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m ais que va devenir Le LAC

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Le CACTR

Le CACTR

Le Lac est un lieu dédié à l’Art contemporain créé par Roselyne et Vincent Mangin aux 400. Un jardin, une résidence et des sanctuaires qui regorgent d’œuvres de Mangin, mais aussi d’artistes du monde et d’enfants de la Réunion. Un musée atypique, connu internationalement, que ses propriétaires souhaiteraient voir vivre et perdurer au-delà de leur propre existence.

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Durant plusieurs décennies, les galeries Vincent ont accueilli des artistes du monde entier en résidence et chacun y a laissé son empreinte. En 38 années de travail, le couple Mangin n’a cessé de façonner et enrichir ce lieu.

Les Galeries sont entre temps devenues le LAC et depuis 5 ans, les résidences d’artistes ne se font plus, mais les visiteurs et les scolaires sont toujours accueillis.

A 70 ans, Vincent Mangin se consacre à son travail et pense beaucoup à la transmission de ce patrimoine culturel. “Je n’ai pas envie qu’après moi tout ça soit détruit, transformé en lotissement ou autre chose. J’ai tout fait, tant au niveau architectural que artistique, j’y ai même creusé ma tombe, pour vous dire….

Le LAC est unique au monde et j’aimerais que les générations futures puissent en profiter. Mais je suis conscient qu’il n’y a qu’une collectivité qui pourrait reprendre le flambeau, conserver et faire vivre une telle structure“ .

Ginette CLAIN

La vie des Mangin est une véritable saga racontée par François Barré dans un magnifique album au titre évocateur “L’île au trésor”. On y retrouve le couple et ses deux enfants, Aurélia et Pablo, mais aussi tous les artistes qui ont contribué à faire du LAC ce qu’il est, Jean Ber-

Le Partage De La Culture

Roselyne a toujours eu à cœur de sensibiliser au maximum les jeunes à l’Art. “Il faut ouvrir les portes de la culture au plus grand nombre, quand des artistes venaient, nous tenions à ce qu’ils partagent avec les scolaires. Nous les associons très souvent à une réalisation ou un projet artistique, c’est un bon moyen de sensibiliser les plus jeunes et de leur monter autre chose. Quel bonheur de voir un enfant en difficultés prendre plaisir et participer activement aux activités, la culture ouvre les esprits. C’est de plus en plus difficile pour nous deux de faire vivre le LAC, il est sous exploité, nous aurions besoin d’aide, mais il faudrait une volonté politique forte. Nous avons un peu de soutien de certains organismes tels la DRAC, le Rectorat, le Département, l’Europe ou encore la Région, c’est déjà ça, mais cela reste nettement insuffisant. Nous aimerions que les Saint-Pierrois en particulier, mais aussi tous les réunionnais, profitent plus du LAC, ce serait peut-être possible avec l’impli- nard Grondin, Alix Pothin, Jacques Poli, Peter Klasen, Sabine Weiss et tant d’autres. De grandes pages d’images permettent de découvrir l’univers rocambolesque du Lac, le Palais aux 7 portes, la Case à outils, la Chapelle Mengin et une multitude de surprises culturelles.

Dès l’âge de 3 ans le petit Yannik, avait déjà un penchant pour le dessin. A l’adolescence, baignant dans le milieu du hip-hop et du basket, il s’est mis à taguer un peu partout dans sa ville, d’abord des lettres, puis avec la maîtrise, des dessins. “Nous étions plusieurs à le faire, j’ai appris en testant et en échangeant avec les autres ; les boîtes aux lettres, les murs, les portails, tout y passait et nous avons eu quelques montées d’adrénaline car il y a 26 ans de celà, nous étions considérés comme des délinquants. Un soir avec 3 potes nous sommes allés taguer un toit sur un nuances un endroit secret où je graffe

Attention, Méo tient à faire le point, “je ne suis pas un artiste de Street-Art comme il est trop souvent dit, le Street Art est fait pour être vu, moi, je graffe avant tout pour moi, pour le plaisir.

En dehors de quelques commandes que je prends de temps à autre, j’efface mes réalisations tout de suite après les avoir finies et j’ai un endroit secret où je graffe en toute tranquillité. J’ai horreur que des gens s’approprient et

et le style ?

cation de la municipalité par exemple.

Ainsi dans la Case aux mille masques, les œuvres de 1000 petits écoliers réunionnais qui ont eu l’aide de l’artiste Errö sont conservées. Que ce soit sur des artistes de passage ou des jeunes artistes en herbe, de petits films ont été réalisés et sont précieusement conservés.

Méo ne se colle pas une étiquette, ses œuvres sont réalistes, mais pour lui, c’est avant tout l’expression du message qu’il veut faire passer, ce qui va ou ne va pas dans notre société, parler de l’histoire des réunionnais et site. Le gardien en faisant sa ronde a dû sentir l’odeur de la peinture, il s’est posté juste en-dessous et nous sommes restés de 2h30 à 3h du matin sur le toit sans bouger. du “ bézeman” avec les parents exploitent ce que je fais, ça oblige à une certaine protection. Pour les expo je peins sur tous types de supports et je privilégie les lieux publics car dans les galeries les “com” font trop monter les prix. En 2015 j’ai exposé à SaintLeu, à Shanghai en 2016 et au Portugal en 2017. Je partage volontiers ma passion avec les jeunes au travers d’ateliers comme celui fait au collège de la Ravine des Cabris en 2016. Je projette de faire une grosse expo éphémère “1 jour/1 soir”, je cherche un lieu atypique où l’on viendrait uniquement pour voir avec ses yeux. du patrimoine, sans penser à un style particulier. Tout sort du cœur, c’est pour cela qu’il ne prend que très peu de commandes ; le mur d’une chambre n’a vraiment pas la saveur du dessous d’un pont, si le plaisir n’est pas là, le graff n’y sera pas !

Nous avons bien flippé, mais maintenant on en rit et je me demande bien de quoi nous avions le plus peur, du fait de nous faire attraper ou du “ bézeman” avec les parents. Quand nous allions faire un match de basket sur Saint-Denis, nous avions toujours des bombes dans notre sac et nous laissions des traces (petit rire), mais ceux de Saint-Denis faisaient pareil.

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