Normand Hudon : chroniqueur et illustrateur de son époque

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NORMAND HUDON Chroniqueur et illustrateur de son époque


Direction : Robert Tremblay et Sophie Ouellet Recherches et rédaction : Laurence Perron Correction et révision : Colette Delwasse Lieu de l’exposition : 1221, boulevard de Maisonneuve Ouest, H3G 1M3 Contactez-nous : 514 840-4443 · 514 513-7717 info@galeriecosner.com www.galeriecosner.com Galerie Cosner inc ©


NORMAND HUDON Chroniqueur et illustrateur de son époque Exposition présentée à la galerie d’art Cosner


Biographie Louis Bruens : « Les élèves de Pellan faisaient du Pellan et ceux de Cosgrove faisait du Cosgrove alors, moi je me suis dit - comme je veux surtout faire du Hudon, je vais tout laisser ça-là »1. Ainsi, Hudon quitte cette formation qui aura duré deux ans auprès de Jean Simard et Maurice Raymond. Par la suite, il commence à travailler à titre de caricaturiste pour les quotidiens La Patrie et le Petit Journal de Montréal avant de s’envoler pour Paris en 1949. Durant son séjour dans la Ville lumière, Hudon poursuit une formation de cinq mois à l’Académie de Montmartre sous la direction de Fernand Léger en plus d’y rencontrer Pablo Picasso.

D’abord caricaturiste puis illustrateur, comédien et peintre, Normand Hudon (1929-1997) figure parmi les artistes les plus complets de son époque. Son sens aigu de l’observation et ses capacités à plonger le regardeur tant dans les souvenirs que dans l’actualité lui ont conféré une place de choix aux cimaises des plus grandes galeries québécoises. L’aventure artistique de Normand Hudon débute dans une période où le clergé domine au Québec. En effet, il grandit dans la société profondément religieuse des années 1930 et 1940. Sa mère, désireuse de voir son fils devenir prêtre, l’inscrit chez les clercs de l’école Saint-Viateur de Montréal puis au Collège jésuites de SaintIgnace. C’est d’ailleurs au sein de ces établissements qu’il fait ses premières armes à titre de dessinateur et de caricaturiste. Déjà, le jeune Hudon s’amusait fréquemment à taquiner ses professeurs et amuser ses confrères avec de petites caricatures sur les ardoises des classes. Le tempérament audacieux, et même irrévérencieux de Hudon lui valut trois expulsions et plusieurs suspensions scolaires.

À son retour à Montréal en 1951, le jeune artiste se rend à l’évidence : le métier de peintre s’avère ardu et les revenus sont insuffisants. Le conservatisme régnant de l’époque, les querelles académiques aux Beaux-Arts ainsi que la précarité des emplois reliés aux arts sont autant d’obstacles qui empêchent Hudon de vivre pleinement de sa peinture. Il se tourne alors vers la caricature dans les journaux, dans les cabarets puis dans les émissions de télévision. Grandement apprécié du public, il fait rire et marque l’imaginaire d’une génération tant au petit écran que dans les journaux.

En 1947, Hudon s’inscrit à l’École des beaux-arts de Montréal afin de parfaire ses qualités de dessinateur. Plus tard, il raconte dans une entrevue accordée à

À l ’ a u b e d e l a R é vo l u t i o n II


tranquille, Hudon travaille pour le journal Le Devoir et y effectue régulièrement des dessins satiriques du premier ministre Maurice Duplessis accompagné d’un vautour. Puis, il illustre l’actualité quotidienne dans La Presse et ce, jusqu’en 1965, l’année où sa caricature de Guy Favreau est publiée en page titre du Time Magazine2. Au cours des années suivantes, ses créations font régulièrement la couverture des revues, des livres, des albums musicaux et des programmes de théâtre québécois. Sa grande dextérité picturale et la justesse de la ligne de ses dessins interpellent, surprennent et amusent les regardeurs.

Ses sujets de prédilection ? Le quotidien, les quartiers populaires et le Québec à l’avènement de la Révolution tranquille. L’impression qui se dégage de ses peintures est celle d’une gaieté enfantine et malicieuse. Ainsi, No rmand

Hudon nous offre une vision à la fois personnelle et créative de son enfance « noyée dans l’eau bénite   » 3 et un réjouissant spectacle mettant en scène les acteurs du monde politique. Jusqu’au dernier instant,

Lors de l’Expo 67, Hudon produit une œuvre monumentale de quatre panneaux pour le plafond du Pavillon de l’Énergie. L’année suivante, il crée une murale pour le pavillon de l’humour à Terre des Hommes. Crédit photographique : Ed Bermingham

À partir de 1977, Normand Hudon vit enfin pleinement de sa peinture. Dans son travail, son passé de caricaturiste, d’illustrateur et de comédien se r é v è l e a u p r o fi t d ’ œ u v r e s caustiques et riches en couleurs. Son esprit sagace et le sens de la répartie bien aiguisé qu’il manifeste dès son jeune âge marquent les thématiques qu’il exploite avec brio. Des religieux aux magistrats, en passant par les scènes de la vie quotidienne et les jeux d’enfants, les œuvres de Hudon font appel aux insouciants souvenirs de jeunesse.

Normand Hudon ne cessa jamais de créer et de faire rire. Il s’est illustré autant à titre de peintre que de caricaturiste et ce, aux quatre coins du Québec. Ses œuvres se retrouvent aujourd’hui dans d’importantes collections partout autour du globe et continuent de faire sourire les collectionneurs.

III


Chronologie et répertoire des expositions4 1929

Naissance à Montréal

1943

Entrée à l’Académie Querbes (Outremont), Montréal

1944-1946 Formation à l’École Saint-Viateur 1945

Vente de ses premiers dessins pour illustrer certaines pages couvertures du journal La Presse

1947

Formation de deux ans à l’École des beaux-arts de Montréal sous la direction de Jean Simard, René Chicoine et Maurice Raymond Exposition au Salon du Printemps au Musée des beaux-arts de Montréal

1948

Début en tant que caricaturiste pour les journaux La Patrie et Le Petit Journal

1949

Départ pour la France. Formation de cinq mois à l’Académie Montmartre de Paris, sous la direction de Fernand Léger Première exposition au Cercle universitaire, Cercle des arts de Montréal, Québec

1950

Rencontre avec Pablo Picasso Exposition au Salon du Printemps du Musée des beaux-arts de Montréal

1952

Rencontre de Salvador Dali à New York et réalisation d’un court métrage en sa compagnie Animation dans l’émission de variétés le Périscope avec Gérard Delage sur la chaîne de Radio-Canada

1956

Première grande exposition à la galerie Agnès Lefort de Montréal, Québec

1958-1961 Travaille comme caricaturiste au Devoir 1961-1963 Travaille comme caricaturiste pour le journal La Presse Publication de son livre À la potence, aux éditions À la page

1965

Première page du Time Magazine (édition canadienne du 9 juillet 1965) Début de la création des panneaux du plafond du Pavillon de l’Énergie en vue de l’Expo 67

1967

Début de la création de la murale pour le pavillon de l’Humour à Terre des Hommes 1968

IV


1968

Fonde le Poing, un magazine mensuel humoristique

1970

Mariage avec Arlette Séguy Fondation de l’Académie Normand-Hudon, une académie d’enseignement du dessin par correspondance

1973

Organise dans La Presse un concours hebdomadaire « On s’amuse à dessiner » Denis Beauchamp devient son agent artistique exclusif et organise un bon nombre d’expositions partout au Québec et au Canada

1977

Début de la période consacrée principalement à la peinture

1981

Déménagement à Magog, dans les Cantons-de-l’Est

1983

Exposition à la Galerie des peintres contemporains, Montréal, Québec

1984

Exposition au St-Laurent Art Center, Ottawa, Ontario

1985

Exposition au Musée régional de Vaudreuil-Soulages, Vaudreuil-Dorion, Québec

1988

Publication du livre Normand Hudon : Humour et humanisme, aux éditions Roussan

1991

Exposition au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, Québec

1995

Exposition à Collector’s Gallery, Calgary, Alberta

1997

Décède le 8 janvier 1997 à Montréal des suites d’un cancer généralisé

2001

Exposition posthume à la Maison de la culture Marie-Uguay, Montréal, Québec Publication du livre Normand Hudon 1929-1997: une vie comme un arc-en-ciel de couleurs, Éditions Lidec Inc.

2006

Exposition posthume au Presbytère Saint-Nicolas, SaintNicolas, Québec

2007

Exposition posthume à la Maison de la culture Mercier, Montréal, Québec

2014

Exposition à la galerie Le Balcon d'Art, Saint-Lambert, Québec Publication du livre Normand Hudon : Peintre ou magicien, Pierre St-Martin Éditeur

2017

Exposition à la bibliothèque Marie-Uguay, Notre-Dame-del’Île-Perrot, Québec

V


Les loisirs d’enfance et les gens d’Église Selon le collectionneur Denis Lépine, Normand Hudon se tourne vers la peinture plus tard dans sa carrière, et ce, à un moment des plus inattendu. En effet, lors d’une balade sur le Mont-Royal, Hudon et sa conjointe Arlette aperçoivent un groupe de religieuses en patin à glace5. Ce moment s’avère très significatif pour l’artiste et constitue le point de départ d’un thème qui ne quittera plus son œuvre : les gens d’Église. Dans un article adressé à son mari, sa conjointe souligne : «  ce fut le signal de départ d’une série de saynètes et de personnages surgis d’un passé tout proche, mais déjà oublié. Ces tableaux joyeux étaient construits avec le même souci de composition, d’équilibre et d e r a f fi n e m e n t q u i t e caractérisaient »6.

hivernal québécois, Hudon appelle à la mémoire des gens de sa génération. Les patinoires des quartiers populaires, les joueurs de hockey aux pommettes rouges et les écharpes volant au vent animent les compositions de

Henriette et Julien, 1992 Acrylique 25,4 x 30,5 cm/10’’ x 12’’

l’artiste. Ainsi, Hudon compose un univers à mi-chemin entre souvenirs et création ; une dimension bien personnelle et propre à l’artiste. Il invite le regardeur à revivre ses souvenirs d’enfance, l’espace d’un instant, à travers une vision ludique et colorée.

Hudon dépeint et raconte à l’aide d’une palette de couleurs vives et saturées le Québec de la Révolution tranquille. Avec sa verve de caricaturiste et la justesse du trait présent dans ses compositions, le peintre présente des gens d’Église qu’il met en scène dans des situations des plus amusantes. Pa r c e s s c è n e s , s o u v e n t présentées dans un paysage 2


Leur plus beau temps, 1992 Acrylique 30,5 x 61 cm/12’’ x 24’’

3


Marie derrière chez elle, 1981 Acrylique 45,7 x 61 cm/18’’ x 24’’

Henri et Juliette, 1981 Acrylique 45,7 x 61 cm/18’’ x 24’’

4


La chute de Sœur Sophie, 1987 Acrylique 35,6 x 45,7 cm/14’’ x 18’’

5


Les supporteurs, 1990 Acrylique 50,8 x 30,5 cm/20’’ x 12’’

6


La montée Acrylique 30,5 x 61 cm/12’’ x 24’’

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De la campagne à la ville Le quotidien dans l’œuvre de Normand Hudon Le quotidien occupe une place très importante dans l’œuvre de Normand Hudon. Attentif au monde qui l’entoure et aux transformations de la société, il brosse le tableau d’un Québec en devenir, ce qui témoigne de sa grande sensibilité et de son caractère humaniste. À cet égard, ses paysages peuplés d’enfants révèlent son désir de mettre fin au conservatisme québécois des années 1950 par le renouveau qu’apporte la jeunesse. De cette façon, les quartiers ouvriers, les places publiques ainsi que la campagne en pleine saison froide s’animent en présence des personnages en mouvement.

Ainsi, Hudon multiplie les possibilités d’un sujet sans jamais tomber dans la répétition. La rentrée des classes, les scènes rurales, les paysages enneigés aux maisons dansantes et les scènes citadines du Vieux-Montréal ponctuent la production colorée de Normand au gré des années.

Originaire de Montréal, Hudon emménage à la campagne puis s’installe en ville et ce, à plusieurs reprises. Ces déplacements marquent son œuvre en plus de traduire son tempérament dynamique et empreint de vitalité.

Les cordes à linge, 1988 Acrylique 50,8 x 40,6 cm/20 ’’ x 16’’

Lorsque Hudon traite un sujet, il s’y attarde non seulement de façon ponctuelle, mais aussi sérielle comme l’a rappelé l’historien Jacques de Roussan7. 8


Rue principale, 1991 Acrylique 50,8 x 61 cm/20’’ x 24’’

9


Le quêteux des grands chemins, 1987 Acrylique 20,3 x 25,4 cm/8’’ x 10’’

Le retour de Joseph, 1991 Acrylique 12,7 x 17,8 cm/5’’ x 7’’

10


Trois sœurs, 1990 Acrylique 20,5 x 40,6 cm/12’’ x 16’’

11


La rentrée, 1987 Acrylique 20,3 x 25,4 cm/8’’ x 10’’

Le retour, 1994 Acrylique 50,8 x 40,6 cm/20’’ x 16’’

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La rentrée, 1994 Acrylique 50,8 x 61 cm/20’’ x 24’’

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Les gros bateaux paresseux, 1983 Acrylique 40,6 x 50,8 cm/16’’ x 20’’

Cale-sèche, Bas du Fleuve, 1983 Acrylique 45,7 x 60,9 cm/18’’ x 24’’

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Notre-Dame et Marché Bonsecours, 1985 Acrylique 50,8 x 40,6 cm/20’’ x 16’’

15


Les Cantons-de-l’Est, 1979 Acrylique 30,5 x 40,6 cm/12’’ x 16’’

Les champs aux moissons, 1978 Acrylique 40,6 x 50,8 cm/16’’ x 20’’

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Place Jacques-Cartier, Montréal, 1985 Acrylique 50,8 x 60,9 cm/20’’ x 24’’

Il a plu Place Jacques-Cartier, 8 novembre 1897, 1985 Acrylique 50,8 x 60,9 cm/20’’ x 24’’

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Les plaidoyers de justice D’abord connu comme caricaturiste, les qualités de dessinateur de Normand Hudon transparaissent autant dans ses illustrations de l’actualité que dans sa peinture. Tout au long de sa carrière, Hudon met en scène des gens de justice, de politique et de l’actualité dans des situations des plus amusantes. Pour chacune de ses compositions, il surprend et amuse par les expressions faciales et la gestuelle de ses personnages. À cet effet, Louis Bruens souligne les manières dont le passé de caricaturiste et les qualités de dessinateur de Normand Hudon contribuent à cerner le caractère de ses sujets : « Dans sa notion du portrait, Hudon englobe tous les personnages qu'il « invente » dans ses séries comme les gens de justice ou la gestuelle compte plus que le portrait. Par contre, à l’opposé, il synthétisera dans l'expression faciale une attitude devant la vie pour sublimer et synthétiser le caractère ».

son oeuvre en plus d’ajouter de l ’ i n t e n s i t é a u x c o n t ra s t e s chromatiques. À ce sujet, Lisanne LeTellier rappelle qu’en « travaillant sa toile dans un agencement sculptural, il met ensuite la couleur au service du sujet, dans d’habiles contrastes où le noir joue un rôle clé pour en faire ressortir les caractéristiques dominantes »8.

Oui, et je le répète! mon client est un innocent ! Acrylique 40,6 x 50,8 cm / 16’’x 20’’

À travers ces scènes, Normand Nudon offre une vision à la fois audacieuse et sarcastique du monde politique et judiciaire. Ainsi, il invite le public à jeter un regard critique et à réfléchir sur le conservatisme de ces univers libéraux.

Ce qui caractérise l’oeuvre de Normand Hudon, c'est la justesse et le force du trait noir qui cerne ses personnages de ses mises en scène. Cet élément distinctif signe l’ensemble de

Ses mises en scène, qu’elles soient religieuses, politiques ou 18


enfantines, traduisent son humanisme et la grande o u ve r t u r e d ’ e s p r i t q u i l e caractérise. Par sa polyvalence et ses multiples qualités artistiques, Normand Hudon réussit à toucher un grand public tout au long de sa carrière. Avec ses oeuvres et ses nombreuses apparitions à la télévision, il marque l'imaginaire d’une génération de québécois. Aujourd’hui aux cimaises des grandes galeries, ses tableaux au style intemporel continuent de faire rire et de susciter l’intérêt des collectionneurs.

Mais qu'est-ce que je disais? Ah oui, les arguments de mon savant confrère, sont...heu..., 1992 Acrylique 30,5 x 61 cm / 12’’x 24’’

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Oubliez ma ressemblance avec Brian, et tentez d'être honnête dans votre déposition!, 1992 Acrylique 40,6 x 50,8 cm / 16’’x 20’’


Notes Louis Bruens, 1987, « Normand Hudon », 52 Couleurs du Québec, 52 peintres, Montréal : Édition La Palette, 122-125, 1

2

Time Magazine édition canadienne du 9 juillet 1965.

inconnu,1986, «Normand Hudon" Le magasine de Québecair, Envol, vol.8, no 8, juin, p.12-13. 3Auteur

Chronologie et liste d’expositions sélectives. L’ensemble de la chronologie et des expositions de Normand Hudon est disponible au www.normandhudon.com 4

Denis Lépine, 2014, « Le Québec des années Hudon », entrevue de Anne-Marie Yvon, RadioCanada, Montréal, 9 novembre 2014. 5

Arlette Hudon, 2014, « Mon Hudon », Normand Hudon : peintre ou magicien, Québec : Pierre St-Martin Éditeur, p. 8. 6

Jacques de Roussan, 1991, « Hudon continue à plaire et à étonner », Le Collectionneur, octobre no 31, p. 27. 7

Lisanne LeTellier, 2014, « Normand Hudon : Plaisanteries caustiques », Magazin’Art, automne, no 105, p. 46. 8

Références (liste sélective) Louis Bruens, 1987, « Normand Hudon », 52 Couleurs du Québec, 52 peintres, Montréal : Édition La Palette. Collectif, préface de Gilles Proulx, Normand Hudon : peintre ou magicien, Québec : Pierre St-Martin Éditeur Auteur inconnu,1986, «Normand Hudon" Le magasine de Québecair, Envol, vol.8, no 8, juin, p.12-13. Denis Lépine, 2014, « Le Québec des années Hudon », entrevue de Anne-Marie Yvon, Radio-Canada, Montréal, 9 novembre 2014. Lisanne LeTellier, 2014, « Normand Hudon : Plaisanteries caustiques », Magazin’Art, automne, no 105, p. 46. Multi-Art, 2017, Normand Hudon, [en ligne], URL : http://www.normandhudon.com/, page consultée le 2 octobre 2019. Jacques de Roussan, 1991, « Hudon continue à plaire et à étonner », Le Collectionneur, octobre no 31, p. 27-28. Jacques de Roussan, 1988, Normand Hudon : humour et humanisme, Montréal : Roussan.

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Lieu de l’exposition Galerie Cosner Centre-ville de Montréal 1221, boulevard de Maisonneuve Ouest Montréal, Québec, H3G 1M3

Galerie Cosner au Ritz-Carlton Montréal 1260, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, Québec, H3G 1H6 514 840-4443 info@galeriecosner.com www.galeriecosner.com


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