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1I À LA RENCONTRE DE LA GLANDE PINÉALE
Si le nom de glande pinéale semble répandu et plus ou moins assimilé dans l’inconscient collectif, savez-vous la situer dans votre propre corps ? À quoi sert-elle ?
Quel impact a son bon ou mauvais fonctionnement sur l’organisme ?
OÙ SE TROUVE-T-ELLE ?
Thalamus
Corps calleux
Hypothalamus
Tronc cérébral
Glande pinéale
Glande pituitaire
La glande pinéale ou épiphyse est située au niveau du diencéphale, entre les deux hémisphères cérébraux, au centre du cerveau des vertébrés, plus exactement au-dessus et à l’arrière du troisième ventricule (cavité baignée de liquide céphalorachidien et où vient s’implanter le tronc cérébral) dont elle représente une sorte d’excroissance. Si l’on pouvait séparer les deux hémisphères cérébraux l’un de l’autre et observer le dessus du crâne, on pourrait apercevoir la glande pinéale comme attachée en plein milieu du cerveau, entourée de sang. Sa forme est conique, de la taille d’un petit pois (8 mm sur 5 mm) et elle pèse 0,2 g en moyenne.
COMMENT FONCTIONNE-T-ELLE ?
L’épiphyse est une glande endocrine (qui sécrète des hormones déversées dans le sang), rattachée à l’épithalamus, plexus le plus richement innervé du corps. Les deux reçoivent tout un ensemble de fibres nerveuses issues des bulbes olfactifs, des centres de la vision ainsi que des premiers ganglions cervicaux supérieurs du système végétatif orthosympathique (partie du système réflexe de notre organisme, sous contrôle de l’adrénaline) dont leur santé dépend.
La glande pinéale renferme également des cellules sensibles à la lumière, semblables à celles des yeux. Aujourd’hui, nous savons également qu’elle présente des microcristaux, mais leur rôle n’a pas été défini précisément. Grâce à la physique, nous savons toutefois que le cristal réfracte la lumière de telle sorte qu’il en e prof I l naturopath I que de la glande p I néale dévoile la composition, et que les sons sont capables de stimuler les cristaux, qui génèrent alors de l’électricité ou des champs magnétiques.
À QUOI SERT-ELLE ?
| LE MARCHAND DE SABLE
La glande pinéale, sensible à la lumière, produit l’hormone nommée mélatonine (à partir de la sérotonine ou, plus précisément, de son précurseur, le tryptophane) qui influe sur les rythmes biologiques : le cycle veille/sommeil et le cycle saisonnier. Si la sécrétion de la mélatonine par la glande pinéale dépend totalement de la lumière du soleil, la glande pinéale agit surtout la nuit. En effet, cette dernière va non seulement sécréter la mélatonine dès la tombée du jour, avec un pic entre 2 heures et 5 heures du matin, mais aussi inhiber les sécrétions d’autres glandes comme l’hypothalamus et l’hypophyse qui pourraient aller dans le sens inverse (bloquer la synthèse de mélatonine).
Par ailleurs, il existe une commande cyclique lumineuse intérieure permettant à la glande pinéale d’agir dans tout type de condition, y compris sans lumière. Ainsi, si l’on place quelqu’un dans un lieu obscur, divers mécanismes se mettront en place de manière à allonger la périodicité de la glande pinéale (24 h) afin de favoriser son fonctionnement. Ainsi, si le sommeil semble stimulé par la production de mélatonine, il est également possible de réguler le cycle nycthéméral de la glande pinéale grâce à la lumière. En effet, le lever du jour soulève l’inhibition de la glande pinéale sur l’hypophyse et bloque la sécrétion de la mélatonine.
Les conséquences de la synthèse de mélatonine sont multiples et présentent de nombreux bienfaits pour l’organisme. En effet, la mélatonine :
• lutte contre le vieillissement cellulaire par un effet antioxydant protecteur ;
• empêche la dégénérescence tissulaire en freinant le vieillissement cellulaire ;
• déjoue la décroissance du thymus (glande endocrine située dans la partie supérieure du thorax, dont un des rôles est de protéger contre les infections) et donc maintient le système immunitaire actif (qui baisse avec l’âge et la diminution de la taille du thymus) ;
• protège l’ADN ;
• protège contre le phénomène d’oxydation lié à l’exposition à la radioactivité et aux champs magnétiques (dans une certaine limite d’exposition) ;
• encourage le sommeil et régule le cycle veille/ sommeil.
Lors de déplacements à l’étranger, il demeure courant de souffrir de « jetlag » ou « syndrome du décalage horaire ».
La mélatonine joue un rôle crucial dans ce processus, car la glande pinéale, réglée sur son ancien fuseau horaire, va avoir tendance à sécréter de son hormone à l’heure habituelle du coucher. L’organisme s’en sentira déréglé, appelé en plein jour par une fatigue soudaine et l’envie de sommeil, accompagnées d’une diminution de la tension artérielle et d’une baisse de la température corporelle (consécutive à l’inhibition de l’hypothalamus par la glande pinéale). Dans cette situation, rien de tel qu’une exposition au soleil pour stimuler la glande pinéale et ainsi stopper la sécrétion de la mélatonine.
| RÉGULATION DE LA PIGMENTATION
Aussi, la glande pinéale empêche la sécrétion, la nuit, d’une autre hormone, la MSH, qui favorise la pigmentation de la peau (protection face aux rayonnements du soleil, absent la nuit).
| LA PROTECTRICE DE L’HUMEUR
Comme on l’a vu, la glande pinéale fonctionne de concert avec les cycles lumineux. Cela pourrait expliquer que, surtout à l’approche de l’automne, lorsque la durée du jour et le temps de luminosité raccourcissent, de nombreuses personnes sombrent ou rechutent dans une dépression nerveuse.
En favorisant le sommeil qui offre repos au corps physique ainsi qu’au mental, la glande pinéale permet également de réguler l’humeur.