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ENVIRONNEMENT

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ÉDITORIAL

ÉDITORIAL

- ENVIRONNEMENT COMMENT OFFRIR UNE DEUXIÈME VIE À VOS AMPOULES? ON VOUS ÉCLAIRE SUR LE SUJET

MELANY GRENON, CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE (CREAT)

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Les ampoules sont un excellent exemple d’objet du quotidien, indispensable, mais ayant une empreinte environnementale non négligeable. Lorsqu’une ampoule grille, votre premier réflexe est-il de la jeter, puis de la changer? Cela doit être évité, car les impacts sur l’environnement et la santé sont sérieux.

LA DISPARITION DES AMPOULES INCANDESCENTES

Peut-être avez-vous remarqué que les ampoules à incandescence ne sont plus en vente sur les tablettes depuis 2014? Elles ont été retirées en raison de leur courte durée de vie, à cause de leur fragilité, mais surtout pour leur non-efficacité énergétique, alors que 90 % de leur puissance était dissipée sous forme de chaleur. Hydro-Québec affirme que si tous les ménages québécois remplaçaient une seule de leurs ampoules à incandescence par une ampoule fluocompacte, le Québec économiserait 100 millions de kilowatts-heures par année.

Que fait-on avec une ampoule à changer? Quel que soit le type d’ampoule, il faut les apporter dans des points de dépôts spécialisés ou à l’écocentre. Vous pouvez également consulter le site Web de Recyc-Québec ou télécharger l’application Ça va où pour obtenir réponse à vos questions et devenir des professionnels en gestion de vos matières résiduelles. Mais, si vous êtes créatifs et artistiques, vous pouvez les revaloriser grâce à un bricolage original.

VALORISER DES AMPOULES BRÛLÉES

En plus de mettre de la chaleur dans votre foyer, fabriquer ses propres décorations du temps des fêtes avec des ampoules brûlées peut être un moment satisfaisant et une belle activité familiale à faire par temps gris. Que vous ayez des talents artistiques ou que vous soyez néophyte, il s’offre à vous une multitude de possibilités de décorations pour tous les goûts, en réutilisant des objets que vous avez à la maison.

D’abord, vous pouvez décorer vos ampoules à l’aide de paillettes. Ne prenez pas les paillettes que l’on retrouve dans tous les magasins, ce sont des microplastiques et des métaux qui menacent grandement la biodiversité. Elles mettent plus de 5 000 ans à se décomposer et finissent par polluer l’environnement et endommager les écosystèmes. Il y a maintenant quelques compagnies qui proposent des paillettes écologiques à base de mica, d’algues ou de cellulose, et qui sont biodégradables. Badigeonnez

Envie de contribuer à la protec�on de l’ environnement? Devenez membre !

d’abord l’ampoule de colle, saupoudrez-la de paillettes puis terminez avec du fil de fer ou du ruban pour pouvoir la suspendre. Vous aurez besoin de donner une couche de vernis ou deuxième couche de colle pour qu’elle puisse durer dans le temps.

Autre option, vous pouvez peindre une image de votre choix sur le verre de l’ampoule, que ce soit un paysage, un personnage ou une canne de bonbon, comme dans la photo ci-dessus. Prenez n’importe quelle sorte de peinture à base d’eau et terminez encore une fois avec l’attache et du vernis. Vous pouvez choisir de ne pas appliquer de vernis, mais elle sera alors plus fragile.

Pourquoi ne pas en faire un rituel familial? Tous les ans, chaque membre de la famille crée son ampoule à mettre dans l’arbre de Noël ou à suspendre quelque part et inscrit sur l’ampoule l’année qui vient de passer, par exemple. Vous pourriez aussi l’offrir à quelqu’un! La prochaine fois qu’une ampoule cessera de fonctionner, avant de vous en débarrasser, vous aurez une idée créative à proposer. Bon bricolage!

En novembre dernier, Samuel Larochelle animait le premier épisode de son balado, Comme un livre ouvert. D’ici 2 ans, 25 vidéos seront publiées sur YouTube et Spotify toutes les 3 semaines afin de faire connaître plus en profondeur les auteurs de la province.

« Je veux qu’on parle de littérature autrement qu’en faisant des entrevues sur la sortie des livres, explique l’auteur et journaliste. Il n’y a aucune de mes entrevues du balado qui sont sur la nouveauté d’un auteur ou d’une autrice. On sort de cette habitude promotionnelle là pour parler de littérature au sens large, d’écriture, d’évolution de carrière, de thématiques qui leur sont chères. »

Alors qu’il était enfant, il parcourait les rayons de livres jeunesse de la bibliothèque d’Amos : « Ça a fait naitre en moi un grand, grand amour de la lecture. Éventuellement, il y a eu un plaisir d’écrire qui s’est concrétisé au début de la vingtaine. C’était à mon premier roman en 2013, quand j’avais 26 ans. - LITTÉRATURE -

COMME UN LIVRE OUVERT

LYDIA BLOUIN

Je trouve que la lecture prend de moins en moins de place dans la vie des gens : ça m’attriste. »

C’est ce qui le pousse à vouloir rendre la littérature attrayante pour un plus large public. Pour ce faire, il croit qu’il faut rendre la lecture plus intéressante : « Ces balados-là, c’est vraiment en mode grand public, accessible, chaleureux. Je veux m’intéresser à toutes les options de la littérature avec des gens que j’aime et qui sont très aimés du grand public québécois. » Comme lorsqu’il écrit pour différents groupes d’âge, il espère que ce nouveau défi saura rejoindre le plus de Québécois possible.

Il ajoute que l’utilisation de balados était plus pertinente selon lui qu’une simple entrevue de quelques minutes : « C’est un format qui permet de donner le temps, d’aller plus en profondeur, d’avoir de longues discussions avec chaque humain que je rencontre. » C’est d’ailleurs ce qui a inspiré le nom du balado, Comme un livre ouvert, en lien avec l’expression populaire qui signifie sans connaissance préalable, avec perspicacité.

Le projet est rendu possible grâce à une bourse du Conseil des Arts du Canada, qui a permis de payer la location du studio Madame Wood en plus de rémunérer les invités, l’animateur ainsi que l’équipe de production, composée d’une graphiste, d’un musicien, d’un technicien de son et d’une cinéaste.

Très fier d’avoir obtenu cette bourse, l’auteur n’en demeure pas moins enthousiaste par rapport à ses prochains défis. En effet, quatre projets de livre sont en cours et deux l’attendent par la suite. Il croise également les doigts pour des créations cinématographiques à venir. Il parle aussi d’autres implications telles que la dernière tournée du Cabaret des mots du 5 septembre au début octobre, l’animation et l’organisation du Cabaret littéraire LGBTQ+ Accents Queers ainsi que l’exposition, jusqu’au 5 décembre à Montréal, de ses poèmes qui sont inspirés d’œuvres d’un artiste visuel.

L’humour est bien vivant. Renouez avec le spectacle d’ici et ses artisans.

LaissezVousEblouir.ca

Une initiative du Groupe de travail sur la fréquentation des arts de la scène (GTFAS)

- LITTÉRATURE -

LE JOURNAL INTIME D’ANTOINE CHARBONNEAU-DEMERS

JOANIE DION

Le 19 octobre dernier, Antoine Charbonneau-Demers annonçait sur ses réseaux sociaux la publication sur son site Web de son journal intime, accessible gratuitement pour l’instant. En quête de la plus sincère vérité, l’auteur nous donne accès à ses pensées à travers ses courtes entrées de journal intime. Il communique ainsi ses réflexions avec la plus grande exactitude possible, ce qui se révèle pour lui une expérience sociale hors du commun.

« M’approcher de la vérité, comme dans Daddy par exemple, qui est mon dernier livre, je trouve que ça m’approche plus de l’écriture comme je l’idéalise. J’ai découvert des auteurs aussi qui écrivent de la non-fiction, ça m’a amené là naturellement [à publier mon journal intime]. » Comme personne ne peut complètement prétendre à la vérité absolue, ce qui motive Antoine est de converger du mieux possible vers sa propre vérité. Il y parvient en racontant des scènes de sa vie dans lesquelles il se remémore les événements le plus précisément qu’il peut. Il laisse planer aussi l’éventualité que les lecteurs se découvrent chacun une certaine vérité au fil de ses mots.

Justement, cette technique d’écriture qui lui est chère, ou du moins qu’il privilégie l’amène à une écriture en peu de mots qui se lit pratiquement comme une pièce de théâtre. « Quand j’écris, j’imagine vraiment les chapitres, ou les entrées de journal, comme des scènes. Focaliser sur les événements, [ça permet d’] interpréter ça comme on a envie. » Raconter ses journées sous forme de scènes laisse place à l’imagination, sans que ses émotions personnelles n’empiètent sur la lecture que les gens en font.

Publier son journal intime sur une plateforme aussi publique qu’un blogue pourrait donner le vertige, sachant que tous et n’importe qui ont la chance de le lire. Mais pas pour Antoine. « Je suis quand même une personne un peu timide qui, justement, ne dit pas tout et ne s’exprime pas nécessairement de la bonne façon tout le temps avec mes amis et ma famille. Pouvoir faire ça, ça montre qui je suis, ça me permet de prendre ma place dans le monde, comme avec les livres. C’est la même chose. Mais le journal, c’est plus rapide. C’est au quotidien. Ça me sécurise, même, parce que je n’ai pas besoin d’attendre trois ans pour que le livre sorte. Ça fait du bien de savoir que ça va être lu tout le temps. »

Outre répondre à l’exercice de s’exposer, offrir à nu son journal intime lui occasionne une introspection supplémentaire. « Maintenant qu’il y a des gens qui le lisent, j’essaie de comparer mon journal d’avant à celui d’aujourd’hui. Les gens réagissent à ce qui avant était intime. Ils me posent des questions, ça me fait réfléchir à comment je vis tout ça par rapport à moi-même. Est-ce que, vraiment, l’écriture impudique à 100 % existe? Est-ce que, quand on écrit, on ne cache pas déjà quelque chose? Est-ce qu’on peut vraiment tout révéler? Des fois, je me demande c’est quoi que les gens aimeraient de plus si moi j’ai l’impression d’aller au bout. »

Au Centre d’exposition d’Amos… Jusqu’au 9 janvier 2022

Dès le 21 janvier 2022

L’INSAISISSABLE

Patricia Gauvin - Techniques mixtes

Entrez dans un laboratoire artistique où l’énergie créative prend la forme de virus colorés et laissez-vous contaminer par le plaisir de l’expression.

L’IDÉAL N’A PAS DE MODÈLE

Johannie Séguin - Peinture

Un travail technique impressionnant pour ne pas dire hallucinant!

DONALD TRÉPANIER PLONGEONS

Sven - Art numérique

Revisitez des remix photographiques en réalité augmentée!

LUC GIROUARD ABRAZO Caroline Hayeur et D. Kimm

Installation photographique et vidéo sur une note de tango!

HORAIRE - ENTRÉE LIBRE

Mardi – Mercredi Jeudi – Vendredi Samedi

Dimanche 13 h à 17 h 30 13 h à 17 h 30 - 18 h 30 à 20 h 30 10 h à 12 h - 13 h à 17 h 13 h à 17 h

Fermé du 24 au 26 et 31 décembre 2021 et les 1er et 2 janvier 2022

- LITTÉRATURE TOUS LES CHEMINS MÈNENT À LA RENCONTRE

ARIANE OUELLET

Il y a des histoires qui germent quelque part, dans le lointain de l’espace-temps. Le temps que le destin s’occupe de réunir les ingrédients rares d’une recette précieuse. L’Abitibi étant une terre propice au merveilleux, il n’est pas surprenant que ce soit par ici que les routes de deux créateurs de génies se croisent, au détour de la visite d’une murale, quelque part à Rouyn-Noranda. C’est en 2019, lors d’une tournée de spectacle, que Fred Pellerin recroise Annie Boulanger. Ce n’est pas leur première rencontre, mais cette fois, un projet de livre jeunesse qui dort dans son carnet ne demande qu’à se livrer aux bons soins d’une illustratrice à l’imagination débordante. Un nouveau chemin s’ouvre alors pour Annie Boulanger, et il la mènera jusqu’à Saint-Élie-de-Caxton.

Comme le reste des projets de l’humanité, le livre a dû être patient, la pandémie exigeant une pause en toute chose. En 2021, comme au sortir d’une grande torpeur, Fred revient frapper à la porte. Pendant des mois, Annie se met à sa table à dessin, old school, avec pinceaux, encre et aquarelle. Un travail rempli de finesse et de tendresse. Et la voilà, La course de petits bateaux, sur les tablettes de toutes les bonnes librairies du Québec depuis le 3 novembre dernier. Curieuse d’avoir leurs impressions sur cette collaboration nouvelle, j’ai demandé à Fred et Annie de répondre à quelques questions, en toute simplicité.

Lorsqu’on lui demande quel est l’intérêt de révéler son imaginaire par l’entremise de celui de quelqu’un d’autre, ici en illustration, mais aussi parfois avec la musique, le cinéma, Fred Pellerin répond : « Le métier de conteur est un métier solitaire. J’ai beau charrier un village, je reste seul dans mes écritures, seul sur scène. Aller me frotter à d’autres créateurs, collaborer à des projets, ça vient chercher ce plaisir que j’ai dans la vie et qui s’appelle la rencontre. Du même coup, parce que ça pousse mes histoires dans des formats inhabituels pour moi, ça oblige à les repenser, à les refaire. Ça les enrichit, et ça m’apprend plein de choses. »

Pour Annie Boulanger, « ce qui a été incroyablement nourrissant, c’est la confiance inébranlable qu’a eue Fred en moi et mon travail, et l’ouverture hors norme qu’il a manifestée d’emblée à mes idées et propositions. Dès que j’ai embarqué à bord, son projet est devenu, dans sa bouche, notre projet; il m’a fait une place à laquelle je ne m’attendais pas, a accueilli mes idées à bras ouverts, et j’ai compris à quel point il espère sincèrement, dans un processus créatif, que les parties s’arriment pour se multiplier. Cette liberté-là donne des ailes, de l’élan », raconte l’illustratrice.

Pour le conteur qui en est à son premier livre jeunesse, l’univers de l’illustration apporte de l’eau au moulin de la création. « J’ai eu plusieurs belles et grandes surprises devant le travail d’Annie. Elle m’a offert le privilège d’être témoin de l’évolution de ses illustrations. J’ai adoré voir aller ça. J’ai vu les croquis, les esquisses, les dessins, les retouches, les doutes, les couleurs… À la fin, j’ai même vu Annie! Elle est débarquée chez nous avec une grande chemise de carton qui contenait l’ensemble de l’œuvre, sur vrai papier, en vrais crayons et aquarelles. T’sais! Au fil des mois, j’ai été aussi étonné de découvrir à quel point les images donnent de l’envergure, ajoutent et nourrissent ce qui se trouve en germe dans le texte. L’image de l’inventaire du magasin chez

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