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culaires ou cellules « C » et produisent la calcitonine. Le traitement est essentiellement chirurgical. Les cancers anaplasiques ou indifférenciés sont rares (< 5 %) et sont d’une gravité extrême. Il existe enfin de très rares formes de cancers : lymphome, épithélioma malpigien, etc. LE DIAGNOSTIC Tout nodule palpé n’est pas un cancer car 80 % à 95 % des nodules sont bénins. La majorité des cancers sont asymptomatiques. Certains éléments peuvent suggérer un cancer : l’âge si < 20 ans ou > 60 ans et s’il s’agit d’un homme. Lorsqu’il y a changement de la voix, dysphagie ou dyspnée, le cancer est alors très avancé. Pour confirmer le diagnostic, l’examen le plus fiable est la cytoponction en ce qui concerne le cancer papillaire. Cependant, pour le cancer folliculaire, il faut souvent procéder à une chirurgie car les critères de malignité reposent sur l’envahissement vasculaire ou capsulaire à l’examen histologique. La cytoponction réalisée par un spécialiste expérimenté et interprétée par un cytopathologiste compétent a une sensibilité de 95 % à 98 % et une spécificité de 97 % à 99 %. La cytoponction sous échographie peut amener de meilleurs résultats si la lésion est profonde ou s’il s’agit d’une lésion mixte à composante kystique. L’échographie permet aussi d’évaluer les caractères du nodule unique ou associé à d’autres nodules. La scintigraphie thyroïdienne s’avère utile pour déterminer le statut fonctionnel d’un nodule suspect de lésion folliculaire. Seulement 5 % des nodules sont « chauds », c’est-à-dire fonctionnels et ceux-ci sont rarement malins. L’incidence de nodule fonctionnel est plus grande parmi les lésions folliculaires. Une telle trouvaille scintigraphique évite donc une chirurgie. La scintigraphie est cependant peu utile pour les nodules infracentimétriques.

ganglions (nodes) N1 ou N0, et de la présence de métastases M1 ou M0. Ainsi, tout patient de moins de 45 ans, sans tenir compte de T ou N, est considéré stade I s’il n’a pas de métastases à distance; avec métastases à distance, il devient un stade II. Chez les patients de plus de 45 ans, la classification est conventionnelle (TNM standard).

Le bilan biologique devrait inclure une TSH. La calcitonine est un bon marqueur des cancers médullaires mais ne doit pas être faite de routine. CLASSIFICATION ET STADE Avant d’aborder le traitement, il est important de reconnaître les patients à faible risque de récidive ou de mortalité car leur traitement et leur suivi différera des patients à haut risque. Dans le but d’uniformiser le diagnostic et l’attitude thérapeutique, le TNM a été adopté par le American Joint Committee on CANCER (AJCC) et le Tumor-Node-Metastasis (TNM) Committee of the International Union Against Cancer (UICC). Le nouveau TNM adapté tient compte de l’âge au diagnostic (l’âge <> 45 ans sert à déterminer le stade), de l’extension de la tumeur (T), de la présence de

Mazzaferri EL, Jhiang SM. AM J MED. 1994; 97 :418-428

Il ne faut pas oublier que même chez les patients à faible risque, il y a risque de récidive et même qu’une minorité peut en décéder. Certains types de cancer papillaire sont plus agressifs : « tall cell », « sclérosant ». Les cancers folliculaires, surtout s’ils sont envahissants par opposition à minimalement envahissant, peuvent métasLE PATIENT Vol. 1, no 1

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