VIADYS-HIVER-47

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> BEAUTÉ

L’hiver une dure saison pour la peau > DOSSIER Prévenir et faire face aux pathologies hivernales

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SPORT

Les sports d’hiver en pleine forme

MAGAZINE

HIVER 2010 - N° 47

Prix : 3,50 € Ce magazine vous est offert par votre pharmacien.


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éditorial

Parés à affronter l’hiver

“ PREVENTION FROID L’hiver, on peut le voir du côté pile avec le froid, l’humidité, le ciel gris, la grippe, le rhume et tout son cortège de maladies infectieuses… On peut aussi le regarder du côté face : les réjouissances familiales de Noël, les espérances que fait naître une nouvelle année, la neige et ses plaisirs, le bonheur de savourer un feu de cheminée, la beauté d’un jour plein de soleil et de ciel bleu… Mais pour porter ce regard côté face, il faut être en forme, se sentir bien dans sa tête comme dans son corps, « être en bonne santé ». Et, en grande partie, cette bonne santé passe par la prévention. En hiver, ce sont des gestes simples comme bien se couvrir, bien protéger et nourrir sa peau, bien préparer son organisme à lutter contre les infections grâce, notamment, à une alimentation saine, équilibrée, et à une activité physique adaptée et régulière. Sans oublier quelques gestes simples à respecter comme ne pas surchauffer les intérieurs et aérer régulièrement. Pour vous guider dans cette démarche, vous pouvez compter sur votre pharmacien. Cet acteur de santé est spécialiste non seulement du médicament, mais aussi du soin, du suivi et de la prévention. Votre pharmacien, c’est la garantie du conseil, du service et de l’accompagnement. Autant de valeurs que les pharmaciens du GROUPE PHR vous offrent au quotidien. Ils sont à votre écoute pour vous aider à passer un hiver tout en douceur, un hiver côté face.

Parce que votre santé c’est capital, votre Pharmacien Viadys et son équipe, adhérents du Groupe PHR, vous écoutent, vous informent et vous accompagnent toute l’année.

Éditeur : Groupe PHR SAS, 78, boulevard de la République, 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT. Tél. : 01 55 20 93 70 – Fax : 01 46 09 92 58. www.groupephr.fr - Directeur de la publication : Lucien BENNATAN. Directeurs de la rédaction : Willy HODIN, Emmanuel BARBIER. - Photos : BSIP. Imprimerie Fabrègue (87). Tirage : 43 400 exemplaires. Prix du numéro : 3,50 € - ISSN 1620-9109.


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SOMMAIRE > ACTUALITÉ PAGE 6

En bref

> DOSSIER PAGE 10

Prévenir et faire face aux pathologies hivernales

> PLANTE MÉDICINALE PAGE 15

L’eucalyptus pour bien respirer

> PRÉVENTION PAGE 17

Audition, un capital à préserver

> ENFANT PAGE 20

Obésité, agir au plus tôt

> MÉDICATION FAMILIALE PAGE 23

Soulager les troubles digestifs

> SPORT & SANTÉ PAGE 29

Les sports d’hiver en pleine forme

> SÉNIORS PAGE 32

La sieste, un art de vivre bénéfique pour la santé

> SANTÉ & ENVIRONNEMENT PAGE 35

Pollution atmosphérique et risque infectieux

> BEAUTÉ PAGE 38

L’hiver, une dure saison pour la peau

> NUTRITION & HYGIÈNE DE VIE PAGE 43

Les produits laitiers, bienfaits et désagréments

> VÉTÉRINAIRE PAGE 48

L’activité physique du chien

> ZOOM SUR... PAGE 49


> ACTUALITÉ

en brefen bref

> Les ados et leurs parents Une enquête faite auprès de 1 256 adolescents résidant en France, au Canada et en Italie a permis de comparer l’idée qu’ils ont des pratiques éducatives de leurs parents. Les adolescents canadiens estiment que leurs parents sont plus tolérants (moins de contrôles et de sanctions disciplinaires). Pour les adolescents italiens, c’est tout le contraire : ils considèrent leurs parents comme plus stricts. Quant aux adolescents français, ils se situent entre les deux. Dans les trois pays, le contrôle parental s’assouplit entre 11 ans et 19 ans, avec une diminution des contraintes plus rapide au Canada et plus tardive en Italie. « J Adolesc », juillet 2010.

30

ans

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> Contre la mauvaise haleine Un patient sur quatre présente une halitose – nom scientifique de la mauvaise haleine. Dans un tiers des cas, il s’agit en fait d’une pseudo-halitose. À l’origine de ce trouble qui peut être très handicapant dans la vie quotidienne, on retrouve le plus souvent des maladies de la bouche (carie, gingivite, abcès dentaire…). Chez certaines personnes, l’halitose est liée « à l’alimentation (ail, oignons, épices, régime hyperprotéiné), aux habitudes de vie (hygiène buccale, tabac, café, alcool, stress), aux variations hormonales (certaines femmes se plaignent de mauvaise haleine pendant leurs règles), à certains médicaments ». Des mesures simples comme une bonne hygiène buccodentaire suffisent parfois à la faire disparaître. Pour en savoir plus sur les moyens de lutter contre l’halitose, demandez conseil à votre pharmacien. « Le Quotidien du pharmacien », 1er juillet 2010.

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> Un parcours civique secouriste ? Dans un rapport rendu public au début de l’été, l’Académie de médecine a fait part de son souhait de rendre le diplôme de secourisme obligatoire pour « toute personne en situation de responsabilité de groupe, toute pratique de sport à risque, le passage des permis moto, automobile, bateau et chasse… et l’inscription à l’université et dans les grandes écoles ». Elle préconise un accès gratuit à la formation pour les plus jeunes et les plus démunis et estime qu’il faut « développer et faciliter l’accès au secourisme partout où la possibilité de formation existe », notamment « à l’école dès le plus jeune âge ». La vénérable institution plaide également pour l’instauration d’« un parcours civique secouriste pendant toute la vie du citoyen, avec recyclage obligatoire périodique tant pour les professionnels que pour les bénévoles ».

> Pourquoi retirer les tatouages ? De plus en plus de Français se font tatouer et ce quel que soit leur âge, leur classe sociale et leur profession. Pourquoi décident-ils un jour de se faire retirer ces tatouages décoratifs ? Pour tenter d’en savoir plus sur les raisons qui les incitent à s’en débarrasser, des spécialistes ont interrogé 151 sujets des deux sexes âgés entre 18 et 50 ans. Les raisons sont diverses : esthétiques, sociales, professionnelles ; pression de la famille ou du partenaire ; changement de style de vie ou de partenaire. Les auteurs de l’étude décrivent quatre profils : deux d’entre eux concernent les amateurs de tatouages qui évoquent en priorité des raisons sociales et les deux autres des motivations esthétiques. Ils estiment que ces informations devraient être prises en compte pour cibler les campagnes d’information sur les tatouages et leur retrait. « J Eur Acad Dermatol Venereol », juin 2010.


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237194 - 01/2010

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Respectez la dose quotidienne et ne dépassez pas 5 jours de traitement. En raison de la présence de la pseudoéphédrine, ne l’associez jamais à un autre vasoconstricteur (voie orale ou nasale). Demandez conseil à votre pharmacien sur les conditions d’utilisation de ce médicament. Médicament contre les symptômes du rhume. Pas avant 15 ans. Lire attentivement la notice. Contient du paracétamol et de la pseudoéphédrine. D’autres médicaments peuvent en contenir : ne les associez pas sans avis de votre médecin ou de votre pharmacien. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, consultez votre médecin.

Certaines maladies peuvent contre-indiquer la prise de ce médicament ou nécessiter l’avis de votre médecin, notamment en cas d’hypertension artérielle. Pour plus d’informations, demandez à votre pharmacien la fiche « le rhume de l’adulte » ou la consulter sur www.afssaps.sante.fr Visa GP N° 0953G09W411


> ACTUALITÉ

en brefen bref PAR LE Dr CATHERINE FABER

> Bonne nouvelle sur le front du paludisme

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé récemment que le Maroc est désormais exempt de paludisme. Une bonne nouvelle si l’on considère que cette maladie parasitaire transmise par les moustiques (les anophèles) font toujours des ravages dans les populations africaines. L’histoire de la lutte contre le paludisme au Maroc remonte au début des années 1920 ; en 1939, plus de 350 000 cas y avaient été répertoriés. Le dernier cas autochtone de paludisme dû à l’espèce parasitaire la plus redoutable, celle qui tue (Plasmodium falciparum), a été enregistré en 1974. « En revanche, précise l’OMS, la transmission locale du paludisme à Plasmodium vivax a continué. » Aucune transmission locale n’ayant été observée depuis 2004, il a été décidé d’accorder au Maroc la certification de l’élimination de la maladie. « Relevé épidémiologique hebdomadaire » 2010 ; 24 : 235.

> Le poids augmente

> Bientôt des « images-chocs » antitabac Le plan Cancer 2009-2013 recommande, entre autres, la mise en place des avertissements sanitaires graphiques sur les unités de conditionnement des produits du tabac. « L’arrêté correspondant a été publié le 20 avril 2010, la mise en œuvre de cette mesure sera effective dans un an », a indiqué le ministère de la Santé à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac qui a eu lieu le 28 mai dernier. Parmi les photographies prévues à cet effet : une intervention chirurgicale cardiaque avec la mention « Fumer bouche les artères et provoque des crises cardiaques et des attaques cérébrales » ; une image échographique d’un fœtus (« Fumer pendant la grossesse nuit à la santé de votre enfant ») ; une seringue (« Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas ») ; une bouche avec des dents cariées et manquantes (« La fumée contient du benzène, des nitrosamines, du formaldéhyde et du cyanure d’hydrogène »)…, mais aussi des images illustrant un message positif comme « Arrêter de fumer réduit les risques de maladies cardiaques et pulmonaires mortelles » ou encore « Votre médecin ou votre pharmacien peuvent vous aider à arrêter de fumer ».

avec l’âge Plus de 20 000 volontaires, agents et anciens agents d'Électricité de France et du Gaz ont accepté de participer à des études en médecine. Ils sont regroupés dans la cohorte GAZEL (Gaz de FranceÉlectricité de France) qui est suivie depuis 1990 et a déjà permis d’obtenir de nombreuses informations intéressantes. De nouvelles données sur la surcharge pondérale issues de cette cohorte montrent que l’indice de masse corporelle (qui évalue la corpulence) et le taux d’obésité continuent à augmenter entre 45 ans et 65 ans. Un phénomène qui est plus marqué chez les personnes de faible niveau socio-économique. Ce travail confirme l’inégalité sociale face à l’obésité.

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e u nombvr ées d n o i t a t gmen obser C’est l’atuures de hanche de 40 ans et de frac s hommes âgés dernières chez le cours des six plus au en France. années Osteoporos Int » 2010) « (Source :

« Am J Clin Nutr » 2010 ; 92 : 16-23.

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DOSSIER

PRÉVENIR ET FAIRE FACE AUX PATHOLOGIES HIVERN L'hiver est la saison de tous les dangers. Pour la santé peut-on éviter les épidémies virales saisonnières qui touchent chaque année plusieurs millions de personnes, du bébé au senior ? Des gestes simples et essentiels, trop souvent ignorés, permettent de limiter les risques d’infections.

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l fait un temps à ne pas mettre le nez dehors et le coup de froid peut vous prendre à la gorge ou tomber sur la poitrine. « J'ai le nez qui coule, la gorge qui pique, je tousse, j'ai des frissons… » En hiver, ces plaintes sont fréquentes à l'officine. Rhume, toux, mal de gorge…, en l'absence de complications, votre pharmacien peut vous donner des conseils de saison pour soulager rapidement les premiers assauts du froid.

> Quand rhume et rhinites pointent le bout de leur nez Exposé directement à l'air froid, le nez est souvent le premier à faire les frais des rigueurs de l'hiver. Il se bouche et vous avez du mal à respirer, ou alors il coule, vos yeux pleurent, et vous avez mal à la tête. Le premier geste est de débarrasser vos narines des microbes et autres virus par

> Les bons gestes anti-épidémies

> Se laver fréquemment les mains (à l’aide d’une solution hydroalcoolique en l’absence d’eau). > Éviter tout contact rapproché avec une personne enrhumée ou grippée. > Protéger sa bouche en cas d’éternuements ou de toux. > Utiliser des mouchoirs ou des lingettes jetables. > Renforcer les défenses immnunitaires avant l’hiver. > Supprimer le tabagisme passif, aérer la chambre et l’habitat. > Maintenir une température autour de 19 °C avec un degré d’hygrométrie satisfaisant. > Assainir l’atmosphère avec des diffuseurs d’ambiance, ou faire des pulvérisations d’huiles essentielles directement sur un mouchoir ou sur l’oreiller (à éviter chez l’enfant de moins de 6 ans). > Porter des masques respiratoires chirurgicaux.

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des lavages avec du sérum physiologique ou de l'eau de mer. Pour prévenir l'infection ou combattre l'écoulement, faites des inhalations suivies de pulvérisations avec un désinfectant nasal. Ces simples gestes stoppent la progression des virus du nez vers les sinus ou les oreilles.

> Quand la gorge s'enflamme Irritations, picotements, sensations de brûlures…, un mal peut en cacher un autre. Le pharmacien vous aidera à faire la différence. Si vous avez du mal à avaler les aliments et si vous éprouvez une gêne à déglutir, vous souffrez d'une pharyngite aiguë. Si votre voix devient rauque avec un enrouement pouvant aller jusqu'à l'extinction de voix, c'est une laryngite. Quant à l'angine,c'est une inflammation douloureuse des amygdales qui peut gagner toute la cavité buccale. D’origine virale le plus souvent, elle ne justifie pas le recours aux antibiotiques qui sont réservés aux angines bactériennes à streptocoque A. > Grasse ou sèche L’inflammation de la muqueuse bronchique se manifeste d'abord par une toux sèche, puis par une toux grasse. À chaque toux son traitement : la toux sèche sans expectoration, fatigante et gênante,doit être soulagée rapidement, alors que la toux grasse,caractérisée par des sécrétions bronchiques, doit être respectée. > Ne prenez pas l’hiver en grippe Pathologie hivernale par excellence, la grippe se manifeste brutalement. Les premiers symptômes sont une fièvre élevée (39 °C) et des frissons, accompagnés de courbatures et de maux de tête.


ALES AN

PAR MARION GIRARD

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Une origine virale, le plus souvent Le début du syndrome grippal ressemble à celui d’un banal rhume

Les symptômes respiratoires sont modérés au début sous forme d’écoulement nasal et de toux sèche. Le « V » grippal marquant une réascension brutale de la température reste une caractéristique de la grippe. Une grande fatigue accompagne ce tableau clinique

: > Bronchiolite conseils pratiques > Se savonnez systématiquement les mains avant et après chaque contact avec le nourrisson malade. > Désinfecter les objets souillés (peluches, doudous, table à langer…). > Reporter, dans la mesure du possible, la mise en collectivité au-delà de l'âge de 1 an chez l'enfant à haut risque. > Faire boire l'enfant souvent, par petites gorgées, fractionner ses repas et épaissir ses biberons. > Allonger l'enfant sur le dos en position demi-assise (proclive dorsale à 30°).

qui, en l'absence de complications, évolue favorablement en quelques jours. Les virus sont bien connus mais il ne faut pas négliger la présence d'autres virus responsables d'un tableau clinique presque identique. De plus, la grippe possède ses propres complications dont les plus fréquentes sont les surinfections bactériennes (bronchite, pneumonie), potentiellement graves chez les sujets fragilisés. Les conseils du pharmacien restent indispensables car le début du syndrome grippal ressemble à celui d'un banal rhume, et le traitement de la sphère ORL se fait en fonction de la plainte. Lorsque les premiers symptômes distinctifs de la grippe apparaissent, vous devez consulter un médecin.

> Une vaccination tardive est-elle efficace ? Tout dépend de la date à laquelle va se déclarer l'épidémie de grippe. Idéalement, la vaccination doit être réalisée dès le mois d'octobre. L'immunité apparaît de dix à quinze jours après, et dure de neuf à douze mois. La vaccination est l’arme la plus efficace mais elle ne

contre “ L’immunité la grippe apparaît de 10 à 15 jours après la vaccination

protège pas à 100 %. Un épisode grippal peut survenir même chez un sujet vacciné, mais les symptômes sont atténués et les complications évitées. Si les seniors paient le plus lourd tribut à la grippe, il ne faut pas oublier qu’elle affecte aussi massivement les enfants qui vont ensuite véhiculer les virus au sein de la population adulte.

> La bronchiolite aiguë chez les tout-petits La bronchiolite aiguë est l’infection respiratoire la plus fréquente chez le nourrisson. Elle survient chaque hiver et l’agent viral le plus répandu est le virus respiratoire syncytial (VRS). Il peut circuler en même temps que les virus grippaux. Il progresse sous forme d'épidémies hivernales annuelles, d'une durée de trois à cinq mois avec un pic en décembre.

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DOSSIER

PRÉVENIR ET FAIRE FACE AUX PATHOLOGIES HIVERNALES

BPCO, une atteinte permanente > Entretien avec le Dr Michel Malka, pneumologue à Melun - Pourquoi les microbes sont-ils plus virulents en hiver, surtout au niveau de l’arbre bronchique ? Plusieurs raisons à cela. D’une part, en hiver, la muqueuse respiratoire s’assèche et devient plus vulnérable aux microbes. D’autre part, le froid, surtout s’il est sec, produit une bronchoconstriction de l’arbre bronchique. Le refroidissement corporel prédispose également aux infections. Nous avons tendance à nous « calfeutrer » et le manque d’aération est propice à la formation de véritables bouillons de culture où prolifèrent les germes. Certains modes de chauffage assèchent l’atmosphère, et la promiscuité, notamment dans les salles d’attente ou aux urgences, aggravent la situation.

- Quels sont les risques de complications ? Au départ, il s’agit d’une simple virose qui va se surinfecter ; l’origine peut aussi être bactérienne. On constate alors des exacerbations (aggravations) d’asthme avec dyspnée, sifflements, et certaines crises graves conduisent aux urgences. Mais, dans l’asthme, l’obstruction bronchique est réversible, alors que dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) l’atteinte est permanente et décompense facilement. Cette incapacité à assurer des mécanismes compensateurs conduit à une insuffisance respiratoire qui peut être très grave, nécessitant une assistance respiratoire.

- Comment dépister la BPCO au sein des pathologies bronchiques ? Le principal facteur causal et aggravant de la BPCO est le tabac (80 %

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des cas), mais l’hérédité, les polluants professionnels ou atmosphériques sont aussi en cause. La BPCO est une pathologie qui sévit tout au long de l’année mais elle reste longtemps asymptomatique. C’est souvent durant l’hiver que se produit une exacerbation et que le sujet découvre alors sa maladie. Il se plaint d’essoufflement, mais, à ce stade, les dégâts pulmonaires sont avancés et le rétrécissement progressif des bronches a déjà provoqué une diminution irréversible des débits expiratoires. D’où l’intérêt, avant la saison froide, de s’assurer qu’une pathologie respiratoire (asthme, BPCO, bronchite) est bien contrôlée et bien équilibrée. Une bonne observance des traitements tout au long de l’hiver est primordiale.

- Quel rôle préventif peut avoir le pharmacien ? Le pharmacien peut repérer les premiers signes de la BPCO, surtout chez un fumeur, il n’est pas normal de cracher ou de tousser en permanence. Pour prévenir les infections pneumopathiques grippales, il doit conseiller la vaccination antipneumococcique, à partir d’un certain âge (60 ans), parallèlement à la vaccination antigrippale, aussi bien chez les sujets à risque que chez les sujets sains. Il doit mettre en garde contre une automédication anarchique et dangereuse comme la prise d’antitussifs ou de mucolytiques en cas d’asthme ou de BPCO. Il peut aussi, tout simplement, rappeler que mettre un foulard sur le nez et la gorge est une précaution élémentaire et efficace pour bien se protéger du froid.

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Interview/Questions

L’infection se transmet par voie aérienne directe ou par simple contact par les mains ou des objets souillés. L’encombrement bronchique domine la symptomatologie. Les symptômes sont le plus souvent modérés avec une évolution favorable en quelques jours. L’hospitalisation ne se justifie que dans 2 à 5 % des cas, et les parents ne doivent pas se précipiter aux urgences pédiatriques, mais apprendre à reconnaître les signes d’aggravation. Les rechutes sont fréquentes les deux premières années,et,au-delà du troisième épisode obstructif, on évoque un asthme du nourrisson. La kinésithérapie respiratoire donne de bons résultats en cas d’encombrement bronchique, mais les gestes pratiqués sont peu appréciés du petit patient… et, par conséquent, des parents.

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Principal facteur en cause et aggravant de la BPCO (80 % des cas)

> Du rhume à l’otite D'origine infectieuse, virale ou bactérienne, l’otite moyenne aiguë (OMA) touche surtout l'enfant entre 6 mois et 3 ans. Elle se caractérise par une inflammation de la muqueuse de l'oreille moyenne. Il faut être vigilant si votre enfant fait un épisode de rhino-pharyngite car le point de départ de l'OMA est très souvent rhino-pharyngé. L’OMA est aussi fréquente chez l'enfant grippé. Les symptômes qui doivent attirer votre attention sont la fièvre, une baisse


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La gastro-entérite, autre invitée de l’hiver > La gastro-entérite virale ou bactérienne est une autre infection épidémique qui sévit en hiver et joue les trouble-fête en fin d’année. Elle est transmise par l’alimentation et l’eau de boisson et concerne aussi bien les enfants que les adultes. Elle justifie les mêmes recommandations que celles des infections respiratoires.

brutale de l'audition (hypoacousie) et des douleurs violentes irradiant autour de l'oreille. Chez le nourrisson, les signes d'appel peuvent être un trouble du comportement (votre bébé est grognon, il manque d'appétit) ou une symptomatologie abdominale (nausées, vomissements, diarrhées). Si vous constatez un écoulement purulent au niveau de l'oreille (otorrhée), consultez rapidement pour éviter des séquelles auditives. L'incidence des otites est multipliée par dix en crèche par rapport à la garde à domicile. En revanche, l'allaitement maternel diminue très significativement le risque. D'où le souhait de certains pédiatres : l'enfant à la maison jusqu'à 3 ans et l'allaitement maternel jusqu'à 6 mois. Un vœu sanitaire plus facile à formuler qu'à réaliser !

> Médecine douce pour hiver rude De plus en plus, les pharmaciens se tournent vers les produits naturels pour des conseils simples, efficaces et sans danger pour les clients qui sont souvent en quête de douceur et de sécurité. Le miel, la gelée royale, la propolis s'imposent comme des substances naturelles, indispensables pour affronter les infections hivernales. L'acérola présente une richesse naturelle en vitamine C (de 20 à 30 fois plus que

L’utilisation d’un mouche-bébé permet d’évacuer les sécrétions, le geste du mouchage n’étant acquis qu’à l’âge de 2 ou 3 ans

l'orange), et elle fortifie le système immunitaire. Les probiotiques occupent aussi une place de choix dans l'arsenal thérapeutique hivernal du pharmacien. Ils participeraient à la stimulation des mécanismes d’autodéfense et à une meilleure résistance de l’organisme vis-à-vis de certaines infections de la sphère ORL. Commencez une cure le

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Lavage nasal de bébé, précautions > Nettoyer et désinfecter l’embout avant et après chaque utilisation. > Effectuer une pulvérisation franche de plusieurs secondes dans chaque narine. > Redresser la tête de bébé pour laisser s’écouler les mucosités. > Évacuer les sécrétions à l’aide d’un mouche-bébé en effectuant des aspirations buccales.

utilisées, “ Bien les huiles essentielles sont efficaces

plus tôt possible en automne, et continuez-la pendant toute la période hivernale. Il existe en pharmacie des présentations pour les jeunes enfants. Autre star montante au cœur de l'hiver, l'aromathérapie, qui déploie sa panoplie d'huiles essentielles (HE) pour prévenir les infections et les allergies,dégager les voies respiratoires,renforcer les défenses naturelles, ou assainir l'air ambiant et dépolluer les bronches. Mais l'utilisation de ces huiles n'est pas sans danger (brûlures, intoxications), et elles ne sont efficaces que si elles sont bien utilisées. Il est impératif de bien respecter les voies d’administration propres à chaque HE ainsi que les posologies. Demandez les conseils d’un pharmacien spécialisé en aromathérapie.

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L’eucalyptus pour bien respirer PAR MARION GIRARD

La réputation de l’eucalyptus pour soigner les troubles du système respiratoire est bien établie, mais seules les feuilles, exhalant le parfum caractéristique de l’huile essentielle, assainissent et dégagent les bronches. Emblème de l’Australie, l’eucalyptus (famille des myrtacées) est un grand arbre ornemental qui fournit la nourriture exclusive du petit animal fétiche des Australiens, le koala. Plusieurs espèces d’eucalyptus ont été introduites et acclimatées dans de nombreux pays, notamment dans le sud de la France. La partie active est constituée par la feuille, séchée, entière ou coupée, récoltée sur les rameaux âgés de la variété E. globulus. Elle doit ses nombreuses propriétés à son huile essentielle (HE) dont la teneur varie de 0,5 à 3,5 % et qui renferme 70 % de cinéole (= eucalyptol). L’HE a une puissante action antiseptique et antibactérienne qui a été démontrée sur plusieurs germes (staphylocoques, pneumocoques, proteus...).

Pour désencombrer les bronches Au pouvoir antiseptique s’ajoute une activité décongestionnante et expectorante. L’eucalyptus est mucolytique : il aide à fluidifier les sécrétions bronchiques et favorise leur évacuation. D’où son efficacité dans le soin des affections hivernales accompagnées d’une gêne respiratoire due à la présence de glaires, à l’origine d’une toux grasse. L’HE est balsamique et agit comme un baume pour adoucir et calmer l’irritation des muqueuses en cas de bronchite. Vous apprécierez aussi les propriétés analgésiques et anti-inflammatoires du cinéole.

Les effets hypoglycémiants de la feuille ont un intérêt pour les diabétiques à condition d’utiliser le totum de la plante et non l’HE.

Quelques conseils d’aromathérapie Dans les infections ORL, vous pouvez utiliser l’HE en diffusion dans l’air ambiant (maison, bureau) notamment en cas d’épidémie. La voie orale est peu employée (sur avis médical). Vous pouvez aussi faire des inhalations sèches ou humides (quelques gouttes sur un mouchoir ou dans l’eau frémissante). Pour enrayer une infection virale débutante, appliquez l’HE en frictions douces sur la poitrine ou le haut du dos, à raison de 5 gouttes diluées dans 5 gouttes d’huile végétale (macadamia ou amande douce). Parmi toutes les espèces d’eucalyptus (globulus, citronné…), seule l’HE d’eucalyptus radié (E. radiata) est recommandée pour les jeunes enfants, y compris le nourrisson à partir de 3 mois, car elle est dénuée de toxicité et sûre d’emploi. Comme toutes les HE, elle est contre-indiquée pendant les trois premiers mois de grossesse et l’allaitement.

grand choix > Un de présentations Vous pouvez utiliser l’eucalyptus nature (infusions, gélules de poudre totale) ou sous forme de nombreuses spécialités disponibles en pharmacie : sirops, pastilles, suppositoires, aérosols ou solutés alcooliques pour inhalation… Quelle que soit la voie d’administration, l’HE est éliminée en grande partie par voie pulmonaire, ce qui justifie son intérêt dans les infections du rhino-pharynx et de l’arbre bronchique.

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surdité

PRÉVENTION

Audition, un capital à préserver

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décibels PAR MARION GIRARD

Les nuisances sonores peuvent endommager les cellules auditives et provoquer une gêne passagère, mais, répétées, elles peuvent avoir des répercussions graves sur la santé et la qualité de vie. Il n’existe pas de médicament permettant de ralentir la déficience auditive, d’où l’importance des mesures préventives.

L

’audition requiert trois étapes : la réception et la transmission du signal sonore par l’oreille, puis sa transmission par les cellules nerveuses au niveau de l’oreille interne, et enfin l’intégration du signal par le cerveau. Les cellules sensoriellles de l’oreille interne sont en nombre restreint et ne se renouvellent pas. Lorsque leur dégradation commence à l’adolescence, elle se poursuit et s’aggrave au cours de la vie sous l’effet de différents facteurs (maladie, médicaments, vieillesse...). La baisse de l’audition liée à l’âge est appelée presbyacousie et correspond à l’altération des facultés d’audition ; c’est la cause la plus fréquente de surdité chez les personnes de plus de 50 ans. Toutes les anomalies multifactorielles (génétiques, anatomiques, environnementales) peuvent aggraver le trouble. Le tabac,

l’alcool, la sédentarité sont aussi néfastes pour l’ouïe. Les traumatismes auditifs ont parfois des conséquences immédiates et transitoires (acouphènes, hyper ou hypoacousie), mais aussi à long terme, comme une déficience ou une perte d’audition précoce.

La pollution sonore Ce terme regroupe généralement des nuisances sonores provoquées par différentes sources. Du proche ultrason à l’infrason, une large gamme de longueurs d’onde peut être source d’une baisse transitoire du seuil auditif et de problèmes d’audition plus ou moins graves, selon la durée et l’intensité d’exposition de la personne. L’intensité d’un son dépend de l’amplitude de l’onde sonore. Elle se mesure en décibels (dB). La valeur 0 dB correspond au minimum que l’oreille humaine

peut percevoir (seuil d’audibilité) et non au silence absolu. Le seuil de douleur auditive se situe à 120 dB.

intensité “ Une de 180 dB correspond à un bruit mortel

À titre d’exemple, une intensité de 30 dB correspond à une conversation chuchotée, 60 dB à une conversation à voie normale et 70 dB à voie forte ; 80 dB à l’intensité de la circulation urbaine, 90 dB à celle d’un orchestre, 100-115 dB celle d’une discothèque, d’une salle de concert ou d’un marteau pneumatique. Une intensité de 180 dB correspond à un bruit mortel. Une augmentation de trois décibels correspond à une multiplication par

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PRÉVENTION

acouphènes La presbyacousie débute vers 50-60 ans. Le nombre de cas augmente avec l’âge

deux de l’intensité sonore, et l’atténuation du son peut atteindre de 25 à 35 dB. En pratique, on utilise le décibel pondéré A (dBA) qui tient compte de la moindre sensibilité de l’oreille humaine dans les graves et les aigus.

Vous avez dit presbyacousie ? La presbyacousie se définit par une surdité de perception bilatérale, symétrique et d’évolution lente, liée au vieillissement des structures auditives. Elle débute vers 50-60 ans et sa prévalence augmente avec l’âge. Un questionnaire des difficultés d’écoute et d’audition

hypoou hyper ? > L’hyperacousie est une exaltation de la sensibilité auditive avec audition douloureuse, voire insupportable, pour certains sons de tonalité élevée. > L’hypoacousie correspond à une diminution de l’acuité auditive.

quelques conseils > Respecter la règle des 60 %/60 min qui consiste à ne pas utiliser les MP3 plus d’une heure d’affilée à un volume de 60 % de sa puissance maximale. > Adopter les casques recouvrant les oreilles, même s’ils sont encombrants et inesthétiques. > S’éloigner des enceintes. > Faire des pauses en s’isolant du son 10 minutes toutes les 45 minutes. > Consulter en urgence en cas de sifflements ou d’impression de surdité pendant plus de 24 heures.

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(validé scientifiquement) constitue un moyen simple pour dépister une presbyacousie débutante. Mais plusieurs signes doivent vous alerter, en particulier lorsque vous vous plaignez de mal comprendre la parole en milieu bruyant (restaurant, réunion) : « J’entends mais je ne comprends pas. » Ce trouble de l’intelligibilité de la parole dans le bruit, appelé « effet cocktail », est associé à une atteinte plus marquée de la perception des sons aigus (sonnettes, chants d’oiseaux), à une mauvaise compréhension lorsque les interlocuteurs parlent vite, à une intolérance aux sons forts et à des difficultés à localiser la provenance des sons. À un stade plus évolué, ce tableau peut se compliquer d’acouphènes. Les liens entre traumatismes sonores, fatigue auditive et presbyacousie sont encore peu connus, mais il apparaît logique de recommander d’éviter les traumatismes sonores au travail ou à la maison, de limiter le bruit environnant au maximum et d’éduquer les enfants pour préserver leur capital auditif.

Les acouphènes Il s’agit d’une sensation auditive anormale, n’ayant pas son origine dans un son extérieur, et qui se manifeste sous la forme d’un sifflement ou d’un bour-

M

donnement, mais aussi par la sensation d’oreille bouchée, cotonneuse, pleine. Les acouphènes apparaissent en général après 60 ans et sont associés à différentes maladies, dont une hyperacousie douloureuse. Ils peuvent aussi être provoqués par un traumatisme sonore (concerts de rock, rave parties, discothèques, pétards) et concerner surtout les jeunes (50 % des enfants de 12 ans auraient une perte auditive sur les aigus).

perte “ Aujourd’hui,la auditive est un vrai problème de société

Le niveau sonore critique est estimé à 85 dB pendant huit heures par jour, ou à 88 dB pendant quatre heures, ou encore à 115 dB pendant 28 secondes. Les acouphènes peuvent être transitoires ou devenir chroniques, représentant alors une vraie souffrance psychologique pour le patient qui doit apprendre à vivre avec ses « sons intérieurs ». Il est impossible de les traiter radicalement et la prévention des acouphènes liés au bruit est simple : éviter les sources de bruit ou s’en protéger avec des protections auditives.

> Il est important de protéger l’oreille

Une exposition à un son d’intensité élevée (bricolage, milieu professionnel bruyant, discothèque, sports mécaniques…) peut altérer le fonctionnement de l’oreille. Des bouchons d’oreilles sont conçus pour atténuer les bruits brefs ou prolongés. Certains, lavables et réutilisables, avec des corolles souples et flexibles, s’adaptent à la forme du conduit auditif pour établir une triple protection contre le bruit. Une tige en plastique peut permettre une insertion rapide, propre et optimale. Selon vos besoins (fort bruit ambiant, natation, sommeil, avion…) votre pharmacien pourra vous conseiller un produit de la gamme de bouchons d’oreilles Viaref.


sifflements P3 Portables et MP3 au banc des accusés

santes au moyen d’écouteurs et d’un vibrateur. La perte auditive exprimée en dB est reportée sur l’audiogramme (celle de la presbyacousie prédomine dans les aigus).

La perte auditive est un vrai problème de société. Les (jeunes) amateurs de musique amplifiée sont exposés à des niveaux sonores de plus en plus élevés, sans prendre conscience des risques encourus. Dans les années 80, l’arrivée des walkmans puis des lecteurs CD avait déjà fait réagir les médecins. Aujourd’hui, c’est l’explosion des MP3 qui pose problème car ces appareils combinent de forts volumes sonores (100-120 dB) et une longue durée d’écoute. De plus, L’audiométrie vocale étudie la compréhension de listes de mots ou de pholes petits écouteurs intra-auriculaires nèmes à différentes intensités. C’est un (que l’on glisse dans l’oreille) seraient test essentiel pour apprécier l’intelligibicapables d’amplifier de 6 à 9 décibels le signal sonore (c’est la différence entre lité de la parole et poser l’indication d’un le son émis par un aspirateur et une éventuel appareillage audioprothétique. mobylette !). Une récente étude belge Les aides auditives sont proposées conclut que le MP3 touche l’audition à à partir de 30 dB de perte auditive court terme, mais ces modifications moyenne et, en fonction de la perte transitoires des seuils auditifs de l’intelligibilité, elles ont pour ne sont pas prédictives d’une principe commun d’amplifier Aujourd’hui , atteinte permanente. le son. Leur bénéfice est Quant au téléphone meilleur quand elles sont on ne peut pas portable, les dangers posées précocement, affirmer qu’il existe concernant la survenue à quand la surdité n’est un risque lié pas encore trop sévère. long terme d’un cancer du à l’usage cerveau ou du nerf auditif du portable Les bouchons ont été évoqués, mais, acpour musiciens tuellement, les connaissances ne permettent pas d’affirmer qu’il Prévention des douleurs et des existe un risque lié à l’usage du portable. oreilles bouchées en avion ou en train, En revanche, les voies auditives absorbruits assourdissants lors du bricolage, bent une quantité considérable d’énerbruits impulsionnels des tirs d’armes de gie émise par le portable et son usage à chasse…, pour amortir ces nuisances long terme pourrait doubler le risque sonores, il existe des bouchons en d’acouphènes. mousse, en cire ou en silicone souple. Les musiciens disposent, eux, de Le bilan ORL protections spécifiques dont le but est d’atténuer de manière quasi linéaire Pour apprécier l’importance du trouble, toutes les fréquences, afin de ne pas un examen audiométrique s’impose. Cet perdre les harmoniques. Ils entendent examen associe l’audiométrie tonale et exactement la même musique, sans vocale. La première consiste à vous faire déformation, mais moins fort, alors que entendre des sons purs de fréquences les protections auditives classiques différentes et à des intensités crois-

Le bénéfice des aides auditives est meillleur quand elles sont posées précocement

la surdité, véritable maladie professionnelle > La surdité est devenue la première maladie professionnelle en 1982. Si, dans les bureaux, le niveau sonore ne dépasse pas 40 dB, il devient un vrai problème dans l’industrie mécanique (marteaux, perforateurs, machines à air comprimé), l’industrie du bois (scies circulaires), les métiers du tissage, de l’édition (rotatives), sans oublier le secteur du BTP (bâtiments et travaux publics). Le niveau sonore peut atteindre 100 dB, mais, dans un premier temps, le travailleur ne s’en aperçoit pas. Selon la nouvelle réglementation sonore européenne 2003/10/EC, les employeurs doivent fournir des protections auditives appropriées dans les milieux où le bruit dépasse 80 dB.

bien choisir une aide auditive > Le choix d’une aide auditive est fonction du type de la surdité et de sa gravité. Les contours d’oreille restent les solutions les plus puissantes, mais de nombreux patients sont appareillés avec des prothèses intra-auriculaires ou à oreille ouverte. La prothèse d’oreille moyenne implantable est intéressante en cas d’intolérance aux appareils classiques. La prothèse à ancrage osseux a des indications bien spécifiques. atténuent les sons de manière variable, les sons aigus étant plus atténués que les sons graves. Ce type de bouchons est particulièrement apprécié des professionnels (professeurs de musique, ingénieurs du son, percussionnistes).

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enfants

OBÉSITÉ, AGIR AU PLUS TÔ PAR JULIE RAY

L’enfance est une période clé pour prévenir l’obésité, qui peut compromettre la santé à long terme. Les conseils diététiques ne doivent pas être présentés comme un régime restrictif, mais comme une modification des habitudes ou du comportement alimentaire.

L

dance est à l’aggravation progressive sur plusieurs années avec persistance de l’obésité à l’âge adulte.

a prévalence de l’obésité augmente de façon rapide dans de nombreux pays. En France, le pourcentage d’enfants présentant un excès pondéral est passé de 3 % en 1965 à 5 % en 1980, 16 % en 2000, pour atteindre plus de 17 % aujourd’hui, dont environ 3 % peuvent être qualifiés d’obèses. Cette progression est préoccupante, car 75 % des enfants obèses après la puberté vont le rester à l’âge adulte. Les parents doivent suivre soigneusement les courbes de croissance de l’enfant (poids et taille) par rapport aux courbes de référence qui se trouvent dans le carnet de santé.

> En cause, le mode de vie Si les déterminants génétiques sont des facteurs de prédisposition (plus d’un enfant obèse sur deux a au moins l’un de ses parents obèse), les facteurs liés au mode de vie jouent un rôle majeur. L’excès de poids est majoritairement causé par le déséquilibre entre les apports alimentaires et les dépenses énergétiques. Parmi les principaux facteurs environnementaux en cause, la diminution progressive de l’activité physique (télévision, ordinateur,moindre disponibilité des parents…) joue un rôle crucial. L’excès de protéines dans la petite enfance (suppression de l’allaitement maternel, diversification précoce…) semble aussi être un facteur favorisant. Sans prise en charge adaptée, la ten-

> Des conséquences sur la santé L’obésité infantile entraîne des complications de santé à court, moyen ou long terme. Elle peut avoir des conséquences orthopédiques, provoquer des anomalies des lipides sanguins, ainsi que l’apparition d’un diabète de type 2. De plus, elle influe négativement sur l’estime de soi, l’intégration scolaire et sociale. L’enfant obèse est souvent victime d’une stigmatisation qui crée un véritable cercle vicieux. L’enfant va se

> CONSEILS

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> Suivre avec attention l’évolution de la courbe de corpulence dans le carnet de santé (dynamique de la courbe, précocité du rebond d’adiposité). > Faire 4 repas par jour (dont le goûter), si possible en famille. > Éviter les grignotages. > Ne pas manger devant la télévision. > Boire de l’eau, limiter les boissons sucrées. > Pratiquer un sport régulièrement. > Faire jouer l’enfant dehors si possible.

replier sur lui-même et ne va plus participer aux activités collectives (notamment sportives !). L’évitement et l’ennui vont majorer le grignotage…

> Surveiller les courbes de croissance de son enfant Il faut suivre avec attention l’évolution de la courbe d’indice de masse corporelle (IMC = poids/taille2) dans le carnet de santé pour dépister une obésité en train de se constituer. L’examen d’une courbe de corpulence normale montre une augmentation au cours de la première année de vie. Ensuite, la courbe diminue jusqu’à l’âge de 6 ans, car l’enfant grandit plus vite qu’il ne grossit. Une nouvelle hausse apparaît vers 6-7 ans, c’est ce que l’on appelle le « rebond d’adiposité ». La précocité de l’âge du rebond de l’IMC est un facteur prédictif d’obésité. Chez les enfants obèses, l’âge moyen de ce rebond est de 3 ans. Tous les enfants qui présentent un IMC supérieur au 97e percentile après leur rebond d’adiposité doivent être considérés comme à risque d’obésité et faire l’objet d’une surveillance accrue.

> Modifier les habitudes alimentaires Pour un enfant en surpoids, on ne préconise pas de régime, mais une modification des habitudes alimentaires et un autre mode de vie. En effet, il suffit de laisser un enfant ou un adolescent encore en cours de croissance (puberté peu avancée, fille pas encore réglée) continuer à grandir en veillant à ce qu’il ne prenne pas de poids (ou très peu) pour qu’il retrouve progressivement un poids acceptable pour sa taille. C’est pourquoi, il est important de réagir assez tôt en cas d’excès pondéral durant l’enfance afin de profiter de la dynamique de l’organisme durant cette période de


T ÀF A

NAUD

IRE

Faire participer l’enfant au choix des produits et à la préparation des repas

croissance. Dans le cadre d’une prise en charge médicale d’un enfant en surpoids, on demande généralement à l’enfant de remplir un carnet alimentaire qui permet non seulement de voir ce qu’il mange, mais aussi comment il mange, où il mange, s’il mange par faim, par gourmandise… Des objectifs réalistes seront fixés par le médecin qui construira avec l’enfant un programme alimentaire personnalisé. Une restriction trop importante peut avoir des effets pervers chez l’enfant. Il suffit en général de diminuer les quantités, mais surtout de réorganiser ses repas et de bien orienter ses choix alimentaires, en impliquant l’enfant. On diminuera l’apport en graisses alimentaires (chocolat, biscuits, charcuterie) et en sucreries, alors que la consommation de fruits et légumes sera augmentée. Aucun aliment n’est à proscrire, seules les quantités sont contrôlées.

de 17 % d’enfants “ Près en surpoids ”

Il est conseillé, si possible, de faire participer l’enfant au choix des produits lors des courses, ainsi qu’à la préparation des repas. Le modèle familial et le soutien de l’entourage sont très importants (même repas pour tous). Les

La pratique d’une activité physique structurée au moins 2 fois par semaine est recommandée

régimes trop restrictifs sont à bannir, car ils peuvent déclencher des troubles comportementaux.

> Lutter contre la sédentarité La pratique régulière d’une activité physique structurée au moins deux fois par semaine est recommandée. Cette

activité doit être choisie et acceptée par l’enfant en concertation avec la famille. Il faut également réduire les périodes d’inactivité (les heures passées devant un écran…). Les parents doivent montrer l’exemple, surtout le week-end ! Une prise en charge psychologique peut être souhaitable dans certains cas.

> L’éveil au goût et le choix des aliments

par Bénédicte Costard et Solenne Leblanc, diététiciennes en officine

L’apprentissage du goût est une étape parfois difficile mais capitale chez l’enfant. Rappelons qu’il n’est jamais trop tard ! Le goût n’est pas inné, il évolue avec l’âge et se construit au fil des nouvelles expériences gustatives. Il est vrai que l’ouverture vers la diversité alimentaire se fait plus ou moins facilement selon le caractère de l’enfant. Les parents doivent avoir conscience de leur rôle dans cet apprentissage, ils sont les guides, les initiateurs. La réussite de cet enseignement réside indéniablement dans le plaisir ! Accordez une attention particulière à la préparation des plats (modes de cuisson adaptés, choix des graisses, utilisation d’herbes et épices, association des légumes avec les féculents….). En résumé, manger varié, goûter, prendre du plaisir à manger, à partager les repas, à cuisiner, autant de bons conseils qui éduqueront naturellement les papilles de nos chérubins. Alors, stop à la culpabilité, refuser du Coca à la collation n’est pas punir, bien au contraire, c’est préserver la santé de nos enfants ! Il ne s’agit pas d’interdire,mais plutôt de comprendre qu’il y a des aliments que l’on retrouve au quotidien (pains variés, fruits, légumes, viande, poisson, huile de qualité…) et d’autres occasionnellement (biscuits, brioches, nuggets, sodas, jus de fruits…).Tout l’art étant de cultiver chaque jour le plaisir avec des aliments simples et naturels c'est-à-dire peu ou pas transformés par les industriels. Certaines pharmacies offrent des consultations de diététicienne en pharmacie, renseignez-vous auprès de votre pharmacien.

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médication familiale

SOULAGER LES TROUBLES DIGESTIFS PAR DIDIER RODDE

Des manifestations plus ou moins désagréables de notre tube digestif font partie des maux les plus fréquents dans lesquels notre mode de vie joue d’ailleurs parfois un rôle important. Heureusement, dans l’immense majorité des cas, leur origine est bénigne et les produits d’automédication favorisent un soulagement rapide des symptômes. Mais il est également essentiel de savoir à quel moment recourir au médecin. Explications.

Brûlures d’estomac, nausées, ballonnements, douleurs… les symptômes de la digestion difficile sont variés

> La digestion difficile Tout un chacun a éprouvé un jour ou l’autre cette sensation de digestion difficile dénommée « dyspepsie » par les médecins. Surtout, bien entendu, à la suite d’excès alimentaires, mais elle peut survenir aussi à d’autres occasions. Ses symptômes peuvent varier : brûlures d’estomac, régurgitations, nausées, ballonnements, douleurs dans le haut du ventre, sensation de digestion anormale,hoquet ou encore disparition précoce de la faim. Dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent spontanément en quelques heures et il existe de nombreux médicaments qui accélèrent le soulagement, renfermant, notamment, de la bétaïne, du sorbitol, de l’arginine, divers sels comme le sulfate de sodium,l’hydroxyde d’aluminium ou l’hydroxyde de magnésium. Certains produits à base de plantes sont également efficaces. Une consultation médicale est recommandée si la gêne dure toute la journée ou si ces symptômes se répètent, voire deviennent permanents. > Quand le transit se détraque… • La constipation touche 20 % des Français,troisfoisplussouvent lesfemmes que les hommes et 1 femme sur 2. La constipation est définie, en théorie, par l’émission de moins de 3 selles par semaine. Dans la réalité, la fréquence des selles, qui dépend notamment beaucoup de l’alimentation, varie largement d’une personne à l’autre. Les selles sont dures et leur « exonération », terme consacré, nécessite de longs efforts, parfois douloureux.

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médication familiale

SOULAGER LES TROUBLES DIGESTIFS

Une consommation insuffisante de fibres ou de boissons peut être l’origine de la constipation

La constipation est fréquente chez les enfants, les sujets âgés, la femme enceinte, en cas de manque d’exercice, de stress, d’abus de laxatifs irritants, de consommation insuffisante de fibres alimentaires ou de boissons, ou encore

à l’occasion de la prise de certains médicaments, comme les pansements gastriques à base de sels d’aluminium, les sels de calcium (prévention ou traitement de l’ostéoporose), des antitussifs ou des psychotropes.

recourir au médecin > Quand en cas de troubles digestifs ? > Systématiquement chez le jeune enfant, la femme enceinte, le sujet âgé. > Devant n’importe quel symptôme digestif inhabituel survenant brutalement et ne disparaissant pas rapidement ou à la suite de la prise d’un produit d’automédication, ainsi qu’en cas de récidive après une première phase d’apaisement. > En cas de douleurs abdominales associées à une fièvre, de selles renfermant du sang, de vomissements répétés, d’un arrêt de l’émission de selles, d’une douleur irradiant dans l’aine ou les testicules, d’un ventre gonflé ou d’un état de malaise général. > En cas de douleurs persistant plus de 48 heures, quelle que soit leur intensité.

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À savoir : une constipation qui se prolonge peut constituer un symptôme d’alerte de certaines maladies, comme un cancer de l’intestin, une hypothyroïdie (diminution du fonctionnement de la glande thyroïde), une dépression, un diabète évolué ou diverses maladies neurologiques. Une constipation récente qui se prolonge en dépit de la correction d’éventuelles erreurs diététiques, ou une constipation accompagnée de nausées, de vomissements, de fortes douleurs abdominales, de selles rouges ou noires, doit conduire à consulter rapidement un médecin. On peut lutter contre la constipation en essayant d’aller à la selle à heures fixes, en buvant environ 2 litres de liquide par jour, en augmentant progressivement sa consommation de fibres alimentaires, en faisant de l’exercice et en utilisant pendant une période limitée un laxatif doux (à base, par exemple, de sorbitol ou de lactulose).

diarrhée aiguë “ Une fait courir un risque de déshydratation chez les jeunes enfants et les personnes âgées

• Une diarrhée chronique ne doit jamais être négligée. On parle de diarrhée devant plus de trois selles molles ou liquides par jour. Une diarrhée de survenue brutale est très souvent en rapport avec une toxiinfection alimentaire, autrement dit secondaire à l’absorption d’un germe (bactérie, virus, toxine) présent dans un aliment. Alors qu’elle est très souvent bénigne chez un adulte, une diarrhée aiguë fait courir un risque de déshydratation aux jeunes enfants et aux personnes âgées dont les conséquences peuvent être


> Les mesures hygiéno-diététiques RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

À CO N

graves. Avant l’âge de 3 mois, une hospitalisation doit être envisagée. Il est nécessaire de consulter un médecin en cas de diarrhée survenant chez une personne fragile, ou de diarrhée apparaissant dans les jours ou les semaines qui suivent le retour d’un déplacement dans un pays tropical, ou encore si la diarrhée se prolonge plus d’une dizaine de jours. Devant toute diarrhée aiguë, il faut en priorité prévenir le risque de déshydratation en donnant suffisamment à boire. L’eau de riz et le potage aux carottes, notamment, sont conseillés chez l’enfant, et le riz chez l’adulte.

ILLER E S

Pour prévenir le risque de déshydratation chez l’enfant, conseiller l’eau de riz et le potage aux carottes

On peut prendre pendant quelques jours un antidiarrhéique (lopéramide), qui stoppe la diarrhée en quelques heures, mais à condition qu’il n’y ait pas de fièvre ni de sang dans les selles. On peut compléter par un antimicrobien (type nifuroxazide), par un antispasmodique (phloroglucinol, par exemple) en cas de douleurs abdominales et/ou éventuellement par un antivomitif (métopimazine).

> ...et le côlon s’irrite Qu’on l’appelle côlon ou intestin irritable, colopathie fonctionnelle ou encore colite spasmodique, il s’agit du même genre de troubles regroupés par les médecins sous l’expression de « troubles fonctionnels intestinaux ». Ceux-ci sont dus à un « mauvais fonctionnement » des muscles qui

> Maigrir raisonnablement si on est en surpoids. > Ne pas sauter de repas et éviter les périodes de jeûne. > Adopter une alimentation saine et équilibrée : pas de repas trop gras, consommer des fibres en quantité suffisante, réduire sa consommation de graisses d’origine animale (beurre, fromages, viandes grasses...) et de graisses hydrogénées ou acides gras « trans » (souvent présentes dans les aliments industriels). > Modérer sa consommation d’alcool. > Avoir une activité physique régulière.

EN CAS DE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN > Prendre 3 repas légers entrecoupés de collations, au lieu de 3 repas copieux. > Bien mastiquer les aliments la bouche fermée pour éviter d’avaler de l’air, source de ballonnements. > Éviter de consommer en quantité les aliments difficiles à digérer tels que les œufs frits, la peau des volailles, les fritures… > Aussitôt après le dîner (léger), éviter les activités qui amènent à se pencher en avant. > Ne pas se coucher moins de 2 à 3 heures après le repas.

assurent harmonieusement, en temps normal, la progression des aliments dans le tube digestif et plus particulièrement dans les intestins. Ces troubles se manifestent par des contractions intempestives. Entre 20 et 30 % des Français en souffriraient de temps à autre, les femmes deux fois plus souvent que les hommes. S’il s’agit très souvent d’une pathologie bénigne, celle-ci est très désagréable, voire handicapante si les crises se renouvellent fréquemment. Mais, attention, des symptômes similaires peuvent être aussi en rapport avec des maladies graves.

20 à 30 % des Français “souffriraient de troubles fonctionnels intestinaux

Les symptômes, qui varient selon les personnes, sont représentés par des douleurs abdominales pouvant être très intenses, des ballonnements, et une alternance de phases de constipation et de diarrhée. Ces symptômes, majeurs, peuvent être accompagnés de nausées, de vomissements, d’une

perte d’appétit. Tout ces symptômes évoluent typiquement par poussées, durant 5 jours en moyenne. Une durée plus prolongée doit faire penser à une autre origine. Un régime au long cours est souvent indispensable, en privilégiant le pain complet, les légumes et les fruits cuits. Dans le mesure du possible, on évitera la moutarde, le poivre, les piments, les aliments très acides, les boissons glacées et le café ou le thé concentrés. Diverses catégories de médicaments peuvent être utilisées durant quelques jours lors des crises : les antispasmodiques (phloroglucinol, trimébutine...), les absorbeurs de gaz intestinaux (diméticone, siméticone, charbon actif...), les laxatifs doux (huile de paraffine, mucilage...), les antidiarrhéiques (lopéramide), les antinauséeux (métopimazine).

> Et si c’était la vésicule biliaire ? La vésicule biliaire est une sorte de petit sac renfermant la bile, indispensable à l’absorption des graisses, qui se déverse dans l’intestin par le canal cholédoque et dont le flux est contrôlé par une sorte de valve physiologique qu’on appelle le sphincter d’Oddi. Des douleurs peuvent être provoquées

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médication familiale

SOULAGER LES TROUBLES DIGESTIFS

> L’homéopathie aussi > Aérophagie : Kalium carbonicum > Ballonnements : Carbo vegetabilis, China rubra > Coliques : Colocynthis, Dulcamara, Ignatia amara, Magnesia phosphorica > Constipation : Nux vomica, Graphite, Alumina, Chelidonium majus > Mal des transports : Cocculus indicus, Petroleum,Tabacum > Diarrhées : Arsenicum album, Antimonium crudum, China rubra > Dyspepsie : Nux vomica, Anacardium orientale, Pulsatilla > Nausées/vomissements : Antimonium crudum, Ipeca, Phosphorus, Sepia

soit par le blocage du canal cholédoque par un calcul, soit par un spasme (contraction anormale) du sphincter d’Oddi. La douleur, sous forme de crampes survenant brutalement, se localise typiquement au-dessus du nombril ou dans la zone située à droite sous le thorax. Elle peut durer entre un quart d’heure et plusieurs heures et être accompagnée de nausées et vomissements. La prise d’un antispasmodique (phloroglucinol, trimébutine) peut calmer la douleur. On peut aussi prendre un antivomitif, si nécessaire. Si la douleur ne disparaît pas dans les 5 heures, si les symptômes sont très intenses ou s’il existe une fièvre, il faut recourir sans délai au médecin.

> Nausées et vomissements : désagréables mais souvent bénins Les nausées et les vomissements ne sont pas des maladies en soi, mais des symptômes qui peuvent être dûs à différentes pathologies ou circonstances. C’est ainsi qu’elles s’observent notamment au cours d’une intoxication alimentaire, d’une absorption trop importante d’alcool, d’une gastroentérite, d’une forte migraine, de la grippe, des méningites, du stress, de

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la grossesse, de la prise de certains médicaments... Il peut aussi s’agir du très classique mal des transports ! Cela peut être une réaction naturelle qu’il ne faut pasentraver,commeencasd’intoxication alimentaire. Certains médicaments en vente libre (à base notamment de métopimazine) peuvent apaiser les nausées et vomissements ;leur emploi doit être ponctuel. Il convient de consulter rapidement un médecin si les symptômes sont très fréquents ou persistent au-delà de deux jours, s’accompagnent de fièvre ou de douleurs violentes, ainsi qu’en cas de présencedesangdans les vomissements, de vertiges ou de sensations de malaise.

> Penser aux plantes ! > Ballonnements : aneth, carvi, fenouil > Digestion difficile : boldo, ananas, papaye, gingembre, fenouil, mélisse, romarin > Pour stimuler le foie : artichaut, romarin, radis noir > Nausées et vomissements : gingembre, camomille, menthe poivrée

> Remontées acides : à ne pas négliger ! Vingt pour cent des adultes ont au moins une fois par semaine des brûlures au niveau de l’œsophage. Le reflux gastro-œsophagien (RGO) correspond à la remontée dans l’œsophage du contenu de l’estomac en raison d’un mauvais fonctionnement du petit « clapet » (le cardia) qui ferme normalement la jonction entre l’œsophage et l’estomac. Cette remontée agresse l’œsophage, non seulement en raison de son acidité, mais aussi par la présence éventuelle de bile et d’enzymes sécrétés par le pancréas qui participent à la digestion. Le reflux acide survient typiquement en position allongée ou penchée en avant, et fréquemment la nuit.

pas négliger “ Ne les remontées acides qui se renouvellent souvent

La prise de médicaments antiacides au moment des crises permet de calmer efficacement les symptômes. Il est également conseillé de mettre en œuvre diverses mesures hygiénodiététiques (voir encadré p. 25). Il ne faut jamais négliger les remontées acides qui se renouvellent souvent, car elles peuvent à la longue entraîner des complications pouvant être graves, comme des ulcérations, un rétrécissement ou des hémorragies de l’œsophage. Il faut donc consulter un médecin si les symptômes persistent. À savoir : Il peut être nécessaire de prendre un médicament antiacide au moins 2 heures avant ou après d’autres médicaments pris au long cours pour éviter de contrarier les effets de ces derniers.



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exercice

SPORT & SANTÉ

Les sports d’hiver en pleine forme

ski alpin PAR JULIE RAYNAUD

Il n’y a rien de tel que l’air des montagnes pour se refaire une santé ! Les sports de glisse en hiver séduisent de plus en plus de vacanciers. Mais ce n’est pas sans risque. On compte, chaque année, plusieurs centaines d’accidents et de blessures. Pour éviter ces désagréments, il est indispensable de bien préparer son séjour.

L

es sports d’hiver, que ce soit le ski alpin, le snowboard ou le ski de fond, constituent des activités physiques exigeantes qui requièrent une bonne aptitude physique. Afin de profiter au maximum de votre séjour et d’éviter blessures ou douleurs musculaires, une préparation physique est vivement recommandée.

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De bonnes vacances à la montagne, cela se prépare ! Sport favori en station, le ski alpin est un sport physique très complet. Il fait principalement appel aux muscles inférieurs : mollets, cuisses et fessiers. Le ski peut provoquer de nombreux traumatismes dus aux chutes ou à un effort excessif de certains muscles. Il est

quelques exercices avant le départ > Sur le dos, fléchir les genoux vers la poitrine, un à la fois, en les maintenant avec les deux mains. Trois répétitions de 15 secondes pour chaque jambe en alternance. > Assis au sol, allonger une jambe devant vous en repliant l’autre, la plante du pied appuyée sur votre cuisse. Inclinez le tronc au-dessus de la jambe allongée, sans plier et maintenez la position pendant 15 secondes. Répétez trois fois pour chaque jambe en alternance. > Debout, les jambes écartées, pencher sur le côté en amenant le bras opposé au-dessus de la tête. Répétez de l’autre côté. > Agripper le coude à l’avant de la poitrine et le tirer pour l’approcher de l’autre épaule.

donc important de s’entraîner avant de façon à préparer son corps à l’activité. Il faut également choisir le matériel adapté. Si vous ne pratiquez pas un sport régulièrement, prévoyez un programme de musculation et d’endurance régulier (marche, jogging, montée d’escaliers, vélo…) durant les semaines qui précèdent le départ (deux mois à l’avance, si possible).

Les accidents : de la simple contusion aux traumatismes sévères Il est malheureusement impossible de parler de ski sans parler d’accidents. Les traumatismes sont de diverses natures : entorse, luxation, fracture ou encore traumatismes graves. Le nombre d’accidents ne cesse d’augmenter. D’après les dernières statistiques de l’association Médecins de montagne, en 2008, sur les 5,9 millions

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SPORT & SANTÉ

prude chiffres clés > 140 000 accidents de ski par saison en moyenne > 1 accident sur 10 est dû à une collision > Près de 30 % d’entorses en ski alpin. > 1 entorse sur 2 est due à une fixation mal réglée

Ski alpin : 108 000 blessés en 2008

de pratiquants de ski alpin en France, il y a eu environ 108 000 blessés. Les entorses sont les accidents les plus fréquents. Parmi ceux qui mordent la poudreuse, près d’un tiers finira avec une entorse du genou. Dans un cas sur deux, cette entorse correspond à une rupture du ligament croisé antérieur, forme particulièrement grave.

Les chiffres montrent que les femmes de plus de 25 ans sont 3,5 fois plus exposées à ce risque que les hommes. Les skieurs de tous niveaux sont touchés. Près d’un accident sur pistes sur 10 est dû à une collision ; le risque est plus élevé chez les enfants âgés de moins de 11 ans et chez les plus de 55 ans.

les conseils, une fois sur place > Reprendre progressivement : choisir des pistes de difficulté croissante en fonction de votre niveau. Éviter de partir seul. > Avant de chausser les skis, effectuer quelques mouvements d’échauffement pour étirer les muscles. > Penser à s’hydrater régulièrement au cours de la journée. > Petit déjeuner complet et assez calorique, déjeuner riche en glucides lents (pâtes, riz), petites collations sur les pistes (barres de céréales) et dîner équilibré. > Respecter un temps de sommeil suffisant. > Vérifier votre matériel et utiliser des protections, telles que les protège-poignets et protège-genoux pour le snowboard. > Port d’un casque pour les enfants. > Lunettes de soleil, crème solaire d’indice élevé et baume à lèvres. > Penser à vous couvrir entièrement avec des vêtements chauds. Prévoir plusieurs épaisseurs.

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> 31 000 accidents en snowboard Source : Médecins de montagne

Lors d’une collision, le risque de traumatisme crânien est supérieur (multiplié par 3,25). Le risque d’avoir un accident en snowboard est 1,2 fois plus important qu’en ski alpin (31 000 accidents sur 1,4 millions de snowboarders). En snowboard, la gravité des accidents est accrue. La fracture de l’avant-bras et du poignet est la pathologie la plus fréquente (près de la moitié des accidents chez les adolescents).

L’entorse du genou : un tiers des cas L’entorse du genou est un phénomène de torsion de l’articulation entraînant un étirement (entorse bénigne) ou une rupture des ligaments (entorse grave) ou encore une déchirure de quelques faisceaux (entorse de gravité moyenne). Au niveau du genou, il existe 4 ligaments principaux : 2 ligaments latéraux


nce

snowboard entorse Si vous êtes cardiaque ou insuffisant respiratoire, préférez une station de faible altitude

après l’accident, il faut, si possible, appliquer de la glace (poche ou spray réfrigérant), puis consulter rapidement. Un bandage élastique souple, peu serré, peut être réalisé pour éviter l’enflure. Une radiographie est souvent indiquée pour rechercher une lésion osseuse associée. Le traitement est généralement orthopédique et nécessite des genouillères et des orthèses de genou articulées qui

sécurisent l’articulation et mettent les ligaments au repos. La rééducation est instituée précocement, dès que le genou est moins douloureux et gonflé. La rupture du ligament croisé antérieur est souvent traitée chirurgicalement, d’autant plus quand la personne est jeune et que le désir de reprendre le sport est important. L’entorse du genou est très compromettante pour la stabilité ultérieure du genou (entorses à répétition, instabilité chronique…) si elle n’est pas traitée correctement.

ADVILCAPS 400 mg, capsule molle. Composition : Ibuprofène 400 mg pour une capsule molle. Indications thérapeutiques : ce médicament contient un antiinflammatoire non stéroïdien : I’ibuprofène. II est adapté à l’adulte et à l’enfant pesant plus de 30 kg (11-12 ans), dans le traitement de courte durée de la fièvre et/ou des douleurs telles que : • maux de tête, • états grippaux.• douleurs dentaires, • courbatures, • règles douloureuses. Mode d’administration : Voie orale. Avaler la capsule molle sans la mâcher, avec un grand verre d’eau, de préférence au cours d’un repas. Posologie : Minimiser les effets indésirables, en utilisant la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes. Adapté à l’adulte et à l’enfant à partir de 30 kg (environ 11-12 ans). 1 capsule molle à 400 mg par prise, à renouveler si besoin au bout de 6 heures. Dans tous les cas, ne pas dépasser 3 capsules molles par jour (1200 mg par jour). Sujets âgés : l‘âge ne modifiant pas la cinétique de l’ibuprofène, la posologie ne devrait pas avoir à être modifiée en fonction de ce paramètre. Cependant, des précautions sont à prendre. La capsule molle dosée à 400 mg est réservée à des douleurs ou à une fièvre plus intense ou non soulagées par la capsule molle dosée à 200 mg d’ibuprofène. Fréquence d’administration : les prises systématiques permettent d’éviter les oscillations de douleur ou de fièvre. Elles doivent être espacées d’au moins 6 heures. Durée du traitement : 5 jours pour la douleur et 3 jours pour la fièvre. Contre-indications : • au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois de grossesse révolus), • antécédents d’allergie ou d’asthme déclenchés par la prise d’ibuprofène ou de substances d’activité proche telles qu’autres AINS, aspirine, • antécédents d’allergie aux autres constituants de la capsule molle, • antécédents d’hémorragie ou de perforation digestive au cours d’un précédent traitement par AINS, • ulcère peptique évolutif, antécédents d’ulcère peptique ou d’hémorragie récurrente (2 épisodes distincts ou plus d’hémorragie ou d’ulcération objectivés), • insuffisance hépatocellulaire sévère, • insuffisance rénale sévère, • insuffisance cardiaque sévère, • lupus érythémateux disséminé. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi(*)Interactions avec d’autres médicaments(*), Grossesse et allaitement(*) : sauf nécessité absolue, ADVILCAPS 400 mg, capsule molle ne doit pas être prescrit au cours des 24 premières semaines d’aménorrhée (5 mois de grossesse révolus). Au-delà de 24 semaines d’aménorrhée, l’ibuprofène est contre-indiqué. Conduite des véhicules et utilisation des machines(*), Effets indésirables(*) : Effets gastro-intestinaux, Réactions d’hypersensibilité, Effets cutanés, Effets sur le système nerveux central, Autres, Modifications biologiques. Surdosage (*) , Propriétés pharmacodynamiques (*), Propriétés pharmacocinétiques(*), Liste des excipients(*). Données administratives : AMM N°382 866-2 : 14 capsules molles (2008 révisée mars 2009). Médicament non soumis à prescription médicale. WYETH SANTE FAMILIALE - Coeur Défense - Tour A, La Défense 4 - 110, Esplanade du Général de Gaulle - 92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX. (*) Pour une information complète, se reporter au RCP du produit disponible sur le site de l’AFSSAPS.

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(interne et externe) situés de chaque côté du genou et 2 ligaments centraux appelés croisés car ils se croisent en plein milieu du genou (ligament croisé antérieur et ligament croisé postérieur). Les atteintes des ligaments latéraux sont bénignes, celles des ligaments croisés sont graves. Lors des accidents de ski, la rupture du ligament croisé antérieur est fréquente (un cas sur deux). L’entorse du genou se manifeste par une douleur aiguë, un gonflement et une incapacité aux mouvements. Juste


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seniors

LA SIESTE, UN ART DE VIV BÉNÉFIQUE POUR LA SAN

PAR LE Dr

Que l’on soit jeune ou vieux, que l’on vive sous les tropiques ou dans un pays tempéré, rien n’y fait : en début d’après-midi la vigilance baisse, car il s’agit d’un phénomène lié à notre horloge biologique. La sieste est donc « normale » et recommandée pour tous, notamment pour les personnes âgées, à condition d’être courte pour éviter l’insomnie. Elle permet non seulement de récupérer et de reprendre avec plus d’attention ses activités, mais elle aurait aussi des effets bénéfiques sur la mémoire et sur le système cardio-vasculaire.

À

l’évocation de la sieste, toute une série d’images défilent : hamac entre deux palmiers, villages déserts sous un soleil de plomb, chaises longues et parasols...La sieste semble donc intimement associée à l’été et à la chaleur. Exemple emblématique : l’Espagne où la longue pause déjeuner permet de conserver ce phénomène culturel encore bien implanté. En Afrique et en Amérique du Sud, les conditions climatiques incitent aussi à rester à l’ombre et à se reposer aux heures les plus chaudes de la journée, une habitude qui résiste malgré les changements de rythme imposés par le travail. Il ne faut pourtant pas croire que la sieste est réservée aux habitants des bords de la Méditerranée ou des régions tropicales, même si sous ces latitudes elle tient lieu d’art de vivre. Moins ancrée dans la culture des pays « froids », elle y a néanmoins beaucoup d’adeptes, dont des célébrités (voir encadré). Et, dans certains pays, elle est imposée aux salariés. Ainsi, en Chine, par exemple, la sieste est une institution, au

point d'être un droit inscrit dans la Constitution depuis 1948 :« Le travailleur a le droit à son temps de repos pendant le travail s’il en a besoin ». C'est une réforme voulue par Mao, destinée à garantir de meilleures conditions de travail, mais aussi, et peutêtre avant tout,une meilleure productivité. Reste à savoir comment ce droit est appliqué… Au Japon aussi, de nombreuses entreprises ont aménagé dans leurs locaux des espaces destinés à la sieste plus ou moins forcée de leurs employés.

> Un phénomène chronobiologique Si la sieste fait tant d’adeptes, c’est sûrement avec raison ! Des études scientifiques ont montré qu’elle répond à un phénomène physiologique observé dans toutes les populations et sous toutes les latitudes : en début d’après-midi, la vigilance baisse.Contrairement à certaines idées reçues, la somnolence ou la baisse d’attention ressenties après le déjeuner est un phénomène chronobiologique et non un des effets de la digestion, même si un repas copieux peut renforcer l’envie de dormir. S’accorder une petite sieste, c’est donc respecter l’horloge biologique. Plusieurs études ont aussi apporté la preuve du bénéfice de la sieste sur la santé,et plus particulièrement sur le système cardiovasculaire et la mémorisation. Ainsi, une enquête réalisée pendant six années auprès de plus de 20 000 hommes et femmes vivants en Grèce montre une diminution de 37 % des décès d’origine cardio-vasculaire chez les sujets qui font la sieste pendant au moins une demi-heure trois fois par semaine (A.Naska et coll.Arch Intern Med 2007 ; 167 : 296-301). « Si vous disposez d’un canapé sur votre lieu de travail, allez-y, faites la sieste », conseille en conclusion le Pr Dimirios Trichopoulos, l’un des auteurs de l’étude.

> Comme Napoléon et bien d’autres

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> Étymologiquement,le mot sieste vient du latin de Sexta hora,sixième heure

de la journée en partant du lever du soleil,c’est-à-dire midi. Le déjeuner se prenait à 10 heures et la sieste s’imposait après. Au Moyen Âge,la sieste était de rigueur dans les couvents. On la retrouve à travers les siècles,avec quelques célèbres adeptes comme Napoléon,Churchill,Tolstoï ou Gide… Et,plus récemment,Jacques Chirac qui,dans sa préface à « l’Éloge de la sieste » de Bruno Comby*,fort de son expérience, déclare : « Oui,la sieste est une recette d'équilibre à la portée de tous,quand on sait qu'un seul quart d'heure de bon repos suffit pour réparer les plus grandes fatigues. » * Editions TNR


RE TÉ

MARINE JORAS

> Bénéfique pour la mémoire La sieste serait donc « bonne » pour le cœur. Elle l’est aussi pour la mémoire, si l’on en croit les données d’une étude expérimentale américaine (M. Nishida et M. Walker. PLoS One 2007 ; 2 : 341). Les participants ont d’abord été soumis, dans la matinée, à des exercices mentaux visant à activer l’hippocampe,cette petite partie du cerveau qui stocke les informations. Ils ont ensuite été répartis en deux groupes, les membres du premier sont restés éveillés et les autres ont été invités à se reposer pendant 90 minutes. En fin de journée,ils ont à nouveau répondu aux tests. Ceux qui sont restés éveillés ont vu leurs performances décliner par rapport aux tests du matin, ceux qui ont fait la sieste ont,à l’inverse,progressé et obtenu de meilleurs résultats en fin de journée. Pour le principal auteur, Matthew Walker, cette phase de sommeil en milieu de journée permet de vider la mémoire à court terme faisant ainsi de la place pour de nouvelles informations. Son équipe avait d’ailleurs déjà montré, quelques années plus tôt, que les informations factuelles sont temporairement stockées dans l’hippocampe avant d’être transférées à une autre partie du cerveau, le cortex préfrontal, qui dispose d’une plus grande capacité de mémoire. Ce « rafraichissement » de la capacité de mémoire se produit pendant une phase spécifique du sommeil léger. Or, comme l’explique le Dr Éric Mullens, auteur de « Apprendre à faire la sieste : et si c’était un médicament »*, la sieste, à condition de ne pas être trop longue, correspond au sommeil lent léger récupérateur, dont on peut sortir facilement.En revanche,si l’on dort trop longtemps,on passe en phase de sommeil profond et le réveil est plus difficile, ce qui explique les maux de tête et sensa-

Les adultes et les personnes âgées doivent se limiter à une sieste d’une durée de 1 heure au maximum

tions de malaise que présentent certaines personnes après une sieste trop longue.

> À chaque âge, ses besoins Chez le tout-petit, la sieste est indispensable. C’est le complément du sommeil de la nuit. À 6 mois, le bébé fait encore 3 ou 4 siestes ; à 1 an, l’enfant dort deux fois dans la journée puis, vers 18 mois, seule reste la sieste de l’après-midi, un besoin qui persiste au moins jusqu’à 4 ans. Chez les enfants plus grands, si la sieste ne s’impose plus, on note néanmoins une baisse des performances en début d’après-midi, avec un pourcentage élevé d’enfants somnolents ou ayant un faible niveau de vigilance. Observation qui incite certains spécialistes du sommeil à recommander des activités nécessitant moins d’attention intellectuelle en début d’après-midi pour les écoliers et collégiens. > Une seule sieste courte en début d’après-midi À l’autre extrémité de la vie, les siestes redeviennent plus fréquentes, surtout

chez les hommes. C’est généralement le tribut à payer d’une dette de sommeil nocturne, liée à l’altération de la régulation physiologique du sommeil et à certaines pathologies, notamment le syndrome d’apnées du sommeil ou le syndrome des jambes sans repos. Attention toutefois à ne pas entrer dans un cercle vicieux : un voire plusieurs endormissements diurnes de trop longue durée vont entraîner des difficultés d’endormissement et/ou une aggravation des troubles du sommeil nocturne. Les personnes âgées, comme les adultes, doivent se limiter à une sieste de durée raisonnable, une heure au maximum… Certains conseils peuvent aussi contribuer à améliorer globalement leur sommeil et, par conséquent,leur qualité de vie :se lever à heure fixe, même si la nuit n’a pas été « bonne », ne pas se coucher trop tôt, conserver au maximum des activités physiques, mentales et sociales… En résumé : « la sieste, oui, mais avec modération » ! * Editions Josette Lyon

> Contre les accidents de la route

> Les statistiques montrent que la majorité des accidents de la circulation se produisent au cours de périodes chronobiologiques de somnolence maximale : entre 2 et 5 heures du matin, entre 13 et 15 heures de l’après-midi. C’est aussi pendant ces périodes que l’on compte les accidents les plus graves. Des données à prendre en considération, notamment dans certaines professions, et qui devraient inciter à respecter ces périodes de moindre vigilance en recommandant, si ce n’est une sieste avec sommeil, au moins une pause. L’important est de « débrayer » au bon moment, comme l’indique le Dr Françoise Delormas, directeur de Prosom, association nationale de promotion des connaissances sur le sommeil, Grenoble.

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insidieuse

SANTÉ & ENVIRONNEMENT

Pollution atmosphérique, réchauffement climatique et risque infectieux PAR LE DR MICHELINE FOURCADE

Visible ou insidieuse, la pollution atmosphérique est de plus en plus présente en ville avec des pics lors des périodes de forte chaleur. Quel est son impact sur la santé ? Peut-elle aggraver certaines maladies ou favoriser leur apparition ?

D

e nombreuses études permettent aujourd’hui d‘affirmer que l’exposition aux polluants atmosphériques, tels que le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), les particules en suspension…, a un effet néfaste sur la santé. Ces polluants, gaz ou particules ont des propriétés irritantes sur l’appareil respiratoire dont les conséquences vont d’une baisse de la capacité respiratoire à une incidence sur la mortalité à plus ou moins long terme. Les gaz (NO2, O3, SO2) pénètrent aisément jusqu’aux voies respiratoires les plus fines et peuvent ainsi entraîner des irritations du nez, des yeux et de la gorge, des altérations de la fonction pulmonaire, et augmenter les symptômes respiratoires aigus (essoufflement, toux), ainsi que la fréquence et la gravité des crises d’asthme. Les particules en suspension les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures. Les plus fines sont les plus dangereuses, car elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons

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et transporter des composés toxiques contribuant, en particulier chez les enfants, à une irritation aiguë ou chronique de la muqueuse bronchique. Les résultats des études épidémiologiques sur l’impact de ces particules sont cohérents. Une augmentation des teneurs en parti-

particules “ Lesles plus fines sont les plus dangereuses

cules est associée, à court terme (quelques jours), à un excès de mortalité cardio-respiratoire, d’hospitalisations pour maladie respiratoire, d‘aggravation de l’asthme. À l’inverse, une réduction des teneurs est associée à une amélioration des indicateurs de santé. De plus, une

teneur élevée en particules de diamètre inférieur à 2,5 nm dans l’air ambiant est associée à un risque accru d’asthme à l’effort, d’asthme et de sensibilité allergique, comme le montre une étude menée chez des enfants de six villes françaises. Les polluants aéroportés, qu’ils soient particulaires ou gazeux, représentent donc un facteur environnemental majeur promouvant la sensibilisation allergique et l’expression de la maladie allergique. Il exacerbe également les maladies préexistantes comme l’asthme ou la bronchite chronique et entraîne des problèmes respiratoires chez l’enfant. Ainsi, une étude menée sur une cohorte de 4 000 enfants suivis durant les quatre premières années de leur vie a fait apparaître une corrélation entre la pollution liée à la circulation automobile et la survenue d’un asthme, d’infections ORL et de syndromes grippaux.

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SANTÉ & ENVIRONNEMENT

dérèglement Des études anciennes avaient déjà démontré que les enfants habitant près d’un grand combinat industriel qui dégageait beaucoup d’oxyde d’azote et d’oxyde de soufre développaient plus d’infections respiratoires que les enfants vivant à la campagne dans les zones non exposées. Des chercheurs ont étudié les taux d’hospitalisations pour motifs respiratoires chez les enfants de moins de 2 ans dans les 62 comtés de l’État de New York et 6 secteurs du comté de Monroe, ces différents endroits variant selon l’urbanisation et la densité de la population. Dans l’État de New York, le taux moyen d’hospitalisations pour infections respiratoires aiguës était de 27 %, avec un taux plus élevé dans le Bronx (39,3 %). Pour les secteurs du comté de Monroe, ce taux est de 10,7 % en moyenne, avec des variations allant de 7,3 % en zones suburbaines à 22,5 % en centre-ville.

Polluants atmosphériques et virus grippaux Différents facteurs sont en faveur d’une action synergique des polluants atmosphériques et des virus grippaux sur l’étiologie des pathologies respiratoires. Tout d’abord, leur cible est commune, à savoir l’épithélium respiratoire, et ce de la cavité nasale aux alvéoles pulmonaires. La transmission des virus grippaux se fait en partie par dispersion des gouttelettes contenant les virus lors de la toux, l’émission de postillons… Or les polluants atmosphériques, et surtout les particules, fournissent des noyaux de condensation pour les gouttelettes virales. De nombreux travaux viennent à l’appui d’une interaction entre grippe et pollution. Ainsi, une étude menée chez des souris infectées par les virus grippaux montre que, chez ces animaux, la survenue d’une surinfection bactérienne est favorisée par l’exposition au dioxyde de soufre (NO2).

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Une étude réalisée chez 152 volontaires moyenne de la planète augmentera de ayant reçu par voie intranasale des virus 1,0 à 3,5 °C avec, pour conséquence, une H3N2 atténués a montré que l’exposition élévation du risque de voir apparaître de au NO2 augmentait de 71 à 91 % le pournombreuses maladies à transmission centage de sujets infectés. vectorielle dans de nouvelles régions. Les Les interactions entre les infecmodifications de la température, tions par les rhinovirus et des précipitations et de l’exposition aux polluants l’humidité affecteront la Le dérèglement atmosphériques ont été biologie et l’écologie des de la température, étudiées. Ces études vecteurs et des hôtes des précipitations et de montrent que, lorsque intermédiaires et, par l’humidité affectera le des cellules épithéliales conséquent, le risque risque de transmission nasales humaines infecde transmission des tées par un rhinovirus maladies. des maladies (RV16) sont mises au L’effet le plus marqué du contact de polluants oxydants changement climatique sur la (NO2 et O3), la libération de transmission s’observera vraisemcytokines pro-inflammatoires (IL8) est blablement aux extrémités de l’intervalle rapidement amplifiée (elle est multipliée de températures favorables à la par 6 avec NO2 et par 1,5 avec O3). transmission, c’est-à-dire, pour de nombreuses maladies, vers 14-18 °C et vers 35-40 °C. Le paludisme et la dengue figurent parmi les plus importantes dans les régions tropicales et subtropicales, la maladie de Lyme, la plus courante aux États-Unis d’Amérique et en Europe, et les encéphalites commencent à poser un proEnfin, dans une autre étude, menée blème de santé publique. in vitro sur des modèles de cellules On rapproche de la dengue d’autres épithéliales respiratoires humaines, arboviroses, telles que l’infection à l’exposition aux gaz d’échappement de chikungunya qui a récemment sévi sur diesel, source importante de particules l’île de La Réunion et dont on relève la (PM10) induit un stress oxydatif au niveau présence de façon sporadique en médes cellules épithéliales nasales et brontropole. De même, la fièvre due au virus chiques humaines. Lorsque ces cellules West Nile, elle aussi présente de façon sont infectées par des virus grippaux sporadique en métropole, ou encore la H3N2 et exposées au gaz polluant, il en fièvre jaune, la fièvre de la vallée du Rift, résulte une multiplication accrue des l’encéphalite japonaise, maladies non cellules infectées par les virus. présentes dans notre pays mais loin d‘avoir été éradiquées dans le monde. L’ensemble de ces données est en faveur Il est clair que les arboviroses déjà d’une action synergique entre polluants présentes en métropole ne pourront atmosphériques et infection virale. que s’y développer sous l’effet d’un Réchauffement climatique réchauffement climatique et cela d‘auet maladies à transmission vectorielle tant plus que celui-ci s’accompagne de conditions d’humidité propices. Selon l’OMS, d’ici à 2100, la température

des données “ L’ensemble est en faveur d’une action

synergique entre pollution et infection virale


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L’HIVER, UNE DURE SAISO POUR LA PEAU Lèvres gercées, œil larmoyant, nez rouge..., l’hiver arrive. En première ligne, constamment exposés au froid, le visage, les lèvres, les mains affrontent « à nu » la rigueur hivernale. Des soins douillets sont nécessaires.

L

’hiver s’installe, le froid aussi. Pour affronter ce changement de saison, nous ressortons notre doudoune, nos gants, notre écharpe… Et notre peau ? Le moment est venu de la dorloter. À la ville comme à la montagne, le froid est l’ennemi de la peau à découvert. Les zones particulièrement exposées comme le visage, les lèvres et les mains se dessèchent, rougissent…

> Le froid, un ennemi redoutable La peau est un organe de défense extraordinaire grâce à un fin manteau protecteur constitué de la couche

cornée recouverte d’un film hydrolipidique. Mais, soumise à des agressions climatiques et à des chocs thermiques (en passant d’un extérieur polaire à un intérieur surchauffé !), elle se fragilise. Elle devient vite sèche, sensible, d’aspect terne, et perd tout son éclat.Tiraillements, picotements sont ressentis. En effet, sous l’effet du froid, la production de sébum par les glandes sébacées est ralentie, entraînant une diminution de l’épaisseur du film hydrolipidique (film gras qui recouvre l’épiderme et le protège). De plus, le sébum est de moins bonne qualité. Privée de cet écran naturel de protection, la couche cornée n’assume plus

compléments alimentaires > Les pour la beauté de la peau > La qualité de la peau vient aussi de l’intérieur et de ce que nous lui apportons. Pour compenser la perte calorique générée par le froid, il convient également d’adapter son alimentation. La ration en glucides et en lipides peut être légèrement augmentée. Les besoins vitaminiques sont également augmentés. N’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires apportant vitamines et acides gras essentiels.

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correctement son rôle de barrière et la perte insensible en eau augmente. La peau se déshydrate d’autant plus que le froid est sec. Le seuil de déshydratation (moins de 10 % d’eau dans la couche cornée) est rapidement atteint, surtout si l’on ajoute au froid l’effet du vent, du soleil et de la sudation sous des vêtements étanches. La sécheresse de la peau est à l’origine d’irritations, de rougeurs ou de dartres, fréquentes sur le visage des enfants, avec une sensation de brûlure.

peau se déshydrate “ Lad’autant plus que le froid est sec

La couperose (dilatation permanente des capillaires du derme superficiel) siégeant au niveau des pommettes et du nez est aggravée lors des variations thermiques importantes et brutales. Il faut éviter les repas trop copieux, très épicés et bien arrosés, ainsi qu’un séjour prolongé près d’une source de chaleur ou dans une atmosphère chaude. Enfin, sous l’effet du froid et du desséchement, les dermatoses telles que l’eczéma, les dermites, le psoriasis, l’acné rosacée peuvent s’aggraver.

> Les troubles de la circulation Le froid hivernal peut aggraver une pathologie vasculaire déjà existante comme la maladie de Raynaud. Elle s’observe généralement chez les jeunes femmes et se traduit par des troubles de la circulation sanguine, sans gravité, mais qui peuvent provo-


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LE S

ÉB

PAR JULIE RAYNAUD

UM Sous l’effet du froid, sa production est ralentie et sa qualité est moindre

quer une hypersensibilité des mains et des pieds qui est parfois très douloureuse. La peau prend un aspect marbré avec des variations de couleurs pouvant aller de l’extrême pâleur jusqu’au bleu. Il faut éviter les brusques changements de température, bien se protéger les mains et les pieds et se masser les extrémités pour réactiver la circulation. Si cela s’accentue, consulter un médecin.

> Les soins cocooning Difficile à protéger par des vêtements, à moins de se transformer en momie, la peau du visage est mise à rude épreuve. Bien hydratée et nourrie, elle résistera mieux aux agressions. En hiver plus que jamais, la crème de jour doit donc être bien choisie (si un fond de teint est ensuite appliqué, il renforcera encore cette barrière de protection). Elle doit apporter des agents qui hydratent et reconstituent le film hydrolipidique protecteur, ainsi que des actifs protecteurs et apaisants. Le soin de nuit doit être particulièrement riche en éléments nutritifs

Une peau bien hydratée et nourrie résistera mieux aux agressions

(phospholipides, céramides…). Pour un soin plus profond,pensez aux masques. Autre zone fragile à surveiller, le contour de l’œil. La peau y est très fine et,pour faire face au vent froid,les yeux ont tendance à larmoyer. Appliquez quotidiennement une crème spécifique contour des yeux nutritive.

dans les “ Enfermé vêtements, l’épiderme du corps connaît une forte déshydratation

Le corps ne doit pas être oublié,son épiderme est également plus sec en hiver. Les glandes sébacées, moins nombreuses que sur le visage, y sont réparties irrégulièrement. Coudes, genoux et talons en sont dépourvus. Enfermé dans les vêtements,

l’épiderme du corps connaît une forte déshydratation et présente un aspect rêche (« peau de crocodile ») avec une tendance à la desquamation. Un lait corporel doit être appliqué tous les jours après la douche.

> Protéger vos lèvres Les lèvres sont d’autant plus vulnérables qu’elles sont totalement dépourvues de glandes sébacées. Aux premiers frimas, elles se fissurent, desquament et sont le siège d’une gêne douloureuse. Chez l’enfant, qui mordille inconsciemment ses lèvres, le phénomène s’étend souvent au pourtour de la bouche. Pour que les lèvres gercées retrouvent le sourire, il faut les isoler des agressions extérieures. Le seul remède contre les gerçures est de préserver l’hydratation par l’application, plusieurs fois par jour, de baumes protecteurs gras, isolants, qui peuvent

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beauté

L’HIVER, UNE DURE SAISON POUR LA PEAU

> Crevasses et engelures > Les crevasses et les engelures surviennent au niveau des parties du corps exposées au froid, en particulier les extrémités. Elles peuvent parfois être très douloureuses. Les crevasses se présentent comme des fissures de la peau, de couleur rougeâtre qui, en s’aggravant, peuvent saigner au moindre frottement. Elles peuvent aussi se compliquer en s’infectant. Les pommades vitaminées et cicatrisantes, les pansements hydrocolloïdes qui épousent parfaitement la forme du doigt soulagent la douleur et accélèrent la guérison des crevasses en quelques jours. Les engelures, quant à elles, sont provoquées par une exposition prolongée au froid humide. Elles se manifestent par une tuméfaction rouge, se décolorant à la pression douloureuse, accompagnée de paresthésies (picotements, démangeaisons, sensations de brûlure) siégeant aux orteils, dos des mains, talon… Les lésions disparaissent en deux à trois semaines environ, mais ont tendance à récidiver chaque hiver. Éviter le port de chaussettes en textile synthétique, de bottes imperméables et de vêtements trop serrés qui coupent la circulation.

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La crème doit être étalée en massant doucement de l’extrémité des doigts jusqu’au poignet

également contenir des filtres solaires (intéressants notamment pour la montagne). Ils assurent une amélioration rapide et spectaculaire des lésions, car le renouvellement cellulaire des muqueuses est très rapide.

> Chouchouter vos mains Après le visage, ce sont les mains qui souffrent le plus au froid car, lorsque le thermomètre chute, le système veineux se mobilise pour préserver la température interne corporelle normale (37 °C). Il récupère la chaleur des extrémités pour la redistribuer aux zones vitales et aux organes « nobles » de l’organisme : c’est ainsi que les mains et les pieds sont « sacrifiés ». La peau des mains est fragile, sèche de nature car elle possède peu de glandes sébacées productrices de film lipidique protecteur. En l’absence de soins appropriés, elles rougissent et se dessèchent. Il faut donc leur apporter une attention toute particulière associant à la fois protection et hydratation, sans toutefois laisser de film gras. La première précaution à prendre est de les laver sans les agresser, tout d’abord en choisissant des savons les

plus doux possibles, enrichis en agents hydratants (pains dermatologiques, savons surgras). Il faut ensuite veiller à les rincer et à les essuyer parfaitement, notamment entre les doigts, avant d’appliquer une noisette de crème sur le dos de la main, puis l’étaler en massant doucement de l’extrémité des doigts vers le poignet jusqu’à absorption complète.

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Facteurs favorisant l’action du froid > L’âge > L’humidité > Le vent > L’altitude, par manque d’oxygène > La fatigue, qui diminue les défenses naturelles de l’organisme

Insister quelques secondes autour de chaque ongle pour mieux protéger le bout des doigts. Sur des mains très abîmées, il est possible d’utiliser certains produits en occlusion, en


> LES CONSEILS > Éviter les bains trop longs et l’eau trop chaude > Ne laisser jamais l’eau s’évaporer sur le visage ou le corps > Sécher en tamponnant, sans frotter > Éviter les lotions alcoolisées et les gommages agressifs

“ Dépourvues de glandes sébacées, les lèvres sont vulnérables

> Utiliser des nettoyants doux, des pains surgras comme le Savon de toilette surgras FAMIVYA et des syndets > Éviter le chauffage excessif, humidifier l’air > Boire beaucoup d’eau

appliquant une grande quantité de crème et en laissant agir toute la nuit. Éviter les séchages à l’air chaud dans les lieux publics. Porter des gants suffisamment grands pour éviter de compresser les mains. Éviter le synthétique.

> Les pieds aussi Chaque hiver, les pieds, enfermés dans des chaussures fermées et serrées, transpirent trop et se dessèchent. Des fendillements peuvent apparaître et provoquer des crevasses inesthétiques, douloureuses à la marche et susceptibles de se surinfecter. Pour favoriser l’élimination des cellules

> Augmenter la consommation de vitamines (Multivitamines INOVYA) > Prendre des compléments nutritionnels pour la beauté de la peau > Porter des vêtements chauds et aérés ni trop lourds ni trop épais et qui peuvent être superposés > Activer la circulation par une gymnastique des extrémités et par des massages.

mortes et limiter la prolifération de la couche cornée, exfolier une fois par semaine à l’aide d’une crème kératolytique ou granuleuse ou encore d’un pain exfoliant. Les pieds doivent également être quotidiennement hydratés avec des produits renfermant des actifs nourrissants et cicatrisants, générale-

ment à base de vitamines A, E, allantoïne, glycérine, beurre de karité et d’huiles végétales. Appliquer ces soins en insistant sur les zones à risque (talon et sous le gros orteil). Alterner les paires de chaussures afin de modifier appuis et frottements.

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NUTRITION & HYGIÈNE DE VIE

lait

Les produits laitiers, bienfaits et désagréments

[

fromage yaourt PAR YVONNE ÉVRARD

À la base de l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, le lait et les produits laitiers sont des éléments essentiels de l’alimentation humaine pendant toute la vie. Le lait, curieusement, tout de blancheur et de symbolique aimable, a généré ces dernières années de multiples controverses. Le point avec le Dr Jean-Marie Bourre, membre de l’Académie nationale de médecine qui vient d’écrire un livre intitulé « Le Lait : vrais et faux dangers » (1).

Q

u’est-ce que le lait ? Cela peut paraître évident, mais l’apparition de termes comme « lait de soja », « lait de châtaigne »… amène à se poser des questions. En fait, selon la législation française (1924), la dénomination « lait » sans indication de l’espèce animale est réservée au lait de vache qui est le plus consommé. Le lait provenant d’une autre espèce animale doit être appelé : « lait de brebis », « lait de chèvre » ou « lait d’ânesse ». Par ailleurs, selon la réglementation européenne (1987), l’appellation « lait » est réservée « au produit de la sécrétion mammaire normale obtenue par une ou plusieurs traites sans aucune addition ou soustraction ». Il est donc impropre

de parler de « lait » pour des jus végétaux extraits du soja ou de la châtaigne.

Trois catégories de produits laitiers Le lait est le produit de base de nombreux aliments : beurre, fromage, yaourt… et il est largement utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour la fabrication de pâtisserie, charcuterie, chocolat, etc. Quand le Programme national nutrition santé (PNNS), dont l’objectif est d’améliorer l’état de santé de l’ensemble de la population, préconise de consommer trois produits laitiers par jour, il n’évoque que trois catégories d’aliments. • Le lait : cru, pasteurisé, stérilisé, en poudre, concentré… • Les fromages (innombrables) : au lait

cru, à pâte cuite, au lait de vache, de chèvre ou de brebis… • Les yaourts, fromages blancs et laits fermentés. Ne sont pas classés dans les produits laitiers : le beurre qui entre dans la catégorie des matières grasses et les crèmes desserts qui sont des produits gras et sucrés.

Ce que le lait apporte Constitué à 85 % d’eau, le lait entier contient, à parts presque égales, des glucides (essentiellement du lactose), des protéines (surtout de la caséine) et des lipides (acides gras saturés et insaturés). Il contient aussi des vitamines liposolubles (A, D, E, K) et hydrosolubles (B3, B6, B12), ainsi que des minéraux : calcium, phosphore, iode, zinc, sodium potassium…

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NUTRITION & HYGIÈNE DE VIE Interview/Questions

calcium

« Le Lait : vrais et faux dangers » > Entretien avec le Dr Jean-Marie Bourre, membre de l’Académie de médecine Pourquoi un livre sur le lait (1) ? Des bruits multiples et contradictoires courent sur le lait. Or le dénigrement des produits laitiers fait courir à la population un réel danger de santé publique ainsi que l’ont fait remarquer récemment l’Académie de médecine et la Société française de pédiatrie (2, 3). Il m’a paru utile de rétablir la vérité. Les produits laitiers ont une valeur nutritionnelle particulière qu’il serait stupide de négliger pour des raisons injustifiées.

Certains disent que le lait favoriserait le cancer de la prostate, qu’en pensez-vous ? Ce n’est vraisemblablement pas la consommation de produits laitiers qui est à incriminer mais la surconsommation de calcium supérieure à 3 g/j. Cela peut se produire avec des compléments alimentaires qui contiennent du calcium, comme cela est observé aux États-Unis. En France, nous sommes loin de la surconsommation.

Le lait et les produits laitiers sont la principale source de calcium indispensable à la croissance et à la solidité des os. Or des enquêtes ont montré que les apports en calcium sont insuffisants pour une grande partie de la population. C’est le cas pour 30 % des adolescents et 75 % des femmes ménopausées. Les insuffisances en calcium à ces périodes de la vie où le squelette se consolide pour les premiers et où il se déminéralise pour les secondes sont particulièrement préjudiciables.

Lait et ostéoporose La consommation de lait et de produits

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Par ailleurs, ceux qui le disent oublient de dire que la consommation de lait serait aussi associée à une diminution plus importante du risque de cancer du côlon et du risque de cancer du sein.

La vitamine D est nécessaire à la fixation du calcium sur les os. Or le lait contient peu de vitamine D. Êtes-vous favorable au lait enrichi en vitamine D ? Les poissons et les fruits de mer sont les aliments qui contiennent le plus de vitamine D. Comme il s’agit d’une vitamine liposoluble, elle est stockée dans les graisses et il n’est pas nécessaire d’en consommer à chaque repas. Consommer du poisson, des fruits de mer et des produits laitiers est la meilleure solution, mais, d’après des études récentes (SUVIMAX, INCA 2), 70 % de la population ne consomment pas suffisamment d’aliments riches en vitamine D. Dans ce cas, le lait enrichi en vitamine D est une bonne solution.

laitiers est associée à une diminution de risque d’ostéoporose. En effet, le calcium apporté par le lait a un effet bénéfique sur l’épaisseur des os longs, et les femmes de plus de 50 ans qui ont consommé moins d’un verre de lait par semaine ont plus de risques de fractures que celles qui ont consommé au moins un verre de lait par jour (2). « De plus, on oublie souvent, constate le Dr Bourre, que 30 % du volume osseux est constitué de protéines. Les protéines du lait comme celles de la viande et des œufs participent à fabrication de la matrice protéique osseuse. Certains végétaux contiennent aussi du calcium, mais en

bien plus faible concentration et il est plus facile de boire un verre de lait que de manger 2 kg de choux … ! »

Lait, diabète, obésité et maladies cardio-vasculaires « Chaque portion supplémentaire de produit laitier diminue de 9 % le risque de diabète. Cela ne veut pas dire que les produits laitiers corrigent le diabète, mais que leur présence dans un régime alimentaire diversifié constitue un facteur positif », corrige Jean-Marie Bourre. « De même, les produits laitiers ne font pas maigrir mais, dans une population donnée, ceux qui consomment plus de produits laitiers auront moins de diabète, moins d’hypertension et moins d’obésité et donc moins de maladies cardio-vasculaires qui en sont souvent la conséquence. » Si les fromages riches en matières grasses ne sont pas recommandés dans les régimes amaigrissants, cela ne doit pas empêcher de consommer du lait et des produits laitiers avec un faible taux de matières grasses. Ils sont tout aussi riches en

Le saviezvous ? La France est le deuxième producteur européen de lait de vache derrière l’Allemagne. (Source : Commission européenne année 2004)

calcium. « Ainsi le lait demi-écrémé qui est le plus consommé (85 %) ne contient que 1,6 % de matières grasses. Avec 1 verre de lait le matin, 1/8 de camembert le midi et 1 yaourt nature le soir, la ration de calcium est atteinte sans préjudice pour le poids. »



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NUTRITION & HYGIÈNE DE VIE

lactose

Sources alimentaires de calcium (source : Anses* et Bases de données Ciqual**)

Produits

mg de calcium

Produits laitiers

/100 g

Fromages à pâte pressée cuite (emmenthal, comté, beaufort)

calcium Les apports nutritionnels conseillés en calcium varient selon l’âge* > 500 à 800 mg/j chez l’enfant > 1 200 mg/j chez l’adolescent > 900 mg/j chez l’adulte > 1 200 mg/j au-delà de 55 ans * Source : ANSES

Allergie et intolérance au lait Ce sont les seuls réels désagréments liés au lait et aux produits laitiers (2, 3). Du fait de l’augmentation des allergies dans la population française, l’allergie au lait et aux produits laitiers est actuellement souvent surestimée. En fait, l’allergie au lait de vache n’arrive qu’en 15e position des allergènes (substances capables d’induire une allergie) et en 11e position des allergènes alimentaires selon le CICBAA (Cercle d'investigations cliniques et biologiques en allergologie alimentaire). Par ailleurs, l’allergie au lait ne touche que de 2 à 3 % des enfants et, dans trois quarts des cas, ces allergies disparaissent à l’adolescence. L’allergie au lait de vache est souvent confondue avec l’intolérance au lactose. Alors que l’allergie fait intervenir un mécanisme immunitaire, l’intolérance au lactose est due à un déficit enzymatique (lactase) qui le rend moins facile à digérer. « On peut dire qu’alors le lactose se comporte comme une fibre, précise le Dr Bourre. Il induit une fermentation dans le côlon qui peut provoquer des ballonnements ou une gêne similaire à ce qui se produit quand on consomme trop de fibres. Le sujet intolérant aura des difficultés à digérer 1 litre de lait en une fois, mais un verre de lait ne posera pas de problèmes. De plus, les vrais intolérants qui digèrent moins de 2 % de lactose sont rares. »

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Fromages à pâte pressée non cuite (tomme, cantal, pyrénéens)

1 000-1 250 550-1 000

Fromages à pâte persillée (bleu, roquefort)

500-700

Fromages à pâte molle à croûte lavée (munster, reblochon) ou fleurie (camembert, brie)

200-700

Fromages fondus

250-500

Fromages de chèvre

75-200

Fromages blancs, crème fraîche

75-100

Yaourt

150

Lait de vache

120

Autres aliments

/100 g

Fruits secs (amande, noisette, figue), cresson

200

Légumes secs (haricot, fève)

150

Chocolat, moules, crevettes

100

Légumes verts (chou, poireau, brocoli)

60

* ANSES : L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a fusionné depuis juillet 2010 avec l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET) pour former l'Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES). ** CIQUAL : Centre d'Information sur la qualité des aliments.

Dans trois quarts des cas, les allergies au lait et aux produits laitiers disparaissent à l’adolescence (1) Dr Jean-Marie Bourre « Le Lait : vrais et faux dangers » avril 2010 - Éditions Odile Jacob. (2) Comité de nutrition de la Société française de pédiatrie. Le lait de vache serait-il dangereux pour la santé des enfants ? Archives de Pédiatrie 2008;15(11) : 1 621-4. (3) Bernard Salle. Les produits laitiers. Communiqué de l’Académie nationale de médecine du 1er avril 2008.


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VÉTÉRINAIRE

entourage L’activité physique

du chien promenade PAR LE DR ISABELLE HOPPENOT

[

Pour l’équilibre du chien, activité physique va de pair avec stimulation mentale. Une simple promenade en laisse ne peut le contenter à long terme. L’occasion pour son maître et son entourage de « faire du sport » avec son chien.

L

e chien a besoin d’une activité physique, laquelle doit des lieux, avant tout au niveau olfactif : il faut laisser le bien sûr être adaptée à sa race, à son âge et à sa condichien renifler les odeurs, en particulier celles laissées par tion physique. Chez le chiot, il est préférable d’éviter ses congénères. Ce qui explique qu’il est important de lui les activités intensives ou de longue durée, tout offrir l’occasion de découvrir de nouveaux horizons et de comme celles sur sol glissant pouvant favoriser des ne pas se cantonner toujours au jardin, même si vous déchirures de ligaments ou la surdisposez d’un grand terrain, ou à venue d’une dysplasie de la la rue la plus proche... hanche. L’ossature n’est terminée que vers l’âge de 11 mois. De Des activités variées même, chez le chien âgé, l’activité physique doit être adaptée à Différentes activités, connues À l’heure où les maladies dites de civilisation ses capacités, et donc souvent sous le nom de « sport canin », touchent de plus en plus de personnes, réduite, mais pas supprimée. Si le peuvent être proposées à l’animal pratiquer une activité physique avec son chien chien présente des difficultés à se afin de solliciter à la fois son apest une bonne façon pour les humains de lutter mouvoir, en raison d’une arthrose pareil locomoteur et ses capacités contre la sédentarité. Cela est vrai pour les et donc de douleurs articulaires, mentales. L’agility, ouverte à tous adultes comme pour les enfants. Une récente par exemple, votre vétérinaire les chiens, consiste à leur faire étude menée par des chercheurs britanniques pourra vous conseiller et, dans faire un parcours d’obstacles. Au (BMJ 2010 ; 341 : c4487) montre que les enfants certains cas, proposer un traitecours du canicross, et de ses ayant un chien dans leur foyer font plus ment. De courtes promenades en variantes canicyclocross ou canid’exercice physique que les autres. Et « sortir laisse pourront ainsi alterner avec VTT, un chien et un coureur effecson chien » est une excellente occasion des périodes de repos. tuent ensemble le même effort d’augmenter son activité physique, comme physique. Sans oublier des discicela est fortement recommandé chez les sujets plines plus spécifiques et comUne stimulation ayant une hypertension artérielle, du diabète plexes, comme le fly-ball , le TAN physique et mentale ou en surpoids. ou le traîneau. Quelles que soient l’activité pratiMais une activité physique purequée et son intensité, il faudra être ment locomotrice ne pourra à elle vigilant sur l’apparition de signes de fatigue, essoufflement seule satisfaire le chien à long terme. Comme l’ont bien en premier lieu, et veiller à ce que votre chien reçoive une montré les éthologistes, le chien a besoin d’une stimulaalimentation adaptée (plus le chien est sportif, plus il a tion tant physique que mentale pour trouver un équilibre. besoin de lipides) et qu’il puisse s’abreuver suffisamment. Et cette stimulation passe notamment par l’exploration

Des bénéfices pour l’entourage

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Gel mains désinfectant VIARÉF

Pastilles AROMAFORCE

Bien se laver les mains et les ongles est essentiel pour éviter tout risque de contamination. Mais on n’a pas toujours d’eau sous la main ! Alors, adoptez le bon reflexe ! Le gel hydroalcoolique Viaréf nettoie et protège vos mains de tous les microbes (virus, bactéries, etc.). Ce gel antiseptique s’adapte à tous les usages : format 75 ml à emmener partout ou format 500 ml pour un usage familial.

Gorge irritée ? Donnez de la VOIX à votre HIVER avec les huiles essentielles ! AROMAFORCE des laboratoires Pranarôm est une gamme de soins aux huiles essentielles pour passer l’hiver à l’abri des habituels désagréments de saison. Nez bouché, gorge enrouée, manque d’énergie : AROMAFORCE contient toutes les huiles essentielles qu’il faut pour passer un hiver en forme. Fan de naturel ? Du sirop au spray pour le nez, la gamme est certifiée BIO quand la formule le permet. Grande nouveauté cet hiver, AROMAFORCE propose des pastilles à sucer au goût ultrafrais d’huiles essentielles et de fruits rouges. Ces pastilles sans conservateurs et sans colorants calment et soulagent la gorge irritée. Petit plus, elles assainissent aussi la gorge grâce au pouvoir de la sarriette des montagnes associée au tea tree (arbre à thé) et à la cannelle. Pranarôm AROMAFORCE Pastilles. Boîte de 21 pastilles. Exclusivement disponible chez votre pharmacien.

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La crème mains hydratante FAMIVYA Grâce à l’association du beurre de karité et de la provitamine B5, la crème mains hydratante Famyvia apporte confort et hydratation. Sa formule apaisante et nourrissante, testée sous contrôle dermatologique, protège et soulage les mains abîmées et desséchées.

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pour bien se protéger durant l’hiver ! Immunodéfense INOVYA

Biogorge pastilles BIOSYSTEM

Besoin de renforcer vos défenses naturelles ? Inovya Immunodéfense est une association de probiotiques et d’actifs d’origine naturelle pour aider à stimuler vos défenses immunitaires. La gélule blanche contient des probiotiques afin de booster vos défenses et la gélule verte (vitamines, minéraux, arginine, propolis…) favorise le bon fonctionnement du système immunitaire.

Profitez de toutes les vertus assainissantes de la propolis associées au miel adoucissant et à l’huile essentielle d’eucalyptus pour dégager les voies respiratoires. Miel : riche en micronutriments et composé organique complexe. Propolis : riche en flavonoïdes Antibactérien/défenses immunitaires (Eucalyptus globus) expectorante, rafraîchissante.

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Multivitamines INOVYA Manque de tonus ? Baisse de forme ? Stress ? Retrouvez votre énergie avec Inovya Multivitamines ! Sa formule unique renferme les vitamines et minéraux nécessaires à l’organisme afin de maintenir ou de retrouver un équilibre. Ces éléments contribuent au bon fonctionnement de votre système nerveux. Pour une meilleure efficacité, les minéraux sont associés à des hydrolysats de protéines de riz.

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QUIZ

Ce magazine offert par votre pharmacien se propose de vous apporter des informations qui vous aident à vous maintenir en bonne santé. Ces informations sont-elles claires ? Oui, si vous répondez aux questions qui vous sont posées ci-dessous sur les différents sujets traités dans ce numéro. Si, parmi les réponses suggérées, la solution ne vous paraît pas évidente, aidez-vous en consultant les pages indiquées sous la question.

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Quel est le délai d’apparition de l’immunité après une vaccination antigrippale ? ❏ a) 2 à 3 jours ❏ b) 5 à 10 jours ❏ c) 10 à 15 jours

❏ a) Les antitussifs ❏ b) Les psychotropes ❏ c) Les pansements gastriques à base de sels d’aluminium

Réponse page 11

Réponse page 24

À quel âge l’enfant acquiert-il le geste du mouchage ?

❏ a) le système digestif ❏ b) le système cardio-vasculaire ❏ c) la mémorisation

Réponse page 13

Réponse page 32

Quelle est la partie active de l’eucalyptus ?

Réponse page 15

Un bruit mortel correspond à une intensité de : ❏ a) 90 dB ❏ b) 110 dB ❏ c) 180 dB Réponse page 17

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plusieurs études, la sieste serait 7 Selon plus particulièrement bénéfique sur :

❏ a) 1 à 2 ans ❏ b) 2 à 3 ans ❏ c) 3 à 4 ans

❏ a) Les feuilles ❏ b) La racine ❏ c) Les fleurs

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Quels sont les médicaments pouvant induire une constipation ?

Pour dépister une obésité en train de se constituer chez un enfant, il faut suivre : ❏ a) la courbe de poids ❏ b) la courbe d’indice de masse corporelle ❏ c) la courbe de taille Réponse page 20

augmentation des teneurs 8 Une en particules dans l’atmosphère est, à court terme, associée à : ❏ a) un excès de mortalité cardio-respiratoire ❏ b) un excès d’hospitalisations pour maladie respiratoire c) une aggravation de l’asthme ❏ Réponse page 35

9 Le froid entraîne :

❏ a) une production plus importante de sébum ❏ b) un ralentissement de la production de sébum c) une meilleure qualité du sébum ❏ Réponse page 38

10 L’allergie au lait de vache touche : ❏ a) 2 à 3 % des enfants ❏ b) 5 à 8 % des enfants ❏ c) 8 à 10 % des enfants Réponse page 46

> Réponses : 1) c - 2) b - 3) a - 4) c - 5) b. L’indice de masse corporelle ou IMC = poids/taille2 - 6) a, b, c - 7) b, c - 8) a, b, c - 9) b. La qualité du sébum est, en revanche, moindre - 10) a et, dans trois quarts des cas, cette allergie disparaît à l’adolescence.


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