03/53/2016

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TRAVAIL Garri : “Rat” en Nissart


PRÉSENTATION DU NUMÉRO En ce Vendredi 52 MArs, l’équipe de “GaRri la Nuit” est heureuse de vous présenter son nouveau numéro !! Vous y découvrirez TOUTE LA VÉRITÉ sur ce peuple étrange de la Nuit qui, il ne faut pas se mentir, NOUS DÉRANGE. Vous apprendrez comment le laxisme du gouvernement face à ce mouvement aux moeurs abjects et aux comportements DÉVIANTS est l’origine de SACCAGES de BIENS PUBLICS.

Mais pire encore, ce journal vous immergera dans le monde repoussant des ANARCHO-TERRORISTES qui tentent clandestinement de faire passer les MILLIARDS de SALAFISTES qui se trouvent aujourd’hui à nos frontières.

Enfin, une FINE ANALYSE en page centrale mettra in fine tout le monde d’accord sur l’indéniable nécessité de faire appliquer la LOI TRAVAIL au plus vite dans cette France en DÉCLIN.

Mais instaurer une société de la PEUR ne résout rien. C’est pourquoi la rédaction de « GaRri la Nuit » APAISERA vos craintes et vos doutes en agrémentant votre lecture de tendre poésie et SAINTES illustrations. Belle Nuit Debout,


! Comment un journal pourrait-il se faire l’écho d’un réel mouvement populaire ? Comment toute la diversité des idées, des opinions, des discours, des travaux, des points de vue pourrait-elle être illustrée dans un seul et même journal ? «GaRri la Nuit» ne peut endosser le rôle de porte-parole des Nuits Debout niçoises. «GaRri la Nuit» aspire à véhiculer une image réaliste du mouvement en tentant d’y inclure toute la beauté de sa diversité créatrice ainsi que les confrontations d’opinions et d’aspirations qui ne s’accordent pas toujours. Les Nuits Debout sont avant tout des moments de contestations, de rencontres, d’échanges et de débat. Le contenu de ce journal ne doit pas être compris comme une synthèse de ces débats, mais comme un élément supplémentaire à débattre.

Amandine Brûlée


DOSSIER RÉFUGIÉS.

Vintimille : Ce qui se passe en ville.

Ces derniers jours, les médias ont recom-

mencé à parler de ce qui se passe à la frontière franco-italienne.

Les mots sont toujours les mêmes: “invasion”, “crise”, “urgence”, etc. En lisant les journaux, on a l’impression que le “problème migrants” a subitement resurgi de nulle part, comme si pendant ces mois on n’avait plus vu de personnes en voyage à Vintimille. La vérité est que les migrants ne sont pas revenus: pour cause, le “flux” de gens n’a jamais cessé.

manitaire mais constitue un acteur de la gestion des migrations. En échange d’un repas et d’un lit de camp, ceux qui sont en transit doivent accepter un contrôle renforcé. Comprendre ceci est plutôt élémentaire, pour peu que l’on se rapproche de l’entrée du centre et qu’on y voit les policiers qui y président. Il ne semble alors plus excessif de redéfinir comme un chantage humanitaire le travail effectué par la Croix Rouge. Et alors que tant de gens dorment à la gare, sans nourriture sauf le peu que Caritas et quelques solidaires plus ou moins organisés sont capables de leur fournir, la situation est aggravée par l’ordonnance émanant du maire

Vintimille est une zone frontalière: beaucoup ont continué et continuent à arriver ici pour essayer de passer la frontière. La chasse aux migrants dans toute la Côte d’Azur ne s’arrête pas, les refoulements et les déportations continuent, le travail des passeurs ne s’arrête pas non plus. En somme, les dispositifs aux frontières continuent à tourner à plein régime, et s’appliquent avant tout à qui n’a pas les moyens de s’offrir un passage par le biais de trafficants d’êtres humains.

Ioculano et interdisant de partager toute nourriture avec les migrants sur le territoire de la commune de Vintimille. Un des titres les plus intéressants dans la presse des derniers jours annonçait : “les noborders donnent à manger aux migrants. La municipalité unanime: “nous allons faire respecter l’ordonnance”. Intéressant mélange d’absurdité, d’imprécision et de clarté. Pour Ioculano et l’administration municipale menée par le Parti Démocratique, partager un repas avec les personnes en voyage est une pratique à sanctionner, et ceux qui l’enfreignent doivent être poursuivis, amendés et

Le nombre de personnes qui dorment à la gare augmente de jour en jour.

Nombreux choisissent de ne pas accepter “l’accueil” du centre de la Croix Rouge. Mais pourquoi ? Depuis les attentats de Paris, l’accès au centre est soumis à la prise d’empreintes digitales, comme le prévoit le règlement de Dublin, selon lequel les migrants doivent être identifiés -si nécessaire, par contrainte physique- et présenter leur demande d’asile dans le premier pays d’arrivée en Europe. Pour la grande majorité des personnes en transit ici, un passage par le centre de la Croix Rouge compromettrait le rêve d’une possible protection ailleurs, hors d’Italie. L’accueil offert par la Croix Rouge n’est pas neutre: l’institution ne suit pas un rôle purement hu-

criminalisés. La solidarité doit être réprimée parce qu’elle donne la possibilité aux personnes migrantes d’échapper au chantage humanitaire, de pouvoir décider pour elles-mêmes, et peut-être de s’organiser contre la frontière. Cette histoire nous révèle la dimension absolument grotesque du pouvoir qui s’acharne de façon explicitement raciste contre le plus humain des gestes, celui de partager ce que l’on a à manger, et rappelle en même temps la force potentiellement subversive de la solidarité dans cette période toujours plus sombre. Face à la résistance des migrants, Ioculano, le


C

es derniers jours, les médias ont recommencé à parler de ce qui se passe à la frontière franco-italienne. Les mots sont toujours les mêmes: “invasion”, “crise”, “urgence”, etc. En lisant les journaux, on a l’impression que le “problème migrants” a subitement resurgi de nulle part, comme si pendant ces mois on n’avait plus vu de personnes en voyage à Vintimille. La vérité est que les migrants ne sont pas revenus: pour cause, le “flux” de gens n’a jamais cessé. Vintimille est une zone frontalière: beaucoup ont continué et continuent à arriver ici pour essayer de passer la frontière. La chasse aux migrants dans toute la Côte d’Azur ne s’arrête pas, les refoulements et les déportations continuent, le travail des passeurs ne s’arrête pas

“Demandons-nous alors quel sera cet “amont” : un hotspot, un CIE, un camp d’exilés en Turquie, une prison en Lybie ? Une seule certitude: loin de notre regard.” non plus. En somme, les dispositifs aux frontières continuent à tourner à plein régime, et s’appliquent avant tout à qui n’a pas les moyens de s’offrir un passage par le biais de trafficants d’êtres humains. Le nombre de personnes qui dorment à la gare augmente de jour en jour. Nombreux choisissent de ne pas accepter “l’accueil” du centre de la Croix Rouge. Mais pourquoi ? Depuis les attentats de Paris, l’accès au centre est soumis à la prise d’empreintes digitales, comme le prévoit le règlement de Dublin, selon lequel les migrants doivent être identifiés -si nécessaire, par contrainte physique- et présenter leur demande d’asile dans le premier pays d’arrivée en Europe. Pour la grande majorité des personnes en transit ici, un passage par le centre de la Croix Rouge compromettrait le rêve d’une possible protection ailleurs, hors d’Italie. L’accueil offert par la Croix Rouge n’est pas neutre: l’institution ne suit pas un rôle purement humanitaire mais constitue un acteur de la gestion des migrations. En échange d’un repas et d’un lit de camp, ceux qui sont en transit doivent accepter un contrôle renforcé. Comprendre ceci est plutôt élémentaire, pour peu que l’on se rapproche de l’entrée du centre et qu’on y voit les policiers qui y président. Il ne semble alors plus excessif de redéfinir comme un chantage humanitaire le travail effectué par la Croix Rouge.

Quelques solidaires de Vintimille et des alentours, de la part de qui voyage, contre toutes les frontières


Communiqué de la LDH fédération de Paris

Nuit debout

D

es milliers de personnes se réunissent Place de la République à Paris, et dans toute la France, depuis le 31 mars. Des assemblées se forment où les gens discutent et échangent. Le public, constitué en majorité de jeunes, se réapproprie la parole et l’espace public dans une forme originale de démocratie tout en la construisant, comme en témoignent des formes d’organisation non hiérarchiques et la diversité des thèmes (logement, climat, sexualité, féminisme, santé, intermittents…). La loi travail, l’état d’urgence ont été les moteurs de cette mobilisation. Quels que soient les prolongements de ce mouvement, on ne peut que saluer cet exercice salutaire de démocratie qui tranche de façon innovante avec la monopolisation de la parole publique comme le montre la grande diversité de celles et ceux qui prennent la parole. Profondément attachés à la liberté d’expression, nous apportons notre soutien à ce mouvement et demandons avec force aux autorités compétentes de garantir des conditions satisfaisantes à ce sursaut démocratique. Cela suppose de fournir des conditions matérielles décentes (WC, éclairage) aux participants et de cesser un encadrement policier permanent émaillé de démonstrations de force et de destruction injustifiable d’installations ou de matériel, voire de nourriture. La démocratie est incompatible avec l’état de siège. Ce n’est pas ce signal qui doit être envoyé à la jeunesse, mais celui de la liberté dont ils pourront s’emparer. Paris, le 15 avril 2016

Le 46 Mars avant la projection du film “Merci Patron“


Une vue plus large des Nuits Debout BZZZ , BIP, COUIC, TWEET ou : le mot de la com….

V

endredi dernier les Nuits Debout commençaient à Nice et ailleurs prenant la suite de Paris et de la Place de la République. Dés le lendemain les villes concernées étaient connectées. Quelle bonne idée j’avais eue alors de me proposer à la commission Communication … Télégram, Twitter, Facebook, Tweetdeck : des BZzz toute la journée, des infos dans tous les sens, Nuit Debout en marche, plus jamais tu dors ! Toujours tu manques de sommeil ! Aux débats du soir de l’Agora, faut alors rajouter ceux, virtuels, des réseaux sociaux le jour entier entre référents com. On s’organise comme on peut, on se coordonne pour le mieux : Le Sud décide de monter un pôle régional qui est toujours en construction aujourd’hui encore. On transmet, on discute, on invite, comme Paris qui lance l’idée d’un premier Mai festif à mettre en place dans chaque ville, et qui propose de monter gonfler les rangs du rassemblement à Répu le 7 et le 8 Mai. Grenoble s’y met aussi et donne rendez-vous à ceux qui le veulent chez eux pour le premier Mai pour une AG nationale. Le 15 Mai, c’est un événement global qui se prépare, c’est l’internationale des Nuits Debout que l’on mettra en avant ce jour-là : Europe et Monde il est temps de veiller ensemble. La Belgique, le Canada, l’Espagne, l’Angleterre, le Portugal et maintenant la Grèce, mais aussi les communautés d’expatriés français nous rejoignent. Tous les jours, une nouvelle ville se manifeste, et après les Banlieues Debout, ce sont les Villages Debout qui font leur apparition. Les différents mouvements partagent infos et outils, plusieurs villes se dotent d’un journal ou d’une gazette, certaines de télés ou de radios, autant de médias alternatifs qui permettent de se débrouiller seuls, en dépit des institutions médiatiques ou gouvernementales. On se débrouille pour construire un nouveau projet de société, pour en parler, le faire savoir et le partager. Un journal national, où chaque ville pourra envoyer ses contenus est en préparation. Les actions se succèdent aussi : le 23 Avril, une journée séparation du MEDEF et de l’État s’organise, plusieurs Happenings sont sur les rails pour l’occasion. Certaines villes se sont d’ores et déjà invitées dans les péages routiers, ou ont redécoré avec banderoles et slogans des Fast Food ou des banques Panama Papers. Avant-hier soir à Paris un orchestre Debout constitué de 350 musiciens a donné un concert exceptionnel à la place de la République. Finalement ça fait seulement quelques jours qu’on vit la nuit, et pourtant Bzz, bip, et autant de messages reçus, de coups de fil passés, d’Agoras, d’ateliers, d’Interviews, d’infos récoltées et partagées, de nuits de sommeil fantasmées, de Nuits de veilles bien réelles, de gens rencontrés étrangers et devenus comme des vieux potes en trois jours. Ici, là ou ailleurs Nuit Debout c’est bien ça, une histoire de rencontres ici, là ou ailleurs, c’est comme vous voulez, c’est comme nous voulons. Mais par contre les gars de la communication nationale, Romain, Laurent, Marguaux, Loréne, Fabien y a bien un moment où va falloir se rapprocher de la commission Electromagnétisme et se faire dés-ioniser ou un truc comme ça, avec toutes ces ondes pleines de retweets qu’on prend dans la gueule toute la journée. Comment ça j’ai rien compris à l’électromagnétisme ? Comment ça je m’en fous et mon but dans les nuits debout c’est d’écrire une nouvelle constitution et de construire un projet viable porté par des citoyens ? putain ? Comment ça j’écoute pas tout ce qui se dit dans les Agoras ? Oui bon peut être mais je vous ai dit que je manquais de sommeil ? Bon allez à demain les gens y parait qu’on a reconduit la durée du mouvement : putain : Bzzz, Bip, Couuic et retweet !!!!!!!!!!!!


PROJET DE LOI EL KHOMRI Dossier réalisé par Lise Lécuyer et Léo Leroux, Lycéens Le projet de la loi El Khomri est une reprise, à la virgule près, des 61 « principes » liés au rapport Badinter/Medefl qui rompt théoriquement, juridiquement, historiquement, en pratique avec un siècle d’histoire du code du travail. Notre système actuel connaît aujourd’hui des limites et il est nécessaire de le transformer pour aller de l’avant. Néanmoins, ce texte semble davantage, au nom de la modernité, déliter l’idée même de progrès social, conquis de haute lutte. Mais peut-on réellement vivre sous les mêmes conditions que pendant les 30 Glorieuses ? Cette question exige une véritable réflexion car il est indéniable que la mondialisation et l’ultra libéralisme économique symbolisé par les années Thatcher et Reagan a profondément transformé nos manières de vivre et de travailler : la productivité prime, la concurrence est plus rude, le chômage est quant à lui omniprésent et surtout croissant. Pour autant, le projet de loi El Khomri est-il une bonne solution ?

L’instauration de cette nouvelle loi aurait donc pour avantage de favoriser une baisse du chômage en permettant à un patron d’engager un nouvel employé sans craindre de se trouver dans l’incapacité de le congédier une fois la demande moins importante. On peut déjà distinguer une première limite puisque que la nouvelle définition du licenciement économique, floue, englobe des difficultés très larges, risquant donc de justifier des licenciements à outrance en réponse à de relatives baisses du chiffre d’affaires ou à une appréhension exagérée de ces dernières.

: L I AVA

R T I O L E D E T S E Y J L O A R N P A LE

Nous essaierons ici de répertorier les principales mesures actées dans le projet (Trois * seront présentes pour signaler que le point abordé n’est plus d’actualité du fait de son retrait par le gouvernement post 14/03/16) et d’y ajouter un avis objectif, qui, nous l’espérons, permettra à beaucoup d’amorcer une réflexion en réponse à nos propos. Le premier point controversé concerne le licenciement. Celui-ci se trouverait facilité : une entreprise ne devrait plus exclusivement se trouver en situation dite “ licenciement économique ”suite à une baisse du chiffre d’affaires (Cf annexe : qu’estce-que le licenciement économique?) pour pouvoir licencier un salarié afin d’améliorer son chiffre d’affaires mais pourrait procéder à une nouvelle forme de licenciement ( tout aussi économique) (Cf annexe, on le nommera “licenciement offensif” pour plus facilement le distinguer) consistant à prévenir une potentielle chute du chiffre d’affaires par un licenciement. Actuellement, si un employeur a besoin d’un nouvel employé du fait d’une hausse des demandes, il hésitera à en engager un du fait du risque de ne pouvoir le licencier lorsque la demande chutera.

*** Une seconde mesure concernant le licenciement en lui même doit être appréhendée : il s’agit du plafonnement des indemnités prud’homales. Aujourd’hui, c’est aux juges des prud’hommes d’établir l’indemnité que doit verser l’entreprise à un employé à la suite d’un licenciement, jugement déterminé au cas par cas selon la légitimité du licenciement. Cependant, cette réforme compte mettre en place un barème basé sur l’ancienneté du salarié pour fixer ces indemnités. Au maximum, un salarié avec plus de 20 ans d’ancienneté pourra toucher 15 mois de salaire. On peut y voir ici deux écueils : tout d’abord, les employés actuellement stables, et ce depuis une large période, se voient menacés car l’ancienneté coûte aujourd’hui cher (les salaires sont plus élevés) ; ils seront donc sujets à plus de licenciements. Avant l’instauration de cette éventuelle loi, certains licenciements auraient pu être perçus comme illégitimes et les juges des prud’hommes auraient ainsi pu imposer une indemnité dépassant largement les 15 mois de salaires. Ce ne sera donc plus le cas, et le cas par cas n’existera plus. En revanche, en cas de faute particulièrement grave commise 7 par l’employeur (comme le harcèlement moral


*** Une seconde mesure concernant le licenciement en lui même doit être appréhendée : il s’agit du plafonnement des indemnités prud’homales. Aujourd’hui, c’est aux juges des prud’hommes d’établir l’indemnité que doit verser l’entreprise à un employé à la suite d’un licenciement, jugement déterminé au cas par cas selon la légitimité du licenciement. Cependant, cette réforme compte mettre en place un barème basé sur l’ancienneté du salarié pour fixer ces indemnités. Au maximum, un salarié avec plus de 20 ans d’ancienneté pourra toucher 15 mois de salaire. On peut y voir ici deux écueils : tout d’abord, les employés actuellement stables, et ce depuis une large période, se voient menacés car l’ancienneté coûte aujourd’hui cher (les salaires sont plus élevés) ; ils seront donc sujets à plus de licenciements. Avant l’instauration de cette éventuelle loi, certains licenciements auraient pu être perçus comme illégitimes et les juges des prud’hommes auraient ainsi pu imposer une indemnité dépassant largement les 15 mois de salaires. Ce ne sera donc plus le cas, et le cas par cas n’existera plus. En revanche, en cas de faute particulièrement grave commise par l’employeur (comme le harcèlement moral ou sexuel), le juge pourra ne pas tenir compte de cette grille tarifaire et appliquer les indemnités qu’il souhaite. Un autre point suscitant polémique réside dans les conditions de travail pour les individus non concernés par le licenciement mais pour lesquels la loi serait synonyme de durcissement des conditions de travail dans leur globalité. En effet, la loi touche tous les aspects de la vie en entreprise tels que les temps de repos, de travail, les négociations salariales. Il y aurait désormais la possibilité pour une entreprise de baisser les salaires et de changer le temps de travail, par « simple accord » avec les salariés en question... (on se demandera plus loin comment risquent de se dérouler ces accords). Aujourd’hui, sur une semaine, le code du travail permet un passage à soixante heures de travail maximum par dérogation en cas de « circonstances exceptionnelles », heures de travail supplémentaires qui seront décomptées du temps de travail restant à effectuer. Ce point aujourd’hui controversé sera conservé et accentué par la loi. Aujourd’hui, la durée hebdomadaire ne peut actuellement excéder quarante- quatre heures sur une période de douze semaines. Seulement, avec la nouvelle loi, cette période s’allongera sur seize semaines et non plus douze et ne pourra excéder quarante-six heures. En outre, quotidiennement, avec le nouveau texte, la durée maximale du travail par jour passera de 10 heures à 12 heures. Sachant que les horaires subis par les travailleurs sont déjà dénoncés comme excessifs – voire proches d’une certaine aliénation au travail, souvent origine de « burn out » – il y a de quoi remettre ces augmentations en question. De plus, une multiplication des « forfaits- jours » naîtra de cette reforme, ce qui permet actuellement aux cadres de déroger aux 35 heures. Actuellement, les entreprises de moins de 50 salariés doivent signer un accord collectif pour faire passer leurs employés au forfait-jour — ce qui ne serait plus le cas avec la réforme. Enfin, la modulation du travail passera sur 3 ans : cette modulation permet de compenser le travail supplémentaire d’une semaine en l’octroyant la semaine suivante. Si un salarié travaille 40 heures sur la semaine et que la semaine suivante, il travaille 30 heures, il n’est pas payé en heures supplémentaires ou compensé en repos. Actuellement, sans accord de branche ou d’entreprise, la modulation est au maximum sur 4 semaines. Avec accord, la modulation est au maximum sur un an. La réforme de Myriam El Khomri prévoit qu’avec accord collectif, la modulation pourra aller jusqu’à 3 ans. D’autres thématiques sont abordées également dans ce projet de loi, par exemple le fait que la durée du congé en cas de décès d’un proche (enfant, conjoint-e, ...) n’est plus garantie par la loi ; les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos et les 11 heures de repos obligatoires par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées ... C’est par là même une attaque, contre le temps


*** Une seconde mesure concernant le licenciement en lui même doit être appréhendée : il s’agit du plafonnement des indemnités prud’homales. Aujourd’hui, c’est aux juges des prud’hommes d’établir l’indemnité que doit verser l’entreprise à un employé à la suite d’un licenciement, jugement déterminé au cas par cas selon la légitimité du licenciement. Cependant, cette réforme compte mettre en place un barème basé sur l’ancienneté du salarié pour fixer ces indemnités. Au maximum, un salarié avec plus de 20 ans d’ancienneté pourra toucher 15 mois de salaire. On peut y voir ici deux écueils : tout d’abord, les employés actuellement stables, et ce depuis une large période, se voient menacés car l’ancienneté coûte aujourd’hui cher (les salaires sont plus élevés) ; ils seront donc sujets à plus de licenciements. Avant l’instauration de cette éventuelle loi, certains licenciements auraient pu être perçus comme illégitimes et les juges des prud’hommes auraient ainsi pu imposer une indemnité dépassant largement les 15 mois de salaires. Ce ne sera donc plus le cas, et le cas par cas n’existera plus. En revanche, en cas de faute particulièrement grave commise par l’employeur (comme le harcèlement moral ou sexuel), le juge pourra ne pas tenir compte de cette grille tarifaire et appliquer les indemnités qu’il souhaite. Un autre point suscitant polémique réside dans les conditions de travail pour les individus non concernés par le licenciement mais pour lesquels la loi serait synonyme de durcissement des conditions de travail dans leur globalité. En effet, la loi touche tous les aspects de la vie en entreprise tels que les temps de repos, de travail, les négociations salariales. Il y aurait désormais la possibilité pour une entreprise de baisser les salaires et de changer le temps de travail, par « simple accord » avec les salariés en question... (on se demandera plus loin comment risquent de se dérouler ces accords). Aujourd’hui, sur une semaine, le code du travail permet un passage à soixante heures de travail maximum par dérogation en cas de « circonstances exceptionnelles », heures de travail supplémentaires qui seront décomptées du temps de travail restant à effectuer. Ce point aujourd’hui controversé sera conservé et accentué par la loi. Aujourd’hui, la durée hebdomadaire ne peut actuellement excéder quarante- quatre heures sur une période de douze semaines. Seulement, avec la nouvelle loi, cette période s’allongera sur seize semaines et non plus douze et ne pourra excéder quarante-six heures. En outre, quotidiennement, avec le nouveau texte, la durée maximale du travail par jour passera de 10 heures à 12 heures. Sachant que les horaires subis par les travailleurs sont déjà dénoncés comme excessifs – voire proches d’une certaine aliénation au travail, souvent origine de « burn out » – il y a de quoi remettre ces augmentations en question. De plus, une multiplication des « forfaits- jours » naîtra de cette reforme, ce qui permet actuellement aux cadres de déroger aux 35 heures. Actuellement, les entreprises de moins de 50 salariés doivent signer un accord collectif pour faire passer leurs employés au forfait-jour — ce qui ne serait plus le cas avec la réforme. Enfin, la modulation du travail passera sur 3 ans : cette modulation permet de compenser le travail supplémentaire d’une semaine en l’octroyant la semaine suivante. Si un salarié travaille 40 heures sur la semaine et que la semaine suivante, il travaille 30 heures, il n’est pas payé en heures supplémentaires ou compensé en repos. Actuellement, sans accord de branche ou d’entreprise, la modulation est au maximum sur 4 semaines. Avec accord, la modulation est au maximum sur un an. La réforme de Myriam El Khomri prévoit qu’avec accord collectif, la modulation pourra aller jusqu’à 3 ans.


Enfin, éthiquement parlant, on ne doit bafouer un salarié pour « l’économie française » : l’individu se doit d’être considéré, respecté. D’une manière plus pragmatique – et même si ce postulat n’a pas encore été assimilé par chacun en France – le bien - être du travailleur est ESSENTIEL pour le maintien de la compétitivité (on se souviendra -- toute proportion gardée du fait du caractère profondément asservissant de ce système -- que le fordisme impliquait aussi une hausse des salaires des employés certes pour accroître la consommation mais aussi pour rendre les ouvriers plus efficaces au travail en optimisant leur bonheur.). Plus un travailleur travaillera sous contrainte et dans des conditions en détérioration croissante, moins il aura envie de travailler, et par conséquent, sera moins productif. Enfin, nous pouvons y voir une dernière limite quant à cette croissance. Signifie-t-elle réellement une hausse d’emploi ou des salaires pour les salariés ? Leur est-elle profitable ? L’augmentation des profits semble plus revenir aux PDG et aux actionnaires ( La France est le pays versant le plus de dividendes à ses actionnaires.) car rares sont les patrons qui se décident, à la suite d’une hausse du chiffre d’affaires, à reverser ce gain aux employés. Ces personnes représentent une minorité et il serait peut être donc judicieux aujourd’hui de repenser ce modèle de redistribution (sera aussi développé plus tard mais pourquoi ne pas envisager une loi contraignant tout patron à reverser un certain pourcentage d’un chiffre d’affaires en augmentation à ses salariés). En d’autres termes, il faudrait ainsi idéalement dépasser le principe de l’accumulation individuelle d’une minorité qui se fait au détriment d’une majorité. Et pourquoi nous les jeunes, devrions nous sentir concernés ? Parce que cela concerne les jeunes dans le sens où les entreprises pourraient faire travailler les apprentis mineurs jusqu’à dix heures par jour et quarante heures par semaine. (Soyons honnêtes, pour des mineurs / jeunes, cela peut être excessif *** -> loi revue à ce niveau là). Parce que nous allons entrer sur le marché du travail, et ces mesures, dont nous avons démontré les limites, nous toucherons particulièrement, (à noter d’ailleurs que les jeunes actifs sont touchés aujourd’hui par 25 % de chômage !) Enfin, nous avons aussi le droit - le devoir ? - d’être solidaire avec les travailleurs. Enfin, même si le loi a été modifiée en ce Mardi 15 mars 2016 et le sera encore peut-être dans les jours à venir, il n’empêche qu’accepter 70% de la loi en criant “victoire” parce que certains points ont été retirés serait une erreur : en proposant un projet de loi clairement impassable de par son tournant libéral radical, notre gouvernement savait qu’il allait être rejeté : il peut alors apparaître ingénieux de prétendre se retirer, se donner le temps de modifier le projet et de revenir en annonçant au peuple qu’il a “gagné” alors que la majeure partie de la loi reste intacte. C’est ainsi que nous appelons à un rejet intégral du projet de loi Lise Lécuyer et Léo Leroux

Armel Trouxe


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Moi, grand patron de l’industrie automobile, j’ai triplé la valeur de l’action en 3 ans !

Les actionnaires m’adorrent !

C’est ta faute si on est là, t’aurais du mieux contrôler tes petits ouvriers qui nous ont mis à bout !

Moi, Beau Président de la Caisse des Escrocs, c’est moi qui finance le Panthéon, c’est moi qui doit y aller !

Il irait mieux au temple de Seth celui-ci !! Pourquoi n’avez vous pas usé de quelques pécules pour soudoyer ces gueux enragés afin d’avorter leurs affreuses révolution ?


Moi, 5ème forture Française, chef de l’armement et d’un média mondialement connu je dois mourir en paix ici ! Hmmm... Les Français l’adorent...

Il aurait dû tous les tuer...

Moi, à la tête d’un gouvernement à la fois social et Socialiste ? Envers qui ? Les raciste, les gens Roms ? m’aiment... Les autres... Dehors !

Peut-être ce jeune a-t-il tout orchestré depuis le départ. Serait-ce alors un ange au service de la multitude des Nuits Debout ? Ô temple de France accueille ton fils le plus fidèle.

Et toi Alain, qu’est ce tu fous là ? Bah, moi j’en ai marre de la vie, personne ne m’aime.

FUYEZ VITE, ENFANTS INDIGNES, CAR LA NUIT, SOUS LA LUNE, MOI AUSSI JE ME TRANSFORME EN CHIEN DE GUERRE.

RÉSISTANCE ! Germaine Tillion


LE TERRORISME POÉTIQUE

Cʼest une danse étrange et nocturne dans les guichets automatiques des banques. Des feux dʼartifice tirés illégalement. Lʼartpaysager, des travaux de terrassement, ou des objets bizarres dans les Parcs Publics. Rentrez par effractions dans des maisons, mais au lieu de les cambrioler, laissez y des objets de terrorisme poétique. Kidnappez quelquʼun et rendez-le heureux. Prenez une personne au hasard et persuadez la quʼelle vient dʼhériter dʼune fortune colossale, inutile et surprenante - 1000 hectares en Antarctique, un éléphant de cirque trop vieux, un orphelinat à Bombay,

ou une collection de vieux manuscrits alchimiques. Cette personne réalisera plus tard que durant un moment, elle a cru en quelque chose dʼextraordinaire, et elle sera peut-être amenée à rechercher un autre mode de vie, plus intense. Erigez des plaques commémoratives en cuivre dans les endroits (publiques ou privés) où vous avez connu une révélation ou une expérience sexuelle particulièrement satisfaisante... Go naked for a sign.

Organisez une grève dans votre école ou sur votre lieu de travail sous prétexte que vos besoins en indolence et en beauté spirituelle nʼy sont pas satisfaits.

de guérillas Situationnistes comme le théâtre de rue sont peut-être actuellement trop connues et trop attendues. Une séduction raffinée, menée non seulement dans lʼoptique dʼune satisfaction mutuelle, mais également comme un acte conscient dans une existence délibérément belle - pourrait être lʼacte ultime de Terrorisme Poétique.

Les graffitis apportent une certaine grâce aux métros si laids et aux monuments publiques si rigides - le Terrorisme Poétique peut également servir dans les endroits publiques : des poèmes gribouillés dans les toilettes des palais de justice, de petits fétiches abandonnés dans les parcs et les restaurants, des photocopies artistiques placées sous les essuie-glaces des pare-brise des voitures en stationnement, des Slogans écrits en Caractères Enormes collés sur les murs des cours de récréations ou des aires de jeux, des lettres anonymes postées au hasard ou à des destinataires sélectionnés (fraude postale), des émissions radio pirates, du ciment humide....

Le Poète Terroriste se comporte comme un farceur de lʼombre dont le but nʼest pas lʼargent mais le changement. Ne pratiquez pas le Terrorisme Poétique pour dʼautres artistes, faites le pour des gens qui ne réaliseront pas (du moins durant quelques temps) que ce que vous avez fait est de lʼart. Evitez les catégories artistiques identifiables, évitez la politique, ne traînez pas pour éviter de raisonner, ne soyez pas sentimentaux ; soyez sans pitié, prenez des risques, pratiquez le vandalisme uniquement sur ce qui doit être défiguré, faites quelque chose dont les enfants se souviendront toute leur vie - mais ne soyez pas spontanés à moins que la Muse du Terrorisme Poétique ne vous possède.

La réaction du public ou le choc esthétique produit par le Terrorisme Poétique devra être au moins aussi intense que le sentiment de terreur - de dégoût puissant, de stimulation sexuelle, de crainte superstitieuse, dʼune découverte intuitive subite, dʼune peur dadaesque - il nʼest pas important que le Terrorisme Poétique soit destiné à une ou plusieurs personnes, quʼil soit « signé » ou anonyme, car sʼil ne change pas la vie de quelquʼun (hormis celle de lʼartiste), il échoue.

Déguisez-vous. Laissez un faux nom. Soyez mythique. Le meilleur Terrorisme Poétique va contre la loi, mais ne vous faites pas prendre. Lʼart est un crime ; le crime est un art.

Le Terrorisme Poétique nʼest quʼun acte dans un Théâtre de la Cruauté qui nʼa ni scène, ni rangées, ni sièges, ni tickets, ni murs. Pour fonctionner, le Terrorisme Poétique doit absolument se séparer de toutes les structures conventionnelles de consommation dʼart (galeries, publications, médias). Même les tactiques

Hakim Bey

Les inventeurs d’incroyances 2

The Yes Men


Premier lien entre Garri et Ligne 16

Ligne16 est d’abord la seule ligne de bus qui relie l’Ariane au centre-ville. C’est le nom aussi d’un site web citoyen de proximité, issu du quartier de l’Ariane. Il a été initié par Katia Vonna Beltran de l’association La Boîte en 2013 pour donner la parole aux habitants. Il a pour vocation de porter un autre regard sur ce territoire niçois. C’est un média participatif permettant une information différente fait par et pour les habitants. Aujourd’hui, le comité de rédaction est constitué de trois jeunes habitants de l’Ariane : Romain, Mohamed et Olivier, de Léa en stage de licence de sociologie, de Johanna jeune photographe en service civique au Grain de sable travaillant sur le projet de la mémoire de l’Ariane, de Tania qui accompagne le projet depuis septembre 2015.

NICE DEBOUT Intriguée par le mouvement Nuit Debout, l’équipe de Ligne16 s’est rendue sur la place Garibaldi à Nice le premier soir vendredi 8 avril, puis le mercredi 13 avril en vue d’enregistrer des témoignages. Nous continuons à suivre le mouvement qui se réunit tous les soirs à partir de 19h sur la place publique. Voici notre premier recueil en écrit, en images et en son… Le diaporama est à la fin ! Nuit Debout, un mouvement où tout le monde peut s’exprimer ! S’il s’est développé à Paris après la manifestation contre la loi El Khomri le 31 mars, différentes villes de France se mobilisent, dont notre ville. Ce mouvement est pacifique, dénué de leader et sans structure fixe. Il propose la parole à tous autour d’une agora. Les individus souhaitant s’exprimer au micro s’inscrivent sur un tableau, puis à tour de rôle prennent la parole. Des ateliers thématiques en petit groupe (action, constitution, égalité, éducation etc) sont ensuite organisés afin de proposer une synthèse devant tous. Puis, certaines propositions sont soumises au vote de l’assemblée. Il y a d’ailleurs des gestes pour exprimer son accord ou désaccord (voir vidéo). Des animations, spectacles, concerts s’ajoutent de manière spontanée tous les soirs. Il y a dans le mouvement Nuit Debout la revendication d’être et de demeurer apolitique afin de rester dans le cadre d’assemblées citoyennes non récupérées et instrumentalisées par des partis et syndicats. Nuit Debout à Nice depuis le 8 avril ! La première Nuit Debout a réunit environ 300 personnes sur la place Garibaldi, lieu habituel des rassemblements populaires. On notera le nombre important d’interventions qui démontre à quel point la population azuréenne a ce besoin d’expression. Certains clament un poème, d’autres leurs histoires personnelles, et d’autres des propositions d’actions. Tout au long de ce temps d’écoute, chacun a la liberté de parole quelque soit ses origines, son statut social ou son engagement politique. Isidore le véloprojo Forts de cette première expérience, nous avons décidé de participer à la nuit organisée le mercredi 13 avril. Cette fois ci, le rassemblement semblait plus organisé : une cantine à prix libre avait été mise en place, des toilettes sèches, une infirmerie, un service de co-voiturage, un stand de gratuité (livres…) ainsi qu’un atelier de réparation de vélo, des croquis nomades d’Armelle Trouxe, Isidore le véloprojo de Katia et Djay et même la création d’un journal papier dont le nom a été voté à l’assemblée : « Gari la nuit »

L’équipe de Ligne16 a durant la soirée interviewé des personnes d’horizon divers. Nous vous proposons d’écouter un montage global qui n’est pas exhaustif de l’ensemble des avis exprimés. http://ligne16.net/


Projet de charte éthique de Nuit Debout Nice :

Réalisée au sein de l’Atelier Charte Éthique du 47 Mars. Objectif énoncé : Créer une charte éthique pour exprimer les valeurs communes à l’ensemble des participants du mouvement de Nuit Debout Nice en lien avec les valeurs du mouvement national. Les 11 points suivants ont fait consensus auprès des 11 participants de l’atelier : 1. Le mouvement vise une société juste, émancipatrice, humaniste et écologique. 2. Les participants sont animés par une démarche fraternelle de dialogue et d’échanges. 3. Tout citoyen peut rejoindre le mouvement sans distinction d’aucune sorte. 4. Personne ne peut parler au nom de Nuit Debout Nice. 5. Nuit Debout Nice ne reconnaît aucun représentant. 6. Chaque citoyen peut parler en son nom de son action au sein de Nuit Debout Nice. 7. Nuit Debout Nice n’est affilié et ni ne soutient aucun parti politique ni aucun syndicat. 8. Les décisions sont prises démocratiquement par l’agora citoyenne. 9. Chacun contribue au mouvement selon son engagement. 10. La continuité du mouvement repose sur la responsabilité collective de ses membres. 11. Le mouvement Nuit Debout Nice s’oppose à toute violence physique et casse de matériel public ou privé. Les 11 points ont été exposés à l’agora citoyenne Après lecture ils ont été adoptés par un vote à main levée à la majorité des personnes présentes. PS : D’après la Constitution, puisque le vote n’a pas encore été soumis à l’assemblée souveraine et puisque le vote a été fait sur l’ensemble du texte uniquement et pas point par point, la charte n’est pas officiellement adoptée par le mouvement. Elle peut cependant être utilisée par chacun comme inspiration et comme ligne de conduite.


Quel futur pour « Animaux Debout » ? Une nuit, en ce mois de mars qui commence à peine, la Lune éclaire une petite clairière, traversée par un ruisseau, au milieu de la forêt Garibaldi. Des animaux de toutes sortes arrivent à la nage, à patte, en volant ou rampant. Ils se mettent en rond et commencent à débattre : Le crocodile : « Vous voulez qu’on parle du futur de notre mouvement, mais regardez déjà son présent : on est là tous, fraternellement, à se dorer sous la Lune et occuper l’espace ! Rien que ça, mes copains, mes copines, c’est magnifique ! » Le dauphin, dans sa piscine portative : « Croco a raison. On est toutes et tous là, à miauler, siffler, rugir et croasser alors qu’on ne se connaissait pas il y a une heure. On se réapproprie ce qui appartient à personne ou plutôt à tout le monde : la mer, la terre, l’air, les rues, et l’espace public ! » Le faucon : « Oui, moi je vois bien d’en haut que ça grouille de monde qui se bouge dans tous les sens pour échanger et inventer ce qui pourrait être une politique de demain... C’est vrai qu’occuper nos forêts c’est se réapproprier la politique, mais ça ne suffit pas ! » Le chat, avec ses lunettes aux verres épais : « De toute évidence, nous devons penser la politique de demain tout en pensant comment la mettre en œuvre, comment, pragmatiquement, changer les choses. » Le croco : « Mais, cher félin, nous sommes déjà en train de changer les choses en échangeant ici-même ! Nous créons du lien, nous partageons nos rêves, racontons nos cauchemars et retrouvons l’espoir ! Ne nous précipitons donc pas ! » La louve : « Ne nous précipitons pas ?! Non mais espèce de reptile paresseux, ce n’est pas parce que tu kiff ne rien faire au soleil qu’on doit attendre que la Terre s’arrête de tourner pour agir ! Moi je vais avoir des petits louveteaux tout mignons, mais j’ai peur pour eux... (l’émotion grandit). J’ai peur parce qu’on me traque tout le temps, où que j’aille. Mes petits, eux, ils n’auront nul part où aller, il n’y aura que du béton partout, plus aucun arbre, plus aucune petite brebis à se mettre sous la dent... La brebis bêle fortement : « Temps de parole limité ! Suivant ! » La louve, pleurant carrément : « J’ai... je regrette presque d’avoir des bébés à mettre au monde... Quel avenir allons nous leur laisser... » La chenille, avec vaillance : « La louve a raison, tout est en voie de destruction, il y a urgence. Même dans le bec d’un rouge-gorge, je vois la pollution grandir. Il faut agir, rester debout et se mettre en marche. » La girafe : « Oh, minute papillon. Il faut d’abord bien s’organiser, prendre de la hauteur et faire participer un maximum de personnes à notre mouvement. Plus nous serons nombreuses et nombreux, plus notre force d’action sera grande. » Le saumon d’Atlantique Nord : « Nous devrions créer un parti politique, gagner les élections et changer les choses de l’intérieur ! La réforme, c’est le chemin de...AHHH


L’ours bourru, une arrête de saumon entre les dents : « Non, c’est pas que j’avais faim, c’est que je suis devenu allergique aux partis politiques... Désolé... » Le chat avec ses lunettes : « Le arêtes ça va dans la poubelle bleue » Une luciole lumineuse : « toutes les opinions sont bonnes à prendre, gros ours. Nous devons apprendre à écouter et débattre pacifiquement plutôt que de jouer à celui ou celle qui gronde plus fort et taira les autres. » Une pie, cigarette au bec : « Feu l’ami saumon voyait juste. Lutter et changer les choses pacifiquement, c’est emprunter le chemin de la légalité et de la réforme. Nous devons imposer plus d’égalité et de durabilité en se conformant aux règles du système établi. Ces règles, une fois au pouvoir, nous pourrons les changer. » Le rat, un certain journal à la main : « Oui, et pourquoi pas installer le siège social de notre parti en Suisse pour ne pas payer d’impôts, on aurait plus d’argent pour nos campagnes ! Et, tant que j’y pense, faudrait du coup élire un chef charismatique pour bien nous représenter à la Commission Européenne. Entre les banquiers et autres lobbyistes de multi-nationales ultra puissantes, nul doute que nos voix seront entendues ! » Le chat à lunette : « L’ironie, maître rat, est une manière efficace de dire les choses mais elle en oublie la mesure. L’institutionnalisation du mouvement est une possibilité. Il y en a d’autres. Demeurer un mouvement populaire qui occupe l’espace et pratique des actions politiques en est une autre. Pourquoi pas ne pas y songer un instant » Le héron : « Oui, nous devons tout de suite faire des manifs pour les réfugiés bloqués à Vintimille. Nous devons maintenant empêcher que la vallée de la Roya devienne une autoroute à camions... ça ce serait vraiment utile. » Le chat à lunette : « D’autant plus que, médiatiquement... Des animaux, un peu partout : « T’as déjà parlé plusieurs fois, lâche le micro un peu chat sauvage ! » Une fourmi, s’avançant timidement : « Et vous avez pensé à la révolution... » Des animaux, un peu partout : « plus fort fourmi, plus fort ! La lionne rugit alors : « la petite fourmi nous parle d’insurrection ! En défendant le droit, les humains défendent leur système de domination et de destruction. Comment renverser cela en se conformant à leurs codes ? Nous devons sortir de la légalité, car celle-ci nous enferme dans l’inaction et l’inefficacité. » Le singe : « Et le recours à la violence là-dedans ? Faire la révolution, c’est user de la violence, je suis totalement contre. » La lionne, énervée : « Mais espèce de macaque, tu ne vois pas que te faire travailler toute ta vie, en te mettant en concurrence avec tous les autres animaux c’est te faire violence ! Et qu’exiger par dessus le marché que tu sourisse et dise « merci » quand on te jette des cacahuètes c’est aussi te faire violence ? Tu ne vois pas que pour ces sales bipèdes, l’image d’une chemise déchirée est plus violente que deux mille Marineland ? » Le faucon : « un peu de calme s’il vous plaît. La révolution n’est pas nécessairement violente. Si nous prenons le temps de s’approprier des armes théoriques et matérielles, si nous parvenons à hausser la voix sur celle des médias de masse, alors nous serons toujours plus nombreuses et nombreux. Puis une nuit viendra où, naturellement, le renversement s’effectuera sans heurts et sans coups. » Le rat : « Tu crois vraiment que les puissants humains vont laisser tranquillement « Animaux Debout » prendre de l’ampleur et l’ascendant ? Ils ont toutes les armes à leur disposition. Et ils les utilisent déjà contre nous. Alors, ok, on peut rêver, mais faut garder les yeux ouverts. » L’humain, le seul dans la forêt cette nuit : « Bonsoir. Je sais que vous me pensez peut-être un peu différent de vous, mais je crois que je suis avant tout comme vous : un animal. Je veux vous dire que la raison est de votre côté et que votre principale force réside en cela. Nous avons besoin de vous comme vous n’avez pas besoin de nous. Faites nous comprendre cela, mais ne nier pas ceci. » La cigale parlant à son voisin le lapin : « Rien compris. Ils sont quand même bien torturés ces humains... » La chouette, fortement : « Le jour se lève, ce fût un bon début mais un peu confus. On reprend la semaine prochaine. »


LIBRAIRIE Un million de révolutions tranquilles

2012, Bénédicte Manier, édition « les liens qui libèrent »

There is... Le saviez-vous ? TINA est le sobriquet donné à une pensée un peu particulière : celle du capitalisme comme sauveur de la terre. Elle serait la “solution du moindre mal”, Les autres menant au noir total. « There is no alternative », disait Margareth Tatcher... T.I.N.A. quatre lettres, obsédantes, Joli nom pour une idée tant oppressante... Dans ce livre, Bénédicte Manier envoie valser TINA avec le sourire, et un million de solutions. On y découvre d’autres manières de jardiner, d’autres types d’habitations. D’autres moyens de travailler, d’autres modes de consommation... Ces idées ne viennent ni de gouvernement, ni d’ONG, mais « de milliers d’anonymes qui agissent seuls ou en groupes (...) et qui, sans bruit, reprennent en main leur économie”. Elles prouvent qu’en prenant conscience de leurs forces, de leur sciences des citoyens ordinaires peuvent changer jusque la terre”. Solutions efficaces ! Faisables par les plus grands molasses ! Ce bijou d’optimisme vous aidera peut-être à combattre TINA, ou découvrir TIALOA : « There is a lot of alternatives. »...

Pas de problèmes sans solution Maitre es POLITIQUE Marabout Guérisseur Protecteur A distance, de sa tour d’argent, il vous fera prendre des vessies pour des lanternes (paiement sur résultats), encerclement vidéo-protecteur, garantit ne jamais tenir une promesse, expert en vidage de cerveau (paiement à la commande), plus de maladies (chiffres sur demande), guérit l’ennui en augmentant vos horaires de travail, simplifie vos rapports avec votre patron, se sacrifie dans des palais pour votre bonheur en hlm, vous soulage dans les prises de décision en vous infantilisant, expert en désignation de boucs émissaires, etc Suivant la période, sur rendez-vous Généralement par médium sous-fifre paiement.sécurisé.sur.impots.fr


Créatures multiformes, avec différentes facettes de l’être humain La gueule d’un crocodile, pour tout avaler. Les oreilles d’éléphant pour tout entendre. Un front “carnassier” aux dent affûtées. Les tentacules médusiennes pour réceptives antennes. Le serpent sortant sa langue de vipère Le scorpion qui n”hésite pas a piquer Et la corpulence et la force par excellence. Un homme digne et vaillant. Un homme en colère. Un homme qui reste puissant. Un homme qui coopère.

Bien enraciné au sol, La “gravité” nous attirant, nous tenant au “terrain”, soit: pas de “légèreté” sur le “terrain politique”. Campé sur un un engin à moteur, un bolide la vie est une croisière rapide chacun avance dans son sens, pénétrant les consciences favorisant le cérébral, la réflexion, et diffusant sur les médias classiques la retransmission.


Brèves : L’exception qui dure... Docteur Valls, discrètement, sur France Info, a annoncé ce mercredi son souhait de proroger l’état d’urgence de trois mois. Selon la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), cela traduit la volonté du gouvernement « de nous habituer à vivre sous ce régime, espérant ainsi que les femmes et les hommes de ce pays oublieront que la défense de nos libertés est aussi un des moyens essentiels de lutter contre les actes de terrorisme ». La LDH appelle à ne pas tomber dans ce « piège ».

La mer de la honte Info vérifiée par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) : cette semaine, alors que des trafiquants d’êtres humains transféraient de force des centaines de réfugiés, en pleine mer Méditerranée, d’un radeau à un autre, l’un des deux a chaviré. 41 rescapés. 500 morts environ.

La mobilisation contre le projet de loi El Khomri : « point de cristallisation comparable au mouvement de mai 1968 » À plus de 150 déplacements à son compteur depuis le début de la mobilisation pour le retrait du projet de loi El Khomri, Gérard Filoche, Membre du Bureau national et « frondeur » historique du Parti socialiste, était présent jeudi 19 avril dans les Alpes-Maritimes à l’invitation de syndicats professionnels et étudiants. Nous sommes allés à sa rencontre. L’occasion de revenir sur son livre et de tracer un aperçu général de l’état de la contestation actuelle. Dans « Comment résister aux lois Macron, El Khomri et Cie ? » (éditions Le vent se lève, paru en mars dernier), l’ancien inspecteur du travail Gérard Filoche décortique le projet de loi qui selon lui opère un véritable renversement conceptuel dans le droit du travail. Le Premier ministre Manuel Valls l’avait assuré : « Ce n’est pas une réformette, c’est une révolution ». Le projet de loi El Khomri s’apparente en réalité à une véritable contre révolution selon Gérard Filoche. Un retour deux siècles en arrière, au temps, sans salaire, ni horaire, ni droit, ni loi. Ce qui caractérise le contrat de travail c’est le lien de subordination permanent. Le volontariat n’existe pas dans la relation de travail entre employeur et employé. De la signature du contrat jusqu’au licenciement, c’est un rapport d’autorité. Le salarié intrinsèquement ne peut pas être à la fois subordonné et collaborateur. Pour compenser cette relation de subordination, la loi instaure un ordre public social offrant des droits pour protéger le salarié. C’est par exemple le système des cotisations

sociales prélevées sur le salaire brut qui constitue un pot commun destiné à être redistribué à chacun selon ses besoins (maladie, retraite…)

Brèves : Valls et artifices :

Le code du travail n’est pas seulement 1,4 kg , c’est la dignité, de la sécurité pour les travailleurs. C’est en même temps un des codes les plus difficiles à faire appliquer, où les infractions à la législation sont les plus nombreuses. C’est à cet édifice que s’attaque aujourd’hui le projet de loi E.K. Le Président Hollande avait déjà déclaré dès septembre 2015, qu’il fallait « adapter le droit du travail au besoin des entreprises. ». Subordonner les droits des salariés au besoin de l’entreprise là ou les avancées sociales avaient adapté les entreprises aux droits des salariés. L’Article 1 du projet de loi déclare très explicitement : « Les droits et libertés des travailleurs sont soumis au bon fonctionnement de l’entreprise ». Dès lors, si l’on considère ce renversement comme un principe rétrograde et inacceptable, une seule posture s’impose : le retrait du projet de loi. Véritable inversion de la hiérarchie des sources du droit, l’ordre public social devient une simple référence diluée pour laisser une place prépondérante à la négociation en entreprise, qui est dictée par un rapport de force intrinsèquement inégalitaire entre l’employeur et les salariés. D’autant que les entreprises de moins de 50 salariés (97 % des entreprises françaises) ne disposent pas à travers d’un comité d’entreprise d’un cadre organisé pour cette négociation.

Pour faire passer la Loi Travail, tous les moyens sont permis : le clown de Matignon, mercredi, annonce vouloir « ouvrir un grand débat » autour du Revenu Universel. Poudre aux yeux. Mercredi dernier, l’affreux propose à Stéphane Lardy (FO) un poste d’Inspecteur Général des Affaires Sociales et à Thierry Lepaon (CGT) la direction de la future Agence de la langue française pour la cohésion sociale. Pour François Chérèque, un poste est créé : celui de Haut Commissaire à l’Engagement... Un beau cadeaux placé sous l’autorité... du Premier ministre...

Une petite fillonade : François Fillon, au sujet des Nuits Debout : « je suis profondément choqué qu’on ait d’un côté l’état d’urgence, et que de l’autre on tolère ce type de rassemblement. »


La mobilisation contre le projet de loi El Khomri : « point de cristallisation comparable au mouvement de mai 1968 » À plus de 150 déplacements à son compteur depuis le début de la mobilisation pour le retrait du projet de loi El Khomri, Gérard Filoche, Membre du Bureau national et « frondeur » historique du Parti socialiste, était présent jeudi 19 avril dans les Alpes-Maritimes à l’invitation de syndicats professionnels et étudiants. Nous sommes allés à sa rencontre. L’occasion de revenir sur son livre et de tracer un aperçu général de l’état de la contestation actuelle. Dans « Comment résister aux lois Macron, El Khomri et Cie ? » (éditions Le vent se lève, paru en mars dernier), l’ancien inspecteur du travail Gérard Filoche décortique le projet de loi qui selon lui opère un véritable renversement conceptuel dans le droit du travail. Le Premier ministre Manuel Valls l’avait assuré : « Ce n’est pas une réformette, c’est une révolution ». Le projet de loi El Khomri s’apparente en réalité à une véritable contre révolution selon Gérard Filoche. Un retour deux siècles en arrière, au temps, sans salaire, ni horaire, ni droit, ni loi. Ce qui caractérise le contrat de travail c’est le lien de subordination permanent. Le volontariat n’existe pas dans la relation de travail entre employeur et employé. De la signature du contrat jusqu’au licenciement, c’est un rapport d’autorité. Le salarié intrinsèquement ne peut pas être à la fois subordonné et collaborateur. Pour compenser cette relation de subordination, la loi instaure un ordre public social offrant des droits pour protéger le salarié. C’est par exemple le système des cotisations sociales prélevées sur le salaire brut qui constitue un pot commun destiné à être redistribué à chacun selon ses besoins (maladie, retraite…) Le code du travail n’est pas seulement 1,4 kg , c’est la dignité, de la sécurité pour les travailleurs. C’est en même temps un des codes les plus difficiles à faire appliquer, où les infractions à la législation sont les plus nombreuses. C’est à cet édifice que s’attaque aujourd’hui le projet de loi E.K. Le Président Hollande avait déjà déclaré dès septembre 2015, qu’il fallait « adapter le droit du travail au besoin des entreprises. ». Subordonner les droits des salariés au besoin de l’entreprise là ou les avan-


Le modèle de Badiou pour penser l’agir exceptionnel ( “procédures de vérité”) : le “schéma gamma” (1992)

Pour développer “nos armes théoriques” : https://blogs.mediapart.fr/alessio-moretti/blog


LIBRAIRIE

Réveillez la rue !

2012, Keri Smith, éditions Hoëbeke, Paris. Trouver l’artiste urbain en vous extrait du livre : “Pratiquer l’art de rue est un moyen d’incarner la fameuse phrase de Gandhi : “Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.” En tant que simple individu, vous pouvez avoir un impact direct sur votre environnement, et cela au quotidien. Vous avez le pouvoir de changer la journée de quelqu’un ou même de changer le monde (le fameux effet papillon) en offrant aux regards une dose d’inattendu. De même que la gentillesse, gratuite par excellence, l’art urbain a le potentiel de créer un effet domino. Imaginez un facteur faisant sa tournée, et s’arrêtant un instant pour lire une phrase que vous avez tracé à la craie, sur le trottoir... Oui, vous avez le pouvoir d’embellir le quotidien d’autrui. En outre, la guerrilla artistique est une activité aussi secrète qu’excitante. Déposer un cadeau anonyme, accrocher un tableau à un banc public ou abandonner un livre dans les toilettes publiques procure une merveilleuse euphorie. Le simple fait de savoir que quelqu’un le trouvera vous donne du plaisir à l’avance. Attention, on peut devenir accro ! Le but de ce livre est de vous initier à l’art urbain dans toutes ses formes, et de fournir une rampe de lancement à vos idées et créations personnelles. Chaque exercice est conçu comme une initiation à un procédé spécifique......” infos Suite dans le délicieux livre “Réveillez la rue !”, de Keri Smith, édition Hoëbeke, 19,50€ chez votre libraire, ou réclamez-le au bibliothécaire pour qu’il l’achète, ou trouvez quelqu’un qui vous le prête ce sera bien !

Pas de problèmes sans solution Maitre es POLITIQUE Marabout Guérisseur Protecteur A distance, de sa tour d’argent, il vous fera prendre des vessies pour des lanternes (paiement sur résultats), encerclement vidéo-protecteur, garantit ne jamais tenir une promesse, expert en vidage de cerveau (paiement à la commande), plus de maladies (chiffres sur demande), guérit l’ennui en augmentant vos horaires de travail, simplifie vos rapports avec votre patron, se sacrifie dans des palais pour votre bonheur en hlm, vous soulage dans les prises de décision en vous infantilisant, expert en désignation de boucs émissaires, etc Suivant la période, sur rendez-vous Généralement par médium sous-fifre paiement sécurisé sur impots.fr


CONTACT NUIT DEBOUT NICE

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Acrcostiche Nombre grandissant de gens

Unis dans un même élan humaniste

Intégrées l’identité “ Debout la nuit”

Théorisant et concrétisant

Déployés en petite unités connectées

Employés aux prises de paroles et ateliers

Batissent (fraîchement en cours) une politique populaire

Ou nous tentons de reprendre le pouvoir, il faut y croire, il faut y croire...!!!!

Utopie et idéalisme de visionnaires étant souvent devenus réalités

Trouvons la Force de continuer, de ne pas s’essouffler tant que le

combat n’est pas gagné.

Remerciements à toutes et tous, pour votre participation; scpécial GaRri pour Ligne 16 avec qui on espère continuer à travailler tout ce mois de Mars !


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Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

«Changer le mode de fonctionnement de notre République. Les élus ne nous écoutent pas, il faudrait passer les élec-

«Donner de l’amour, dans tous

tions, nous sommes plus bas

les petits gestes du quotidien.

que terre. Ils ne sont pas à la

Et manger local et de saison.»

hauteur. Il faut réformer l’édu-

«Rendre à la sphère publique ce qui lui appartient : les logements, la santé, le transport, la communication. Et reprendre la main sur le public.»

cation nationale, l’armée, en demandant l’avis du peuple.»

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

« La monnaie libre ! Il faut arrêter

«Plus de frontière !

« Changer notre rapport à la terre

de faire confiance à l’ancien sys-

le monde puisse se déplacer

et aux objets. Il faudrait des jar-

tème financier et en créer un

où bon lui semble. Cela irait

dins communs pour tous, et un

plus juste : on pourrait très bien

de pair avec une limitation

système qui ne soit plus basé sur l’argent mais sur le troc.»

vivre avec l’argent mais qu’il soit géré d’une manière différente.»

Que tout

de la propriété privée et un partage des ressources alimentaire égal sur la globe.»

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

« Permettre aux citoyens d’avoir un réel impact sur la prise de décision politique grâce à des votes sur internet ou un Service civique que tout le monde pourrait réaliser à l’Assemblée.»

« Plus de musique, partout. »

Quand on te parle de changement de société, à quoi tu penses ?

«Changer l’école. Les enfants méritent d’être écoutés,sans leur imposer des choses à apprendre qui ne les intéressent pas.»


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