18 illico décembre 2016 / janvier 2017

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Christian Olivier On/Off

THE LIMINÃNAS

MAGOA

Because L’histoire est exemplaire : 2009, Marie et Lionel Liminãna bidouillent quelques morceaux dans leur refuge près de Perpignan et les balancent sur MySpace. Elle assure les rythmes (tribaux), lui, enrobe. Immédiatement, deux labels américains les réclament. 2016, le duo sort Malamore, son cinquième album sur le label Because en France et toujours sur Trouble in Mind aux Etats-Unis. Question de fidélité. On n’ose à peine l’écrire par peur de voir tant d’intransigeance disparaitre devant les chimères du business. Qu’ils n’aient rien demandé et raflent tout redonnent foi. Et lorsque Lionel balance : «Je suis de toute façon encore surpris qu’on ait pu vendre trois 45 tours», il ne nous viendrait même pas à l’idée d’en douter. Même après cette année bien remplie qui les a vus côtoyer le Brian Jonestown Massacre (Anton Newcombe ne tarit pas d’éloges, Bobby Gillespie non plus), se faire remixer par Andrew Weatherhall et inviter Peter Hook (Joy Division/New Order) pour une ligne de basse mémorable sur «Garden of Love», tube de l’année pour Madame qui l’écoute en boucle dans l’auto. Elle se trompe rarement. Je lui préfère pourtant «Prisunic», mon côté conservateur sans doute. Raphaël LOUVIAU

Ten To One Records MAGOA est déjà depuis bien longtemps une valeur montante, bien agressive de la scène française, alors qu’en MAGOA sonne l’heure de la révolte et lance son appel aux armes, la valeur montante bien agressive devient en plus bien enragée et donc désormais incontournable… Définir MAGOA à travers ce Imperial serait amorcer un concentré brut de violence, de dangerosité et d’animalité faisant ressortir le côté bestial sommeillant en l’Homme («Resistance», «Kill Us», «Endlessly»). Imperial laisse en bouche une espèce de révolution menée jusqu’à l’accomplissement d’un régicide métallique à coups de titres tant ravageurs qu’accrocheurs («Sailors», «Faith», «Pray For Us»). Le petit coup de cœur bestial semant au passage quelques agréables surprises parachevant ce magnifique mémorial héroïque («Untouchable», «The First Day», «Merge»). Bref, avec ce Imperial à la production extrêmement bien léchée, MAGOA frappe un grand coup et envoie rapidement valdinguer tes cervicales et par la même occasion un peu tout ce qui te passe par la main. Autant de choses qui font d’Imperial la bombe metal de cette fin d’année, et du coup de 2016 rétrospectivement… Tout simplement sacrément monstrueux ! Romain RICHEZ

Malamore

Universal Je profite de ce papier pour faire mon mea culpa car l’album que j’ai choisi de mettre en lumière n’a, dans un premier temps, pas du tout attiré mon attention et mes oreilles. Pourtant il s’agit de On/Off, premier album solo de CHRISTIAN OLIVIER, futur ex nouveau leader des Têtes Raides. Je dois ce revirement spectaculaire au directeur d’Arc en ciel qui a programmé CHRISTIAN OLIVIER en octobre dernier dans le cadre du festival 6ème son. C’est à cette occasion que j’ai pu prendre la pleine mesure de cet album absolument magnifique et du showman qu’est CHRISTIAN OLIVIER. Entouré de musiciens de talent, CHRISTIAN OLIVIER livre une prestation scénique intense, pleine de qualité, de tendresse et d’humanité, très proche d’un Alain Bashung. J’ai particulièrement été touchée par le morceau «Je Crie», qui est un véritable condensé de convictions et d’engagement. Bien sûr comme on ne se refait jamais complètement, il y a quand même des accents de Têtes Raides dans ce premier album. Gageons que ce premier album sera le premier d’une longue lignée pour ce magicien des mots. Mathy

Imperial

45 • ILLICO! 18 • DECEMBRE 2016 / JANVIER 2017


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