Gestion financière des chantiers de BTP
2.03
Détermination du coefficient de vente
Calcul du coefficient de vente en base 1
Il s’agit en fait d’une variante dans laquelle la base choisie est 1 au lieu de 100. Les divers pourcentages doivent alors être exprimés en centièmes pour que les calculs soient cohérents. Dans la colonne « Déboursés » du tableau 1.04-2 : − le pourcentage des frais de chantier est de 0,1077 au lieu de 10,77 ; − le pourcentage du déboursé total est de 1,1077 au lieu de 110,77. Si le coefficient K1 de vente est donné directement en base 1, il doit être divisé par 100 en base 100.
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Coefficient sous-traitant
Lorsque l’entreprise veut sous-traiter des travaux, elle consulte diverses autres entreprises. Celle qui est retenue présente un devis dans lequel le prix de vente hors taxes comprend déjà la récupération des frais de chantier et des frais généraux, ainsi que la marge qu’elle réalise sur cette affaire. Le coefficient multiplicateur appliqué par l’entreprise sous-traitante au devis du sous-traitant prend donc en compte et amortit les charges suivantes relatives au sous-traitant : − main-d’œuvre (secrétariat…) ; − fournitures (fournitures de bureau…) ; − autres sous-traitants (vérificateurs, métreurs, dessinateurs…) ; − matériel (photocopieuse, ordinateur, matériel de levage) ; − encadrement (cadres affectés à la sous-traitance…) ; − charges d’exploitation (téléphone, télex…) ; − marge et aléas pour l’entreprise qui sous-traite (risques).
Vérification : 282,091 × 1,1220 = 316 518 (chiffre d’affaires sous-traitant). La différence de 34 427 € se décompose en 22 227 €, soit 7,88 % de 282 091 €, et en 12 200 €, soit 3,85 % de 316 518 €. Ce coefficient pourrait être modulé sous-traitant par sous-traitant, ce qui serait fastidieux. Dans la pratique, l’entreprise utilise donc très généralement un coefficient appliqué à l’année, et surtout variant en fonction des études. Pour certaines affaires cependant, les sous-traitants peuvent être traités avec des coefficients différents afin d’obtenir une offre la plus basse possible – quitte à demander à ces sous-traitants un effort supplémentaire… qui peut en fin de compte représenter la marge même de l’entreprise !
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Options de trésorerie
Un bureau d’études dispose de multiples possibilités pour lui permettre de vendre dans des conditions optimales de trésorerie les études qui lui sont confiées. Pour favoriser cette trésorerie (et parfois même en adjonction d’une avance forfaitaire), certains maîtres d’ouvrage font figurer au début du quantitatif des postes que l’on trouve habituellement dans les frais de chantier : − installation et repli du chantier ; − installation et repli de la centrale à béton ; − frais d’études, etc.
Si, par exemple, ces frais généraux prévus (tab. 1.04-2) sont de 22 227 € et si le montant prévisionnel des devis sous-traitants est de 282 091 €, ces charges valent 7,88 % de ce montant considéré comme un déboursé sec.
Cette procédure permet à l’entreprise de récupérer, dès la première situation mensuelle, une partie de l’investissement qu’elle a déjà effectué. De plus, si une avance de démarrage est prévue, la trésorerie prévisionnelle n’en est que plus satisfaisante. Dans la pratique, seules quelques options sont utilisées, car il est inutile de compliquer les calculs pour une étude de prix ; l’essentiel est que les récupérations soient totales, sans oublis, et que les amortissements soient cohérents.
Le bureau d’études ajoute également une marge prévisionnelle de 3,85 % sur le prix de vente hors taxes, éventuellement modulable par la suite. Le coefficient K1 sous-traitant est établi comme suit avec le déboursé sec en base 100 :
Après remaniement, l’étude déjà prise en exemple se présente comme suit : les matériels contenus dans les sousdétails (tab. 2.03-1) et dont les temps unitaires ont permis d’établir les mobilisations ont été transférés dans les frais de chantier.
Déboursé sec
Dans le tableau 2.03-2, l’interface est la même que celle du tableau 2.01-15, mais adaptée en fonction des modifications intervenues sur la main-d’œuvre, la fourniture (bois ordinaire) et surtout le matériel, transféré dans les frais de chantier.
+ Frais sous-traitance = Prix de revient sous-traitance + Marge et aléas
100,00 7,88 107,88 (100,00 – 3,85)
= 1,1220
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18/05/15 16:50