MAI 2024 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 15 - NO. 08

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GRATUIT JOURNAL CULTUREL DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE - MAI 2024 - VOL 15 - NO 08 LITTÉRATURE CAMP DE LITTÉRATIE 18 LITTÉRATURE LE DÉVOUEMENT DE GINETTE VÉZINA 20 ARTS TEXTILES UNE COURTEPOINTE POUR LA DIFFÉRENCE 13 MUSIQUE 20 ANS POUR LE FGMAT 14 MUSIQUE QUATRE FILLES ET UN MONONCLE 08 MÉDÉRICK BELLEAU LES AVENTURES FANTASTIQUES DE WÉDÉRICK + SPÉCIAL LITTÉRATURE

L’indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

150, avenue du Lac, Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5

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ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

Publié 10 fois l’an et distribué gratuitement par la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue, fondée en novembre 2006, L’Indice bohémien est un journal socioculturel régional et indépendant qui a pour mission d’informer les gens sur la vie culturelle et les enjeux sociaux et politiques de l’Abitibi-Témiscamingue.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Marie-Déelle Séguin-Carrier, présidente et trésorière | Ville de Rouyn-Noranda

Pascal Lemercier, vice-président Ville de Rouyn-Noranda

Dominique Roy, secrétaire | MRC de Témiscamingue

Chantale Girard Ville de Rouyn-Noranda

Lorrie Gagnon | MRC d’Abitibi-Ouest

DIRECTION GÉNÉRALE ET VENTES PUBLICITAIRES

Valérie Martinez

direction@indicebohemien.org

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RÉDACTION ET COMMUNICATIONS

Lise Millette, éditorialiste et rédactrice en chef invitée Claudia Caron, adjointe à la direction et au contenu redaction@indicebohemien.org

819 277-8738

RÉDACTION DES ARTICLES ET DES CHRONIQUES

Bianca Bédard, Kathleen Bouchard, Nathalie Boucher, Claudia Caron, Louis Dumont, Francine Gauthier, Benoit-Beaudry Gourd, Gaston A. Lacroix, Philippe Marquis, Lise Millette, Gabriel Poirier, Dominique Roy, Christian Villeneuve

COORDINATION RÉGIONALE

Véronic Beaulé | MRC de Témiscamingue

Patricia Bédard, CCAT | Abitibi-Témiscamingue

Valérie Castonguay | Ville d’Amos

Fanny Hurtubise | Ville de Rouyn-Noranda

Sophie Ouellet | Ville de La Sarre

Stéphanie Poitras | Ville de Val-d’Or

DISTRIBUTION

Tous nos journaux se retrouvent dans la plupart des lieux culturels, les épiceries, les pharmacies et les centres commerciaux. Pour devenir un lieu de distribution, contactez : direction@indicebohemien.org

Merci à l’ensemble de nos collaboratrices et collaborateurs bénévoles pour leur soutien et leur engagement.

Pour ce numéro, nous tenons à remercier particulièrement les bénévoles qui suivent :

MRC D’ABITIBI

Jocelyne Bilodeau, Josée Bouchard, Valérie Castonguay, Jocelyne Cossette, France d’Aoust, Paul Gagné, Gaston Lacroix, Jocelyn Marcouiller, Monique Masse, Manon Viens et Sylvie Tremblay

MRC D’ABITIBI-OUEST

Maude Bergeron, Annick Dostaler, Lorrie Gagnon, Julie Mainville, Raphaël Morand, Sophie Ouellet, Julien Sévigny et Mario Tremblay

VILLE DE ROUYN-NORANDA

Claire Boudreau, Denis Cloutier, Anne-Marie Lemieux, Annette St-Onge et Denis Trudel

MRC DE TÉMISCAMINGUE

Émilie B. Côté, Véronic Beaulé, Daniel Lizotte, Dominique Roy et Idèle Tremblay

MRC DE LA VALLÉE-DE-L’OR

Claudia Alarie, Julie Allard, Nicole Garceau, Rachelle Gilbert, Nancy Poliquin et Ginette Vézina

CONCEPTION GRAPHIQUE

Feu follet, Dolorès Lemoyne

CORRECTION

Geneviève Blais

IMPRESSION

Imprimeries Transcontinental

TYPOGRAPHIE

Carouge et Migration par André Simard

2 MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN SOMMAIRE À LA UNE 4 ET 5 ARTS TEXTILES 13 CALENDRIER CULTUREL 31 CHRONIQUE ENVIRONNEMENT 12 CHRONIQUE HISTOIRE 28 CHRONIQUE L’ANACHRONIQUE 6 CHRONIQUE MA RÉGION, J’EN MANGE 29 CULTURE 11, 25 ET 27 DANSE 7 ÉDITORIAL 3 FESTIVAL 14-15 JEUNESSE 26 LITTÉRATURE 16 À 23 MUSIQUE 8 À 10 EN COUVERTURE
À 12 ans, Médérick Belleau présente quatre tomes d’une série de livres.
PEFC/01-31-106 CertifiéPEFC Ceproduitestissude forêtsgérées durablementetde sourcescontrôlées www.pefc.org
Photo : Geneviève Lagrois

À DÉFAUT DE DIRE TOUT HAUT, OU LORSQUE L’IDÉALISME SE FANE

LISE MILLETTE

Tourner sa langue sept fois avant de parler. Faire preuve de retenue pour ménager les sensibilités. Refuser de se commettre pour ne pas se retrouver dans un coin. Décider de faire comme si rien n’était arrivé de crainte de perdre un privilège ou son emploi. Ravaler ses pensées pour éviter de possibles reproches. Préférer ne rien dire parce que les esprits s’échauffent ou que le ton d’une discussion s’envenime. Choisir la neutralité parce qu’on n’a pas la force d’entrer en conflit. Opter pour se taire parce qu’on est « le plus fin des deux ».

Les forces qui nous poussent à la retenue sont multiples. Or, la retenue a de bien qu’elle évite de s’exposer à des tirs nourris. De plus, lorsqu’on se met en action, il arrive qu’au lieu de faire croître ses ailes, des jeux d’influence ou de pouvoir réussissent à miner toute tentative de partage d’une parcelle de soleil.

Des luttes de pouvoir, il y en a dans toutes les organisations. Politique, conseils d’administration de toute nature et de tous les milieux, comités – rémunérés ou non –, syndicats, organismes communautaires, milieux scolaires, milieux de travail. Certaines personnes les exercent de manière positive, pour créer un tirant d’eau qui ferait en sorte de rallier les gens dans un même courant. Pour d’autres, il s’agit d’exercer une mainmise, de se hisser à un sommet pour que peu de choses suffisent à réduire les autres au silence.

Le désir d’exercer un rôle prédominant n’est pas toujours nourri d’une volonté de servir le bien ou les intérêts communs.

Des quêtes, souvent bien personnelles, sont menées, parfois même sous des vocables inspirants ou sous prétexte de grandes aspirations.

Avez-vous déjà fait exploser un sac de croustilles en le pressant de chaque côté? Inévitablement, même si le mouvement est lent ou graduel, la constance de la pression finit par céder une ouverture. Pas toujours à l’endroit anticipé. Parfois, c’est par le fond que le sac se fend en premier.

De la même manière, ce n’est pas toujours le maillon le plus faible qui peut baisser pavillon en premier lors de vents contraires, ou lorsque le taux de négativité atteint des niveaux dangereusement élevés.

L’appétit pour changer les choses ou pour tenter d’obtenir mieux se perd dans les dédales de la hargne.

La ligne est mince entre la lucidité, le réalisme et la fatalité. L’idéalisme se nourrit d’espoir. L’espoir agit comme une flamme que l’on entretient, qui peut croître, mais un souffle trop brusque en aura raison.

Il y a, dans tous ces lieux d’échanges et de communication, une importante charge négative qui se construit au fil des ans et qui devient particulièrement toxique. Une toxicité qui contraint à la peur et qui musèle. Ces forces négatives se font entendre très fort et de manière affirmée, laissant dans l’ombre une imposante majorité silencieuse qui choisit la retenue.

Ce n’est pas le confort de l’indifférence, mais plutôt l’évitement de la confrontation stérile. Une confrontation qui ne permettrait pas de progresser puisque les positions sont campées. Avec ou contre nous. Le binôme des temps modernes.

C’est d’une tristesse. D’une tristesse parce que l’élan est là. L’élan, il existe, mais il couve. Un peu comme ces arbres des sous-bois qui sont là, en latence, et qui attendent une branche cassée dans les gros spécimens pour que naisse une trouée, qui leur apportera un peu de soleil afin d’amorcer leur poussée vers le haut.

Il m’arrive d’avoir l’idéal fané et de trouver refuge à l’intérieur de moi-même ou en me plongeant dans un livre.

J’ai l’idéal qui s’étiole, mais nous voilà en mai. En mai, en Abitibi-Témiscamingue, le printemps apporte une lumière neuve et le Salon du livre, des promesses pour nous tirer des bruits ambiants, pour nous éloigner des échos qui nous drainent.

Peut-être que ces autrices et auteurs qui ont mis du temps à écrire l’ont aussi fait alors qu’ils étaient en refuge à l’intérieur d’eux-mêmes et que, de ces pressions délicates sur les touches d’un clavier, ils ont fait éclater leur imagination pour apporter un peu de lumière. J’ose y croire. Plongeons dans la lecture pour nourrir l’idéal ou nous soustraire à un marasme paralysant.

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 3
– ÉDITORIAL
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4 MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN MÉLISSA DEAULT

LES AVENTURES FANTASTIQUES DE WÉDÉRICK

DOMINIQUE ROY

Le Valdorien Médérick Belleau, 12 ans, s’apprête à quitter l’école Sainte-Lucie et son parcours au préscolaire et au primaire aura été mémorable. Un projet en particulier a été marquant pour lui : l’écriture et la présentation devant public de quatre tomes d’une série de livres mettant en vedette un personnage haut en couleur… Bienvenue dans l’univers fantastique du petit Wédérick, lutin farfadet et apprenti magicien!

L’ESPRIT ÉCLECTIQUE DU JEUNE MÉDÉRICK

Le jeune Médérick veut participer à presque tout ce qu’on lui propose. Rien ne l’arrête! Tout l’intéresse! Déjà, en première année, il voulait présenter un numéro au spectacle de fin d’année. Petits yeux pétillants, il avait cette envie irrépressible de monter sur les planches en solo. « Mais qu’est-ce qu’un petit de cet âge-là pourrait bien faire? », se questionnait la mère, Mélissa Deault. L’enfant suivait depuis peu des cours de danse et de piano, mais il semblait quelque peu prématuré d’en faire un numéro individuel. Après discussions, réflexions et remueméninges, c’est le projet d’écrire un livre qui a le plus allumé Médérick. Et ce livre illustré, il allait le présenter et le raconter devant le public. Un mini Fred Pellerin voyait le jour!

DANS LA TÊTE D’UN APPRENTI AUTEUR

Dans son histoire, l’enfant voulait de la magie ainsi qu’un personnage coquin et drôle, qui fait des mauvais coups. C’est là qu’il a eu l’idée de retourner le M de son prénom pour en faire un W. Le personnage de Wédérick prenait vie! Pour capter l’attention de son auditoire, Médérick souhaitait que l’action se déroule à l’école Sainte-Lucie pour y inclure des membres du personnel comme personnages secondaires. Et bien sûr, l’intervention de la directrice était essentielle pour remettre au protagoniste turbulent le fameux billet jaune destiné aux élèves qui ne respectent pas les règlements de l’école. Pour la fin de l’histoire, la mère de Médérick lui a mentionné l’importance qu’elle soit heureuse, positive, avec un message, une leçon à retenir.

Et le processus s’est enclenché. Comme le tout-petit de 1re année apprenait tout juste à écrire, la maman a joué le rôle de la prête-plume en mettant sur papier l’histoire imaginée par son fils. La création des illustrations s’est faite en duo à l’aide de cartons pour accompagner la présentation sur scène. Et c’est ainsi qu’est né Un lutin farfadet à l’école Sainte-Lucie Wédérick, lutin farfadet et apprenti magicien, habite l’arbre situé devant l’école Sainte-Lucie. Élève de l’école, il s’amuse à mélanger les formules magiques, ce qui lui cause de sérieux problèmes. L’action se déroule pendant les cours. « En anglais, j’avais mis tous les mots à l’envers. En musique, j’avais mis de la bouffe dans les instruments. En éduc., j’avais fait le bordel avec les ballons. Dans ma classe, j’avais vidé toutes les poubelles », raconte le jeune Médérick, s’imprégnant de son personnage.

PLACE À LA PRESTATION!

Sur scène, le jeune conteur a fait rigoler les élèves ainsi que les parents présents. Plus les rires fusaient, plus il gagnait en confiance. Un poisson dans l’eau! D’ailleurs, de toutes les étapes de création, la prestation sur scène demeure son moment coup de cœur.

Le succès a été tel que le jeune Médérick a voulu répéter l’expérience en multipliant les faux pas de son personnage principal. Au fil des ans, avec l’expérience, il s’est de plus en plus impliqué dans les différentes phases du processus de création. En 3e année, il a présenté Wédérick et le

livre magique des inventions et, en 5e année, c’était Wédérick sème la pagaille au service de garde. Alors qu’il terminera sa 6e année dans quelques semaines, le voilà à peaufiner le dernier tome et la présentation de Wédérick dit au revoir à l’école Sainte-Lucie. C’est ce qui mettra fin à la tétralogie, un projet qui s’est échelonné sur plusieurs années. Sourire fendu, Médérick en parle avec grande fierté et satisfaction.

En septembre prochain, une nouvelle étape de son parcours scolaire l’attend. Sans aucune surprise, déjà, les mots « Secondaire en spectacle » font partie du vocabulaire du jeune homme. Bien qu’il n’ait pas l’intention de redonner vie à Wédérick – « c’est un peu trop bébé pour le secondaire » –, on peut s’attendre à le voir sur scène dans une autre discipline, lui qui est inscrit au Conservatoire de musique et qui fait partie de la troupe Ascendanse.

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 5 – À LA UNE –
GENEVIÈVE LAGROIS

– L’ANACHRONIQUE –

PAUSE PRINTANIÈRE

PHILIPPE MARQUIS

À défaut, pour l’instant, d’arriver à briser la glace soutenant un système économique sans âme afin qu’il coule à jamais.

À défaut de pouvoir, pour le moment, faire fondre les égos et ainsi noyer toutes les peines.

Il demeure possible de s’imaginer flotter au printemps.

Prendre une pause, le temps qu’on veut, le temps qu’on peut. Juste prendre une pause. Juste mettre en jachère l’idée de produire. Oublier, idéalement pour quelques centaines d’années, celle de se vendre au prix de la vie. Faire provision de poèmes et les semer le long du courant sans souhaiter récolter quoi que ce soit en échange. Imaginer vivre doucement, autrement; mettre les voiles dans sa tête.

Porter vers sa berge un canot d’écorce. Prendre le large dans cette embarcation d’infortune. Seulement se laisser être, au propre comme au figuré, flotter, pagayer et se donner du sens. Dans la pirogue tissée d’utopie, se diriger vers on ne sait où sans stress ni anxiété. Oser amorcer ce voyage en se laissant porter par l’eau et son cours. Ne pas se contraindre à comprendre ni à traduire en se permettant de vivre sa nature. Rejoindre la crique, le fleuve, le lac ou la frayère. Laisser les flots nous livrer leurs vérités comme on laisse les jours s’allonger. Comme la forêt met la lumière en réserve tout aux alentours du solstice d’été. Sans ces arrière-pensées qui nous ancrent au passé et nous empêchent d’explorer.

Nos barques prennent le large et glissent alors que les aiguilles réapparaissent aux branches des mélèzes. Elles traversent ce territoire millénaire qui n’a jamais appartenu à qui que ce soit. Ici, on doit savoir se taire ou, tout au moins, essayer d’apprendre à écouter sa nature et son

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histoire. Tout vit ici, il n’y a aucun silence artificiel, l’absence de paroles est donc assourdissante pour qui n’entend pas écouter. Dans cette immensité vibrante, le soleil fait éclore la vie même lorsque le jour décline.

Même la nuit, ce moment où, sur un très grand lac, on peut enfin comprendre, devant le spectacle d’une aurore boréale, que l’on navigue dans les étoiles. Cette vérité si profonde que l’on ne devrait pas avoir à prétendre à plus.

Ces lumières des astres, qui atteignent tout, pansent nos horizons menaçants… aussi étroits qu’un fil d’actualité. Parce que je ne vous apprendrai rien si je vous écris qu’on ne peut pas ramer, ni même flotter, sur un écran plat.

Pour finir, apprendre à retourner à cette réalité qui apparaît de plus en plus étrangère à nos natures. Et canoter, en aussi grand nombre possible, en sachant mieux où aller. Parce que tout paraît trop lorsque nous sommes seuls.

Dans le cadre de l’adoption de la Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels (loi 25), L’Indice bohémien souhaite vous informer de son obligation de collecter des renseignements personnels afin d’exécuter efficacement sa mission.

Je soussigné (e) consens librement à l’enregistrement de tous les renseignements que j’ai communiqués à L’Indice bohémien.

6 MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN

L’ENVOÛTEMENT PSYCHÉDÉLIQUE DE MYSTIC-INFORMATIC

Croisement entre la danse, la mycologie et l’innovation numérique, le spectacle Mystic-Informatic émerge, tel un champignon dans une forêt enchantée, captivant par sa vitalité et sa profondeur thématique.

UNE EXPLORATION COLLECTIVE

Lorsque la danseuse, chorégraphe et directrice de L’Écart Audrée Juteau reçoit une carte postale ornée d’illustrations de champignons, peu après son retour en Abitibi-Témiscamingue, une étincelle s’allume. Elle contacte Zoey Gauld, Catherine Lavoie-Marcus et Ellen Furey, qui deviennent ses partenaires de création. Inspirées par la force incroyable du champignon matsutaké, qui croît et s’épanouit dans des environnements de désolation post-capitalistes, les quatre danseuses mettent sur pied Mystic-Informatic. « Le champignon donne l’espoir d’une vie possible, il est une figure de résilience, s’enthousiasme Audrée. C’est comme la danse, tu sais! Le champignon et la danse ont traversé toutes les ères historiques, ça a toujours survécu, et ça ne va jamais disparaître. »

À travers un processus de création collective intense, les quatre artistes ont conçu une expérience immersive où la danse est analogue au réseau mycorhizien et où chaque danseuse incarne le champignon matsutaké. « Nous travaillons en collectif, de manière horizontale, sans hiérarchie », souligne Audrée. Inspirées par la communication organique du mycélium et de son réseau horizontal, les artistes ont adopté une approche égalitaire. Mystic-Informatic est ainsi devenu un projet de collaboration et d’entraide, en harmonie avec sa nature fondamentale.

ÉCLATS DE JOIE

La scénographie de Mystic-Informatic évoque les ruines du capitalisme et les déchets engendrés par l’obsolescence programmée. Le visuel est punk, apocalyptique et profondément féministe. La pièce adopte pourtant un ton lumineux et ludique, rendant tout son pouvoir au mouvement du corps et au plaisir organique de la danse.

Mystic-Informatic invite le public à plonger dans un monde d’émerveillement et de réflexion, où la croissance dans l’adversité est célébrée avec éclat, offrant une leçon d’espoir dans un monde en mutation. « On veut transmettre de la joie, espère Audrée. Une empathie synesthésique […] du bonheur, de la liberté. C’est un voyage psychédélique, un trip de champignons, tout en dérives et en foisonnement. »

UNE ODE À LA RÉSILIENCE DU MYCÉLIUM

Mystic-Informatic célèbre la vie, la résilience et la beauté qui peuvent émerger même dans les milieux les plus hostiles, s’inspirant notamment du territoire de l’Abitibi-Témiscamingue, et de sa proximité avec la forêt. « On a fait un peu de recherches en plein air. On a même filmé à l’écocentre de Rouyn-Noranda [...] On est allées courir en champignons à l’écocentre », s’amuse Audrée. En explorant les mystères des champignons, le spectacle nous rappelle la force étonnante de la nature et la capacité infinie de l’art à nous inspirer, à nous élever… et à accueillir la réjouissance ingénue du mouvement libre.

Le Rift de Ville-Marie a reçu Mystic-Informatic le 20 avril dernier. Les prochaines représentations auront lieu au Musée d’Art de Rouyn-Noranda (MA) les 23 et 24 mai , ainsi qu’au Performance Mix Festival de New York le 8 juin.

L’INDICE BOHÉMIEN | MAI 2024 7 – DANSE –
MOÏSE MARCOUX-CHABOT

QUATRE FILLES ET UN MONONCLE : FERØX NØMEN EN GUERRE CONTRE LE PATRIARCAT

GABRIEL POIRIER

Le groupe Ferøx Nømen ne déteste pas les hommes. Sauf que les quatre ados rebelles, nouvelles venues sur la scène lasarroise, ont un message pour les personnes qui banalisent la mecsplication (mansplaining) et le patriarcat. « On a des choses à dire et on va les dire, que vous aimiez ou non », scande la bassiste Jayne, alias Jay.

Sans surprise, la moitié des six compositions du groupe forment une ode au féminisme. Un féminisme nouveau, créatif et à l’image de jeunes femmes de 16-17 ans qui dénoncent la sexualisation précoce des filles et le machisme de certains hommes.

« On a de grandes gueules, poursuit la chanteuse Elsa. Notre première chanson, I Hate You, parle des garçons, surtout les ados à l’école, qui font des commentaires sur tout ce que tu fais, comme “ton chandail est laid” ou “tu chantes mal” […] Le monde est tellement négatif. Arrêtez de juger les autres. Vous êtes normal quand vous restez vous-mêmes. »

EN PREMIÈRE PARTIE « D’ADULTES »

Mais en ce samedi frisquet de la fin mars, le féminisme de Jay et d’Elsa cache une certaine nervosité. Réunis à la Punk House de Rouyn-Noranda, les deux comparses s’entassent dans un petit local en désordre avec Alice et Marylou, qui les accompagnent à la batterie et à la guitare.

Les quatre ados font aujourd’hui la première partie de Guhn Twei lors du spectacle hardcore du mois. À guichet fermé, en prime. Ce sont des adultes, s’exclament les quatre filles, avant qu’émerge la voix d’Alice, quelque peu intimidée. « J’ai envie de vomir », admet-elle.

La Punk House n’est pas antiféministe – loin de là –, mais il reste que le groupe s’aventure dans un monde d’hommes, avec pour arme principale un son oscillant entre le punk et le rock britanniques, et qui reste très influencé par The Cranberries, The Offspring, The Ramones et Nirvana.

La seule note dissonante vient de la guitariste Marylou, alias Mylou. « Je l’ai jamais entendu, je suis très curieuse », s’emballe-t-elle. Son amour de la scène est né à force de

prestations, notamment celle de Ferøx Nømen au défunt AlienFest de La Sarre, en 2023.

« Je vois notre groupe comme une famille, révèle la guitariste. Une fois que tu embarques sur la scène, tu réalises que tu es tombée en amour avec le monde de la musique. Les filles, quand elles m’ont demandé de rejoindre le groupe, elles m’ont sauvé un peu, je n’allais vraiment pas bien. Ça va beaucoup mieux depuis que je les ai rencontrées. »

AMOUREUSES DE LA SCÈNE

Les filles, qui viennent de terminer leur test de son, enchaînent les coups d’œil sur leur cellulaire. Le cadran ne ment pas. 19 h 30 : elles doivent commencer à jouer.

Un peu déstabilisée par la proximité du public (« Je regardais le monde dans les yeux », dira plus tard Elsa), Ferøx Nømen a pris pleinement son aise pendant leur reprise de Zombie de The Cranberries.

La prestation terminée, Jay, Elsa et Alice se rangent à l’avis de Mylou. Difficile de prédire si le public – des jeunes hommes essentiellement – a été conquis par leur message, mais qu’importe. Rien n’empêche maintenant les filles de ressentir le plaisir de la scène.

« T’es punk ou t’es pas punk », concluent les filles, avant de retourner dans la foule pour profiter de la musique, de l’adrénaline du show et pour avoir du « fun en famille ».

8 MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN – MUSIQUE –
Bon printemps culturel !
Elsa, Alice, Jay et Marylou voient grand et espèrent percer dans l’industrie musicale. GABRIEL POIRIER

ET DE 4 POUR LEGION OF DECADENCE

KATHLEEN BOUCHARD

sous la lumière du nord 2 février 2024 - 2 février 2029

VERSION 2.0

En revisitant les premiers albums du groupe, Michael réalise que les premières chansons ne rendent pas justice à ce qu’elles pouvaient être. Alors, améliorer ce qui avait déjà été fait est l’exercice qui le guide dans l’écriture de l’album qui porte bien son nom, Diggin’ Up The Past. Ce sont des versions plus matures que vous découvrirez, mais avec l’esprit du groupe d’origine. « J’ai essayé de garder l’âme, mais en faisant autrement. En bref, je voulais amener ce qui a été fait à un autre niveau! », précise Michael.

JEAN CARON

Vous aimez le groupe Scorpion? Vous êtes adepte d’Ozzy Osbourne? Vous êtes sensible aux solos de guitare des groupes Mégadeth et Metallica? Il est fort à parier que vous apprécierez Diggin’ Up The Past, le 4e album du groupe Legion of Decadence, présenté prochainement à La Sarre. Vous entendrez un groupe dont la musique est influencée par le métal des années 1980-1990.

LES ARTISTES

En 2006, deux cousins plus que motivés, Michael DupuisSouligny et Sonny Hamel, décident de fonder leur propre groupe : Legion of Decadence. Leurs premiers pas dans le monde de la musique sont tout un défi : ils doivent apprendre à jouer d’un instrument, à composer et à écrire des chansons.

Au fil du temps, la composition du groupe a changé… si bien qu’aujourd’hui, Michael est le seul membre original du groupe, dont il est le gérant, et est à l’origine des textes et des mélodies de l’album. Les autres « légionnaires » sont William Lafrance (guitare basse), Jeff Bergeron (guitare électrique et voix), Justin Lessard (guitare électrique, voix et correction de l’anglais), Delphine Morissette (nouvelle chanteuse du groupe) et Michael (batterie et voix). Cinq personnes uniques ayant un bagage musical différent annoncent un mélange intéressant de sonorités.

Les nouveaux venus ont également pu apporter leurs touches personnelles, surtout pour les lignes instrumentales. De plus, le groupe a cherché à innover en ajoutant du saxophone alto et du violon aux mélodies.

LES MESSAGES

Écouter les chansons de Diggin’ Up The Past, c’est aussi découvrir des histoires qui traitent de différents enjeux sociaux, durs et troublants. « Se faire une tête sur les problématiques de notre société et tenter de trouver des solutions pour pouvoir sortir de ces cercles vicieux est nécessaire si on veut changer les choses », affirme Michael avec un ton de professeur d’histoire. La paix, la guerre, l’être humain qui travaille trop et qui en fait trop, le narcissisme, etc. : les thèmes abordés sur cet album sont destinés à amener les gens à améliorer la société.

POURQUOI ÉCOUTER LEGION OF DECADENCE?

Pour les mêmes raisons qu’on écoute les autres groupes de la région : la recherche de leurs mélodies, leur son différent, leur créativité et la ténacité qu’ils démontrent. Suivezles sur Spotify et n’hésitez pas à venir les entendre à La Brute du Coin de La Sarre ce 18 mai, ou encore à Rouyn le 6 juillet prochain.

Ensuite, ils partiront à l’extérieur de la région afin d’offrir leur matériel à un plus vaste public. Ce groupe est plus vivant qu’il ne l’a jamais été.

Bonne découverte!

Mystic informatic

Audrée Juteau, N. Zoey Gauld, Catherine Lavoie-Marcus et Ellen Furey

Jeudi 23 mai à 19 h et vendredi 24 mai à 14 h

la boutiquedu MA

Toile ‘‘truth’’ de frank polson

museema.org

1 819-762-6600

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 9
Photo : Moïse Marcoux-Chabot
MUSIQUE
Michael, William, Jeff, Justin et Delphine.

MANIAQUE OU QUAND LA CRISE DE LA QUARANTAINE VIRE AU SÉRIEUX

Si vos oreilles connaissent le groupe Maniaque, il y a fort à parier que votre tête s’est balancée sur la puissance des nouvelles mélodies du quatuor lasarrois, pur produit de punk rock. « Ça fait du bien d’être un adulte et de jouer de la grosse musique forte en criant dans un micro. C’est libérateur », reconnaît François Grenier, chanteur et bassiste.

Et ces nouvelles mélodies sont aussi leurs premières. La formation a rendu disponibles en ligne trois chansons enregistrées à Val-d’Or, à la fin du mois de mars. Une première étape vers la conquête de la scène abitibienne.

La base punk rock de Maniaque n’est qu’un ingrédient de la recette du groupe, très influencé par d’autres courants, comme le thrash métal, le hard rock et le blues. « Ce qu’on aime, c’est la rencontre de tous ces genres, poursuit François. Ça crée un son unique. »

« Plus ça va et plus on prend le groupe au sérieux », ajoute le batteur Jean-François Guimont.

PUNK UN JOUR, PUNK TOUJOURS

La constellation de musiciens que forme Maniaque est née en 2022 face à la contemplation du temps qui passe. « C’est un peu un band “crise de la quarantaine”, admet François. On fait tous de la musique depuis un bout. Kenn Lambert [guitariste solo] et moi avons eu une carrière de chansonniers par le passé.

Moi, j’ai été musicien pigiste, mais c’est comme si je ramollissais un peu. On avait envie d’avoir un band qui brasse plus. »

Membre à l’époque de quelques « petits bands rock », JF considère tout de même qu’il était en « pause musicale » durant ces 21 ans à Montréal. François a quant à lui testé le bluegrass et le country rock, tout en essayant de percer comme chansonnier.

« C’est la partie pas du tout glamour de la musique, relativiset-il. Tu joues dans des bars, t’es imposé aux gens qui sont là. C’était vraiment par nécessité que j’ai fait ça. Je n’ai pas vraiment trippé. »

« C’est un peu pour ça qu’on préfère la scène underground aujourd’hui, poursuivent les deux hommes. On aime mieux que 15 personnes qui aiment ça viennent nous voir que 200 personnes qui lancent des peanuts. »

TOURNÉE ABITIBIENNE

Avant tout, Maniaque chante en français, une façon de revendiquer son caractère québécois. « C’est notre langue, c’est notre identité, explique JF. On trouve aussi qu’il n’y en a pas beaucoup. D’écrire de bonnes paroles en français – ce qu’on fait bien –, c’est un défi et c’est important pour nous. »

C’est ce qui permet à la formation d’aborder des thèmes, comme l’anxiété, l’intimidation et la déchéance, mais de façon équivoque, en conservant une dose de mystère. « On aborde des thèmes qui ont une portée sociale de façon poétique, expliquent François et JF. Ça permet aux gens de créer leur propre univers avec les paroles. »

Outre trois compositions officielles, Maniaque compte l’équivalent d’un album en réserve. Le groupe, avant de le terminer, espère offrir cet été des prestations dans les différents pôles de l’Abitibi-Témiscamingue, et de se déplacer un jour vers le reste de la province.

« Après, sky is the limit. Nous, c’est une activité qui nous fait du bien. C’est un moteur d’émotions et de motivation pour nous », complète JF. « La pulsion de base, c’est de se réunir entre chums et de jouer du gros bruit dans le local, réitère François. Si ce n’était que ça, ça nous conviendrait quand même parce que ça nous fait du bien. »

10 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN – MUSIQUE –
Kenn Lambert, François Grenier, Jean-François Guimont et Francis Pépin. FRANÇOIS GRENIER

CE QUI NOUS A RÉJOUI EN AVRIL

L’arrivée du soleil et des températures plus clémentes procurent du bien-être à tout le monde, mais l’équipe de L’Indice bohémien a aussi relevé quelques activités culturelles particulièrement enthousiasmantes sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue pendant le dernier mois.

BIBLIOTHÈQUE VIVANTE

Cette initiative du Projet Bienveillance visait à créer un temps de socialisation et d’échanges entre la communauté internationale et locale évoluant au sein de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

Les participantes et participants ont été mis en paires, formant ainsi des dyades interculturelles. Tour à tour, chaque

LA RÉDACTION

personne prenait la parole pour parler de soi et de son histoire, et ainsi raconter son récit personnel à la personne à laquelle elle était jumelée. La personne est alors considérée comme un « livre vivant ». L’Atrium de l’UQAT est donc devenu, pendant quelques heures, une grande bibliothèque vivante! L’objectif était de discuter des réalités et des perspectives des participantes et participants s d’ici et d’ailleurs. De même, la Bibliothèque vivante souhaite contribuer au vivre-ensemble des membres de notre communauté par la création de liens entre ceux-ci. – L’équipe du Projet Bienveillance

LA VISITE DES BÉBÉS

Au Musée d’art de Rouyn-Noranda (MA), l’activité La visite des bébés permet une première immersion dans le monde de la création pour les tout-petits. C’est également un moment de partage entre bébés et parents. Après une visite de l’exposition d’une dizaine de minutes, les enfants prennent part à une activité sensorielle créative adaptée à leur âge. Les

Salon

23 au 26 mai 2024

plus petits (6 à 24 mois) participent à une activité de peinture aux doigts alors que les plus grands (2 à 5 ans) ont droit à une activité de sculpture avec une pâte autodurcissante. Peinture et pâte sont confectionnées par l’équipe du MA à partir d’ingrédients alimentaires tels que l’amidon de maïs, le bicarbonate de soude et les colorants alimentaires. À l’issue de chaque atelier, les parents peuvent repartir avec la recette à reproduire à la maison. Une collation, un jus et du café sont servis lors de l’événement. Quand? Les dimanches de 9 h 30 à 11 h. – Musée d’art de Rouyn-Noranda

LE 20E MATCH DES ÉTOILES DE LALIBABA

Le récent spectacle tenu à La P’tite Bouteille d’Amos, le 13 avril, était un vibrant hommage à la créativité et à l’esprit d’équipe. Parmi les acteurs phares figuraient des noms incontournables tels que Vachon, Brousseau, Proulx, St-Pierre, Langevin, Breton, Bastien et Lambert, chacun apportant sa propre essence à la scène. Bien que physiquement absente, la présence téléphonique de la joueuse Girard a mis en lumière l’importance de la solidarité au sein de la communauté. Pour couronner le tout, l’apparition surprise du maire Sébastien d’Astous a insufflé un vent d’enthousiasme et de reconnaissance à l’événement. La grande finale a lieu le 4 mai à La P’tite Bouteille d’Amos.

Vous avez de bonnes nouvelles à communiquer? Écrivez-nous à redaction@indicebohemien.org!

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du livre de l’Abitibi-Témiscamingue
– CULTURE –
PEXELS
ANDRÉANNE LEBRUN

LA CARBONEUTRALITÉ ET L’APPÉTIT ÉNERGÉTIQUE DU QUÉBEC

BIANCA BÉDARD, GÉOGRAPHE ET DIRECTRICE GÉNÉRALE DU CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE (CREAT)

Le Québec consomme aujourd’hui plus d’énergie qu’il n’en a jamais consommé auparavant. Les surplus étant chose du passé, les défis que comporte la carboneutralité d’ici 2050 sont de taille. La principale question : disposons-nous des ressources énergétiques pour y arriver?

Selon les prévisions actuelles d’Hydro-Québec, il faudra potentiellement doubler la production actuelle pour atteindre la carboneutralité. C’est pourquoi les concepts d’efficacité énergétique et de sobriété énergétique sont des plus importants.

OPÉRER LE CHANGEMENT INDIVIDUELLEMENT

La population québécoise est gourmande en énergie. Pourtant, le potentiel d’efficacité énergétique de la province est important et représente une économie pertinente, car l’électricité qui n’est pas consommée n’a pas à être produite. Hydro-Québec évalue que l’équivalent d’un huitième de sa production actuelle pourrait être économisé. Comment? À l’échelle individuelle, c’est plutôt simple.

D’abord, le premier geste à poser est l’installation d’une thermopompe. Cet appareil prend toute sa pertinence par temps froid, consommant peu de puissance pour le confort généré. Ensuite, il convient de mieux isoler les bâtiments, particulièrement dans une province froide comme la nôtre. Ces deux actions seulement représentent des gains rapides et relativement peu dispendieux, permettant des économies en plus d’atténuer les pointes hivernales, alors que le chauffage représente la principale source de consommation par temps très froid.

La bonne nouvelle est qu’il existe des programmes de subventions pour vous aider financièrement et amortir encore plus rapidement ces dépenses, qui vous permettront de réduire votre facture mensuelle d’électricité.

La sobriété énergétique renferme également un potentiel important. Il s’agit de consommer mieux. Des exemples? Moins consommer durant les pointes matinales et en soirée, réduire la température ambiante, recharger les véhicules électriques la nuit, réduire l’éclairage et utiliser des ampoules DEL, réduire la taille des véhicules, miser davantage sur le transport actif et collectif. Comme ailleurs dans le monde, les Québécois

seront appelés à changer leurs habitudes de consommation pour réussir la transition vers la carboneutralité.

L’ÉOLIEN, LA CLÉ DE LA TRANSITION RAPIDE

Pour générer de la puissance à court terme, l’éolien semble être la solution la plus appropriée. Comme le Québec n’est pas la seule nation ayant les yeux rivés sur l’éolien, il se pourrait que la demande croissance entraîne des enjeux de coûts et d’approvisionnement. Ayant une empreinte très faible au sol, le rendement des éoliennes est toutefois limité, soit d’environ 35 %. De plus, elles sont rarement en mouvement lors des épisodes de grands froids, là où les besoins sont au sommet.

L’Abitibi-Témiscamingue serait d’ailleurs un territoire intéressant pour le développement de parcs éoliens. Des promoteurs analysent présentement la vélocité des vents et il semblerait que trois MRC présentent des potentiels énergétiques intéressants.

APRÈS ÉOLE, HELIOS

Aujourd’hui, la production d’énergie solaire est très marginale. Toutefois, des panneaux solaires pourraient se multiplier au Québec, à proximité des lieux de consommation. Parmi les désavantages, notons leur rendement variant entre 15 à 20 % du temps. Surtout en hiver, lorsque la demande est forte, les journées sont courtes et moins ensoleillées. Toutefois, l’efficacité des panneaux solaires augmente lorsque les températures chutent. La température froide permet aux panneaux de produire plus de tension et, par conséquent, plus d’électricité.

L’éolien, comme le solaire, doit impérativement être couplé avec une solution de stockage d’énergie. Ça tombe bien : nos énormes barrages hydroélectriques pourraient être utilisés à cet effet! Lors d’épisodes venteux, les vannes pourraient être closes pour retenir l’eau dans les barrages et en période calme, il suffirait de turbiner.

Mais alors, pourquoi ne pas construire d’autres gros barrages hydroélectriques?

Découvrez la suite dans la chronique du mois prochain.

12 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN – ENVIRONNEMENT –

UNE COURTEPOINTE POUR LA DIFFÉRENCE

La vie recèle plein de mystères. Vient un temps où nous cessons de mettre en doute les raisons qui nous confrontent aux défis impossibles à anticiper. Il faut croire en soi. Ç’a été le cas pour Marie-Hélène Riopel, maman à la maison de quatre enfants âgés de un à treize ans.

Né en janvier 2023, le petit Nicolas présentait, dès la naissance, des symptômes que les spécialistes ont bientôt pu associer au syndrome de Jordans PPP2R5D, une mutation génétique très rare : 3 cas au Québec, 325 dans le monde entier. Une fois le diagnostic posé, faire face à la suite des choses représente un défi de taille pour la famille, car toute sa vie, le petit Nicolas sera différent et requerra plus de soins et d’attention. Malgré le chaos, la maman garde espoir.

Marie-Hélène ne perd donc pas le fil de sa vie et trouve un sens concret à donner à la réalité qui s’impose. C’est à ce moment que lui revient en mémoire une courtepointe qu’elle a confectionnée, à partir de vêtements appartenant à son grand frère décédé. Dans sa recherche d’inspiration, ce souvenir, comme une révélation, est son guide vers la création. Elle trouve la force de puiser dans ses ressources avec l’espoir d’éveiller les consciences face à la différence.

Assurément, la courtepointe peut apaiser et devenir un moyen de consoler, d’envelopper de chaleur et d’amour la personne qui a besoin de réconfort. Grâce à son expertise de couturière, Marie-Hélène peut vraiment faire une différence dans la vie d’humains qui traversent une dure épreuve.

Cette différence, Marie-Hélène souhaite la rendre visible, dans chacune des courtepointes qu’elle confectionne pour la cause. Ainsi, contrairement à la symétrie recherchée, habituel apanage de cet artisanat, elle insère dans chaque courtepointe un pavé différent pour marquer la différence sur le plan des couleurs, des formes. Elle confie : « La différence n’est pas toujours évidente. Parfois, on ne la remarque pas au premier coup d’œil, mais la différence, c’est aussi ce qui fait de nous la personne unique que nous sommes. Mon projet consiste donc à confectionner des courtepointes qui seront remises à des gens de l’Abitibi-Témiscamingue vivant des situations difficiles, puisqu’une couverture est symbole de réconfort et de bien-être. »

Grâce à ce travail d’artisanat qui lui tient à cœur, Marie-Hélène Riopel peut s’épanouir et progresser avec confiance pour relever son défi personnel, son petit Nicolas. Ce projet libérateur, elle ne le vit pas en solitaire puisqu’il est heureusement partagé avec des amies « mères de ville » qui ont en commun sa passion, le plaisir du rassemblement et les échanges qui en résultent. Le sens qu’elle donne à ce projet à l’échelle humaine évacue tout profit autre que le sentiment que le geste lui procure.

Les courtepointes ne sont donc pas à vendre et Marie-Hélène tient à préciser que le don d’une courtepointe à une personne aux prises avec de graves difficultés se veut sélectif et proportionnel à la gravité du contexte vécu par la personne. Plusieurs ont déjà reçu une courtepointe et ont validé ses espoirs. Empreint de sensibilité et de délicatesse, ce geste sans jugement reste libre et gratuit. Aucune pression, aucune lourdeur n’est associée à cet essentiel dépassement de soi. Que le plaisir de choisir les tissus et les motifs, de marier les formes et les couleurs du cercle chromatique, de recevoir les dons éventuels en argent ou en cadeaux de matériaux qu’inspirera la cause de la différence aux personnes désireuses de s’y associer.

Marie-Hélène Riopel vous invite à visiter sa page Facebook Une courtepointe pour la différence pour suivre les détails du projet.

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 | 13 – ART TEXTILE –
FRANCINE GAUTHIER

LE FGMAT FÊTE SON 20 E  ANNIVERSAIRE AVEC UNE ÉDITION SPÉCIALE AUDACIEUSE

Alors que le Festival des Guitares du Monde en AbitibiTémiscamingue (FGMAT) s’apprête à souffler ses 20 bougies, L’Indice bohémien s’est entretenu avec ÉlieAnne Dumont-Lamerise, la codirectrice générale du Festival. Pour l’édition spéciale de cette année, l’équipe du FGMAT a voulu offrir une expérience inoubliable aux festivalières et festivaliers en concoctant une programmation mêlant tradition et innovation.

SPECTACLES EN PLEIN AIR

Élie-Anne s’enthousiasme : « Le premier gros changement cette année, c’est d’ajouter des spectacles extérieurs en soirée, de façon tout à fait gratuite pour la population. On a Walter Druce en première partie des Shirley. Ça va déménager, on a hâte! Aussi, DJ Fromage fera la première partie de Gab Paquet. » Cette initiative vise à créer une ambiance conviviale et dynamique, propice aux échanges et à la découverte musicale… en plus de promouvoir la musique régionale. « On propose aussi des spectacles de la scène culturelle locale gratuitement », précise la codirectrice.

UN NOUVEAU VOLET MÉTAL

Un tout nouveau volet métal dynamise la programmation pour répondre aux goûts variés du public et enrichir la

Au Centre d’exposition d’Amos…

EVOLVING NATURE

IVANOVSTOEVA

CLAUDIA CARON

diversité des genres musicaux représentés. Ce nouveau volet vise à rendre hommage à la scène métal florissante de la région : « Il y a des virtuoses de la guitare dans la musique métal, s’enthousiasme Élie-Anne. L’essence même de la musique métal, c’est la guitare […] On voulait vraiment aller chercher une scène différente, dynamiser la clientèle. Pour nous, l’inclusion d’un volet métal était le premier pas évident à prendre pour aller vers de nouvelles activités et de nouveaux genres musicaux. »

POUR TOUS LES ÂGES

Cette année, le Festival propose également un spectacle consacré spécialement aux personnes qui résident dans des maisons de retraite. L’artiste Martin Bernard se produira à l’Agora des arts ainsi que dans quelques résidences, dans le but d’offrir un moment de musique inclusif et accessible aux personnes à mobilité réduite.

« On a aussi un spectacle de l’artiste Kalimba destiné aux enfants, au Petit Théâtre du Vieux-Noranda, explique ÉlieAnne. On invite les écoles de Rouyn-Noranda à venir nous visiter […] Pour la représentation de l’après-midi, on enverra à toutes les écoles de la région un lien de diffusion en direct, pour que les élèves puissent visionner le spectacle depuis leur classe. »

SAUVETAGE ÉPHÉMÈRE

CÉCILE LAMARRE

DE GRANDS NOMS POUR DE GRANDS MOMENTS

« On a bonifié notre offre et on a voulu dynamiser le Festival, mais on a pris soin de garder les formules gagnantes du passé ». Parmi les formules gagnantes qu’évoque la codirectrice, notons les représentations d’artistes déjà connus et fort appréciés du public.

Un des moments attendus de cette édition est le spectacle original de Richard Séguin, conçu spécialement pour le FGMAT. Les billets pour cette représentation se sont envolés en deux heures, témoignant de l’engouement suscité par l’événement. Une supplémentaire s’est depuis ajoutée.

Notons également les présences de Christone « Kingfish » Ingram, consacré prodige blues par Billboard et ayant remporté le Grammy du meilleur album blues contemporain pour son disque 662 ainsi que de la Famille Denuy, le groupe western absurde fondé par Claude Meunier à qui l’on doit le désormais classique morceau C’est Noël.

Le Festival des guitares du monde de l’Abitibi-Témiscamingue aura lieu du 25 mai au 1er juin, à Rouyn-Noranda. Pour connaître la programmation, consultez le site Web du FGMAT.

14 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN
PASSAGER SOCIÉTÉ DES ARTS HARRICANA
ILES DE VERCHÈRES, 2022, IVANOVSTOEVA © LA DISCRÈTE (DÉTAIL), CÉCILE LAMARRE | PHOTO : JEAN CARON) © L’OISEAU , ANNE-MARIE JUTRAS
AVRIL AU 9 JUIN 2024
AVRIL AU 19 MAI 2024 24 MAI AU 9 JUIN 2024 – FESTIVAL –
©
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L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 | 15
CHRISTIAN LEDUC CHRISTIAN LEDUC CHRISTIAN LEDUC Fuso. Djely Tapa. Scott-Pien Picard.

SPÉCIAL LITTÉRATURE

16 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN
PEXELS

BAR-LIBRAIRIE LIVRESSE : COMME À LA MAISON!

Secret le moins bien gardé de la communauté littéraire de Rouyn-Noranda, le Bar-Librairie Livresse gagne pourtant encore à être connu. Le lieu est devenu incontournable pour les lancements de livres des auteurs et autrices de la région, de même que pour les maisons d’édition locales, mais aussi pour plusieurs autres événements rassembleurs autour de la littérature, de la musique et de la culture en général. Afin d’obtenir davantage de détails sur cet endroit unique dans la région, je me suis assis autour d’une bonne bière, avec les fondateurs et propriétaires, Julie St-Amour et Antoine Bordeleau.

UNE VISION

Le projet germe dans l’esprit de Julie qui a travaillé dans d’autres librairies auparavant. « J’ai remarqué que les gens n’avaient pas l’occasion de prendre leur temps lors de la consultation et l’achat d’un livre », me confie-t-elle. C’est à partir de cette vision que le concept de bar-librairie prend forme. En début d’année 2019, un sondage d’intérêt est envoyé à plusieurs personnes triées sur le volet et baignant autour du monde du livre. À la suite des nombreuses réponses favorables, les deux entrepreneurs en herbe décident de foncer. Un local dans le Vieux-Noranda est déniché. Même si le loyer a besoin d’amour, à force de débrouillardise et surtout de vision, les améliorations locatives transforment l’endroit en un espace chaleureux et convivial qui ouvre ses portes en octobre 2019. Depuis ce temps, on s’y retrouve pour des lancements, des lectures, des spectacles de musique, des conférences.

LA PANDÉMIE PROPULSE LE VOLET LIBRAIRIE

L’arrivée de la pandémie bouscule les possibilités du nouveau commerce, toujours en démarrage. Lors de la fermeture des portes au public, les deux entrepreneurs se retroussent les manches et développent une approche personnalisée de vente de livres par l’entremise de leur site Internet et de leur page Facebook. Même si, à certains moments, les distributeurs sont fermés, une bonne gestion de leur stock leur permet de développer et de fidéliser leur

clientèle. Si, avant, les gens voyaient Livresse comme un café pour lire et travailler, le service de librairie personnalisé et attentionné a commencé à se démarquer.

DE DÉFIS ET DE FIERTÉ

Lorsqu’on les questionne sur les défis rencontrés lors des dernières années, Julie et Antoine sont unanimes et désignent la difficulté à recruter de la main-d’œuvre. Dans le contexte actuel, en plus du côté niché du commerce, les personnes candidates à l’emploi ne se bousculent pas au portillon, mais les propriétaires se disent chanceux et fiers de travailler avec leur belle équipe. Antoine, qui a suivi avec confiance sa partenaire dans cette grande aventure, se remémore également le stress immense relié aux dépenses nécessaires à l’acquisition des stocks de départ de la librairie, et ce, sans aucune garantie de succès. La plus grande fierté du couple est que l’endroit soit devenu un lieu de rencontres générateur d’amitiés. C’est un lieu incontournable du monde culturel où l’on se sent comme à la maison. Fort de son implication dans des projets comme « Objets éperdus – Histoire controuvées – Encan littéraire », le BarLibrairie Livresse dévoilera bientôt d’autres autres surprises. Venez y rencontrer la nouvelle mascotte, Monsieur Darcy!

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 17 SPÉCIAL LITTÉRATURE
Julie St-Amour et Antoine Bordeleau, propriétaires. SERGE FERRON

PAS DE RELÂCHE POUR LA LITTÉRATIE!

DOMINIQUE ROY

La bibliothèque de l’École du Carrefour de Latulipe a présenté un camp de littératie lors de la semaine de relâche, soit du 4 au 8 mars dernier. En effet, une vingtaine d’élèves, principalement de l’Est témiscamien, de la maternelle à la 4e secondaire, ont participé à des avant-midis littéraires animés par l’enseignante Isabelle Semegen.

UN PLAN DE RATTRAPAGE FLEXIBLE

Ô surprise! Dès le lundi matin, une activité spéciale se greffait à l’horaire. En effet, les élèves du camp de littératie se sont rendus à Moffet pour participer à des ateliers de théâtre animés par Alexandre Castonguay, directeur artistique du Théâtre du Tandem.

SUZANNE BLAIS

DÉPUTÉE D’ABITIBI-OUEST

819 444-5007 (Bureau d’Amos)

819 333-5007 (Bureau de La Sarre)

Suzanne.Blais.ABOU@assnat.qc.ca

Pour la suite, un album ou un conte jeunesse était à l’étude chaque jour de la semaine : présentation, lecture et réalisation d’activités littéraires accompagnant l’œuvre, ses  et ses thématiques. Les élèves du camp ont donc navigué dans les univers de Marion Arbona ), de Michael Escoffier et Karine Bélanger (J’ai envie!), de Renée Robitaille et Philippe Le catalogue des gaspilleurs) et de Caroline Barber ). Tout le monde, peu importe l’âge, se concentrait sur les mêmes œuvres, même si celles-ci s’adressaient aux plus jeunes. Quant aux projets connexes réalisés, l’ampleur de la tâche variait en fonction du groupe d’âge, le résultat final des plus vieilles et plus vieux étant beaucoup plus élaboré. Bien sûr, du temps de lecture personnel, des jeux de société à thématique « vocabulaire » et des discussions littéraires ont également agrémenté Pour l’instigatrice du camp, côtoyer d’anciennes et anciens élèves, voir la bibliothèque de l’école aussi animée, entendre les élèves raconter leurs expériences de lecture, animer des discussions autour d’une lecture commune font tous partie des moments forts de la semaine. « Des élèves de la maternelle qui discutaient avec des élèves de secondaire 4 à propos d’un même livre, c’est ce que je trouvais vraiment intéressant. » Isabelle Semegen se dit agréablement surprise du nombre d’élèves qui ont participé au camp et est très fière de la bonne réussite de cette démarche. Sans hésitation, elle avoue que c’est à refaire!

SPÉCIAL LITTÉRATURE
ISABELLE SEMEGEN

LA GALERIE DU LIVRE DE VAL-D’OR :

UNE RÉALITÉ PASSIONNANTE POUR LA JEUNE PROPRIÉTAIRE, NOÉMIE LAFLEUR-ALLARD

LOUIS DUMONT

La Galerie du livre de Val-d’Or est une librairie ayant pignon sur rue depuis 1986. Il s’agit d’une librairie indépendante qui a du volume : plus de 10 000 ouvrages se trouvent sur ses rayons. Un petit bijou dont les thématiques couvrent l’ensemble de la littérature et où il n’y pas d’autres produits que des livres qui sont mis en vente.

À l’origine, qu’est-ce qui a bien pu pousser Noémie Lafleur-Allard, une jeune mère de famille, travailleuse sociale, à se transformer en libraire-propriétaire? Le besoin de changer d’environnement de travail. Le goût de motiver et de faire bouger les choses. Réaliser une autre expérience de vie. Peut-être tout cela à la fois.

Noémie aime lire depuis toujours. Étudiante, elle a travaillé à La Galerie du livre de Val-d’Or. La pandémie a favorisé un rapprochement avec la précédente propriétaire. En 2020, Noémie se porte acquéreuse de la librairie. C’est le début d’une belle aventure au royaume du livre. Noémie est bien entourée puisque l’équipe qui la seconde est composée de trois libraires accréditées, Anne, Cynthia et Kimberley, chacune avec une ou des spécialités : BD, Mangas, littérature jeunesse, littérature québécoise, récits, etc. Elles sont des lectrices accomplies et n’hésitent pas à faire part de leurs coups de cœur.

La librairie répond aux besoins exprimés par les lecteurs et lectrices qui la fréquentent : 2000 présences par mois en librairie; 1000 contacts Instagram et plus de 2000 sur Facebook. On vient de tous les horizons de l’Abitibi-Témiscamingue pour participer à un lancement ou une rencontre d’auteurs ou d’autrices. Dans cette librairie foisonnent les idées originales visant à favoriser et entretenir le goût de la lecture. Quelques exemples :

• Une promenade littéraire (une lecture mystère);

• Des thématiques hebdomadaires auxquelles se greffent des suggestions de lecture;

• Des boîtes en précommande qui offrent des auteurs/autrices et des genres différents;

• Ce printemps, la librairie rachète certains livres usagés datant de 2015 et plus pour tenir une vente trottoir à l’été 2024.

En quelques années à peine, Noémie et sa librairie se démarquent :

• À son gala en 2023, La Chambre de Commerce de Val-d’Or lui a remis le prix pour le service à la clientèle;

• Noémie a récemment été nommée libraire du mois par l’Association des libraires indépendants du Québec;

• Elle siège actuellement au comité d’attribution du prix littéraire de l’Abitibi-Témiscamingue;

• Des liens sont tissés avec des écoles et des bibliothèques de la région et même du nord du Québec. Des collaborations ont été développées avec des villes de la région.

Un des prochains objectifs de Noémie est d’être plus présente pour le centre-ville de Vald’Or et de dynamiser le secteur commercial autour de sa librairie. Déjà, elle s’implique dans le Regroupement des gens d’affaires du centre-ville pour amener citoyens et citoyennes à fréquenter leur centre-ville. Elle espère ainsi favoriser l’achat local chez des commerçants que souvent l’on croise dans la rue. Noémie Lafleur-Allard, un nom à retenir!

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 | 19
SPÉCIAL LITTÉRATURE JENNIFER GRÉGOIRE

GINETTE VÉZINA, MERCI POUR TOUT!

Quand se pointe le mois de mai, les carillons du Salon du livre se font entendre, au grand plaisir des amoureuses et amoureux de la lecture. Grâce à des centaines de bénévoles, les adeptes de fiction, de récits policiers et de bandes dessinées peuvent se retrouver à ce rassemblement régional hautement culturel. Pour orchestrer le Salon, il faut des gens de cœur. C’est le cas d’une personne qui s’est donné corps et âme durant plusieurs années pour les salons du livre en Abitibi-Témiscamingue, Ginette Vézina, autrefois enseignante de français au secondaire puis directrice d’école au Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois et maintenant à la retraite.

À GRANDS POUVOIRS, GRANDES RESPONSABILITÉS

Que ce soit en tant que présidente de la Corporation ou comme membre du comité organisateur de Val-d’Or, cette dame a gravité autour de l’activité d’envergure pendant une trentaine d’années. Le travail de groupe, selon elle, a été la clé, et ce, malgré les aléas de la vie – la pandémie, par exemple. Veiller à la mise sur pied des comités organisateurs et les soutenir, participer à l’élaboration d’un guide d’organisation de base, remettre des prix, remplacer quelqu’un à la dernière minute pour une entrevue ne sont là que quelques-unes des tâches dont elle s’est acquittée. Ce type de bénévolat peut paraître lourd. Alors, pourquoi l’avoir fait si longtemps? À cause du pouvoir de la lecture : « C’est par la lecture que la pensée se crée,

que l’on apprend à converser avec les gens. De plus, la lecture est le meilleur ami de tout le monde. Le livre que l’on choisit est toujours prêt à nous suivre, ou ne boude pas parce qu’on le délaisse! », explique Mme Vézina, amusée par sa comparaison.

FORMULE VOLANTE

Avoir la chance, partout dans la région, de rendre autant de livres accessibles à tout le monde fait partie des points forts qui l’ont animée. En effet, Mme Vézina a toujours défendu le principe du salon du livre nomade, qui n’existe qu’en Abitibi-Témiscamingue et qui a été un cheval de bataille pour elle lorsque cette façon de faire a été remise en question. Ainsi, les gens des « cinq coins » de la région ont accès à un contingent de livres, avantageux pour les écoles ou pour les personnes qui ne possèdent pas de véhicule.

ANECDOTE

Mme Vézina garde de bons souvenirs de toutes ses aventures, notamment, la fois où elle a dû s’improviser intervieweuse auprès de la célèbre autrice Kim Thuy. Elle se remémore en riant qu’elle avait préparé plusieurs questions… et qu’elle n’avait pu poser que la première, tant Mme Thuy avait de la « jasette ». « J’essayais de me dépêcher pour la ramener à la bonne heure au Salon, mais celle-ci avait tant à raconter aux gens d’ici. »

LES GENS D’ICI…

L’admiration de Mme Vézina revient à ce qu’elle considère être la plus grande richesse de notre coin de pays : les bénévoles. Elle avoue que sans eux, rien de tout cela n’aurait été possible sur une si longue période. Elle n’est pas la seule à le dire : « Nos bénévoles sont accueillants, chaleureux, de cœur, impliqués et sympathiques. C’est aussi ce que les auteurs, les éditeurs et les distributeurs m’ont souvent dit à propos des Témiscabitibiens. Quelle fierté! » Aujourd’hui, le compliment vous est retourné, Mme Vézina. Si vous faites attention, vous devriez la croiser au Salon du livre de La Sarre, du 23 au 26 mai prochain.

Merci encore, Ginette Vézina.

Bon Salon du livre!

Du 18 avril au 16 juin 2024

20 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN SPÉCIAL LITTÉRATURE
CENTRE D’ART LIEU DE DIFFUSION SPÉCIALISÉ EN MÉTIERS D’ART DE LA SARRE
LE CENTRE D’ART PRÉSENTE MICHEL SAULNIER
COURTOISIE
PARTENARIAT
TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
EN
AVEC

DE GRANDES AUTRICES ET DE GRANDS AUTEURS D’ICI

AU SALON DU LIVRE DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE LA RÉDACTION

Le compte à rebours est lancé pour la 48e édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, qui se déroulera du 23 au 26 mai à l’aréna Nicol Auto de La Sarre. Cet événement mettra de l’avant un groupe sélectionné d’autrices et auteurs originaires de la région, offrant ainsi au public une occasion privilégiée de découvrir ou redécouvrir leurs œuvres littéraires et de plonger dans la richesse culturelle de l’Abitibi-Témiscamingue. Survol des ouvrages proposés.

UNE NUIT DE TEMPÊTE, YVES BEAUCHEMIN (ÉDITIONS QUÉBEC AMÉRIQUE)

Par une nuit de décembre, l’urgentiste Romain Bellerose soigne un jeune homme qui vient de faire une chute sur un trottoir glacé. À partir de ce moment, leurs deux vies seront inextricablement liées.

Une adolescente plongée dans l’émoi d’un premier amour, une femme en pleine crise mystique, un homme à tout faire aussi prompt à rendre service qu’à tordre le nez aux voyous, une amoureuse incapable de résister à l’appel du gâteau au chocolat : on reconnaît avec bonheur la marque de l’auteur du Matou dans la riche palette de personnages qui composent ce roman.

LA DERNIÈRE SI ON LA PERD, GENEVIÈVE BÉLAND ET HENRI JACOB, AVEC UNE PRÉFACE DE RICHARD DESJARDINS (ÉDITIONS DU QUARTZ)

Que racontent nos révoltes? Dans cette correspondance punk et acidulée, Geneviève Béland et Henri Jacob échangent sur la suite du monde. Véritable appel à l’indignation et à la mobilisation, La dernière si on la perd dépeint certes un monde qui ne tourne pas rond, mais déploie contre vents et marées de nombreuses pistes de solution. Car « sans les rêves, il ne resterait que les cauchemars ».

DOUX BORDEL, ANDRÉE-ANNE BRUNET (LIBRE EXPRESSION)

Une nouvelle mère raconte à son bébé leur première année ensemble, alors que tout explose autour d’eux. Une suite de tableaux dressant le portrait du beau et du moins beau, d’un quotidien happé par des temps incertains. Une parcelle de maternité dépeinte avec humour et amour, insufflant un peu de lumière dans les moments plus gris. Un roman plein d’esprit, de tendresse et de p’tits régurgits.

BOOM BOOM, ALEXANDRE CASTONGUAY, CATHERINE PERREAULT, MÉLODIE RHEAULT, ROSALIE ROY-BOUCHER ET COLL. (ÉDITIONS DU QUARTZ)

En écho à l’album Boom Boom de Richard Desjardins – à l’occasion du 25e anniversaire de sa sortie –, treize auteurs et autrices, comme autant de chansons, joignent leurs voix en une œuvre célébrant le grand poète et auteur-compositeurinterprète québécois. BOOM BOOM donne à voir à la fois les univers littéraires propres aux écrivaines et écrivains et conviés à la fête, mais aussi l’importance qu’a pu prendre l’artiste dans notre imaginaire collectif.

ROMAN SANS RIEN, ANTOINE CHARBONNEAU-DEMERS (VLB ÉDITEUR)

Ce serait un livre de madame, un livre avec un verger, Antoine Charbonneau-Demers sur la couverture, un livre d’été, un livre d’aéroport, un livre de chez Costco, un livre écrit comme une mauvaise traduction, un vieux livre poussiéreux qui emprunterait ses temps de verbes aux morts, à qui on ne reproche jamais rien. Tant qu’à essayer de plaire, il ferait un vrai livre ordinaire, un livre affreusement normal. Trahisons du roman et fourberie de l’art, violence du désir et ridicule des corps, et ce vide à remplir qui ne se comble jamais, et la famille, et la communauté, tout ce qui enracine et aliène en même temps. Roman sans rien parle de ça et de bien d’autres choses, avec une choquante légèreté.

ÉCORCHÉES, TOME 2 : DOWN THE RABBIT HOLE, JESSY GAUMOND (LES ÉDITIONS ÉDILIGNE)

Troublée par la disparition de plusieurs danseuses, Meagan veut à tout prix découvrir ce qui leur est arrivé. Mais sa rencontre avec un énigmatique et séduisant jeune homme détournera son attention.

Entretemps, Sookie sort enfin de son coma causé par l’accident de voiture. Elle doit alors faire face à une réalité à laquelle elle n’est pas prête. Dans cet enfer où l’amour et la haine se côtoient, les vrais visages seront révélés. Manipulées et utilisées, elles croient avoir atteint le paroxysme de leur cauchemar, alors qu’en réalité, il ne fait que commencer…

22 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN SPÉCIAL LITTÉRATURE

AU SALON DU LIVRE DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

J’AI DÉJÀ FAIT SOURIRE UN DOUANIER, SAMUEL LAROCHELLE (ÉDITIONS STANKÉ)

Samuel Larochelle n’était pas outillé pour parcourir le monde : sa famille n’a jamais quitté le Québec et l’anxiété a fait de lui sa maison. Pourtant, il a joué à Indiana Jones en Jordanie, rêvé que Céline Galipeau annoncerait sa disparition au Vietnam, cherché de l’or au Yukon, frenché comme un perdu au Brésil, frôlé la mort aux Îles-de-la-Madeleine, gravi un volcan de nuit à Bali et pleuré en laissant Amsterdam derrière lui. Avec un mélange d’humour, de vulnérabilité et d’effronterie, il nous plonge dans ses tumultueuses aventures de globe-trotter et ses réflexions sur l’art de voyager… pour le meilleur et pour le pire!

PIISIM NAPEU, GEORGES PISIMOPEO (ÉDITIONS HANNENORAK)

Constitué d’une suite de récits, Piisim Napeu se présente comme un miroir qui aurait éclaté et dont les morceaux rassemblés nous offrent un même visage : celui d’un enfant qui avait conclu un pacte troublant avec son petit crayon jaune et de l’homme qu’il est devenu.

Entre les savoirs de Planshish, sa mère, les désolations, les pertes, les ruptures et les douleurs, il y a la force vive du vent, la beauté des étoiles, la nécessité de retrouver la langue et le désir tout simple de vivre. Piisim Napeu, « homme-soleil », est le nom cri de Georges Pisimopeo.

ÉMERGENCE INSOUMISE, CYNDY WYLDE (ÉDITIONS HANNENORAK)

Émergence insoumise s’ouvre sur un souvenir de l’autrice qui attend un taxi après un colloque : « Non, mais croyez-vous vraiment que moi, une femme des Premières Nations, je vais aller attendre seule le soir, à Val-d’Or? » Ces mots, adressés au gardien qui lui indique que les portes de l’université sont sur le point de fermer, seront le catalyseur d’une réflexion sur le sort réservé aux femmes autochtones, aussi bien dans le milieu carcéral que dans la société canadienne en général. Alternant entre les réminiscences personnelles et les analyses du racisme systémique afin d’aller au-delà des statistiques et des préjugés, cet essai de Cyndy Wylde s’inscrit dans une tradition de littérature de combat, qui bouscule les idées reçues et dynamite le confort et l’indifférence.

PRINCESSE BELZÉBUTH AU POW-WOW, MÉLANIE KISTABISH, EZA PAVENTI ET LUCILLE LESUEUR (LES MALINS)

Lorsque Princesse B. est invitée à se rendre au pow-wow de Pikogan, elle est loin de se douter qu’elle sera projetée au cœur d’une enquête impliquant une mystérieuse disparition et le légendaire Windigo. Accompagnée de son fidèle Philémon, elle se liera d’amitié avec la bienveillante et ingénieuse Maggie, qui lui servira de guide dans sa communauté et l’univers des ANICINAPEK. Leur trio réussira-t-il à résoudre le mystère à temps pour les festivités du pow-wow?

L’Indice bohémien tient également à mentionner la parution posthume de 365 jours de peine d’amour de Michaël Bédard (Linda Poirier).

Les autrices et auteurs suivants seront aussi présents au Salon du livre :

• Caroline Arbour, Scaro 20 ans

• Joanne Hamelin, Les ailes d’une pionnière

• Thérèse Veillette, Les « elles » de Juliette

• Annie Gilbert, Gratitude, mon passage de la maladie à la santé

• Geneviève Ouellet, La quête de Livia

• Joannie Langlois, Les oubliées

• Huguette Lemay, Être humain en gestion… plus que jamais

• Christiane Desrivières, D’un crépuscule à l’autre, T.2

• Mélissa Breton-Guertin, Un tournant inattendu : vérité à tout prix

• Murielle Angers-Turpin, J’ai osé croire en mes rêves… jusqu’au bout!

• Caroline Arcand, La petite fermette du mieux-être

• Christian Villeneuve, Transcender les hivers

• Frédérik Fournier, Cœur à bois

• GB Morin, Et si ce n’était pas une disparition?

• laire Bergeron, Sur les ruines de sa vie

• Isabelle Barrette, L’amour dans la Grosse Pomme

• Maurice Bélanger, Le courage de mon meilleur ami

• Sissie Roy, Ces amours qui nous tuent

Pour consulter la programmation complète du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, rendez-vous sur le site Web de l’événement.

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 | 23 SPÉCIAL LITTÉRATURE

ACTIVITÉS PRINTANIÈRES INTÉRIEURES EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

Les beaux jours de l’été sont si près de nous. En attendant les nuits d’été au camping, voici des idées inspirantes pour profiter des journées pluvieuses du printemps en Abitibi-Témiscamingue.

Suivez le guide!

Visiter l’une de nos nombreuses salles d’exposition

Chacune des villes de l’Abitibi-Témiscamingue possède un ou plusieurs centres d’exposition et galeries. Pour une tournée artistique ou un après-midi en solo, faites le tour de nos centres d’expositions et de nos galeries dans la région! Vous pourrez y admirer une variété d’œuvres et de styles.

À Val-d’Or, le centre VOART propose l’exposition « La démarche  » d’Olivier Moisan Dufour, du 19 avril au 9 juin 2024. Une œuvre collective et colorée sera créée en salle et vous pouvez y participer! L’œuvre sera dévoilée le 9 juin à compter de 15 h.

Au Centre d’exposition d’Amos du 5 avril au 9 juin 2024, le duo IvanovStoeva présente l’exposition « Evolving Nature ». La partie recherche de cette exposition est le fruit d’un partenariat avec des spécialistes en climatologie.

Pour sa part, le Musée d’Art de Rouyn-Noranda (MA) a lancé sa nouvelle exposition permanente dernièrement. Il est donc possible d’y voir des œuvres d’artistes d’ici et d’ailleurs sous la thématique « Sous la lumière du Nord ».

On s’évade en famille À Amos et à Rouyn-Noranda, rendez-vous chez Code César pour une séance de jeux d’évasion ou de jeux de société. Au Code César d’Amos, vous avez accès à une sélection de près de 160 jeux de société. Il est même possible de se faire accompagner par une animatrice ou un animateur pour vous guider dans la découverte d’un jeu. De plus, des stations de consoles de jeux vidéo rétro comme NES, Super NES, N64 et Genesis sont disponibles. Il est aussi possible de vivre l’expérience immersive d’un jeu d’évasion chez Escario à Rouyn-Noranda. Plusieurs scénarios sont proposés. Vous voulez résoudre l’énigme?

Boissons et discussions

Après une promenade printanière, on aime se détendre autour d’une boisson dans les charmants cafés disséminés à travers l’AbitibiTémiscamingue. À Rouyn-Noranda, on peut se rendre au Café Alto pour savourer un café parfaitement préparé dans une atmosphère chaleureuse. Si l’envie nous prend de laisser libre cours à notre créativité, le café céramique Ô Terrier offre non seulement une délicieuse pause-café, mais aussi la possibilité de tenter l’expérience de la poterie. Les Pâtissières de ruelle à Rouyn-Noranda sont un autre incontournable, leurs gâteaux sont de véritables délices à ne pas manquer. Pour les personnes qui

aiment combiner lecture et café, le Bar-Librairie Livresse offre l’occasion de plonger dans un bon livre tout en dégustant un breuvage chaud ou froid, selon nos préférences. À Ville-Marie, le Caféier-Boustifo invite à la détente avec ses arômes enivrants. Quant au Balthazar Café à Val-d’Or, il propose non seulement de délicieuses pâtisseries, mais aussi un espace tranquille. En résumé, les options ne manquent pas en Abitibi-Témiscamingue pour profiter d’un bon café et d’une conversation animée.

Visite au Musée minéralogique de l’Abitibi-Témiscamingue

Pour une plongée fascinante dans le monde géologique et minéralogique de notre planète, une visite au Musée minéralogique de Malartic s’impose! Niché au cœur de notre région riche en ressources minières, ce musée offre une expérience immersive. L’exposition met en lumière les découvertes géologiques majeures de la région, mais aussi des processus géologiques qui ont façonné notre monde.

Voilà quelques exemples inspirants pour découvrir l’Abitibi-Témiscamingue qui regorge d’options pour vous satisfaire. En route pour découvrir les trésors de la région!

24 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN
VISITER NOTRE BLOGUE : ABITIBI-TEMISCAMINGUE.ORG
SUGGESTION
CODE
- CENTRE D’EXPOSITION DE VAL-D’OR MUSÉE MINÉRALOGIQUE DE MALARTIC
PAR CLAUDINE GAGNÉ TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE PHOTOS CHRISTIAN LEDUC,
AUDREY GIROUX,
CÉSAR AMOS, ESCARIO BALTHAZAR CAFÉ VOART
CODE CÉSAR D’AMOS ESCARIO
PUBLIREPORTAGE
MUSÉE D’ART DE ROUYN-NORANDA (MA)

UNE NOUVELLE ADJOINTE AU CONTENU À L’INDICE BOHÉMIEN

C’est avec bonheur que L’Indice bohémien annonce le recrutement de Claudia Caron, qui occupe maintenant le poste d’adjointe à la direction et au contenu.

Claudia Caron possède un baccalauréat en études littéraires ainsi que d’une maîtrise en littérature et arts de l’écran, obtenus à l’Université Laval. Elle a été l’instigatrice et la directrice éditoriale de Bleu panache, feu la revue numérique de création littéraire en Abitibi-Témiscamingue associée à L’Indice bohémien. L’art et la création étant au cœur de ses intérêts, Claudia porte plusieurs chapeaux au quotidien. Elle travaille ponctuellement comme scénariste et comme artiste peintre. Au cours de sa carrière d’autrice émergente, elle a notamment obtenu des bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec et de Première Ovation en plus de remporter le prix de poésie Rolande-Gauvin. Son projet de série télé Polycule a récemment obtenu l’appui du Programme

LA RÉDACTION

d’aide à l’exportation de Québecor, au nom des productions Fair-Play. Elle habite à Amos.

Sous la supervision de la directrice générale, Valérie Martinez, Claudia coordonne l’ensemble des tâches reliées à la rédaction du journal. Agissant comme personne-ressource auprès des rédactrices et rédacteurs, elle veille à la motivation, au maintien et au renouvellement des ressources bénévoles ainsi qu’à la qualité des articles produits en plus de rédiger elle-même des textes. Elle travaille par ailleurs en étroite collaboration avec la direction générale, la correctrice ainsi que la graphiste lors de la révision des textes et des épreuves. De plus, elle assure les communications et la diffusion des contenus rédactionnels sur le Web.

Pour vous impliquer au journal, contactez Claudia au redaction@indicebohemien.org

PRÉSENTÉ PAR

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 | 25
»
« L’histoire drôle et touchante d’un gars qui fuit la ferme pour devenir un artiste.
Théâtre TÉLÉBEC Théâtre DESJARDINS LASARRE 19:30 23 mai Théâtre du Cuivre VAL-D’OR 20:00 Rouyn-Noranda 19:30 19:30 21 mai 22 mai 24 mai Théâtre DES ESKERS Amos
– CULTURE –
Une pièce co-produite par
JENNY-LEE LARIVIÈRE

48e édition

Salon du livre

de l’Abitibi-Témiscamingue

Des découvertes littéraires, des histoires qui prennent vie et des rencontres inspirantes

Geneviève Béland

UNE 9 E  ÉDITION POUR

LE FESTIVAL PETITS BONHEURS

LA RÉDACTION

La Sarre 23 au 26 mai 2024 salondulivreat.com

Au cœur des cinq MRC de l’Abitibi-Témiscamingue, le festival Petits bonheurs vise à ouvrir les portes de l’art aux tout-petits. Le rendez-vous artistique annuel s’adresse aux enfants de 0 à 6 ans, leur offrant l’occasion d’explorer le monde de la création sous toutes ses formes. Fondé à l’initiative du Réseau Petits bonheurs, formé de diffuseurs pluridisciplinaires et spécialisés, le festival propose une sélection de spectacles variés ainsi que des ateliers éducatifs, offrant ainsi aux jeunes une expérience culturelle enrichissante.

Notons entre autres, dans la MRC d’Abitibi, la présence d’Arthur l’aventurier, qui présente son spectacle sur le Maroc. En Abitibi-Ouest, le personnage de Mélanie Nadeau, L’Empereur, dévoile l’histoire du comte Dellatonté qui ne sait pas compter. Les enfants de Rouyn-Noranda seront ravis, le 3 mai, d’offrir une heure du conte à leur toutou préféré… et pourront eux aussi profiter, le 11 mai, de l’histoire de Coco l’escargot offerte par Geneviève Melançon, bachelière en psychoéducation. Le Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM) sera aussi de la partie, avec la projection de Yuku et la fleur de l’Himalaya au Théâtre du cuivre ainsi que d’une sélection toute spéciale de courts métrages d’animation au Cinéma du Rift à Ville-Marie. Au Témiscamingue, également, l’activité Bébé barbouille de Roxanne Champoux fera sans aucun doute le bonheur des tout-petits, qui pourront jouer librement dans la peinture sur de très grandes feuilles de papier installées au sol et aux murs. Le Centre d’exposition VOART de la Vallée-de-l’Or accueillera quant à lui l’exposition À hauteur d’enfants d’Olivier Moisan Dufour, avec ses œuvres en animation image par image (stopmotion). La fable musicale Dans mon baluchon, dans laquelle Michel-la-lune vit de grandes aventures, sera également présentée par le Théâtre advienne que pourra à la salle Félix-Leclerc de Val-d’Or.

Pour prendre connaissance de la programmation complète, consultez le site Web Petits bonheurs Abitibi-Témiscamingue.

26 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN – JEUNESSE –
Patrick Senécal Georges Pisimopeo Henri Jacob Simon Predj Marianne Brisebois

CHARLES DUGUAY, 1954-2024

Charles Duguay est parti pour l’au-delà à la lueur des lumières qu’il avait allumées au plus profond de tous ceux qu’il a rencontrés. Frères de vie, de scènes et de travail, proches et amis nombreux se sont réunis le 8 mars à la cathédrale d’Amos, où un hommage émouvant lui a été rendu.

UN HOMME DE FAMILLE

André Talbot, ami de longue date, décrit Charles comme un homme de famille au grand cœur, généreux de son temps et de ses talents. Gilles Gravel, ami de scène, ajoute que « Charles est un homme qui ne laisse personne indifférent : on se sent important, unique et respecté en sa présence et on devient une meilleure personne ». Charles est décrit comme un fervent de la nature, résidant près d’une forêt qu’il entretient, appréciant les rencontres familiales dans ce petit paradis.

Proche aidant pour ses parents, Charles a été un chef de famille rassembleur. Avec Denise, sa bien-aimée, il veillait sur leurs enfants et petits-enfants, les accueillant chaleureusement dans leur maison, ou lors des rencontres familiales dans un chalet des Laurentides.

PILIER DE LA SOCIÉTÉ

Charles a été profondément impliqué dans différents aspects de la vie d’Amos-région. Serge Bastien, ami et collègue de travail, loue son humanisme et son professionnalisme, soulignant son engagement bénévole au sein de plusieurs organisations, dont La Maison du Bouleau Blanc, la Société des Arts Harricana, le Club Optimiste d’Amos et la Caisse Desjardins, dont il a été le président.

Il poursuivit l’œuvre de son père pour le développement du Club de Curling, en s’impliquant comme président. L’équipe de Charles a participé au Championnat du Québec et plusieurs se souviennent de leurs plaisirs d’avoir joué avec lui.

AU SERVICE DES ARTS ET DE LA CULTURE

Charles Duguay, pianiste de formation classique, a enregistré deux CD, À fleur de peau en 2001 et En plein cœur en 2015. Ce dernier, un hommage à André Gagnon, inclut des pièces populaires et classiques et a été diffusé sur Radio-Classique à Montréal. Charles a aussi signé ses propres arrangements et compositions. Au cours des 20 dernières années, il a donné plus de 200 concerts lors d’événements culturels et sociaux de la région.

Charles a dirigé l’équipe des auteurs pour le livre du 100e  d’Amos en 2014 en plus de superviser la construction de « La cathédrale blanche » pour le même événement, malgré des températures de -30 °C.

Tout en siégeant à la Commission des arts et de la culture de la ville, il a contribué à l’actualisation de la politique culturelle d’Amos et a été actif dans diverses associations artistiques telles que l’Ensemble Vocal de l’Amitié et le Salon du livre. Charles a aussi cofondé le club de photographie Le Contraste, réalisant la couverture d’Histoire du Québec publié en 2001 au Québec et en France. Il a aussi cultivé sa passion pour la sculpture après avoir suivi des cours à Saint-Jean-Port-Joli.

REPOSE EN PAIX, CHARLES

Ce n’est pas du bout des lèvres qu’on dit au revoir à un tel homme. Lors de la chaleureuse cérémonie funéraire, c’est au nom de tous que son ami Gilles Gravel a déclaré : « Charles, tu nous as donné ce que tu avais de plus précieux, ton cœur, aussi grand que pouvaient étreindre tes bras. Tu nous laisses une route à suivre, une façon de donner au suivant, pour répandre un peu plus d’humanité dans ce monde qui en a vraiment besoin. Quelque part, ailleurs, tu nous soutiens encore. »

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 27 – CULTURE –
DENISE ROBITAILLE

LE PREMIER VOL À HORAIRE FIXE AU CANADA ENTRE ANGLIERS ET LE LAC OSISKO

BENOIT-BEAUDRY GOURD

Le 23 mai 1924, le premier vol à horaire fixe au Canada a lieu entre Angliers au Témiscamingue et le lac Osisko avec un hydravion Curtiss HS-2 de la compagnie Laurentide Air Service, un appareil alors communément appelé flying boat. Il est probable que des hydravions ont fréquenté le lac Osisko dès le début des années 1920, mais Laurentide Air Service est la première compagnie à assurer des liaisons régulières à horaire fixe vers le lac Osisko depuis Angliers et la ville ontarienne d’Haileybury, avec une escale au lac Fortune. L’horaire des vols est synchronisé avec les horaires du Canadian Pacific Railways, qui dessert Angliers, et celui du Temiskaming & Northern Ontario Railway, qui passe à Haileybury. Durant l’été 1924, Laurentide Air Service transporte vers le camp minier de Rouyn 425 personnes, près de 29 500 kilos de cargaison, ainsi que du courrier. En effet, la compagnie vient de mettre sur pied le premier service de poste aérienne au Canada, émettant même ses propres timbres.

L’histoire de Laurentide Air Service remonte à 1919 lorsque la Saint-Maurice Forest Protective Association, qui regroupe les compagnies forestières de la Mauricie dans la lutte contre les feux de forêt, décide d’utiliser des avions pour détecter les incendies. La compagnie Laurentide Pulp de Grand-Mère achète alors deux flying boats pour repérer les feux de forêt sur le territoire de la Mauricie. Ces patrouilles de surveillance aérienne constituent le premier usage pratique de l’aviation civile au Canada.

En 1922, devant l’ampleur des frais d’exploitation, Laurentide Pulp se départit de sa division aérienne qui devient une entreprise indépendante, Laurentide Air Service Celle-ci devient ensuite, en seulement quelques années, la plus importante compagnie aérienne au Canada avec une douzaine d’avions. La compagnie effectue de la surveillance des feux de forêt, de la photographie aérienne et du transport de passagers et de marchandises vers les camps miniers du nord de l’Ontario et de l’Abitibi. Au début de 1925, Laurentide Air Service connait d’importantes difficultés financières et cesse ses activités.

Au printemps 1925, c’est Northern Air Service qui entreprend de desservir le lac Osisko à partir d’Haileybury alors que le Gold Rush (la « ruée vers l’or ») de Rouyn atteint son apogée, à la suite de l’annonce par la compagnie Noranda Mines de la construction, en plein bois sur la rive nord du lac, une mine, une fonderie de cuivre et une ville. Puis en 1926, Fairchild Air Transport prend la relève avec un vol quotidien vers le lac Osisko à partir de sa base de Haileybury.

Localisation du quai d’accostage de Laurentide Air Service au lac Osisko.

Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Rouyn-Noranda

Avec les chemins de fer du Canadian National Railway et du Temiskaming & Northern Ontario Railway qui deviennent, à partir de 1927, les principaux moyens de communication pour accéder à la région de Rouyn, les vols réguliers vont cesser. Le lac Osisko demeure toutefois, jusqu’au début des années 1950, au centre d’un important trafic aérien, plusieurs compagnies d’aviation y exploitant des bases d’hydravions pour desservir principalement le domaine minier. C’est la construction de l’aéroport de Rouyn en 1949 qui va amorcer le déclin du transport aérien à partir du lac Osisko.

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28 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN – HISTOIRE –

– MA RÉGION, J’EN MANGE –BISCUITS MOELLEUX AU FROMAGE

À LA CRÈME BORÉALAIT ET À LA CANNELLE

NATHALIE BOUCHER, PÂTISSIÈRE, LES BECS SUCRÉS-SALÉS (VAL-D’OR)

INGRÉDIENTS (20 BISCUITS)

140 g (½ tasse) Beurre non salé température pièce

115 g (½ tasse) Fromage à la crème Boréalait

225 g (1 ½ tasse) Sucre à glacer

1 Œuf

1 Zeste d’orange

5 ml (1 c. à thé) Essence de vanille

175 g (1 ¾ tasse) Farine tout usage

3 g (1/2 c. à thé) Poudre à pâte

1 Pincée de sel

50 g (1/4 tasse) Sucre granulé

2,5 g (1 c. à thé) Cannelle moulue

MÉTHODE

1. Au malaxeur électrique, mélanger le fromage à la crème et le beurre.

2. Ajouter le sucre à glacer et bien mélanger.

3. Ajouter l’œuf, le zeste d’orange et l’essence de vanille. Bien mélanger.

4. Ajouter la farine, la poudre à pâte et le sel.

5. Couvrir et réserver au frigo pendant 1 heure.

6. Préchauffer le four à 175 °C (350 °F).

8. Cuire au four de 8 à 10 minutes environ. Le dessus du biscuit doit être doré alors que l’intérieur sera tendre.

9. Laisser reposer quelques minutes et déguster.

ACCORD GOURMAND

Servir avec un thé, un café ou un chocolat chaud, avec des fruits frais. Accompagne très bien une crème glacée à la vanille. Les personnes plus gourmandes peuvent ajouter du fromage à la crème supplémentaire sur le biscuit!

7. Façonner des 20 boules d’environ 35 g puis rouler la pâte dans le sucre et la cannelle. Placer sur plaque sur un papier parchemin et laisser reposer au frigo 15 minutes.

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 | 29
CHRISTIAN LEDUC YVES MOREAU
30 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN

CINÉMA

Sage et rebelle (documentaire)

2 mai, Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Amos vous raconte les coulisses

3 mai, Cinéma d’Amos

Compilation de courts métrages d’animation

5 mai, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Anselm documentaire Wim Wenders

6 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Le Mékong, fleuve mythique

8 mai, Cinéma d’Amos

Francoeur documentaire

13 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Félix et le Trésor de Morgäa

16 mai, Théâtre Meglab (Malartic)

DANSE

Centre de musique et de danse de Val-d’Or Val-d’Orderdale

4 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

Centre de musique et de danse de Val-d’Or

Rêver sous les étoiles

5 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

École de danse PRELV

Sois un arbre

17 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Mon incroyable parcours vers l’école

18 et 19 mai

École de danse d'Abitibi-Ouest (La Sarre)

Danzhé – La cour des miracles

25 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

CALENDRIER CULTUREL

CONSEIL DE LA CULTURE DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

EXPOSITIONS

Cécile Lamarre – Sauvetage éphémère

Jusqu’au 19 mai

Centre d’exposition d’Amos

Ludovic Boney – NSPSLL!

Jusqu’au 2 juin

L’Écart (Rouyn-Noranda)

Leyla Majeri – Fields of lores

Jusqu’au 2 juin

L’Écart (Rouyn-Noranda)

Zeineb Siala – L’envers des jardins

Jusqu’au 2 juin

L’Écart (Rouyn-Noranda)

IvanovStoeva – Evolving nature

Jusqu’au 9 juin

Centre d’exposition d’Amos

Olivier Moisan Dufour – La Démarche

Jusqu’au 9 juin

VOART Centre d’exposition de Val-d’Or

HUMOUR

Mehdi Bousaidan – Mouton

2 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

3 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

4 mai, Salle Desjardins (La Sarre)

Christine Morency – Grâce

31 mai, Salle Desjardins (La Sarre)

LITTÉRATURE

Salon du livre de l’AT, 23 au 26 mai, La Sarre

MUSIQUE

Laurence Jalbert – En toute intimité

1er mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

2 mai, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Morpho – Humano

3 mai, Agora des arts (Rouyn-Noranda)

Elisapie – Inuktitut

8 mai, Petit théâtre du Vieux-Noranda

9 mai, Théâtre Télébec

10 mai, Salle Desjardins (La Sarre)

11 mai, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Billy Craig

11 mai, Bar Bistro L’Entracte (Val-d’Or)

NoVa – Les Foutoukours

18 mai, Petit théâtre du Vieux-Noranda

Hommage à Pearl Jam

25 mai, Bar Bistro L’Entracte (Val-d’Or)

2Frères – En solo

28 mai, Théâtre des Eskers (Amos)

29 mai, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Alexandra Stréliski – Néo-romance

30 et 31 mai, Théâtre des Eskers (Amos)

THÉÂTRE

(Dé)coudre le temps – Camille Messier

11 mai, Agora des arts (Rouyn-Noranda)

Clue, adapté d’un scénario de Jonathan Lynn par Sandy Rustin Jusqu’au 11 mai

Théâtre Auberge Harricana (Val-d’Or)

La Machine de Turing

14 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

15 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Michelin – Production du Théâtre du Tandem

18 mai, Aréna de Sainte-Germaine-Boulé

19 mai, Centre communautaire de La Motte

21 mai, Théâtre des Eskers (Amos)

22 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

23 mai, Salle Desjardins (La Sarre)

24 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

25 mai, Centre communautaire de St-Edmond de Vassan

26 mai, Église de Cloutier

Dans mon baluchon

Théâtre advienne que pourra

27 et 28 mai, Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Laurence Henry

M0ts Premiers par AK Entrepôt

20 mai, Salle multifonctionnelle du Conservatoire (Val-d’Or)

FESTIVAL PETITS BONHEURS

L’empereur et le conte

8 mai, Théâtre Lilianne-Perrault (La Sarre)

Yuku et la fleur de l’Himalaya

10 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

L’heure du conte avec Moridicus

11 mai, Bibliothèque de Malartic

Yoga et lecture pour 3 à 6 ans

11 mai, Bibliothèque municipale de Val-d’Or

Théâtre, mime et jeux de relaxation

12 mai, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Un monstre dans la gorge

18 mai, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Cabaret de la dissidence – Une petite fête

18 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

Les tout-petits découvrent la couleur

19 mai, VOART Centre d’exposition de Val-d’Or

Bébé barbouille

25 mai, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Pour qu’il soit fait mention de votre événement dans le prochain numéro de L’Indice bohémien, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 du mois, à partir du site Web du CCAT au ccat.qc.ca/vitrine/calendrier-culturel. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

L’INDICE BOHÉMIEN MAI 2024 | 31
32 | MAI 2024 L’INDICE BOHÉMIEN
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