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i) Virages générationnels

i) Virages générationnels

« À mon sens, la génération plus jeune qui arrive a besoin d’un milieu de travail mieux équilibré. Oui, les jeunes veulent travailler [ils/elles veulent profiter de la vie], mais ils/elles veulent aussi savoir qu’en travaillant ils/elles font quelque chose de significatif. » – Bernard Lord, chef de la direction de Medavie

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Les participant-es à l’enquête ont rarement parlé des pressions exercées sur le monde des affaires pour qu’il soit davantage axé sur une finalité, sans évoquer les jeunes ou les jeunes générations.

La grande majorité des participant-es à l’enquête est convaincue que les pressions exercées par les employé-es et les client-es vont s’intensifier à mesure que les millénariaux et la génération Z constitueront une part plus importante de la main-d’œuvre et du marché de consommation. Adam Legge attire l’attention sur des données récentes montrant que les jeunes générations, en tant qu’employé-es et en tant que client-es, demandent effectivement aux entreprises d’avoir un impact et une finalité de plus grande importance.10 « Les 35 ans et moins ont souvent des convictions très claires et vont les exprimer – ce sont des pressions qui vont s’accélérer », indique Monique Leroux, présidente du Conseil sur la stratégie industrielle et vice-présidente de Fiera Holdings Inc.

Suzanne Bergeron est du même avis; elle voit ces concepts en action lorsqu’elle embauche des jeunes : « Aujourd’hui tu ne peux pas recruter les jeunes si tu ne peux pas leur donner d’autres choses que le chèque de paie. » Keith McIntosh explique que « les jeunes du Canada et du monde entier veulent participer à la réalisation de quelque chose de bien ».”

L’idée selon laquelle des employé-es acceptent même des réductions de salaire pour travailler pour une organisation axée sur une finalité semble être plus acceptable au sein de certaines générations. Michael McKnight affirme qu’il s’agit d’un fait empirique : « Si vous examinez les recherches et ce qui importe pour les millénariaux en matière d’emploi, tout indique qu’ils et elles s’intéressent aux valeurs de l’entreprise autant qu’à la rémunération qu’ils vont recevoir. »

Un sondage réalisé en 2019 fournit des éléments de recherche à l’appui de ce point de vue : il révèle que 80 % du groupe d’âge des 25-34 ans aux États-Unis cherchent à travailler pour des « entreprises engagées ». Faisal Kazi, président et chef de la direction de Siemens Canada, partage cet avis : « Alors que nous entrons dans le monde de la numérisation, et que tout devient une question de talent, la jeune génération veut savoir ce que vous faites pour la société. Je regarde mes propres enfants – ils feront un compromis sur le salaire, ils sont motivés par des objectifs. »

De même, un grand nombre de participant-es à l’enquête déclarent qu’à l’avenir – alors que les millénariaux et la génération Z constitueront une part croissante du marché de la consommation –, l’engagement à avoir un impact positif global sur les questions sociétales aura de plus en plus de conséquences sur la performance à long terme d’une entreprise.

Quelques participant-es à l’enquête ajoutent que les femmes, qui sont de plus en plus nombreuses sur le marché du travail et à des postes de direction, à mesure que les jeunes générations font leur chemin dans la vie active, constituent une autre tendance générationnelle qui entraînera des changements. Upkar Arora explique que « dans notre secteur, nous voyons les femmes et les millénariaux prendre des décisions d’investissement plus alignées sur le plan social, fondées sur des valeurs et tournées vers le long terme ».

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