ACTUALITÉS ET HISTOIRES

Le glamour à son summum: lorsque Valentino Garavani crée sa marque éponyme en 1959, les vedettes de cinéma se ruent sur ses robes fantastiques. Très vite, ses collections de prêt-à-porter acquièrent une renommée internationale. En 2008, le maestro cède la direction créative à Pierpaolo Piccioli, un créateur de talent qui continue de propulser l’entreprise vers l’avenir. Ses collections font le lien entre passé et présent, insufflant un vent de modernité aux silhouettes emblématiques. Robes somptueuses, imprimés luxuriants et broderies sophistiquées reviennent ainsi sur le devant de la scène. Mais les accessoires ne sont pas en reste: Pierpaolo Piccioli rehausse les grands classiques (Rockstud, Rockrunner...) d’éléments aux reflets métalliques, à l’esprit punk rock. Lancés en 2021, ses escarpins à plateforme sont aujourd’hui incontournables. Et le rose, nouveau coloris en date, fera sans aucun doute lui aussi sensation.

Dean et Dan Caten, les jumeaux de la mode, ne font pas les choses à moitié. Ces créateurs canadiens imaginent des collections exubérantes, riches en détails, qui refusent l’élégance discrète au profit d’une mode bigarrée, tendance et joyeuse. Dans leur nouvelle collection automne/ hiver pour Dsquared2, ils subliment leur amour des superpositions et des mélanges. Les tricots volumineux, généreusement enveloppants et souvent habillés de motifs folkloriques, en constituent l’un des éléments phares. Ils se portent sur une robe courte en tablier, un kilt ou un pantalon cargo, ou encore un jean ultradélavé. Comme tous les hivers, l’outerwear se taille une place de choix, avec des manteaux et ponchos XXL, sublimés par de la fausse fourrure, pour nous emmitoufler bien au chaud. Une mode vivante et maximaliste, un vent d’énergie et d’optimisme bienvenu en ces temps difficiles. À travers leur collection, les Caten entendent, en effet, transmettre un message de paix, d’amour et de liberté dans le monde. Disponible dans les magasins Globus Genève et Zurich Bahnhofstrasse.

Dans la langue des Tatars de Crimée, Aesther Ekme signifie «sacs classiques», un nom tout trouvé pour cette marque d’accessoires fondée en 2016. Ses créations automne/ hiver, en cuir de veau luxueux, séduisent par leurs lignes élégantes et sculpturales. Si la marque cherche sans cesse à repousser les limites des formes classiques, l’idée de la fonction reste omniprésente. Cette saison, place à une nouvelle silhouette: le sac Baguette, dont les lignes architecturales accompagnent harmonieusement les femmes dans leurs mouvements quotidiens. Et, ce qui ne gâche rien, ce label installé à Copenhague décline une palette de couleurs neutres, mais expressives.

En 2012, Anine Bing, styliste danoise et brésilienne, lance son projet à Los Angeles. Son objectif? Créer une marque de vêtements pour tous les jours, destinée aux femmes qui, malgré un rythme de vie trépidant, n’ont pas envie de renoncer à une mode intemporelle et envoûtante. Anine Bing conjugue avec brio minimalisme scandinave et influences rock américaines. Sa nouvelle collection, «Classics», met en scène le top model Irina Shayk devant l’objectif du photographe de mode Chris Colls. Elle fait la part belle aux basiques: blazers à la coupe impeccable, blouses amples et denim cool d’excellente qualité, avec des accessoires au design raffiné. Les soutiens-gorge éthérés en dentelle blanche et noire, emblématiques de la marque, n’ont rien à cacher sous les blazers et les chemisiers. Toutes les pièces Classics se prêtent au jeu du mix & match pour composer une garde-robe flexible et variée, qui répond à toutes les envies, du matin au soir.

Qui dit nouvelle saison, dit nouvelles marques chez Globus. Voici un florilège des nouveaux arrivants les plus saisissants. Si les créateurs de tendances scandinaves Stine Goya et Stand Studio dévoilent des pièces dans l’air du temps, la marque japonaise d’accessoires Lastframe mise sur l’artisanat traditionnel. Quant aux labels Laminar et Lardini, ils se concentrent sur l’art classique de la couture italienne. Pour Sofia Prantera et Fergus Purcell, rien n’est trop voyant ni trop provocateur. La fondatrice et le fondateur d’Aries mêlent parfaitement haute couture et streetwear. La styliste Sofia Prantera a découvert l’univers de la mode pendant ses études au célèbre Central Saint Martins College, à Londres. Elle s’immerge dans la scène rave, qui devient la principale source d’inspiration de sa future marque, Aries, qu’elle lance avec le graphiste Fergus Purcell. Dans ses créations, le label regorge de clins d’œil à la grandeur des grandes maisons de mode, avec des références underground habilement choisies. Ses collaborations avec des marques de sneakers (Vans, New Balance...) la propulsent au rang de grande favorite actuelle de la mode. Au commencement était l’eau. Rivière ou lac, pluie ou brouillard, neige ou humidité, cet élément a inspiré les produits phares de Laminar: les vêtements de pluie. S’ils sont bel et bien axés sur la fonctionnalité, ils ne font pas de compromis quant à leur design sophistiqué. Avec sa dernière collection, l’équipe d’innovation interne lance une technologie innovante sur le marché: un nouveau revêtement imperméable et respirant, qui protège contre l’eau, tout en évitant la transpiration. Silhouettes cintrées, doublures chaudes et coupes tendances, les pièces Laminar sont les compagnons idéaux pour affronter le vent et les intempéries. Grâce à des fermetures éclair intégrées, certains modèles s’allègent ou se parent de couches supplémentaires en un clin d’œil, selon la saison. Dès sa plus jeune enfance, Luigi Lardini rêve d’une carrière dans la mode. À 18 ans, il s’intéresse à l’art traditionnel de la couture italienne. Il fonde l’entreprise Lardini en 1978, aidé de son père et de ses frères et sœurs. La famille pose ainsi le jalon de ce qui deviendra sa marque de fabrique: la veste parfaitement taillée. Le savoir-faire des Lardini repose sur l’histoire, leur passion pour la qualité et l’Italie, berceau de leur production. Leurs pièces sophistiquées sont convoitées dans le monde entier. Autant d’atouts qui ont fait de Lardini l’une des entreprises italiennes les plus riches en traditions, avec une réputation exceptionnelle pour son savoir-faire en fabrication, quasiment inégalé à l’heure actuelle.

Lastframe s’attache à conjuguer l’héritage artisanal du Japon avec la riche expérience culturelle de son fondateur, Takanohiro Okude, qui a vécu et travaillé dans le monde entier. Pour fabriquer ses sacs, ce créateur revisite l’artisanat japonais traditionnel. Lastframe est composé de deux mots qui constituent l’essence de la marque: «Last» signifie «perdurer». Ce verbe fait référence aux techniques artisanales japonaises qui disparaissent peu à peu. La marque s’efforce de les perpétuer en créant des pièces qui durent. «Frame» pose le cadre adéquat pour se hisser sous les feux de la rampe, avec ses modèles uniques. Les sacs de marché tricotés sont fabriqués à l’ancienne, selon une technique rare de côtes torsadées. Le résultat? Des pièces intemporelles, non binaires, d’impulsion contemporaine. Peu de gens maîtrisent l’art de la chapellerie comme l’atelier parisien Maison Michel, établi de longue date. Ses créations raffinées, faites main, n’ont jamais été aussi demandées. Des chapeaux de paille déjantés aux oreilles de lapin en dentelle délicate, en passant par les feutres fantaisistes, ses modèles séduisent au fil des saisons. La marque voit le jour en 1936 à Paris, sous la houlette d’Auguste Michel. À l’époque, il est de bon ton de se coiffer d’un couvre-chef en extérieur. Le chapelier se concentre donc sur les chapeaux et accessoires pour cheveux d’une qualité exceptionnelle. C’est ainsi que la Maison Michel, qui appartient désormais à Chanel, est parvenue à préserver jusqu’à aujourd’hui un savoir-faire magistral. Depuis 2015, Priscilla Royer est directrice de création de la marque. Nellie Kamras a créé Stand Studio pour répondre à la demande croissante d’articles abordables en maroquinerie. Depuis huit ans, la marque comble un vide sur le marché avec ses collections très mode, principalement en cuir et en fausse fourrure, mais aussi en laine, en cuir végétalien et autres nouveaux matériaux durables. Ses pièces voyantes sont particulièrement appréciées lors des Fashion Weeks: ses manteaux en fausse fourrure d’agneau rose, vestes vernies vert clair et doudounes bleu ciel ponctuent alors les rues de Londres et de Paris, attirant tous les regards des photographes de streetstyle. Dans ses créations, Nellie Kamras mise sur un chic féminin et sans effort, associé à la simplicité emblématique des pays scandinaves. Elle pioche autant dans une palette de tons classiques que néon. Ayant grandi parmi des artisans, la créatrice mise sur une qualité irréprochable pour la fabrication de ses manteaux, vestes et T-shirts. La mode scandinave est extrêmement populaire, et pas seulement auprès des influenceuses de mode internationales. Ce succès est dû en partie à la Danoise Stine Goya. Contrairement à l’esthétique minimaliste qui y a prévalu pendant des années, Stine Goya conçoit une mode ludique, fraîche et colorée. Elle souhaite que les personnes qui portent ses créations se sentent sûres d’elles et fortes, et qu’elles puissent exprimer leur personnalité à travers leurs vêtements. Stine Goya a appris son métier au Central Saint Martins, comme tant d’autres créatrices et créateurs de mode de renom. Imprimés à fleurs, à rayures et animaliers, combinaisons de couleurs captivantes, silhouettes hors du commun... Les modèles de sa marque éponyme séduisent par leur audace et leur originalité.

Qu’il s’agisse d’aristocratie ou de classe ouvrière, la société britannique est particulièrement attentive à l’idée de classes. Le Londonien Samuel Ross s’inspire de ce phénomène social. Dans les collections de son label A-Cold-Wall*, fondé en 2015, il associe les tenues ouvrières britanniques à des éléments de la couture de Savile Row, réunissant ainsi les opposés. Cet ancien assistant de Virgil Abloh, génie de la mode et fondateur d’OffWhite décédé en 2021, donne une toute nouvelle définition du terme «Do it yourself». Même les vêtements les plus simples, comme les T-shirts à logo, sont fabriqués et teints à la main, et il n’est pas rare que Samuel Ross s’attelle lui-même à l’ornement du logo. Autre particularité du label, les créations sont disponibles en éditions limitées et commercialisées dans une poignée de boutiques, conçues comme des espaces créatifs où sont présentées des installations et des œuvres d’art, des films et des bandes sonores. Samuel Ross entend ainsi offrir à sa clientèle bien plus qu’une simple expérience d’achat classique.

Depuis 70 ans, la maison Simone Pérèle a su rester fidèle à ses valeurs que sont la bienveillance, la tolérance et la solidarité. L’automne 2022 prend peu à peu ses quartiers et fait naître en nous une irrésistible envie de cocooning. Une douce quête de confort, une sensation de bien-être indicible nous envahit et nous mue en êtres rêveurs. Nous aspirons à une certaine proximité, nous nous blottissons contre un coussin bien moelleux ou dans les bras de notre tendre moitié. Le chez-soi se fait cocon – un choix parfaitement assumé – dans un style tantôt cosy, tantôt sexy, tantôt sophistiqué. En tout cas, toujours unique et différent chaque jour. La collection automne/hiver 2022 de Simone Pérèle est un authentique hommage à ses muses surréalistes: des femmes de caractère, libres, indépendantes et inspirantes, qui ont forgé l’ADN de la marque et incarnent la femme d’aujourd’hui.