DEFIS SOCIO-ECON

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Alternative de la FGTB Tout d’abord, une mise en garde, car nous ne voulons pas: • une diminution trop drastique et trop rapide du déficit public qui aurait un impact négatif sur le pouvoir d’achat, car ceci risque d’étouffer la reprise de la croissance et ferait augmenter le taux de chômage. Le renforcement de la croissance durable est par contre la meilleure mesure permettant de réduire le déficit public (cf. partie Europe); • une limitation des allocations de chômage dans le temps qui pousserait les demandeurs d’emploi vers les CPAS, ce qui risque de remettre en vigueur “l’état de besoin”, supprimé en 1936. De cette façon, il ne sera d’ailleurs plus possible de parler d’une ‘assurance chômage’; • des mesures d’économie sur le dos des malades, des pensionnés ( par ex.par le biais d’un relèvement de l’âge de la pension ou en touchant aux périodes assimilées); • d’économies touchant l’emploi dans les services publics, ni sur les pensions des fonctionnaires. Nous sommes au contraire d’avis qu’il faut prendre l’argent là où il se trouve par le biais d’une politique fiscale courageuse et équitable. Pour cela, il faut tenir compte de la capacité contributive mais aussi prendre en compte les gaspillages résultant de l’effet boule de neige créé par la politique libérale de réduction fiscale ou de dépenses fiscales. Il est frappant de constater que: • les libéraux ne voient aucun inconvénient de donner (via des dépenses fiscales) à ceux qui en ont le moins besoin, à savoir les plus nantis, alors qu’en matière de dépenses sociales, ils disent qu’il faut uniquement donner à ceux qui en ont vraiment besoin; • les employeurs et leurs amis politiques ne veulent pas d’une évaluation des réductions fiscales (coûteuses), comme les déductions des intérêts notionnels (5,4 milliards d’euros), mesure dont bénéficient les entreprises. Ils ne veulent pas non plus d’une évaluation des subsides salariaux fiscaux (2,3 milliards euros); • les entreprises dont les bénéfices ont le plus fortement augmenté ces dernières années, paient le moins d’impôts; • le taux effectif de l’impôt des sociétés (ISoc) a été réduit de moitié ces 10 dernières années (2000-2009) passant de 20% à 12%; • la forte augmentation des bénéfices réalisés ces 10 dernières années a principalement donné lieu à une participation bénéficiaire plus importante en faveur des actionnaires, et non à davantage d’investissements;

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