Formation des médecins Etudiants en médecine
éTUDIANTS EN MéDECINE En troisième année de médecine à l’Université de Fribourg, les étu diants apprennent à se familiariser avec la pratique clinique en étant confrontés à des patholo gies réelles auprès de patients volontaires. Exemple à l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal avec le Dr Antoine Meyer, médecin adjoint au service de chirurgie générale et enseignant.
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Les visites médicales au chevet du patient font partie des objectifs des étudiants en cursus de troisième année en vue de l’obtention de leur Bachelor of medicine. Ces séances ont pour but de leur fournir un certain nombre de compétences cliniques en lien avec les connaissances théoriques apprises à l’université. Pour chaque spécialité, les étudiants, par groupe de six, sont mis en situation réelle au chevet de patients hos pitalisés. D’autres séances sont réalisées avec des patients simulés (des bénévoles qui sont formés pour simuler des si tuations médicales). « C’est une première introduction à la médecine clinique, dé crit le Dr Antoine Meyer, médecin adjoint au service de chirur gie générale de l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal (dirigé par le Prof. Bernhard Egger) et enseignant à l’Université de Fri bourg. Cela prépare les étudiants de Bachelor aux mois de stages pratiques qui les attendent au cours du Master. » En fin de troisième année, leurs compétences cliniques seront
d’ailleurs évaluées par un examen en « conditions réelles » avec des patients simulant des problèmes médicaux. Au chevet du patient Pour la visite qui nous intéresse, il s’agissait de découvrir le diagnostic d’un patient souffrant de douleurs abdominales. C’était la troisième séance sur quatre d’un module de cours universitaires enseignés par le Dr Meyer traitant des patholo gies abdominales. Répétition générale. Les étudiants ont droit à un court brie fing avant la visite proprement dite auprès du patient. Ils de vront inspecter plus spécifiquement la région du foie. Ils se remémorent les actes à exécuter : anamnèse, inspection, aus cultation, percussion, palpation... Prêts ? On y va. « On se ré jouit toujours de ces visites, dit une étudiante. C’est vraiment le moment où l’on comprend pourquoi on apprend la méde cine. »
tion interne et externe pour obtenir le titre fédéral d’expertes en prévention des infections associées aux soins. Nous avons œuvré pour que l’équipe fonctionne de manière homogène et coordonnée afin d’offrir en tout temps sur chaque site le soutien nécessaire aux collaborateurs confrontés à des problèmes d’hygiène hospitalière, simples ou complexes. Les deux mé decins infectiologues ont été régulièrement impliqués dans les discussions.
Une fois dans la chambre du patient, à l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal, une des étu Des projets particudiantes du groupe se propose liers, réalisés ou en pour pratiquer l’anamnèse, cours, méritent-ils d’être mis en lumière ? cette discussion précédant Trois infirmières sont déjà La prévention des infec les actes médicaux durant la diplômées dans la spécia tions est un domaine qui quelle le médecin cherche à lité et ont une grande ex bouge, tout en reposant sur périence. Deux infirmières un socle solide qui ras connaître le contexte, les an avancent dans leur formasemble des pratiques técédents médicaux, les im pressions et l’avis du patient Prévention et contrôle de – informations qui pourront orienter les examens de la boratoire et, plus tard, aider d’hygiène de base sur les quelles on ne pourra jamais à formuler un diagnostic. Suivent l’inspection du malade, assez insister : les précau l’auscultation, la palpation, auxquelles se livrent tour à tour tions standard – dont divers étudiants, afin d’établir le status (l’état du malade). l’hygiène des mains est le vaisseau amiral – et des Précisons que le patient « joue bien son rôle », car arrivé au mesures additionnelles service des urgences deux jours auparavant, sa pathologie (isolements de contact, a évidemment déjà été diagnostiquée par des médecins. respiratoires et protecteurs) pour les patients porteurs Mais les étudiants ignorent le diagnostic, de même que le de germes dangereux ou traitement préconisé. Au cours de l’examen du patient, le qui présentent une fragilité Dr Meyer dispense ses conseils aux apprenants, sans trop particulière. intervenir : les carabins se débrouillent bien. Nous avons organisé une formation structurée pour Presque Dr House ! le personnel des soins infir miers dans le but de rap La visite médicale terminée, les étudiants se rendent à nou peler les fondamentaux et veau dans le bureau du Dr Meyer pour un débriefing. En si de répondre aux questions tuation réelle, ils auraient dû commander des examens com suscitées par l’évolution de notre spécialité. Cette plémentaires (analyse sanguine, analyse d’urine, scanner...). formation est déployée sur En l’espèce, c’est le Dr Meyer qui leur communique ces élé tous les sites, en français ments du dossier. Avant de leur demander de proposer un et en allemand, et reçoit un excellent accueil. Le projet diagnostic différentiel, c’est-à-dire un diagnostic autre que se poursuit en 2014 et va celui qui sera finalement établi et auquel on peut penser en être étendu à d’autres fonction des différents symptômes présentés par le pa groupes professionnels. Par ailleurs, les infirmières tient... Le suspense ne dure pas aussi longtemps que dans mettent à profit leur pré la série américaine Dr House ! Au bout de cinq minutes, une sence quotidienne sur étudiante pose le diagnostic final : « Diverticules ». Oui, mais le terrain pour prolonger leur enseignement sur dans ce cas, précisera encore le Dr Meyer, il s’agit d’une di un mode informel. verticulite sigmoïdienne. Le patient sera traité avec des an tibiotiques administrés pendant dix jours puis, en raison des récidives rapprochées, il subira une opération pour ôter le sigmoïde...
l’infection
Prof. Christian Chuard Médecin responsable de l’unité de prévention et contrôle de l’infection HFR Les médecins cadres HFR Médecins adjoints : Prof. Christian Chuard, Dr Véronique Erard
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Le diagnostic est : « Diverticulite du sigmoïde » !
Quels ont été les faits marquants de votre UNITé en 2013 ? Avec une nouvelle réparti tion de ses missions, l’HFR change et il est important pour un prestataire comme l’unité de prévention et contrôle de l’infection (UPCI), qui a joué très tôt la carte de la transversalité, de répartir au mieux ses res sources en fonction des besoins présents et futurs de l’institution. Nous avons pour cela réorganisé notre mode de fonctionnement pour faire le meilleur usage possible de la disponibilité et des compétences de chacun.
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