Le Spécialiste | Printemps 2019

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Déjà 20 ans

PRÉSIDENCE DE LA FMSQ

LE NOUVEAU MANDAT DE Dre DIANE FRANCƒUR

MASSES DE TISSUS MOUS ET LÉSIONS OSSEUSES

LES GRANDS NOMS DE LA MÉDECINE Dr DANIEL BORSUK

Volume 21, no 1 – Avril 2019
S Le Spécialiste
Une offre adaptée à votre réalité. Une offre complÚte pour les médecins spécialistes Taux privilégiés, économies exceptionnelles et autres avantages. desjardins.com/FMSQ

LE SPÉCIALISTE PREND LE VIRAGE NUMÉRIQUE

Le magazine Le SpĂ©cialiste a 20 ans ! C’est le moment de lui faire prendre le virage numĂ©rique pour offrir Ă  ses lecteurs une expĂ©rience enrichie. Ce geste « vert » le rendra disponible partout et en tout temps sur votre tĂ©lĂ©phone intelligent, votre tablette ou votre ordinateur. Nous en profitons Ă©galement pour diversifier le contenu du magazine en ajoutant de nouvelles chroniques, des portraits et des dĂ©bats.

Le dicton « Plus ça change, plus c’est pareil » prend tout son sens lorsque je relis le tout premier numĂ©ro du SpĂ©cialiste, publiĂ© en avril 1999. Il traitait en effet de... la rĂ©munĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes !

Comme son nom l’indique, Le SpĂ©cialiste s’adresse Ă  vous. Nos pages vous sont ouvertes. Transmettez-nous vos commentaires et suggestions. Dans ce numĂ©ro, le D r Daniel Borsuk vous raconte son extraordinaire parcours et la Dre Sophie Mottard signe un article visant Ă  soutenir les chirurgiens appelĂ©s Ă  investiguer et Ă  traiter des masses de tissus mous et des lĂ©sions osseuses.

Bonne lecture !

Le Spécialiste

SLe Spécialiste est publié par la Fédération des médecins spécialistes du Québec

LE MAGAZINE EST PRÉPARÉ PAR LA DIRECTION DES AFFAIRES PUBLIQUES ET DES COMMUNICATIONS

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spécialistes du Québec

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DÉPÔT LÉGAL

2e trimestre 2019

BibliothÚque nationale du Québec

ISSN 1206‑2081

17

Greffe faciale

Suivez le parcours atypique du Dr Daniel Borsuk, chirurgien plasticien

22

Le Centre hospitalier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al a depuis longtemps ouvert ses portes aux infirmiĂšres praticiennes spĂ©cialisĂ©es. Un vibrant tĂ©moignage.

26

Le Réseau sarcome Québec aide les médecins spécialistes à établir leurs diagnostics et à décider des traitements à entreprendre.

24

Peut-on faire de l’humour en racontant les travers du systĂšme de santĂ© ou en Ă©voquant des situations cocasses qui se produisent Ă  l’urgence ?

42

De plus en plus de mĂ©decins spĂ©cialistes reçoivent des personnes ĂągĂ©es, au bureau comme Ă  l’hĂŽpital. La gĂ©riatrie est dĂ©sormais l’affaire de tous.

La FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec a pour mission de dĂ©fendre et de soutenir les mĂ©decins spĂ©cialistes de ses associations affiliĂ©es Ɠuvrant dans le systĂšme public de santĂ©, tout en favorisant des soins et des services de qualitĂ© pour la population quĂ©bĂ©coise. Elle regroupe les spĂ©cialitĂ©s suivantes : anatomopathologie ; anesthĂ©siologie ; biochimie mĂ©dicale ; cardiologie (adulte ou pĂ©diatrique) ; chirurgie cardiaque ; chirurgie colorectale ; chirurgie gĂ©nĂ©rale ; chirurgie gĂ©nĂ©rale oncologique ; chirurgie gĂ©nĂ©rale pĂ©diatrique ; chirurgie orthopĂ©dique ; chirurgie plastique ; chirurgie thoracique ; chirurgie vasculaire ; dermatologie ; endocrinologie et mĂ©tabolisme ; endocrinologie gynĂ©cologique de la reproduction et de l’infertilitĂ© ; gastro‑entĂ©rologie ; gĂ©nĂ©tique mĂ©dicale ; gĂ©riatrie ; gĂ©rontopsychiatrie ; hĂ©matologie ; hĂ©matologie et oncologie pĂ©diatrique ; immuno logie clinique et allergologie ; maladies infectieuses ; mĂ©decine d’urgence ; mĂ©decine d’urgence pĂ©diatrique ; mĂ©decine de l’adolescence ; mĂ©decine de soins intensifs (adulte ou pĂ©diatrique) ; mĂ©decine du travail ; mĂ©decine interne ; mĂ©decine interne gĂ©nĂ©rale ; mĂ©decine maternelle et fƓtale ; mĂ©decine nĂ©onatale et pĂ©rinatale ; mĂ©decine nuclĂ©aire ; mĂ©decine physique et rĂ©adaptation ; microbiologie mĂ©dicale ; nĂ©phrologie ; neuro chirurgie ; neurologie ; neuropathologie ; obstĂ©trique et gynĂ©cologie ; oncologie gynĂ©cologique ; oncologie mĂ©dicale ; ophtalmologie ; oto‑rhino‑laryngologie et chirurgie cervico‑faciale ; pathologie gĂ©nĂ©rale ; pathologie hĂ©matologique ; pathologie judiciaire ; pĂ©diatrie ; pĂ©diatrie du dĂ©veloppement ; pneumologie (adulte ou pĂ©diatrique) ; psychiatrie ; psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ; psychiatrie lĂ©gale ; radiologie diagnostique ; radio‑oncologie ; rhumatologie ; santĂ© publique et mĂ©decine prĂ©ventive et urologie. Toutes les annonces de produits pharmaceutiques sur ordonnance sont approuvĂ©es par le Conseil consultatif de publicitĂ© pharmaceutique. Les articles portant signature n’engagent que leur auteur ; il en est de mĂȘme pour le contenu de chaque publicitĂ©. Tous droits rĂ©servĂ©s. Le contenu ne peut ĂȘtre reproduit sans l’autorisation Ă©crite de l’éditeur.

AVRIL 2019 3

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MOT DE LA PRÉSIDENTE

En ce 20 e anniversaire, le magazine

Le SpĂ©cialiste prend le virage de la mobilitĂ© et j’espĂšre que cette toute premiĂšre version numĂ©rique vous offrira une expĂ©rience de lecture fort agrĂ©able et enrichissante. C’est une grande Ă©tape pour notre magazine.

Je profite de cette tribune pour vous parler des nombreux changements en cours Ă  la FMSQ et de ce que je souhaite accomplir durant ce mandat.

AVRIL 2019

Se renouveler

Tout d’abord, je remercie les dĂ©lĂ©guĂ©s qui ont rĂ©itĂ©rĂ© leur confiance en moi lors des Ă©lections du 21 mars dernier, en plus d’élire les nouveaux membres de notre conseil d’administration. Entreprendre un nouveau mandat, entourĂ©e d’une nouvelle Ă©quipe d’administrateurs, est signe de nouveautĂ©. J’en suis dĂ©jĂ  Ă  ma cinquiĂšme annĂ©e Ă  la prĂ©sidence de la FMSQ et j’ai la certitude que l’équipe en place insufflera un souffle nouveau Ă  la FĂ©dĂ©ration.

AprĂšs une difficile pĂ©riode de confrontation avec le gouvernement, nous avons opĂ©rĂ© un virage avec les reprĂ©sentants du gouvernement et les mĂ©dias. Notre position dans l’espace public est plus avantageuse et cela augure bien pour la suite des choses : une Ăšre de collaboration productive s’amorce. Ce climat plus serein nous permet de prendre le temps de consolider notre organisation et de la faire progresser.

S’amĂ©liorer

Ces changements ont des effets de plus en plus concrets. Les travaux conjoints avec le MSSS sont harmonieux, ceux avec le Conseil du trĂ©sor progressent et l’étude de l’ICIS devrait ĂȘtre publiĂ©e en septembre prochain. Les mĂ©dias rapportent maintenant plus souvent les rĂ©alisations des mĂ©decins spĂ©cialistes et nous nourrissons une collaboration franche avec eux.

C’est le genre de questionnement qui guide mes actions et celles de mon Ă©quipe. Ainsi, tout rĂ©cemment, j’ai annoncĂ© la crĂ©ation du poste de directrice gĂ©nĂ©rale et la nomination de Me Pascale Mongrain. AprĂšs un sĂ©jour Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© McGill, elle contribuera Ă  la mise en place de processus de gestion pĂ©renne au sein de la FMSQ.

Son Ă©quipe comptera un nouveau membre, le D r Jean-Denis Roy, Ă  la direction des Affaires professionnelles. Il a quittĂ© la direction du DĂ©partement d’anesthĂ©siologie du CHUM pour se joindre Ă  nous.

Reconnecter

Les mĂ©decins spĂ©cialistes sont de vĂ©ritables leaders d’équipes interdisciplinaires en milieu hospitalier et je souhaite que les QuĂ©bĂ©cois le rĂ©alisent. C’est pourquoi j’ai fait de la dĂ©fense de nos droits une prioritĂ© afin que cessent l’acharnement du CMQ et celui de la RAMQ.

Nos efforts doivent aussi porter sur la valorisation de notre expertise mĂ©dicale. Les activitĂ©s du D r Daniel Borsuk et de son Ă©quipe, qui font l’objet d’un reportage dans cette Ă©dition, ne sont qu’un exemple du savoir-faire quĂ©bĂ©cois en mĂ©decine spĂ©cialisĂ©e.

S’ouvrir

Les grandes rĂ©alisations mĂ©dicales sont une chose, mais l’apport quotidien de nombreux mĂ©decins qui s’engagent au-delĂ  de la mĂ©decine est aussi en pleine croissance. J’applaudis l’enthousiasme qui se dĂ©veloppe pour l’organisation de notre systĂšme de santĂ© et je salue le travail de tous les mĂ©decins qui participent Ă  nos rĂ©flexions internes et ceux qui occupent des postes mĂ©dico-administratifs dans d’autres organisations.

Dans ce numĂ©ro du SpĂ©cialiste, je soulĂšve des questions sur le projet du gouvernement fĂ©dĂ©ral sur l’assurance mĂ©dicaments. Il s’agit lĂ  d’un enjeu de politiques publiques qui affectera les processus d’évaluation des mĂ©dicaments, de nĂ©gociation des prix par les gouvernements et, Ă©videmment, de leur acquisition par les patients.

CONCOURS

En tant que toute premiĂšre femme Ă  prĂ©sider la FMSQ, je souhaite poser des gestes concrets pour inciter les femmes mĂ©decins Ă  viser des postes de leadership. Lors de la JournĂ©e internationale des femmes, j’ai annoncĂ© la crĂ©ation de deux prix de reconnaissance destinĂ©s aux femmes mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec : l’un vise Ă  rĂ©compenser une mĂ©decin d’expĂ©rience et l’autre, une mĂ©decin de la relĂšve. Ces deux prix porteront le nom d’une pionniĂšre de la mĂ©decine au QuĂ©bec. Nous vous invitons Ă  proposer dĂšs aujourd’hui des noms de femmes ayant marquĂ© l’histoire de la mĂ©decine au QuĂ©bec en remplissant ce formulaire.

Les noms des deux pionniÚres retenues seront dévoilés lors de la Journée de formation interdisciplinaire (JFI) de novembre prochain à Québec.

AVRIL 2019 6 MOT DE LA PRÉSIDENTE
M e Pascale Mongrain D r Jean-Denis Roy

Surveiller

La médecine spécialisée évolue rapidement et le monde qui nous entoure aussi. Dans les pages qui suivent, vous trouverez les descriptions des huit enjeux de santé qui guettent notre société cette année. Vous constaterez que les menaces proviennent de tous les secteurs.

Le 8 mars dernier, Ă  l’occasion de la JournĂ©e internationale des femmes, nous avons organisĂ© une discussion animĂ©e par Me Yolande James, avocate-mĂ©diatrice, commentatrice politique et ex-ministre. J’y avais invitĂ© la D re JosĂ©e Parent, prĂ©sidente de l’Association des gastro-entĂ©rologues du QuĂ©bec (AGEQ) et mĂšre du congĂ© parental pour les mĂ©decins spĂ©cialistes, pour parler des nombreuses avancĂ©es pour les femmes mĂ©decins. Ma mentorĂ©e, la D re Jouhayna Bentaleb, rĂ©sidente en obstĂ©trique-gynĂ©cologie et vice-prĂ©sidente du comitĂ© des affaires pĂ©dagogiques en spĂ©cialitĂ© de l’Association des mĂ©decins rĂ©sidents de MontrĂ©al (AMRM), nous a fait prendre conscience des dĂ©fis que nous avons toutes relevĂ©s.

Défendre et épauler

Notre FĂ©dĂ©ration dĂ©ploie de nombreux efforts pour vulgariser les Ă©vĂ©nements qui font l’actualitĂ© et affectent vos activitĂ©s afin de vous outiller convenablement pour ajuster votre pratique aux changements apportĂ©s aux rĂšgles dictĂ©es par le CMQ, la RAMQ et le MSSS. Dans cette Ă©dition du SpĂ©cialiste, nous abordons le sujet des contrĂŽles effectuĂ©s par la RAMQ et vous rappelons vos obligations en matiĂšre d’affichage et de facturation de services non assurĂ©s et autres frais.

Redonner

Le rĂŽle du mĂ©decin va bien au-delĂ  des actes mĂ©dicaux. Tous les jours, nous sommes en contact avec les proches de nos patients. Créée en 2012, la Fondation de la FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec (FFMSQ) a pour mission d’amĂ©liorer concrĂštement la vie des proches aidants au QuĂ©bec. À titre de prĂ©sidente de la Fondation, je multiplie les occasions de nous affirmer comme un acteur de premier plan lorsqu’il est question de proche aidance au QuĂ©bec.

J'espÚre que vous réalisez qu'ensemble nous faisons tous évoluer la profession médicale et grandir notre Fédération.

Dans cette Ă©dition du SpĂ©cialiste, nous abordons le sujet des contrĂŽles effectuĂ©s par la RAMQ et vous rappelons vos obligations en matiĂšre d’affichage et de facturation de services non assurĂ©s et autres frais.

Je vous souhaite une excellente lecture numérique !

AVRIL 2019 7 MOT DE LA PRÉSIDENTE
Diane FrancƓur M e Yolande James, D re Diane FrancƓur, D re Jouhayna Bentaleb et D re JosĂ©e Parent.

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LE CONSEIL D’ADMINISTRATION 2019-2021 DE LA FMSQ

Les principaux champs d'intĂ©rĂȘt clinique de la D re FrancƓur sont l’obstĂ©trique-gynĂ©cologie et en particulier la gynĂ©cologie pĂ©diatrique et de l’adolescence. Évidemment, les dossiers du rĂ©seau de la santĂ© prennent toute la place dans son emploi du temps.

ƒ Titulaire d'une maßtrise en Health Care Management de l'école de santé publique de l'Université Harvard (Boston).

ƒ Certifiée du programme de perfectionnement de l'Institut des administrateurs de sociétés de l'Université McGill.

ƒ Obstréticienne gynécologue au au Réseau MÚre-enfant du CHU Sainte-Justine.

D re Diane FrancƓur, prĂ©sidente Réélue en mars dernier pour un troisiĂšme mandat Ă  la prĂ©sidence de la FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec, la D re Diane FrancƓur est trĂšs fiĂšre du travail accompli au cours de ses deux premiers mandats, tant pour l’amĂ©lioration de l’accessibilitĂ© aux soins spĂ©cialisĂ©s au QuĂ©bec que pour l’instauration d’un nouveau climat de collaboration avec le gouvernement : « Les 10 000 mĂ©decins spĂ©cialistes se dĂ©vouent pour soigner les QuĂ©bĂ©cois et pour soigner le rĂ©seau de la santĂ©, malmenĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es. Notre rĂ©seau est capable de miracles au quotidien, mais il pousse aussi Ă  l’épuisement les mĂ©decins et les infirmiĂšres. »

La prĂ©sidente de la FMSQ estime que les mĂ©decins spĂ©cialistes doivent ĂȘtre vus par les citoyens, par le gouvernement et par les partenaires du rĂ©seau de la santĂ© comme une force positive, constructive et collaborative. C’est pourquoi toute la question d’accessibilitĂ© aux soins est au cƓur des gestes qu’elle pose.

La Dre Diane FrancƓur a obtenu son doctorat en mĂ©decine Ă  l’UniversitĂ© Laval et sa formation spĂ©cialisĂ©e en obstĂ©triquegynĂ©cologie Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al. AprĂšs avoir poursuivi des Ă©tudes postdoctorales en gynĂ©cologie pĂ©diatrique et adolescente Ă  l’École de mĂ©decine de l’UniversitĂ© de Louisville, au Kentucky, elle exerce sa profession au CHU Sainte-Justine, oĂč elle occupe notamment les postes de chef de dĂ©partement et de directrice du Programme santĂ© de la mĂšre et de l'enfant. Elle est Ă©galement professeure agrĂ©gĂ©e de clinique au DĂ©partement d’obstĂ©trique-gynĂ©cologie de la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al. Elle travaille surtout les nuits des vendredis, moment oĂč le rĂ©seau de la santĂ© semble le plus dysfonctionnel.

AVRIL 2019 9
LE NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION
DerriĂšre : Dr J. Marc Girard, D r Yohann St-Pierre, D re Diane FrancƓur, Dr Raynald Ferland, Dr FrĂ©dĂ©ric Bernier. En avant : Dr Alain Bestavros, D re Corinne Leclercq, D re Chantal Bolduc, D r Gilles O'Hara

Oto-rhino-laryngologiste au CHU de QuĂ©bec – UniversitĂ© Laval, le D r Raynald Ferland en est Ă  son cinquiĂšme mandat au conseil d’administration de la FMSQ, et Ă  son troisiĂšme mandat comme viceprĂ©sident. À ce titre, il participe notamment au comitĂ© du budget, au comitĂ© interne de nĂ©gociation avec le ministĂšre de la SantĂ© et des Services sociaux, au comitĂ© de rĂ©partition, au comitĂ© de gestion des effectifs mĂ©dicaux spĂ©cialisĂ©s, au comitĂ© sur les mesures d’amĂ©lioration aux services spĂ©cialisĂ©s et au comitĂ© OPTILAB. Sa prioritĂ© demeure l’optimisation des centres de rĂ©partition des demandes de services (CRDS), qui permettent de diriger un patient vers l’une des 26 spĂ©cialitĂ©s visĂ©es. DiplĂŽmĂ© de l’UniversitĂ© Laval, il a Ă©tĂ© prĂ©sident de l'Association d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale du QuĂ©bec.

D r J. Marc Girard, secrĂ©taire Neurologue Ă  la clinique de sclĂ©rose en plaques du Centre hospitalier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, professeur adjoint de clinique Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et chercheur au Centre de recherche du CHUM, le D r J. Marc Girard en est Ă  son troisiĂšme mandat au conseil d’administration, oĂč il agit comme secrĂ©taire. Il siĂšge Ă  plusieurs comitĂ©s de la FMSQ. Il s’intĂ©resse particuliĂšrement aux enjeux de communication. Il reprĂ©sente aussi la FĂ©dĂ©ration dans nombre de comitĂ©s de suivi de l’Institut national d’excellence en santĂ© et en services sociaux (INESSS). Dr Girard est diplĂŽmĂ© de neurologie et fellow en neuro-immunologie de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al. Il a Ă©tĂ© prĂ©sident de l'Association des neurologues du QuĂ©bec.

D re Chantal Bolduc, trésoriÚre

Reconduite pour une deuxiĂšme fois Ă  titre conseillĂšre au conseil d’administration de la FMSQ, la D re Chantal Bolduc agit Ă  titre de trĂ©soriĂšre. Elle est vice-prĂ©sidente du comitĂ© des examens du CollĂšge Royal. Elle s’est notamment investie dans le comitĂ© de planification de la JournĂ©e de formation interdisciplinaire (JFI). Dermatologue au Centre hospitalier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, elle est diplĂŽmĂ©e en mĂ©decine et en dermatologie de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al. Elle a ensuite poursuivi ses Ă©tudes postdoctorales Ă  l’UniversitĂ© de Colombie-Britannique. Elle a Ă©tĂ© prĂ©sidente de l'Association des mĂ©decins spĂ©cialistes dermatologues du QuĂ©bec et vice-prĂ©sidente du conseil d'administration de l'Association canadienne de dermatologie.

D r Frédéric Bernier, conseiller

Nouveau venu au conseil d’administration de la FMSQ, le D r FrĂ©dĂ©ric Bernier est endocrinologue au CIUSSS de l’Estrie –CHUS (Fleurimont et HĂŽtel-Dieu), chercheur associĂ© dans l’axe DiabĂšte, obĂ©sitĂ© et complications cardiovasculaires du Centre de recherche du CHUS et professeur agrĂ©gĂ© Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ© de l’UniversitĂ© de Sherbrooke. Il est trĂšs actif au sein des comitĂ©s sur le dĂ©veloppement professionnel continu et les finances. Sa feuille de route comprend un doctorat en mĂ©decine et un certificat de spĂ©cialiste en endocrinologie de l’UniversitĂ© de Sherbrooke, ainsi qu’une maĂźtrise en administration de la santĂ© de l'UniversitĂ© de la Colombie-Britannique (UBC) et un certificat en Ă©ducation continue et aux adultes de l’UniversitĂ© de Victoria. Il a Ă©tĂ© prĂ©sident de l’Association des mĂ©decins endocrinologues du QuĂ©bec.

D r Alain Bestavros, conseiller

HĂ©mato-oncologue au CISSS de Laval – HĂŽpital de la CitĂ© - de -la-SantĂ©, le Dr Alain Bestavros en est Ă  son premier mandat au conseil d’administration de la FMSQ. Il est Ă©galement professeur adjoint de clinique au DĂ©partement de mĂ©decine de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et tuteur pour le cours prĂ©clinique en sciences hĂ©matologiques. Il supervise aussi des externes et des rĂ©sidents lors des stages en hĂ©matologie et oncologie mĂ©dicale Ă  la CitĂ©-de-la-SantĂ©. Le D r Bestavros est diplĂŽmĂ© de mĂ©decine et de mĂ©decine interne de l’UniversitĂ© McGill. Il a effectuĂ© sa rĂ©sidence en hĂ©matologie Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et sa rĂ©sidence en oncologie mĂ©dicale Ă  la BC Cancer Agency, Ă  Vancouver.

AVRIL 2019 10 LE NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION

D re Corinne Leclercq, conseillÚre et représentante des régions intermédiaires

Adjointe au chef de dĂ©partement de chirurgie et obstĂ©tricienne gynĂ©cologue au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-QuĂ©bec, HĂŽtelDieu d’Arthabaska, la D re Corinne Leclercq est Ă©galement professeure d’enseignement clinique auprĂšs d’externes, de rĂ©sidents en mĂ©decine et de rĂ©sidents en gynĂ©cologie obstĂ©trique. Elle a Ă©tĂ© prĂ©sidente de l’Association des obstĂ©triciens et gynĂ©cologues du QuĂ©bec, une expĂ©rience qu’elle saura mettre Ă  profit au cours de son premier mandat au conseil d’administration de la FMSQ. La D re Leclercq est diplĂŽmĂ©e de l’UniversitĂ© de Sherbrooke en mĂ©decine et en obstĂ©trique et gynĂ©cologie.

D r Gilles O’Hara, conseiller

Cardiologue Ă  l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de QuĂ©bec et professeur agrĂ©gĂ© de clinique Ă  l’UniversitĂ© Laval, le Dr Gilles O’Hara est connu comme l’un des pionniers de l’électrophysiologie. Ancien prĂ©sident de l'Association des cardiologues du QuĂ©bec, il a aussi contribuĂ© Ă  mettre sur pied un comitĂ© visant Ă  trouver des solutions innovantes aux coĂ»ts toujours grandissants des nouvelles technologies en cardiologie. Le Dr O’Hara amorce son deuxiĂšme mandat comme conseiller au conseil d’administration de la FMSQ. Il a obtenu ses diplĂŽmes en mĂ©decine Ă  l'UniversitĂ© de MontrĂ©al et en mĂ©decine interne et cardiologie Ă  l'UniversitĂ© de Sherbrooke. Il a fait des Ă©tudes postdoctorales en Ă©lectrophysiologie cardiaque Ă  Maastricht (Pays-Bas).

D r Yohann St-Pierre, conseiller et reprĂ©sentant des rĂ©gions Ă©loignĂ©es PĂ©diatre au CISSS du Bas-Saint-Laurent, HĂŽpital rĂ©gional de Rimouski, chargĂ© d’enseignement clinique et membre actif du conseil des mĂ©decins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de son Ă©tablissement, le D r Yohann St-Pierre intĂšgre le conseil d’administration de la FMSQ pour la premiĂšre fois. L’expĂ©rience qu’il a acquise par le passĂ© Ă  titre de chef du dĂ©partement de pĂ©diatrie et de premier conseiller dans son CMDP constituera un atout pour la FĂ©dĂ©ration. DiplĂŽmĂ© en mĂ©decine et en pĂ©diatrie de l’UniversitĂ© Laval, il est directeur de l’externat longitudinal intĂ©grĂ© au doctorat de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Laval et participe activement au projet d’implantation d'un campus dĂ©centralisĂ© Ă  Rimouski. S

C’est avec beaucoup de gratitude que nous soulignons le dĂ©part des quatre mĂ©decins spĂ©cialistes qui ont quittĂ© le conseil d’administration de la FMSQ aprĂšs y avoir investi temps et Ă©nergie durant l’une des pĂ©riodes les plus difficiles de la FĂ©dĂ©ration :

D r Joffre Claude Allard Conseiller et représentant des régions éloignées

D re Sylviane Forget ConseillĂšre

D r Roger C. Grégoire Conseiller

D re Karine Tousignant TrésoriÚre et représentante des régions intermédiaires

AVRIL 2019 11 LE NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION
D r Roger C. Grégoire D re Karine Tousignant D re Sylviane Forget D r Joffre Claude Allard

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Politique nationale du mĂ©dicament LE DIABLE SERA DANS LES DÉTAILS...

« Le gouvernement fĂ©dĂ©ral propose la crĂ©ation d’une assurance-mĂ©dicaments universelle pour l’ensemble des Canadiens. Tout indique que ce sera le principal engagement du premier ministre Justin Trudeau lors de la prochaine Ă©lection fĂ©dĂ©rale. Comme mĂ©decin, je ne suis Ă©videmment pas contre l'accĂšs aux mĂ©dicaments, mais comme QuĂ©bĂ©coise, la prĂ©servation de nos acquis me prĂ©occupe ».

Le sujet fait dĂ©jĂ  couler beaucoup d’encre, notamment depuis le dĂ©pĂŽt du budget fĂ©dĂ©ral, le 19 mars dernier, et le dĂ©pĂŽt du rapport prĂ©liminaire commandĂ© au Conseil consultatif sur la mise en Ɠuvre d’un rĂ©gime national d’assurance-mĂ©dicaments. DirigĂ© par le D r Eric Hoskins, ancien ministre de la SantĂ© de l’Ontario, le conseil doit remettre son rapport en juin prochain Ă  la ministre fĂ©dĂ©rale de la SantĂ©, madame Ginette Petitpas-Taylor.

L’idĂ©e d’un rĂ©gime fĂ©dĂ©ral du mĂ©dicament engendre une conversation collective qui m’intĂ©resse hautement et Ă  laquelle la FMSQ souhaite contribuer par la mise sur pied d’un comitĂ© de rĂ©flexion.

Des opinions fort divergentes se font entendre, mais les sources de financement, les coĂ»ts d’une telle initiative et les Ă©conomies qu’elle suppose demeurent inconnus. Par exemple, selon les estimations prĂ©liminaires du Conference Board, la part du total du remboursement prise en charge par les rĂ©gimes publics serait de 27,8 Ă  96,8 % (de 9,9 G $ Ă  34,4 G $). Le bureau du directeur parlementaire fĂ©dĂ©ral nous suggĂšre d’autres chiffres et chaque firme d’actuariat fait sa propre analyse en fonction de ses clients. Pourtant, tous les rĂ©sultats varient en fonction de nombreuses hypothĂšses interreliĂ©es qui sont loin d’ĂȘtre dĂ©finies.

AVRIL 2019 13
DOSSIER

Part du total des remboursements de médicaments (source)

Scénario 1 : Régime public fédéral comme principal payeur

Régimes publics : 96,8 %, soit 34,4 G $

Régimes privés : 3,2 % (1,1 G $)

Notre point de vue

ScĂ©nario 2 : Programme du QuĂ©bec appliquĂ© Ă  l’ensemble du pays

Régimes publics : 31,2 % (11,1 G $)

Régimes privés : 45,6 % (16,2 G $)

Clients : 23,2 % (8,2 G $)

Comme mĂ©decins, cette question nous interpelle en tant que professionnels, que membres de la communautĂ© d’innovation mĂ©dicale et qu’agents prescripteurs. Les modifications majeures qui devraient alors ĂȘtre apportĂ©es au systĂšme d’assurance-mĂ©dicaments pourraient avoir des rĂ©percussions sur les processus d’approbation et de nĂ©gociation du prix des mĂ©dicaments et, par consĂ©quent, sur les modalitĂ©s de leur acquisition par le patient. Toutefois, ce changement en profondeur peut apporter son lot de possibilitĂ©s d’amĂ©lioration de la situation actuelle.

Au QuĂ©bec, l’idĂ©e d’une assurance-mĂ©dicaments soulĂšve des questions primordiales.

Le QuĂ©bec doit conserver ses acquis Depuis 1997, la loi quĂ©bĂ©coise sur l’assurance mĂ©dicaments couvre tous les citoyens et rembourse les mĂ©dicaments inscrits sur la liste de la RAMQ, ou d’autres s’ils souscrivent une assurance privĂ©e. La liste des mĂ©dicaments couverts au QuĂ©bec est la plus longue en comparaison avec celles des autres provinces canadiennes (source).

ScĂ©nario 3 : Programme de la Colombie-Britannique appliquĂ© Ă  l’ensemble du pays

Régimes publics : 27,8 % (9,9 G $)

Régimes privés : 47,2 % (16,8 G $)

Clients : 25 % (8,9 G $)

La facture des progrĂšs de la science

Le Bureau du directeur parlementaire fĂ©dĂ©ral du budget estime qu’une assurance-mĂ©dicaments entraĂźnerait des Ă©conomies de quatre milliards de dollars par annĂ©e (source). Nous nous permettons de douter de ces chiffres, car ils reposent sur des scĂ©narios incomplets. Nous constatons plutĂŽt que la science Ă©tant en constante Ă©volution, l’offre en santĂ© se voit bonifiĂ©e chaque jour grĂące Ă  des outils qui coĂ»tent de plus en plus cher. La commercialisation des mĂ©dicaments est complexe, mais la multiplication des gĂ©nĂ©riques permet des Ă©conomies. Il n’en demeure pas moins que nous continuons Ă  payer nos mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques trop cher. Cependant, de l’innovation Ă©mergent toujours de nouveaux mĂ©dicaments offerts en pharmacie ainsi que des traitements novateurs, de plus en plus spĂ©cialisĂ©s et de mieux en mieux adaptĂ©s aux besoins des patients. Je me pose la question : pouvons-nous nous illusionner en croyant Ă  des Ă©conomies majeures si tous les postes de dĂ©penses augmentent ?

En effet, les traitements par des mĂ©dicaments d’exception ne cessent de se multiplier et leur poids financier pĂšse de plus en plus sur les gouvernements provinciaux. Les assurances ne suivront pas la cadence, dictĂ©e Ă  l’heure actuelle par les compagnies pharmaceutiques. D’ailleurs, dans la derniĂšre Ă©dition du magazine Le SpĂ©cialiste, nous mettions en lumiĂšre que la mĂ©decine de prĂ©cision cogne dĂ©jĂ  Ă  nos portes.

Une enquĂȘte rĂ©cente du Conference Board rĂ©vĂ©lait que moins de 1 % des Canadiens ne peuvent prendre leurs mĂ©dicaments tels que prescrits pour des raisons financiĂšres (source). C’est gĂ©nĂ©ralement le cas dans les provinces oĂč les couvertures sont moins gĂ©nĂ©reuses qu’au QuĂ©bec. Ici, ce sont surtout des situations administratives ou des cas de maladies rares qui expliquent le non-accĂšs aux mĂ©dicaments.

Promesse PLC

Budget fĂ©dĂ©ral : crĂ©ation du Conseil consultatif sur la mise en Ɠuvre d’un rĂ©gime national d’assurancemĂ©dicaments (le Conseil) dirigĂ© par le D r Éric Hoskins, ancien ministre de la SantĂ© de l’Ontario.

SantĂ© Canada : publication du document de rĂ©flexion Vers la mise en Ɠuvre d’un rĂ©gime national d’assurance-mĂ©dicaments

Budget fédéral : 35 M $ sur 4 ans (dont 5 M $ pour 2019-2020) et 500 M $ de financement annuel.

Rapport prĂ©liminaire de Conseil consultatif sur la mise en Ɠuvre d’un rĂ©gime national d’assurancemĂ©dicaments (le Conseil).

Rapport final du Conseil

Campagne électorale

AVRIL 2019 14 DOSSIER
27 mars 2018 20 juin 2018 19 mars 2019 28 mars 2019 Printemps 2019 Automne 2019

On peut dĂ©jĂ  imaginer qu’il faudra concilier les dĂ©cisions de l’Institut national d’excellence en santĂ© et en services sociaux (INESSS) sur les mĂ©dicaments financĂ©s par l’État et les dĂ©cisions prises par l’organisme fĂ©dĂ©ral chapeautant la politique nationale du mĂ©dicament. Ce sera la mĂȘme chose dans toutes les provinces. De sorte que le QuĂ©bec risque de perdre son pouvoir discrĂ©tionnaire.

Tout cela soulĂšve bien des questions. Par exemple, comment gĂ©rerons-nous les asymĂ©tries de l’offre Ă  l’échelle du pays ? Le fĂ©dĂ©ral voudra-t-il couvrir un mĂ©dicament qui ne l’est pas dans les Maritimes, par exemple ? Une province devra-t-elle dĂ©noncer le fait qu’une maladie Ă  plus forte prĂ©valence sur son territoire n’est pas prise en compte par le fĂ©dĂ©ral ? Les provinces devront-elles accepter de payer pour des mĂ©dicaments choisis par le fĂ©dĂ©ral ? La santĂ© a toujours Ă©tĂ© de juridiction provinciale. Nous imposerons-nous des obligations sans contrepartie financiĂšre ?

L’explosion des coĂ»ts

Sans mĂȘme tenir compte de toutes les innovations mĂ©dicales et pharmaceutiques, il faut constater en toute luciditĂ© que la facture explose. Au cours des derniĂšres annĂ©es, les primes d’assurance ont en effet grimpĂ© dans une fourchette de 5 Ă  8 % chaque annĂ©e (source). Dans certains cas, des groupes ont mĂȘme renoncĂ© Ă  offrir une couverture collective d’assurancemĂ©dicaments, obligeant ainsi leurs membres Ă  se tourner vers le rĂ©gime public de la RAMQ.

Des possibilitĂ©s d’ajustements

Le systÚme québécois a été mis en place il y a plus de 20 ans maintenant. Le projet du gouvernement fédéral offre une excellente occasion de dresser le bilan du fonctionnement de notre systÚme.

Une Ă©tude effectuĂ©e par un groupe de chercheurs de quatre universitĂ©s canadiennes et publiĂ©e dans le dernier numĂ©ro du Journal de l’Association mĂ©dicale canadienne dĂ©montre que si le rĂ©gime public quĂ©bĂ©cois est avantageux, il subsiste des iniquitĂ©s entre le rĂ©gime public et privĂ© (source). Le gouvernement du QuĂ©bec pourrait aussi s’attaquer dĂšs maintenant Ă  ces iniquitĂ©s sans attendre la rĂ©forme fĂ©dĂ©rale ; pensons notamment Ă  l’uniformisation des prix des mĂ©dicaments et de celui de leur prĂ©paration en pharmacie.

Au chapitre de l’évaluation des mĂ©dicaments, les principaux acteurs sont aujourd’hui l’INESSS pour le QuĂ©bec et l’Agence canadienne des mĂ©dicaments et des technologies de la santĂ© (ACMTS) pour le Canada. Le Conseil d’examen du prix des mĂ©dicaments brevetĂ©s (CEPMB) a, quant Ă  lui, le rĂŽle de s’assurer que le prix demandĂ© est raisonnable dans l’ensemble du pays et ce prix fait actuellement l’objet d’une rĂ©forme.

L’Alliance pancanadienne pharmaceutique (APP) mĂšne des nĂ©gociations communes fĂ©dĂ©rales, provinciales et territoriales au sujet des mĂ©dicaments novateurs et gĂ©nĂ©riques au Canada. Si l’ensemble des provinces profitent de la rĂ©forme fĂ©dĂ©rale pour accroĂźtre leur pouvoir de nĂ©gociation, les citoyens pourraient effectivement en ressortir les grands gagnants.

DOSSIER
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Attention aux mirages de la centralisation

La crĂ©ation d’une agence fĂ©dĂ©rale et d’une assurance universelle peut sembler synonyme d’équitĂ© et d’efficacitĂ©, mais il faut faire preuve de prudence : voir trop grand pourrait nous faire perdre de la flexibilitĂ© et amener en plus un nivellement par le bas. Des pays comme l’Australie, la Nouvelle-ZĂ©lande et le Royaume-Uni se sont dotĂ©s de programmes universels pour diminuer les coĂ»ts et les prix des mĂ©dicaments. Certains effets positifs se sont fait sentir, mais aussi de nombreuses consĂ©quences non souhaitables. Le Canada devra donc regarder plus loin pour bien choisir son rĂ©gime.

L’actualitĂ© nous rappelle tous les jours Ă  quel point la santĂ© prĂ©occupe les gens. Une uniformitĂ© est-elle si essentielle si la santĂ© est une question Ă©minemment personnelle ? Pourquoi centraliser Ă  tout prix et uniformiser, alors que les pratiques mĂ©dicales et la culture de consommation varient sensiblement d’une province Ă  l’autre ? Une chose est claire : il faut concentrer nos efforts sur les besoins des patients en tenant compte de la pertinence de l’utilisation des mĂ©dicaments. Ne laissons pas la politique rentrer dans cette Ă©quation.

De plus, le rapport prĂ©liminaire du Conseil consultatif soulĂšve des questions prĂ©occupantes sur la concentration du processus en une seule instance. Si l’autorisation, la nĂ©gociation, l’achat et le remboursement se retrouvent entre les mains d’une seule et mĂȘme entitĂ©, perdronsnous la distance nĂ©cessaire au bon jugement que nous assure l’actuelle rĂ©partition du pouvoir parmi plusieurs instances dĂ©cisionnelles qui peuvent faire contrepoids ?

Dans le modĂšle quĂ©bĂ©cois, l’INESSS mĂšne les Ă©valuations cliniques pharmacoĂ©conomiques et organisationnelles de maniĂšre indĂ©pendante, tandis que le MSSS procĂšde aux nĂ©gociations finales.

Une trop grande centralisation pourrait-elle affaiblir la contribution des communautĂ©s mĂ©dicales lors du processus d’approbation des mĂ©dicaments et diluer les particularitĂ©s territoriales ? Cette distance aura-t-elle un effet sur le choix des maladies qui feront l’objet de la recherche et du dĂ©veloppement de mĂ©dicaments ? Les patients atteints de maladies surtout prĂ©sentes au QuĂ©bec verraient-ils l’accĂšs aux mĂ©dicaments retardĂ© ?

Complémenter plutÎt que supplanter ?

Nous croyons que la future assurance-mĂ©dicaments fĂ©dĂ©rale devrait ĂȘtre complĂ©mentaire aux rĂ©gimes provinciaux actuels et jouer un rĂŽle de coordination et de partage d’information.

Par exemple, les données statistiques sur la consommation de médicaments sont déficientes à plusieurs égards. Une comparaison des données provinciales viendrait grandement bonifier la qualité des activités médicales et des politiques publiques.

Nous pourrions ainsi colliger des donnĂ©es fiables sur l’efficacitĂ© et les coĂ»ts des mĂ©dicaments pour les maladies rares, accroĂźtre le financement et le nombre des Ă©valuations de mĂ©dicaments en milieu de vie rĂ©el, amĂ©liorer la cohĂ©sion entre les diffĂ©rents organismes fĂ©dĂ©raux pour prĂ©voir un mĂ©canisme national de rĂ©flexion sur les cas rares en oncologie, ou encore sur la mĂ©decine de prĂ©cision pour assurer la pĂ©rennitĂ© de notre rĂ©gime.

Une telle façon de procĂ©der pourrait permettre l’élaboration de critĂšres performants de nĂ©gociation et de remboursement.

Chaque dĂ©fi offre ses possibilitĂ©s propres. Un nouveau rĂ©gime fĂ©dĂ©ral du mĂ©dicament est une occasion Ă  saisir pour amĂ©liorer ce qui se fait dĂ©jĂ  Ă  l’échelle fĂ©dĂ©rale et provinciale. L’important pour le QuĂ©bec reste toutefois de prĂ©server certains acquis. L’expression « ne pas jeter le bĂ©bĂ© avec l’eau du bain » prendra tout son sens dans cette dĂ©marche. Le gouvernement du QuĂ©bec pourrait justement profiter de l’occasion pour revoir la structure de son rĂ©gime d’assurance mĂ©dicaments, pour attĂ©nuer les iniquitĂ©s entre les rĂ©gimes privĂ© et publics et s’attaquer aux problĂšmes de coĂ»ts qui explosent.

Il faudra d’abord que le porteur de ballon, en l’occurrence le premier ministre Justin Trudeau, soit réélu lors des Ă©lections fĂ©dĂ©rales de l’automne prochain. Ses rĂ©cents dĂ©boires pourraient toutefois compromettre la rĂ©forme du mĂ©dicament proposĂ©e par son gouvernement. S

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LE PARCOURS ATYPIQUE DU Dr DANIEL BORSUK

En 2018, les mĂ©dias se sont arrachĂ© le Dr Daniel Borsuk, qui a rĂ©alisĂ© Ă  MontrĂ©al la premiĂšre greffe faciale au Canada et participĂ© Ă  la reconstruction de la boĂźte crĂąnienne d’une fillette de deux ans. ImpressionnĂ©s par ces exploits, des jeunes de 13 Ă  17 ans lui ont dĂ©cernĂ© un prix Mammouth, accordĂ© Ă  une personne ayant posĂ© un geste inspirant. Qui se cache derriĂšre cette superstar ?

LES GRANDS NOMS DE LA MÉDECINE
Par Suzanne Blanchet, réd. a.
Crédit Mathieu Deshayes

Le D r Daniel Borsuk clame haut et fort sa fiertĂ© d’ĂȘtre MontrĂ©alais et QuĂ©bĂ©cois, mais c’est avec beaucoup d’humilitĂ© qu’il raconte son parcours pourtant atypique. Au cĂ©gep Dawson, il s’inscrit Ă  la fois en sciences et en commerce. Il poursuit dans la mĂȘme veine Ă  l’UniversitĂ© McGill, oĂč il fait une majeure en physiologie humaine et une mineure en commerce. IntĂ©ressĂ© par les finances appliquĂ©es au domaine de la santĂ©, il dĂ©croche un emploi d’étĂ© Ă  New York, oĂč certaines banques se spĂ©cialisent dans les investissements en biotechnologies et en produits pour la santĂ©. Il y rencontre des mĂ©decins qui travaillent en finances.

« Comme je trouvais que c’était supercool, j’ai dĂ©cidĂ© de faire mon MBA, et peut-ĂȘtre mĂ©decine en mĂȘme temps ou aprĂšs. J’ai Ă©tĂ© acceptĂ© au programme conjoint MD/MBA de l’UniversitĂ© McGill. »

Il participe alors Ă  des travaux de recherche qui vont changer le cours de sa vie. À l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al, il Ă©pluche les dossiers des 30 derniĂšres annĂ©es afin de comprendre pourquoi le taux de rĂ©ussite des rĂ©implantations sur des personnes amputĂ©es d’un doigt ou d’un membre, ayant d’abord Ă©tĂ© dirigĂ©es vers un hĂŽpital rĂ©gional, Ă©tait si faible.

La raison lui saute rapidement aux yeux : il s’est Ă©coulĂ© trop de temps avant que l’urgentologue ne puisse trouver un endroit oĂč diriger le patient, compromettant ainsi les chances de succĂšs d’une Ă©ventuelle intervention. Ces travaux donnent lieu Ă  la crĂ©ation d’un centre d’expertise en rĂ©implantation au QuĂ©bec. Ils permettent aussi Ă  Daniel Borsuk d’entrer dans une salle d’opĂ©ration et d’assister pour la premiĂšre fois Ă  la rĂ©implantation d’un membre.

« J’ai capotĂ© ! Je me suis dit : “Oublie les finances, c’est ce que je veux faire !” C’était comme de la science-fiction ! »

Gestion du temps, discipline, motivation

L’annĂ©e suivante, il entreprend ses Ă©tudes en mĂ©decine, tout en terminant son MBA en cours du soir. Comment a-t-il pu concilier deux programmes aussi exigeants ?

« Comme tout dans la vie, c’est une question de gestion du temps, de discipline et de motivation. Tout est possible. »

Puis, pendant sa spĂ©cialitĂ© en chirurgie plastique et reconstructive, Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, il a l’occasion de travailler au centre de rĂ©implantation. Une expĂ©rience qu’il qualifie d’incroyable et qu’il continue Ă  pratiquer au CHU Sainte-Justine encore aujourd’hui.

Inspirer les jeunes

Le Dr Daniel Borsuk n’a pas souhaitĂ© se trouver sous les projecteurs, mais il se rĂ©jouit que la greffe faciale a inspirĂ© les jeunes au point qu’ils lui ont dĂ©cernĂ© un prix Mammouth.

« L’un de nos rĂŽles les plus importants, surtout dans les centres universitaires, c’est d’inspirer les jeunes afin que la gĂ©nĂ©ration suivante soit meilleure que la nĂŽtre. »

PREMIÈRE GREFFE FACIALE AU CANADA

Une centaine de personnes se sont relayĂ©es pendant les quelque 30 heures qu’a durĂ© la premiĂšre greffe faciale au Canada, en mai 2018. Outre le D r Daniel Borsuk, huit chirurgiens ont participĂ© Ă  l’intervention (plastie : les D rs AndrĂ© Chollet, Dominique Tremblay, Charles Guertin, Jenny Lin et Michel Tardif ; ORL : les D rs Tareck Ayad, Akram Rahal et Jean Poirier), plusieurs mĂ©decins spĂ©cialistes (anesthĂ©sie : les D rs Quentin Gobert, Louis - Philippe Fortin, Marie-Ève BĂ©langer et Ann Nguyen ; nĂ©phrologie : la D re Suzon Collette ; psychiatrie : la D re HĂ©lĂšne St-Jacques ; microbiologie : le D r Simon Dufresne ; pathologie : la D re Delphine DĂ©sy ; hĂ©mathologie : les D rs LĂ©a Bernard et Denis Claude Roy) ainsi qu’un grand nombre d’infirmiĂšres.

LES GRANDS NOMS DE LA MÉDECINE
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CrĂ©dit : CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-MontrĂ©al

Au cours de sa rĂ©sidence, il commence Ă  s’intĂ©resser aux visages, surtout depuis qu’une premiĂšre greffe partielle a Ă©tĂ© effectuĂ©e en France, en 2005.

« C’est ce qui m’attirait le plus. J’ai donc dĂ©cidĂ© d’aller Ă  ce qui Ă©tait Ă  mes yeux la meilleure place au monde dans ce domaine : le Johns Hopkins Hospital et le Shock Trauma Center de l’universitĂ© du Maryland Ă  Baltimore, qui n’acceptait qu’un seul candidat. »

Il part pendant sept ans faire ses Ă©tudes postdoctorales en chirurgie cranio-maxillo-faciale et en microchirurgie pour adultes et enfants. Il apporte dans ses bagages la bourse de la Fondation Ross Tilley, reçue par l’entremise de la SociĂ©tĂ© canadienne des chirurgiens plasticiens. Cette bourse est accordĂ©e Ă  un rĂ©sident qui termine ses Ă©tudes, Ă  la condition qu’il aille acquĂ©rir de nouvelles connaissances et qu’il ramĂšne son expertise au Canada.

« C’était clair dans ma tĂȘte : ce que j’allais apprendre, je devais le rapporter ici et en faire bĂ©nĂ©ficier nos patients. C’était mon devoir. »

Ses mentors, les Drs Eduardo Rodriguez et Paul Manson, changent sa façon de voir la chirurgie faciale. Il aura mĂȘme l’occasion de participer, en 2012, Ă  la greffe faciale la plus complĂšte rĂ©alisĂ©e Ă  ce jour.

Le D r Borsuk est alors fin prĂȘt pour revenir au QuĂ©bec. Il enseigne non seulement Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, mais aussi Ă  l’HĂŽpital Maisonneuve-Rosemont et au CHU Sainte-Justine, oĂč il exerce Ă©galement sa profession. ParallĂšlement, il effectue en pratique privĂ©e des interventions en chirurgie esthĂ©tique, car il est convaincu qu’elles contribuent Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de vie de sa clientĂšle.

« La chirurgie esthĂ©tique n’est pas uniquement une question d’apparence. Si quelqu’un souffre d’avoir une bosse sur le nez, il faut l’aider Ă  se sentir mieux dans sa peau. »

RĂ©pĂ©ter l’intervention pendant six ans Durant les six annĂ©es qui prĂ©cĂšdent la greffe faciale qu’il effectuera en mai 2018, et qui le fera connaĂźtre au QuĂ©bec et partout dans le monde, le D r Borsuk rĂ©unit graduellement les membres de son Ă©quipe. Les gestes seront rĂ©pĂ©tĂ©s et rĂ©pĂ©tĂ©s sur les cadavres de personnes qui ont eu la gĂ©nĂ©rositĂ© de lĂ©guer leur corps Ă  la science, un don tout aussi prĂ©cieux et indispensable que celui d’un organe.

« Sans la pratique sur des cadavres, nous ne pourrions faire notre travail correctement. Les ordinateurs et les simulateurs ne suffisent pas. »

LES GRANDS NOMS DE LA MÉDECINE

Des aspects trĂšs terre Ă  terre doivent aussi ĂȘtre rĂ©glĂ©s, notamment celui du financement d’une telle intervention. Ses connaissances en finances l’ont aidĂ© Ă  comprendre l’importance d’un budget. Il estime qu’une greffe faciale ne doit pas priver un autre patient d’une intervention urgente en raison d’un cancer, par exemple.

« La sociĂ©tĂ© n’a pas Ă  assumer tous les coĂ»ts. Je suis donc allĂ© chercher du financement ailleurs. »

C’est ainsi que Johnson & Johnson a Ă©tĂ© mise Ă  contribution pour toutes les fournitures requises, ce qui reprĂ©sente une valeur de plus de 100 000 $. Il a ensuite pu se tourner vers le ministĂšre de la SantĂ© et des Services sociaux pour demander un soutien en ressources humaines, ce qui met moins de pression sur le systĂšme public. « The rest is history », conclut le D r Daniel Borsuk, prĂ©cisant que, prĂšs d’un an plus tard, il assure toujours le suivi du patient auquel il a greffĂ© un nouveau visage. Maurice, dont les progrĂšs sont constants depuis l’intervention, est devenu pour lui comme un membre de sa famille. S

Le visage est l’image de l’ñme

Le D r Daniel Bursuk a beaucoup aimĂ© faire la rĂ©implantation de membres, et il en effectue encore pour les enfants mais, sans qu’il y ait eu aucun Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur, il a graduellement commencĂ© Ă  s’intĂ©resser davantage au visage.

« Le visage est l’image de l’ñme, dit-il, citant CicĂ©ron. C’est par lĂ  que passe la communication. Tout le caractĂšre d’une personne transparaĂźt dans son visage. À tel point que la personne greffĂ©e ne ressemble pas au donneur : ses expressions faciales reflĂštent sa propre personnalitĂ©. »

AVRIL 2019 19
Crédit Mathieu Deshayes Le D r Daniel Borsuk sera confériencier-invité à la journée de formation interdisciplinaire à Québec en novembre prochain.

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GRANDS ENJEUX EN SANTÉ EN 2019

Voici un survol des grands dossiers qui défraieront la manchette à travers le monde en 2019.

La mĂ©fiance Ă  l’égard des vaccins

L’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS) soutient que la mĂ©fiance Ă  l’égard des vaccins constitue l’un des dix ennemis qu’elle devra affronter cette annĂ©e. Les mĂ©dias sociaux continuent de propulser des Ă©tudes qui relient la vaccination contre la rougeole Ă  l’autisme, alors qu’une nouvelle Ă©tude danoise – une de plus – vient encore de prouver le contraire. D’autres prĂŽnent un calendrier alternatif que les experts critiquent vigoureusement

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Notons que l’OMS a convenu de travailler Ă  l’instauration d’un cadre international rĂ©gissant la correction du gĂ©nome humain, qui s’accompagne de promesses incroyables pour la santĂ©, mais qui prĂ©sente aussi certains risques tant sur le plan Ă©thique que mĂ©dical.

Les changements climatiques

La santé mentale

Le couvercle de la marmite a sautĂ© sur l’ensemble des problĂšmes de santĂ© mentale qui, heureusement, sont de moins en moins tabous. Les mĂ©decins sont invitĂ©s Ă  ĂȘtre Ă  l’écoute et Ă  repĂ©rer tout signe de dĂ©pression ou de dĂ©tresse psychologique chez leurs patients. Leur propre mal de vivre est aussi Ă  l’ordre du jour, un dĂ©fi que la communautĂ© mĂ©dicale devra affronter avant qu’il ne soit trop tard.

L’Alzheimer : un flĂ©au anticipĂ©

Selon la SociĂ©tĂ© Alzheimer, le risque de dĂ©velopper la maladie double tous les cinq ans, aprĂšs l’ñge de 65 ans. Or, les premiers boomers franchiront le cap des 80 ans dans sept ans Ă  peine. Si bien qu’on estime qu’avant longtemps, le nombre de cas de la maladie d’Alzheimer supplantera celui du cancer. Notre systĂšme de santĂ© canadien n’est pas prĂȘt Ă  affronter ce flĂ©au, pas plus que ne le sont nos voisins amĂ©ricains, si l’on se fie Ă  un article publiĂ© rĂ©cemment dans le magazine Forbes, tandis que le magazine Time, de son cĂŽtĂ©, a soulevĂ© l’enjeu de l’aide aux proches aidants, qui devra prendre diverses formes.

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Les soins personnalisés

La mĂ©decine personnalisĂ©e basĂ©e sur l’ADN en fait rĂȘver plus d’un, mais il faudra encore plusieurs annĂ©es ou mĂȘme des dĂ©cennies avant que le traitement du cancer individualisĂ©, par exemple, ne devienne la norme. Entretemps, la question des mĂ©dicaments sur mesure soulĂšve d’importants enjeux sur la capacitĂ© de payer des rĂ©gimes publics.

Au-delĂ  des considĂ©rations environnementales, les changements climatiques ont une incidence sur la santĂ© des populations. Les inondations, les feux de forĂȘts et les tsunamis frappent l’imaginaire collectif, mais nos gouvernements ne semblent pas conscients des effets insidieux qu’ont certains problĂšmes locaux, tels les Ăźlots de chaleur et la piĂštre qualitĂ© de l’air et de l’eau.

6 La lutte contre la grippe

Estimant que la grippe constitue l’un des plus grands dĂ©fis mondiaux pour la santĂ© publique, l’OMS a prĂ©sentĂ© en mars dernier sa StratĂ©gie mondiale de lutte contre la grippe 2019-2030, qui vise trois objectifs : prĂ©venir la grippe saisonniĂšre, empĂȘcher la maladie de se propager de l’animal Ă  l’homme et se prĂ©parer Ă  la prochaine pandĂ©mie grippale.

L’éthique et l’intelligence artificielle Applications mobiles et appareils de tĂ©lĂ©surveillance ne sont que quelques exemples de ce que l’intelligence artificielle permet et permettra encore plus Ă  l’avenir, comme on l’a vu dans le dernier numĂ©ro du SpĂ©cialiste. Ces nouvelles possibilitĂ©s exigent toutefois une vĂ©ritable rĂ©flexion Ă©thique afin d’assurer la confidentialitĂ© et d’éviter les dĂ©rapages.

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La télémédecine

TĂ©lĂ©consultations, tĂ©lĂ©expertise, tĂ©lĂ©assistance, tĂ©lĂ©suivi, autant de nĂ©ologismes auxquels la tĂ©lĂ©mĂ©decine a donnĂ© naissance. Nombreuses sont les spĂ©cialitĂ©s mĂ©dicales qui y ont ou y auront recours de plus en plus souvent. Les rĂ©gions Ă©loignĂ©es des grands centres ou en pĂ©riphĂ©rie peuvent en bĂ©nĂ©ficier, ainsi que les omnipraticiens qui ont besoin de consulter un spĂ©cialiste, s’ils sont en prĂ©sence d’un cas complexe ou veulent confirmer un diagnostic. S

AVRIL 2019 21 GRANDS ENJEUX

Chirurgiens cardiaques et IPS UN MODÈLE DE COLLABORATION AU CHUM

Au Centre hospitalier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, les chirurgiens cardiaques et les infirmiĂšres et infirmiers praticiens spĂ©cialisĂ©s travaillent en Ă©quipe depuis maintenant plus de 10 ans. Il s’est Ă©tabli entre eux une relation de confiance Ă  toute Ă©preuve.

Pendant sa surspĂ©cialitĂ© en chirurgie cardiaque au Emory Healthcare, Ă  Atlanta, la Dre Jessica Forcillo a dĂ©couvert le travail collaboratif avec les nurse practitioners et les physician assistants . À son arrivĂ©e au Centre hospitalier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al (CHUM), la prĂ©sence des infirmiĂšres praticiennes spĂ©cialisĂ©es (IPS) lui a donc semblĂ© toute naturelle.

« Le travail avec les IPS est un modĂšle de collaboration. Nous sommes une Ă©quipe. Pendant que les chirurgiens opĂšrent, les IPS sont Ă  l’étage avec les patients. Elles optimisent les soins et en facilitent l’accĂšs. »

Les IPS ont en effet toute la marge de manƓuvre requise pour analyser les rĂ©sultats de laboratoire et ajuster le traitement mĂ©dical en consĂ©quence, voire entamer de nouveaux traitements, sans attendre que les chirurgiens cardiaques reviennent de la salle d’opĂ©ration. Si un problĂšme survient Ă  l’unitĂ© de soins, elles peuvent aussi demander certains tests – en imagerie notamment – et des prises de sang, qui viendront Ă©tayer leurs hypothĂšses de diagnostic. Les infirmiĂšres-chefs et les infirmiĂšres cliniciennes consultent rĂ©guliĂšrement les IPS, qui sont pour elles de prĂ©cieuses alliĂ©es.

En tout temps, les IPS peuvent joindre le chirurgien de garde ou un chirurgien en salle d’opĂ©ration si une situation d’urgence se produit ou si elles requiĂšrent une validation. Au quotidien, chirurgiens cardiaques et IPS font le point sur l’ensemble des dossiers, soit autour d’une table, soit en tournĂ©e dans les chambres des patients.

« L’objectif des IPS est d’optimiser tous les soins et les services qu’un centre hospitalier universitaire peut offrir. Le grand gagnant, c’est le patient. » — François-Adrien Duvauchelle

Éviter les portes tournantes

Les chirurgiens cardiaques et les IPS Ă©tablissent ensemble le plan de match avant de donner son congĂ© au patient. Ensuite, une infirmiĂšre clinicienne le renseignera sur l’administration des mĂ©dicaments Ă  prendre et lui donnera le numĂ©ro du Centre d’optimisation des flux rĂ©seau (COFR) du CHUM, qu’il pourra appeler s’il Ă©prouve des difficultĂ©s. Une infirmiĂšre saura alors le diriger vers la ressource appropriĂ©e, en consultant d’abord une IPS si nĂ©cessaire. Au besoin, un rendez-vous sera planifiĂ© avant mĂȘme le congĂ©, soit Ă  la clinique IPS, oĂč les patients ambulatoires peuvent ĂȘtre reçus trois jours par semaine, soit Ă  la clinique d’insuffisance cardiaque, oĂč mĂ©decins et IPS travaillent aussi en collaboration.

AVRIL 2019 22 DOSSIER
réd. a.
Crédit : Stéphane Lord, CHUM
La D re Jessica Forcillo, chirurgienne cardiaque, et l’IPS François-Adrien Duvauchelle Le gĂ©nĂ©rique fĂ©minin est utilisĂ© dans cet article sans discrimination Ă  l’égard du genre masculin, et ce, dans l’unique but d’allĂ©ger le texte.

Les IPS partagent leur temps entre l’unitĂ© de soins et ces deux cliniques, ce qui contribue Ă  Ă©largir leur champ de connaissances.

« Cette façon de faire rĂ©duit les complications et Ă©vite les portes tournantes : ça n’avance personne, si le patient doit revenir Ă  l’urgence aprĂšs avoir reçu son congĂ© ! » — François-Adrien Duvauchelle

Une formation rigoureuse

Ne devient pas IPS qui veut. La formation initiale est le baccalaurĂ©at en sciences infirmiĂšres. Il faut ensuite exercer deux ans Ă  temps complet Ă  titre d’infirmiĂšre clinicienne dans le domaine de spĂ©cialitĂ© oĂč la future IPS veut exercer sa profession. Une maĂźtrise de deux ans vient boucler la boucle ; elle se compose de 630 heures de cours thĂ©oriques et de 900 heures (8 mois) de stage Ă  temps complet dans diffĂ©rents hĂŽpitaux. Des IPS supervisent les candidates, mais les mĂ©decins les Ă©valuent Ă©galement, si bien que le jour oĂč elles entrent officiellement en fonction, une relation de confiance s’est dĂ©jĂ  Ă©tablie.

Environ 80 % du temps des IPS est consacrĂ© Ă  la clinique, le reste Ă  l’enseignement – aux IPS et aux infirmiĂšres dans les unitĂ©s de soins – ou Ă  la recherche. Elles auront alors l’avantage de mettre en pratique au quotidien le fruit de leurs travaux.

Le fait que le CollĂšge des mĂ©decins du QuĂ©bec s’apprĂȘte Ă  autoriser les IPS Ă  diagnostiquer des problĂšmes de santĂ© courants et six maladies chroniques ne changera pas la pratique de celles qui exercent au CHUM, parce qu’elles le font dĂ©jĂ , mais cette rĂ©solution du CollĂšge les lĂ©gitime de le faire. Il Ă©tait temps !

« L’IPS ne peut se limiter Ă  prendre en compte le diabĂšte, l’hypertension ou l’hypercholestĂ©rolĂ©mie. Mais ce qui est rassurant pour nous, mĂ©decins, c’est que, malgrĂ© leur marge de manƓuvre, elles connaissent leurs limites. C’est ce qui fait que nous avons totalement confiance en elles. On ne s’en passerait plus ! » — D re Jessica Forcillo

Les onze IPS du CHUM

À la faveur de la refonte du Code des professions, en 2003, les infirmiĂšres praticiennes spĂ©cialisĂ©es ont fait leur entrĂ©e dans le systĂšme de santĂ© quĂ©bĂ©cois. Quelques annĂ©es plus tard, le CHUM comptait deux IPS en cardiologie et une candidate IPS en nĂ©phrologie.

Le CHUM en compte 11 aujourd’hui : 8 femmes et 3 hommes. Des mĂ©decins d’autres spĂ©cialitĂ©s rĂȘvent du jour oĂč ils pourront, eux aussi, bĂ©nĂ©ficier de ce modĂšle de collaboration.

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Le nombre d’IPS en chirurgie cardiaque et insuffisance cardiaque

2

Le nombre d’IPS en hĂ©modialyse

AVRIL 2019 23 DOSSIER
S

PEUT-ON ÊTRE DRÔLE QUAND ON PARLE DE LA SANTÉ ?

En cette Ăšre du politiquement correct Ă  tout crin, est-il possible de faire de l’humour en racontant les travers du systĂšme de santĂ© ou en Ă©voquant des situations cocasses qui se produisent Ă  l’urgence ? C’est le dĂ©fi que relĂšvent avec succĂšs le Dr François Paquet, urgentologue Ă  l’HĂŽtel- Dieu de LĂ©vis, et Yves Lessard, infirmier Ă  l’HĂŽpital Saint-Sacrement du CHU de QuĂ©bec – UniversitĂ© Laval.

STAT, une urgence en BD – Code bleu est le troisiĂšme album de bandes dessinĂ©es de l’auteur François Paquet et de l’illustrateur Yves Lessard. S’inspirant des aventures qu’ils vivent quotidiennement Ă  l’urgence, les deux compĂšres racontent des histoires dĂ©sopilantes, rocambolesques, abracadabrantes
 et tous les superlatifs sont permis !

L’humour a-t-il vraiment sa place en mĂ©decine ? Peut-on ĂȘtre Ă  la fois drĂŽle et respectueux ? « Il y a toujours un fond de vĂ©ritĂ©, mais nous ne nous moquons jamais des patients, seulement des situations loufoques qui font souvent rire mĂȘme les patients concernĂ©s, lorsqu’elles se produisent », soutient le Dr François Paquet. L’anonymat est respectĂ©, tous les renseignements qui pourraient briser le sceau de la confidentialitĂ© Ă©tant Ă©videmment retirĂ©s.

À ceux qui lui reprochent de se moquer des gestionnaires du rĂ©seau de la santĂ©, le D r Paquet rĂ©torque qu’il fait partie du lot et qu’il se moque autant de ses propres travers que ceux des autres, avec l’intention de provoquer une prise de conscience et, ultimement, amĂ©liorer ce qui ressemble parfois Ă  la « maison qui rend fou » d’AstĂ©rix, pour rester dans l’univers de la bande dessinĂ©e.

Petite histoire d’une grande aventure

PassionnĂ© de bandes dessinĂ©es, le D r Paquet rĂȘvait d’en Ă©crire. Il a rencontrĂ© quelques illustrateurs qui ne rĂ©ussissaient toutefois pas Ă  traduire ses ambitions. Puis un jour, en traversant la cafĂ©tĂ©ria de l’hĂŽpital, il voit un infirmier griffonner sur le coin d’une table. Les dessins de l’ex-caricaturiste-Ă©ditorialiste au Ottawa Citizen le sĂ©duisent. Il n’en faut pas plus pour qu’ils se lancent dans la grande aventure qui deviendra STAT comics

Un médecin qui se donne corps et ùme

Le D r François Paquet pratique l’humour avec succĂšs, mais il pratique d’abord et avant tout la mĂ©decine d’urgence Ă  l’HĂŽtel-Dieu de LĂ©vis depuis 25 ans. Il est Ă©galement professeur au DĂ©partement de mĂ©decine familiale et de mĂ©decine d’urgence Ă  l’UniversitĂ© Laval. En 2018, il a reçu un prix Profession SantĂ© dans la catĂ©gorie Collaboration professionnelle, avec trois de ses collĂšgues et quatre infirmiĂšres, parce qu’ils ont mis sur pied une clinique pour traiter les plaies complexes et favorisant une approche multidisciplinaire.

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BANDE DESSINÉE

Les personnages Mike Dee et The Tank, respectivement mĂ©decin et infirmier Ă  Saint-Michel-de-Nullepart, sont un peu Paquet et Lessard, mais aussi un mĂ©lange de quelques-uns de leurs collĂšgues. Les deux premiers tomes ont Ă©tĂ© publiĂ©s par Moelle graphique, la maison d’édition du Dr Julien Poitras, un collĂšgue urgentologue Ă  l’HĂŽtel-Dieu de LĂ©vis, doyen de la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Laval
 et Ă©galement dessinateur Ă  ses heures. Chaque anecdote Ă©tait alors racontĂ©e dans une seule sĂ©rie de cases horizontales. À la demande du nouvel Ă©diteur de STAT, Bryan Perro, auteur de la cĂ©lĂšbre sĂ©rie Amos Daragon, la plus rĂ©cente parution de la bande dessinĂ©e a adoptĂ© la formule « planche », c’est-Ă -dire une histoire par page.

Pour faire connaĂźtre leurs crĂ©ations – livres, Ă©mojis, figurines et autres produits dĂ©rivĂ©s – en français et en anglais, les auteurs alimentent rĂ©guliĂšrement leur site web et leur page Facebook . « Nous avons aussi couru les salons du livre au QuĂ©bec l’automne dernier. Partout, les gens nous ont dit qu’ils aimaient nous lire, qu’ils trouvaient nos histoires drĂŽles. »

« Le prochain album Ă  paraĂźtre racontera diverses mĂ©saventures liĂ©es aux visites d’agrĂ©ment dans les hĂŽpitaux. »

Le Dr Paquet se dit critique du systĂšme et prĂ©occupĂ© par les soins aux patients. C’est en pensant Ă  eux, et aussi aux Ă©quipes de soins, qu’il dĂ©nonce les aberrations qu’il constate rĂ©guliĂšrement. « Le prochain album Ă  paraĂźtre racontera diverses mĂ©saventures liĂ©es aux visites d’agrĂ©ment dans les hĂŽpitaux », dit-il en Ă©clatant de rire. Nul doute qu’il a dĂ©jĂ  en tĂȘte quelques histoires toutes prĂȘtes Ă  raconter ! S

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BANDE DESSINÉE
Le D r François Paquet et l’infirmier Yves Lessard Le D r François Paquet

MASSES DE TISSUS MOUS ET LÉSIONS OSSEUSES ÉVITER LES CATASTROPHES

Chaque annĂ©e au QuĂ©bec, quelque 250 personnes reçoivent un diagnostic de sarcome des tissus mous et 60, un diagnostic de sarcome osseux. Par consĂ©quent, les mĂ©decins spĂ©cialistes et les chirurgiens voient individuellement trĂšs peu de cas. Pour les aider Ă  Ă©tablir un diagnostic et dĂ©cider s’ils doivent traiter leur patient ou le diriger vers l’un des trois centres d’expertise en sarcomes musculo-squelettiques, le RĂ©seau du sarcome du QuĂ©bec a conçu deux algorithmes simples, mais efficaces.

Les consultations en raison d’une masse musculosquelettique ou cutanĂ©e sont extrĂȘmement frĂ©quentes, mais la plupart de ces masses s’avĂšrent bĂ©nignes. En revanche, en prĂ©sence d'une masse sarcomateuse, tout retard de prise en charge et toute augmentation de la taille de 1 cm diminue de 3 Ă  5 % le taux de survie Ă  long terme. Ces tumeurs malignes peuvent se prĂ©senter sous la forme d’une masse de tissus mous ou d'une lĂ©sion osseuse Ă  la radiographie. Dans quel cas le mĂ©decin doit-il prendre en charge son patient et Ă  quel moment doit-il le diriger vers un centre d’expertise en sarcomes musculo-squelettiques ?

Les demandes de consultation auprĂšs des centres d’expertise sont actuellement sous-optimales au QuĂ©bec. Une Ă©tude menĂ©e Ă  l’HĂŽpital Maisonneuve-Rosemont a montrĂ© que le dĂ©lai moyen entre la premiĂšre consultation

auprĂšs d’un mĂ©decin en raison d’une masse musculosquelettique et la demande de consultation auprĂšs de ce centre d’expertise Ă©tait alors de 66 semaines. Ce dĂ©lai s’explique notamment par un accĂšs difficile aux tests d’imagerie diagnostique, un nombre important de tests d’imagerie effectuĂ©s et des demandes de consultations inappropriĂ©es auprĂšs de divers spĂ©cialistes en amont.

L’une des principales vocations du RĂ©seau sarcome QuĂ©bec (RSQ) est d’amĂ©liorer l’investigation et la dĂ©tection prĂ©coce en optimisant la collaboration entre les mĂ©decins spĂ©cialistes. Pour les aider dans cette investigation et ainsi raccourcir les dĂ©lais de consultation, le RSQ a conçu des algorithmes dĂ©cisionnels.

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PRATIQUE PROFESSIONNELLE
Crédit Télé-Québec
Par Sophie Mottard, M.D., FRSCS* En collaboration avec Janie Barry, M. Sc., coordonnatrice de recherche

L’investigation des masses de tissus mous

Il est tout Ă  fait sĂ©curitaire et indiquĂ© de procĂ©der Ă  une biopsie excisionnelle sans test d’imagerie prĂ©alable pour le patient qui prĂ©sente une masse asymptomatique, superficielle et de moins de 5 cm, Ă  la condition de ne pas transgresser le fascia profond. Un suivi rapprochĂ© des rĂ©sultats anatomo-pathologiques est toutefois essentiel. Si un sarcome est suspectĂ©, le patient doit ĂȘtre rapidement dirigĂ© vers l’un des centres du RSQ.

Il est fortement dĂ©conseillĂ© de procĂ©der Ă  une deuxiĂšme exĂ©rĂšse dans un centre non spĂ©cialisĂ©, mĂȘme si les marges de rĂ©section initiales sont positives. Plusieurs investigations, dont un examen d’imagerie locale supplĂ©mentaire et un bilan de santĂ© systĂ©mique, ainsi qu’une rĂ©union multidisciplinaire doivent avoir lieu au centre spĂ©cialisĂ© avant qu’un plan de traitement optimal soit Ă©tabli. Si une exĂ©rĂšse Ă©largie est nĂ©cessaire, elle devrait ĂȘtre effectuĂ©e au centre d’expertise, aprĂšs concertation avec l’équipe multidisciplinaire.

Si le patient prĂ©sente une masse profonde ou une masse superficielle de plus de 5 cm, un test d’imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM) est requis avant toute biopsie ou toute chirurgie. Si la masse prĂ©sente des caractĂ©ristiques inquiĂ©tantes, le patient doit ĂȘtre rapidement dirigĂ© vers l’un des centres du RSQ.

Masse de tissus mous : une Ă©tude de cas Une femme de 56 ans consulte son mĂ©decin de famille en raison d’une masse superficielle de 3,5 cm dans la partie supĂ©rieure du dos, entre les deux omoplates. Cette masse Ă©volue lentement depuis 10 mois et prĂ©sente

peu de symptÎmes. Toutefois, compte tenu de la progression de la masse, le médecin sollicite une consultation en chirurgie, à la demande de la patiente. Lors de la consultation, le chirurgien général procÚde à une biopsie excisionnelle.

Trois mois aprĂšs la chirurgie initiale, les rĂ©sultats de l’examen anatomo-pathologique rĂ©vĂšlent un dermatofibrosarcome protubĂ©rant (DFSP) cutanĂ© avec marges positives. Le chirurgien dĂ©cide alors de procĂ©der Ă  une rĂ©-exĂ©rĂšse Ă©largie avec lambeau de rotation. Malheureusement, Ă  l’analyse, les marges de re-rĂ©section se sont avĂ©rĂ©es positives. Par consĂ©quent, tout le champ opĂ©ratoire, y compris le lambeau de rotation, est considĂ©rĂ© contaminĂ©. De plus, en rĂ©visant l’examen anatomo-pathologique, un fibrosarcome de haut grade de 1,8 cm greffĂ© sur le DFSP est trouvĂ© dans le spĂ©cimen prĂ©levĂ© lors de cette rĂ©-exĂ©rĂšse.

À la suite d’un bilan gĂ©nĂ©ral complet, soit une IRM locale, un scan thoracique et un TEP scan, la patiente doit subir une troisiĂšme exĂ©rĂšse de toute la zone contaminĂ©e du dos, y compris la zone de prĂ©lĂšvement du lambeau, ainsi qu’une reconstruction avec greffe cutanĂ©e, suivie d’une radiothĂ©rapie adjuvante.

DEMANDE DE CONSULTATION SELON LA STRUCTURE DES LÉSIONS DE TISSUS MOUS

Masse présentant les caractéristiques suivantes :

‱ Moins de 5 cm

‱ Superficielle au fascia

‱ Pas d’augmentation de volume

‱ Asymptomatique

‱ Mobile

Observation ou biopsie excisionnelle sans transgresser le fascia profond Si excision, toujours faire analyser le spécimen par un pathologiste (résultats dans un délai raisonnable)

Masse prĂ©sentant au moins l’une des caractĂ©ristiques suivantes :

‱ Plus de 5 cm

‱ Profonde au fascia

Demande de consultation avec IRM en moins de 2 semaines si :

‱ Symptomatique

‱ Augmentation de volume

‱ RĂ©cidive (Demande de consultation sans IRM si le dĂ©lai de 2 semaines ne peut ĂȘtre respectĂ©)

Demande de consultation avec IRM entre 4 et 6 semaines si :

‱ Asymptomatique

‱ Sans Ă©volution

(Demande de consultation sans IRM si le dĂ©lai de 4 Ă  6 semaines ne peut ĂȘtre respectĂ©)

Demande de consultation prioritaire dans un centre d’expertise du RĂ©seau sarcome QuĂ©bec

AVRIL 2019 27
PRATIQUE PROFESSIONNELLE
En cas de diagnostic de sarcome
Masse de tissus mous : une étude de cas

Leçon à tirer de la premiÚre étude de cas

Il Ă©tait tout Ă  fait adĂ©quat de procĂ©der Ă  une biopsie excisionnelle sans imagerie prĂ©alable puisqu’il s’agissait d’une masse superficielle de moins de 5 cm. Un suivi rapprochĂ© des rĂ©sultats de l’examen anatomo-pathologique Ă©tait toutefois primordial. Si ces rĂ©sultats confirment un sarcome, et Ă  plus forte raison si les marges de rĂ©section sont positives, le patient doit ĂȘtre rapidement dirigĂ© vers l’un des trois centres du RSQ pour une prise en charge complĂšte dans les plus brefs dĂ©lais.

L’investigation des lĂ©sions osseuses

La plupart des lĂ©sions osseuses dĂ©couvertes de façon fortuite lors d’un examen de routine, tel un scan ou une radiographie, sont gĂ©nĂ©ralement asymptomatiques et non inquiĂ©tantes. Elles ne prĂ©sentent habituellement pas de critĂšres d’agressivitĂ©. En revanche, le patient qui Ă©prouve de la douleur et dont la radiographie rĂ©vĂšle une anomalie doit ĂȘtre rapidement pris en charge.

Si le patient a moins de 35 ans, un bilan local devrait comprendre un scan ou une IRM. Si ces examens rĂ©vĂšlent des critĂšres radiologiques associĂ©s Ă  une tumeur osseuse primaire, il doit ĂȘtre dirigĂ© vers un centre spĂ©cialisĂ© en tumeurs musculo-squelettiques.

Chez un patient de plus de 35 ans qui prĂ©sente une lĂ©sion osseuse d’allure agressive, la probabilitĂ© qu'il s’agisse du processus mĂ©tastatique d’un cancer primaire inconnu augmente progressivement. La dĂ©marche diagnostique devrait donc commencer par une radiographie pulmonaire, un scan thoraco-abdominopelvien, une scintigraphie osseuse et des analyses de laboratoire visant Ă  dĂ©tecter un cancer primaire. Lorsque les examens indiquent une lĂ©sion unique, le patient devrait ĂȘtre rapidement dirigĂ© vers l’un des centres du RSQ.

Lésion osseuse : une étude de cas

Une femme de 56 ans, avec antĂ©cĂ©dents d’obĂ©sitĂ©, sent son fĂ©mur se fracturer spontanĂ©ment avant qu’elle ne tombe dans un escalier. Elle est emmenĂ©e par ambulance Ă  l’hĂŽpital de sa rĂ©gion, oĂč elle dit ressentir une douleur intermittente Ă  la cuisse droite depuis quelques semaines. Un bilan gĂ©nĂ©ral, qui comprend des radiographies locales, un scan thoraco-abdominal et une scintigraphie pancorporelle, rĂ©vĂšle une fracture pathologique secondaire Ă  une lĂ©sion lytique unique au fĂ©mur droit, sans autre processus nĂ©oplasique.

La patiente subit une opération majeure de stabilisation du fémur avec une longue plaque, sans biopsie préalable.

Dans le cas prĂ©sent, comme la tumeur prĂ©sentait un caractĂšre infiltrant, une IRM locale aurait dĂ» ĂȘtre effectuĂ©e avant de procĂ©der Ă  la deuxiĂšme exĂ©rĂšse. Il en va de mĂȘme pour toutes les masses superficielles de plus de 5 cm et les masses profondes au fascia. Une rĂ©-exĂ©rĂšse d’un sarcome et le recours Ă  un lambeau local de rotation toujours en marges positives compliquent la prise en charge optimale du patient et augmentent la morbiditĂ© du geste chirurgical final.

Durant l'intervention chirurgicale, elle subit des pertes sanguines considĂ©rables. Les rĂ©sultats de l’examen anatomopathologique rĂ©vĂšlent la prĂ©sence d’un ostĂ©osarcome ostĂ©ogĂ©nique de haut grade. La patiente est alors dirigĂ©e vers un centre du RSQ, oĂč une chimiothĂ©rapie est entreprise, suivie d’une chirurgie oncologique de 14 heures. Le fĂ©mur est complĂštement rĂ©sĂ©quĂ©, y compris la hanche et le genou, et remplacĂ© par une prothĂšse totale de fĂ©mur. Étant donnĂ© l’ampleur de la rĂ©section, la patiente prĂ©sente ensuite une infection postopĂ©ratoire rĂ©sistante au lavage dĂ©bridement et Ă  une rĂ©vision majeure. RĂ©sultat : une dĂ©sarticulation de la hanche. Compte tenu des nombreuses complications engendrĂ©es par cette intervention morbide, la patiente n’a pas pu subir de chimiothĂ©rapie adjuvante comme elle l’aurait dĂ» et a finalement subi une amputation de sa hanche.

Six mois plus tard, un scan thoracique de routine rĂ©vĂšle l’apparition de nombreuses mĂ©tastases pulmonaires. La patiente entreprend une autre chimiothĂ©rapie. Une thoracoscopie ainsi que l’ablation de mĂ©tastases sont rendues nĂ©cessaires. MalgrĂ© ces interventions, le processus mĂ©tastatique se poursuit et la patiente dĂ©cĂšde 14 mois aprĂšs la toute premiĂšre fracture.

Leçon Ă  tirer de la deuxiĂšme Ă©tude de cas Jusqu’à preuve du contraire, une fracture spontanĂ©e est une fracture pathologique. Un bilan complet doit alors ĂȘtre effectuĂ©, ce qui comprend, pour les patients de plus de 35 ans, un scan thoraco-abdominopelvien et une scintigraphie osseuse pancorporelle, tandis qu’un scan thoracique et un TEP scan (ou une scintigraphie osseuse) sont appropriĂ©s chez les patients de 35 ans ou moins. En prĂ©sence d’une seule lĂ©sion musculo-squelettique, le patient devrait ĂȘtre dirigĂ© vers l’un des centres du RSQ.

Dans le cas qui nous occupe, la chirurgie de stabilisation erronĂ©e a nettement compliquĂ© la prise en charge de la patiente. Il aurait Ă©tĂ© plus appropriĂ© de la diriger vers un centre spĂ©cialisĂ©, oĂč une biopsie de la lĂ©sion aurait permis d’établir le diagnostic d’ostĂ©osarcome ostĂ©ogĂ©nique. La patiente aurait alors reçu un traitement de chimiothĂ©rapie nĂ©oadjuvante malgrĂ© la fracture du fĂ©mur. Une chirurgie de conservation du membre moins Ă©tendue aurait ensuite Ă©tĂ© possible, ce qui aurait contribuĂ© Ă  rĂ©duire considĂ©rablement le taux de complications postopĂ©ratoires.

AVRIL 2019 28
PRATIQUE PROFESSIONNELLE
Lésion osseuse : une étude de cas

PRATIQUE PROFESSIONNELLE

DEMANDE DE CONSULTATION SELON LA STRUCTURE DES LÉSIONS OSSEUSES

Investigations préalables

‱ AntĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux

‱ Histoire de la maladie

‱ Examen clinique

‱ Radiographie simple

Caractéristiques inquiétantes

Clinique

‱ Masse palpable

‱ Douleur profonde persistante

‱ Tableau symptomatique anormal

En l’absence de symptîmes ou de signes de cancer, ou si le patient a moins de 35 ans :

‱ Formule sanguine complùte

‱ Vitesse de sĂ©dimentation des Ă©rythrocytes

‱ Radiographie thoracique

‱ IRM

Aucune évidence de tumeur primaire osseuse agressive

Imagerie

‱ Nouvelle formation osseuse

‱ LĂ©sion lytique

‱ ÉlĂ©vation pĂ©riostĂ©e

‱ ƒdùme des tissus mous

‱ Fracture pathologique

‱ Changement à la radiographie de contrîle

En cas de lésion unique

Suspicion de tumeur osseuse primaire agressive

Présence ou antécédents de cancer, ou patient de plus de 35 ans :

‱ Formule sanguine complùte

‱ ImmunoĂ©lectrophorĂšse des protĂ©ines

‱ Scan thoraco-abdominopelvien

‱ Scintigraphie osseuse

DĂ©couverte de plusieurs lĂ©sions ou d’un autre cancer Demande de consultation prioritaire dans un centre d’expertise du RĂ©seau sarcome QuĂ©bec (dans les 2 semaines)

Traiter localement selon le diagnostic Investigation et traitement local

Le Réseau sarcome Québec

Des exemples comme ces deux Ă©tudes de cas, nous aurions pu en raconter des centaines. Pour le plus grand bien de vos patients, utilisez les deux algorithmes que les experts du RĂ©seau sarcome QuĂ©bec ont conçus Ă  votre intention. En cas de doute, n’hĂ©sitez surtout pas Ă  les consulter : ils sont prĂȘts Ă  soutenir les mĂ©decins spĂ©cialistes en tout temps et Ă  les aider Ă  dĂ©cider s’ils peuvent traiter leur patient dans leur Ă©tablissement ou s’il est prĂ©fĂ©rable de le diriger vers un centre d’expertise.

Adressez-leur vos demandes par tĂ©lĂ©copieur Ă  l’un des numĂ©ros suivants :

‱ D rs Marc Isler, Sophie Mottard et Georges Basile : Hîpital Maisonneuve - Rosemont (514 252-3906)

‱ D rs Ahmed Aoude et Robert Turcotte : Centre universitaire de santĂ© McGill (514 843-1713)

‱ D rs Annie Arteau et Norbert Dion : CHU de QuĂ©bec – UniversitĂ© Laval (418 691-2960) S

* L’auteure est chirurgienne orthopĂ©diste oncologue Ă  l’HĂŽpital Maisonneuve-Rosemont, professeure adjointe de clinique Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et membre associĂ©e au CHU Sainte-Justine.

AVRIL 2019 29
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FAITS SAILLANTS

La Fondation de la FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec (FFMSQ), organisme de bienfaisance rĂ©gi par la Loi de l’impĂŽt sur le revenu, a Ă©tĂ© créée en 2012. En soutenant fi nanciĂšrement divers projets de rĂ©pit, la Fondation souhaite amĂ©liorer de façon trĂšs concrĂšte la vie des proches aidants au QuĂ©bec, des gens qui s’investissent entiĂšrement pour soutenir un proche qui souffre d’une incapacitĂ© liĂ©e Ă  une maladie permanente ou dĂ©gĂ©nĂ©rative, ou Ă  un handicap.

La FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec (FMSQ) verse annuellement jusqu’à un million de dollars Ă  sa Fondation. Comme principal bailleur de fonds, la FMSQ est le seul membre de la Fondation de la FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec, et son conseil d’administration constitue Ă©galement celui de la Fondation.

5 428 376 $ Depuis 2012, la FFMSQ a octroyé

3 %

17 % combinent les deux volets

AVRIL 2019 31 FONDATION DE LA FMSQ
Nombre d’organismes distincts soutenus Nombre de projets soutenus Soutien financier Total 2012 18 18 549 388 $ 2013 21 21 499 738 $ 2014 36 37 770 149 $ 2015 47 49 1 136 089 $ 2016 31 32 565 221 $ 2017 40 41 769 407 $ 2018 51 51 1 005 612 $
Au 31 décembre 2018
soutien financier
projets
répit réalisés
volet
volet infrastructures
demandes ont été analysées 378 organismes ont obtenu un
244
de
255
services de répit 80 %
Saguenay–Lac-Saint-Jean 10 projets 239 796 $ CĂŽte-Nord 3 projets 89 225 $ GaspĂ©sie–Îles-de-laMadeleine 7 projets 70 369 $ Bas-SaintLaurent 8 projets 126 488 $ CapitaleNationale 42 projets 1 425 070 $ Mauricie 17 projets 292 987 $ Laurentides 15 projets 206 229 $ AbitibiTĂ©miscamingue 3 projets 34 914 $ LanaudiĂšre 6 projets 126 132 $ Laval 6 projets 165 945 $ MontrĂ©al 62 projets 1 427 210 $ MontĂ©rĂ©gie 45 projets 761 345 $ Estrie 10 projets 224 610 $ Outaouais 2 projets 14 581 $ ChaudiĂšreAppalaches 11 projets 167 347 $ Centredu-QuĂ©bec 9 projets 56 129 $

DÉCOUVREZ OU REDÉCOUVREZ

LE PROGRAMME D’ASSURANCES DE LA FMSQ

Par l’entremise de sa filiale Sogemec, la FMSQ offre à ses membres depuis maintenant 40 ans un programme complet d’assurances. À titre de membres, vous avez accùs à des produits d’assurance comportant plusieurs avantages exclusifs. En voici quelques exemples.

Assurance invalidité

Notre assurance invalidité comporte des garanties de qualité et des avantages que vous ne trouverez pas ailleurs sur le marché, tel que :

‱ Une pĂ©riode d’indemnisation payable jusqu’à l’ñge de 70 ans. Cet avantage unique reprĂ©sente des centaines de milliers de dollars en prestations supplĂ©mentaires lors d’une invaliditĂ© totale.

Concrùtement, qu’est-ce que cela veut dire ?

MĂ©decin spĂ©cialiste dĂ©clarĂ© totalement invalide Ă  l’ñge de 55 ans et maintenant ĂągĂ© de 71 ans.

Assureur

Médecin spécialiste assuré par la FMSQ/Sogemec

Médecin spécialiste assuré par un concurrent Contrat individuel

Indemnité 10 000 $ 10 000 $

PĂ©riode d’indemnisation Payable jusqu’à l’ñge de 70 ans

Payable jusqu’à l’ñge de 65 ans

Prestation maximale versée 1 800 000 $ 1 200 000 $

AVRIL 2019 32
SOGEMEC ASSURANCES
Par Chantal Aubin Directrice générale ConseillÚre en sécurité financiÚre Courtier en assurance de dommages

Le mĂ©decin spĂ©cialiste a donc reçu 600 000 $ de plus pour faire face Ă  ses obligations financiĂšres et prĂ©parer sa retraite grĂące Ă  l’assurance invaliditĂ© offerte par sa FĂ©dĂ©ration

‱ une prestation mensuelle dont le montant est plus Ă©levĂ© que celui d’autres produits d’assurance actuellement sur le marchĂ©.

Encore une fois, de façon concrĂšte, qu’est-ce que cela reprĂ©sente ? Assureur FMSQ

Revenu annuel 480 000 $ 480 000 $

Protection offerte 20 000 $/mois 16 575 $/mois

Comme vous pouvez le constater, le montant de l’indemnitĂ© offerte par le rĂ©gime de la FMSQ/Sogemec permet de bĂ©nĂ©ficier d’une prestation additionnelle de 41 100 $ par annĂ©e.

Vous auriez donc tout avantage Ă  communiquer avec notre Ă©quipe de conseillers pour comparer votre protection actuelle, si vous n’avez pas dĂ©jĂ  optĂ© pour le rĂ©gime de votre FĂ©dĂ©ration.

Assurance médicaments et maladie

L’assurance mĂ©dicaments et maladie de la FMSQ offre un choix de 3 protections rĂ©pondant aux diffĂ©rents besoins de ses membres, dont une option – Assurance mĂ©dicaments – Liste RAMQ, pour les mĂ©decins qui sont Ă  la recherche d’une protection leur permettant de se conformer Ă  la Loi sur l’assurance mĂ©dicaments, en leur offrant une prime avantageuse.

Assurance voyage et annulation voyage

Incluse dans l’option d’assurance mĂ©dicaments (option 1) et dans l’option mĂ©dicaments et maladie (option 2), l’assurance voyage Ă  laquelle vous avez accĂšs vous offre une excellente protection d’assurance voyage mĂ©dico-hospitaliĂšre comprenant une assistance voyage.

Cette assurance vous couvre pour tous vos dĂ©placements Ă  l’étranger, que ce soit pour un simple sĂ©jour d’une journĂ©e ou pour un voyage de 182 jours. De plus, il n’y a aucune limitation quant au nombre de dĂ©placements Ă  l’étranger. La protection offerte est de 5 000 000 $ par assurĂ©.

Vous bĂ©nĂ©ficiez Ă©galement de l’assurance annulation de voyage dont la protection s’élĂšve Ă  10 000 $ par assurĂ©

Vous n’avez donc pas Ă  vous procurer ces protections lors de vos voyages, ce qui reprĂ©sente une Ă©conomie intĂ©ressante dans un budget de voyage.

Mieux encore, vous pourrez conserver l’assurance voyage et l’assurance annulation voyage à la retraite, car il n’y a pas d’ñge limite à la protection

Assurances auto, habitation et entreprise

Nous vous offrons Ă©galement un rĂ©gime d’assurance qui protĂ©gera vos biens. Que ce soit pour votre auto, votre rĂ©sidence, votre chalet ou votre clinique, nous vous offrons un ensemble de protections qui rĂ©pondront Ă  vos besoins.

Communiquez sans tarder avec notre équipe de conseillers pour bénéficier du régime de votre Fédération.

Vous pouvez nous joindre en composant le 1 800 361-5303 ou en cliquant ici.

SOGEMEC ASSURANCES AVRIL 2019 33
Concurrence

TRANSFORMER LE PRÉSENT POUR ASSURER L’AVENIR

Entrevue avec André Sirard, président et chef de la direction de FinanciÚre des professionnels

Sympathique et souriant, AndrĂ© Sirard vous met tout de suite Ă  l’aise. À la tĂȘte de FinanciĂšre des professionnels – une filiale de la FMSQ – depuis maintenant dix ans, il a Ă©tĂ© l’initiateur et le promoteur d’une foule de changements qui ont transformĂ© la firme. Nous faisons avec lui un tour d’horizon des Ă©vĂ©nements marquants de la derniĂšre dĂ©cennie et parlons de sa vision d’avenir.

D’une sociĂ©tĂ© surtout axĂ©e sur la gestion de portefeuilles, nous sommes graduellement devenus une sociĂ©tĂ© de gestion de patrimoine, et nous l’avons fait Ă  notre façon, en privilĂ©giant la simplicitĂ© et l’agilitĂ© que nous permettait notre structure. Notre prioritĂ© Ă©tait de favoriser la meilleure expĂ©rience pour l’ensemble de nos membres professionnels actionnaires, et plus particuliĂšrement, pour notre actionnaire majoritaire, la FMSQ. Personnaliser chaque aspect de notre offre tout en maintenant des frais de gestion des plus concurrentiels, voilĂ  quel Ă©tait notre but.

Vous avez pris la direction de la FinanciÚre en 2009. Quelle était alors votre vision pour la firme ?

Il faut se rappeler que nous Ă©tions alors vers la fin de la crise financiĂšre mondiale de 2007-2008. Les marchĂ©s boursiers Ă©taient en fort recul, le systĂšme bancaire fragilisĂ©. Avec les pertes d’emploi gĂ©nĂ©ralisĂ©es dans l’industrie financiĂšre et la dĂ©prĂ©ciation significative de la valeur marchande des placements, l’inquiĂ©tude Ă©tait palpable.

Mon mandat visait Ă  transformer l’expĂ©rience des clients de la FinanciĂšre en mettant Ă  leur disposition, sous un mĂȘme toit, tous les services dont ils pourraient avoir besoin pour la gestion de leur patrimoine.

Nous avons restructurĂ© nos services, créé de nouveaux centres d’expertise internes (Gestion de patrimoine, Pratique professionnelle, Valeurs mobiliĂšres), amĂ©liorĂ© nos solutions de placement et actualisĂ© notre culture d’entreprise. Nous avons conclu de nouveaux partenariats (MFC, FMEQ et Adm. A.) et enrichi notre rĂ©seau de partenaires d’affaires (Banque Nationale, Trust Eterna, MultiD), tout en resserrant notre relation privilĂ©giĂ©e avec nos sociĂ©tĂ©s affiliĂ©es Sogemec Assurances et Sogedent Assurances.

En plus d’une refonte complĂšte de notre image de marque, cette Ă©volution a suscitĂ© de nouvelles initiatives Ă  visĂ©es Ă©ducatives – formations et Ă©vĂ©nements sur diffĂ©rents thĂšmes financiers – pour diffuser davantage d’information aux membres de nos actionnaires et notamment aux mĂ©decins spĂ©cialistes. Pour nous rapprocher de nos clients, nous avons ouvert de nouveaux bureaux Ă  Brossard et Ă  Laval.

AVRIL 2019 34 FINANCIÈRE DES PROFESSIONNELS
© La RivestCréatrice d'image
« Mon mandat visait Ă  transformer l’expĂ©rience des clients de la FinanciĂšre. »

Quels sont les changements dont vous ĂȘtes le plus fier ?

D’abord, le dĂ©veloppement d’un accompagnement personnalisĂ© qui tient compte de l’évolution de nos clients dans leur vie professionnelle et personnelle. Nous avons appris Ă  mieux les connaĂźtre et nous avons ajustĂ© notre offre Ă  leurs Ă©tapes de vie, afin de trouver des solutions efficaces Ă  toutes les situations auxquelles ils sont confrontĂ©s. Les mĂ©decins spĂ©cialistes, en particulier, ont un parcours professionnel plus complexe et plus Ă©tendu, qui exige une connaissance approfondie des enjeux et opportunitĂ©s de leur profession, que ce soit la gestion des dettes d’études, la dĂ©cision d’incorporer sa pratique ou la planification de retraite.

CĂŽtĂ© placements, nous avons introduit de nouvelles options en Gestion privĂ©e et nous avons diversifiĂ© notre gamme de fonds. Avec les Ă©vĂ©nements qu’ont connus les marchĂ©s, il Ă©tait nĂ©cessaire de dĂ©velopper plus de solutions en placements qui mettent de l’avant une approche globale et des stratĂ©gies non conventionnelles. ComplĂ©mentaires de nos fonds traditionnels mais bien distinctes, ces nouvelles stratĂ©gies permettent de diversifier encore davantage les sources de rendements et de mieux protĂ©ger les portefeuilles. Positionner nos fonds parmi les plus performants sur le marchĂ©, spĂ©cialement en termes de rendement ajustĂ© au risque, reste notre objectif premier.

« Ce qui compte pour notre Ă©quipe, c’est de mettre le client au centre de toutes nos actions. »

Nous nous engageons maintenant dans l’investissement socialement responsable pour rĂ©pondre aux prĂ©occupations de nos clients, notamment les jeunes professionnels et les femmes, et aussi parce que c’est une tendance majeure en placements. Nous avions dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  intĂ©grer des facteurs ESG (environnement, sociĂ©tĂ©, gouvernance) dans notre politique gĂ©nĂ©rale de placements et nous leur accordons une grande importance dans la sĂ©lection de nos gestionnaires externes, qui doivent y ĂȘtre sensibilisĂ©s. Par souci de cohĂ©rence avec nos valeurs et celles de nos clients professionnels, nous avons Ă©galement dĂ©cidĂ© d’exclure de nos placements tous les fabricants de produits de tabac, de cannabis et d’armes Ă  feu.

En collaboration avec Placements Mackenzie, un leader dans ce domaine, nous lançons maintenant trois fonds socialement responsables, dont les thĂšmes correspondent aux prĂ©occupations de nos clients professionnels. Ceux-ci ont ainsi le choix de participer activement Ă  la rĂ©solution de certains enjeux environnementaux ou sociaux par l’intermĂ©diaire de leurs placements, sans sacrifier le rendement.

Comment envisagez-vous l’avenir de la Financiùre ?

Difficile de parler d’avenir sans parler technologie. Il faut reconnaĂźtre que l’énorme bĂ©nĂ©fice qu’elle nous apporte, c’est la notion de l’ICI et du MAINTENANT. L’instantanĂ©itĂ© reprĂ©sente un bĂ©nĂ©fice essentiel pour nos clients, qui ont besoin d’information en tout temps et au bout des doigts. Elle est gage de connectivitĂ© et de proximitĂ©. Nous devons aussi assurer une sĂ©curitĂ© maximale de l’information, car prĂ©server la confidentialitĂ© des donnĂ©es et la confiance de nos clients est une prĂ©occupation de la plus haute importance.

AVRIL 2019 35 FINANCIÈRE DES PROFESSIONNELS
© La RivestCréatrice d'image

LES FONDS SOCIALEMENT RESPONSABLES

FinanciÚre des professionnels vous offre la possibilité de faire encore plus partie de la solution avec ces trois nouveaux fonds :

FONDS ÉQUILIBRÉ DE DURABILITÉ MONDIALE ET D’IMPACT MACKENZIE

Ce qui compte pour notre Ă©quipe, c’est de mettre le client au centre de toutes nos actions : nous devons peaufiner notre offre de services et de produits pour qu’elle corresponde prĂ©cisĂ©ment Ă  ses attentes. Nous voulons aussi dĂ©velopper une offre d’accompagnement personnalisĂ©e pour les mĂ©decins en cabinet, avec un ensemble complet de services (Ă©laboration de la stratĂ©gie d’affaires, mise sur pied de la structure lĂ©gale, encadrement financier, gestion comptable, etc.). En tant que filiale de la FMSQ, nous voulons assurer Ă  ses mĂ©decins un soutien continu, qui rĂ©pond Ă  leurs exigences les plus Ă©levĂ©es.

« En tant que filiale de la FMSQ, nous voulons assurer aux médecins un soutien continu. »

FONDS MONDIAL DE LEADERSHIP D’IMPACT MACKENZIE

FONDS D’ACTIONS MONDIALES DE L’ENVIRONNEMENT MACKENZIE

Parce que la diversification des placements et la diversitĂ© des options de placements sont essentielles, nous amĂ©liorons sans cesse les choix qui sont offerts Ă  nos clients afin de protĂ©ger toujours mieux leurs actifs. Nous continuons notre expansion et cette annĂ©e, nous serons prĂ©sents dans deux nouvelles rĂ©gions, soit le Saguenay et Ottawa-Gatineau ; d’autres marchĂ©s sont Ă©galement envisagĂ©s.

Ma vision, celle de mon Ă©quipe de direction et celle de notre conseil d’administration, c’est d’ĂȘtre les meilleurs dans tout ce que nous faisons dĂ©jĂ  et de devenir une rĂ©fĂ©rence de qualitĂ© et de savoir-faire ciblĂ© dans notre industrie, rien de moins. Notre succĂšs, c’est celui de nos clients. Nous avons Ă  cƓur leur satisfaction et leur tranquillitĂ© d’esprit. S

FinanciĂšre des professionnels inc. dĂ©tient la propriĂ©tĂ© exclusive de FinanciĂšre des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de FinanciĂšre des professionnels – Gestion privĂ©e inc. FinanciĂšre des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement, qui gĂšre les fonds de sa famille de fonds et offre des services-conseils en planification financiĂšre. FinanciĂšre des professionnels – Gestion privĂ©e inc. est un courtier en placement, membre de l’Organisme canadien de rĂ©glementation du commerce des valeurs mobiliĂšres (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des Ă©pargnants (FCPE), qui offre des services de gestion de portefeuille.

Rendez-vous sur reelimpact.ca

La D re Diane FrancƓur est prĂ©sidente du conseil d’administration de la FinanciĂšre des professionnels.

FINANCIÈRE DES PROFESSIONNELS AVRIL 2019 36

IMPORTANT

Les contrĂŽles de la RAMQ

CE QU’IL FAUT SAVOIR

La RĂ©gie de l’assurance maladie du QuĂ©bec (RAMQ) dĂ©tient les pouvoirs nĂ©cessaires pour assurer la bonne application de la Loi sur l’assurance maladie et des ententes en vigueur ainsi que la saine gestion des fonds publics. Nous collaborons pleinement pour qu’elle puisse remplir son mandat. Toutefois, nous veillons rigoureusement Ă  prĂ©venir les abus Ă  l’endroit de nos membres. Vous aussi, comme mĂ©decin spĂ©cialiste, vous avez certaines obligations. Voici quelques rappels importants Ă  ce sujet.

Le rĂŽle de la RAMQ

La RAMQ est rĂ©gie par la Loi sur la rĂ©gie de l’assurance maladie du QuĂ©bec. Elle a pour fonction d’administrer et d’appliquer les programmes du rĂ©gime d’assurance maladie instituĂ©s par la Loi sur l’assurance maladie.

La RAMQ exerce son pouvoir et ses devoirs lorsqu’elle effectue des demandes sur les activitĂ©s mĂ©dicales d’un mĂ©decin. Elle envoie alors une lettre Ă  ce dernier en prĂ©cisant les piĂšces justificatives Ă  fournir ; il peut s’agir, notamment, de preuves de facturation, de preuves de prĂ©sence en Ă©tablissement, de copies de dossiers, de protocoles opĂ©ratoires ou de rĂ©sultats d’investigations.

Le mĂ©decin qui reçoit un premier avis de la RĂ©gie lui demandant des piĂšces justificatives a 60 jours pour produire les documents demandĂ©s. S’il ne peut respecter ce dĂ©lai, il se doit de communiquer avec la RAMQ afin de demander un sursis.

Vos obligations

Selon la Loi sur l’assurance maladie, tout professionnel de la santĂ© auquel s’applique une entente est tenu, quel que soit son mode de rĂ©munĂ©ration, de fournir Ă  la RĂ©gie les seuls renseignements ou documents dont la RĂ©gie a besoin pour apprĂ©cier un relevĂ© d’honoraires ou une demande de paiement concernant des services assurĂ©s qu’il a fournis Ă  une personne assurĂ©e. Vous avez donc l’obligation de collaborer Ă  l’examen de votre facturation, et vous n’ĂȘtes pas soumis au secret professionnel dans la divulgation des informations mĂ©dicales requises.

Le mĂ©decin qui reçoit un premier avis de la RĂ©gie lui demandant des piĂšces justificatives a 60 jours pour produire les documents demandĂ©s. S’il ne peut respecter ce dĂ©lai, il se doit de communiquer avec la RAMQ afin de demander un sursis. Si rien n’est envoyĂ© dans les 30 jours, la RĂ©gie fera un rappel. À dĂ©faut d’avoir reçu les documents, ou si aucune entente n’a Ă©tĂ© prise Ă  l’échĂ©ance des 60 jours, la RAMQ procĂ©dera alors directement au rĂšglement de la demande Ă  partir des renseignements dont elle dispose.

AVRIL 2019 37 FACTURATION

Exemples de contrĂŽles

Les mĂ©decins peuvent ĂȘtre ciblĂ©s lors d’un contrĂŽle alĂ©atoire. Toutefois, la RAMQ vise plus frĂ©quemment ceux qui ont des profils de facturation inhabituels, comme :

ƒ un médecin ayant facturé plus de 17 h 30 en unités de temps dans une journée ;

ƒ un mĂ©decin en rĂ©munĂ©ration mixte ayant facturĂ© 5 journĂ©es consĂ©cutives sans code d’actes associĂ©s ;

ƒ un mĂ©decin ayant un nombre de modificateurs d’urgence nettement plus Ă©levĂ© que la moyenne des mĂ©decins pendant la fin de semaine ;

ƒ un mĂ©decin ayant facturĂ© une consultation de la part d’un consultant qui n’a pas vu le patient.

Il existe toutefois des zones oĂč l’interprĂ©tation de la RAMQ et des parties nĂ©gociantes peut diffĂ©rer ; il est alors primordial de s’entendre avec la RĂ©gie en amont des rĂ©cupĂ©rations. C’est pourquoi la FMSQ participe Ă  un comitĂ© sur les contrĂŽles et fait des reprĂ©sentations auprĂšs de la RĂ©gie afin d’ĂȘtre informĂ©e des critĂšres d’évaluation utilisĂ©s.

L’importance d’avoir une facturation responsable

En tout temps, la facturation doit ĂȘtre responsable, juste et conforme. Il est de votre devoir de vous assurer que la facturation que vous soumettez, ou qui est soumise en votre nom, est exacte. Les agences de facturation sont vos mandataires pour effectuer l’entrĂ©e de vos donnĂ©es, mais vous demeurez responsables de tout ce qui est prĂ©sentĂ© Ă  la RAMQ. MĂ©fiez-vous des programmes qui ajoutent automatiquement le supplĂ©ment d’urgence, des feuilles de temps signĂ©es Ă  l’avance et, surtout, vĂ©rifiez rĂ©guliĂšrement vos Ă©tats de compte. N’oubliez pas que vous avez 180 jours de sursis pour modifier une facturation erronĂ©e sans pĂ©nalitĂ©.

Le mĂ©decin devrait faire preuve de prudence et conserver ses dossiers mĂ©dicaux et/ou les preuves justificatives nĂ©cessaires pendant une pĂ©riode de 10 ans, s’il veut justifier et appuyer sa position, advenant une enquĂȘte de la part de la RĂ©gie.

NOUS RECHERCHONS MÉDECINS SPÉCIALISTES

! La Clinique de Rhumatologie de Montreal vous offre la possibilitĂ© de devenir un professionnel totalement autonome grĂące Ă  la location d’un espace de travail afin d’offrir vos services ou d’exercer votre pratique Ceci vous permettra de crĂ©er un horaire sur mesure selon vos besoins C’est l’opportunitĂ© de dĂ©velopper votre clientĂšle et une vie professionnelle active dans un environnement convivial

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! Les types de baux et tarification sont flexibles et offrent les possibilités de location à temps plein ou location à temps partiel de 3 jours à demi-journée

! Une plateforme de collaboration complùte et efficace : INDEX PATIENTS, CONSOLE D’ADMINISTRATION, NOTE CLINIQUE ACCÉLÉRÉE, PRESCRIPTEUR ET AVISEUR PHARMA, GESTION DES RÉSULTATS, MESSAGERIE INTERNE ET GESTION DES TÂCHES,FAX WEB, PORTAIL PATIENT(Permet la communicat bidirectionnelle avec les patients, Permet aux patients l’accùs complet à leur dossier,Permet aux patients de magasiner leurs rendez-vous, Confirmations et annulations de rendez-vous)

florian@rhumat.ca

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Nous demeurons vigilants, dĂ©fendons vos droit et vos dossiers et avons Ă  cƓur de faciliter votre travail clinique.

Il faut se rappeler que le fardeau de la preuve incombe au mĂ©decin, qui doit prouver qu’une dĂ©cision de la RĂ©gie Ă  son endroit est non fondĂ©e. ConsĂ©quemment, le mĂ©decin devrait faire preuve de prudence et conserver ses dossiers mĂ©dicaux et/ou les preuves justificatives nĂ©cessaires pendant une pĂ©riode de 10 ans, s’il veut justifier et appuyer sa position, advenant une enquĂȘte de la part de la RĂ©gie.

Enfin, nous vous rappelons que les infolettres de la RĂ©gie constituent une source prĂ©cieuse d’informations sur le fonctionnement et les activitĂ©s de cette derniĂšre. Nous ne saurions trop insister sur l’importance d’en prendre connaissance. S

AVRIL 2019 38 FACTURATION
150 boul. de la Cote-Vertu, Montreal, H4N 1C6 www.rhumat.ca

IMPORTANT

OBLIGATIONS

MATIÈRE D’AFFICHAGE ET DE FACTURATION DE SERVICES NON ASSURÉS ET AUTRES FRAIS

Rappel

EN

‱ Les mĂ©decins ont l’obligation d’afficher Ă  la vue du public les tarifs pour les services non assurĂ©s et autres frais, plus particuliĂšrement dans la salle d’attente du cabinet ou du centre mĂ©dical spĂ©cialisĂ© et dans tout autre lieu oĂč il exerce, selon le Code de dĂ©ontologie des mĂ©decins et la Loi sur l’assurance maladie.

‱ La FĂ©dĂ©ration des mĂ©decins spĂ©cialistes du QuĂ©bec (FMSQ) met Ă  la disposition de ses membres un guide tarifaire suggĂ©rĂ©. Il s’agit d’un document non exhaustif qui doit ĂȘtre adaptĂ© pour reflĂ©ter la pratique et les tarifs rĂ©els facturĂ©s par le mĂ©decin.

Les mĂ©decins ont l’obligation d’afficher les tarifs Ă  la vue du public pour les services non assurĂ©s et autres frais, plus particuliĂšrement dans la salle d’attente du cabinet ou du centre mĂ©dical spĂ©cialisĂ© et dans tout autre lieu oĂč il exerce.

‱ Il est permis Ă  la RĂ©gie de l’assurance maladie du QuĂ©bec (RAMQ) de procĂ©der Ă  des inspections sans prĂ©avis, d’enquĂȘter et de rĂ©cupĂ©rer rĂ©troactivement des sommes qui ont Ă©tĂ© facturĂ©es en contrevenant la loi.

‱ Les amendes qui peuvent ĂȘtre appliquĂ©es par la RAMQ sont considĂ©rables. Dans certains cas, elles peuvent varier de 2 500 $ Ă  25 000 $, voire jusqu'Ă  50 000 $ en cas de rĂ©cidive.

‱ L’Association canadienne de protection mĂ©dicale (ACPM), avec la collaboration de la FMSQ, soutient les mĂ©decins en litige avec la RAMQ Ă  cet Ă©gard.

L’affiche

‱ Être Ă  la vue du public, dans la salle d’attente de tout lieu oĂč il pratique.

‱ Indiquer tous les tarifs des services non assurĂ©s ou autres frais que le mĂ©decin facture.

‱ Indiquer clairement la mention obligatoire : « Toute personne qui se voit exiger un paiement Ă  l’encontre des dispositions de l’article 22.0.1 de la Loi sur l’assurance maladie a droit d’en rĂ©clamer le remboursement auprĂšs de la RĂ©gie de l’assurance maladie du QuĂ©bec. »

La facturation

‱ Indiquer le tarif rĂ©clamĂ© pour chacun des frais facturĂ©s au patient.

‱ Remettre une copie de la facture dĂ©taillĂ©e au patient.

‱ Conserver une copie de cette facture.

‱ Indiquer clairement la mention obligatoire : « Toute personne qui se voit exiger un paiement Ă  l’encontre des dispositions de l’article 22.0.1 de la Loi sur l’assurance maladie a droit d’en rĂ©clamer le remboursement auprĂšs de la RĂ©gie de l’assurance maladie du QuĂ©bec. »

Votre diligence est requise puisqu’il vous appartient de vous assurer du respect de ces obligations. La FĂ©dĂ©ration demeure au service de ses membres pour rĂ©pondre aux questions relatives Ă  l’affichage et Ă  la facturation ou pour vous soutenir en cas de dĂ©mĂȘlĂ©s avec la RAMQ.

AVRIL 2019 39
S AFFAIRES JURIDIQUES ET NÉGOCIATION
PROJET

12e JournĂ©e de formation interdisciplinaire UN RENDEZ-VOUS À QUÉBEC LES 15 ET 16 NOVEMBRE 2019

« Au nom du comité de planification, de nos associations et de mon équipe, je vous invite cordialement à assister à la Journée de formation interdisciplinaire (JFI), un incontournable pour les médecins spécialistes. »

— Dr Sam J. Daniel

Notre derniĂšre Ă©dition a connu un nombre record de participation, avec presque 1 700 inscriptions aux 36 sĂ©ances offertes sur deux jours d’activitĂ©s. Cette annĂ©e, la JFI se tiendra au Centre des congrĂšs de QuĂ©bec et au Centre Apprentiss de la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Laval, les 15 et 16 novembre 2019. À l’importante journĂ©e de confĂ©rences, d’ateliers et de plĂ©niĂšres s’ajouteront Ă  nouveau des sĂ©ances de simulation et de multiples occasions d’acquĂ©rir des crĂ©dits de section 3 ou d’évaluation de la pratique.

La JFI donne aux mĂ©decins spĂ©cialistes de diffĂ©rentes disciplines l’occasion de se rencontrer, d’échanger, de partager leur expertise et leurs expĂ©riences, de discuter de cas de patients qu’ils soignent et de leurs autres responsabilitĂ©s professionnelles. Nous avons rehaussĂ© le programme avec 9 sĂ©ances conjointes regroupant 17 associations ainsi que 17 sĂ©ances fĂ©dĂ©ratives. Plusieurs ateliers de simulation auront lieu au Centre des congrĂšs de QuĂ©bec et au Centre Apprentiss.

La programmation complĂšte de la JFI sera affichĂ©e sur notre site web. Vous pourrez vous y inscrire d’ici quelques semaines. Notez ce rendez-vous dans votre agenda dĂšs aujourd’hui. De nouvelles communications vous parviendront sous peu.

Horaire du vendredi 15 novembre au Centre des congrÚs de Québec

7 h : petit-déjeuner, discours et remise des prix

ƒ Un prix d’excellence en dĂ©veloppement professionnel continu et deux prix d’excellence en soins seront dĂ©cernĂ©s. La date limite pour soumettre les candidatures est le 30 aoĂ»t 2019.

ƒ Deux bourses de 3 000 $ en recherche seront remises. Date limite pour soumettre les articles : le 10 juin 2019.

8 h 30 : sĂ©ances de l’avant-midi

12 h Ă  12 h 45 : lunch

12 h 45 Ă  13 h 45 : invitĂ© d’honneur, D r Daniel E. Borsuk

14 h Ă  17 h 15 : sĂ©ances de l’aprĂšs-midi

AVRIL 2019 40
DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU
Développement professionnel continu

SÉANCES CONJOINTES DES ASSOCIATIONS MÉDICALES AFFILIÉES

ƒ AAIQ, AMMIQ : Immunodéficience et allergies aux antibiotiques

ƒ AOQ, APQ (physiatrie), SRQ : Blessures sportives : l’évaluation et le traitement des conditions musculosquelettiques courantes

ƒ ANCQ, ORL : Pathologies de la base du crùne : évolution de la prise en charge

ƒ AMPQ, APQ (pédiatrie) : Les troubles de conduite alimentaire chez les adolescents

ƒ APPQ, ORL : Le syndrome d’apnĂ©e du sommeil : l’interdisciplinaritĂ© au cƓur de l’approche thĂ©rapeutique

ƒ ACQ, AMPQ, APQ (pĂ©diatrie) : Le TDAH, c’est aussi une histoire de cƓur

ƒ ACQ, AMHOQ : La cardio-oncologie, pour en avoir le cƓur net !

ƒ AMBQ, AMGQ (génétique), AOGQ : Programme québécois de dépistage prénatal : ajout du test génomique non invasif

ƒ AAQ, ASCPEQ : Anesthésie locale et toxicité

SÉANCES FÉDÉRATIVES S’ADRESSANT À TOUS LES SPÉCIALISTES

ƒ Soins avancés en réanimation cardiovasculaire (ACLS)

ƒ Organisateur de DPC : une formation à votre mesure

ƒ Planification de la retraite : aspects financiers, les assurances et les aspects juridiques

ƒ Médecins chefs de file : le rÎle du gestionnaire

ƒ Les essentiels sur l’éducation et l’évaluation de la sĂ©curitĂ© des patients (ASPIRE)

ƒ La santé psychologique : les leçons de la résilience

ƒ Régulation affective, équilibre émotionnel et résilience

ƒ Un accident de soins, bien plus qu’un accident de parcours !

ƒ L’initiative ROC : une approche interdisciplinaire novatrice pour l’optimisation des soins

ƒ L’autoĂ©valuation de notre pratique : au-delĂ  des comitĂ©s de rĂ©vision par les pairs !

ƒ Pas de nouvelles, bonne nouvelle ? CrĂ©er un systĂšme plus fiable pour le suivi des rĂ©sultats d’examen

ƒ Vos compétences émotionnelles : amies ou ennemies ?

ƒ Peut-on endiguer la crise des opioïdes par une gestion optimale de la douleur périopératoire ?

ƒ L’ABC de la photographie mĂ©dicale

ƒ Cannabis an 1 : défi professionnel, social et légal

ƒ Une inspection professionnelle, c’est quoi et si c’est moi
 je fais quoi ?

ƒ Quelles sont les bonnes pratiques pour la gestion d’un bureau ?

Des ateliers de simulations le samedi 16 novembre 2019 au Centre des congrÚs de Québec et au Centre Apprentiss

Le 16 novembre 2019, un vaste Ă©ventail d’ateliers de simulation vous attend au Centre des congrĂšs de QuĂ©bec et au Centre Apprentiss de l’UniversitĂ© Laval. Une belle occasion d’apprendre entre collĂšgues tout en obtenant des crĂ©dits de section 3 et d’évaluation de la pratique conformĂ©ment au RĂšglement sur la formation continue obligatoire des mĂ©decins du CollĂšge des mĂ©decins du QuĂ©bec, en vigueur depuis janvier 2019.

Voici un aperçu des propositions reçues et qui sont prĂ©sentement Ă  l’étude afin de bien rĂ©pondre Ă  vos besoins de formation. Parmi les choix, soulignons :

ƒ La gestion des actes terroristes et des catastrophes

ƒ La réanimation cardiorespiratoire (RCR)

ƒ Communication avec le patient « difficile »

ƒ Atelier de pacification de crises

ƒ Garder la tĂȘte froide dans le feu de l’action : une introduction Ă  la gestion des situations de cas complexes

ƒ Les A et B du ABC : séance pratique sur la gestion des voies respiratoires

ƒ Gestion des voies aériennes difficile ? Un peu moins...

ƒ L’échographie ciblĂ©e au chevet, une aide pour la prise en charge de vos patients hospitalisĂ©s

ƒ Atelier d’échographie thoracique : il n’y a pas que le cƓur !

ƒ Le mĂ©decin : acteur clĂ© afin d’assurer la sĂ©curitĂ© du patient lors d’un transfert

ƒ Développer sa boßte à outils pour organiser des simulations in situ dans son milieu

ƒ Concepts modernes en électroconvulsivothérapie : apprentissage par simulation clinique

ƒ Adhésion au traitement, provoquer un changement chez nos patients !

ƒ Améliorer la gestion des équipes lors de situations critiques en obstétrique

ƒ AmĂ©liorer la gestion des Ă©quipes lors de situations critiques en mĂ©decine d’urgence

AVRIL 2019 41 DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU
S

LA GÉRIATRIE, C’EST L’AFFAIRE DE TOUS

L’espĂ©rance de vie augmente sans cesse. De fait, les 65 ans et plus sont gĂ©nĂ©ralement en meilleure santĂ© que ne l’étaient ceux des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. Les mĂ©decins doivent toutefois rester aux aguets afin de reconnaĂźtre, parmi leur clientĂšle, les personnes qui sont fragiles et pourraient ĂȘtre incapables de rĂ©pondre au stress de la maladie.

La premiĂšre cohorte de boomers a franchi allĂšgrement le cap des 70 ans, et leurs parents contribuent Ă  augmenter le nombre de centenaires au QuĂ©bec. Ces aĂźnĂ©s sont de plus en plus nombreux Ă  vivre Ă  la maison ou dans une rĂ©sidence pour personnes autonomes qui n’offre pas de soins particuliers. Lorsqu’ils Ă©prouvent un malaise, ils consultent non seulement leur mĂ©decin de famille, mais aussi des spĂ©cialistes qui les traitent pour des problĂšmes ponctuels ou chroniques.

« MĂ©decins de famille et spĂ©cialistes, nous avons tous notre part Ă  faire pour que nos aĂźnĂ©s soient pris en charge adĂ©quatement : la gĂ©riatrie, c’est l’affaire de tous, au bureau comme Ă  l’hĂŽpital », estime la D re Nathalie Blouin, mĂ©decin de famille et coorganisatrice du colloque « La gĂ©riatrie Ă  l’ùre des changements », offert par la FacultĂ© de mĂ©decine

de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al l’hiver dernier. La moitiĂ© des confĂ©renciers Ă©taient d’ailleurs des mĂ©decins spĂ©cialistes. Ils ont traitĂ© de thĂšmes aussi variĂ©s que l’atteinte cognitive, l’insuffisance cardiaque, le trauma cranio-cĂ©rĂ©bral, les sondes urinaires, la mĂ©dication en fin de vie, le vieillissement « extrĂȘme » et, signe des temps, l’aide mĂ©dicale Ă  mourir et la consommation de cannabis.

L’écart entre l’espĂ©rance de vie des hommes et des femmes tend Ă  s’amenuiser Ă  partir de 75 ans et, Ă  95 ans, il est presque inexistant.

« L’approche adaptĂ©e Ă  la personne ĂągĂ©e doit ĂȘtre au cƓur de nos interventions si nous voulons Ă©viter le syndrome d’immobilisation et le dĂ©lirium, soutient la D re Blouin. Les mĂ©decins hospitaliers y sont dĂ©jĂ  sensibilisĂ©s. Ils savent qui risque de moins bien rĂ©pondre Ă  une intervention chirurgicale ou de prĂ©senter des complications, en se fondant non seulement sur l’ñge des patients, mais aussi sur leurs maladies concomitantes ou leurs frĂ©quents sĂ©jours

AVRIL 2019 42
ÉVÉNEMENTS

Ă  l’hĂŽpital. Plus une personne est fragile, plus elle est atteinte psychologiquement et moins elle rĂ©siste au stress ; plus elle sera hospitalisĂ©e longtemps et plus son Ă©tat risque de se dĂ©tĂ©riorer, sans compter qu’elle sera davantage exposĂ©e aux dangers d’une infection nosocomiale. Et c’est vrai Ă  65 ans comme Ă  95 ans », insiste-t-elle.

Les colloques sur la gĂ©riatrie de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al Ă©tant trĂšs populaires, la D re Blouin est toujours Ă  la recherche de mĂ©decins spĂ©cialistes qui, lors d’une prochaine rencontre, souhaiteraient partager avec les participants certaines des expĂ©riences qu’ils ont vĂ©cues dans leurs milieux respectifs. Il suffit de lui Ă©crire Ă  Mme Nathalie Blouin. Elle informera les intĂ©ressĂ©s des objectifs du prochain colloque. S

Du baby-boom au papy-mamie-boom

La gĂ©nĂ©ration des baby-boomers est celle des annĂ©es 1946 Ă  1966, caractĂ©risĂ©es par une augmentation soudaine (boom) du nombre de naissances. Au QuĂ©bec, ce nombre a bondi de 104 283 en 1945 Ă  111 285 l’annĂ©e suivante. À l’inverse, le nombre de naissances a radicalement chutĂ© entre 1966 (112 757) et 1967 (104 803). Il n’a mĂȘme jamais plus franchi le cap des 100 000 Ă  partir de 1969. La premiĂšre cohorte des baby-boomers a atteint 65 ans en 2011, la derniĂšre sera centenaire en 2066 ; c’est dire que ceux qui en font partie exerceront longtemps des pressions sur le systĂšme de santĂ©.

AVRIL 2019 43
ÉVÉNEMENTS
Nombre de naissances supérieur à
au Québec Année Naissances 1946 111 285 1947 115 553 1948 114 709 1949 116 824 1950 121 842 1951 123 196 1952 127 939 1953 130 583 1954 135 975 1955 136 270 1956 138 631 1957 144 432 1958 143 710 1959 144 459 1960 141 224 1961 139 857 1962 138 163 1963 136 491 1964 133 863 1965 123 279 1966 112 757 Source
110 000

PRIX ET DISTINCTIONS

Prix du leadership en recherche médicale

Asthme Canada a dĂ©cernĂ© son prestigieux prix 2018 du leadership en recherche mĂ©dicale Ă  la D re Catherine LemiĂšre, professeure de mĂ©decine Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et pneumologue Ă  l’HĂŽpital du SacrĂ©-CƓur de MontrĂ©al. Ce prix souligne l’excellence de chercheurs dont les travaux visent Ă  mieux comprendre l’asthme et Ă  dĂ©couvrir de nouveaux mĂ©dicaments pour soigner cette maladie.

Membre de l’Ordre du Canada

Doyenne de la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, la D re HĂ©lĂšne Boisjoly a Ă©tĂ© nommĂ©e membre de l’Ordre du Canada pour sa riche contribution Ă  la santĂ© et pour sa gouvernance dans le monde universitaire de la mĂ©decine. Professeure au DĂ©partement d’ophtalmologie et spĂ©cialiste de la transplantation de la cornĂ©e, la D re Boisjoly a mis sur pied plusieurs fonds pour la recherche et l’enseignement.

K Source

Prix Profession Santé, catégorie Pratique novatrice

Instigatrice de la clinique itinĂ©rante de cardiologie pĂ©diatrique, la D re Anne Fournier a reçu le prix Profession SantĂ©, catĂ©gorie Pratique novatrice. Depuis une trentaine d’annĂ©es, elle supervise cette clinique qui permet aux cardiologues du CHU Sainte-Justine d’offrir des soins Ă  proximitĂ© du milieu de vie de leurs jeunes patients. Loin de s’attribuer tout le mĂ©rite, la D re Fournier souligne le travail de ses collĂšgues et le soutien financier de la Fondation En CƓur.

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Prix Profession Santé, catégorie Collaboration interprofessionnelle

Toute sa vie, le Dr Michel Maziade a lutté contre les silos en santé mentale, avec pour résultat la mise sur pied du programme HoPE (Horizon ParentsEnfants) au CIUSSS de la Capitale-Nationale, en 2015. Afin de souligner le succÚs de cette approche novatrice, Profession Santé a remis au psychiatre et chercheur au Centre de recherche CERVO un prix dans la catégorie Collaboration interprofessionnelle.

K Source

K Source

Prix du public DĂ©couverte de l’annĂ©e 2018

Le taux de guĂ©rison des cancers de l’utĂ©rus et de l’ovaire stagne depuis plus de 30 ans parce qu’ils sont diagnostiquĂ©s tardivement. En fĂ©vrier dernier, QuĂ©bec Science a dĂ©cernĂ© le prix du public DĂ©couverte de l’annĂ©e 2018 aux D rs Lucy Gilbert et Kris Jardon, de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill (IR-CUSM). Ils ont mis au point le test PapSEEK, un outil qui permet de dĂ©tecter la prĂ©sence de mutations dans les cellules de l’ovaire et de l’endomĂštre.

K Source

Prix Distinction SantĂ© durable, catĂ©gorie DĂ©veloppement durable Cardiologue d’intervention au Centre hospitalier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et Ă  l’HĂŽpital de la CitĂ©-de-la-SantĂ©, le Dr François Reeves est le laurĂ©at du prix Distinction SantĂ© durable, dans la catĂ©gorie DĂ©veloppement durable, de l’Association pour la santĂ© publique du QuĂ©bec. Le D r Reeves est l’auteur de PlanĂšte CƓur : santĂ© cardiaque et environnement et coauteur d’Arbres en lumiĂšre.

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Crédit : IR-CUSM Crédit : Pierre Longtin Crédit : Pierre Longtin

NOUVELLES EN BREF

Fluconazole : mise en garde

Une femme enceinte sur cinq contracte des infections Ă  levures qui requiĂšrent un traitement. Or, selon une Ă©tude publiĂ©e dans le Journal de l’Association mĂ©dicale canadienne (JAMC), des chercheurs de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al ont constatĂ© que prendre du fluconazole par voie orale pendant la grossesse Ă©tait liĂ©e Ă  des effets indĂ©sirables dans 2 Ă  3 % des cas. Les pilules antifongiques couramment prescrites pourraient, entre autres, accroĂźtre le risque de faire une fausse couche.

K Source

Cancer : l’immunothĂ©rapie, parfois efficace et durable

Des chercheurs de l’Institut Curie, Ă  Paris, ont analysĂ© 19 essais cliniques qui testaient l’efficacitĂ© de traitements du cancer par immunothĂ©rapie. Leur conclusion : ce nouvel arsenal thĂ©rapeutique donne des rĂ©sultats durables chez un quart des patients, en moyenne. Toutefois, ces mĂ©dicaments ne sont efficaces que chez une minoritĂ© de patients, avec de fortes disparitĂ©s d’un type de cancer Ă  un autre.

K Source

ERRATUM

L’immunothĂ©rapie, nouvelle alliĂ©e contre le VIH/sida ?

Des travaux rĂ©alisĂ©s par le Centre de recherche du Centre hospitalier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al (CRCHUM) ont montrĂ© que l’immunothĂ©rapie habituellement utilisĂ©e pour traiter le cancer permet de diminuer la quantitĂ© de cellules infectĂ©es par le VIH/sida chez les personnes sous trithĂ©rapie. À ce jour, la majoritĂ© des expĂ©riences ont Ă©tĂ© effectuĂ©es in vitro. Les chercheurs espĂšrent qu’elles conduiront Ă©ventuellement au dĂ©veloppement de nouvelles thĂ©rapies.

K Source

Soins palliatifs : mise à jour des connaissances

Les connaissances dans le domaine des soins palliatifs Ă©voluent si rapidement qu’une mise Ă  jour du Guide pratique des soins palliatifs s’est imposĂ©e. La cinquiĂšme Ă©dition comporte 30 chapitres dont plusieurs nouveautĂ©s, et les 22 chapitres de l’édition prĂ©cĂ©dente ont Ă©tĂ© rĂ©visĂ©s de façon exhaustive. Offert en versions imprimĂ©e et Ă©lectronique.

K Source

Contrairement Ă  ce que le texte aurait pu laisser croire, en page 29 de notre numĂ©ro hors-sĂ©rie de septembre dernier, la Dre Christelle Poulin-Harnois, qui a fait ses Ă©tudes postdoctorales en anesthĂ©sie rĂ©gionale pĂ©diatrique Ă  Seattle, a enseignĂ© la technique d’injection Ă©choguidĂ©e (ultrasons) aux membres de son dĂ©partement avec l’aide de la Dre Marie-Pierre Malenfant-Rancourt.

DANS NOTRE PROCHAIN NUMÉRO

LES CLINIQUES MOBILES : TENDANCE OU MODÈLE D’AVENIR

La MobiClinique et une clinique amérindienne itinérante

LE VIEILLISSEMENT DE TOUS LES GROUPES DE LA SOCIÉTÉ

AĂźnĂ©s LGBT : leurs besoins diffĂšrent-ils de ceux de l’ensemble de la population ?

AVRIL 2019 45

La 14e édition du Tournoi de golf des fédérations médicales au profit de la Fondation du PAMQ

Lundi

29 juillet

2019

Club de golf Pinegrove

200, avenue des Pins

Saint-Jean-sur-Richelieu

Depuis 2005, le Tournoi de golf des fĂ©dĂ©rations mĂ©dicales, au profit de la Fondation du PAMQ, est l’une des rares occasions pour la communautĂ© mĂ©dicale de se rassembler dans une ambiance festive pour une bonne cause !

Inscrivez-vous avant le 24 mai et courez la chance de gagner une nuitĂ©e au Fairmont ChĂąteau Frontenac d’une valeur de 630 $.

K Information et inscription

Galerie Claude Lafitte

Oeuvres de grands maĂźtres canadiens et europĂ©ens recherchĂ©es. Haute valeur offerte. Évaluation verbale gratuite pour les oeuvres de Borduas

Jean-Paul Riopelle, « Orignal rouge » - Lithographie #13/25 - 25" x 36"
Ferron
Fortin | Gagnon | Krieghoff
Lemieux
| McEwen | Pellan | Riopelle | Suzor-CÎté
et autres
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Groupe des Sept
Claude
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