The FIFA Weekly Edition #19

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N° 19, 28 FÉVRIER 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

IFAB LES GARDIENS MODERNES DU GRAAL JORDANIE L’ESSOR INATTENDU DU FOOTBALL

SEPP BLATTER LES CONSEILS DU PRÉSIDENT AUX VOYAGEURS 100 jours avant la Coupe du Monde

FELIPÃO

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY


DANS CE NUMÉRO

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L e nouveau visage du football autrichien Pendant des décennies, les deux géants viennois, le Rapid et l’Austria, ont monopolisé les titres. Aujourd’hui, l’équilibre des forces est en train de changer radicalement. Le Red Bull Salzbourg domine désormais les débats et même le promu Grödig tient la dragée haute aux clubs de la capitale.

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’essor du football jordanien L Malgré la lourde défaite concédée face à l’Uruguay en barrage intercontinental pour la Coupe du Monde, le football jordanien est en pleine croissance. Le pays mise avant tout sur le développement, faisant de la formation l’une de ses priorités.

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L es règles du football sont-elles démodées ? Depuis 1863, les grands principes du football n’ont guère évolué. Dans ce domaine, le dernier mot revient toujours à l’International Football Association Board, qui tiendra son assemblée générale annuelle le 1er mars prochain. “Le football ne doit pas perdre ses valeurs fondamentales, mais il doit aussi savoir vivre avec son temps”, déclare pour sa part le Président de la FIFA.

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E n voyage avec Sepp Blatter Une bonne sieste, peu de nourriture et des sudokus : lorsqu’il voyage en avion, le Président de la FIFA suit un régime strict. Nous avons retracé pour vous son périple de ces derniers mois.

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Le Top 11 de la semaine : les héros de la Coupe du Monde Maradona, Matthäus, Zidane… notre Top 11 de la semaine dresse la liste des plus grands héros de l’histoire de la Coupe du Monde. La première place revient à un Anglais rendu célèbre par un but controversé.

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“ Il est temps de témoigner notre reconnaissance” Walter Gagg, directeur de la FIFA, souhaite voir plus de respect et de solidarité entre les entraîneurs. L’expert place également chacun devant ses responsabilités sur les questions de développement : “Tout le monde mise sur les joueurs africains. Il est temps de témoigner notre reconnaissance à ce continent en mettant à sa disposition notre savoir-faire.”

A u marquage de Maradona En finale de la Coupe du Monde 1990, Guido Buchwald s’est vu confier une mission difficile, marquer le meilleur footballeur de la planète. Au bout du compte, Maradona et l’Argentine mordent la poussière 1:0 et la RFA remporte sa troisième couronne mondiale. “Cette victoire a changé ma vie”, affirme aujourd’hui Buchwald.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

Felipe Scolari L’interview

Groupes A à C Groupe A

Groupe B

Groupe C

Brésil

Espagne

Colombie

Croatie

Pays-Bas

Grèce

Mexique

Chili

Côte d’Ivoire

Cameroun

Australie

Japon

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Cover: Agency / fotogloria / freshfocus

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Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com

Plus que 100 jours avant la Coupe du Monde La grande fête du football se profile à l’horizon. Mardi 4 mars, nous serons à 100 jours exactement du match d’ouverture entre le Brésil et la Croatie. Nous vous proposons un état des lieux sur place et les impressions des principaux acteurs de l’événement : un entretien exclusif avec le sélectionneur brésilien Felipe Scolari et les déclarations des entraîneurs de toutes les équipes qualifiées.


L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 53 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

Fabio Capello “C’est au Brésil que bat le cœur du football”

Philipp Huspek agace les clubs viennois avec le SV Grödig

Felipão Champion du monde en 2002. Espoir du Brésil en 2014. On voit ici le sélectionneur Luiz Felipe Scolari lors d’une séance photo il y a deux semaines à São Paulo, ville hôte du match d’ouverture du 12 juin contre la Croatie. Kwesi Appiah L’entraîneur du Ghana croit en ses chances

Alessandro Del Piero Indispensable à Sydney à 39 ans

Groupes D à H Groupe D

Groupe E

Groupe F

Groupe G

Groupe H

Suisse

Argentine

Allemagne

Belgique

Costa Rica

Equateur

Bosnie-Herzégovine

Por tugal

Algérie

Angleterre

France

Iran

Ghana

Russie

Italie

Honduras

Nigeria

USA

République de Corée

Getty Image

Uruguay

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*La disponibilité des équipements et des options varie selon les marchés locaux


À DÉCOUVERT

À l’approche du carnaval

Les dirigeants de la Coupe du Monde - rangée arrière de gauche à droite : Eduardo Julio Urtasún, directeur technique Colombie ; Abdelhafid Tasfaout, entraîneur adjoint Algérie ; Demetrio Albertini, vice-commissaire Fédération italienne ; James Appiah, sélectionneur Ghana ; Oliver Bierhoff, directeur technique Allemagne ; Carlos Alberto Parreira, directeur technique Brésil ; Vital Borkelmans, entraîneur adjoint Belgique ; Didier Deschamps, sélectionneur France ; Luiz Felipe Scolari, sélectionneur Brésil ; Ottmar Hitzfeld, sélectionneur Suisse, Claudio Oscar Gugnali, entraîneur adjoint Argentine. Rangée avant de gauche à droite : Jorge Luis Pinto, sélectionneur Costa Rica ; Fabio Capello, sélectionneur Russie ; Fernando Santos, sélectionneur Grèce ; Stephen Keshi, sélectionneur Nigeria ; Paulo Bento, sélectionneur Portugal ; Louis van Gaal, sélectionneur Pays-Bas ; Roy Hodgson, sélectionneur Angleterre ; Safet Susic, sélectionneur Bosnie-Herzégovine ; Ange Postecoglou, sélectionneur Australie ; Niko Kovac, sélectionneur Croatie ; Kun-Ha Park, entraîneur adjoint Corée du Sud ; Volker Finke, sélectionneur Cameroun ; Oscar Tabarez, sélectionneur Uruguay ; Vicente del Bosque, sélectionneur Espagne; Luis Suarez, sélectionneur Honduras ; Sabri Lamouchi, sélectionneur Côte d’Ivoire ; Miguel Herrera, sélectionneur Mexique ; Carlos Queiroz, sélectionneur Iran.

Thomas Renggli

Andre Penner / A P Photo

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e vendredi commence le carnaval de Rio de Janeiro. Ce spectacle attire des millions de personnes et mêle samba, caipirinha, parures de plumes et nudité. Mais la plus grande fête de l’année est prévue pour le 13 juillet, lorsque le stade Maracanã accueillera la finale de la Coupe du Monde. Le Brésil tentera alors de faire la fête qui devait normalement avoir lieu en 1950, mais qui avait été gâchée par les intrus uruguayens. Cependant, tous les chantiers ne sont pas encore terminés. Les stades sont enfin prêts et Curitiba pourra bel et bien accueillir des rencontres. Il reste toutefois encore beaucoup de choses à régler avant le match d’ouverture, le 12 juin, entre le Brésil et la Croatie. “Nous travaillons à vitesse grand V – à un rythme bien plus élevé que la normale. Et ce sera le cas jusqu’en juin”, a déclaré le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, en marge du séminaire des équipes à Florianópolis, au cours duquel 23

des 32 entraîneurs nationaux ont été informés du déroulement du tournoi. La liste des tâches en attente concerne surtout les infrastructures et l’organisation des stades, ainsi que les constructions temporaires. Pour le volet sportif, les gens font entièrement confiance aux acteurs principaux de la compétition. Au cours d’une interview exclusive, le sélectionneur du Brésil, Luiz Felipe Scolari, nous a expliqué comment il gérait la pression qui pèse sur son équipe, pourquoi il préférait se mesurer à des adversaires difficiles et ce qu’il pensait de l’échec de 1950. Le Brésilien de 65 ans a également confié ce qu’il ressentait par rapport aux critiques émises sur la Coupe du Monde et sur la politique du pays. Mais il a principalement évoqué sa joie à l’approche de l’événement exceptionnel que sera la compétition reine organisée dans ce pays féru de football. Joachim Löw, le sélectionneur allemand, s’est exprimé dans le même sens : “Cette Coupe du Monde va certainement surpasser tout ce qu’on a connu ces dernières T H E F I FA W E E K LY

années. Je suis allé deux fois au Brésil et j’ai senti la force qui règne dans ce pays dès qu’il s’agit de football.” Le Brésil et le ballon rond forment une association magique, ils entretiennent une relation amoureuse empreinte de passion. Le joga bonito s’est déjà hissé cinq fois sur le trône du football mondial et le maillot jaune brésilien est pratiquement devenu la marque de la perfection et de l’esthétique du jeu. “Chaque sport a ses lieux mythiques : Wimbledon pour le tennis, Ascot pour l’équitation, Monaco pour la Formule 1… et le stade Maracanã de Rio de Janeiro pour le football”, écrivait le Président de la FIFA Sepp Blatter dans son billet hebdomadaire au moment du tirage au sort des groupes à Costa do Sauipe. Toute la magie du Maracanã ne sera néanmoins palpable que le 13 juillet vers 18h (heure locale), si la Seleção remporte son sixième titre mondial. Les Brésiliens auront alors l’impression de fêter Noël, Pâques et un anniversaire en même temps – sans oublier le carnaval. Å 5


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Christophe Simon / A FP

Alors que plus de 20 sélectionneurs nationaux étaient réunis pendant quelques jours, l’ambiance au Brésil monte tout doucement. Mais où en sont donc les qualifiés à 100 jours du début de la Coupe du Monde ? Reportage à Florianópolis, dans le sud du pays, et interview avec Felipe Scolari, l’entraîneur “auriverde”.

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Parfum de Coupe du Monde à Florianópolis

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Alan Schweingruber, Florianópolis

e vieux portier se tient là, nerveusement, une feuille de papier et un stylo à la main. Il aimerait profiter de sa pause pour décrocher un ou deux autographes, mais se fait complètement déborder. Les sélectionneurs des équipes qualifiées pour la prochaine Coupe du Monde passent à côté de lui d’un pas décidé, accompagnés de leurs assistants, sans un regard pour le pauvre homme. Il y a là Scolari, Capello, Deschamps, van Gaal, Hitzfeld, Del Bosque, Hodgson, Bento… Derrière l’employé de l’hôtel, là où les drapeaux des 32 pays participants flottent au vent, une séance photo vient d’avoir lieu. Vingt sélectionneurs sont présents, la crème de la crème : des champions du monde, des champions d’Europe, des vainqueurs de la Ligue des Champions, des champions nationaux, tous réunis sur quelques mètres carrés. Le photographe tient un cliché pour l’éternité ; un cliché, surtout, qui vient

rappeler que la Coupe du Monde approche à grands pas. Cet instant, tiré du séminaire organisé par la FIFA à Florianópolis la semaine dernière, a quelque chose de magique, parce qu’il ne réunit que des vainqueurs. Des grands et des petits, des connus et des plus obscurs, des nouveaux et des vieux de la vieille, mais ils sont tous là auréolés du même statut, celui de s’être qualifié pour le rendez-vous brésilien. Fiers et droits sous tous ces drapeaux, ils ont l’air invincibles. Il ne manque que les trompettes pour compléter ce tableau historique. Dans trois mois en revanche, ces hommes seront en train de crier et gesticuler au bord des terrains. Il leur faudra éviter la défaite et conquérir de nouvelles victoires. Pour arriver à l’hôtel situé dans une petite baie au sud de São Paulo, certains sélectionneurs ont dû effectuer jusqu’à 25 heures de voyage. L’absence de Joachim Löw fait quant à elle beaucoup parler, d’autant qu’il est visible sur tous les écrans de télévision au premier jour du séminaire. Mais le technicien allemand est à Londres et assiste à la rencontre Arsenal – T H E F I FA W E E K LY

Bayern Munich, en Ligue des Champions. Roy Hodgson y serait bien allé également. Mais une fois arrivé au Brésil, au bord de la mer et sous le soleil, l’Anglais a tôt fait de retrouver sa bonne humeur. “Je crois qu’il ne faut pas nous oublier trop rapidement. Si mes joueurs évoluent au niveau dont ils sont parfois capables, alors nous aurons nos chances.” L’entraîneur mexicain Miguel Herrera, d’habitude si discret, laisse lui aussi échapper une déclaration savoureuse : “Peut-être que le Mexique écrira une page d’histoire au Brésil, tout comme le Brésil a autrefois écrit une page d’histoire au Mexique.” Dans l’hôtel, il règne une atmosphère déjà digne d’une Coupe du Monde et la fatigue du voyage semble ne pas vouloir s’installer. On enregistre bien sûr les informations prodiguées par la FIFA, mais on utilise également le temps libre en dehors du séminaire pour tâter le pouls de la concurrence. Au petit déjeuner, dans le hall d’entrée ou en faisant son footing sur la plage. Si seulement le vieux portier l’avait su… Å

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Scolari : “Je sais que nous pouvons prendre du plaisir” Propos recueillis par Bruno Sassi et Jonas Oliveira

La Coupe du Monde commence dans 100 jours. Le Brésil est-il prêt pour remporter le titre ? Felipe Scolari : En ce qui concerne notre préparation pour la Coupe du Monde, les choses sont en ordre. Tout est organisé, planifié et en bonne voie. Si nous nous en tenons à cette feuille de route, nous aurons fait un grand pas dans la bonne direction.

Tout autre résultat qu’une victoire en finale serait considéré comme un échec par le public brésilien. Êtes-vous du même avis ? Absolument pas. Certaines équipes parviennent à conquérir le cœur des supporters, sans pour autant devenir championnes du monde ou même monter sur le podium. J’ai déjà été témoin de telles situations, j’en ai même vécu certaines de l’intérieur. Tout dépend de ce que montrent les joueurs. Lorsqu’une équipe aussi cotée que le Brésil prend part à une Coupe du Monde, tout le monde s’attend évidemment à la voir gagner. C’est notre objectif, mais nous nous lançons dans cette aventure avec un grand respect pour les autres équipes, qui nourrissent une ambition 8

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similaire. Devant son public, le Brésil va mettre en œuvre toutes ses qualités pour réaliser son rêve. Si nous n’y parvenons pas, cela signifiera simplement que nous sommes tombés sur une équipe plus forte que la nôtre.

Le fait de disputer une Coupe du Monde dans son propre pays génère-t-il une pression supplémentaire ? Les attentes sont très élevées car il s’agit de la deuxième Coupe du Monde organisée au Brésil. On nous offre la chance de faire quelque chose que nous n’avons pas été capables de réussir la première fois. Mais nous allons trouver sur notre route des adversaires redoutables, qui poursuivent leurs propres objectifs.

Vous avez déjà eu l’occasion de disputer une grande compétition internationale à domicile : l’Euro 2004 avec le Portugal. À l’époque, vous aviez été battu en finale par la Grèce. Quelles leçons avez-vous tirées de cette expérience ? Cet épisode m’a été très utile. Désormais, j’ai une meilleure idée de la façon d’aborder une finale et, surtout, de la façon dont une équipe à domicile doit appréhender une rencontre de cette importance. Je sais quelle organisation et quelles méthodes de travail sont nécessaires pour atteindre un tel but. J’ai


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“Je ne pense pas qu’une équipe asiatique ou africaine soit en mesure de remporter la Coupe du Monde cette année.”

Discours. Scolari lors d’un entraînement pendant la Coupe des Confédérations 2013. Ses joueurs l’écoutent attentivement. Le Brésil remportera la compétition.

Eugene Hoshiko / AP Photo

également appris que l’on peut prendre beaucoup de plaisir en jouant chez soi. Parallèlement, il faut aussi savoir que le prix à payer est beaucoup plus lourd, lorsqu’on ne remplit pas ses objectifs. Je me sers de toutes ces expériences dans mon travail.

Quel regard portez-vous sur le Mexique, le Cameroun et la Croatie, vos adversaires au premier tour ? La Croatie pratique un football technique très agréable. Par son jeu avec le ballon, elle se rapproche beaucoup des équipes sud-américaines. Elle a définitivement abandonné le jeu à l’anglaise qui la caractérisait autrefois. Elle

possède désormais un excellent niveau technique et joue sur ses points forts. Le Cameroun possède lui aussi de sérieux arguments dans ce domaine. Cette équipe nous a souvent déçus lorsqu’elle figurait parmi les favoris. À l’inverse, elle a réussi à créer la surprise quand on ne l’attendait pas. Le Mexique est un adversaire que nous connaissons bien. Il pratique un football de qualité. Les chocs entre le Brésil et le Mexique ont donné lieu à des rencontres haletantes et sont toujours très serrés.

Le fait que ces équipes pratiquent un football technique constitue-t-il un avantage ? T H E F I FA W E E K LY

Oui, car leur jeu ressemble beaucoup au nôtre. C’est une bonne chose de débuter le tournoi en affrontant des formations qui jouent bien au football. Le Brésil a souvent connu des difficultés face à des nations qui ont une philosophie plus défensive et destructrice. Pour nous, il est plus intéressant d’affronter des adversaires d’un bon niveau, voire même plus forts que nous. Face à de telles équipes, nous savons que nous avons toujours une chance de l’emporter. Nous pouvons aborder un match contre l’Espagne avec notre enthousiasme habituel, sans avoir à nous soucier des circonstances extérieures ou d’obstacles psychologiques. 11


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Les récents succès de l’Espagne et du FC Barcelone n’ont-ils pas, en quelque sorte, contraint les autres équipes à adopter le jeu court ? Je crois que les joueurs du FC Barcelone sont devenus de plus en plus complémentaires au fil du temps. Aujourd’hui, tout le monde cherche à démonter cette belle mécanique pour en comprendre le fonctionnement. Mais le succès d’un système est toujours limité dans le temps. Par le passé, nous avons pu analyser à loisir le jeu mis en place par les Italiens ou les Allemands. D’autres équipes se sont appuyées sur diverses qualités. Au fil du temps, les entraîneurs ont observé, appris et ils ont tiré leurs conclusions.

Le Brésil est une équipe prestigieuse. Est-ce quelque chose dont vous vous servez pour motiver vos joueurs ? Nous leur fixons des objectifs. Nous leur montrons ce qu’ils peuvent réaliser dans leur carrière et avec l’équipe nationale. Nous leur rappelons de quelle manière le Brésil a remporté ses titres : avec panache, avec du caractère et aussi avec beaucoup d’engagement. Enfin, nous leur donnons la confiance nécessaire pour exprimer au mieux leurs qualités, car tous sont d’excellents footballeurs.

En 2002, vous avez remporté la Coupe du Monde en vous appuyant sur des champions exceptionnels comme Cafu, Roberto Carlos,

que citoyens et Brésiliens. Mais il faut savoir faire la part des choses. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à mes joueurs de prendre du recul et de se concentrer sur la tâche qui les attend sur le terrain. Chacun a le droit d’avoir son opinion, mais nos internationaux doivent consacrer toute leur attention et toute leur énergie à la mission qui leur a été confiée. Certains joueurs ont réagi de manière très forte. Nous en parlons librement entre nous et ils ont la possibilité de s’exprimer sur les réseaux sociaux. Mais il existe des règles au sein du groupe et chacun se doit de les respecter.

Vous aviez deux ans lors de la précédente Coupe du Monde au Brésil…

“Il y a douze ans, le vécu a fait la différence, mais qui sait si l’enthousiasme et l’énergie ne sont pas plus importants aujourd’hui ?”

C’est possible mais ces nations auront bien du mal à remporter le tournoi, car les grandes puissances du football mondial disposent encore d’un potentiel largement supérieur. Elles s’appuient sur une longue tradition et pratiquent un football plus cohérent. Ces sélections possèdent une riche expérience et bénéficient en outre d’effectifs particulièrement riches. Tous les éléments sont réunis pour gagner. Une équipe européenne ou sud-américaine inattendue peut venir jouer les trouble-fêtes. En revanche, je ne pense pas qu’une équipe asiatique ou africaine soit en mesure de remporter la Coupe du Monde cette année. 12

Rivaldo, Ronaldinho ou encore Ronaldo. La génération actuelle est-elle au niveau de sa devancière ? La comparaison ne se limite pas au talent. L’équipe de 2002 avait énormément d’expérience. Celle que je dirige actuellement est plus enthousiaste et dynamique. Il y a douze ans, le vécu a fait la différence, mais qui sait si l’enthousiasme et l’énergie ne sont pas plus importants aujourd’hui ?

À l’approche du tournoi, on parle beaucoup des problèmes d’organisation, des retards dans les stades et des querelles politiques. Avez-vous une quelconque influence sur ces dossiers ? Non. Je veille simplement à ce que ces questions n’affectent pas mon équipe, car elles ne nous concernent pas. Bien entendu, elles nous intéressent en tant qu’individus, en tant T H E F I FA W E E K LY

Je ne me souviens évidemment pas du dernier match du Brésil en 1950. Nos aînés gardent un souvenir amer de cette défaite face à l’Uruguay. Je ne suis pas du même avis. Je pense que les joueurs de cette époque ont ouvert la voie qui nous a menés vers ces cinq titres mondiaux. C’est en tout cas le point de vue que je défends devant nos internationaux, lorsque nous parlons de la Coupe du Monde 1950.

Que ferez-vous le 13 juillet prochain à 16 heures ? Je sais que la finale aura lieu le 13 juillet. Si elle débute à 16 heures, je serai au bord du terrain, en train de préparer mon équipe. J’aurai sans doute déjà chanté l’hymne national avec joie, ferveur et enthousiasme. J’espère pouvoir en dire autant de mes joueurs et du public ! Å

Oleg Popov / Reuters

Vous avez également travaillé dans les pays arabes. Vous connaissez le football mondial mieux que personne. Pensez-vous qu’une équipe asiatique ou africaine puisse créer la surprise l’été prochain ?


Jubilation. Le Brésil remporte le titre mondial au Japon en 2002. Ronaldo (à g.) prend Scolari dans ses bras. Roberto Carlos (à d.) et Kaka (en haut) viennent également célébrer les deux buts inscrits en finale contre l’Allemagne.

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A FIFA World Cup in Brazil is just like Visa: everyone is welcome.

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Déjà 2,3 millions de billets alloués aux fans Un total de 473 076 billets pour la Coupe du Monde ont été alloués durant le deuxième tirage au sort. Les fans brésiliens ont reçu environ 60 % des places.

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ur l’ensemble des phases de vente au grand public sur FIFA.com, y compris la vente des quotas des équipes participantes, 1,5 million de billets ont été alloués aux supporters à ce jour : 57  % aux Brésiliens et 43  % aux fans du reste du monde. Le Brésil demeure le pays le mieux représenté en nombre de billets alloués (avec 906 433 billets attribués), suivi des États-Unis (125  465), de la Colombie (60 231), de l’Allemagne (55 666), de l’Argentine (53 809), de l’Angleterre (51 222), de l’Australie (40 446), de la France (34 971), du Chili (32 189) et du Mexique (30 238). Ces pays forment donc le top 10 en matière de billets alloués. Au total, à travers l’ensemble des canaux de vente, y compris le programme d’hospitalité et les autres groupes constitutifs, 2,3 millions de billets ont été attribués.

1966

D’ici le 11 mars 2014, tous les demandeurs recevront un e-mail ou un SMS qui leur fera savoir si leur demande a été partiellement ou intégralement fructueuse. Le tirage au sort électronique a été supervisé par des représentants de la Caixa Econômica Federal et du ministère brésilien des Sports. En tout, près de dix millions de billets ont été demandés par des fans de 228 pays et territoires au cours des deux phases de vente. “Avec 290 169 billets déjà alloués aux supporters des équipes participantes, nous commençons à voir un équilibre dans l’attribution des tickets. Les sélections pourront compter sur le soutien de leurs fans dans les douze stades brésiliens. Cela montre l’attente énorme qui existe autour de la Coupe du Monde 2014 aux quatre coins de la planète. Nous pouvons

nous attendre à une atmosphère incroyable à chaque match et dans chaque stade en juin et juillet prochains, comme c’était déjà le cas lors de la Coupe des Confédérations l’année dernière”, a déclaré Thierry Weil, directeur marketing de la FIFA et responsable de la billetterie.

1962

Pour assister à un match de Coupe du Monde dans un stade, tous les spectateurs, y compris les enfants quel que soit leur âge, doivent posséder leur propre billet. Il est important de rappeler aux demandeurs qu’ils doivent disposer de suffisamment de fonds sur leur compte, car si leur demande aboutit, les sommes correspondant aux billets seront prélevées immédiatement. Si le prélèvement se révèle impossible, la demande sera annulée et les billets réservés seront proposés à d’autres fans.

Les billets restants (environ 160 000) seront rendus disponibles au public lors du prochain créneau de la deuxième phase de vente, qui débutera le 12 mars à 12h00, heure centrale européenne, et 8h00, heure de Brasília. Le principe sera celui du premier arrivé, premier servi. Le nombre final de billets en vente dépendra des paiements et des autres billets rendus disponibles par nos partenaires. Cette phase de vente prendra fin le 1er avril 2014, mais les billets devraient partir très vite. Des places seront proposées pour toutes les rencontres sauf le match d’ouverture à São Paulo, la finale à Rio de Janeiro, Angleterre-Italie et États-Unis-Portugal, tous les deux organisés à Manaus, ainsi que les huitièmes de finale à Porto Alegre et São Paulo et la demi-finale à Belo Horizonte. La FIFA souhaite rappeler que FIFA.com est la seule plateforme autorisée de vente de billets pour la Coupe du Monde. Å

1930

MAI 1928, UNE DÉCISION NOVATRICE DE LA FIFA Si la FIFA commence à discuter dès 1905 d’un tournoi de football international, l’idée est d’abord rejetée. Trois ans plus tard, le Comité International Olympique (CIO), lui, agit : il organise à partir de 1908 des tournois de football dans le cadre des Jeux Olympiques. Seuls des joueurs amateurs sont toutefois autorisés à y participer. Avant qu’une première compétition internationale ouverte à toutes les associations membres et aux footballeurs amateurs ou professionnels ne soit instaurée, il faudra attendre encore 22 ans. Le 25 mai 1928, lors du Congrès de la FIFA à Amsterdam, les 29 fédérations nationales acceptent la proposition de “championnat international” du Français Henri Delaunay. Son projet à long terme : un championnat du monde de football organisé tous les quatre ans. La Coupe du Monde est née. En 1930, douze équipes nationales entreprennent le voyage qui les sépare de l’Uruguay. Pour les sélections européennes, cela implique une longue traversée maritime jusqu’à Montevideo. Du 13 au 30 juillet 1930, les 13 équipes se disputent le premier titre mondial sur le sol uruguayen. La compétition sera finalement remportée par le pays hôte.

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Yvonne Lemmer 15


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Coaching Clinic Cesare Prandelli (Italie) “Nous allons nous préparer minutieusement pour aller en finale. Les favoris sont le Brésil, l’Argentine, l’Allemagne et ­l’Espagne. Nous sommes juste derrière. Avec nos joueurs expérimentés et tous nos jeunes talents, je suis optimiste pour le futur de l’Italie. L’avenir nous appartient !”

Ange Postecoglou (Australie) “Toute l’Australie se réjouit déjà. Nous voulons bien nous préparer. L’acclimatation au Brésil est importante et nous serons une des premières équipes à nous y installer.”

Fabio Capello (Russie) “Participer de nouveau à une Coupe du Monde après douze ans d’absence a un goût particulier, d’autant plus qu’elle a lieu au Brésil. C’est là que bat le cœur du football.”

Alberto Zaccheroni (Japon) “La culture japonaise se développe, non seulement en termes de football mais aussi dans les autres aspects de la vie. Je crois que le Japon sera bientôt une puissance mondiale majeure.”

Fabio Capello Russie 16

Cesare Prandelli Italie

Alberto Zaccheroni Japon

Carlos Queiroz (Iran) “Nous ne faisons pas partie des favoris et je sais qu’avant le tirage au sort, les 31 autres équipes voulaient tomber contre l’Iran. Mais notre objectif est de leur montrer qu’elles ont eu tort.”

Didier Deschamps (France) “Le principal dans une Coupe du Monde, c’est l’état d’esprit. La fraîcheur peut aussi jouer un rôle important. Nous allons vivre ensemble pendant plusieurs semaines, du début de la préparation à la fin du tournoi. Une bonne entente ne fait pas gagner de matches à elle seule, mais elle est un élément indispensable.”

Niko Kovac (Croatie) “Ce sont des équipes solides, qui ont toutes leurs forces et leurs faiblesses. Nous les avons analysées avec soin et nous nous préparerons en conséquence.”

Ange Postecoglou Australie

Carlos Queiroz Iran T H E F I FA W E E K LY

Niko Kovac Croatie

Didier Deschamps France


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Jürgen Klinsmann (États-Unis) “Les attentes sont un peu plus grandes aux États-Unis. Depuis 1990, le pays s’est tout de même qualifié sept fois consécutivement pour la phase finale. Malgré un groupe difficile, j’aborde la compétition avec optimisme : notre équipe est jeune, motivée et elle vient de vivre l’année la plus réussie de son histoire.”

Jorge Sampaoli (Chili) “Il est évident que le Chili aura son mot à dire. Nous ne laisserons pas nos adversaires nous dicter leur loi. Nous affronterons tout le monde les yeux dans les yeux.”

Joachim Löw (Allemagne) “Cette Coupe du Monde surpassera certainement tout ce que nous avons pu connaître ces dernières années. Je suis allé deux fois au Brésil et j’ai pu me rendre compte de la profonde passion de ce pays pour le football. Ce serait un rêve de disputer la ­finale le 13 juillet prochain à Rio de Janeiro.”

Paulo Bento (Portugal) “Nous espérons que le Brésil nous accueillera à bras ouverts. Nous nous sommes battus pour venir, non seulement à cause de la compétition, mais aussi parce qu’elle sera organisée dans un pays où notre culture est encore très présente.”

Getty Images / Keystone / AFP / Imago / Reuters / Corbis

Reinaldo Rueda (Equateur) “J’étais à la tête du Honduras en 2010 et maintenant le hasard me fait rencontrer mon ancienne équipe au premier tour. C’est le football, c’est la vie. La Suisse et la France sont bien sûr les favoris de notre groupe, mais nous allons tout faire pour saisir notre chance.”

Jürgen Klinsmann États-Unis

Joachim Löw Allemagne

Louis van Gaal (Pays-Bas) “Heureusement, nous ne débutons pas notre tournoi dans la partie la plus chaude du Brésil. Les temps de trajet auraient également pu être pires. C’est positif pour la récupération des joueurs. Nous pouvons établir notre camp d’entraînement à Rio de Janeiro, comme prévu.”

Reinaldo Rueda Equateur

Jorge Sampaoli Chili

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Marc Wilmots (Belgique) “Si on se qualifie pour les huitièmes de finale, tout peut arriver. Mon équipe est surmotivée. Nous avons de la confiance et de la qualité. Je suis sûr que dans un bon jour, nous pouvons battre n’importe qui.”

Alejandro Sabella (Argentine) “Le tournoi se joue dans notre arrière-­ cour, mais il ne faut pas oublier que le propriétaire de cette arrière-cour est quintuple champion du monde.”

Paulo Bento Portugal

Louis van Gaal Pays-Bas

Alejandro Sabello Argentine

Marc Wilmots Belgique 17


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Hong Myung-Bo (Rép. de Corée) “La Coupe du Monde est un évènement particulier, qui requiert une préparation minutieuse. Il n’est pas facile de transmettre mon expérience aux jeunes joueurs, surtout que la plupart disputeront une telle épreuve pour la première fois. Le plus important pour eux sera d’être prêts à relever le défi.”

Fernando Santos (Grèce) “C’est magnifique que la Grèce soit à la Coupe du Monde. Le pays est en crise et notre participation va faire énormément de bien au peuple grec. Pour moi qui suis Portugais, le tournoi revêt un caractère particulier. Le Brésil est un pays dont nous sommes proches.”

Roy Hodgson (Angleterre) “Je crois qu’il ne faut pas nous oublier trop rapidement. Si mes joueurs évoluent au niveau dont ils sont parfois capables, alors nous aurons nos chances.”

Sabri Lamouchi (Côte d’Ivoire) “Ne nous fixons pas de limite ! L’objectif numéro 1 est d’essayer de faire mieux que lors des deux dernières éditions, c’est-à-dire de sortir des poules.”

Oscar Tabarez (Uruguay) “Nous sommes des rabat-joie. En Afrique du Sud, nous avons battu le pays hôte 3:0 et il est devenu le premier organisateur à être éliminé dès le premier tour. Nous avons ensuite battu le dernier représentant africain, le Ghana, pour rejoindre les demi-finales. Nous avons également gagné notre 15ème Copa America sur le sol argentin. Avant cela, l’Argentine et nous étions à égalité avec 14 titres.”

Hong Myung-Bo Rép. de Corée 18

Fernando Santos Grèce

Oscar Tabarez Uruguay

Volker Finke (Cameroun) “À l’approche de la Coupe du Monde, on ressent clairement l’espoir de vivre à nouveau des jours meilleurs. Le football local est aux abois, rien ne fonctionne. Mais maintenant, il existe une chance énorme de faire bouger les choses.”

Luis F. Suárez (Honduras) “Je suis persuadé que ce sera la meilleure Coupe du Monde de tous les temps. Tout le monde au Honduras parle de nos chances. Les gens attendent quelque chose de grand. La plupart des Latino-­ Américains considèrent le Brésil comme notre meilleur représentant. D’une certaine manière, cette Coupe du Monde est donc aussi un peu la nôtre.”

Vahid Halilhodzic (Algérie) “Le football m’a parfois fait souffrir, mais il m’a aussi beaucoup offert. Je lui suis redevable.”

Roy Hodgson Angleterre

Sabri Lamouchi Côte d’Ivoire

Luis F. Suárez Honduras

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Volker Finke Cameroun

Vahid Halilhodzic Algérie


P L U S Q U E 10 0 J O U R S

Miguel Herrera (Mexique) “Le tournoi va être sensationnel et je n’ai aucun doute sur le fait que le Mexique présentera un tout autre visage que pendant les qualifications. Peut-être même que le Mexique écrira une page d’histoire au Brésil, tout comme le Brésil a autrefois écrit une page d’histoire au Mexique.”

Safet Susic (Bosnie-et-Herzégovine) “C’est d’abord une très grande joie de disputer la Coupe du Monde. Mais aucun entraîneur et aucune équipe au monde n’y va que pour le plaisir de participer. Nous voulons passer le premier tour.”

José N. Pékerman (Colombie) “Je suis très heureux pour les joueurs et tout ce qu’ils ont accompli. Ils ont tout fait pour que la Colombie soit présente et ils sont probablement seulement en train de réaliser ce que nous allons vivre.”

Kwesi Appiah (Ghana) “Je crois que nous possédons certains des meilleurs joueurs de la planète et j’ai entièrement confiance en leurs capacités. Rien ne nous empêche d’aller au bout et de soulever le trophée.”

Getty Images / Keystone / AFP / Imago / Reuters / Corbis

Jorge Luis Pinto (Costa Rica) “Je n’ai pas peur de notre groupe. Au contraire, ces grandes équipes nous motivent encore plus. Notre rêve serait de passer la phase de groupes et de nous qualifier avec l’Italie.”

Safet Susic Bosnie-et-Herzégovine

José N. Pékerman Colombie

Jorge Luis Pinto Costa Rica

Miguel Herrera Mexique

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Vicente del Bosque (Espagne) “Nous avons la qualité et l’expérience nécessaires pour gagner le titre. Nos joueurs évoluent en Espagne, mais aussi dans d’autres championnats européens de haut niveau. Les performances durant la saison sont la base du succès de l’équipe nationale.”

Ottmar Hitzfeld (Suisse) “Notre objectif principal est de passer la phase de groupes. Ensuite, il n’y a aucune limite. Mais parler d’ores et déjà des quarts de finale serait inapproprié.”

Stephen Keshi (Nigeria) “Je suis très excité et impatient de me rendre au Brésil. Tous les joueurs rêvent de jouer une Coupe du Monde. C’est du football de très haut niveau.”

Stephen Keshi Nigeria

Vicente del Bosque Espagne

Kwesi Appiah Ghana

Ottmar Hitzfeld Suisse 19


First Love Lieu : Recife, Brésil Date : 17 ju i n 2013 Heure : 10h36


Marcos Brindicci / Reuters

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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Hyundai A-League

Les marquee players et le maestro Jordi Punti est écrivain et auteur de nombreux articles sur le football dans les médias espagnols.

Il serait intéressant de dresser une carte mondiale des entraîneurs revendiquant la philosophie de jeu du FC Barcelone et, plus concrètement, de Pep Guardiola. Òscar Garcia en fait partie. Sacré champion d’Israël avec le Maccabi Tel Aviv la saison dernière, il dirige aujourd’hui Brighton & Hove Albion, en deuxième division anglaise. Parmi les globetrotters qui ont exporté encore plus loin le football basé sur la possession de balle, on recense également Josep Gombau, actuel entraîneur d’Adelaide United, en Australie. Gombau a travaillé pendant six ans avec les équipes de jeunes du Barça, où il a côtoyé Frank Rijkaard et Pep Guardiola. Il est ensuite parti à Hong Kong pour s’occuper de Kitchee, club avec lequel il a remporté deux championnats.

ville, est parfaitement conscient des limites du football en Australie : “Nous allons au stade pour encourager sans relâche, comme nous le ferions dans une rencontre de football australien ou de rugby, mais parfois, le rythme est lent. Cela dit, on a la chance de voir beaucoup de buts.” Selon Robert, le cœur du débat, ce sont les marquee players, à savoir les joueurs dont le salaire peut dépasser le plafond fixé par la ligue. Chaque club peut avoir trois marquees : un étranger, un Australien et un joueur de moins de 23 ans. Parmi les étrangers les plus connus aujourd’hui, citons Emile Heskey (Newcastle, ex-Aston Villa), William Gallas (Perth Glory, ex-Tottenham) et Alessandro Del Piero (Sydney FC), dont le contrat de deux ans fait de lui le joueur le plus cher de l’histoire de l’A-league. “Del Piero illustre parfaitement ce que je dis, à savoir ce qui peut être à la fois le problème et la solution d’un football partiellement professionnel reposant sur des franchises privées. À 39 ans, l’ancien Juventino ne sprinte plus. Il se promène plus qu’il ne

court, mais il fait jouer ses coéquipiers. Ses éclairs de génie se traduisent par des passes décisives et des actions dangereuses à proximité de la surface. Il nous offre ce qu’il y a de mieux dans ce championnat.” L’A-League comporte une saison régulière de 27 journées, qui voit les neuf clubs australiens, plus les Néo-zélandais du Wellington Phoenix, s’affronter à trois reprises. Les six premiers se disputent les play-offs pour le titre. Auteur de 14 buts la saison dernière, Del Piero en compte huit dans cet exercice, à sept journées de la fin. Le week-end dernier, il a joué un rôle clé dans la victoire 2:0 du Sydney FC face aux Newcastle Jets avec un penalty et un centre décisif. Sa prestation lui a valu le titre d’Italian maestro dans la presse. Les figures de proue de l’équipe nationale évoluant généralement à l’étranger, l’A-League est un cocktail de jeunes promesses espérant un football meilleur et d’anciennes gloires venant profiter d’un rythme de jeu plus tranquille pour s’amuser et gagner de l’argent. Å

Darrian Traynor / Getty Images

Cette saison, Gombau a pris les rênes d’Adelaide United, où ses débuts ont été pour le moins mitigés, avec une seule victoire en neuf matches. Familiariser des joueurs à un style de jeu basé sur la qualité technique et le toque n’est pas une sinécure. Il n’empêche, les dirigeants lui ont maintenu sa confiance dans la tourmente et aujourd’hui, les critiques ont fait place aux louanges. Battus une seule fois sur leurs dix derniers matches, les Reds pointent désormais dans le haut du classement et visent les play-offs. Leur revers 4:3 face au Melbourne Victory, lors de la dernière journée, n’a pas hypothéqué leurs chances. Car l’homogénéité est de mise cette saison dans l’A-League, comme en témoigne la défaite 1:0 de Brisbane Roar, confortable leader, face à la lanterne rouge, Melbourne Heart. Alors que Gombau s’efforce d’ancrer sa philosophie footballistique, son principal ennemi pourrait bien être la tendance soupe au lait du championnat australien. “Nous les fans, nous sommes exigeants car nous voulons peut-être que nos joueurs ressemblent aux vraies stars”, me racontait Robert Schofield, auteur de romans policiers rencontré lors d’un salon littéraire à Perth. Lui qui supporte Perth Glory, le club de sa

Coup franc indirect Les leaders de Brisbane Roar se sont inclinés 0:1 sur le terrain de Melbourne Heart. T H E F I FA W E E K LY

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Bundesliga autrichienne

Le Red Bull et Grödig en tête Sven Goldmann est spécialiste du football au quotidien Tagesspiegel de Berlin.

Le football autrichien est devenu un peu ennuyeux. Les plus critiques d’entre nous argueront qu’il n’a jamais été particulièrement passionnant. Il faut dire que pendant des décennies, les deux grands clubs rivaux de Vienne, le Rapid et l’Austria, ont été les seuls à se disputer la première place. Ils n’ont pas tardé à mettre des bâtons dans les roues des formations d’Innsbruck, de Salzbourg ou de Graz, les quelques années où celles-ci ont réussi à se hisser au sommet.

Vingt-quatre journées sur trente-six se sont écoulées et le championnat est devenu une farce. Car le premier poursuivant en question n’est ni le Rapid ni l’Austria, mais le SV Grödig, un club du Land de Salzbourg qui n’est autre que… le promu de la saison. Pire encore pour les Viennois : lors de la 24ème journée, Grödig a réussi à obtenir un nul vierge contre le Rapid. Il y a quelques mois, personne ne connaissait cette équipe en

Grödig joue les premiers rôles Florian Hart (à g., SV Grödig) échappe à Marcel Sabitzer (Rapid) lors du nul vierge entre les deux équipes.

Aujourd’hui, ce sont deux clubs de Salzbourg qui donnent le ton. Vienne, dont les formations dominaient jusqu’à présent et comptaient dans leurs rangs des acteurs prestigieux, de Mathias Sindelar dans les années 30 à Herbert Prohaska dans les années 80, n’est plus la capitale de l’Autriche sur le plan footballistique. Il y a là de quoi offusquer les traditionalistes, mais il se pourrait que cette situation ne soit pas que temporaire. Certes, peut-être le rebelle Grödig finira-t-il par rentrer dans le rang et par réintégrer les profondeurs de la Bundesliga.

“Le dauphin du Red Bull Salzbourg est le promu Grödig.” dehors de l’Autriche. Son stade, d’une capacité de 4 000 spectateurs, se trouve à quelques kilomètres seulement de l’enceinte ultramoderne des Taureaux de Salzbourg. Si Grödig parvient à tenir à distance ses concurrents viennois, c’est bien la preuve que les rapports de force ont évolué dans le football autrichien. 24

Mais le Red Bull, lui, risque de jouer pendant quelque temps dans une autre catégorie. Grâce aux apports du fabricant de boisson énergisante, le club de Salzbourg dispose de moyens financiers dont les formations de Vienne n’oseraient même pas rêver. Après quelques années passées à chercher leurs marques, les T H E F I FA W E E K LY

Salzbourgeois ont complété leur puissance économique par des qualités sur le plan sportif. Deux Allemands jouent un rôle majeur dans ce succès : le directeur sportif Ralf Rangnick, ancien entraîneur de Hanovre, Schalke et Hoffenheim, et l’entraîneur Roger Schmidt, qui a officié précédemment à Paderborn en deuxième division allemande. Ils apportent aujourd’hui à Salzbourg ce dont l’homme d’affaires autrichien Dietrich Mateschitz, le sponsor du club, rêvait depuis des années : le Red Bull est désormais une formation compétitive au niveau international. Certes, pour la huitième fois depuis le rachat du club par la marque de boisson, tout cela n’a pas suffi pour que le club décroche une place en Ligue des Champions. En revanche, le Red Bull met l’Europa Ligue sens dessus dessous. En seizième de finale aller, il s’est imposé 3:0 contre l’Ajax Amsterdam ! Frank de Boer, la star mondiale qui entraîne les Lanciers, a déclaré : “Nous n’avions aucune chance. Pas parce que nous étions mauvais, mais parce que Salzbourg était très bon !” Voilà longtemps qu’on n’a pas entendu un tel compliment à Vienne. Å

Herbert P. Oczeret / Keystone / A PA

Mais cette année, tout est différent. L’Austria et le Rapid se retrouvent dans le ventre mou de la Bundesliga, loin, bien loin du fauteuil de leader. Celui-ci est occupé par l’un de leurs nouveaux concurrents, le Red Bull Salzbourg. Après sa victoire 6:1 de dimanche dernier contre l’Admira Wacker Mödling, celui-ci affiche 19 longueurs d’avance sur son premier poursuivant.


Premier League jordanienne

Place aux jeunes Andrew Warshaw est journaliste à Inside World Football.

Les douze pensionnaires de la Premier League jordanienne ne sont peut-être pas très connus au-delà des frontières de leur pays, mais les dirigeants espèrent que les récents succès de l’équipe nationale vont bénéficier au football de club. Certes, le parcours des Al-Nashāmā a connu une fin abrupte face à l’Uruguay, en barrage intercontinental. Pour autant, la présence à ce niveau de l’une des nations les moins cotées d’Asie a été célébrée comme un triomphe par les supporters jordaniens. Les habitués du championnat vous diront que la course au titre se résume chaque année à un duel au sommet comme par exemple en ­Espagne. Al-Wehdat et Al-Faisaly ont remporté le titre 44 fois à eux deux. Les frères ennemis d’Amman dominent donc la compétition de la tête et des épaules. Il arrive parfois qu’une équipe parvienne à briser ce duopole, à l’image de Shabab Al-Ordun (aussi orthographié Urdan). Ce club relativement jeune a débuté directement parmi l’élite et s’est adjugé le titre dès sa

“Le passage au professionnalisme n'a pas été facile, car il implique de lourdes charges financières.” première saison, en 2005/06. Il a renouvelé l’exploit l’année passée. Il a récemment participé à la Coupe de l’AFC, qu’il avait remportée en 2007. L’exercice en cours se terminera à la fin du mois de mai. Au terme des débats, deux équipes seront reléguées en deuxième division et seront remplacées par deux clubs de l’échelon inférieur, qui rassemble 16 formations. Tout indique que le suspense sera au rendez-vous. Al-Faisaly et Al-Wehdat (aussi orthographié Al-Wihdat) étaient à égalité en tête du classement le weekend dernier. Mais Al-Ramtha, quatrième, n’est qu’à deux points. Al-Buqa’a occupe quant à lui la troisième position. Al-Faisaly est, de loin, le doyen des clubs jordaniens. Il a été fondé en 1932. Ses confrontations avec Al-Wehdat, qui compte plusieurs joueurs palestiniens dans ses rangs, attirent fréquemment 20 000 spectateurs. Malheureusement, les autres équipes sont loin de jouir d’une telle

popularité. Il n’est pas rare que les matches de Premier League se déroulent devant moins de 1000 personnes. La signature d’un nouvel accord de diffusion a redonné le moral aux dirigeants, qui misent désormais sur une forte croissance des investissements. Il y a deux ans, une chaîne jordanienne a repris les droits de diffusion des matches de coupe et de championnat à Al-Jazeera. En échange de 2 millions de dollars par saison, elle peut diffuser les rencontres librement. “Notre objectif était d’obtenir un maximum d’argent, tout en veillant à ce que les matches restent gratuits”, explique le représentant de la Fédération jordanienne de football. “Cette dynamique est très importante. Le problème des affluences n’est pas seulement lié à la couverture télévisée. Il faut garder à l’esprit que le football professionnel fait encore ses premiers pas en Jordanie.” Conformément au règlement en vigueur, les clubs jordaniens doivent inscrire au moins 16 professionnels et au maximum trois étrangers. Ces derniers viennent généralement des pays asiatiques voisins et d’Afrique. “Le passage au professionnalisme n’a pas été facile, car il implique de lourdes charges financières”, poursuit notre interlocuteur. Les infrastructures posent également problème, de nombreuses équipes ayant fait le choix de partager un même stade. Certaines sont donc obligées de disputer leurs matches à domicile sur terrain neutre. Pourtant, certains signes sont encourageants. Shabab Al-Ordun est récemment devenu le premier club jordanien à participer au tour préliminaire de la Ligue des Champions. Cet exploit marque un tournant important dans la promotion du football au niveau national. L’excellent parcours de l’équipe nationale a également contribué à changer l’image du beau jeu en Jordanie. De plus en plus de grandes entreprises étudient la possibilité de signer des accords de sponsoring. La formation fait maintenant l’objet d’une attention soutenue. Le chemin sera encore long avant d’atteindre le niveau des grandes puissances de la région, mais l’optimisme est à nouveau de mise. Les résultats sont là, à commencer par la troisième place obtenue lors du récent Championnat d’Asie U-22 à Oman. Å

Abonné au succès Al-Faisaly rêve d'ajouter un titre à sa collection. T H E F I FA W E E K LY

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LE DÉBAT

Les gardiens des règles

Cours de rattrapage (1930) Sur les bancs de la Springfield Council School, à Sheffield, le professeur H.B. Kinman enseigne à ses élèves les secrets du football.

Thomas Renggli et Perikles Monioudis

A

u football, le ballon est rond et un match dure 90 minutes, comme l’a déclaré un jour le célèbre entraîneur allemand Sepp Herberger. Là-dessus, tout le monde est d’accord. Pour le reste, c’est l’International Football Association Board qui est aux commandes. Depuis 128 ans, ce conseil doté de huit voix décide des modifications à apporter aux Lois du Jeu. L’IFAB se réunit pour la première fois le­ 2 juin 1886 à l’initiative de la Fédération anglaise. Deux représentants de chacune des quatre fédérations du Royaume-Uni (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande) sont alors présents. À une époque où le règlement varie d’un pays à l’autre, l’IFAB, dans sa volonté de standardisation, devient le gardien des règles du jeu. Lors de sa création en 1904, la FIFA ­reconnaît l’autorité de l’IFAB dans ce domaine. 26

En 1906, Daniel Burley Woolfall, ancien président de la Fédération anglaise, succède au Français Robert Guérin à la tête de la FIFA. La même année, la FA adhère à la FIFA, qui, en 1913, devient membre de l’IFAB. La Fédération irlandaise est alors remplacée par son homologue nord-irlandaise. Le 1er mars 2014, l’IFAB se réunira à Zurich à l’occasion de sa 128ème assemblée annuelle, qui sera orchestrée par le Président de la FIFA, Sepp Blatter. Il étudiera une proposition en vue de modifier la Loi 4 (“Équipement des joueurs”) et discutera de l’autorisation des couvre-chefs (la période d’essai de deux ans approuvée à l’unanimité par l’IFAB en 2012 touche à sa fin) et de la présence de slogans ou de publicité sur les sous-vêtements des joueurs. Le conseil analysera également une proposition d’amendement permettant davantage de flexibilité dans le remplacement des joueurs lors de rencontres amateurs ou de loisir (rolling T H E F I FA W E E K LY

subs). Il se penchera par ailleurs sur la question des fautes de main dans le cadre de la Loi 12 (“Fautes et incorrections”) ainsi que sur l’utilisation de systèmes électroniques de contrôle des performances. La catégorie “Autres” portera sur le concept d’exclusion temporaire dans le football loisir, sur l’application du carton rouge (“triple peine”), ainsi que sur l’utilisation potentielle de ralentis vidéo pour aider les arbitres. Suite à la restructuration de l’IFAB, c­ ertains points pourront être renvoyés vers l’un ou l’autre des deux nouveaux comités de conseil, le comité technique et le comité du football. Ces derniers sont composés de divers acteurs du football international désireux de mettre leurs connaissances au service de l’IFAB. Les gardiens des règles sont à l’écoute, pour le bon déroulement des matches. Å

Les débats de The FIFA Weekly Qu’est-ce qui vous interpelle ? De quels sujets aimeriez-vous discuter ? Envoyez vos propositions à : feedback-theweekly@fifa.org.

Imagno / Getty Images

Créé en 1886, l’International Football Association Board (IFAB) est chargé de contrôler et d’amender les Lois du Jeu. Le 1er mars, il se réunira à Zurich.


LE DÉBAT

Ma critique porte sur la Loi 12. Je ne comprends pas pourquoi la FIFA estime qu’un joueur qui commet une faute annihilant une occasion de but manifeste doit être expulsé, alors qu’un penalty est déjà sifflé contre lui et son équipe. Cette loi se contredit elle-même, car avec ce penalty, l’adversaire bénéficie de nouveau d’une occasion de but manifeste. Sans cette règle, des centaines de matches intéressants n’auraient pas été “tués”. Andreas Ilgner, Cologne (Allemagne)

“La Loi 12 se contredit elle-même.” Une modification des Lois du Jeu est indispensable afin que celles-ci suivent l’évolution du football. À mon avis, il faudrait laisser le moins de place possible à l’interprétation de l’arbitre. Une main dans la surface, par exemple, devrait toujours être sanctionnée d’un penalty, peu importe qu’elle soit volontaire ou non. Michele Schillizzi, Rome (Italie)

Je suis clairement opposé à l’introduction des exclusions temporaires : les règles n’en

LE BILLET DU PRÉSIDENT

deviendraient que plus compliquées et le nombre de mauvaises décisions augmenterait en proportion. Chaque modification de règle doit avoir pour objectif de simplifier le jeu, c’est la seule manière de réduire le nombre de mauvaises décisions ! Bill Sand, Birmingham (Angleterre)

Deux points sont sujets à discussion, à mon sens. Le premier est l’expulsion du gardien ou du joueur de champ qui commet une faute sanctionnée d’un penalty. L’équipe est déjà punie avec ce penalty et un simple avertissement suffirait, à moins qu’il ne s’agisse d’une grosse faute. Le deuxième concerne l’introduction d’une nouvelle règle : les deux équipes ainsi que l’arbitre devraient pouvoir prendre un temps mort de deux minutes dans le match. L’entraîneur pourrait ainsi avoir plus d’influence pendant la rencontre, sans que celle-ci ne dure indéfiniment. L’arbitre aurait quant à lui un moyen supplémentaire de calmer les esprits lors des moments “chauds”. Thomas Maag, Küsnacht (Suisse)

Pour moi, les lois du football ne sont plus adaptées aujourd’hui, à l’image de la règle controversée du hors-jeu. Cette dernière devrait être supprimée, ce qui entraînerait la mise en place de nouvelles stratégies défensives. Tous les joueurs dans la moitié de terrain adverse devraient être marqués. Si on autorise les joueurs à rester en position de hors-jeu, c’est alors le problème de la défense. Un carton jaune devrait en outre être accompagné d’une exclusion temporaire. Werner Furrer, Zurich (Suisse)

Le football est devenu le dernier des sports populaires à ne toujours pas faire appel aux outils dont le football américain, le rugby ou le basketball, par exemple, se servent avec réussite. L’assistance vidéo, au seul usage de l’arbitre, donnerait plus de crédibilité aux résultats. L’arbitre resterait tout de même le seul juge, mais il aurait plus de moyens à sa disposition pour prendre les bonnes décisions. Marco Ferrara, Latina (Italie)

“Une modification des Lois du Jeu est indispensable.” T H E F I FA W E E K LY

Des gardiens du Graal à l'écoute

L

a popularité du football repose en partie sur la stabilité de ses règles. Établies en 1863 par la Football Association anglaise, elles n’ont quasiment pas connu de changements fondamentaux depuis. L’International Football Association Board, créé en 1886, est chargé de contrôler, de surveiller et, si nécessaire, d’amender les Lois du Jeu. Parallèlement aux réformes engagées par la FIFA, l’IFAB a lui aussi adopté une structure adaptée à l’époque actuelle. Le 13 janvier 2014, il est ainsi devenu une association indépendante. Il figure également dans les Statuts de la FIFA. Ces mesures garantissent la transparence et la crédibilité de l’ensemble des débats portant sur le règlement. Grâce à la création de comités de conseil, l’IFAB est aujourd’hui encore plus près de la réalité du football lors de ses prises de décision. La critique selon laquelle le poids des fédérations du Royaume-Uni serait disproportionné, relayant les autres pays du monde au rang de simples figurants, n’a pas lieu d’être. La FIFA (qui dispose de quatre sièges sur huit au sein de l’IFAB) représente en effet les 205 autres fédérations nationales. Pour qu’une décision soit validée, une majorité de trois quarts des voix est nécessaire. Chaque fédération est libre de soumettre une proposition. Ainsi, les portes restent toujours ouvertes. La préservation de l’essence du football doit toutefois rester au centre des préoccupations. Chaque amendement voté par l’IFAB est le fruit de longues discussions et de périodes d’essai sur le terrain. C’était le cas en 1992 avec l’introduction de la règle interdisant les passes en retrait, en 1993 avec le verdict sur le carton rouge en cas d’annihilation d’une occasion de but manifeste, en 1995 pour l’autorisation d’un troisième remplacement de joueur au cours d’un match, ou encore en 2012 avec l’introduction de la technologie sur la ligne de but. Le football ne doit pas perdre ses valeurs fondamentales, mais il doit aussi savoir vivre avec son temps.

Votre Sepp Blatter 27


E N VOYAG E AV E C B L AT T E R

Promenade autour du monde, entre le Brésil et Viège

→ 10 janvier, Zurich : Rencontre avec les dirigeants du football de Serbie et du Kosovo

→ du 24 au 26 janvier, Saint-Pétersbourg : Coupe de la CEI

→ du 1er au 7 décembre, Costa do Sauípe: Tirage au sort des groupes de la Coupe du Monde 2014 au Brésil

→ 13 janvier, Zurich: Gala FIFA Ballon d’Or et réunion de fondation de l’IFAB

→ du 4 au 7 février : 126ème Congrès du CIO et XXIIèmes Jeux Olympiques d’hiver

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E N VOYAG E AV E C B L AT T E R

Chaque année, Sepp Blatter parcourt près de 200 000 kilomètres, principalement en avion. Il sait donc mieux que quiconque comment gérer les vols longue distance et les décalages horaires.

Qui dort dîne

Les grands principes du Président de la FIFA :

→ Noël : Soirée tranquille à son domicile de Viège

“Bien dormir, c’est essentiel. Le bruit des moteurs de l’avion me fait plus d’effet qu’un somnifère. Je ne dors jamais aussi bien que dans les airs.”   “Pour les vols long courrier, il est important de se régler aussi vite que possible sur le nouveau fuseau horaire. C’est ce que je fais dès que je monte à bord, en me projetant mentalement vers ma destination.”   “La clé d’une bonne adaptation réside dans une alimentation judicieuse. Si, par exemple, je pars à 18 heures (heure locale) de New York à destination de Zurich, je sais qu’il est déjà minuit en Suisse. Dans ce cas, je renonce à dîner. Je prends simplement un verre d’eau au décollage ou éventuellement un peu de vin. L’air est

souvent très sec dans l’avion, ce qui signifie qu’il faut boire beaucoup d’eau. En ce qui concerne les repas, à l’exception de la soupe, les plats chauds sont cuisinés d’avance. Ils provoquent des montées acides. En bref, moins on mange, mieux on se porte.”   “ Pour moi, le temps du voyage est consacré au repos. Je ne travaille jamais en avion : pas de documents à lire, pas d’interview, pas d’écriture.”   “Il m’arrive de lire, des journaux ou des romans policiers. Je veux me changer les idées et recharger mes batteries.”   “J’adore les sudokus. C’est l’une de mes passions et un excellent passe-temps en avion. Pour réussir, il faut un esprit ouvert et un certain sens des combinaisons. Cela me fascine.”

→ du 13 au 22 décembre, Maroc : Coupe du Monde des Clubs de la FIFA

→ du 30 janvier au 2 février, Afrique du Sud : Hommage à Mandela et finale du Championnat d’Afrique des Nations

Monika Fauler, Getty Images

→ 3 février : rencontre avec les dirigeants du football d’Israël et de Palestine

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TRIBUNE

L E T O P 11 D E L A S E M A I N E

Ils ont mené leur pays au sacre mondial

Histoires d’eau Thomas Renggli

C

e dimanche, le rideau est définitivement tombé sur les 22èmes Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi. Les athlètes présents en Russie se sont disputé 98 médailles, à travers sept grandes disciplines sportives. Plusieurs épreuves ont fait leur apparition cette année, comme le saut à ski féminin, le relais mixte en biathlon ou encore le relais en luge (sans départ groupé !). Le crachat ne figure pas encore au nombre des disciplines olympiques, ce qui n’empêche pas cette activité de faire l’objet d’un suivi rigoureux. Le record du monde de cracher de noyaux de cerises s’établit à 28 mètres 51. Celui du cracher de coquilles de bigorneaux a été mesuré (à la main) à 10 mètres 41. Le crachat est un sport très populaire en Chine. On a beau inviter les habitants de ce grand pays à faire un usage modéré de leur ­salive, installer des crachoirs ou distribuer des sacs en cas d’urgence, beaucoup de gens considèrent encore cette pratique comme un droit de l’homme inaliénable. La population chinoise, qui s’élève à 1,35 milliard d’individus, possède donc un point commun avec les 265 millions de footballeurs répertoriés. Les seconds ne sont pas majoritairement issus de l’espace asiatique, ce qui ne les empêche nullement de produire une quantité de salive à faire baver d’envie l’Empire du Milieu. Pour les besoins de notre démonstration, prenons les événements qui se déroulent chaque week-end sur les terrains du monde entier, d’Adelaïde à Zurich. La conclusion s’impose d’elle-même : le football est un spectacle si alléchant qu’il met l’eau à la bouche de ses principaux acteurs… jusqu’à la faire déborder. Homonyme d’un camélidé connu pour ses talents en la matière, ­Bernard Lama a mis un terme à sa carrière en 2001. Comme on pouvait s’y attendre, le départ de l’ancien gardien international n’a pas mis fin à une pratique très répandue.

Contre le vent, aux pieds d’un adversaire ou sur un carré de pelouse encore vierge… chaque semaine, la salive coule à flots. Contrairement à leurs collègues du baseball (amateurs de tabac à mâcher) ou du hockey sur glace (gros consommateurs de snus), les footballeurs n’ont aucune circonstance atténuante. Les règles exigent que l’on rentre son maillot dans son short, p ­ unissent d’un carton jaune les célébrations un peu trop exubérantes, mais restent curieusement muettes en ce qui concerne le crachat (à condition qu’aucun adversaire ne se trouve sur la trajectoire). Les médecins expliquent la surproduction salivaire des grands sportifs par les montées d’adrénaline que génère la compétition. On ne peut pourtant pas se satisfaire de cette théorie. Car curieusement, dès que le sport se déroule en salle, les crachats se tarissent : basketteurs, volleyeurs et champions d’échecs adhèrent scrupuleusement aux règles du savoir-vivre. Au handball aussi, les lancers se font exclusivement avec le ballon. Å

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly T H E F I FA W E E K LY

1

Geoff Hurst, Angleterre. Qui ne connaît pas l’auteur du but le plus légendaire de l’histoire de la Coupe du Monde ? Son triplé en finale permet en outre à l’Angleterre d’être couronnée sur son propre sol en 1966.

2

Diego Maradona, Argentine. En quart de finale de l’édition 1986, sa “main de Dieu” renvoie les Anglais chez eux. Ses coéquipiers et lui s’imposent ensuite en finale contre l’Allemagne.

3

Lothar Matthäus, Allemagne. “Mister Coupe du Monde” (il en a disputé cinq, un record) emmène la Mannschaft jusqu’au titre en 1990, en Italie.

4

Z inédine Zidane, France. Si les Bleus battent le Brésil 3:0 et décrochent ainsi leur première étoile en 1998, ils le doivent en grande partie au doublé de leur maître à jouer.

5

Ronaldo, Brésil. En 2002, il Fenomeno écrit l’une des plus belles pages de sa carrière et remporte la Coupe du Monde, au cours de laquelle il inscrit huit buts.

6

Franz Beckenbauer, Allemagne. Le Kaiser est considéré comme l’inventeur du libéro moderne. Il mène ses partenaires au titre lors de l’édition 1974, disputée à domicile.

7

Fabio Cannavaro, Italie. Il est en 2006 le chef incontesté de la défense des champions du monde. Celle-ci n’encaisse que deux buts durant toute la compétition.

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F ritz Walter, Allemagne. Le symbole du “miracle de Berne”. Ses deux penalties transformés en demi-finale ouvrent la voie vers la dernière étape et vers le titre en 1954.

9

Paolo Rossi, Italie. Notamment rendu célèbre pour son implication dans un scandale de matches arrangés, Rossi termine meilleur buteur du tournoi 1982 et devient un héros national.

10

Héctor Scarone, Uruguay. El Mago (le magicien) est l’un des joueurs majeurs de l’équipe qui remporte la toute première Coupe du Monde de l’histoire. Assurément le sommet de sa carrière.

11

I ker Casillas, Espagne. Le capitaine et gardien de la Roja joue un rôle déterminant dans la conquête du premier titre espagnol grâce à ses nombreuses parades. Nous en avons oublié ? Donnez-nous votre avis à : feedback-theweekly@fifa.org 31


LE MIROIR DU TEMPS

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H

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Rio de Janeiro Brésil

Samba, carnaval, football. Au Brésil, le sport et la danse ne font qu’un. La fête fait partie intégrante du quotidien. Le premier carnaval officiel a été organisé à Rio de Janeiro en 1823. Le terme “carnaval” trouve ses racines dans le mot italien carne, la viande, qui était consommée en grande quantité avant les mois de jeûne. Ici en 1972, les danseuses de samba se trémoussent au rythme des victoires de la Seleçao. Cette dernière a décroché sa troisième couronne mondiale au Mexique en 1970, grâce notamment à un Pelé alors au faîte de sa gloire.

32

T H E F I FA W E E K LY

Bill Ray / Time Life Pictures / Getty Images

1972


LE MIROIR DU TEMPS

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W

Rio de Janeiro Brésil

Christophe Simon / AFP

2012 Quarante ans plus tard, les tenues sont toujours aussi légères et riches en plumes multicolores. Le carnaval a pris encore plus d’importance et la parade a désormais lieu sur le Sambodromo, dans le quartier d’Estacio. L’avenue de 700 mètres est bordée de gradins pouvant accueillir 88 500 spectateurs. Cette véritable Mecque du carnaval est par conséquent plus grande que le Maracanã (73 531 places). Le concours des meilleures écoles de samba rappelle les plus grandes heures du pays sur le plan sportif : après deux folles nuits de danse, c’est toujours le Brésil qui gagne.

T H E F I FA W E E K LY

33


LE CL ASSEMENT FIFA Classement Équipe Évolution Points

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 18 20 21 22 23 24 25 26 27 27 29 30 31 32 33 34 35 35 37 38 38 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 62 64 65 66 67 68 69 70 70 72 73 74 75 75 77

34

Espagne Allemagne Argentine Portugal Colombie Suisse Uruguay Italie Brésil Pays-Bas

0 0 0 1 -1 2 -1 -1 1 -1

1506 1314 1255 1219 1211 1159 1157 1135 1125 1122

Belgique Grèce États-Unis Chili Angleterre Croatie Bosnie-et-Herzégovine Ukraine France Danemark Mexique Russie Côte d’Ivoire Équateur Suède Algérie Slovénie Cap-Vert Serbie Arménie République tchèque Panamá Roumanie Écosse Costa Rica Venezuela Ghana Égypte Iran Honduras Pérou Turquie Autriche Hongrie Tunisie Cameroun Nigeria Islande Paraguay Japon Pays de Galles Monténégro Australie Slovaquie Albanie Israël Ouzbékistan Émirats arabes unis Mali Norvège République de Corée Burkina Faso Guinée Afrique du Sud Finlande Sénégal République d'Irlande Libye Jordanie Pologne Bolivie Bulgarie Sierra Leone Maroc Zambie Arabie saoudite Trinité-et-Tobago

0 0 1 1 -2 0 2 0 2 5 0 0 -6 -1 1 1 2 8 1 8 -3 4 0 3 -3 4 -13 -7 -4 3 1 3 4 2 -1 4 -6 1 2 -2 4 0 3 6 1 7 8 5 -19 -1 -8 -4 -1 -10 1 2 0 -6 3 7 -1 2 3 0 -6 -2 1

1117 1084 1044 1038 1032 966 919 917 917 907 887 862 841 831 821 819 799 799 775 771 760 754 746 742 734 734 733 729 729 716 704 703 678 673 656 626 616 613 603 601 598 594 576 574 571 570 569 565 561 557 556 554 554 550 540 529 528 523 514 494 494 486 484 454 450 450 444

Rang Sept. 2013

Oct. 2013

Nov. 2013

Déc. 2013

Jan. 2014

Fév. 2014

1 -41 -83 -125 -167 -209

78 79 80 80 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 91 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 111 113 114 115 116 117 118 118 120 121 122 123 124 124 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144

1ère place

Hausse du mois

Salvador Haïti Oman Jamaïque Belarus ARY Macédoine Ouganda Irlande du Nord Congo Gabon RP Chine Nouvelle-Zélande Togo RD Congo Estonie Azerbaïdjan Botswana Angola Liberia Bénin Cuba Qatar Zimbabwe Éthiopie Lituanie Géorgie Niger République centrafricaine Bahreïn Moldavie Kenya Koweït Tadjikistan Lettonie République dominicaine Canada Irak Malawi Tanzanie Nouvelle-Calédonie Mozambique Guinée équatoriale Luxembourg Liban Chypre Soudan Namibie Burundi Guatemala Philippines Kazakhstan Turkménistan Myanmar Malte Suriname Syrie Rwanda Grenade RDP Corée Gambie Afghanistan Lesotho Tahiti St-Vincent-et-les-Grenadines Belize Vietnam Hong Kong

10 0 -1 1 1 1 3 5 -1 -2 4 2 -19 -10 2 1 3 -6 1 2 2 2 5 -6 1 -1 0 2 4 -11 1 -3 3 5 3 -2 1 2 2 4 2 -10 2 2 3 -4 1 0 -14 0 0 4 -1 -1 0 2 -4 -1 -1 1 0 -1 1 14 10 0 -7

Baisse du mois (Togo) Baisse du mois (Mali) 436 430 426 426 423 402 400 397 393 386 380 378 376 373 373 372 360 356 354 335 334 331 330 329 326 325 316 310 308 305 300 299 285 282 282 275 269 268 254 252 251 251 247 243 240 236 234 234 229 219 214 203 200 199 197 196 195 194 191 190 184 182 179 177 176 172 170

T H E F I FA W E E K LY

144 146 147 148 148 150 150 150 153 154 154 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 172 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 184 186 187 187 189 190 190 190 193 194 194 196 196 198 198 200 200 202 203 204 205 206 207 207 207

Palestine Antigua-et-Barbuda Thaïlande Sainte-Lucie Kirghizistan Liechtenstein Singapour Malaisie Saint-Kitts-et-Nevis Inde Guyana Laos Porto Rico Indonésie Mauritanie Guam São Tomé-et-Principe Tchad Maldives Bangladesh Pakistan Dominique Nicaragua Barbade Népal Chinese Taipei Sri Lanka Aruba Îles Féroé Îles Salomon Bermudes Seychelles Maurice Curaçao Vanuatu Mongolie Fidji Samoa Guinée-Bissau Swaziland Bahamas Yémen Madagascar Montserrat Cambodge Brunei Timor oriental Tonga Îles Vierges américaines Îles Caïmans Papouasie-Nouvelle-Guinée Îles Vierges britanniques Samoa américaines Comores Andorre Érythrée Macao Soudan du Sud Somalie Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin Îles Turks-et-Caicos

-2 -2 1 -2 -2 6 -1 4 -3 2 -3 -3 -1 3 -14 2 -1 2 0 0 7 1 -8 -2 3 -3 -2 -2 -2 -2 0 0 0 0 0 1 1 1 1 2 1 -6 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0

170 164 158 155 155 152 152 152 150 149 149 146 141 135 127 123 122 121 120 116 107 103 102 101 98 97 90 87 87 86 83 67 66 65 55 49 47 45 43 40 40 39 33 33 30 26 26 26 23 21 21 18 18 17 17 11 11 10 8 6 5 3 0 0 0


L’ E X P E R T

“Nous avons une dette envers l’Afrique” Remplacer l’opportunisme par la solidarité et l’obéissance muette par la crédibilité : telle est la mission de l’Alliance of European Football Coaches’ Associations (AEFCA), une organisation qui représente les intérêts des entraîneurs de football et souhaite soutenir l’Afrique en matière de formation. Walter Gagg

Xinhua News Agency / eyevine / Dukas

S

i dans les romans noirs, “l’assassin est toujours le jardinier” (pour reprendre le refrain d’une chanson allemande), au football, quand il s’agit de désigner un responsable, c’est très souvent vers l’entraîneur que les doigts pointent. Rien qu’en Bundesliga, on a en effet assisté à 642 remplacements sur le banc de touche en 51 ans. La première victime fut Herbert Widmayer du 1. FC Nuremberg, c’était le 30 octobre 1963. Le dernier en date à avoir fait les frais de ce jeu de chaise musicale est le Néerlandais Bert van Marwijk, pas plus tard que la semaine dernière à Hambourg. Mais c’est Christian Constantin, le président du FC Sion, club de Super League suisse, qui détient le record en la matière : en quinze ans, il a changé d’entraîneur à 38 reprises. On pourrait penser que dans un secteur où le personnel se fait remplacer à tour de bras et où le respect passe souvent à l’arrière-plan, une forme de solidarité existerait entre les personnes directement concernées (les entraîneurs) et que les clubs (ou plutôt leurs dirigeants) se feraient remettre à leur place de temps à autre. De cette manière, le fair-play à l’égard des entraîneurs et la crédibilité de la branche pourraient être revalorisés. Malheureusement, la réalité est toute autre. Dès qu’un président de club aux poches suffisamment pleines claque des doigts, les entraîneurs se bousculent au portillon. J’aimerais que cela change. L’Alliance of European Football Coaches’ Associations (AEFCA) a pour mission de développer un sentiment d’appartenance à une communauté et de solidarité entre les entraîneurs. Notre réunion annuelle, à laquelle ont déjà participé de grands noms du football comme Alex Ferguson, Fabio Capello, Marcello Lippi ou Vicente del Bosque, est consacrée aux sujets suivants : –   Représenter les intérêts des associations membres –  Préserver les intérêts des entraîneurs

Des rêves à concrétiser En Afrique (ici à Dakar, au Sénégal), les infrastructures et les programmes de formation peuvent être améliorés.

–   Intensifier les offres de formation à l’attention des entraîneurs –   Travailler en étroite collaboration avec l’UEFA, ses fédérations membres, ainsi qu’avec la FIFA et d’autres organisations sportives internationales –   Encourager la mise en place d’une formation intensive, individuelle et créative à l’attention des jeunes talents européens –   Asseoir la position du football, premier sport d’Europe –   A méliorer l’image de la profession d’entraîneur auprès du public –   Préserver le fair-play et encourager les entraîneurs à appliquer le règlement –   Développer les sentiments d’ordre et de loyauté au sein de la profession d’entraîneur La formation des entraîneurs est au centre de nos préoccupations. Si, en Europe, les structures sont bien organisées, il y a encore beaucoup à faire sur les autres continents, particulièrement en Afrique. Ce n’est pas un hasard si de nombreuses fédérations africaines décident de confier leurs équipes à des professionnels européens. La liste des participants à la prochaine Coupe du Monde est éloquente : c’est un T H E F I FA W E E K LY

Allemand (Volker Finke) qui est à la tête du Cameroun, tandis que la Côte d’Ivoire est entraînée par un Français (Sabri Lamouchi) et que les Algériens ont placé leur sort entre les mains d’un Bosnien (Vahid Halilhodzic). Seuls le Ghana (avec James Kwesi Appia) et le Nigeria (avec Stephen Keshi) comptent sur le talent de l’un des leurs. Pourtant, si les Africains parvenaient à rééquilibrer la balance dans ce domaine, cela leur permettrait de faire un pas de géant en matière de développement footballistique. Pour exploiter pleinement le formidable réservoir de talents dont ils disposent, ces pays doivent pouvoir compter sur des entraîneurs compétents. La balle est aujourd’hui dans le camp des fédérations et des clubs européens, mais aussi dans celui de l’AEFCA. En effet, tous les grands clubs européens misent sur de talentueux joueurs africains. Il serait grand temps à présent de témoigner notre reconnaissance au continent noir en mettant à sa disposition notre savoir-faire et nos ressources humaines. Å

Walter Gagg, directeur à la FIFA, préside l’Alliance of European Football Coaches’ Associations (AEFCA) 35


THE SOUND OF FOOTBALL

L’ O B J E T

Perikles Monioudis

Hanspeter Kuenzler

L’artiste Gilberto Gil est l’un des plus grands philosophes du football. Il se considère comme un fils spirituel d’Afonsinho, la star de la Seleção des années 30. Lors des bouleversements des années 50 et 60, alors que le Brésil était encore un jeune pays, le football a constitué l’un des liens les plus importants de la nation, tant du point de vue matériel que spirituel, a-t-il déclaré au quotidien allemand Berliner Zeitung : “C’est pour cette raison que notre premier titre de champions du monde, obtenu en 1958, est celui qui a la plus grande importance pour moi. C’est la même chose qu’avec ma première fille, elle sera toujours mon enfant préféré.” Il n’est donc pas étonnant que Gil ait toujours introduit la poésie du football dans sa musique. L’artiste est né en 1942 à Salvador, la capitale de l’État de Bahia, dans le nord-est du Brésil. La musique de Bahia est imprégnée de rythmes africains, mais également du swing des accordéons du forró. Gil pensait que la bossa nova, inspirée de la vie balnéaire élégante de Rio de Janeiro, ne s’adressait pas aux jeunes de son époque. C’est pourquoi, aux côtés des musiciens Caetano Veloso, Maria Bethania et Gal Costa, avec qui il avait des affinités, il s’est mis à créer 36

une nouvelle musique brésilienne influencée par Bob Dylan, les Beatles, Fela Kuti et les traditions folk locales : le tropicalisme était né. Il s’agissait d’une musique au caractère politique. Elle a d’abord entraîné Gil et Veloso en prison, les a ensuite poussés à l’exil à Londres, avant que les deux hommes ne rentrent en héros dans leur patrie, en 1972. L’engagement de Gil pour l’environnement, la justice sociale et une vie culturelle intense l’a mené à la fonction de ministre de la Culture, qu’il a occupée de 2003 à 2008. Gil a composé sa première grande chanson sur le football en 1972 pour Elis Regina, qui a chanté le tube “Perdao Nao Tem” avec Pelé. La chanson commence par un “dribble” magique des doigts sur le piano et parle du milieu de terrain Afonsinho, à l’origine de nombreuses attaques lors de la Coupe du Monde 1938. ­Gilberto Gil voyait en lui un père spirituel.­ La chanson explique qu’Afonsinho était un homme simple, calme et doux, qui croyait tout simplement à la justice. Dans les années 70, un autre Afonsinho s’est battu avec acharnement pour que les footballeurs ne deviennent pas des esclaves de leurs clubs et a d’ailleurs été le premier joueur brésilien à obtenir une licence sportive libre. Æ

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Sion Ap Tomos

Gilberto Gil, le rebelle

On acquiert certains talents par les gênes, d’autres nous sont transmis à la naissance et d’autres encore doivent être gagnés au fil des ans. Ils deviennent de plus en plus nets, jusqu’à devenir incontournables et finir par se retrouver représentés au fond d’une assiette. Extraite de la collection de la FIFA, l’assiette en porcelaine en photo ci-dessus a été produite aux alentours de 1905, en Europe de l’Est. Elle est encastrée dans une cuvette en tôle avec un bec verseur muni d’une fermeture à vis. Ainsi, la soupe de nos chères têtes blondes reste toujours chaude, même après un long séjour à température ambiante. Au fond de l’assiette, l’enfant peut voir trois footballeurs d’époque : un attaquant gaucher, un défenseur en short et chaussettes mauves, ainsi qu’un gardien en tenue complète, avec sa casquette. Quelle que soit la quantité de soupe qu’il engloutit, l’enfant ne saura cependant ­jamais si le tir de l’attaquant parviendra à tromper le portier. Une image, en l’occurrence celle de ces trois footballeurs figés pour l’éternité, peut stimuler l’imagination, mais elle peut aussi décevoir. C’est particulièrement vrai lorsque cette situation indécise se dérobe totalement au regard et que l’attention de l’enfant finit par être attirée vers la brouette de forme allongée, qui paraît un peu ancienne. Elle est là pour rappeler à ­l’enfant qu’il vaut mieux tenir les deux poignées que le bord de l’assiette, qui est aussi chaud que la soupe elle-même. Nous supposerons que l’attaquant a marqué. Après tout, il faut encourager les efforts enfantins, surtout lorsque ceux-ci sont constructifs. Ce n’est pas toujours le cas, notamment en football. Autrement, tous les matches se termineraient sur des scores fleuves, 10:10 ou 20:20. Cette assiette à soupe le sait depuis longtemps. Sinon, elle n’aurait jamais pu traverser toutes ces années. Å


LE TOURNANT

“Guido, marquage individuel sur Maradona !” Telle est la mission que Guido Buchwald s’est vu assigner par son entraîneur Franz Beckenbauer pour la finale de la Coupe du Monde 1990. Buchwald l’a remplie avec brio. Nom Guido Buchwald Date et lieu de naissance 24 janvier 1961, Berlin (Allemagne) Carrière de joueur 1979–1983 : SV Stuttgarter Kickers 1983–1994 : VfB Stuttgart 1994–1997 : Urawa Red Diamonds 1998–1999 : Karlsruhe SC Carrière d’entraîneur 2004–2006 : Urawa Red Diamonds 2007 : Alemannia Aix-la-Chapelle 2012 : Stuttgarter Kickers (intérim) Équipe d’Allemagne 76 sélections, 4 buts

Lukas Maeder / 13 Photo

A

vant, les Stuttgarter Kickers constituaient le vivier de talents du VfB Stuttgart. Évidemment, ce n’était pas très bien vu de quitter les Kickers pour le club rival de la ville, mais c’était accepté. Ce transfert a été pour moi une chance incroyable de lancer ma carrière. Quand tu es sportif professionnel, tu rêves toujours de jouer dans de grands clubs et bien sûr d’être appelé en équipe nationale. Mon vœu d’intégrer l’équipe en noir, rouge et or a été exaucé pour la première fois en 1984 et mon rêve s’est complètement réalisé en 1990, lors de notre participation à la Coupe du Monde en Italie. Nous nous sommes montrés convaincants du début à la fin et avons disputé la finale le 8 juillet, contre l’Argentine. L’Albiceleste, qui comptait dans ses rangs le petit – et pourtant si grand – Diego Maradona. Franz Beckenbauer est venu me trouver avant la rencontre et m’a dit :­ “Guido, marquage individuel sur Maradona !” Il n’était pas du genre à faire de longs discours. Cette mission était un immense honneur pour moi, mais constituait également un très grand défi. Je devais tout simplement empêcher Maradona d’exploiter son talent pendant la finale. J’étais tellement concentré sur le match et sur

mon adversaire qu’au coup de sifflet final, je ne me suis pas rendu compte de ce qui venait de se passer. En fait, dans ce genre de moments, trop de choses te tombent dessus à la fois. Après la rencontre, j’ai passé un contrôle de ­dopage en même temps que Maradona. Il était abattu, mais il m’a tout de même félicité. Il était très fair-play. Ensuite, il y a eu les réceptions, les fêtes et les rencontres avec la presse. Nous n’avions pas une minute à nous. Je n’ai pleinement pris conscience de notre exploit que trois semaines plus tard. Champion du monde ! Quel sentiment ! Ta vie change à jamais. Pour le moment, l’équipe de 1990 est la dernière à avoir décroché le titre pour l’Allemagne. C’est pour cela qu’il a encore une telle signification aujourd’hui. “Dans l’histoire de mon pays, nous avons en tout 3 équipes championnes du monde.” Je suis très fier d’en faire partie. Le football a encore une très grande importance pour moi. Ce sport, c’est toute ma vie, c’est ce que je fais de mieux. J’ai passé onze merveilleuses années à Stuttgart. Je suis très attaché au VfB. Pourtant, j’aurais aimé partir en Italie en 1990. Ce championnat m’attirait énormément, mais le VfB n’a T H E F I FA W E E K LY

pas voulu me libérer. Quatre ans plus tard, je voulais à tout prix faire mes preuves à l’étranger, mais les grands clubs européens n’étaient plus intéressés, car j’avais déjà 33 ans. Quand un club japonais m’a fait une proposition, je n’ai pas hésité. Elle était vraiment alléchante, y compris sur le plan financier. J’ai été accueilli très chaleureusement à Saitama et mon entourage s’est révélé extrêmement professionnel. Je n’ai dû m’occuper de rien et je me suis tout de suite senti à l’aise. Les Japonais étaient absolument fascinés par le football. Les rencontres professionnelles pouvaient attirer jusqu’à 50 000 spectateurs dans le stade. Au départ, je ne comptais rester au Japon qu’un an et demi, mais finalement j’y suis resté trois ans et demi. Je n’ai jamais perdu contact avec les amis que je me suis faits là-bas. En 2004, quand j’ai commencé ma carrière d’entraîneur avec les Urawa Red Diamonds, j’ai presque eu l’impression d’être retourné chez moi. Å Propos recueillis par Sarah Steiner Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. 37


game onor game over

all in or nothing

adidas.com/worldcup Š 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.


COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA

The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Franziskus & Lionel, Gerd & Paul, Jesse & Ferenc sont à l’honneur cette semaine. À vous de jouer !

Site Internet : www.fifa.com/theweekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. +41-(0)43-222 7777 Fax +41-(0)43-222 7878

1

Quel pays a déjà pris part à des qualifications pour la Coupe du Monde de football bien qu’il ne soit pas membre de la FIFA ?

Président : Joseph S. Blatter Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio

B Groenland

D Monaco

R Tuvalu

L Vatican

Rédacteur en chef : Thomas Renggli Conception artistique : Markus Nowak

Gerd Müller a inscrit 14 buts en 13 matches de Coupe du Monde, soit une moyenne d’un peu plus d’une réalisation par rencontre. Qui a signé le plus de buts par match en Coupe du Monde ?

2

Rédaction : Perikles Monioudis (rédacteur en chef adjoint), Alan Schweingruber, Sarah Steiner, Doris Ladstaetter Collaborateurs réguliers : Jordi Punti (Barcelone), David Winner (Londres), Hanspeter Kuenzler (Londres), Roland Zorn (Francfort), Sven Goldmann (Berlin), Sérgio Xavier Filho (São Paulo), Luigi Garlando (Milan)

L Sandor O  Ernest

3

M Just M Cristiano

Quel sportif a été le premier à porter des chaussures Dassler (qui n’étaient pas encore ornées des trois bandes d’adidas) ?

Service photo : Peggy Knotz, Andreas Wilhelm

M

Production : Hans-Peter Frei (directeur), Richie Krönert, Marianne Bolliger-Crittin, Mirijam Ziegler, Susanne Egli, Peter Utz

O

A

L

Correction : Nena Morf Ont collaboré à la rédaction de ce numéro : Bruno Sassi, Jonas Oliveira, Andrew Warshaw, Yvonne Lemmer Secrétaire de rédaction : Honey Thaljieh

4

Dans quelle discipline peut-on également marquer ce type de but ? T  Fistball M  Futsal

K Quidditch F Showbol

Traduction : Sportstranslations Limited www.sportstranslations.com Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch Contact : feedback-theweekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Solution de l’énigme de la semaine précédente : CARD (explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly). Inspiration et application : cus

Faites-nous parvenir vos réponses le 5 mars 2014 au plus tard à feedback-theweekly@fifa.org. Les concurrents qui auront correctement répondu à toutes les questions jusqu’au 11 juin 2014 participeront à un tirage au sort pour tenter de remporter deux billets pour la finale de la Coupe du Monde, qui aura lieu le 13 juillet 2014. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations à : http://fr.fifa.com/aboutfifa/organisation/the-fifa-weekly/rules.pdf T H E F I FA W E E K LY

39


DEM ANDE Z À L A F IFA !

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

À quoi ressemblera le football féminin dans dix ans ?

Voici une question que je me pose depuis longtemps : ­pourquoi une équipe de football est-elle composée de onze joueurs ? Katharina Nabokowa, Rostov (Russie) Technique et rapidité. En football féminin, les championnes du monde japonaises placent la barre haut. Constitueront-elles la référence à l'avenir ? Envoyez votre avis à feedback-theweekly@fifa.org

anglais a prolongé son contrat

49+51 187, 5 7 70 Conte, à l’été 2011. Aucun entraîneur turinois n’avait

cm) et les Allemands de Wolfs-

avec Manchester United jusqu’en

plus obtenu de telles statistiques depuis le milieu des

bourg (186,17). Pour autant,

2019, en échange d’une somme

années 70. Pour sa première saison, le technicien italien

la valeur ne se mesure pas tou-

annuelle de 18,2 millions d’euros.

a remporté le Scudetto sans concéder la moindre

jours en centimètres. Le FC

Aujourd’hui âgé de 28 ans, Rooney

défaite. L’année suivante, il a défendu son titre avec

Barcelone (177,44 cm) possède le

a rejoint les Red Devils en 2004, en

succès. Après 25 journées, la Juventus caracole toujours

deuxième effectif le plus

provenance d’Everton.

en tête de la Serie A cette saison.

petit d’Europe.

2137 TAUX HOR AIRE

soit le salaire horaire de Wayne Rooney, calculé

en euros. L’international

40

R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E :

Une équipe européenne peut-elle gagner la Coupe du Monde 2014 sur le sol sud-américain ?

OUI

51 %

NON

49 %

L A MACHINE À GAGNER

LES GÉANTS

centimètres, c’est ce que mesurent, en moyenne, les joueurs de Volyn, un club de Premier League ukrainienne. Cette équipe est la plus

pour cent de victoires, c’est ce qu’affiche le compteur de

grande d’Europe, suivie de près par

la Juventus depuis l’arrivée aux commandes d’Antonio

les Serbes de Novi Pazar (186,32

T H E F I FA W E E K LY

Frank Augstein / AP Photo, Getty Images

Réponse de Thomas Renggli, rédacteur en chef : Si dans le premier règlement, datant de 1863, la règle du hors-jeu était présente, le nombre de joueurs, lui, n’était pas fixé. Les équipes étaient alors composées de 15 à 20 footballeurs. En 1864, le Trinity College de Cambridge a envoyé une équipe de 14 joueurs sur le terrain, mais en l’appelant “le onze”. Il est possible que ce soit parce que ses dortoirs n’avaient de place que pour onze étudiants. Cette idée a peu à peu fait son chemin. À partir de 1870, les formations de Cambridge et d’Eton College ne jouaient plus qu’à onze. En 1897, le nombre de joueurs a fini par être fixé par la Fédération anglaise.


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