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from PORTFOLIO 2023
by Hugo Martel
(Projet individuel)
Réalisation d’une enquête cartographique sur un site présentant des caractéristiques similaires à notre maquette réalisée lors du volet Socle, et production d’une documentation cartographique multiscalaire afin de proposer un diagnostic. L’enquête repose sur une recherche documentaire, une étude de cartes et de photographies satellites et permet de se livrer à des expérimentations graphiques. Pour ce travail j’ai choisi de prendre appui sur une étude de l’île de la Désirade, à quelques encablures de la Guadeloupe.
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Entre visible et invisible
A petite échelle, on aperçoit d’abord une île qui émerge au bord d’une zone de subduction sous-marine. Ce relief invisible fait sortir de mer des plateaux calcaires en dessous desquels des masses de grès se forment sous la pression de l’activité volcanique. Isolée, cette île d’à peine quatre kilomètres de long n’est connectée au continent que par une conduite d’eau douce et le passage quotidien d’un avion et de quelques bateaux.
L’éloignement comme système
On observe pourtant une activité humaine depuis plusieurs siècles. Autrefois, lieu de relégation du système colonial, ce petit morceau de terre battu par les vents et le soleil a ensuite abrité une activité d’élevage de chèvres disparue après les trente glorieuses. L’économie de l’île se répartit aujourd’hui entre la pêche et le tourisme. Son autonomie en électricité est permise par un parc d’éoliennes. Parallèlement, l’éloignement, le relief et le climat semi-aride peu hospitaliers empêchent les activités humaines de s’étendre au-delà du littoral. Ainsi les coteaux et les falaises restent abandonnés à la vie sauvage. On constate alors depuis une vingtaine d’années un processus de reforestation au profit d’une végétation endémique adaptée au climat semi-aride. Au nord les plateaux et les falaises de grès, au sud, les plages proches du niveau de la mer près desquelles les humains s’installent. Entre ces deux zones, la frontière est poreuse entre l’habitable et l’inabitable.
D’une contrainte, une opportunité
La barrière de corail, qui protège les côtés, offre un lieu de baignade et une zone refuge pour les navires. C’est sur cette fine côte que se développe un village de 1500 habitants. La faune et la flore, à l’abri des dégradation humaines, a tout loisir de se développer. On trouve ainsi dans la forêt xérophile qui borde le village, de nombreuses espèces endémiques d’orchidées, de cactus et d’arbustes. C’est donc naturellement que l’aménagement de chemins de randonnée permet de valoriser le patrimoine touristique de l’île en lui offrant une protection. Il permettra aux touristes de visiter une grotte, vestige archéologique des premiers habitants amérindiens de l’île, en évoluant sans encombre le long des falaises de grès.
Ci-contre, de gauche à droite :
- Extrait du plan de situation (1:100000) avec relief sous-marin et hypothèse géologique (craie grasse et crayons de couleurs)
- Plan au 1:5000 de la végération et de la trame bâtie (feutre)
- Détail de relief au 1:1000 et proposition d’amménagement au 1:500


