Panorama

Marc Ducrest

Dans le canton de Vaud, la qualité du raisin est bonne, mais la production sera en baisse.

Le mois de septembre a été marqué par l’inauguration d’un deuxième Conservatoire mondial du Chasselas et par une récolte de qualité qui annonce un millésime solaire.

Texte Caroline Goldschmid/Comm. Dix ans après la création du Conservatoire mondial du Chasselas à Rivaz et de la Fondation qui lui est associée, un nouveau conservatoire a été inauguré le 10 septembre dernier, à Mont-sur-Rolle (VD). En même temps qu’ils permettent Chasselas et d’assurer sa défense, les deux conservatoires sont aussi là pour faire l’éloge de la diversité de ses variétés, d’en promouvoir de nouvelles et d’encourager les vignerons à les planter.

Le mois de septembre a été marqué par un autre événement d’envergure: les vendanges. Dans un communiqué daté du 24 septembre, l’Office des Vins Vau dois annonce que les vignerons des six régions viti-vinicoles vaudoises, La Côte, Lavaux, Chablais, Côtes de l’Orbe, Bonvil lars et Vully, sont en pleines vendanges. Une récolte qui a débuté mi-septembre, soit une avance de 10 à 15 jours par rap port à la moyenne des années précédentes. Les producteurs des six régions sont unanimes: les concentrations aromatiques sont magnifiques. Avec quelques nuances d’appréciation, certains voient déjà le 2020 se profiler comme un millésime aussi riche et solaire que le 2015 ou que le 2018.

Les quantités, en revanche, seront plus faibles et parfois en-dessous des quotas fixés par le Canton. La Commu nauté Interprofessionnelle du Vin Vaudois (CIVV), prévoit que la production 2020 devrait atteindre 23,5 millions de litres, 65,5% en vin blanc, 29,1% en vin rouge et 5,4% en spécialités blanches – soit une baisse de 13% par rapport à 2019. Enfin, l’OVV relate d’une ombre au ta bleau: l’impact du coronavirus sur l’organisation des vendanges. Les équipes de vendangeurs ont dû être fractionnées,

de conserver le patrimoine génétique du les distances entre eux dans les lignes augmentées, les repas pris en petits groupes. Plus d’attroupements à la cave en fin de journée, finie la tradition de boire dans le même verre. Selon une vi gneronne de Lavaux, le côté festif et chaleureux des vendanges s’est fané.

Côté consommation, certaines petites exploitations vaudoises ont profité du semi-confinement, selon l’OVV. Celles orientées majoritairement vers la vente en bouteilles à une clientèle privée ont pu assurer leurs ventes grâce aux livrai sons à domicile. Les domaines habitués à vendre leur production à la restauration ou lors d’événements, ont davantage souffert. Dès le moment où les manifes tations ont été annulées et que les restaurants ont dû fermer, certains ont vu leurs ventes chuter de plus de 80%.

Au niveau suisse, les résultats du premier semestre sont encourageants, annonce Swiss Wine Promotion (SWP). Une étude effectuée sur le panel Nielsen par l’Observatoire suisse du marché du vin (OSMV) à la demande de SWP, confirme une forte progression des vins indigènes. D’une manière générale, les vins suisses ont bénéficié d’une augmen tation de 10,4% par rapport à la même période en 2019 et ceci dans l’ensemble des régions viticoles suisses.

Avis aux lecteurs de GastroJournal: une visite guidée spécialement organisée pour vous aura lieu le 19 octobre à Lausanne, de 14 h à 19 h. Cinq restaurants et hôtels vous ouvriront leur porte. Echange et réseautage sont au pro gramme de ce Gastrotour, ainsi qu’un apéritif. Infos et inscriptions: www.gastrojournal.ch

Le président de GastroVaud, Gilles Meystre, a été réélu pour cinq ans en tant que président avec une quasi ma jorité (une seule abstention). Les délégués de la section vaudoise ont voté par corres pondance et le résultat est tombé le 23 septembre dernier. Félicitations à lui!

Malgré la situation sanitaire, c’est finalement plus de 400 000 personnes qui ont participé, de manière totale ment décentralisée, à la 20 ème édition de la Semaine suisse du Goût. Chaque année, elle s’affirme comme plateforme nationale de la nourriture «bonne, propre et juste». Après Heidiland, Région du Goût 2020, Genève sera la Ville suisse du Goût 2021.

Smood, plateforme suisse spécialisée dans la livraison de repas provenant de res taurants, initie un partenariat exclusif avec la start-up bernoise reCIRCLE, lauréate du Swiss Economic Award 2020. L’objectif de cette colla boration est de proposer le premier service de livraison zéro-déchet en Suisse. La phase pilote a débuté le 23 septembre à Lausanne et l’offre sera disponible dans toute la Suisse par la suite.

TEXTE CAROLINE GOLDSCHMID

«Nos labellisés sont nombreux à mettre en avant les petits producteurs et souvent, ceux qui font tout maison privilégient les producteurs locaux – et donc les circuits courts –, et ne manquent pas d’en informer leurs clients», constate Carine Rouge, chargée de projet du Label Fait Maison. Pourtant, l’uti lisation de produits locaux ne fait pas partie des exigences du label qui vient de fêter ses 3 ans et qui réunit aujourd’hui pas moins de 320 restaurants dans toute la Suisse. «D’ailleurs, depuis le début de la crise sanitaire, nous recevons de plus en plus de demandes d’adhésion de la part de restaurateurs qui font du maison depuis longtemps et qui voient que le label permet de faire reconnaître leur travail», ajoute Carine Rouge.

Parmi les labellisés Fait Maison, certains misent sur les circuits courts depuis de nombreuses années, à l’image de Charles-Henri Zuchuat, patron du restaurant L’Escale, au Châble (VS). On y travaille en famille – le chef est entouré de son fils Gabriel et de son épouse Marcella au service –, et quasi exclusivement avec des produits locaux. «Les circuits courts? C’est le but du jeu!», s’exclame Charles-Henri Zuchuat. «Je vais chercher mes légumes frais juste à côté, à Fully. Et un producteur du Châble, membre Slow Food lui aussi, m’apporte chaque semaine la production de son jardin.» Le restaurateur prévoit également d’acheter début octobre un ou deux porcs élevés dans la vallée. «J’en ferai de la saucisse Fratze, qui fait partie de l’Arche du goût de Slow Food. Cela veut dire que nous ne sommes pas seulement restaurateurs, mais aussi bouchers.» Outre les fruits, légumes et viandes, L’Escale travaille quasi exclusivement avec des fromages du Val de Bagnes. «Je viens de Savièse, à côté de Sion, je fais donc une exception pour le fromage que je sers en assiette valaisanne, qui est produit sur l’alpage de Vispille, situé dans le canton de Berne.»

Durant la Semaine du goût, le restaurateur a participé à l’opération Choléra en collaboration avec GastroValais. Le gaspillage alimentaire était le thème de l’événement national cette année, une problématique qui ne laisse pas le Valaisan indifférent. Il a d’ailleurs participé à «Terre Haute», le 12 sep tembre dernier à Verbier, où plusieurs cuisiniers ont concocté

Mathieu Courrier est le chef de l’Auberge du Rendez-vous, à Aumont (FR). 95% de ses produits sont locaux.à Aumont (FR). 95% de ses produits sont locaux.

un repas entièrement «zéro déchets» organisé par l’association Devore. Le jour où il nous a parlé, Charles-Henri Zuchuat venait de recevoir des Perches de Loë de Rarogne et s’apprêtait à les préparer. «Pour respecter le thème et éviter tout gaspillage, nous utiliserons la totalité de ces poissons pour en faire une bouillabaisse, sans les arrêtes! De toute façon, je refuse d’acheter des perches qui viennent d’ailleurs: s’il y en a de Rarogne, j’en prends et sinon, je ne les mets pas à la carte et j’explique cela à mes clients.»

Si pour Charles-Henri Zuchuat, travailler les produits ultra locaux est une évidence – il fait partie de Slow Food depuis fin 1980 – il constate que la crise sanitaire a fait prendre conscience à beaucoup de monde la pertinence des circuits courts et l’intérêt de se fournir directement chez les paysans. En ce qui le concerne, la crise a mis en évidence une envie d’aller encore plus loin dans sa démarche: «Maintenant, on n’utilise plus d’avocat ni de mangue, par exemple, parce ce que ce n’est pas en accord avec notre philosophie. Et miser sur le local porte ses fruits: ça donne confiance aux clients.»

A Aumont, dans le canton de Fribourg, Mathieu Courrier lui non plus n’a pas attendu la crise pour miser sur l’ultra local. Le chef de cuisine de 35 ans gère avec son épouse Noémie L’Auberge du Rendez-vous. «Dès l’ouverture du restaurant, en janvier 2019, j’ai cherché quels produits étaient disponibles aux alentours et le maraîcher bio Gfeller, à Sédeilles, a été le premier avec qui j’ai débuté la collaboration», raconte le pas sionné. Le village d’Aumont se situant à 2 kilomètres du canton de Vaud, certains produits qu’il travaille sont vaudois, et la plupart des fruits et légumes proviennent d’un rayon de 15 kilomètres. Pour ce qui est de la viande, le restaurant sert du bœuf de Simmental fourni par la boucherie Droux à Estavayer et l’agneau et le canard proviennent d’élevages situés à une dizaine de kilomètres. Quant aux poissons, ils viennent de lacs suisses au moins dix mois par an. Le miel est fourni par une voisine qui le produit elle-même, la farine par un meunier non loin et le pain est fabriqué par un boulanger, à 2 kilomètres de là. «Je dirais que nos produits sont à 95% locaux. Nous nous faisons livrer environ la moitié et allons chercher nous-mêmes l’autre moitié», indique Mathieu Courrier.

Le prix des produits du terroir est souvent plus élevé que ceux importés, certes, en particulier lorsqu’ils sont bio. Mais leur qualité est incomparable, estime Mathieu Courrier. «L’aspect humain est très important: en ayant un contact avec le maraî cher ou l’éleveur, on sait d’où vient le produit. Le contact avec le producteur est quelque chose d’irremplaçable. D’ailleurs je les connais tous personnellement et la plupart viennent man ger au restaurant. Une fois le produit entre les mains, on ne le travaille pas de la même manière que s’il était arrivé dans un carton par camion. Il y a quelque chose derrière.»

Outre la qualité des produits et les rapports humains, pour le cuisinier originaire d’Alsace, passer par des circuits courts fait marcher l’économie locale. «Ce sont des métiers difficiles et en travaillant ensemble, une synergie se crée et c’est ga gnant-gagnant: les restaurateurs servent des produits de qualité et du terroir et les producteurs bénéficient d’une vitrine.» Mathieu Courrier rappelle aussi que si les frontières devaient fermer, son restaurant continuerait de fonctionner grâce au réseau local. Enfin, le chef ajoute que la pollution de l’environ nement et celle contenue dans les aliments est l’une des raisons qui l’ont poussé à travailler localement: «Des études ont montré que les poissons de mer et les crustacés contiennent des micro-plastiques et c’est un gros problème.»

L’élevage où Mathieu Courrier achète ses agneaux se trouve à Cheyres, à quelques kilomètres de son restaurant. En contact étroit avec l’éleveur Sébastien Bise, il sait d’où vient l’animal et dans quelles conditions il a été élevé.

Du côté des agriculteurs, constate-t-on que la tendance des circuits courts s’accentue depuis la crise? «La vente directe avait pris beaucoup d’ampleur ce printemps, mais malheureu sement le soufflé s’est dégonflé au moment de la réouverture des frontières, même s’il reste aujourd’hui une croissance d’environ 10%», répond Francis Egger, vice-directeur de l’Union suisse des paysans (USP). «Certains agriculteurs ont réussi à faire perdurer des filières, comme les paniers garnis dont les abonnés sont restés fidèles.» Quant à savoir si les paysans travaillent davantage avec les restaurateurs de ma nière directe, il n’existe pas de statistique qui prouverait le phénomène. «Il y a une tendance générale et on peut imaginer qu’elle touche aussi la restauration, mais nous n’avons pas de chiffres à l’appui.»

Ce que l’USP remarque en revanche, c’est que la vente di recte est toujours plus souvent couplée à la nouvelle technologie. «Des plateformes sont développées afin de relier agriculteurs et consommateurs – ou grossistes, et qui fonctionnent généralement avec un abonnement mensuel», explique Francis Egger. «Par exemple, un restaurateur qui recherche une grosse quantité de framboises pourra se rendre sur la plateforme et voir où ces fruits sont disponibles près de chez lui et gagnera du temps. C’est ainsi un grand coup de jeune qui est donné à la vente directe!» Autre exemple: de jeunes Vaudois ont lancé «La petite épicerie», un projet qui consiste à mettre en vente des produits de la ferme dans des containers mari times dont la porte s’ouvre avec un code envoyé sur le smartphone du client. Affaire à suivre.

Aux Grisons, dans le village de Sankt Antönien, Heiko Taubert fait aussi partie de ceux qui misent sur les circuits courts. Le chef berlinois – en couverture de ce numéro –, est à la tête du restaurant Madrisajoch depuis 2017. Son concept est aussi clair qu’un ciel sans nuage: «Je ne veux servir que des produits de la région. N’étant moi-même pas originaire d’ici, je mets un point d’honneur à travailler avec les agriculteurs et les petits producteurs locaux.» Selon Heiko Taubert, si lui gagne de l’argent en tant que restaurateur, les gens autour de lui doivent aussi toucher quelque chose. «Sinon, vous allez contrarier les gens.» Le cuisinier travaille avec vingt agricul teurs et fournisseurs locaux, et le cercle ne cesse de s’élargir.

INTERVIEW CAROLINE GOLDSCHMID

Dans le canton de Vaud, le Conseil d’Etat a ordonné la fermeture des clubs et discothèques le 21 septembre ainsi que le port du masque pour les clients des bars et restaurants. Comment rassurer les professionnels de la branche, déjà très inquiets pour leur saison d’hiver? Jacqueline de quattro: Ces mesures sont très dures, mais elles se justifient, en tout cas dans le canton de Vaud et sur l’arc lémanique, parce que le nombre de nouveaux cas va grandissant. Si nous voulons sortir au plus vite de la zone rouge et éviter une nouvelle phase de se mi-confinement, nous sommes malheureusement obligés de prendre un certain nombre de mesures dans des endroits où les gens se côtoient de près. Il vaut mieux se plier aux règles de précaution que de

faire face à une fermeture des établissements. C’est un mal nécessaire, mais j’espère évidemment que ces mesures seront supprimées le plus vite possible.

Vous avez intégré le comité de la Fédération suisse du tourisme (FST) ce printemps. Que souhaitez-vous réaliser à travers cette fonction? J’aimerais soutenir le tourisme de toutes mes forces, parce que je considère que c’est un véritable trésor national. Et je pèse mes mots. Je trouve que notre pays possède énormément d’atouts. J’ai beau coup voyagé et j’y reviens chaque fois en me disant que nous habitons le plus beau pays du monde. N’oublions pas que le tourisme est l’un des moteurs économiques de notre pays et certaines régions en sont fortement dépendantes. En

Photos: DR

Jacqueline de Quattro, ici en plein entraînement de judo avec Maître Mikami, applique les leçons apprises au sport dans sa vie de politicienne et n’abandonne jamais. 2019, plus de 40 millions de nuitées hôtelières ont été enregistrées, ce qui est énorme. Des dizaines de milliers d’emploi et des infrastructures sont menacés par cette crise. Cela dit, plus que d’un enjeu économique, il est question d’identité, de cohésion: c’est notre responsabilité à tous de protéger ce trésor qu’est notre pays.

Vous avez d’ailleurs déposé plusieurs interpellations et postulats ce printemps, afin de pousser notre gouvernement à délier les cordons de la bourse, pour soutenir les PME et le secteur du tourisme notamment. Mi-septembre, vous avez déposé une interpellation qui a été signée par 36 conseillers nationaux. Elle demande à ce que les tests soient privilégiés plutôt que la mise en quarantaine … Il s’agit d’autoriser les voyageurs – suisses ou étrangers –, en provenance d’un pays à risque à entrer sur le terri toire suisse sans observer de quarantaine, à condition qu’ils présentent un test Covid-19 négatif. Aujourd’hui, il existe des tests rapides certifiés. Ils pourraient être effectués à l’aéroport ou dans des centres de test. Mais la démarche n’a de sens que si elle est bilatérale: le Conseil fédéral doit négocier avec les au torités sanitaires des principaux marchés pour le tourisme et l’économie pour qu’elle soit reconnue par plusieurs pays. Cela nous permettrait d’aborder la saison d’hiver avec plus de sérénité. Nos hôtels, restaurants, bars et stations ont besoin des touristes étrangers! Je suis convain cue qu’on peut éviter les quarantaines en étant rigoureux sur les tests, d’autant plus que la quarantaine frappe toute la

Comme vous le dites, l’ouverture des frontières grâce aux tests rapides n’est possible que si les réglementations d’entrée sont coordonnées. Comment procéder au niveau politique pour mettre fin au chaos actuel? J’ai interpellé le Conseil fédéral sur cette problématique et il m’a répondu que l’Union européenne s’efforce d’harmoniser les mesures sanitaires aux frontières. La Suisse doit participer à ces efforts et je vais veiller à ce que le Conseil fédéral suive de près ces initiatives européennes auxquelles nous devons nous joindre.

Certains scientifiques demandent des mesures encore plus strictes pour endiguer la propagation du virus. Ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la branche. Que pensez-vous de cette marche sur la corde raide entre les précautions sanitaires à prendre et l’économie à préserver? Il faut faire attention à ne pas mettre ces deux aspects en opposition pour éviter que la société ne se polarise. Les mesures doivent donc respecter l’équilibre nécessaire entre les exigences sanitaires et les intérêts économiques. Celles prises par le Conseil fédéral au début de la crise ont été courageuses et justifiées. Maintenant, il s’agit d’aller progressivement vers un retour à la normalité. Même si cette normalité ne sera pas la même que celle que nous avons connue avant la crise.

L’économie suisse traverse une crise sans précédent. Dans quelle mesure la pratique d’arts martiaux – vous êtes ceinture noire 3 e dan de judo et de jiu-jitsu – vous aide-t-elle, à la fois en tant que politicienne et dans la vie de tous les jours? Les arts martiaux m’ont enseigné l’endurance, le courage et l’humilité. A travers la pratique de ce sport, j’ai aussi appris à ne jamais abandonner. Parfois on se re trouve le nez sur le tapis et ça fait très mal. L’idée est de se relever et de ne jamais oublier pourquoi on se bat. La crise actuelle nous rappelle l’importance de continuer à se battre, tant que l’objectif que l’on s’est fixé n’est pas atteint.

Jacqueline de Quattro est née le 24 juin 1960 à Zurich. Membre du PLR, elle a été conseillère d’Etat du canton de Vaud de 2007 à fin 2019, en charge du Département de la sécurité et de l’environnement puis du Département du territoire et de l’environnement. Depuis décembre 2019, elle siège au parlement suisse comme conseillère nationale. Elle fait partie des douze membres du comité de la Fédération suisse du tourisme, aux côtés de Casimir Platzer.

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Illycafé AG Wiesengrundstrasse 1 8800 Thalwil Tel. +41 (0) 44 723 10 20 Fax +41 (0) 44 723 10 21 info@illycafe.ch www.illycafe.ch

Kassensysteme

bk POS GmbH Wassergrabe 6 6210 Sursee Tel. +41 (0)41 937 26 06 info@bkpos.ch www.bkpos.ch

Otto Mathys CashTec AG Marchweg 6 5035 Unterentfelden Tel. +41 (0)62 737 74 74 info@cashtec.ch www.cashtec.ch

Rauch Fruchtsäfte GmbH & Co OG Langgasse 1 6830 Rankweil ÖSTERREICH Tel. +41 (0) 71 726 71 00 Fax +41 (0) 71 726 71 04 office.ch@rauch.cc www.rauch.cc Koch- und Tischkultur

EM Group Schweiz GmbH Tramstrasse 7 9444 Diepoldsau Tel. +41 (0) 0848 809 809 Fax +41 (0) 0848 806 806 service@erwinmueller.ch www.erwinmueller.ch

SwissDrink Geschäftsstelle Althardstrasse 146 8105 Regensdorf Tel. +41 (0) 43 388 84 73 info@swissdrink.net www.swissdrink.net Maison Truffe AG Laubisrütistrasse 52 8712 Stäfa Tel. +41 (0) 44 928 25 25 www.maisontruffe.ch info@maisontruffe.ch

Verband Schweizerischer Mineralquellen und Kochsysteme Soft-Drink-Produzenten (SMS) Verband Schweizerischer Mineralquellen und Soft-Drink-Produzenten (SMS) Engimattstrasse 11 8027 Zürich Enge Gehrig Group AG Bäulerwisenstrasse 1 Tel. +41 (0) 44 221 21 84 8152 Glattbrugg Fax + 41 (0) 44 211 62 06 Tel. 043 211 56 56 office@getraenke.ch Fax 043 211 56 99 www.mineralwasser.swiss info@gehriggroup.ch www.gehriggroup.ch

Gewürze

MCH Messe Schweiz (Basel) AG WIBERG GmbH A.-Schemel-Strasse 9 5020 Salzburg ÖSTERREICH Tel. +43 (0) 662 6382 0 Fax +43 (0) 662 63 82 810 info@wiberg.eu www.wiberg.eu Migros- Genossenschaftsbund Hugentobler Schweizer Kochsysteme AG Gewerbestrasse 11 3322 Schönbühl Tel. +41 (0) 848 400 900 Fax +41 (0) 031 858 17 15 info@hugentobler.ch www.hugentobler.ch Salvis AG Nordstrasse 15 4665 Oftringen Tel. +41 (0) 62 788 18 18 Fax +41 (0) 62 788 18 98 Info@salvis.ch www.salvis.ch

Krankentaggeld- und UnfallVersicherung

SWICA Gesundheitsorganisation Römerstrasse 38 8401 Winterthur Tel. +41 (0) 52 244 22 33 Fax +41 (0) 52 244 22 90 swica@swica.ch www.swica.ch

Möbel

denova living & design ag Grüssenweg 4 4133 Pratteln Tel. +41 (0) 61 561 76 76 a.huber@denova.ch www.denova.ch

denova living & design ag Hochbordstrasse 3 8600 Dübendorf Tel.: +41 (0) 44 441 76 76 d.ottolini@denova.ch www.denova.ch

Hüba AG Möbel in Metall Staldenhof 13 6014 Luzern Tel. +41 (0)41 250 32 87 mail@hueba.ch www.hueba.ch

Hunn Gartenmöbel AG Fischbacherstrasse 15 5620 Bremgarten AG Tel. +41 (0) 56 633 99 88 info@hunn.ch www.hunn.ch

PHOENIX Büro-System GmbH Zentrum Kleefeld Mädergutstrasse 5 3018 Bern 18 Bümpliz Tel. +41 (0) 31 448 17 17 Fax +41 (0) 31 348 17 19 info@buero-systeme.ch www.buero-systeme.ch

Reinigung und Hygiene

Steinfels Swiss St. Gallerstrasse 180 8404 Winterthur Tel. +41 (0) 52 234 44 00 Fax +41 (0) 52 234 44 01 info@steinfels-swiss.ch www.steinfels-swiss.ch

Restaurantbau und -Einrichtung

beck konzept ag Räume in Form bringen Gewerbezone 82 6018 Buttisholz Tel. 041 929 68 88 Fax 041 929 68 89 info@beck-konzept.ch www.beck-konzept.ch Ratex AG Austrasse 38 8045 Zürich Telefon 044 241 33 33 info@ratex.ch www.ratex.ch Servicestellen: Zürich, Basel, Bern, Ostschweiz, Innerschweiz

Textilien

Schwob AG Kirchbergstrasse 19 3401 Burgdorf Tel. +41 (0) 34 428 11 11 Fax + 41 (0) 34 428 11 40 contact@schwob.ch www.schwob.swiss

Treuhand

GASTROCONSULT AG Direktion Blumenfeldstrasse 20 8046 Zürich Tel. +41 (0) 44 377 54 44 Fax +41 (0) 44 377 55 14 direktion@gastroconsult.ch www.gastroconsult.ch

Wein

Swiss Wine Promotion AG Belpstrasse 26 3007 Bern Tel. +41 31 398 52 20 info@swisswine.ch www.swisswine.ch

Österreich Wein Marketing GmbH Prinz-Eugen-Strasse 34 1040 Wien ÖSTERREICH Tel. +43 (0) 1 503 92 67 - 0 Fax +43 (0) 1 503 92 67 - 70 info@oesterreichwein.at www.oesterreichwein.at

Zahlungsmittel

Schweizer Lunch-Check Gotthardstrasse 55 8027 Zürich Tel. +41 (0)44 202 02 08 Fax +41 (0)44 202 78 89 info@lunch-check.ch www.lunch-check.ch

Schweizer Reisekasse (REKA) Genossenschaft Neuengasse 15 3011 Bern Zustellkreis Tel. +41 (0) 31 329 66 33 Fax +41 (0) 31 329 66 01 info@reka.ch www.reka.ch

Tel. 044 377 53 18 anzeigen@gastrojournal.ch