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CONCLUSION : IMPÉRATIF D’AGIR
« Engager les jeunes vous aidera à voir comment l’avenir veut s’orienter. »
– Zita Cobb, femme d’affaires et entrepreneuse sociale canadienne
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Les Canadien-nes sont préoccupé-es par les inégalités, les changements climatiques et les iniquités. Ainsi, un grand nombre d’entre eux et elles, surtout les jeunes générations, vivent de plus en plus selon leurs valeurs en choisissant pour qui travailler, de qui acheter, en qui investir et pour qui voter.
Par conséquent, il est dans l’intérêt des chef-fes d’entreprise canadien-nes de se joindre à la conversation et d’agir pour faire en sorte que leurs organisations associent le profit à la finalité en générant et en partageant la valeur avec les parties intéressées afin de répondre aux défis actuels.
Heureusement, s’il y a une nouvelle positive à retenir des points de vue des participant-es à l’enquête de ce rapport, c’est que le milieu des affaires canadien n’est pas seulement conscient des défis du changement climatique, des inégalités et des iniquités, mais que la majorité de ses acteur(-trice)s tentent activement de trouver des façons d’adapter leurs entreprises respectives afin de jouer un plus grand rôle dans la résolution de ces problèmes.
Cela dit, la grande majorité des entrevues réalisées pour ce rapport ont eu lieu avant la pandémie de COVID-19. Il est à espérer que la détermination du milieu des affaires au Canada à contribuer à répondre aux défis ne sera pas que maintenue après la pandémie, mais renforcée. Avec le ralentissement économique engendré par la réponse à la COVID-19, la tentation de revenir aux anciens rôles et responsabilités des entreprises sera forte.
En cas de ralentissement économique prolongé et/ou de récession post-pandémique, les entreprises seront poussées à se concentrer sur la tâche de résister à la « tempête » en se concentrant sur le rôle traditionnel des entreprises dans la société : créer des emplois, investir, stimuler l’innovation, créer des produits et des services et payer des impôts aux gouvernements. Cela risque de détourner l’attention du monde des affaires de la lutte contre les changements climatiques, des inégalités et injustices endémiques auxquelles il faut remédier, de la tension du tissu social dans nos sociétés, de même que de la réconciliation avec les Autochtones. Si les entreprises ignoraient les appels à intensifier leurs efforts pour relever ces défis sociétaux, elles risqueraient de tendre encore plus la relation entre la société et elles, comme ce fut le cas après la crise financière de 2008.
De plus, il sera tentant pour le Canada de se retirer des efforts de soutien international visant à répondre à ces défis, ce qui érodera encore davantage son influence mondiale.
Bref, il demeure impératif d’agir. Il sera toujours impératif d’agir après la pandémie.