10 ans de techno (+)

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dessins live + maquette = Demian mix de textes = Fabrisss

Paternité - Pas dʼUtilisation Commerciale - Pas de Modification

Cet ouvrage est édité par lʼassociation Techno Plus sous la licence Creative Commons. Il peut être réutilisé et modifié pour toute action non comerciale à condition de citer lʼauteur et de ne pas changer les termes de la présente licence

http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/deed.fr


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Paternité - Pas dʼUtilisation Commerciale - Pas de Modification

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En 1998, lorsque jʼai été chargée de la politique interministérielle de lutte contre les drogues, les fêtes techno étaient pour les pouvoirs publics une sorte de « boîte noire » inaccessible dans laquelle les jeunes étaient supposés consommer des drogues. Il était clair que ni les discours de prévention élaborés pour des publics plus jeunes et faiblement consommateurs ni les discours de réduction des risques à destination des usagers injecteurs nʼétaient adaptés. Les risques liés à la consommation de drogues de synthèse, associées ou non à lʼalcool ou aux médicaments, étaient connus mais nous ne savions pas vraiment comment approcher efficacement ces jeunes peu réceptifs aux discours classiques de prévention. Dans les raves, ils se trouvaient en effet dans une sorte de « bulle » musicale et affective dont nous nʼavions pas les codes dʼaccès. Cʼest dans ce contexte quʼil mʼa paru évident quʼil fallait travailler étroitement avec les associations qui connaissaient ce milieu et étaient déjà présentes dans nombre de raves et free-party, au premier rang desquelles Techno +. Ce travail commun, nous lʼavons mené pendant plus de 4 ans. Cela nʼa pas toujours été facile. Si associations et pouvoirs publics se sont rapidement mis dʼaccord sur lʼidée quʼil ne fallait diffuser que des informations scientifiquement validées, nous étions parfois heurtés par certains mots ou messages à destination de personnes déjà consommatrices. Les négociations étaient parfois rudes mais elles étaient indispensables. A quoi cela aurait-il servi en effet de diffuser des messages qui auraient satisfait tous les ministères, de celui de la santé à celui de lʼintérieur, mais nʼauraient pas eu la moindre chance de toucher les jeunes auxquels ils étaient censés sʼadresser ? Cʼest ce travail qui a permis de faire partager des réflexes de prévention et une hiérarchie crédible des risques, en faisant notamment mieux percevoir, ainsi quʼen témoigne lʼévolution des enquêtes dʼopinion entre 1999 et 2002, la dangerosité de la consommation dʼecstasy.

Cʼest aussi à la suite des interrogations des associations et notamment de techno+ sur la qualité des produits que nous avons commencé en 2000 à recueillir les produits sur les lieux de consommation et à les analyser pour mieux protéger les consommateurs des produits les plus dangereux. Ces résultats tangibles ont permis de mieux faire admettre en France lʼidée que si lʼespoir de parvenir à une société sans drogues est faible, il est possible de limiter considérablement les conséquences humaines, sanitaires et sociales de son usage, à la condition de se donner les moyens de comprendre la diversité des contextes et des comportements de consommation. De ce travail commun difficile et exemplaire, jʼai dans tous les cas appris quʼon avait besoin de « passeurs » autant que dʼacteurs pour conduire des politiques de prévention. Merci donc à Techno + dʼavoir été à la fois passeur et acteur. Nicole Maestracci, ancienne présidente de la MILDT


En 1998, lorsque jʼai été chargée de la politique interministérielle de lutte contre les drogues, les fêtes techno étaient pour les pouvoirs publics une sorte de « boîte noire » inaccessible dans laquelle les jeunes étaient supposés consommer des drogues. Il était clair que ni les discours de prévention élaborés pour des publics plus jeunes et faiblement consommateurs ni les discours de réduction des risques à destination des usagers injecteurs nʼétaient adaptés. Les risques liés à la consommation de drogues de synthèse, associées ou non à lʼalcool ou aux médicaments, étaient connus mais nous ne savions pas vraiment comment approcher efficacement ces jeunes peu réceptifs aux discours classiques de prévention. Dans les raves, ils se trouvaient en effet dans une sorte de « bulle » musicale et affective dont nous nʼavions pas les codes dʼaccès. Cʼest dans ce contexte quʼil mʼa paru évident quʼil fallait travailler étroitement avec les associations qui connaissaient ce milieu et étaient déjà présentes dans nombre de raves et free-party, au premier rang desquelles Techno +. Ce travail commun, nous lʼavons mené pendant plus de 4 ans. Cela nʼa pas toujours été facile. Si associations et pouvoirs publics se sont rapidement mis dʼaccord sur lʼidée quʼil ne fallait diffuser que des informations scientifiquement validées, nous étions parfois heurtés par certains mots ou messages à destination de personnes déjà consommatrices. Les négociations étaient parfois rudes mais elles étaient indispensables. A quoi cela aurait-il servi en effet de diffuser des messages qui auraient satisfait tous les ministères, de celui de la santé à celui de lʼintérieur, mais nʼauraient pas eu la moindre chance de toucher les jeunes auxquels ils étaient censés sʼadresser ? Cʼest ce travail qui a permis de faire partager des réflexes de prévention et une hiérarchie crédible des risques, en faisant notamment mieux percevoir, ainsi quʼen témoigne lʼévolution des enquêtes dʼopinion entre 1999 et 2002, la dangerosité de la consommation dʼecstasy.

Cʼest aussi à la suite des interrogations des associations et notamment de techno+ sur la qualité des produits que nous avons commencé en 2000 à recueillir les produits sur les lieux de consommation et à les analyser pour mieux protéger les consommateurs des produits les plus dangereux. Ces résultats tangibles ont permis de mieux faire admettre en France lʼidée que si lʼespoir de parvenir à une société sans drogues est faible, il est possible de limiter considérablement les conséquences humaines, sanitaires et sociales de son usage, à la condition de se donner les moyens de comprendre la diversité des contextes et des comportements de consommation. De ce travail commun difficile et exemplaire, jʼai dans tous les cas appris quʼon avait besoin de « passeurs » autant que dʼacteurs pour conduire des politiques de prévention. Merci donc à Techno + dʼavoir été à la fois passeur et acteur. Nicole Maestracci, ancienne présidente de la MILDT


Définition des objectifs de lʼassociation en 1995 : Le mouvement techno est actuellement victime de deux phénomènes qui sʼentraînent lʼun et lʼautre et forment une sorte de cercle vicieux: - Un dérapage de lʼusage des psychédéliques vers un usage abusif. Une absence dʼinformation concernant lʼecstasy et le LSD. - Lʼappauvrissement culturel du mouvement en grande partie dû à la non participation des ravers à la culture techno.

Les objectifs que nous nous fixons ont pour objet de créer un mouvement inverse : - Informer et prévenir lʼusage abusif de drogue. Limiter les risques liés à lʼusage de drogue. - Lutter contre la mauvaise qualité des produits. - Entraîner la participation des ravers à la vie culturelle du mouvement. - Stimuler lʼéchange, la communication, le partage, le dialogue entre ravers.

Et Techno Plus fut…18 novembre : 1ère intervention dans une rave (Return To The Source) Prise de conscience du mouvement européen : rencontre de Eve&Rave à Berlin 1er financement du ministère de la santé : les pouvoir publics reconnaissent la politique de réduction des risques en milieu festif. Baptême de Techno Plus Pays dʼOc au Teknival de Gruissan Love Parade de Berlin. Rencontre de Crew 2000 à Edimbourg Sortie de Pulsar, magazine de Techno Plus Ouverture du «Labo», lieu dʼéchanges, de culture. Création de T.Plus Grand Ouest et T.Plus Pays dʼOc. Création du réseau européen, rencontres européennes à Paris en septembre Techno Plus dénonce : la techno et lʼusage des drogues deviennent un enjeu politique. Bilan : plusieurs morts Fin de lʼaventure du «Labo». Sortie du 1er flyer dʼinformation européen : « Drug Mix » 1er Teknival légal : Techno+ joue les convoyeurs de fonds et les donations en nature des teufeurs cassent la machine à compter !! Début de la collaboration avec la mairie de Paris sur la prévention dans les boîtes de nuit Après plus de quinze années de mise en pratique sur le terrain, la réduction des risques est légalisée par le Parlement


Définition des objectifs de lʼassociation en 1995 : Le mouvement techno est actuellement victime de deux phénomènes qui sʼentraînent lʼun et lʼautre et forment une sorte de cercle vicieux: - Un dérapage de lʼusage des psychédéliques vers un usage abusif. Une absence dʼinformation concernant lʼecstasy et le LSD. - Lʼappauvrissement culturel du mouvement en grande partie dû à la non participation des ravers à la culture techno.

Les objectifs que nous nous fixons ont pour objet de créer un mouvement inverse : - Informer et prévenir lʼusage abusif de drogue. Limiter les risques liés à lʼusage de drogue. - Lutter contre la mauvaise qualité des produits. - Entraîner la participation des ravers à la vie culturelle du mouvement. - Stimuler lʼéchange, la communication, le partage, le dialogue entre ravers.

Et Techno Plus fut…18 novembre : 1ère intervention dans une rave (Return To The Source) Prise de conscience du mouvement européen : rencontre de Eve&Rave à Berlin 1er financement du ministère de la santé : les pouvoir publics reconnaissent la politique de réduction des risques en milieu festif. Baptême de Techno Plus Pays dʼOc au Teknival de Gruissan Love Parade de Berlin. Rencontre de Crew 2000 à Edimbourg Sortie de Pulsar, magazine de Techno Plus Ouverture du «Labo», lieu dʼéchanges, de culture. Création de T.Plus Grand Ouest et T.Plus Pays dʼOc. Création du réseau européen, rencontres européennes à Paris en septembre Techno Plus dénonce : la techno et lʼusage des drogues deviennent un enjeu politique. Bilan : plusieurs morts Fin de lʼaventure du «Labo». Sortie du 1er flyer dʼinformation européen : « Drug Mix » 1er Teknival légal : Techno+ joue les convoyeurs de fonds et les donations en nature des teufeurs cassent la machine à compter !! Début de la collaboration avec la mairie de Paris sur la prévention dans les boîtes de nuit Après plus de quinze années de mise en pratique sur le terrain, la réduction des risques est légalisée par le Parlement


Cela fait maintenant 10 ans que Techno+ est présente dans les fêtes Techno en France et parfois dans des grands rassemblements en Europe. Animée uniquement par des bénévoles (les volontaires), lʼassociation a été créée par quelques personnes du mouvement Techno, consommatrices de drogues de synthèse, qui découvrirent quʼil existait sur ces produits une somme dʻinformations importantes, essentielles pour leur santé, et pourtant cachées. Cet accès à lʼinformation leur permit de comprendre des états antérieurs vécus (période de fatigue ou de dépression), et surtout dʼadopter des stratégies de vies personnelles. Ils décidèrent de partager le plus largement possible toutes ces informations avec les autres consommateurs du milieu techno. Ainsi naquit Techno+, association de militants, défendant la culture Techno et la mise en place dʼune politique de réduction des risques liés à lʼusage récréatif des drogues, cʼest-à-dire une politique basée sur la responsabilisation des consommateurs et non sur lʼinterdit et la répression.

Ce carnet de teuf vous propose une virée en inter en compagnie des volontaires dans le paysage techno post-Mariani. En bande-son un mix de textes : pensées samplées, boucles dʼidées, réflexions calées sur shoots graphiques.


Cela fait maintenant 10 ans que Techno+ est présente dans les fêtes Techno en France et parfois dans des grands rassemblements en Europe. Animée uniquement par des bénévoles (les volontaires), lʼassociation a été créée par quelques personnes du mouvement Techno, consommatrices de drogues de synthèse, qui découvrirent quʼil existait sur ces produits une somme dʻinformations importantes, essentielles pour leur santé, et pourtant cachées. Cet accès à lʼinformation leur permit de comprendre des états antérieurs vécus (période de fatigue ou de dépression), et surtout dʼadopter des stratégies de vies personnelles. Ils décidèrent de partager le plus largement possible toutes ces informations avec les autres consommateurs du milieu techno. Ainsi naquit Techno+, association de militants, défendant la culture Techno et la mise en place dʼune politique de réduction des risques liés à lʼusage récréatif des drogues, cʼest-à-dire une politique basée sur la responsabilisation des consommateurs et non sur lʼinterdit et la répression.

Ce carnet de teuf vous propose une virée en inter en compagnie des volontaires dans le paysage techno post-Mariani. En bande-son un mix de textes : pensées samplées, boucles dʼidées, réflexions calées sur shoots graphiques.


«Paris, 1995. Premières teufs Trance et Hard Core. La Free est encore embryonnaire, mais la guerre à la Techno déjà vivace. Il y a consommation dʼecstas et de trips, les autres prods débarqueront plus tard. Aucune info crédible nʼest alors disponible, dʼoù beaucoup de problèmes de type hyperthermies et bad trips… Une bande de teufeurs (dont des tranceux militants du CIRC) décident de monter Techno Plus pour informer, réduire les risques, organiser des chill out, enfin bref devenir des teufeursacteurs. On commence par rencontrer plein de monde : organisateurs, associations, médias, médecins, institutions… pour concevoir notre projet et créer des alliances, avec des gens comme André Benezech, le père du testing en France. Puis on écrit nos propres dépliants dʼinformation et on organise nos premiers chill-outs dans les teufs Trance. Cʼest le début de la grande aventure (et de la diminution des cas dʼhyperthermie et de bad trip à Paris)!» Thierry Charlois, fondateur de Techno Plus


«Paris, 1995. Premières teufs Trance et Hard Core. La Free est encore embryonnaire, mais la guerre à la Techno déjà vivace. Il y a consommation dʼecstas et de trips, les autres prods débarqueront plus tard. Aucune info crédible nʼest alors disponible, dʼoù beaucoup de problèmes de type hyperthermies et bad trips… Une bande de teufeurs (dont des tranceux militants du CIRC) décident de monter Techno Plus pour informer, réduire les risques, organiser des chill out, enfin bref devenir des teufeursacteurs. On commence par rencontrer plein de monde : organisateurs, associations, médias, médecins, institutions… pour concevoir notre projet et créer des alliances, avec des gens comme André Benezech, le père du testing en France. Puis on écrit nos propres dépliants dʼinformation et on organise nos premiers chill-outs dans les teufs Trance. Cʼest le début de la grande aventure (et de la diminution des cas dʼhyperthermie et de bad trip à Paris)!» Thierry Charlois, fondateur de Techno Plus


Basée sur la dynamique de groupe, la formation initiale de Techno Plus a pour objectif principal de permettre à chacun se situer : se situer soi-même dans Techno Plus, situer Techno Plus dans le milieu Techno et dans le champs de la politique des drogues. Volontairement tous les aspects qui ont un rapport aux savoirs en tant que tels (connaissance technique des produits, secourisme...) ne sont pratiquement pas abordés, mais seront intégrés dans le cadre de la formation continue.

Critères de classification des produits///Le concept de Réduction des risques///Éviter les risques sanitaires///Connaître les comportements à risques des usagers de drogue///Connaître les facteurs de risques///La RDR (Réduction des Risques) en milieu festif///Auto-support : lʼapproche par les pairs


Basée sur la dynamique de groupe, la formation initiale de Techno Plus a pour objectif principal de permettre à chacun se situer : se situer soi-même dans Techno Plus, situer Techno Plus dans le milieu Techno et dans le champs de la politique des drogues. Volontairement tous les aspects qui ont un rapport aux savoirs en tant que tels (connaissance technique des produits, secourisme...) ne sont pratiquement pas abordés, mais seront intégrés dans le cadre de la formation continue.

Critères de classification des produits///Le concept de Réduction des risques///Éviter les risques sanitaires///Connaître les comportements à risques des usagers de drogue///Connaître les facteurs de risques///La RDR (Réduction des Risques) en milieu festif///Auto-support : lʼapproche par les pairs


Le Bar des étages, la Maison des Ensembles, AIDES Fédé Château-Landon, le Labo, le CICP, Salam... Les lieux et les volontaires passent, mais le rituel des réunions demeure: briefings, débriefings, projets et convivialité.


Le Bar des étages, la Maison des Ensembles, AIDES Fédé Château-Landon, le Labo, le CICP, Salam... Les lieux et les volontaires passent, mais le rituel des réunions demeure: briefings, débriefings, projets et convivialité.








BOITE A OUTILS Ciseaux Punaise Agrafeuse Agrafes Masse Pelle Bobine 2 fil Bande de chantier Chatterton Gants manutention VAISSELLE ET MeNAGE Bassines en plasteK Film alimentaire Gants de vaisselle Gants multi usage Grill2barbekiou Brosse toute reche PeK citron rap de frometon Spatules Savon mains douces epingles a linge Batteurs Jerrican eau Rechaud Tuyaux gaz Kaffetieres Bouillewoires Ustensiles cuisine Plats en verre Couverts Plat en plastok Couteau en metal Plats 2 ptit dej Chettfour en metal Poils Fourchettes en plastiK Kasseroles Couteaux en plastoK Faitout kuilleres en plastaK Couvercles Gobelets en plastouK Louches Assiettes en plastuK Passoires


BOITE A OUTILS Ciseaux Punaise Agrafeuse Agrafes Masse Pelle Bobine 2 fil Bande de chantier Chatterton Gants manutention VAISSELLE ET MeNAGE Bassines en plasteK Film alimentaire Gants de vaisselle Gants multi usage Grill2barbekiou Brosse toute reche PeK citron rap de frometon Spatules Savon mains douces epingles a linge Batteurs Jerrican eau Rechaud Tuyaux gaz Kaffetieres Bouillewoires Ustensiles cuisine Plats en verre Couverts Plat en plastok Couteau en metal Plats 2 ptit dej Chettfour en metal Poils Fourchettes en plastiK Kasseroles Couteaux en plastoK Faitout kuilleres en plastaK Couvercles Gobelets en plastouK Louches Assiettes en plastuK Passoires


« ce que jʼaime, cʼest le côté, tʼemmènes ta glacière, tʼas pas dʼheure pour le retour, la fête dure jusquʼà ce que tu sois épuisé ainsi que toutes tes réserves et que tu décides de partir. Quand tu vas en free, cʼest genre on part en vacances alors que cʼest juste pour une soirée munis de ton atlas routier ».


« ce que jʼaime, cʼest le côté, tʼemmènes ta glacière, tʼas pas dʼheure pour le retour, la fête dure jusquʼà ce que tu sois épuisé ainsi que toutes tes réserves et que tu décides de partir. Quand tu vas en free, cʼest genre on part en vacances alors que cʼest juste pour une soirée munis de ton atlas routier ».




«Tu pars à lʼaventure. Cʼest excitant par rapport aux soirées classiques. Tu te débrouilles pour trouver ton chemin. Une fois on avait crevé dans les bois. Cʼétait la première fois que je changeais une roue de camion!! Tu ne sais pas trop où est le cric, tʼy vois rien... tu galères, mais cʼest des galères constructives. Tʼapprends des trucs et notamment à te débrouiller avec les gens que tʼas sous la main. Dans cette situation 9 personnes sur 10 appelleraient tout de suite un garagiste. Lʼesprit de la teuf cʼest dʼêtre autonome, ce qui va à lʼencontre de la plupart des services de la société marchande.»


«Tu pars à lʼaventure. Cʼest excitant par rapport aux soirées classiques. Tu te débrouilles pour trouver ton chemin. Une fois on avait crevé dans les bois. Cʼétait la première fois que je changeais une roue de camion!! Tu ne sais pas trop où est le cric, tʼy vois rien... tu galères, mais cʼest des galères constructives. Tʼapprends des trucs et notamment à te débrouiller avec les gens que tʼas sous la main. Dans cette situation 9 personnes sur 10 appelleraient tout de suite un garagiste. Lʼesprit de la teuf cʼest dʼêtre autonome, ce qui va à lʼencontre de la plupart des services de la société marchande.»


«Tu pars à lʼaventure. Cʼest excitant par rapport aux soirées classiques. Tu te débrouilles pour trouver ton chemin. Une fois on avait crevé dans les bois. Cʼétait la première fois que je changeais une roue de camion!! Tu ne sais pas trop où est le cric, tʼy vois rien... tu galères, mais cʼest des galères constructives. Tʼapprends des trucs et notamment à te débrouiller avec les gens que tʼas sous la main. Dans cette situation 9 personnes sur 10 appelleraient tout de suite un garagiste. Lʼesprit de la teuf cʼest dʼêtre autonome, ce qui va à lʼencontre de la plupart des services de la société marchande.»


TAZ : terme anglais désignant une Zone dʼAutonomie Temporaire. La logique, cʼest de réquisionner un lieu et dʼen faire un espace affranchi de toutes les lois en vigueur (autonome), qui durant tout le temps de la fête pourra vivre selon ses propres principes. En principe, cela ne peut se faire que sur un lieu squatté ou prêté, mais certainement pas sous autorisation officielle. Collectif L.667


TAZ : terme anglais désignant une Zone dʼAutonomie Temporaire. La logique, cʼest de réquisionner un lieu et dʼen faire un espace affranchi de toutes les lois en vigueur (autonome), qui durant tout le temps de la fête pourra vivre selon ses propres principes. En principe, cela ne peut se faire que sur un lieu squatté ou prêté, mais certainement pas sous autorisation officielle. Collectif L.667


“Une fois le flyer en main, le raver va faire fonctionner le téléphone arabe et avertir ses amis de la future free party. Les flyers sont distribués de manière volontairement limitée pour que lʼinformation ne soit pas trop largement divulguée et reste dans le réseau des habitués. Cela nʼempêche pas les free parties parisiennes de connaître un engouement très important depuis 1997, avec des fêtes rassemblant plusieurs milliers de personnes. Pourtant, ces fêtes sont toujours éloignées de Paris, parfois à plus de cent kilomètres, avec la garantie presque certaine dʼavoir affaire à un barrage de gendarmes.

Les free parties sont systématiquement surprises par les forces de lʼordre, qui se contentent cependant la plupart du temps de faire de simples contrôles de véhicules et dʼidentité, et attendent que la fête se termine dʼelle-même. En raison de la surveillance, les organisateurs ne communiquent le lieu exact de la free party quʼau dernier moment, très tard, au moyen dʼune infoline, contraignant les ravers à nʼarriver sur place quʼaprès minuit au plus tôt et le plus souvent vers une ou deux heures du matin. Les difficultés sont exactement les mêmes en province.” Emmanuel Grynszpan, ancien vice-président de Techno Plus


“Une fois le flyer en main, le raver va faire fonctionner le téléphone arabe et avertir ses amis de la future free party. Les flyers sont distribués de manière volontairement limitée pour que lʼinformation ne soit pas trop largement divulguée et reste dans le réseau des habitués. Cela nʼempêche pas les free parties parisiennes de connaître un engouement très important depuis 1997, avec des fêtes rassemblant plusieurs milliers de personnes. Pourtant, ces fêtes sont toujours éloignées de Paris, parfois à plus de cent kilomètres, avec la garantie presque certaine dʼavoir affaire à un barrage de gendarmes.

Les free parties sont systématiquement surprises par les forces de lʼordre, qui se contentent cependant la plupart du temps de faire de simples contrôles de véhicules et dʼidentité, et attendent que la fête se termine dʼelle-même. En raison de la surveillance, les organisateurs ne communiquent le lieu exact de la free party quʼau dernier moment, très tard, au moyen dʼune infoline, contraignant les ravers à nʼarriver sur place quʼaprès minuit au plus tôt et le plus souvent vers une ou deux heures du matin. Les difficultés sont exactement les mêmes en province.” Emmanuel Grynszpan, ancien vice-président de Techno Plus




26 stands de prevention 260 heures de preparation 2350 heures dʼaction sur le terrain 12 jours nuits en Teknivals 7 000 kilomètres de trajets

200 000 documents édités et diffusés sur toute la France 300 kilos d oranges/25 kilos de fruits secs /15 000 sucettes plus de 10 000 litres d eau 3000 preservatifs des centaines de pailles sniff propre une centaine de kits distribues 76 interventions pour des soins corporels 60 interventions de soutien psychologique


26 stands de prevention 260 heures de preparation 2350 heures dʼaction sur le terrain 12 jours nuits en Teknivals 7 000 kilomètres de trajets

200 000 documents édités et diffusés sur toute la France 300 kilos d oranges/25 kilos de fruits secs /15 000 sucettes plus de 10 000 litres d eau 3000 preservatifs des centaines de pailles sniff propre une centaine de kits distribues 76 interventions pour des soins corporels 60 interventions de soutien psychologique


«Organiser une free relève dʼune démarche engagée : cʼest la volonté de créer un espace de festivités libre, une alternative culturelle et artistique. Nous apprécions le fait de pouvoir se renouveler, de ne pas être toujours dans un lieu établi et surtout dʼavoir une participation totale...»

«La free réunit des artistes et des gens qui nʼont pas toujours lʼopportunité de sʼexprimer dans les circuits officiels. Un sound system, ce nʼest pas que des DJ et des enceintes...»

«Cʼest aussi des décorateurs, des graffeurs, des peintres, des plasticiens, des musiciens, des VJʼs, des régisseurs, des light jockeys, des ingénieurs du son, des MC... Et une free, cʼest la synergie de toutes ces acteurs avec un but commun : la fête.» MasIMas sound sytem


«Organiser une free relève dʼune démarche engagée : cʼest la volonté de créer un espace de festivités libre, une alternative culturelle et artistique. Nous apprécions le fait de pouvoir se renouveler, de ne pas être toujours dans un lieu établi et surtout dʼavoir une participation totale...»

«La free réunit des artistes et des gens qui nʼont pas toujours lʼopportunité de sʼexprimer dans les circuits officiels. Un sound system, ce nʼest pas que des DJ et des enceintes...»

«Cʼest aussi des décorateurs, des graffeurs, des peintres, des plasticiens, des musiciens, des VJʼs, des régisseurs, des light jockeys, des ingénieurs du son, des MC... Et une free, cʼest la synergie de toutes ces acteurs avec un but commun : la fête.» MasIMas sound sytem


groupe electrogene tente marabout 40 m2 200 metres de rallonges electriques 20 spots 6 treteaux 4 planches 1 tonnelle 2 pelles 3 parachutes coussins paillasses tapis table basse tentures tulle tabourets cantines trousse de secours 4 jerricans 25 litres cuisiniere bouteilles de gaz draps lit de camp projecteurs diapo tente de testing


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e ant s de re i f i a sit a u t o tif p s s n e i d u f m m ieu o c il m en


e ant s de re i f i a sit a u t o tif p s s n e i d u f m m ieu o c il m en




«YOU CAN STOP THE PARTY, BUT YOU CANʼT STOP THE FUTURE»

Une solution avant la révolution …le troc… Echanges de valeurs, pas de monnaies… Négociations et arrangements : Que chacun reparte content. Que lʼargent disparaisse. Que cet espace autogéré ne rentre pas dans le jeu de la mondialisation : Toujours plus de sous, toujours plus de sous. Les teknivals doivent se protéger. Les teufs ne doivent pas devenir des supermarchés. Ce mouvement doit rester hermétique à lʼappat du gain. Ce sont un mode de vie et une musique que nous défendons, auxquelles nous participons. Ce ne sont pas des caisses que nous remplissons. Lʼargent est le fondement de la Société. Il nʼy a pas à sʼintroduire dans son jardin secret. Que les teufs et teknivals en soient préservés. Jetez votre monnaie. Sortez vos objets . On a tout à y gagner…

La répression contre la culture libre et indépendante se situe au niveau européen, voire mondial... Après la Criminal justice bill en Angleterre, les lois anti-teufs en Hollande, en France M. Vaillant nous en remet une couche, reprenant en pire le trop fameux amendement Mariani. Nous voulons nous amuser librement, gratuitement, comme nous le faisons depuis des années. Réprimer au lieu de comprendre nʼa jamais été une solution. Au contraire cela ne peut que creuser lʼincompréhension entre une partie de la population dʼune part, le gouvernement et ses représentants (Police/Justice) dʼautre part. Sʼexprimer librement nʼest pas et ne sera jamais criminel. Lʼarsenal juridique le plus répressif ne pourra restreindre un droit naturel de lʼhomme. Ni hier, ni aujourdʼhui, ni demain. Si à des époques plus ou moins reculées des livres, des statues, peintures et films ont été brûlés, détruits par les autorités, ces savoirs nʼont jamais été oubliés. Ce soir des artistes de différents pays Européens se réunissent pour protester contre la dérive sécuritaire et liberticide de lʼUnion Européenne. Nous sommes au courant des risques que nous encourrons; mais nous avons décidé de nous battre avec notre meilleure arme: NOTRE CULTURE, NOTRE MUSIQUE. Vous vous attaquez au mouvement le plus créatif de ses 10 dernières années, une culture qui a su sʼautogérer, se développer loin des structures commerciales et étatiques. Avec cette loi uniquement répressive vous étouffez aussi, et pour plusieurs années, toutes les initiatives culturelles spontanées et autonomes. Nous sommes le futur, nous sommes libres, indépendants et non-violents. Vous pouvez arrêter la soirée, mais vous nʼarrêterez pas le futur!!»


«YOU CAN STOP THE PARTY, BUT YOU CANʼT STOP THE FUTURE»

Une solution avant la révolution …le troc… Echanges de valeurs, pas de monnaies… Négociations et arrangements : Que chacun reparte content. Que lʼargent disparaisse. Que cet espace autogéré ne rentre pas dans le jeu de la mondialisation : Toujours plus de sous, toujours plus de sous. Les teknivals doivent se protéger. Les teufs ne doivent pas devenir des supermarchés. Ce mouvement doit rester hermétique à lʼappat du gain. Ce sont un mode de vie et une musique que nous défendons, auxquelles nous participons. Ce ne sont pas des caisses que nous remplissons. Lʼargent est le fondement de la Société. Il nʼy a pas à sʼintroduire dans son jardin secret. Que les teufs et teknivals en soient préservés. Jetez votre monnaie. Sortez vos objets . On a tout à y gagner…

La répression contre la culture libre et indépendante se situe au niveau européen, voire mondial... Après la Criminal justice bill en Angleterre, les lois anti-teufs en Hollande, en France M. Vaillant nous en remet une couche, reprenant en pire le trop fameux amendement Mariani. Nous voulons nous amuser librement, gratuitement, comme nous le faisons depuis des années. Réprimer au lieu de comprendre nʼa jamais été une solution. Au contraire cela ne peut que creuser lʼincompréhension entre une partie de la population dʼune part, le gouvernement et ses représentants (Police/Justice) dʼautre part. Sʼexprimer librement nʼest pas et ne sera jamais criminel. Lʼarsenal juridique le plus répressif ne pourra restreindre un droit naturel de lʼhomme. Ni hier, ni aujourdʼhui, ni demain. Si à des époques plus ou moins reculées des livres, des statues, peintures et films ont été brûlés, détruits par les autorités, ces savoirs nʼont jamais été oubliés. Ce soir des artistes de différents pays Européens se réunissent pour protester contre la dérive sécuritaire et liberticide de lʼUnion Européenne. Nous sommes au courant des risques que nous encourrons; mais nous avons décidé de nous battre avec notre meilleure arme: NOTRE CULTURE, NOTRE MUSIQUE. Vous vous attaquez au mouvement le plus créatif de ses 10 dernières années, une culture qui a su sʼautogérer, se développer loin des structures commerciales et étatiques. Avec cette loi uniquement répressive vous étouffez aussi, et pour plusieurs années, toutes les initiatives culturelles spontanées et autonomes. Nous sommes le futur, nous sommes libres, indépendants et non-violents. Vous pouvez arrêter la soirée, mais vous nʼarrêterez pas le futur!!»


«La société nous dit quʼil faut être performants, flexibles et autonomes. Autonomes, ils le sont. Ils font 50, 100 ou 200 bornes et cʼest pas un problème. Ils arrivent dans un champ où il nʼy a rien. Deux heures plus tard, il y a de lʼélectricité, de la musique, des gens, de la bouffe, des boissons, une décoration... Performants, ils le sont autant que les cadres dynamiques qui boivent un certain nombre de choses pour aller moins mal ou pour aller mieux. Chez les teufeurs, oui, il y a une certaine performance.

Ils ne sont pas assis de la soirée et ils sont très modernes aussi, avec la maîtrise de lʼélectronique mais aussi les téléphones portables sur internet et tout ce qui touche à lʼinformatique. Le problème cʼest quʼils sont anti-commerciaux et ça aujourdʼhui cʼest très, très mauvais. Il y a une idéologie derrière tout ça et cʼest surtout ça que lʼon ne veut pas entendre. Alors on ne montre que les poubelles, les drogues, les terrains envahis et du coup ça permet dʼavoir une réaction simpliste, sécuritaire, et nous sommes dans cette actualité là!» Valère de Médecins du Monde, interview radio, juin 2002


«La société nous dit quʼil faut être performants, flexibles et autonomes. Autonomes, ils le sont. Ils font 50, 100 ou 200 bornes et cʼest pas un problème. Ils arrivent dans un champ où il nʼy a rien. Deux heures plus tard, il y a de lʼélectricité, de la musique, des gens, de la bouffe, des boissons, une décoration... Performants, ils le sont autant que les cadres dynamiques qui boivent un certain nombre de choses pour aller moins mal ou pour aller mieux. Chez les teufeurs, oui, il y a une certaine performance.

Ils ne sont pas assis de la soirée et ils sont très modernes aussi, avec la maîtrise de lʼélectronique mais aussi les téléphones portables sur internet et tout ce qui touche à lʼinformatique. Le problème cʼest quʼils sont anti-commerciaux et ça aujourdʼhui cʼest très, très mauvais. Il y a une idéologie derrière tout ça et cʼest surtout ça que lʼon ne veut pas entendre. Alors on ne montre que les poubelles, les drogues, les terrains envahis et du coup ça permet dʼavoir une réaction simpliste, sécuritaire, et nous sommes dans cette actualité là!» Valère de Médecins du Monde, interview radio, juin 2002


Une fois toute lʼinstallation effectuée, il faut rassembler les volontaires pour le briefing de début de soirée. Les actions propres à la soirée doivent y être définies, à commencer par la présence sur les différents points du stand et du chill-out des volontaires. Il nʼest pas forcément nécessaire de définir

précisément les heures de présence de chaque personne et de les consigner sur papier ou tableau, par contre si lʼon ne choisit pas cette solution, les volontaires se doivent de faire régulièrement des tours au stand pour voir si ceux présents sur place veulent être remplacés, aidés, etc...


Une fois toute lʼinstallation effectuée, il faut rassembler les volontaires pour le briefing de début de soirée. Les actions propres à la soirée doivent y être définies, à commencer par la présence sur les différents points du stand et du chill-out des volontaires. Il nʼest pas forcément nécessaire de définir

précisément les heures de présence de chaque personne et de les consigner sur papier ou tableau, par contre si lʼon ne choisit pas cette solution, les volontaires se doivent de faire régulièrement des tours au stand pour voir si ceux présents sur place veulent être remplacés, aidés, etc...


«Les gens sont cool, heureux, chaleureux, ils partagent. Ce côté très communautaire cʼest lʼessence de la free. Tout le monde vient avec ce quʼil a, on partage tout, tous ensemble, ce nʼest pas genre « ça cʼest à moi ». On a lʼimpression que tout le monde se connaît déjà, les liens se font très vite.»

«Ce que jʼapprécie dans la free, cʼest quʼon y va avec ce que lʼon a, ses affaires, à boire, à manger comme si tʼallais chez un pote. Tʼapportes un truc, tu participes à la mise en place. Du coup, la soirée est construite par les gens avec ce quʼils apportent. Jʼai besoin dʼune certaine liberté pour passer un bon moment.»

«Souvent, tu ne connais que le prénom ou le surnom. Tu ne sais pas où il habite, ce quʼil fait dans la vie, tu ne sais rien. Tu tʼéclates bien avec. Il te fait rencontrer dʼautres personnes que tu ne connais pas non plus, et quʼil ne connaît certainementpas plus. Tu les revois dans une autre teuf, tu leur tombes dans les bras.»


«Les gens sont cool, heureux, chaleureux, ils partagent. Ce côté très communautaire cʼest lʼessence de la free. Tout le monde vient avec ce quʼil a, on partage tout, tous ensemble, ce nʼest pas genre « ça cʼest à moi ». On a lʼimpression que tout le monde se connaît déjà, les liens se font très vite.»

«Ce que jʼapprécie dans la free, cʼest quʼon y va avec ce que lʼon a, ses affaires, à boire, à manger comme si tʼallais chez un pote. Tʼapportes un truc, tu participes à la mise en place. Du coup, la soirée est construite par les gens avec ce quʼils apportent. Jʼai besoin dʼune certaine liberté pour passer un bon moment.»

«Souvent, tu ne connais que le prénom ou le surnom. Tu ne sais pas où il habite, ce quʼil fait dans la vie, tu ne sais rien. Tu tʼéclates bien avec. Il te fait rencontrer dʼautres personnes que tu ne connais pas non plus, et quʼil ne connaît certainementpas plus. Tu les revois dans une autre teuf, tu leur tombes dans les bras.»


«Cʼest de la fraternité ! Le civisme et la convivialité sont les clefs de la soirée. Dans les raves, il nʼy a aucune violence. Il faut respecter le code commun qui est «respecter lʼautre». On danse pas, on bouge. Cʼest lʼesprit qui sʼexprime par le corps et tout devient possible. Rien faire, écouter, bouger, aimer, fumer, se laisser envahir par un sentiment de fête intime et par lʼeuphorie dʼune ambiance fraternelle. cʼest lʼacceptation totale des autres et de soi. Cʼest lʼexutoire de nos angoisses devant un monde hypocrite avec lequel il faut vivre. Cʼest le soma du «Meilleur des mondes». Mais le meilleur des mondes, cʼest pas pour demain. Alors en attendant, y a les raves !» Julie, 24 ans, 1997.


«Cʼest de la fraternité ! Le civisme et la convivialité sont les clefs de la soirée. Dans les raves, il nʼy a aucune violence. Il faut respecter le code commun qui est «respecter lʼautre». On danse pas, on bouge. Cʼest lʼesprit qui sʼexprime par le corps et tout devient possible. Rien faire, écouter, bouger, aimer, fumer, se laisser envahir par un sentiment de fête intime et par lʼeuphorie dʼune ambiance fraternelle. cʼest lʼacceptation totale des autres et de soi. Cʼest lʼexutoire de nos angoisses devant un monde hypocrite avec lequel il faut vivre. Cʼest le soma du «Meilleur des mondes». Mais le meilleur des mondes, cʼest pas pour demain. Alors en attendant, y a les raves !» Julie, 24 ans, 1997.


«Même si la création se fait à lʼaide de machines informatiques, le Dj, caché derrière des enceintes couvertes par des filets militaires, fait sentir sa présence. Il y a une forte interactivité entre le DJ et les danseurs. Lʼun comme les autres créent et improvisent selon lʼambiance, les attentes et les demandes. Tel un chaman, il doit être à lʼécoute de son public, des « teufeurs », les sentir, les guider, les faire vibrer, savoir quand ils doivent reprendre leur souffle. Il joue avec eux, les taquine. Il commence doucement, fait monter la pression et accélère. Puis, il les fait languir, sʼimpatienter jusquʼà ce que cela deviennent insupportable. Les respirations sont haletantes, les poitrines se gonflent. Les bras se tordent et les visages grimacent. Ils secouent leur tête couronnée dʼune volute de fumée ou la tiennent dans leurs mains, grincent des dents et supplient le Dj de les libérer. Lʼatmosphère est pesante, presque étouffante. Certains sifflent, dʼautres hurlent des «fait péter». La tension est presque palpable. Souvent, le son est strident. Il «part en spirale», encercle, serre, compresse. Les «teufeurs» sont emportés dans un tourbillon et perdent leur équilibre. Les mâchoires se crispent et les corps se convulsionnent. Ils sont « en pleine montée ». Puis, cʼest lʼexplosion, la libération, la jouissance. Les basses, de nouveaux, frappent avec puissance et résonnent dans les estomacs. Des cris de joie intenses fusent ici et là. Lʼambiance devient plus légère et calme. Quelques fois, le Dj ralentit de plus en plus le son comme sʼil nʼy avait plus dʼessence dans le groupe électrogène qui fournit lʼénergie et alimente les platines et les ordinateurs, puis le stop net. La coupure est insupportable car elle marque un retour brutal à la réalité. Soudain, il relance le son avec rage et cʼest lʼexplosion de joie. Les visages sont rayonnants car la fête continue.» Christina Gicquel, sociologue, adhérente à Techno Plus


«Même si la création se fait à lʼaide de machines informatiques, le Dj, caché derrière des enceintes couvertes par des filets militaires, fait sentir sa présence. Il y a une forte interactivité entre le DJ et les danseurs. Lʼun comme les autres créent et improvisent selon lʼambiance, les attentes et les demandes. Tel un chaman, il doit être à lʼécoute de son public, des « teufeurs », les sentir, les guider, les faire vibrer, savoir quand ils doivent reprendre leur souffle. Il joue avec eux, les taquine. Il commence doucement, fait monter la pression et accélère. Puis, il les fait languir, sʼimpatienter jusquʼà ce que cela deviennent insupportable. Les respirations sont haletantes, les poitrines se gonflent. Les bras se tordent et les visages grimacent. Ils secouent leur tête couronnée dʼune volute de fumée ou la tiennent dans leurs mains, grincent des dents et supplient le Dj de les libérer. Lʼatmosphère est pesante, presque étouffante. Certains sifflent, dʼautres hurlent des «fait péter». La tension est presque palpable. Souvent, le son est strident. Il «part en spirale», encercle, serre, compresse. Les «teufeurs» sont emportés dans un tourbillon et perdent leur équilibre. Les mâchoires se crispent et les corps se convulsionnent. Ils sont « en pleine montée ». Puis, cʼest lʼexplosion, la libération, la jouissance. Les basses, de nouveaux, frappent avec puissance et résonnent dans les estomacs. Des cris de joie intenses fusent ici et là. Lʼambiance devient plus légère et calme. Quelques fois, le Dj ralentit de plus en plus le son comme sʼil nʼy avait plus dʼessence dans le groupe électrogène qui fournit lʼénergie et alimente les platines et les ordinateurs, puis le stop net. La coupure est insupportable car elle marque un retour brutal à la réalité. Soudain, il relance le son avec rage et cʼest lʼexplosion de joie. Les visages sont rayonnants car la fête continue.» Christina Gicquel, sociologue, adhérente à Techno Plus


«Si lʼon demande dʼavoir le droit de danser et de faire la fête, cʼest de la politique de rue. Mettre un pied en free, cʼest de la politique...

Mais la force de la techno cʼest lʼabsence de paroles et dʼidées politiques droites et définies...

Cʼest faire du bien à son quotidien. Cʼest de la politique, mais pas une politique de parti.»


«Si lʼon demande dʼavoir le droit de danser et de faire la fête, cʼest de la politique de rue. Mettre un pied en free, cʼest de la politique...

Mais la force de la techno cʼest lʼabsence de paroles et dʼidées politiques droites et définies...

Cʼest faire du bien à son quotidien. Cʼest de la politique, mais pas une politique de parti.»


“Début des années 90 en France, les raves deviennent célèbres, les journalistes dévoilent au grand public le rituel de lʼecstasy et cʼest le scoop, les caméras se pointent sur ces milliers de jeunes en transe sur de la musique technologique et capables de danser plus de dix heures dʼaffilée jusquʼà lʼaube. En même temps, de grandes raves commerciales fleurissent et forment de nouveaux adeptes, cʼest la “génération dance-pills” prête à payer au prix fort lʼentrée des fêtes, la mode, les disques et les petites pilules. Le rapport qualité-prix se dégrade, dʼautant plus que la répression arrive derrière la banalisation.

Entrepôts, sous-sols, usines désaffectées, clairières, montagnes, plages sont investis par un nouveau type de fêtards, les extra-terrestres de lʼan 2000 pour les populations locales qui observent ce curieux phénomène. Première fausse-note : on fait passer la pilule dʼamour pour la raison dʼêtre du mouvement au lieu de lʼappréhender dans sa dimension culturelle et spirituelle. Ainsi, on zappe la créativité des nouveaux artistes et on interdit au lieu dʼinformer. Ce manque dʼinformation est tel quʼil génère des abus et parfois des drames.” Maya, volontaire à Techno Plus, mars 1997


“Début des années 90 en France, les raves deviennent célèbres, les journalistes dévoilent au grand public le rituel de lʼecstasy et cʼest le scoop, les caméras se pointent sur ces milliers de jeunes en transe sur de la musique technologique et capables de danser plus de dix heures dʼaffilée jusquʼà lʼaube. En même temps, de grandes raves commerciales fleurissent et forment de nouveaux adeptes, cʼest la “génération dance-pills” prête à payer au prix fort lʼentrée des fêtes, la mode, les disques et les petites pilules. Le rapport qualité-prix se dégrade, dʼautant plus que la répression arrive derrière la banalisation.

Entrepôts, sous-sols, usines désaffectées, clairières, montagnes, plages sont investis par un nouveau type de fêtards, les extra-terrestres de lʼan 2000 pour les populations locales qui observent ce curieux phénomène. Première fausse-note : on fait passer la pilule dʼamour pour la raison dʼêtre du mouvement au lieu de lʼappréhender dans sa dimension culturelle et spirituelle. Ainsi, on zappe la créativité des nouveaux artistes et on interdit au lieu dʼinformer. Ce manque dʼinformation est tel quʼil génère des abus et parfois des drames.” Maya, volontaire à Techno Plus, mars 1997






pour danser pour méditer pour sʼanimer pour fusionner pour sʼéclairer pour participer pour se défouler pour débadtriper pour sʼla raconter pour se réchauffer pour faire lʼilluminé pour se changer en fée pour dessiner en pleine forêt pour devenir centre de gravité pour rencontrer nos amis pompiers ... il y a mille et une raisons de sʼenflammer!


pour danser pour méditer pour sʼanimer pour fusionner pour sʼéclairer pour participer pour se défouler pour débadtriper pour sʼla raconter pour se réchauffer pour faire lʼilluminé pour se changer en fée pour dessiner en pleine forêt pour devenir centre de gravité pour rencontrer nos amis pompiers ... il y a mille et une raisons de sʼenflammer!


«Dʼavoir à Paris et sur le territoire national, courant 2002, en tous cas depuis temps non prescrit, provoqué à lʼusage de produit présenté comme ayant les effets dʼune substance ou dʼune plante stupéfiante, en prodiguant sur un site www.technoplus.org des conseils sur la manière de consommer de la cocaïne et dʼautres stupéfiants, sous les titres «le sniff propre» et «drug mix». Réprimé par : ART.L3421-4, Code de santé publique. Réprimé par :ART 222-37-44-45-47-48-49-50-51 code pénal.»


«Dʼavoir à Paris et sur le territoire national, courant 2002, en tous cas depuis temps non prescrit, provoqué à lʼusage de produit présenté comme ayant les effets dʼune substance ou dʼune plante stupéfiante, en prodiguant sur un site www.technoplus.org des conseils sur la manière de consommer de la cocaïne et dʼautres stupéfiants, sous les titres «le sniff propre» et «drug mix». Réprimé par : ART.L3421-4, Code de santé publique. Réprimé par :ART 222-37-44-45-47-48-49-50-51 code pénal.»


Réduire les risques cʼest prendre des décisions, cʼest donc avoir en main toutes les informations nécessaires, abordables, objectives. Nous diffusons le plus largement possible nos dépliants sur les produits (Ecsta, LSD, Kéta, Speed, GHB, Coke, Héro), et les pratiques (le sniff propre, la polyconsommation) via nos partenaires (AIDES, Médecins du Monde, ASUD…), mais aussi auprès dʼun public plus large dans les centres de santé, les centres sociaux et les lycées. Nous proposons ces flyers en téléchargement sur notre site Internet (technoplus.org), ce qui permet à tous ceux qui en ont le besoin, organisateurs de soirées, associations, collectivités, lycées, dʼavoir accès à des brochures dʼinformation très rapidement. Mais cette diffusion nʼest pas au goût de tout le monde. Pour certains lʼignorance est la meilleure des préventions, ce qui nous vaut depuis plus dʼun an dʼêtre inculpés pour provocation et facilitation à lʼusage de stupéfiants. Ce nʼest pas la qualité des informations qui est mise en cause, cette qualité est reconnue et soutenue financièrement par les pouvoirs publics, mais le fait quʼelles soient diffusées !!?? Cela montre bien le fossé quʼil existe entre la politique de réduction des risques liés à lʼusage des drogues et celle de « la guerre à la drogue » inscrite dans le cadre de la loi, mais sans aucune prise avec la réalité. Techno Plus, juin 2003


Réduire les risques cʼest prendre des décisions, cʼest donc avoir en main toutes les informations nécessaires, abordables, objectives. Nous diffusons le plus largement possible nos dépliants sur les produits (Ecsta, LSD, Kéta, Speed, GHB, Coke, Héro), et les pratiques (le sniff propre, la polyconsommation) via nos partenaires (AIDES, Médecins du Monde, ASUD…), mais aussi auprès dʼun public plus large dans les centres de santé, les centres sociaux et les lycées. Nous proposons ces flyers en téléchargement sur notre site Internet (technoplus.org), ce qui permet à tous ceux qui en ont le besoin, organisateurs de soirées, associations, collectivités, lycées, dʼavoir accès à des brochures dʼinformation très rapidement. Mais cette diffusion nʼest pas au goût de tout le monde. Pour certains lʼignorance est la meilleure des préventions, ce qui nous vaut depuis plus dʼun an dʼêtre inculpés pour provocation et facilitation à lʼusage de stupéfiants. Ce nʼest pas la qualité des informations qui est mise en cause, cette qualité est reconnue et soutenue financièrement par les pouvoirs publics, mais le fait quʼelles soient diffusées !!?? Cela montre bien le fossé quʼil existe entre la politique de réduction des risques liés à lʼusage des drogues et celle de « la guerre à la drogue » inscrite dans le cadre de la loi, mais sans aucune prise avec la réalité. Techno Plus, juin 2003


«Médecin généraliste engagé depuis plusieurs années dans le suivi de sujets toxicomanes par voie intraveineuse et de sujets séropositifs, je nʼai pas de compétence particulière sur la question de lʼecstasy. Cependant mon expérience de la toxicomanie à lʼhéroïne me permet de ressentir tout lʼintérêt dʼun projet tel que celui de “TECHNO PLUS”. En effet, jʼai appris que des messages de prévention trop en décalage avec la réalité de consommation dʼune drogue (ou dʼailleurs avec la réalité de pratiques sexuelles) ne sont pas opérants, du propre point de vue quʼils définissent. Dans certains pays tels que la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas, les politiques de prévention ont toujours cherché à associer les usagers de drogue, avec des résultats probants sur les conséquences sanitaires. Les professionnels de santé découvrent aujourdʼhui en France que les principaux dégâts causés par les drogues proviennent principalement de deux choses : la prohibition de lʼusage et lʼabus de consommation. De tout temps, les sociétés ont consommé des drogues. De nombreuses plantes étaient jadis consommées et sont encore consommées par certaines sociétés pour favoriser certaines expériences mystiques (peyotl, cannabis, mandragore, psilocybe, etc...). Ces drogues ou ces plantes étaient consommées dans le cadre de certains rites et nʼont jamais menacé la cohésion de ces sociétés. Cʼétait une façon dʼêtre ensemble. On peut penser quʼun usage déconnecté de tout rite et dans le contexte dʼune société de prohibition ne favorise pas un usage raisonné et maîtrisé de ces drogues, dʼautant que les victimes sont préférentiellement des sujets déjà fragilisés par une société éclatée et dans laquelle ils ne voient aucune perspective. Ce nʼest pas encore le cas pour lʼecstasy mais ça peut le devenir. Cʼest la raison pour laquelle je soutiens en tant que médecin le projet de TECHNO PLUS.» Dr Jean-Marc Geidel, août 1995


«Médecin généraliste engagé depuis plusieurs années dans le suivi de sujets toxicomanes par voie intraveineuse et de sujets séropositifs, je nʼai pas de compétence particulière sur la question de lʼecstasy. Cependant mon expérience de la toxicomanie à lʼhéroïne me permet de ressentir tout lʼintérêt dʼun projet tel que celui de “TECHNO PLUS”. En effet, jʼai appris que des messages de prévention trop en décalage avec la réalité de consommation dʼune drogue (ou dʼailleurs avec la réalité de pratiques sexuelles) ne sont pas opérants, du propre point de vue quʼils définissent. Dans certains pays tels que la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas, les politiques de prévention ont toujours cherché à associer les usagers de drogue, avec des résultats probants sur les conséquences sanitaires. Les professionnels de santé découvrent aujourdʼhui en France que les principaux dégâts causés par les drogues proviennent principalement de deux choses : la prohibition de lʼusage et lʼabus de consommation. De tout temps, les sociétés ont consommé des drogues. De nombreuses plantes étaient jadis consommées et sont encore consommées par certaines sociétés pour favoriser certaines expériences mystiques (peyotl, cannabis, mandragore, psilocybe, etc...). Ces drogues ou ces plantes étaient consommées dans le cadre de certains rites et nʼont jamais menacé la cohésion de ces sociétés. Cʼétait une façon dʼêtre ensemble. On peut penser quʼun usage déconnecté de tout rite et dans le contexte dʼune société de prohibition ne favorise pas un usage raisonné et maîtrisé de ces drogues, dʼautant que les victimes sont préférentiellement des sujets déjà fragilisés par une société éclatée et dans laquelle ils ne voient aucune perspective. Ce nʼest pas encore le cas pour lʼecstasy mais ça peut le devenir. Cʼest la raison pour laquelle je soutiens en tant que médecin le projet de TECHNO PLUS.» Dr Jean-Marc Geidel, août 1995


Le testing nʼest pas un but en soi, cʼest aussi le moyen de communiquer de façon honnête et crédible avec les usagers de drogues.


Le testing nʼest pas un but en soi, cʼest aussi le moyen de communiquer de façon honnête et crédible avec les usagers de drogues.




«À lʼattention des acteurs du mouvement techno Jusquʼà ce jour, le discours des porte-paroles du mouvement techno face à la répression a consisté à affirmer quʼil nʼy avait pas plus de drogue dans les raves quʼailleurs, quʼil nʼy avait pas de lien entre drogue et techno, et que le problème de la consommation dʼecstasy et autres produits était un problème général de société quʼil fallait résoudre en profondeur. À Techno Plus, nous avons toujours pensé que ce discours ne pouvait être efficace.

Dʼune part, affirmer quʼil nʼy a pas plus de drogue dans les raves quʼen boîte ou que leur consommation nʼest pas associable à la culture techno, est une contrevérité qui bloque toute possibilité de dialogue, que ce soit avec les pouvoirs publics comme avec les médias. De plus, ce discours nʼétant pas crédible et parfaitement indéfendable, il nous prive des alliés potentiels nombreux et puissants qui pourraient nous venir en aide : les ministères et institutions publiques en charge de la prévention, les collectivités territoriales et les partis progressistes, les associations humanistes, les médias et journalistes ouverts et tolérants (il y en a...). Même «Charlie Hebdo» pense que nous ne sommes quʼune bande «dʼabrutis, par les kilowatts, les stroboscopes et lʼecstasy». Techno Plus, 1997


«À lʼattention des acteurs du mouvement techno Jusquʼà ce jour, le discours des porte-paroles du mouvement techno face à la répression a consisté à affirmer quʼil nʼy avait pas plus de drogue dans les raves quʼailleurs, quʼil nʼy avait pas de lien entre drogue et techno, et que le problème de la consommation dʼecstasy et autres produits était un problème général de société quʼil fallait résoudre en profondeur. À Techno Plus, nous avons toujours pensé que ce discours ne pouvait être efficace.

Dʼune part, affirmer quʼil nʼy a pas plus de drogue dans les raves quʼen boîte ou que leur consommation nʼest pas associable à la culture techno, est une contrevérité qui bloque toute possibilité de dialogue, que ce soit avec les pouvoirs publics comme avec les médias. De plus, ce discours nʼétant pas crédible et parfaitement indéfendable, il nous prive des alliés potentiels nombreux et puissants qui pourraient nous venir en aide : les ministères et institutions publiques en charge de la prévention, les collectivités territoriales et les partis progressistes, les associations humanistes, les médias et journalistes ouverts et tolérants (il y en a...). Même «Charlie Hebdo» pense que nous ne sommes quʼune bande «dʼabrutis, par les kilowatts, les stroboscopes et lʼecstasy». Techno Plus, 1997


«Cinq heures ! Déjà cinq heures que nous sommes là à souffrir de plaisir. Tout comme moi, comme mes autres, je sais que Simon attend la délivrance, il la prépare… Enfin ! Le soleil déchire lʼhymen de la nuit. Nous sommes vivants !!!»


«Cinq heures ! Déjà cinq heures que nous sommes là à souffrir de plaisir. Tout comme moi, comme mes autres, je sais que Simon attend la délivrance, il la prépare… Enfin ! Le soleil déchire lʼhymen de la nuit. Nous sommes vivants !!!»




“Le point de surgissement de la fête se détermine, comme les coordonnées dʼun bateau ivre, entre une longitude qui serait le sentiment insoutenable dʼavoir conscience de notre existence et une latitude qui serait la vision intuitive de la brièveté de cette existence. La musique et lʼimage en couple dʼoscillations sonores et visuelles construisent le rythme intérieur où nous mesurons ces coordonnées paradoxales, dont lʼabsurdité ne se conjure que dans la fête.”

“La fête nʼest pas une réalité objective, cʼest une manifestation de lʼidée que chacun se fait de sa présence et du même coup provoque sa volatile et éphémère existence. Seule cette notion de création mutante peut élaborer une structure capable dʼappréhender la fête, car elle nʼest pas un art académique mais une voie de construction de notre désir de liberté.” Karim, 25 ans, 2002.


“Le point de surgissement de la fête se détermine, comme les coordonnées dʼun bateau ivre, entre une longitude qui serait le sentiment insoutenable dʼavoir conscience de notre existence et une latitude qui serait la vision intuitive de la brièveté de cette existence. La musique et lʼimage en couple dʼoscillations sonores et visuelles construisent le rythme intérieur où nous mesurons ces coordonnées paradoxales, dont lʼabsurdité ne se conjure que dans la fête.”

“La fête nʼest pas une réalité objective, cʼest une manifestation de lʼidée que chacun se fait de sa présence et du même coup provoque sa volatile et éphémère existence. Seule cette notion de création mutante peut élaborer une structure capable dʼappréhender la fête, car elle nʼest pas un art académique mais une voie de construction de notre désir de liberté.” Karim, 25 ans, 2002.


«Si nous avons de lʼeau sur le stand, cʼest pour aider les personnes qui ne vont pas bien. Or, aujourdʼhui tu nous demandes de lʼeau pour ta soif, pour ton bang, pour ton chien...

Où est ton autonomie ? Lʼidéal quand tu pars en teuf, cʼest dʼavoir dans ton sac à dos: de lʼeau, du chocolat, des barres de céréales... Aujourdʼhui, en attendant que tu y penses, nous te vendons des bouteilles dʼeau.» Techno Plus, Technival 2000


«Si nous avons de lʼeau sur le stand, cʼest pour aider les personnes qui ne vont pas bien. Or, aujourdʼhui tu nous demandes de lʼeau pour ta soif, pour ton bang, pour ton chien...

Où est ton autonomie ? Lʼidéal quand tu pars en teuf, cʼest dʼavoir dans ton sac à dos: de lʼeau, du chocolat, des barres de céréales... Aujourdʼhui, en attendant que tu y penses, nous te vendons des bouteilles dʼeau.» Techno Plus, Technival 2000


«Le mot «jouir» pour nos parents est insupportable. Alors, drogue et plaisir... Lʼargent, les deals, lʼillégalité, ça les inquiète, mais on peut parler de ça un peu. Par contre parler du plaisir, employer le mot jouir, pour eux, cʼest insupportable. Ils ne parviennent pas à nous voir avec une sexualité. Les enfants cʼest comme les anges, ça nʼa pas de sexe, cʼest bien connu! Alors leur parler du plaisir dans la drogue...» Clément, 17 ans, 1996.


«Le mot «jouir» pour nos parents est insupportable. Alors, drogue et plaisir... Lʼargent, les deals, lʼillégalité, ça les inquiète, mais on peut parler de ça un peu. Par contre parler du plaisir, employer le mot jouir, pour eux, cʼest insupportable. Ils ne parviennent pas à nous voir avec une sexualité. Les enfants cʼest comme les anges, ça nʼa pas de sexe, cʼest bien connu! Alors leur parler du plaisir dans la drogue...» Clément, 17 ans, 1996.


«La scène free est victime du «syndrome de Mathusalem», cette maladie qui accélère le vieillissement. A 30 ans, on a lʼimpression dʼavoir tout connu du mouvement. En free, on traverse des émotions et parfois des épreuves dʼune grande intensité. Assez vite, on peut se lasser. La durée moyenne dʼactivité dʼun technoïde ne dépasse pas six, sept ans. Après, cʼest le retour à la vie civile. Les “vieux”, en regrettant lʼâge dʼor et en racontant que cʼétait “mieux avant”, mythifient leur époque et préparent idéologiquement leur retraite du milieu techno.» Lionel Pourteau, sociologue

«La free a depuis des années négligé son message. Chaque jeune qui est venu à nos fêtes nʼy a apparemment perçu quʼune sorte dʼapologie de la négligence... Nous devons stopper les dérives de notre mouvement... La situation découle directement de nos erreurs.» Collectif L.667


«La scène free est victime du «syndrome de Mathusalem», cette maladie qui accélère le vieillissement. A 30 ans, on a lʼimpression dʼavoir tout connu du mouvement. En free, on traverse des émotions et parfois des épreuves dʼune grande intensité. Assez vite, on peut se lasser. La durée moyenne dʼactivité dʼun technoïde ne dépasse pas six, sept ans. Après, cʼest le retour à la vie civile. Les “vieux”, en regrettant lʼâge dʼor et en racontant que cʼétait “mieux avant”, mythifient leur époque et préparent idéologiquement leur retraite du milieu techno.» Lionel Pourteau, sociologue

«La free a depuis des années négligé son message. Chaque jeune qui est venu à nos fêtes nʼy a apparemment perçu quʼune sorte dʼapologie de la négligence... Nous devons stopper les dérives de notre mouvement... La situation découle directement de nos erreurs.» Collectif L.667


Démonter, remballer, nettoyer, les gestes sʼattardent pour prolonger les derniers instants de la fête. Quand le son sʼarrête, il repart dans la tête, avec cette impression dʼavoir vécu un moment unique, et pourtant si universel que la simple pulsation dʼun train, du battement de nos coeurs, nous rappelle à lui. En espérant que les dessins de ce carnet raviveront vos souvenirs comme ils ont inspiré les nôtres.


Démonter, remballer, nettoyer, les gestes sʼattardent pour prolonger les derniers instants de la fête. Quand le son sʼarrête, il repart dans la tête, avec cette impression dʼavoir vécu un moment unique, et pourtant si universel que la simple pulsation dʼun train, du battement de nos coeurs, nous rappelle à lui. En espérant que les dessins de ce carnet raviveront vos souvenirs comme ils ont inspiré les nôtres.


Jean-Marc, pour tes réminiscences tout en lyrisme, Rémi, pour tes beaux lettrages à lʼarrache, Yema, pour tes réponses aux apples en détresse, ...merci! Graphisme des flyers de Techno Plus : Smoke en 2000 (p.71), Gaby en 2002 (p.73), Manu en 2004 (p.75). Artwork kontakt : demian@no-log.org

Techno Résistance, built together our dreams factory!


Jean-Marc, pour tes réminiscences tout en lyrisme, Rémi, pour tes beaux lettrages à lʼarrache, Yema, pour tes réponses aux apples en détresse, ...merci! Graphisme des flyers de Techno Plus : Smoke en 2000 (p.71), Gaby en 2002 (p.73), Manu en 2004 (p.75). Artwork kontakt : demian@no-log.org

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