présent au groupe pétrochimique saoudien Sabic, ainsi qu’à Petronas en Malaisie, Plastic Energy s’est trouvé un nouveau partenaire avec le britannique Ineos. Les deux entités vont construire une usine de recyclage chimique des plastiques qui devrait entrer en service fin 2023. Celle-ci produira une matière première, baptisée Tacoil, à partir de la technologie mise au point par Plastic Energy. Ineos l’exploitera pour obtenir de nouveaux plastiques, de qualité équivalente au vierge, et utilisables dans des dispositifs médicaux, l’emballage alimentaire, des pièces d’automobile ou des canalisations d’eau.

Ineos a déjà procédé à des essais dans son craqueur de Cologne, en Allemagne, pour le compte de certains clients. La localisation du site n’a pas encore été indiquée. Pour Rob Ingram, président de la division oléfines et polymères Europe d’Ineos, « cela représente une nouvelle étape importante dans la stratégie de durabilité d’Ineos. Ramener les déchets plastique à l’état vierge est la définition ultime du recyclage et créera une véritable solution d’économie circulaire. Cela nous permettra d’offrir à nos clients une nouvelle occasion de les aider à respecter leurs promesses et leurs engagements dans ce domaine ».

L’entreprise exploite déjà deux usines de recyclage chimique de plastiques à Séville et Almeria, en Espagne, depuis 2014 et 2017.

24

carBios

dr

reCyCLage CHiMiQue : ineos s’assoCie à PLastiC energy

technipfMC construira le démonstrateur de Carbios rEcyclagE EnzymatiquE Alors que ses travaux viennent d’être publiés dans Nature, l’entreprise clermontoise étend le partenariat noué avec le spécialiste de l’ingénierie et de la gestion de projets industriels pour la construction de son démonstrateur.

L

e centre opérationnel de TechnipFMC à Lyon assistera Carbios pour la construction d’une usine de démonstration du procédé de recyclage enzymatique de la jeune pousse clermontoise, viennent d’annoncer les deux entreprises. TechnipFMC fournira des services de conseil, d’ingénierie, d’achats d’équipements et de supervision de la construction pour cette usine, qui sera située près de Lyon. La construction doit commencer cette année et les premières opérations devraient débuter en 2021. Cet accord qui marque une étape importante dans la démonstration de cette technologie en vue de sa commercialisation est intervenu une semaine après la publication d’un article dans la prestigieuse revue scientifique Nature par le spécialiste français du recyclage enzymatique du PET. Une consécration scientifique. Intitulé « An engineered PET-depolymerase to break down and recycle plastic bottles », il est cosigné par les scientifiques de l’entre-

prise et de son partenaire académique Toulouse Biotechnology Institute (TBI). La publication souligne le caractère novateur du procédé de Carbios et décrit le développement de cette enzyme capable de dépolymériser par voie biologique tous les déchets plastique en PET pour en faire de nouvelles bouteilles. L’entreprise avait annoncé, le 27 février 2019, avoir produit avec succès ses premières bouteilles en PET avec 100 % d’acide téréphtalique purifié (rPTA) issu du recyclage enzymatique de plastiques usagés.

De nombreux industriels, comme L’Oréal ou Michelin, placent un grand espoir dans cette technologie qui, comme le recyclage chimique, permet de revenir aux monomères de base et donc de pallier les nombreux inconvénients du recyclage mécanique. « Je suis très fier que Nature ait validé la qualité des travaux menés par les scientifiques de Carbios et du laboratoire TBI sur le développement de notre enzyme propriétaire et de ce procédé révolutionnaire de recyclage du PET. Les performances obtenues confirment le potentiel industriel et commercial du procédé », commente Alain Marty, directeur scientifique de Carbios et coauteur de l’article.

Cette technologie permet de décomposer 90 % du PET en seulement 10 h. Elle est 100 fois plus efficace que les méthodes concurrentes annoncées jusqu’ici. n Fabian Tubiana n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

Doseur

une piste pour le recyclage biologique du polyuréthane

Alimentateur Melangeur

Dessiccateur de granulés CKT

KOCH, la compétence

rEchErchE Des scientifiques ont découvert une bactérie capable de dégrader le polyuréthane.

FASTI-KOCH

Dessiccateur de granulés par air comprimé – Séchage constant et utilisation simple et un besoin minimal d´espace. réthanes 2,4-diaminotoluène (2,4-TDA), à différentes concentrations. Ce dernier est considéré comme extrêmement toxique, et classé comme « cancérigène, mutagène ou toxique pour la reproduction » par l’Agence européenne des produits chimiques.

Au bout de quelques jours, la bactérie affichait une croissance exponentielle tandis que la concentration de 2,4-TDA diminuait.

Les souches de bactéries Pseudomonas ont donc pu croître sur une solution de PU-diol, un oligomère de polyuréthane, comme seule source de carbone et d’énergie et sont parvenues à utiliser le 2,4-TDA, comme seule source d’énergie.

Ce micro-organisme appartiendrait à un groupe de bactéries connues pour leur capacité à interagir avec des composés organiques toxiques, mortelles pour la plupart des autres organismes.

Cette découverte représente une étape importante dans la recherche d’une solution de recyclage des produits à base de polyuréthane. n Bakhta Jomni

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L

e travail d’une équipe du centre de recherche environnemental de Helmoltz à Leipzig, en Allemagne, a récemment été mis en avant par nos confrères du quotidien anglais Guardian du 27 mars 2020. Dans un article, ils expliquent comment une bactérie en mesure de décomposer le polyuréthane a été découverte au sein d’une déchetterie riche en déchets plastique cassants située à Leipzig. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche européen, intitulé P4SB (From Plastic waste to Plastic value using Pseudomonas putida Synthetic Biology). Ce dernier étudie la capacité de la bactérie Pseudomonas putida à dégrader les plastiques, y compris le PET. Les chercheurs allemands ont entrepris une analyse génomique du micro-organisme pour déterminer de quoi il était capable. Ils ont cultivé la souche isolée, identifiée comme Pseudomonas sp dans divers échantillons de solutions minérales plus ou moins azotées, avec l’intermédiaire de dégradation putatif des polyu-

Dessiccateur

Bureaus à France: Bureau Nord: Tél.

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à chaud

actualité

nouveau départ pour ses

sePro distriBuÉ en inde Par LaBoteK Les robots de Sepro Group seront désormais vendus en Inde par le danoisLabotek A/S. Les deux entreprises viennent en effet de signer un contrat de distribution. Celui-ci devrait permettre à Sepro de développer sa présence dans le pays tout en élargissant le portefeuille d’équipements périphériques pour la transformation des plastiques vendus par Labotek. Les robots seront vendus sous la marque Sepro par Labotek Plastics Auxiliaries India Pvt. Ltd., la filiale locale de Labotek A/S dont le siège indien est à Pune, dans le Maharashtra. La mise en service et l’entretien des robots Sepro en Inde seront assurés par des techniciens Labotek. Ils seront formés au sein de l’usine française de Sepro. Labotek possède un showroom à Pune, où les robots pourront être présentés aux clients et leur formation assurée.

santé En redressement judiciaire depuis septembre 2019, le spécialiste des sacs pour hôpitaux et emballages souples en plastique est repris par l’ivoirien Plastica.

L SES

L’industrie de la Plasturgie

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26

innove

a chambre commerciale de la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) a tranché le 30 mars : Stephany emballages services (SES) est repris par le plasturgiste ivoirien Plastica et son directeur général Abbas Baddredine, en son nom propre. Les 35 emplois du spécialiste des sacs pour hôpitaux et emballages souples en plastique, basé à Saint-Pal-de-Mons, en Haute-Loire, et qui a réalisé un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros en 2019, sont maintenus. La section syndicale CGT de l’entreprise avait milité pour cette solution.

Le précédent dirigeant de SES, Jean-Philippe Grail, ne cache pas son amertume et son incompréhension, qualifiant la décision de « précipitée, irraisonnée, inacceptable et suicidaire ». « Au vu du contexte actuel, je m’attendais à un report de cette décision », déclare-t-il. Il rappelle que SES est le seul fabricant en France de sacs à ouverture soluble pour le linge contaminé pour le secteur hospitalier et de sacs à fermeture étanche pour les transports biologiques. « Nous avons développé une gamme spécifique de plus de 400 emballages souples en stock permanent couvrant tous les besoins en hygiène, que ce soit en blanchisserie, restauration collective, laboratoire, service d’urgence. Et nous avons été les seuls à bien vouloir servir les hôpitaux alors qu’ils étaient considérés comme des mauvais payeurs. Mais les économies qu’on leur a imposées leur ont fait réduire les stocks et les consommations et les appels d’offres ont été emportés par des sociétés qui importent à bas coût. » Pour compenser cette baisse d’activité, Jean-Philippe Grail avait investi 7 millions d’euros dans de nouvelles machines pour produire des emballages compostables, sacs pour fruits et légumes, films de routage… Mais faute du respect de la loi Transition énergétique, SES s’est retrouvé avec du matériel sans commande. « Nous avons sonné à toutes les portes, en vain ! Les sociétés en redressement judiciaire ne sont pas aidées. » « Depuis le début de la pandémie, nous faisons face pourtant et répondons présents, alors qu’aucun importateur ni gros distributeur ne livre, faute de stock, par manque d’anticipation, ajoute-t-il. La demande actuelle représentait plus de six années de vente. Ce n’était donc pas le moment de statuer sur SES. On ne change pas un général qui a 25 ans d’expérience en pleine guerre !

J’aurais pu sauver mon entreprise si j’avais été aidé plutôt qu’enfoncé. J’envisage donc de déposer plainte. » Toutefois, Jean-Philippe Grail ne vise pas le nouveau propriétaire. « Je ne suis pas contre la reprise par Plastica. Mais son patron est confiné en Côte d’Ivoire. Qui va faire tourner l’usine ? » Plastica, installé à Abidjan (Côte d’Ivoire) et au Togo, compte faire de SES la tête de pont de son développement en Europe. L’entreprise avait indiqué dans son offre vouloir investir 1 million d’euros dès la reprise et 15 millions sur trois ans. n Arnaud Jadoul pour Plastiques & Caoutchoucs Magazine n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

guillin acquiert thermoflex

Injection

Soufflage

TIE

GARAN

5 ANS

stratégiE inDustriEllE Le groupe Guillin s’implante en Suisse en rachetant une société spécialisée dans la distribution d’emballages alimentaires tous matériaux.

L

Doseur pondéral de 4 à 12 composants jusqu’à 3 600 kg Réf. WSB

Guillin

eader européen dans la fabrication et la commercialisation d’emballages plastique thermoformés, le groupe Guillin s’implante en terre helvète en signant, via sa filiale suisse Transalpack créée pour l’occasion, 67 % des titres de la société Thermoflex. Thermoflex SA est une société spécialisée dans la distribution d’emballages alimentaires (tous matériaux : plastique, carton, pulpe, bois…) sur l’ensemble du marché suisse à destination principalement des acteurs des métiers de bouche. Elle réalise un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 12 millions de francs suisses (soit 11,4 millions d’euros). « En tant que partenaire historique, c’est tout naturellement que Thermoflex rejoint notre groupe avec pour objectif stratégique d’accélérer notre développement sur ce marché à forts potentiels de croissance », note Sophie Guillin, DG du groupe éponyme, dans un communiqué.

Extrusion

« Les équipes de Thermoflex s’associent totalement au projet de développement de l’entreprise qui marque pour nous tous le début d’une nouvelle étape. Nous rejoignons un groupe dynamique, innovant et performant qui a la volonté de renforcer sa présence sur notre marché suisse en s’impliquant localement ; c’est une évolution passionnante pour l’entreprise et ses salariés », indique pour sa part Philippe Besson, président de Thermoflex SA. n Fabian Tubiana

aCCord en vue dans Le reCyCLage des PneuMatiQues Michelin s’associe à Enviro pour développer et industrialiser à grande échelle une technologie de pyrolyse permettant de recycler les pneumatiques en fin de vie, soit environ 1 milliard par an dans le monde. « Cette technologie permet d’obtenir des produits de haute qualité tels que du noir de carbone régénéré, de l’huile de pyrolyse, de l’acier ou encore du gaz, produits qui peuvent MICHELIN ensuite être réincorporés dans le circuit de production de différents secteurs industriels », précise un communiqué. Le partenariat en cours de discussion se décline en quatre axes : un accord de développement afin de déployer la technologie de pyrolyse brevetée d’Enviro à plus grande échelle, la prise de participation de Michelin à hauteur de 20 % du capital d’Enviro, pour un montant d’environ 3 millions d’euros, l’intention commune de construire une unité industrielle, et un accord de fournitures entre les deux entreprises. L’accord final pourrait être conclu à la mi-2020.

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vision éco

DR

Stratégie

Économie circulaire : innover groupés mutualisation Pour répondre aux défis de l’économie circulaire, les acteurs de la plasturgie misent sur l’innovation collaborative.

19 28

Le nombre de projets soutenus par Plastipolis en lien avec l’économie circulaire.

L

’économie circulaire semble imposer un modèle de développement résolument plus collectif. « Son principe est par essence collaboratif », confirme Jean-Jacques Legat, directeur technique et industriel du pôle de compétitivité Plastipolis. Depuis l’écoconception des produits jusqu’au recyclage, elle contraint à relever bon nombre de défis. Le re-

266 m

illions

groupement figure parmi les stratégies plébiscitées par la plasturgie. « Chaque acteur constitue l’un des maillons de la chaîne, le gisement de l’un peut être employé par un autre. L’union contribue à l’atteinte de volumes suffisants, légitimant la mise en place d’outils spécifiques », souligne Jean-Jacques Legat. Premières initiatives à souligner, celles de la Fondation Ellen MacArthur, la

Le nombre de bouteilles en PET contenant 100 % de plastique recyclé provenant de la collecte de déchets post-consommation fabriqués dans les usines Werner & Mertz (mai 2019).

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

Duo gagnant-gagnant

Autre exemple avec le déploiement depuis 2012, de la démarche « The Recyclate Initiative » par Werner & Mertz avec sa marque Frosch (Rainett en France) et ses partenaires Duales System Deutschland GmbH, Alpla, Unisensor, le groupe Rewe et Nabu. « Lorsque nous avons décidé de recourir au plastique recyclé, les filières amont étaient insuffisamment structurées. Nous avons dû nous engager sur des contrats longs (au moins cinq ans) avec des recycleurs allemands afin qu’ils puissent équiper les centres de production de plastique recyclé de machines sophistiquées de tri laser. Il y a huit ans, cette approche était plutôt innovante », commente Benoit Renauld, directeur général France

1m

illion

et Benelux de Werner & Mertz. Surtout, elle se veut porteuse de bonnes pratiques en collectant les plastiques usagés afin d’assurer leur recyclage et en limitant l’empreinte carbone du cycle de fabrication. « Nous discutons régulièrement avec des minéraliers ou des lessiviers afin de mettre en place une boucle fermée pour les matériaux réutilisables. Nous ne pouvons agir seuls en matière d’écologie, mais collectivement », ajoute Benoit Renauld.

Énergie collective

En d’autres termes, l’heure est au rassemblement pour l’ensemble de la filière, des chimistes jusqu’aux recycleurs. Il est parfois impulsé par un chef de file. À l’image de Colgate-Palmolive qui a mis sur le marché un tube de dentifrice à base de polyéthylène à haute densité (PEHD) pour sa gamme Smile for Good. L’entreprise a décidé de partager librement sa technologie avec ses concurrents dans l’objectif de concourir à la normalisation des tubes recyclables. Parfois, ce sont deux acteurs qui s’associent pour entrevoir des alternatives profitables et de long terme. Comme Carbios, à l’origine d’un procédé de recyclage enzymatique des plastiques aboutissant à la régénération des monomères initiaux, qui signait un accord avec le groupe L’Oréal. « C’est une piste intéressante, peu gourmande en énergie, qui donne lieu à des polymères de qualité », estime Benoit Renauld. Autre cas avec Borealis et Neste qui officialisaient leur coopération, en octobre 2019, dans le but de produire du polypropylène (PP) renouvelable.

Cela était rendu possible par la technologie Nexbtl qui emploie comme matière première des huiles et matières grasses d’origine biologique. La production a démarré en mars 2020 sur les sites de Kallo et de Beringen du chimiste, conformément à sa démarche EverMinds qui vise à promouvoir des plastiques plus circulaires. Elle va être consommée en partie par Henkel dans la confection

La plasturgie hexagonale s’est engagée à incorporer au minimum un million de tonnes de plastiques recyclés d’ici à 2025 dans ses produits.

DR

« Nouvelle économie du plastique », qui a entraîné de nombreuses entreprises et grands groupes (Coca-Cola, Danone, L’Oréal, Unilever, Veolia, Nestlé, Borealis ou encore Walmart) dans son sillage, la Circular Plastics Alliance de la Commission européenne, ou l’Alliance pour en finir avec les déchets plastiques (Alliance to End Plastic Waste - AEPW), lancée en janvier 2019 et qui rassemble aujourd’hui une quarantaine d’entreprises de dimension mondiale.

Parmi les membres de l’AEPW figure Clariant. Le chimiste de spécialité a lancé à l’occasion de la K 2019 la campagne « Symphonie de collaborations ». Celle-ci prône la multiplication des partenariats afin de rationaliser les consommations de ressources et favoriser le recyclage. Le chimiste annonçait, de concert avec Neste et l’Institut Frauhnhofer, la création de onze nouveaux additifs à base d’éthylène et de propylène certifiés bilan massique. Ainsi que la sortie d’une gamme de six solutions à base de cire et de son de riz. Dans l’emballage, il revendiquait la création d’une gamme de pigments noirs détectable dans le proche infrarouge et de colorants applicables aux résines recyclées, imaginés avec Tomra, Unilever et ThermoFisher.

L’heure est au rassemblement» d’emballages durables. La société prévoit, en effet, de réduire son usage de plastiques vierges d’origine fossile de 50 % d’ici à 2025.

Les défis de l’économie circulaire donnent aussi naissance à des consortiums, qui en voulant satisfaire à des enjeux communs, peuvent être financés par un organisme régional, national ou européen. C’est le cas du projet Citrus Pack qui, jouissant d’un budget de 1,7 million d’euros accordé par l’Europe et réunissant six partenaires, s’est fixé pour objectif de revaloriser au moins 80 % de déchet final d’oranges, de citrons et de clémentines dans la réalisation de plastiques d’emballages à usage agroalimentaire et cosmétique. « Amorcé en 2016, ce projet de R&D veut évaluer les possibilités d’ici à juin 2020. Ensuite, aux partenaires d’utiliser les résultats dans la pratique », avertit JeanJacques Legat. Idem pour le projet Circ Pack qui compte vingt-deux partenaires issus de sept pays. Son ambition est de démontrer que les résines biosourcées peuvent constituer des alternatives durables aux pétrosourcées. Financé à hauteur de neuf millions d’euros par l’Europe, ce projet devait théoriquement se terminer en avril. n Fanny Perrin d’Arloz

13

Le Centre technique IPC participe à 13 projets collaboratifs liés à l’économie circulaire.

29

vision éco

tableau de bord

taux de croissance

-8

Le gouverneur de la Banque de France estimait le 18 avril que le Produit intérieur brut (PIB) national allait se contracter d’au moins 8 % au cours du premier trimestre 2020.

67

En avril 2020, le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie chute à 67 %, alors que de nombreuses usines sont à l’arrêt du fait du confinement de la population.

taux de chômage

+7,1

Le mois de mars marque la plus forte hausse du taux de chômage depuis 1996 avec une nette augmentation des inscriptions à Pôle emploi, selon le ministère du Travail.

actiVité partieLLe

10,2 Millions

Au 21 avril, 10,2 M de salariés du privé étaient en activité partielle, selon le ministre du Travail. Plus de 2 M de salariés actuellement en arrêt maladie pour garde d’enfants ou fragilités de santé devaient en outre rejoindre le dispositif à compter du 1er mai.

FREEPIK

capacité de production

c’est arriVé Le

1er avril

Le marché automobile français plonge de 72,2 % en mars, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).

10 avril

Au moins 6,6 millions de tonnes par an, soit 26 % de la capacité de production d’éthylène en Europe, sont menacées par les raffineries fonctionnant à taux réduit ou cessant leur production, selon une analyse de l’Icis.

22 avril

Le ministre de l’Action et des Comptes publics annonce un déficit de la Sécurité sociale atteignant les 41 milliards d’euros. Un chiffre inédit qui correspond, qui plus est, à une « hypothèse favorable », selon les mots de Gérald Darmanin.

24 avril

Les pouvoirs publics annoncent leur soutien à Air France avec 7 milliards d’euros de prêt, dont 4 milliards garantis par l’État. Renault pourrait également bénéficier d’un prêt garanti d’environ 5 milliards.

créations d’entreprises

-25,5

En mars 2020, le nombre total de créations d’entreprises tous types confondus est en forte baisse (–25,5 % après –3,0 % en février, en CVS-CJO).

Les dates de mise à jour de certaines statistiques de l’Insee que nous reprenons régulièrement dans ce Tableau de bord ne leur permettant pas de refléter la conjoncture actuelle liée à la crise sanitaire, et, certaines publications de l’Institut ayant été par ailleurs annulées, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer cette rubrique sous son format habituel.

31

vision éco

mercuriales des prix

En mars 2020, le cours du Brent s’effondre à 32,03 $ le baril.

plastiques: variations des prix d’achat, constatées en euros/tonnes par rapport à décembre 2018 Source: Federec

Codification

Matière

correspondance

Fév.

2020

mars 2020

Films neufs couleurs BD

Matière

-8

Fév.

2020

mars 2020

0

01 - 2 - 12 01 - 2 - 13

Q0 Q4

PET Bouteilles collecte naturel et azurées

-1

0

01 - 2 - 15 01 - 2 - 11

Q5 Q6

PET Bouteilles collecte toutes couleurs mêlées et couleur

-1

0

PEHD Flaconnage - PEHD à laver

-1

-2

poLyéthyLène 04 - 1 - 40

Valorisation garantie des opérateurs - Source: Federec

Codification Valorplast

04 - 1 - 41

Films neufs naturels BD

-6

0

01 - 2 - 21

04 - 1 - 42

Chutes neuves HD injection

-2

-9

extension des consignes de tri (expérimentations plastiques) - Source: Federec

04 - 2 - 43

Chutes neuves HD extrusion

-2

-14

04 - 2 - 40 04 - 2 - 41 04 - 2 - 42 04 - 2 - 43

Films rétractables et étirables mêlés à laver

-2

-16

04 - 02 - 50

Films mixtes

0

0

Housses couleurs et naturelles épaisses à laver

0

0

07 - 02 - 10

PE/PP/PS

0

-11

Films étirables naturels à laver

-2

-15

04 - 2 - 44

Films agricoles à laver

0

0

04 - 2 - 49

Housses et films issus du tri DIB

0

-15

-1

0

poLypropyLène 05 - 1 - 50

Films naturels

05 - 1 - 51

Films couleurs et imprimés

-1

-1

105 - 1 - 52

Chutes PP rigides naturels

0

0

05 - 1 - 53

Chutes PP rigides couleurs

-1

0

PP/PE blanc et couleur

0

-1

05 - 1 - 54 05 - 1 - 55 05 - 1 - 56

PP tissé et non tissé

0

0

05 - 2 - 50

PP tissé big bag

0

-2

05 - 2 - 51

PP rigides en fin de vie

-3

-12

poLystyrène 06 - 1 - 60

PS extrusion naturel et blanc

0

-1

06 - 1 - 61

PS extrusion couleur

0

-8

0006 - 1 - 62

PS injection naturel et blanc

0

-1

06 - 1 - 63

PS injection couleur

0

-9

06 - 2 - 60

PSE

-10

-47

06 - 2 - 62

PSA Alu

0

-3

prix des matières en europe de l’ouest - Source : Elipso, prix France Les indices sont désormais calculés sur une base 100 à décembre 2014.

Indice Août 2016

Indice Janvier 2017

Indice Mars 2020

PS

96

109

91

99

91

107

92

PP homo-injection

90

95

94

PP copolymère

90

96

93

PCV

115

115

121

PET

104

116

96

PEbd

107

106

89

PEhd soufflage

112

110

94

PEhd injection

111

108

98

PEhd linéaire

102

101

85

PEhd film

107

105

93

cours du caoutchouc naturel rss3 (en centimes d’euro par kg) Source: Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP), d’après Résinex

mars avril mai juin juil. aoüt

aBs 08 - 1 - 80

ABS blanc

-12

-12

08 - 1 - 81

ABS couleur

-8

-16

08 - 1 - 82

ABS/PC chutes neuves

0

-17

08 - 2 - 80

ABS/PC (déchets d’équipements électriques et électroniques, DEEE)

0

-10

03 - 1 - 30

PVC souple (naturel et couleur)

0

-12

sept. oct. nov. déc. jan. 2020 févr.

pVc 03 - 1 - 31

Chutes PVC issues du bâtiment et des travaux publics (BTP)

0

-1

03 - 1 - 32

PVC thermoformage et calandrage (couleur et cristal)

0

0

03 - 1 - 33

PVC - PE

0

0

03 - 1 - 34

PVC profilés couleur (avec et sans joint)

0

-15

03 - 1 - 35

PVC profilés blancs (avec et sans joint)

0

-13

03 - 2 - 30

PVC issus de démantèlement du BTP

0

-1

01 - 1 - 10

A-PET thermo cristal (ancien 01-1-100)

-13

0

01 - 1 - 16

A-PET thermo couleur

-8

0

pet

01 - 1 - 17 - 1

A-PET préformé cristal

-16

0

01 - 1 - 17 - 2

A-PET préformé azuré

-1

0

01 - 1 - 17 - 3

A PET préformé couleur transparente

-16

0

01 - 1 - 17 - 4

A PET préformé couleur opaque

-13

0

01 - 1 - 17 - 5

A PET préformé multicouche

0

0

01 - 1 - 18

PETG naturel, bleuté

0

0

01 - 9 - 90

PC

-2

-29

01 - 9 - 91

PMMA

0

-1

01 - 9 - 92

PA

-6

-2

01 - 9 - 93

POM

0

-2

pLastiques techniques

32

Fév.

2020

Codification

143,69

mars 0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

cours du baril de Brent (en dollars)

Source : Direction des ressources énergétiques et minérales (Direm)

mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc janv. 2019 fév. mars avril mai juin juil. août sept. oct. nov déc. janv. 2020 fév. mars

32,03 0

10

20

30

40

50

60

70

80

n° 965 - Avril-Mai 2020 - plastiques & caoutchoucs magazine

Le prix moyen des matières est obtenu à partir des ventes en volumes et en valeurs, à l’exportation et à l’importation, en février 2020.

Source : Direction générale des Douanes. douanes prix des matières matières

prix (en € par tonne)

tendance

1066

-

PEbdl

matières

prix (en € par tonne)

tendance

PEbd

1081

-

PA (autres)

4325

-

PEhd

1111

-

Résines phénoliques

1942

+ -

PP

1168

-

PUR

3681

PP copolymères

1377

-

Résines mélaminiques

654

-

PSE

1327

-

Silicones

6064

+

PS

1194

-

CA-U (acétate de cellulose)

68333

+

SAN

2611

-

Déchets PE

338

-

ABS

1801

-

Déchets styréniques

336

+

PVC non mélangé

836

-

Déchets PVC

407

-

PVC-P (mélangé et plastifié)

1732

-

Déchets PP

513

-

PVC-U (mélangé, non plastifié)

1256

-

SBR et XSBR (latex)

979

+

PVDC

3241

-

E-SBR

1602

-

PTFE

14234

-

SBS

1808

+

PVDF

13426

-

S-SBR (en balles)

1797

-

PVAC

1525

-

BR

1600

-

PMMA

3657

-

CIIR (plaques)

2385

-

POM

2327

+

NBR (plaques)

3423

-

Époxydes

4257

-

SBR et XSBR (plaques)

1750

-

PC

2773

-

CR (latex)

3361

-

PET

1001

-

CR (plaques)

5070

-

UP (polyester insaturé)

2051

-

EPDM

2351

-

PA (-6 -11 -12 -6,6 -6,9 -6,10 -6,12)

3458

-

EVA

1555

-

glossaire des plastiques et des caoutchoucs asa : acrylonitrile styrène acrylate

pe: polyéthylène

pVa: acétate de polyvinyle

aBs: acrylonitrile-butadiène-styrène

peeK: polyétheréthercétone

pVac: polyacétate de vinyle

Bopp: PP bi-orienté

pehd: PE haute densité

pVB: polybutyral de vinyle

Br: caoutchouc butadiène

pei: polyétherimide

pVc: polychlorure de vinyle

cpVc: PVC chloré

pebd: PE basse densité

pVc-p: polychlorure de vinyle plastifié

cr: polychloroprène

pebdl: PE basse densité linéaire

pVc-u: polychlorure de vinyle

epdm: monomère éthylène-

pes: polyéthersulfone

non plastifié

propylène-diène

pet: polyéthylène téréphtalate

pVdc: polychlorure de vinylidène

e-sBr: caoutchouc butadiène

petg: PET modifié glycol

pVdF: polyfluorure de vinylidène

styrène émulsion

peuhpm: PE à ultra-haut poids moléculaire

pVoh: alcool de polyvinyle

eVa: copolymère éthylène-acétate de vinyle

pi: polyimide

san: styrène-acrylonitrile

eVm: monomère d’éthylène-

pLa: acide polylactique

sB: copolymère styrène-butadiène

acétate de vinyle

pom: polyoxyméthylène, polyacétal

sBc: copolymère bloc styrène-butadiène

hnBr: NBR hydrogéné

pmma: polyméthacrylate de méthyle

sBr: caoutchouc butadiène styrène

Lcp: polymères à cristaux liquides

pp: polypropylène

sBs: styrène butadiène styrène

Lsr: élastomère à silicone liquide

ppa: polyphtalamide

s-sBr: caoutchouc butadiène

mdi: di-isocyanate de diphénylméthane

ppo: polyphénylène oxyde

styrène en solution

nBr: caoutchouc nitrile

pps: polysulfure de phénylène

tdi: diisocyanate de toluène

pa: polyamide

ppsu: polyphénylènesulfone

tpe: élastomère thermoplastique

pai: polyamide-imide

ps: polystyrène

tpe-o: mélange caoutchouc et TPE

pan: polyacrylonitrile

pse: PS expansé

tpo: TPE oléfinique

pBt: polybutylène téréphtalate

psu: polysulfone

tps: TPE styrénique

pc: polycarbonate

ptFe: polytétrafluoroéthylène

tpu: TPE de PUR

pct: polychloroterphényle

pur: polyuréthane

tpV: TPE vulcanisé

33

LA 1ère SOURCE D’INFORMATIONS DU SECTEUR DE L’EMBALLAGE ET DU CONDITIONNEMENT 1 AN

239 E

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TTC

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n° 965

Avril-Mai 2020

plastiques-caoutchoucs.com COVID-19

le plastique apporte sa pierre Formation à distance le cFP se réinvente

économie circulaire l’union fait la force

grand-angle covid-19 : le plastique apporte sa pierre

l

IUT de CaChan - UnIversITé ParIs-saClay

oin d’un climat antiplastique qui a longtemps sévi, on redécouvre aujourd’hui, en plein drame, les multiples qualités sanitaires et de protection des individus comme des denrées alimentaires des polymères. Qu’ils tournent à plein régime pour répondre à la demande sociétale ou au contraire qu’ils soient presque ou complètement à l’arrêt, donneurs d’ordres et transformateurs de tous les secteurs, de toutes les tailles et de toutes les régions se mobilisent pour apporter leur contribution à la lutte contre la pandémie.

35

PIXaBay

grand-angle

covid-19 : des impacts contrastés Marchés La crise du nouveau coronavirus affecte très différemment des plasturgistes qui multiplient par ailleurs les initiatives solidaires.

36

l

’impact de la crise sanitaire sur la plasturgie est pour le moins contrasté ! D’un côté, l’emballage alimentaire et pharmaceutique ainsi que le segment des dispositifs médicaux qui tournent à plein régime, de l’autre des secteurs comme l’automobile ou le bâtiment qui subissent un important coup d’arrêt. « L’emballage alimentaire tire la profession, même si l’activité se calme un peu par rapport aux premières semaines du confinement. Dans l’automobile, la reprise s’amorce, mais à un niveau encore très faible ; et souvent pour la production de biens vendus avant la crise. La demande

dr

devrait reprendre par ailleurs dans le bâtiment, mais à quel rythme ? », liste Jean Martin, délégué général de la Fédération de la plasturgie et des composites. Conditions de reprise de l’activité, trésorerie ou pouvoir d’achat et futurs comportements des ménages, l’inquiétude est vive. Les cadres et dirigeants des TPE et PME qui composent en grande majorité le tissu industriel des transformateurs hexagonaux de polymères ont besoin d’assistance et d’informations précises sur les aspects juridiques et sociaux : activité partielle, droits et devoirs des salariés, forces majeures, plan de continuité, traitement des paies…

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & caoutchoucs magazine

n° 965

Avril-Mai 2020

Plasturgie : une activité inégale

COVID-19

le plastique apporte sa pierre Formation à distance le cFP se réinvente

économie circulaire l’union fait la force

ChU de nanTes

Taux d’activité

« Les webinaires organisés sur ces sujets par des syndicats régionaux comme Allizé -Plasturgie ou Plasti Ouest ont rassemblé un très grand nombre de participants », assure Jean Martin. Pour se repérer dans le dédale des nouvelles ordonnances et de la très forte évolution du cadre juridique, les entreprises se sont en effet vite tournées vers leurs syndicats. « Nous avons reçu la première semaine autant de demandes qu’en un mois », témoigne ainsi un responsable sur le site de la Fédération. Et avec le temps, les demandes sont devenues de plus en plus techniques, nécessitant parfois un important travail de recherche. Notons en outre que la Fédération a mis à disposition 22 « Fiches-conseils pour travailler en sécurité » (lire p. 20) et devrait publier d’ici au mois de juillet son panorama économique annuel en format numérique.

Celui-ci sera utilement complété tous les deux mois par un document actualisé plus synthétique.

masques, visières, surblouses…

Notamment portés par les propos du Premier ministre qui soulignait en mars le rôle important joué par l’emballage, notamment plastique, dans la vie du pays ainsi que par le « message d’encouragement et de reconnaissance » du ministre de l’Économie adressé à la filière chimie et matériaux, salariés et dirigeants se sont donc fortement mobilisés pour fournir les secteurs de première nécessité. Mais pas uniquement… Les initiatives solidaires de plasturgistes ou caoutchoutiers de tous les secteurs et de toutes tailles se comptent ainsi par dizaines. Evian ou Albéa ont par exemple détourné leurs lignes de produc-

57%

12%

INDUSTRIE

CONSTRUCTION

15-20%

70%

AUTOMOBILE

PLASTURGIE, TOUS SECTEURS

110% EMBALLAGES ALIMENTAIRES PLASTIQUE

des entreprises de l’emballage plastique déclarent pouvoir honorer leurs commandes. le manque de personnel est le principal facteur limitant pour 64 % des industriels.

91%

Chiffres indicatifs au 20 avril. sources : gouvernement, Fédération de plasturgie et des composites, elipso (enquête flash sur l’activité économique de la semaine du 30 mars au 3 avril).

tion pour produire des contenants pour gel hydroalcoolique. De nombreux « makers » ont mobilisé leurs matériels d’impression 3D pour la confection de visières de protection individuelles notamment. Des acteurs majeurs de la fabrication additive ont mis à disposition matières ou parcs de machines pour produire cupules pour tests de dépistage, écouvillons ou encore d’ingénieux systèmes permettant de transformer les fameux masques de plongée de l’enseigne Decathlon en masques pour patients ou soignants. Michelin produit des pièces pour respirateurs ou des masques réutilisables de type FM (Face Mask) avec un consortium d’acteurs régionaux. Saint-Gobain produit des membranes en silicone notamment utilisées par le consortium mené par Air

Liquide Medical Systems pour fabriquer en urgence 10 000 respirateurs. AOT Plastics conçoit un hygiaphone de comptoir. Paccor industrialise la production d’un écran facial léger entièrement recyclable doté d’une couche antibuée, La Française des Plastiques fabrique 450 000 tabliers en plastique pour l’hôpital de Nantes, Sphere, 10 millions de surblouses et manchettes en un mois, également pour le personnel hospitalier, etc. Autant d’initiatives qui, malgré une situation sanitaire et économique aussi catastrophique qu’inédite, redonnent sans doute un peu de baume au cœur à des salariés et à une profession victime depuis plusieurs années d’un climat antiplastique pas toujours objectif. n Fabian Tubiana

37

grand-angle

evIan

Production Devant les pénuries de masques ou de contenants pour gel hydroalcoolique, certaines entreprises ont choisi de détourner leurs lignes.

l’outil industriel en renfort

l

a crise sanitaire prouve que l’industrie et la plasturgie sont capables d’innover face à la difficulté… ou de participer à un mouvement de solidarité. C’est le cas par exemple d’Evian qui a détourné une partie de sa production. La marque du groupe Danone s’est lancée dans la fabrication de flacons pour gel hydroalcoolique. Le détournement d’une chaîne de fabrication de bouteilles d’eau en PET lui a permis de produire en trois semaines 100 000 flacons distribués ensuite gracieusement par la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Evian s’est investi dans la fabrication de flacons pour faire face à la pénurie dans les pharmacies de la région, provenant du manque de contenants pour recueillir la solution désinfectante. « Nous souhaitions aussi apporter notre contribution à la mobilisation générale », explique un communiqué d’Evian, qui fabrique les flacons pour les fournisseurs de gel au sein de son centre de R&D de Haute-Savoie.

des couches aux masques

Mondi a lui aussi modifié ses process pour proposer un composant servant au maintien des masques. Couches pour bébés, protections pour incontinence adulte et produits d’hygiène féminine sortent habituellement de l’usine allemande du groupe à Gronau (Allemagne). L’entreprise a modifié une de ses lignes pour fabriquer des bandes élastiques et stratifiées à trois couches, alternant matériau non tissé souple et film plastique extensible. Ce matériau élastique vient en remplacement de la bande de caoutchouc qui fixe habituellement les masques.

38

Mondi exploite également une usine en Chine, qui stratifie le film produit sur son site allemand. Le groupe a pu honorer les commandes de bandes de masques de ses clients en Chine, lorsque l’épidémie de Covid-19 a éclaté. La demande de ce type de matériel étant désormais plus forte en Europe, le site de Gronau a dû augmenter sa capacité de production. C’est le cas de nombreux acteurs spécialisés notamment dans les emballages cosmétiques ou pharmaceutiques.

Albéa a dernièrement vu ses demandes de pompes exploser. Le deuxième élément indispensable pour fournir un packaging complet aux côtés du flacon qui contient le gel hydroalcoolique est en effet cette pièce en plastique distribuant la formule. Quand d’autres sites industriels ferment, ce besoin national en hausse a entraîné un maintien de l’activité des sept usines françaises du groupe.

Plusieurs camions par jour

Dans l’Yonne, la société Frapak – Flexpet, filiale de SC Pack située à Gron, spécialisée dans l’injection-soufflage, fabrique chaque année plusieurs millions de flacons et de pots à base de PET pour les secteurs de la cosmétique, de l’agroalimentaire, de la pharmacie et de la parapharmacie, et ce principalement par injection-soufflage. Elle aussi a mobilisé son outil de production pour la fabrication de flacons destinés à contenir du gel hydroalcoolique. L’entreprise concevait déjà ce type de flacons, de 15 mL à 5 litres, avec différents types d’ouvertures pour plusieurs acteurs du marché. « Les clients existants ont renforcé leur demande de 30

à 40 %. Un certain nombre de nouveaux acteurs qui ne trouvaient pas de fournisseurs nous ont également sollicités », précise Loïc Bertin, directeur Marketing & développement commercial chez Saccof Packaging, coentreprise avec Plastikpack au sein du groupe SC Pack. Il ne peut en revanche pas communiquer sur la quantité de flacons livrés, « Beaucoup… Plusieurs camions par jour », nous indique-t-il.

Passage aux trois-huit

Tout le flaconnage est en PET avec différents dosages de matière recyclée dans l’esprit des réglementations françaises et européennes. « Malgré les circonstances, nous ne dégradons ni nos process ni notre qualité. Le plus difficile a été de lancer la production afin de ne pas avoir de rupture de fabrication.

Désormais elle est rodée. Nous livrons toute la France grâce à nos huit dépôts répartis sur le territoire », détaille Loïc Bertin.

Les équipes de production de Frapak travaillent désormais en trois-huit, sept jours sur sept. « Auparavant, nous travaillions en deux-huit, cinq jours sur sept. Nous sommes en surcapacité et avons enregistré des commandes jusqu’en juillet. Nous sommes quasi à saturation au niveau de l’outil de production. Habituellement l’équipe se compose de douze personnes. Nous sommes aujourd’hui à quinze avec un renfort d’intérimaires », poursuit Loïc Bertin.

Pour l’instant aucune tension sur la matière première n’a été constatée. Frapak n’a par ailleurs pas souhaité augmenter ses prix pour ne pas faire de marges dans ces circonstances exceptionnelles. n Bakhta Jomni

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & caoutchoucs magazine

n° 965

Avril-Mai 2020

COVID-19

le plastique apporte sa pierre Formation à distance le cFP se réinvente

économie circulaire l’union fait la force

Plongée dans les secrets des masques décathlon

u

ne équipe pluridisciplinaire, composée de chercheurs, d’ingénieurs, de makers, de médecins et d’industriels a collaboré à l’adaptation du masque intégral de snorkeling (randonnée subaquatique avec masque, palmes et tuba) EasyBreath Subea de la marque Décathlon. Ces masques sont entièrement composés de matériaux plastique : jupe en silicone, cerclage en PP et tube et vitre en PC-ABS. Pour protéger les personnels soignants des services de réanimation lors de gestes critiques sur les patients atteints ou suspects de Covid-19, l’objet a été transformé en accessoire d’équipement de protection individuelle (EPI). Décathlon a par ailleurs décidé de bloquer la vente de ces masques au grand public afin de mettre l’intégralité de son stock à disposition du personnel soignant et de secours. En France, 30 000 masques devaient être ainsi délivrés aux hôpitaux après avoir été adaptés aux contraintes sanitaires.

travail d’équipe

Cette solution d’urgence pour pallier la pénurie liée à la crise est un substitut réutilisable aux EPI réglementaires (masques et lunettes), lorsqu’il n’existe pas d’autre moyen de protection approprié. L’équipement est disponible dans différentes tailles pour s’adapter au mieux aux visages de chacun.

Initiée à l’Université de Stanford par l’équipe du Professeur Prakash, cette solution open source est un adaptateur pour filtres antiviraux qui se fixe aux masques de snorkeling EasyBreath. Il protège l’utilisateur contre le transfert de micro-organismes, de fluides corporels et de particules. Universel pour toutes les tailles de masques EasyBreath,

l’équipement fonctionne avec les filtres antiviraux/antibactériens standards disponibles dans les hôpitaux.

Grâce à une organisation agile et décloisonnée, et en quelques jours seulement, le consortium a pu dessiner l’adaptateur et l’imprimer en 3D pour les essais d’utilisation en milieu hospitalier. Il a également dessiné et conçu le moule. Le consortium a ensuite préparé le dossier d’autorisation pour les autorités compétentes, lancé la production industrielle et préparé les masques et les adaptateurs pour expédition. Parmi les membres du consortium citons notamment le CNRS et la Fondation Tara Océan pour sa constitution et sa coordination pour l’Europe, le CHRU de Brest et le Centre Hospitalier Saint-Malo pour la partie médicale, ou encore Décathlon et Bic pour les acteurs industriels. Le consortium est en cours de discussion avec le ministère de la Santé et se tient prêt à expédier en une semaine plusieurs dizaines de milliers de masques et adaptateurs additionnels aux hôpitaux selon les besoins identifiés par les pouvoirs publics.

Bic se mobilise

La production industrielle de l’adaptateur a démarré. Décathlon a fourni des masques aux hôpitaux qui le demandaient. De son côté, Bic, a lancé en urgence la production d’adaptateur pour répondre à l’appel. L’entreprise fabriquait déjà depuis fin mars, dans son usine française de briquets située à Redon, 3 000 visières par jour avec les matières premières dont elle dispose, tels que du plastique d’emballage ou du caoutchouc.

Le masque a été utilisé pour Ia première fois par les soignants en réanimation au CHRU de Brest (Finistère). Il a d’abord été utilisé muni d’adapteurs imprimés en 3D, courant

WeerG

innovation Un masque facial intégral de snorkeling de la marque Décathlon a été adapté, notamment pour protéger les professionnels de réanimation.

mars. Des essais ont également été menés sur place pour adapter le masque aux patients ventilés. Le même dispositif avec impression 3D avait également été testé en Italie à l’hôpital Brescian de Gardone Valtrompia après avoir été adapté par un spécialiste de l’impression 3D à la demande, Weerg, en partenariat avec deux autres entreprises, Isinnova et FabLab Brescia. Weerg dispose d’un atelier de production équipé d’imprimantes 3D HP Multi Jet Fusion 5210, capables de fabriquer jusqu’à 5 000 pièces en séries, à partir de thermoplastiques tels que le Nylon PA11 et le Nylon PA12. « Nous avons 50 quintaux de nylon PA12 à utiliser pour les solutions d’impression 3D qui aident notre pays à faire face à cette situation dramatique », conclut Matteo Rigamonti, fondateur de Weerg. n Bakhta Jomni

39

grand-angle

l’impression 3d répond à l’urgence

l

’impression 3D permet de fabriquer des pièces très rapidement et offre l’agilité nécessaire pour s’adapter à l’évolution des besoins de production. De nombreux acteurs spécialisés dans la fabrication additive participent ainsi à l’effort collectif pour lutter contre la pandémie. Le constructeur de machines d’impression 3D HP a, par exemple, mobilisé ses équipes et ses partenaires pour accélérer la production de pièces critiques grâce à sa technologie HP Multi Jet Fusion. De nombreux fichiers de conception 3D ont été mis gratuitement à disposition. En France, l’entreprise a coopéré entre autres avec L’Oréal, Décathlon, le groupe Aereco (ventilation modulée) et Paris-Saclay Hardware Accelerator (PSHA).

Parmi les applications proposées pour la production industrielle figurent des masques et des visières de protection en plexiglas, mais également des ajusteurs de masques, des écouvillons nasaux, des poignées de porte « mains libres » ou encore des valves pour respirateurs.

un appel national

À l’image de HP, les fabricants de matériel d’impression 3D Ultimaker et Prodways ont fait appel à leur réseau. Ultimaker a publié sur son site Internet, à l’intention des hôpitaux, une carte régulièrement mise à jour avec les coordonnées des centres d’impression 3D les plus proches afin d’aider le personnel hospitalier à créer les pièces stratégiques en cas de pénurie.

Prodways Group a de son côté mis à disposition son parc d’imprimantes 3D professionnelles, en associant son réseau de clients, pour fabriquer des supports de visières de protection. Une dizaine de

40

alIZé-PlasTUrGIe

Procédé Compléter des stocks, créer des prototypes, équiper en urgence… La fabrication additive apporte une aide précieuse en temps de crise.

clients en Europe et en Amérique du Nord ont participé à la mobilisation dont Crown Ceram ou le laboratoire La Perle en France.

L’entreprise a également mis à disposition de ses clients les fichiers 3D nécessaires pour le placement des pièces, permettant ainsi d’optimiser la production et le mode opératoire d’assemblage.

du prototype à la série

Cerballiance, qui représente 600 laboratoires d’analyse en France, a été mandaté par les pouvoirs publics pour effectuer les tests de dépistage du Covid-19. Le groupe est, à ce titre, équipé de plusieurs automates de dépistage en France permettant de réaliser chacun plus de 150 analyses quotidiennes.

L’ampleur de la crise sanitaire nécessite néanmoins une quantité très importante d’éprouvettes (cupules) dont les laboratoires ne disposent pas pour faire fonctionner leurs automates à plein régime. Les fournisseurs habituels ne pouvant honorer les demandes massives de leurs clients, l’impression 3D a pris le relais.

Cerballiance Côte d’Azur a contacté le fabricant français d’imprimantes 3D Volumic, situé à Nice, pour concevoir et produire au plus vite une version alternative et validée de ces éprouvettes. En moins de 72 heures, et en s’appuyant sur l’expertise du parc d’imprimantes La Ferme3D, notamment sur les sujets d’étanchéité et de production en grande série, Volumic a proposé un prototype modélisé puis imprimé en 3D. Les analyses techniques de validation

ont ensuite ouvert la voie à une production en série.

des visières de protection

À Nantes, la coopération entre l’université, au travers de sa filiale de valorisation Capacités SAS, et de l’entreprise Armor via son activité de fabrication additive Kimya a également permis l’impression de visières de protection pour le personnel soignant du CHU de Nantes et de l’AP-HP. Armor a produit des serre-têtes en PETG sur lesquels viennent s’appliquer une couverture transparente et un élastique de maintien. L’entreprise propose par ailleurs une filière de récupération des pièces pour réutilisation.

Pour répondre aux sollicitations des soignants des régions Paca et Auvergne Rhône-Alpes, la plateforme de fabrication additive et le service Matériautech d’Allizé-Plasturgie ont rejoint pour leur part l’initiative solidaire « Les visières de l’espoir » lancée par le site 3Dnatives. Au niveau national, le syndicat a par ailleurs collaboré avec plusieurs partenaires pour fournir des visières. Un projet de production par injection a pris ensuite le relai. Dans cette même perspective, la Fédération de la plasturgie a mis en place un groupe de travail composé d’une quinzaine d’experts, dont le centre technique IPC. « Le rôle de notre groupe de travail est d’accélérer la mise en production industrielle en faisant évoluer les modèles existants produits par l’impression 3D, et ainsi répondre à une demande à grande échelle », précise Marc Madec, directeur Développement durable de la Fédération. n Bakhta Jomni

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & caoutchoucs magazine

n° 965

Avril-Mai 2020

COVID-19

le plastique apporte sa pierre

michelin sur plusieurs fronts

Formation à distance le cFP se réinvente

économie circulaire l’union fait la force

CaoutChouC Production de masques, de pièces pour respirateurs ou encore de visières, le manufacturier français multiplie les initiatives.

un million de masques par semaine

Le prototype a été mis au point par les équipes de Michelin et du CEA. La PME lyonnaise, spécialisée dans les équipements de protection biologique et chimique Ouvry a été choisie pour assurer l’industrialisation et la mise sur le marché du masque. Objectif après la fabrication d’une présérie de 5 000 unités de cette première version : 1 million de masques produits par semaine courant mai, et une production dépassant 5 millions

DR

u

n million de masques de protection réutilisables par semaine.

C’est l’objectif de production que souhaite atteindre courant mai un collectif d’acteurs économiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui rassemble le CEA, de grandes entreprises comme Michelin, ARaymond ou Schneider, des PME (Ouvry, Sofileta) ainsi que la mairie de Grenoble, la région, l’Agence régionale de santé (ARS), le CHU Grenoble Alpes, la préfecture de l’Isère, l’ordre des médecins et la Société française de médecine de catastrophe. L’initiative a été lancée par le collectif grenoblois Voc-Cov qui travaille depuis le 16 mars à la conception et au déploiement à grande échelle de ce type de masques baptisés Ocov.

Ils sont conçus pour être réutilisables jusqu’à 100 fois grâce à leurs cinq filtres lavables et interchangeables. Ce sont des masques de type FM (Face Mask) P1 ou P2 qui comprennent une pièce faciale souple qui recouvre le nez, la bouche et le menton. « La pièce faciale souple épouse la forme du visage et minimise donc le taux de fuite par rapport aux filtres FFP1 ou FFP2 ou d’autres masques lavables. Ocov assure une bonne étanchéité entre l’atmosphère ambiante et le visage du porteur (que sa peau soit sèche ou humide et lorsqu’il bouge la tête). Il apporte également un excellent confort dans la durée », détaille un communiqué.

d’ici à fin juin (soit l’équivalent de 500 millions de masques jetables actuels). 130 000 masques sont déjà aujourd’hui réservés.

Michelin en offrira une partie aux Agences régionales de santé.

Notons que le fabricant français de pneumatiques appartient au consortium mis sur pied autour d’Air Liquide Medical Systems pour la fabrication en urgence de 10 000 respirateurs artificiels. « Nous produisons depuis le 6 avril, grâce à la technique d’impression 3D SLA (stéréolythographie), des capteurs de pression qui doivent être changés à chaque patient. La capacité de production atteint 7500 pièces par semaine », explique un représentant du groupe qui travaillerait également sur un autre projet de fabrication de respirateurs…

des dividendes réduits de moitié

À la demande de plusieurs hôpitaux français, Michelin produit également, en sous-traitance depuis la mi-avril, des visières en polycarbonate stérilisables. « Après une phase d’initialisation, Michelin va produire à terme, chaque semaine, dans ses ateliers ou en coordination avec des partenaires ou des sous-traitants, près de 400 000 masques chirurgicaux de catégorie 1. En Europe, dix sites ont déjà été retenus : parmi eux, La Combaude à Clermont-Ferrand (France), Olsztyn (Pologne) et Zalău (Roumanie). La capacité se renforcera dans les semaines suivantes grâce au déploiement d’initiatives

similaires en Amérique du Nord », indiquait, mi-avril, un communiqué du manufacturier. À cette période, le travail avait en effet repris au sein du site troyen de l’industriel consacré à la production, actuellement fort utile, de pneumatiques agricoles, ainsi qu’à Clermont-Ferrand et au Puy-en-Velay. On parlait alors, au sein du groupe, d’un redémarrage partiel très progressif (10-15 % en volume de production) selon les sites et, avec des mesures de protection très strictes. La majorité des effectifs restait cependant en activité partielle. En signe de solidarité, les gérants du groupe, Florent Menegaux et Yves Chapot, ont choisi de réduire d’environ 25 % leur rémunération pour les mois d’avril et mai 2020. Ils ont également exprimé la volonté de renoncer à une partie de leur rémunération variable 2019 versée en 2020. Les membres du comité exécutif ou du conseil de surveillance ont également opté pour une baisse de rémunération ou des dons à des fondations de leurs pays respectifs ayant pour objet la lutte contre le Covid-19. Enfin, les dividendes seront réduits de près de 50 % (2 euros par action au lieu de 3,85 euros), « afin de tenir compte du contexte de la crise, mais de ne surtout pas en annuler ou en reporter » un paiement sur lequel comptent notamment de nombreux petits actionnaires individuels dont une grande proportion de salariés et retraités du groupe. n Fabian Tubiana

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n° 965

Avril-Mai 2020

grand-angle

l’entretien

COVID-19

le plastique apporte sa pierre Formation à distance le cFP se réinvente

économie circulaire l’union fait la force

dr

recyclage des plastiques : « des répercussions pendant plusieurs années » Bibiane Barbaza

Chargée de Veille stratégique chez Allizé-Plasturgie.

Le recyclage des plastiques est-il impacté par la crise sanitaire actuelle ?

Oui, les mesures de confinement des populations ont un impact concret. Les volumes de déchets plastique habituellement récupérés par les systèmes de collecte ont fortement baissé. À cela s’ajoutent des difficultés logistiques au niveau local. Seuls certains segments du secteur de l’emballage, à savoir l’agroalimentaire et la pharmaceutique (médicaments, gels hydroalcooliques…), ont vu leur demande de matériaux augmenter ces dernières semaines. Les polymères recyclés ne peuvent en revanche pas être utilisés pour toutes les applications. Leurs fabricants doivent donc livrer bataille à leurs concurrents du marché des polymères vierges, souvent en baissant leurs prix alors que leurs marges sont déjà fragiles, pour tenter de mettre la main sur quelques parts d’un marché globalement en berne.

Quels sont les autres facteurs entrant en ligne de compte ?

L’effondrement des cours du pétrole constitue un autre sujet d’inquiétude.

Ceux-ci avaient chuté suite à la guerre des prix menée par l’Arabie saoudite et la Russie. La pandémie de coronavirus n’a fait que rendre les pétroliers plus frileux. Ces deux événements ont déjà impacté les marchés mondiaux des polymères. On s’attendait déjà en mars à des baisses de prix des PE,

éconoMie circulaire La crise du coronavirus frappe de plein fouet l’industrie du recyclage des plastiques. Le point avec Bibiane Barbaza, chargée de Veille stratégique chez Allizé-Plasturgie.

des PP et des PVC en Europe pour avril 2020.

Un autre problème est celui du changement de comportement des consommateurs, qui sont nombreux à avoir acheté des produits alimentaires et des bouteilles d’eau en masse.

Ces emballages sont, pour la plupart, voués à être stockés plusieurs semaines et ne retourneront donc pas de sitôt dans la chaîne européenne du recyclage.

Cette augmentation brutale de la consommation a également entraîné une hausse de la demande de PET. Les producteurs de rPET entrevoient donc de possibles difficultés d’approvisionnement. Ils risquent ainsi d’acheter leurs déchets à un tarif plus élevé, et cette hausse de leurs coûts variables devra forcément être reportée sur leurs prix, ce qui pourrait rendre la compétition avec les matériaux vierges encore plus intense. On peut également s’attendre à ce qu’un tel schéma se répète pour les segments du rPE et du rPP. L’année 2020 risque donc d’être particulièrement difficile pour la filière…

En effet, avant que l’épidémie n’intervienne, les recycleurs évoquaient déjà une année 2019 très dure. Les impacts de la crise en seront d’autant plus forts, notamment pour les plus petites entreprises de recyclage. 2020 va donc être difficile. Et encore davan-

tage si l’application des mesures de la loi sur l’économie circulaire est décalée. La crise a également bousculé les politiques RSE qui commençaient à germer dans l’industrie. L’urgence a en effet relégué bien des mesures d’économie circulaire au second plan pour certains donneurs d’ordres, qui annoncent également des réductions de leurs investissements à long terme.

Par ailleurs, les donneurs d’ordres qui font aujourd’hui face à une forte augmentation de la demande se tournent vers des fournisseurs de matières capables de leur assurer un approvisionnement massif et rapide. Le prix devenant le premier critère de choix...

Comme bien des plasturgistes, les recycleurs de plastique sont également confrontés à des problématiques liées à leur main-d’œuvre et doivent composer avec des difficultés logistiques.

La marge des recycleurs pourra-t-elle absorber la hausse observée des coûts du fret ?

L’ensemble de ces facteurs risque donc de causer des dommages importants à une filière déjà insuffisamment développée en France. Les recycleurs de matières plastique sont pour la plupart des PME, et donc plus exposés aux aléas de la conjoncture économique. Les dégâts causés par cette épidémie, et la crise économique, pourraient avoir des répercussions pendant plusieurs années. n Propos recueillis par Fabian Tubiana

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côté salon

plastiques-caoutchoucs.com

DR

Évènement Le salon triennal France Innovation Plasturgie (FIP) est reporté à juin 2021.

FIP : rendez-vous dans un an…

F

rance Innovation Plasturgie (FIP), événement triennal dont l’édition 2020 devait se tenir du 16 au 19 juin dans la capitale des Gaules, est reporté à l’année prochaine en raison de la crise sanitaire. Le salon aura lieu du 15 au 18 juin 2021 à Lyon Eurexpo. « Dans ce contexte sans précédent de crise sanitaire et compte tenu des décisions du gouvernement français sur la tenue des événements professionnels, l’organisateur Idice, filiale du groupe Infopro-Digital a pris la difficile décision de reporter d’un an ce salon », indique un communiqué. Ce choix a été fait « en concertation avec les principales organisations professionnelles partenaires de l’événement ainsi qu’avec les exposants. Ce report d’une année à l’échelle d’un salon triennal constitue une so-

lution appropriée et sécurisée pour garantir le succès auquel nous aspirons tous : un événement fédérateur dont notre industrie a besoin pour soutenir et accélérer son activité », précise Nathalie Curvat, directrice générale déléguée d’Infopro-Digital. D’ici là, le FIP souhaite rester présent aux côtés des exposants et de ses partenaires pour « faire valoir les atouts d’une plasturgie engagée, high-tech et responsable, et pour accompagner la filière dans la phase de reprise », assurent les organisateurs.

La septième édition du salon 3D Print Congress & Exhibition, qui devait se tenir en parallèle du FIP 2020, est, elle, seulement décalée de quelques semaines. Cet événement « fédérateur de la filière de la fabrication additive » est prévu du 13 au 15 octobre, également au sein de Lyon Eurexpo. n Fabian Tubiana

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profession

formation

CFP met l’accent sur la formation à distance

T

oujours le même constat.

Les PME et TPE de la plasturgie ont du mal à libérer des salariés sur de longues périodes afin qu’ils suivent des formations dont les financements sont de plus en plus restreints. Face à cette problématique, Conseil Formation Plasturgie (CFP) se réinvente pour proposer des formations multimodales en adéquation avec les besoins des entreprises. Depuis un an et demi, le centre de formation travaille à l’ingénierie de deux Certificats de qualification professionnelle (CQP) : Conducteur d’équipements de fabrication et Monteur régleur d’équipements de fabrication. « Nous avons ciblé en priorité ces deux CQP car ils regroupent beaucoup de compétences demandées par les entreprises de la plasturgie », remarque Magali Mony, directrice Développement et innovation pédagogique au CFP. Désormais, ces deux formations s’articuleront autour de différentes modalités d’apprentissage en présentiel mais aussi à distance. « Ces formations qui visent un public d’opérateurs, conducteurs de ligne et régleurs, nécessitent d’aller jusqu’à l’acquisition de la compétence et l’idée est de recentrer le présentiel sur la mise en pratique et la remédiation par le formateur, c’est là qu’est la valeur ajoutée », explique Magali Mony. Fin 2019, le CFP a lancé une première session pilote en version multimodale du CQP Monteur régleur d’équipements de fabrication. Le parcours alterne entre des activités formatives à distance et des cessions de mise en pratique en présentiel avec la volonté de replacer l’apprenant au centre de son appren-

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tissage. Bien qu’il soit encadré par un formateur-tuteur, c’est l’apprenant qui se prend en charge pour avancer à son rythme dans ses différents objectifs pédagogiques. « Et c’est le cas également pour les modules en présentiel où nous avons fait en sorte de responsabiliser l’apprenant et de le rendre quasiment autonome sur le déroulé des différentes tâches qu’il doit réaliser », précise la directrice Développement et innovation pédagogique. Les premiers retours sur cette session pilote sont très positifs. « Les apprenants ont le sentiment d’être davantage acteurs de leur formation car ils ne peuvent se cacher ni derrière d’autres stagiaires ni derrière leur formateur », rapporte Sophie Rougemont, responsable communication au CFP.

Connaissance des outils numériques

En attendant de pouvoir dresser un bilan définitif de cette session pilote et suite aux mesures de confinement, le CFP a accéléré la mise en place de formations 100 % à distance autour de deux thématiques transversales : Connaissance des matières plastique et Connaissance de l’injection. Ces deux parcours ont été constitués en rassemblant, autour de deux thématiques qui ne nécessitent pas de mise en pratique, des modules e-learning déjà existants dans différentes formations proposées. Ces deux parcours ont ouvert fin avril avec la volonté de permettre aux salariés en activité partielle de mettre à profit leur temps libre. Mais dans le contexte actuel, cette offre ne pourra pas s’adresser à tous les salariés car la formation à

CFP

Covid-19 Avec le lancement de parcours multimodaux et de formations 100 % à distance, le centre lyonnais se réinvente pour accompagner formateurs et entreprises.

Combinée à des activités formatives à distance, la mise en pratique reste une vraie valeur ajoutée.

distance requiert des compétences informatiques et numériques qui peuvent constituer un frein. «Nous l’avons remarqué sur la session pilote du CQP multimodal : les modules à distance restent compliqués à réaliser pour les personnes qui n’utilisent pas ces outils au quotidien», témoigne Magali Mony.

Le CFP envisage d’ores et déjà deux pistes pour répondre à cette problématique. D’une part, la mise en place d’une séance de mise à niveau pour les personnes un peu familières avec ces outils. Et d’autre part, des parcours complets que le centre lyonnais développe avec des partenaires spécialisés. Et parallèlement depuis un an et demi, le centre lyonnais accompagne également ses formateurs pour les familiariser avec ces nouvelles approches pédagogiques. «Au départ, nous les avons accompagnés pour qu’ils apprennent à animer des formations traditionnelles. Aujourd’hui, nous avons renouvelé cet accompagnement dans un premier temps avec ceux qui avaient l’envie ou la curiosité d’acquérir de nouvelles compétences pour concevoir et dispenser des formations différemment », retrace Magali Mony. Entreprises, salariés, formateurs. Le CFP veut mettre ces nouvelles modalités de formation à la portée de tous. n Alexane Roupioz

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

Les formations proposées au mois de mai par Les organismes ci-dessous ont toutes été maintenues sous réserve de modifications Liées au caLendrier de confinement.

Cetim

iFoCA Stages

Dates

Lieu

initiation aux plastiques

12 mai 2020

Strasbourg

initiation aux composites

13 mai 2020

Strasbourg

Contrôles non destructifs de structures composites

9 juin 2020

Nantes

Caractérisation mécanique et physicochimique des matériaux composites

10 juin 2020

Mulhouse

Tribologie : frottement, usure et lubrification des organes mécaniques

16 juin 2020

Senlis

Sensibilisation au contrôle non destructif par thermographie infrarouge active

Stages

Dates

Lieu

12 et 13 mai 2020

Vitry-sur-Seine

les principaux essais normalisés du caoutchouc

12 au 15 mai 2020

Vitry-sur-Seine

extrusion : niveau 1, initiation

12 au 15 mai 2020

Nantes Carquefou

Renouvellement habilitation évaluateur CQP caoutchouc

14 mai 2020

Vitry-sur-Seine

Comportement mécanique des caoutchoucs

18 au 19 mai 2020

Vitry-sur-Seine

Formulation des caoutchoucs : initiation

26 au 29 mai 2020

Vitry-sur-Seine

Spoc : thermoplastiques élastomères

26 mai au 24 juin 2020

Formation digitale à distance

26 mai au 24 juin 2020

Formation digitale à distance

évaluateur CQP - technique d’évaluation et dispositifs CQP

24 juin 2020

Senlis

14 au 18 septembre

Nantes

21 septembre 2020

Spoc : modélisation du comportement mécanique pour la simulation numérique

Nantes

Moulage par compression et injection : niveau 1, initiation

2 au 5 juin 2020

Nantes Carquefou

Conception, fabrication, contrôle des pièces en matériau composite

28 septembre au 2 octobre 2020

Nantes

3 et 4 juin 2020

Nantes Carquefou

Pratique du dimensionnement de pièces composites au service de la conception

5 octobre 2020

Nantes

étanchéité des systèmes de transmission hydrauliques et pneumatiques linéaires : les fondamentaux

Adhérisation caoutchouc.

Structures mécaniques rigides

6 octobre 2020

Vitry-sur-Seine

3 juin au 2 juillet 2020

Formation digitale à distance

les applications des plastiques et composites en mécanique

6 octobre 2020

Casablanca (Maroc)

Conception, fabrication, contrôle des pièces en matière plastique Pratique de l’analyse d’avaries de pièces plastique, élastomères et composites

Renseignements : Patrick Gacek - Tél. : 03 44 67 31 45 Courriel : formation@cetim.fr - 52, avenue Félix-Louat - BP 80067 60304 Senlis Cedex

Spoc : vieillissement et durabilité des élastomères

Renseignements : Ifoca – 60, rue Auber – 94400 Vitry-sur-Seine Tél. : 01 49 60 57 51 – www.ifoca.com Courriel : formation.continue@ifoca.com

iSPA Stages

CFP Stages

Dates

Lieu

15 au 17 mai 2020

Laval

18/05 au 19/05/2020

Lyon

25 au 27 mai 2020

Paris

25 au 29 mai et 15 au 19 juin 2020

Lyon

2 juin 2020

Nantes

2 au 4 juin 2020

Paris

4 juin 2020

Nantes

injection - Réglage 3 : optimisation d’un îlot d’injection

8 au 12 juin et 29 juin au 3 juillet 2020

Lyon

injection - Réglage 2 : réglage et pilotage d’un îlot d’injection

8 au 12 juin et 29 juin au 3 juillet 2020

Oyonnax

injection - Réglage 2 : réglage et pilotage d’un îlot d’injection

8 au 12 juin et 6 au 10 juillet 2020

Lyon

Connaissance de l’injection Connaissance de l’injection pour ingénieurs et cadres non-plasturgistes Connaissance de l’injection injection - Réglage 1 : montage du moule et démarrage de presse initiation aux plastiques Conception pour l’impression 3D initiation aux composites

Renseignements : Tél. : 01 72 71 77 72 – Kathia Léandre Courriel : k.leandre@cfp-france.com Site Internet : www.plasturgie-formation.com

Dates

Lieu

8 au 12 juin et 22 au 26 juin 2020

Alençon

Régler et optimiser le process d’extrusion

9 au 12 juin 2020

Alençon

Assemblage et décoration des pièces plastique

15 et 16 juin 2020

Alençon

Maîtriser le process et industrialiser en injection (niv. 4)

15 au 19 juin et 6 au 10 juillet 2020

Alençon

17 juin 2020

Alençon

Connaissance des matières plastique

9 et 10 septembre 2020

Alençon

Monter et démonter un outillage en toute sécurité

9 au 13 septembre 2020

Alençon

Transformation des matières plastique

11 au 13 septembre 2020

Alençon

Démarrer avec un dossier de production

23 au 27 septembre 2020

Alençon

Régler et optimiser le process d’injection (niv. 3)

Transformation des matériaux thermodurcissables et composites

Renseignements : Institut supérieur de plasturgie d’Alençon Pôle universitaire de Montfoulon BP 823 - 61041 Alençon Cedex - Téléphone formation continue : 02 33 81 26 20

SigleS Cetim: Centre technique des industries mécaniques.

CFP : Conseil formation plasturgie. ifoca : Institut de formation du caoutchouc. ispa : Institut supérieur de plasturgie d’Alençon (Orne).

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profession

droit

Covid-19 : rien n’est solitaire, tout est solidaire !

A

vec la crise du Covid-19, le jeu économique s’est arrêté et les cartes ont été rebattues. La filière plastique a su réagir face à cette nouvelle adversité. Dans un courrier du 23 mars, Bruno Le Maire a d’ailleurs souligné « la place essentielle dans la lutte contre le Covid-19 de la filière chimie et matériaux, dont fait partie la plasturgie, pour soutenir la production d’emballages, de masques ou encore les flacons pour le gel hydroalcoolique ». À cette occasion, Bercy a également annoncé qu’un chantier de long terme allait être ouvert sur les « vulnérabilités stratégiques d’approvisionnement des filières industrielles françaises » (industrie automobile & de la santé, etc.) que cette crise a révélées.

En tout état de cause, la sortie de crise du Covid-19 ne doit pas déboucher sur un simple statu quo ante qui laisserait les questions soulevées par cette pandémie à peu près entières.

Et pour l’heure, chacun doit manifester un esprit de solidarité afin d’appuyer les efforts de reconstruction, avec l’exécution de « bonne foi » des contrats.

Rappelons que l’article 1104 du Code civil dispose : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d’ordre public ». La question se pose ainsi de savoir si l’épidémie en cours et les mesures strictes prises en France, notamment de confinement, sont susceptibles de remettre en cause les relations commerciales en cours, gages de l’avenir.

D’un point de vue très pratique, sans mécanisme d’exécution forcée contractuel, la mise en œuvre de certaines actions nécessitera l’in-

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PIXABAY

Contrats La crise sanitaire va-t-elle remettre en cause les relations commerciales en cours ?

Analyse du directeur des Affaires juridiques d’Allizé-Plasturgie. tervention du juge. Or, à l’heure actuelle, l’introduction de ces actions ne pourra pas utilement intervenir avant la fin de la période d’urgence sanitaire (déclarée, par la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020, entre le 12 mars 2020 et le 24 mai 2020), le traitement de ces dossiers par les tribunaux étant différé, sauf cas d’urgence caractérisée.

Certains ont néanmoins cru pouvoir évoquer la force majeure en matière contractuelle, régie par l’article 1218 du Code civil, qui permet à un cocontractant, si certaines conditions sont remplies, de s’exonérer de ses obligations s’il est dans l’impossibilité de les exécuter.

Préparer d’ores et déjà le jour d’après

Cette règle étant légale, nul besoin de la stipuler expressément dans le contrat. En revanche n’étant pas d’ordre public, il est possible d’y renoncer ou d’y déroger contractuellement, sous réserve d’abus.

Si l’empêchement du débiteur est temporaire, le cas de force majeure suspend l’exécution de l’obligation ; et si l’empêchement du débiteur est définitif, le cas de force majeure emporte résolution du contrat. Dans tous les cas, il est prévu que la force majeure exonère le débiteur de sa responsabilité contractuelle du fait de son inexécution.

Quant à l’imprévision visée par l’article 1195 du Code civil, elle requiert la nécessité d’un changement de circonstances imprévisibles lors de la conclusion du contrat, un changement rendant l’exécution du contrat excessivement onéreuse, et enfin que la partie touchée par le changement de circonstances n’ait pas ac-

cepté d’en assumer le risque. Dans ce cas, les parties sont dans l’obligation de renégocier le contrat, y mettre un terme ou, en cas de désaccord, de demander à un juge de décider du sort du contrat en se substituant, le cas échéant, aux parties.

En tout état de cause, il convient de regarder chaque cas attentivement (date, motif, chronologie, etc.) ainsi que les clauses contractuelles, car il est fréquent que les exclusions prévues au titre de la force majeure intègrent le risque sanitaire ou les décisions prises par les autorités publiques. Dans les circonstances actuelles, il convient plutôt de faire preuve de « bonne foi » et d’une coopération « loyale », comme l’a rappelé le gouvernement, à tous les donneurs d’ordres, en faisant preuve de compréhension vis-à-vis de leurs fournisseurs, en particulier dans les secteurs du luxe, de la mode et de l’industrie automobile (discours de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances des 21 et 28 février 2020).

Il faut, a insisté Bercy, que les donneurs d’ordres fassent preuve « de solidarité vis-à-vis de leurs sous-traitants de second ou de troisième rang, en étant compréhensifs sur les pénalités de retard ».

Car dans le contexte d’une crise inédite et évolutive, les parties doivent tenir compte de toute circonstance nouvelle selon les principes de prévenance, d’échange et de transparence afin de limiter les dommages et de préparer d’ores et déjà le jour d’après !

Thierry Charles Docteur en droit Directeur des Affaires juridiques d’Allizé-Plasturgie

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

carrières

Arkema étoffe son équipe dirigeante

C

rise sanitaire oblige, c’est dans le cadre d’une téléconférence que Thierry Le Hénaff, Pdg du chimiste français Arkema, a présenté ses ambitions pour 2024 et, pour devenir un « leader mondial des matériaux de spécialités », le recentrage du groupe sur « trois métiers cohérents aux perspectives de croissance attractives » : adhésifs, matériaux avancés et coating solutions. Le dirigeant a en outre évoqué « une revue d’options stratégique » pour plusieurs pans d’activité, dont sa division MMA/PMMA… Aux commandes depuis 2006, Thierry Le Hénaff avait début mars déjà annoncé l’évolution de l’organisation de l’équipe dirigeante et du comité exécutif de l’entreprise. Marc

ARKEMA

Stratégie induStrielle Le chimiste français réorganise ses équipes et recentre ses activités pour devenir un leader mondial des matériaux de spécialités.

Thierry Le Hénaff, Pdg d’Arkema

Schuller est désormais le nouveau directeur des opérations d’Arkema, reportant à Thierry Le Hénaff. Il supervise les activités coating solutions, spécialités industrielles (adhésifs) et matériaux avancés. Lui sont rattachés également la région Amérique du Nord, les achats matières premières et énergie ainsi que l’excellence commerciale. Au 4 mai, trois nouveaux membres du comex lui reporteront par ailleurs : Marie-Pierre Chevallier, Richard Jenkins, basé aux États-Unis, et Erwoan Pezron.

Les autres membres du comex reportant à Thierry Le Hénaff sont : Bernard Boyer, directeur général de la stratégie, Vincent Legros, directeur général Bostik (adhésifs industriels), Luc Benoit-Cattin, directeur gé-

néral industrie et RSE, Marie-José Donsion, directrice générale de la finance et Thierry Parmentier, directeur général des ressources humaines et de la communication.

Thierry Le Hénaff continue pour sa part à superviser la R&D du groupe, placée sous la responsabilité de Christian Collette, directeur technique d’Arkema.

Avec 20 000 collaborateurs dans 55 pays, Arkema a réalisé un chiffre d’affaires de 8,7 milliards d’euros en 2019. Le groupe compte faire grimper ce dernier entre 10 et 11 milliards à l’horizon 2024 avec une marge d’Ebidta d’environ 17 % contre 15,8 % aujourd’hui pour les activités de matériaux de spécialités. n Bakhta Jomni et Fabian Tubiana

Nominations Illig Carsten Strenger a succédé le 1er avril 2020 à Karl Schäuble au poste de directeur général d’Illig Maschinenbau. Karl Schäuble occupait ce fauteuil depuis plus de 30 ans. Le fabricant allemand de machines de thermoformage est donc désormais conduit par deux directeurs généraux : Carsten Strenger, responsable des opérations de production et de l’administration des affaires et Heinrich Sielemann, responsable des ventes, du service et du développement.

Carsten Strenger a auparavant occupé divers postes de direction chez des constructeurs de machines, notamment dans l’emballage.

VCI Le Pdg de Covestro, Markus Steilemann, âgé de 49 ans, devient le nouveau viceprésident de l’Association allemande de l’industrie chimique (VCI). Son entrée en fonction a été immédiate même si des élections partielles sont prévues pour septembre 2020 en assemblée générale. « En ces temps difficiles, je me réjouis particulièrement de cette nouvelle tâche. Je m’engagerai tout particulièrement à élargir le dialogue au sein de l’industrie chimique et plastique et à le mettre en réseau encore plus étroitement avec la société », a déclaré Markus Steilemann.

Clariant Martin John a été nommé, depuis avril 2020, responsable mondial de la Business Line Advanced surface solutions de Clariant. Il dirigeait jusqu’à présent la Business Line Performance additives après avoir acquis « une expérience de gestion significative » en occupant des postes de gestion dans les domaines de la vente, du marketing, de l’approvisionnement et de la logistique en Europe et en Amérique du Nord. La Business Line Advanced surface solutions de Clariant offre une gamme de technologies de cire haute performance pour les industries des plastiques, des revêtements, des encres et des adhésifs.

Engel France Jusqu’à présent responsable des activités d’Engel en Asie du Sud-Est, Romain Reyre est le nouveau directeur général d’Engel France. Il succède à Philippe Sterna qui prend sa retraite après 20 ans passés à la tête de la filiale de vente et de service hexagonale du constructeur de presses autrichien. Chez Engel depuis 2016, Romain Reyre va pouvoir s’appuyer sur ses 30 ans d’expérience dans l’industrie mondiale des plastiques, maîtrisant aussi bien le marché de la plasturgie en France qu’à l’international. Par ailleurs, Engel Benelux BV accueille un nouveau directeur général en la personne d’Arthur Van Dijk.

Vous pouvez nous faire parvenir vos nominations en adressant un courrier électronique à la rédaction fabian.tubiana@infopro-digital.com

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ÉVÉNEMENT

Trophées UITS

ACTUS

Socomore élargit son offre

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Mémento pratique : pulvérisation airless

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Cahier

technique 52

R&D

Public-PrivĂŠ Les Instituts Carnot au service de la plasturgie

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cahier technique Recherche&Développement notre contributeur

dr

les instituts Carnot au service de la plasturgie Jacques Larrouy Responsable des relations industrielles Association des instituts Carnot jacques.larrouy@aicarnot.fr

PubliC-Privé Les instituts Carnot proposent aux industriels des coopérations R&D dans de nombreux domaines. Focus sur l’offre « Plastiques et emballages ».

Le label « Institut Carnot » a été créé en 2006 par le ministère de la Recherche dans le but de renforcer les partenariats de R&D entre laboratoires publics et entreprises, afin de stimuler l’innovation, le développement économique et l’emploi. Et ça marche ! Entre 2007 et 2019, le montant des contrats de R&D entre les Carnot et les entreprises est passé de 186 M€ annuels à plus de 500 M€.

Qu’est-ce qu’un institut Carnot ?

Il y a aujourd’hui 39 instituts Carnot. Un institut Carnot regroupe des équipes appartenant à des centres de recherche, des universités, des écoles d’ingénieurs ou des centres techniques.

Ces équipes, au meilleur niveau international, ont une expérience avérée des collaborations industrielles. Les instituts ont en commun de respecter un ensemble de grands principes de qualité et d’efficacité (la Charte Carnot), mais le label permet beaucoup de variété dans les formes d’organisation : un institut Carnot c’est parfois un unique grand laboratoire, le plus souvent un ensemble de laboratoires travaillant de manière coordonnée ; c’est tantôt une localisation sur un site unique ou des sites proches, tantôt un réseau d’équipes implantées dans plusieurs régions ; parfois une spécialité scientifique dominante, parfois des ressources multidisciplinaires ; avec des effectifs pouvant aller de 300 à 2 000 personnels de recherche… Ensemble, les Carnot couvrent tout l’éventail des domaines scientifiques et technologiques et des secteurs d’activité : industries manufacturières, transport, énergie, environnement, santé, agricultureélevage, numérique, services… Chaque institut Carnot met en œuvre une stratégie de recherche qui articule des compétences scientifiques et technologiques avec les besoins émergents des marchés. Il renouvelle en permanence son

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offre de recherche pour rester au plus près des attentes des entreprises clientes.

Comment travailler avec les instituts Carnot ?

Un grand effort a été fait, depuis la création du label, pour professionnaliser et fluidifier la relation laboratoires-entreprises : organisation orientée client, démarches commerciales actives, réduction des délais de contractualisation, accessibilité facilitée pour les PME, écoute et anticipation des besoins industriels, mise en place de comités d’orientation stratégique auxquels participent des entreprises.

Depuis des besoins ponctuels jusqu’à des programmes pluriannuels, la gamme des coopérations entre instituts Carnot et entreprises est aussi variée que le sont les besoins de ces dernières. La spécificité des Carnot, c’est leur excellence dans la relation bilatérale avec une entreprise. Au cœur de la démarche Carnot, on trouve les contrats de R&D (10 000 contrats par an), qui permettent à une entreprise de prendre une avance technologique et de se doter d’un avantage concurrentiel. Les collaborations peuvent concerner aussi des expertises, essais, tests, accès à des plateaux techniques, ou des projets de recherche collaborative subventionnée (agences nationales, Europe…) associant plusieurs acteurs scientifiques et industriels. « Institut Carnot » étant un label, la contractualisation s’effectue directement avec le centre de recherche, l’université, l’école ou le centre technique concerné. Elle respecte les principes de la Charte Carnot, pour le chiffrage des coûts engagés et la prise en compte de la propriété intellectuelle dans un esprit gagnant-gagnant.

Si l’efficacité du dispositif Carnot depuis sa création est prouvée, le nouvel enjeu des instituts pour la décennie 2020-2030 est de franchir

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

les entreprises du plastique, de l’emballage et du recyclage au rendez-vous des rencontres écotech

dr

Les Carnot ont organisé fin 2019, avec Pexe-Les éco-entreprises de France, une rencontre Écotech qui a réuni des experts et chercheurs Carnot et des entreprises et organisations professionnelles de toute la chaîne : producteurs de matière, plasturgistes, metteurs sur le marché, distributeurs, recycleurs et utilisateurs finaux. Alternant des présentations rapides et des sessions de rendez-vous B2B, les rencontres Écotech ont pour but de favoriser les partenariats laboratoires/entreprises.

une nouvelle étape : aller au-delà d’une action individuelle, institut par institut, et proposer aux entreprises de chaque filière une offre complète et structurée de l’ensemble des compétences Carnot.

Les laboratoires de douze instituts ont contribué au recueil « Plastiques et emballages - 48 offres R&D Carnot pour les entreprises » publié à cette occasion. Accessible en ligne et téléchargeable, il comporte l’adresse électronique d’un contact pour chaque offre.

Vers une offre collective structurée par secteurs d’activité

3BCAR Inrae Transfert Environnement, LBE - Montpellier ; Iterg Bordeaux ; LCA, Critt Catar, TBI - Toulouse ; Halle Agromat - Tarbes

Réaliser cela n’est pas une mince affaire dans un réseau qui compte 35 000 chercheurs appartenant à divers organismes. Une expérimentation a été menée depuis 4 ans avec la constitution d’offres inter-Carnot dans huit domaines : usine du futur, aéronautique, automobile & mobilité, industries extractives, énergie, santé, sport & bien-être, mode & luxe. Pour les entreprises, c’est une offre de compétences claire et complète et un accès rapide aux interlocuteurs pertinents. L’expérimentation a d’ores et déjà un effet multiplicateur remarquable sur les partenariats entre laboratoires et TPE-PME-ETI : une croissance du chiffre d’affaires de R&D pour ces secteurs de 49 % en 3 ans !

Dans ce même esprit, une mise en valeur du potentiel Carnot s’engage actuellement autour des nouvelles approches des matériaux et du recyclage. Ce cahier technique en donne une illustration avec les actions en cours sur le thème « Plastiques et emballages ».

LES RENdEz-VouS CARNoT En alternance entre Lyon et Paris, les rendez-vous Carnot rassemblent l’essentiel de l’offre de r&d disponible en France pour venir en appui aux besoins d’innovation des entreprises (cette année à Lyon, les 18 et 19 novembre). L’entreprise à la recherche de partenaires r&d compose son agenda de rendez-vous avec les experts et chercheurs à partir de l’annuaire de compétences en ligne.

Accès gratuit : www.rdv-carnot.com

ARTS Arts et Métiers - Chambéry ; I2M - Bordeaux ; Pimm – Paris Cetim LRCCP – Vitry-sur-Seine Chimie Balard Cirimat IBMM, ICGM, IEM – Montpellier ESP GPM – Saint-Etienne-du-Rouvray I2C LCMT - Caen ; Cobra, PBS Rouen ; Urcom - Le Havre

Ingénierie@Lyon Chaire Recyclage école Centrale - Lyon ; IMP Saint-étienne ; IPC – Bellignat M.I.N.E.S C2MA - Alès ; Cemef Sophia-Antipolis ; TPCIM – Douai MICA Aerial, Cetim Grand-Est Ilkirch ; Apesa - Pau PolyNat 3SR, Cermav, CTP, LG2P, Lab. Rhéologie et procédés – Grenoble Qualiment CTCPA - Bourg-en-Bresse ; Genial - Jouy-en-Josas ; PAM-Plateforme Divia - Dijon

ICÉEL Erpi, IJL, Lemta, Lermab, LRGP Nancy ; Plastinnov – Saint-Avold Publié à l’occasion de la Rencontre écotech « Plastiques et emballages » organisée par le réseau Carnot et Pexe-Les éco-entreprises de France, soutenue par Citeo, EIT Climate KIC, Elipso, Federec, Ilec, Perifem, les pôles Axelera, Mer Méditerranée et Team2, l’Ademe, BpiFrance et Actu-Environnement.

https://tinyurl.com/48offresCarnot

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cahier technique Recherche&Développement

n des bouteilles en Pef, un PolyMère issu de suCres végétaux

BIOSOURCéS n Matériaux alvéolaires : Mousses

de Calage en Cellulose MiCro-fibrillée

Le Laboratoire Rhéologie et procédés (institut Carnot PolyNat) a développé des mousses biosourcées avec des caractéristiques similaires aux mousses pétrosourcées utilisées dans les emballages pour résister aux chocs, à la compression ou pouvant servir d’isolant thermique (polystyrène expansé, mousses de polyuréthanes). Ses équipes ont travaillé sur la génération de mousses en formulant des suspensions à base de cellulose micro-fibrillée (MFC), puis en identifiant la technique de foisonnement industrialisable (TRL > 4) la plus adaptée.

Les projets ont permis la conception et la maîtrise de bancs pilotes générateurs de mousse permettant de produire en continu des mousses stables à taux d’aération contrôlé. À ce jour, les équipes étudient les technologies de séchage appropriées afin d’obtenir un procédé de production de mousses biosourcées reproductible et transposable à l’échelle industrielle.

Le Cemef (institut Carnot Mines) et l’institut de Chimie de Nice développent actuellement avec un producteur de résines biosourcées et une entreprise de soufflage une recherche visant à substituer du PEF sur des équipements produisant des bouteilles en PET. Le polyéthylène furandicarboxylate (PEF) est un matériau polymère d’origine biosourcée, synthétisable à partir du fructose. Il est susceptible de remplacer le polyéthylène téréphtalate (PET) pétrosourcé dans les applications d’emballage alimentaire et en particulier sur le marché des bouteilles en plastique.

L’enjeu de la recherche actuelle est de comprendre la formabilité du PEF à chaud et son aptitude à développer une microstructure pertinente pour l’application finale. Le PEF présente des gammes de formage finalement comparables à celles du PET. Les propriétés thermiques, mécaniques et barrière du PEF étiré sont prometteuses, car équivalentes, voire supérieures, à celles du PET.

n ConCePtion d’eMballages agroaliMentaires biodégradables

L’institut Carnot 3BCAR rassemble des laboratoires académiques et des centres techniques, dont l’Iterg, l’institut des corps gras. Un additif issu de coproduits de l’huilerie (condensats de désodorisation issus du raffinage des huiles végétales) a été développé. Cette formulation permet d’augmenter d’un facteur 20 la ductilité de films fins de PLA tout en maintenant une transition vitreuse supérieure à la température ambiante. Des films de PLA thermostables, imprimables, et aptes au contact alimentaire, en mélange avec un PHA, peuvent également être produits.

Un brevet protège la technologie, développée par l’Iterg avec le laboratoire Genial.

Le Carnot 3BCAR propose une licence sur brevet ou un programme R&D de validation. Les utilisateurs visés sont les compounders et les sociétés en mesure d’assurer l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production de polymères biosourcés et/ou biodégradables à la mise en œuvre de l’emballage.

n forMulation de PolyMères reCyClés issus de déChets

L’équipe MPI Recyclage du laboratoire I2M (institut Carnot Arts) s’adresse aux plasturgistes souhaitant augmenter le taux de matière recyclée dans leurs produits ainsi qu’aux end-users souhaitant dégager de l’innovation avec de nouvelles fonctions liées au matériau. Ses compétences couvrent la reconnaissance IR des matériaux, la formulation de matériaux recyclés, les alliages de polymères structurés, la rhéologie, la microscopie et les essais.

L’équipe est particulièrement investie dans : - l’étude de compatibilité de polymères recyclés et vierges, - la mesure de la répartition et des taux de cristallinité, - la génération de morphologies innovantes (fibrillaires, cocontinues…), - la maîtrise du comportement à froid et à chaud, - la réalisation de fils recyclés pour impression 3D, - le développement de nouvelles applications en matière recyclée.

RECYCLAGE

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n ligne d’étude de reCyClabilité des eMballages flexibles

Dans le cadre d’un programme de Citeo, le Centre technique Innovation Plasturgie Composites (institut Carnot Ingénierie@Lyon) met en œuvre une ligne test pilote de la recyclabilité des emballages souples (base PE ou emballages plus complexes).

Cette ligne est équipée de broyeur, système de lavage, de flottaison, de granulation avec filtration, et de lignes de production de films et de tubes en matériaux recyclés.

Objectif : étudier l’impact de la présence de multimatériaux sur le recyclage des emballages, proposer aux industriels des solutions pour améliorer la recyclabilité de leurs produits, d’un nouvel emballage, et des innovations technologiques à l’échelle prototype. Cette ligne est dimensionnée pour travailler sur des lots représentatifs de quelques kg. Un ensemble d’équipements de caractérisation laboratoire est également exploité pour déterminer les performances des matériaux.

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

n substitution de produits dAngereux L’institut Carnot Chimie Balard Cirimat collabore avec les entreprises du plastique ou de l’emballage qui réalisent la synthèse de polymères, d’additifs, de matériaux et de composites ou avec des formulateurs de revêtements, liants, adhésifs, encres et peintures, désireux de réduire leur impact environnemental, ou de substituer des substances toxiques. Il possède une expertise reconnue dans la chimie de synthèse permettant d’élaborer de nouveaux réactifs moléculaires ou oligomères moins dangereux pour remplacer des substances toxiques dans les liants, revêtements et matériaux.

L’institut a en effet déjà proposé des voies de substitution pour le phénol, le bisphénol A, le formaldéhyde, des isocyanates, des phtalates… pour élaborer des résines époxy, des phénoliques, ou des polyuréthanes sans isocyanates. Il intervient auprès des entreprises sous toutes formes de collaborations : contrats de R&D, expertise ou prestations.

NOUVELLES FORMULATIONS

n composites à mAtrice vitrimère pour l’embAllAge Les vitrimères constituent une nouvelle classe de matériaux polymères, synthétisés pour la première fois en 2011 à l’ESPCI par le professeur Leibler et ses collaborateurs.

Ces matériaux sont obtenus au moyen d’une chimie destinée à introduire au sein d’un polymère existant des liaisons covalentes de réticulation qui ont la propriété d’être « échangeables ». Aux températures élevées, ces liaisons sont susceptibles de migrer au sein du matériau. Celui-ci devient alors malléable et présente des caractéristiques rhéologiques analogues à celles d’un verre fondu. Cela facilite la mise en forme du matériau et garantit sa recyclabilité. Au sein de l’institut Carnot Iceel, deux laboratoires interviennent sur ces questions pour les industriels : le Lemta mobilise ses compétences pour caractériser les propriétés mécaniques et rhéophysiques des vitrimères. Le LRGP dispose des équipements pour la transformation et la mise en forme des plastiques.

ÉCOCONCEPTION

n AméliorAtion des performAnces et smArt coAtings biosourcés Le laboratoire LCMT (Institut Carnot I2C) apporte ses savoir-faire dans la modification chimique et/ ou physique des polymères pour développer des matériaux hybrides aux nouvelles propriétés (allègement, renforcement, stabilité…). Les études de rhéologie, de transformabilité et de caractérisation mécanique débouchent sur des formulations performantes qui associent des phases inorganiques (charges, fibres, nanoparticules) ou des additifs fonctionnels à la matrice polymère.

Les entreprises en agroalimentaire (équipement, enrobage) et en cosmétique (flaconnage) sont en outre particulièrement visées par les revêtements mis en œuvre au laboratoire PBS (Institut Carnot I2C) : apportant de nouvelle propriété, ils limitent l’usage de formulations complexes (stabilisants, conservateurs). Ils peuvent libérer de manière contrôlée des molécules actives. De nouveaux supports aux propriétés spécifiques sont mis en forme à façon (films, billes, éponges, aérogels…) via des immobilisations covalentes ou non.

joritairement sur la dimension environnementale, mais intégrant des aspects technico-économiques et sociaux. Elle améliore significativement la performance durable globale d’un produit tout au long de son cycle de vie et à un haut niveau systémique.

n AccompAgnement méthodo-

n embAllAges AlimentAires : interActions

Face aux enjeux actuels, l’innovation est un facteur essentiel de développement et de différenciation.

Les pratiques de l’écoconception tendent vers des améliorations incrémentales et ne proposent que trop rarement de réelles alternatives, sans valeur ajoutée pour l’entreprise. Face à ce défi, l’Apesa (institut Carnot Mica) a développé une boîte à outils méthodologiques appropriables et à visée opérationnelle, mettant en avant les conditions de réussite et les points d’écueil, dont les entreprises pourront se saisir en les adaptant à leurs spécificités et à leurs ressources propres mobilisables.

L’éco-innovation est une innovation centrée ma-

Le laboratoire Genial (institut Carnot Qualiment) possède un savoir-faire de mesure des interactions contenant/contenu, analyse de contaminants et modélisation des phénomènes de transfert dans les matériaux et les emballages pour l’alimentaire, la cosmétique et la pharmacie.

Il développe avec des entreprises des outils d’aide à la décision pour prévoir la conformité réglementaire des emballages dès leur conception (Safe by design), prédire la durée de vie des aliments conditionnés et élaborer des compromis produit pour le développement d’emballages écoconçus (redesign, recyclabilité, nouvelles matières biosourcées et biodégradables, valorisation de coproduits, nanocomposites).

L’approche scientifique intégrée entre méthodes calculatoires et expérimentales minimise le nombre d’analyses nécessaires. L’implémentation des méthodes à très haut débit explore des centaines d’alternatives dans un temps réduit (concepts, formats, conditions d’utilisation, résines).

logique à l’éco-innovAtion

contenAnt/contenu

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index A-B-C-D Ademe - p. 53 Air France – p. 31 Air Liquide Medical Systems – pp. 37, 41 Akeoplus – p. 58 Albéa - p. 37, 38 Allizé Plasturgie - pp. 37, 40, 43, 48

Fédération de la plasturgie et des composites - pp. 20, 36, 37, 40 Federec - p. 53 Frapak – Flexpet – p. 39 GL Events – p. 16 Guillin Emballages – pp. 16, 27 Haidlmair - p. 16 Hellomoov’ - p. 58

Alpla - p. 29

Henkel - p. 29

AOT Plastics – p. 37

HP - pp. 14, 39, 40

ARaymond - p. 41 Arkema - pp. 23, 51 Armor – p. 40 Asma – p. 23 Bic - p. 39 Borealis – pp. 7, 29 Borouge – p. 7

I-J-K-L Ifoca - p. 47 Illig France - p. 51 I-mold – p. 6 Ineos – p. 24 IPC - pp. 29, 40 Ispa - pp. 18, 47

Bouygues - p. 23

IUT de Cachan – p. 18

Camaurex - p. 18

Jec Group - p. 12

Canoe – p. 23

Joly Plastics – pp. 22, 23

Carbios – pp. 24, 29

KraussMaffei – p. 16

CEA - p. 41

Labotek A/S - p. 26

Cetim - pp. 47, 53

La Française des Plastiques – p. 37

CFP - pp. 46, 47

La Ferme3D – p. 40

Citeo - pp. 14, 51

L’Oréal - pp. 14, 24, 29, 40

Clariant – pp. 29, 51 Coca-Cola - p. 29

M-N-O-P

Colgate – Palmolive – p.29

Michelin - pp. 24, 27, 37, 41

CPM Industries – p.. 22

Mondi – p.39

Crepim – p. 23

Nabu – p. 29

Danapak Flexibles – p. 6

Neste – p. 29

Danone - pp. 29, 38

Nestlé - p. 29

Decathlon – pp. 14, 37, 39, 40

Ouvry - p. 41

Dedienne Multuplasturgy Group –

Paccor – p. 37

pp. 18, 22 Delta Plasturgy - pp. 22, 23 Duales System Deutschland – p. 29

E-F-G-H

Pharmaplan – p. 58 Plastica - p. 26

Qualipac - p. 16 Rewe group – p. 29 Sabic - p. 24 Saccof Packaging – p. 39 Saint-Gobain – p. 37 Schneider – p. 41 Schur Flexibles – p. 6 SC Pack – p. 39 Sepro Group - pp. 7, 26 SES – p. 26 SNCF – p. 23 Sofileta – p. 41 Sphere – pp. 15, 37 Splash Toys – p. 10 Stelia Aerospace - p. 23 Stratiforme Industries – p. 23 TechnipFMC – p. 24 Thales – p. 23 ThermoFisher - p. 29 Thermoflex – p. 27 Tomra - p. 29 Transalpack – p. 27

U-V-W Ultimaker – p. 40 Unilever - p. 29 Union Plastic - p. 6 Unisensor – p. 29 VCI – p. 51 Veolia - p. 29 Vercors – p. 14 Volumic – p. 40 Walmart – p. 29 Weerg – p. 39 Werner & Mertz – pp. 28, 29 Wittmann Battenfeld - p. 20

Plastic Energy – p. 24 Plastic Omnium - p. 22 Plastikpack – p. 39

Elipso - pp. 12, 53

Plasti-Ouest - p. 37

Engel - pp. 16, 51

Plastipolis - p. 28

Enviro – p. 27

Pochet - p. 16

EuPC – p. 20

Prodways - p. 40

Evian – pp. 37, 39

PSB Industries - p. 16

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Q-R-S-T

n° 965 - Avril-Mai 2020 - Plastiques & Caoutchoucs magazine

Ce magazine est édité par ETAI Antony Parc 2 – 10, place du Général-de-Gaulle BP 20156 – 92186 Antony CEDEX Tél. 0177929292 Site internet: www.plastiques-caoutchoucs.com Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des quatre chiffres indiqués après chaque nom.

DIRECTION Président, directeur de la publication: Julien Elmaleh Directrice générale déléguée : Isabelle André Directeur pôle magazines spécialistes: Pierre-Dominique Lucas RÉDACTION Directeur de la rédaction: Henri Saporta Rédacteur en chef: Fabian Tubiana (95 95) fabian.tubiana@infopro-digital.com Rédactrice en chef adjointe: Bakhta Jomni (9360), bjomni@etai.fr Secrétaire de rédaction: Michèle Menesclou (9584)

Au sommAire du prochAin numéro N° 966-967 Juin/Juillet 2020 grand-angle

Ont collaboré à ce numéro: Arnaud Jadoul; Fanny Perrin d’Arloz; Alexane Roupioz, Tiziano Polito RÉALISATION Directeur studio magazines: Thierry Michel Rédactrice graphiste: Patricia Hagen (96 32) PUBLICITÉ Directrice commerciale pôle industrie magazines spécialistes: Patricia Raphel (96 58) - patricia.raphel@infopro-digital.com Directrice de clientèle Sandrine Gardes (96 01) - sandrine.gardes@infopro-digital.com Représentants: – Rhône-Alpes: Gratiane Picchetti - Tél. 06 31 45 32 95 gratiane.picchetti@infopro-digital.com – Allemagne, Suisse, Autriche: Christine Le Nestour-Nguyen Tél. +33 (1) 77929573 christine.le-nestour-nguyen@infopro-digital.com

MENTIONS LÉgALES N° CPPAP: 0621 T 86808 - N°ISSN: 1776-1395 Dépôt légal: Mai 2020 Impression: Corlet imprimeur, ZI Maximilien-Vox 14110 Condé-en-Normandie SAS au capital de 57029328 € Principal actionnaire INFOPRO DIGITAL SAS Siret: 806 420 360 00117 Code APE: 58 14 Z POUR S’ABONNER:  : www.plastiques-caoutchoucs.com : 33 (1) 77 92 99 14, du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures (16 heures le vendredi)  : Infopro digital - Service abonnements Antony Parc 2 - BP 20156 - 92186 Antony Cedex 1 an, france: 299 € TTC (dont TVA 2,10%) Étudiants, étrangers, multi-accès : nous consulter Règlement à l’ordre d’Etai (pour l’UE, préciser le n° de TVA intracommunautaire) Tous droits de reproduction interdits sans permission écrite.

Origine du papier : Italie Pas de fibres recyclées Certification : PEFC Impact sur l’eau (P tot) : 0,008 kg/tonne

DR

MARkETINg, DIffUSION, ABONNEMENTS Directeur: Guillaume De Corbière Diffusion et marketing clients: Laurence Vassor Marketing: Nina Yingui Abonnements: Nadia Clément

Industrie du futur/4.0 FOrMaTIOn

recyclage : l’ispa réaffirme son positionnement

AbOnnEz-vOus à nOtrE lEttrE d’InFOrmAtIOn élECtrOnIquE, ChAquE sEmAInE, rECEvEz tOutE l’ACtuAlIté dE lA FIlIèrE En tEmPs réEl sur www.PlAstIquEs-CAOutChOuCs.COm

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portraits-robots

Désinfection : le RED en renfort !

Covid-19 Trois sociétés codéveloppent le RED, un robot mobile autonome de désinfection notamment destiné aux sites industriels.

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HELLOMOOV’

ésinfecter une zone de 100 m² en 60 secondes. C’est la performance promise par les trois entreprises françaises Hellomoov’, Akeoplus et Pharmaplan pour le cobot modulaire qu’ils codéveloppent depuis quelques mois. Ils l’ont récemment adapté à la décontamination par pulvérisation des locaux couverts, industriels notamment. Baptisé RED, pour robot expert de désinfection, il est équipé de plusieurs capteurs Lidar qui lui permettent de scanner son environnement et bénéficie de 8 heures d’autonomie. Conçu à partir de profilés aluminium, il intègre quelques pièces plastique de jonction et d’habillage imprimées en 3D. « Le RED est une déclinaison du robot Companion, un projet de robot modulaire destiné à de nombreux marchés dont l’industrie manufacturière lancé voilà 10 mois », retrace Marc Maléo, directeur de l’institut Hellomoov’. Un démonstrateur devait être présenté à l’occasion du salon Global Industrie dont l’édition 2020 a été annulée en raison de la crise sanitaire (lire p. 16). Le spécialiste de l’ingénierie pharmaceutique Pharmaplan travaille actuellement à la mise au point et à la qualification d’un liquide désinfectant approprié. Une étape qui pourrait prendre 4 à 6 semaines.

Éric Vergne,

Président du groupe Hellomoov’

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« Au départ du projet, nous n’avions pas du tout en tête cette application sanitaire. Mais les circonstances ont fait le reste. Au début de la crise du Covid-19 en France, nous savions que notre activité allait être impactée et nous nous sommes demandés de quelle manière réagir », témoigne le président du groupe Hellomoov’, Éric Vergne. Le projet Companion, dont le RED est une déclinaison, a été développé par cette société reprise en 2011 et spécialisée dans les convoyeurs et les solutions modulaires en profilés aluminium pour sous-ensembles industriels, en partenariat avec Akeoplus (digital, automatismes et sécurité) et Pharmaplan (ingénierie pharmaceutique). « Nous nous sommes mis en ordre de marche pour passer à une production en série à partir du mois d’octobre. Nous ferons le maximum pour raccourcir ce délai. En attendant, nous avons un prototype disponible et trois autres appareils que nous pouvons adapter dans un délai plus court qui reste à définir », explique Éric Vergne. La holding Hellomoov’ Partners compte 240 salariés et 7 sites de production à Bourgoin-Jallieu (38), Boissy-Saint-Léger (94), Frépillon (95), Bazeilles (08), Challans (85), Alizay (27) et Langenfeld en Allemagne. Le groupe a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 46 millions d’euros.

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CONFÉRENCE aNNuEllE dE la PLASTURGIE

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itio

n

la maRquE média lEadER dE la filièRE dE la PlaSTuRGiE ET du CaouTChouC

Plastiques & Caoutchoucs Magazine vous donne rendez-vous mi-Novembre 2020 à Paris Conférence Espaces business Remise des Trophées du Plasturgiste 2020

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