GEF Country Portfolio Evaluation: Madagascar (1994–2007)

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protégées plus exhaustif. Or, cette approche tend à négliger les menaces externes à la biodiversité dans le contexte plus large des mauvaises pratiques agricoles (comme la culture sur brûlis), de la réduction de la pauvreté et de la dégradation des sols. Ces questions occupent désormais le devant de la scène en raison de la menace que représentent les changements climatiques et de la nécessité de s’y adapter. Le SAPM constitue un mécanisme permettant de prendre en compte à la fois la préservation de la biodiversité et l’amélioration des moyens d’existence par la constitution de catégories particulières d’aires protégées. Les catégories V et VI de l’Union mondiale pour la nature (UICN) visent à gérer les aires protégées tout en faisant une place à la recréation et à l’utilisation durable des ressources. En outre, les acteurs concernés doivent envisager de prendre systématiquement en compte les aspects liés à la biodiversité, à la dégradation des sols et à l’adaptation au changement climatique en dehors du cadre des aires protégées, de manière à permettre un rapprochement pratique plus efficace entre ces aspects et la réduction de la pauvreté et le développement agricole et rural — des questions d’intérêt pour la population malgache majoritairement rurale. À cette fin, les autorités malgaches et les bailleurs de fonds devront combler l’éternelle lacune liée au renforcement des capacités et établir des partenariats avec des ONG, le secteur privé, et les collectivités et populations locales pour surmonter les obstacles institutionnels, financiers et socioéconomiques à la viabilité à long terme dans le secteur de l’environnement qui recoupe les défis urgents liés au développement du pays. Un comité environnemental permanent (recommandation n°3) pourrait se charger de la programmation et du règlement de ces questions.

1.  Principales conclusions et recommandations

À l’adresse des Entités d’exécution du FEM Recommandation n°5 : Collaborer de façon plus étroite avec les autorités malgaches et les autres acteurs concernés pour que le pays s’identifie davantage aux actions menées. L’une des constatations importantes de l’évaluation est la faiblesse de la prise en main par le pays, laquelle peut être renforcée par : zz

la participation des Entités d’exécution du FEM au comité environnemental permanent réunissant plusieurs ministères et bailleurs de fonds visé à la recommandation n°3 ; cela servirait de base à une définition plus stratégique des priorités en s’appuyant sur l’expérience des Entités d’exécution pour satisfaire les besoins du pays ;

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un appui apporté par les Entités d’exécution au point focal technique pour renforcer son rôle en l’associant à la conception du projet, aux activités de supervision/suivi, et par l’échange régulier des informations ;

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un accent accru mis sur le renforcement des capacités dans les projets et programmes afin de permettre une plus grande implication d’un ensemble d’acteurs des départements ministériels, des administrations locales et des populations locales dans les interventions du FEM.

Recommandation n°6 : Travailler avec les autorités malgaches et les autres acteurs concernés à l’élaboration d’une nouvelle approche-secteur et d’une nouvelle approche-programme pour améliorer la viabilité du point de vue écologique. Les problèmes environnementaux de Madagascar sont complexes et nécessitent d’envisager des approches sectorielles et des approches-programmes qui puissent relier et coordonner la préservation de la biodiversité, la dégradation des sols et l’adaptation au changement climatique d’une

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